• État, #parti, #transition
    http://revueperiode.net/etat-parti-transition

    Quelle est l’autonomie des organisations révolutionnaires par rapport à l’État ? C’est à cette question que tâchait de répondre Étienne Balibar dans cette intervention de 1979, deux ans avant son exclusion du P.C.F. Soulignant l’aporie de Marx, qui restait celle d’Althusser, à savoir de ne parvenir à penser la transition au communisme qu’en fonction de l’alternative « parti » versus « État », il montre que les masses, et par conséquent le mouvement révolutionnaire lui-même, sont toujours déjà pris dans des rapports de pouvoir étatiques ; de telle manière que toute idée de pureté des positions antagonistes, d’extériorité radicale par rapport à l’État, est illusoire. Si la Révolution culturelle a eu le mérite de mettre à mal ces partages en montrant que le parti lui-même est dans la lutte des classes, son défaut a été de (...)

    #Uncategorized #Althusser #Etat

  • #Brecht dialecticien. De l’art de lire Me Ti
    http://revueperiode.net/brecht-dialecticien-de-lart-de-lire-me-ti

    Loin de considérer Me Ti comme un écrit périphérique de Bertolt Brecht, Werner Mittenzwei revient dans ce texte de 1975 sur la place qu’occupe cette œuvre singulière dans le parcours du dramaturge allemand. Me Ti s’inscrit en effet pleinement dans la démarche brechtienne de création de nouvelles manières d’écrire, mais également dans ses réflexions sur la place du lecteur (ou du spectateur). Mittenzwei revient ainsi non seulement sur l’importance de ce philosophe chinois sur le travail de Brecht, mais également sur les influences contemporaines de ce dernier et s’emploie à historiciser ses réflexions esthétiques et politiques. À mi-chemin entre les écrits théoriques et artistiques de Brecht, Me Ti apparaît ainsi comme une œuvre centrale dans le parcours de (...)

    #Uncategorized #théâtre

  • Money, money, money : entretien avec Costas Lapavitsas
    http://revueperiode.net/money-money-money-entretien-avec-costas-lapavitsas

    Longtemps marginalisée, la théorie marxiste de la monnaie opère depuis la crise financière de 2007 un retour sur le devant de la scène. Penseur principal de ce renouveau, Costas Lapavitsas s’est notamment inspiré des théories classiques de l’impérialisme pour comprendre les bouleversements des rapports sociaux provoqués par la #financiarisation. Dans cet entretien, il dresse un tableau de ces bouleversements qui intègre non seulement la dynamique spatiale du capitalisme, l’interpénétration entre centre et périphérie, mais aussi la dynamique hiérarchique des rapports entre les différentes fractions du capital (industrielle, financière) et les (...)

    #Uncategorized #critique_de_l'économie_politique #Etat

  • Une brève histoire de l’impérialisme français
    http://revueperiode.net/une-breve-histoire-de-limperialisme-francais

    Aujourd’hui, le complexe militaro-industriel joue un rôle essentiel dans la morphologie du capitalisme français. La place de l’armée et de la sécurité dans la Ve République est par ailleurs connue pour être essentielle. On trace souvent une généalogie de cet état de fait dans la guerre d’Algérie et ses conséquences constitutionnelles. Il s’avère pourtant que cette position du militaire plonge ses racines dans tout le long XXe siècle, de la Commune de Paris à la guerre d’Algérie, en passant par les guerres de conquête coloniale. Appuyé sur une conceptualisation marxiste solide, Serfati trace, dans cet extrait Le Militaire, une généalogie saisissante des dispositifs impérialistes français, à travers le rôle de la finance dans l’entreprise coloniale, mais aussi de l’impact de l’armée dans les rapports (...)

    #Uncategorized #anti-impéralisme #impérialisme

  • Retour de l’usine : le territoire, l’architecture, les ouvriers et le capital
    http://revueperiode.net/retour-de-lusine-le-territoire-larchitecture-les-ouvriers-et-le-capita

    Comment penser aujourd’hui sous un même registre les luttes à Notre Dame des Landes, les grèves à Amazon, IKEA, les révoltes urbaines, ou encore les grèves parmi les travailleurs de Uber ? Dans ce texte, Vittorio Aureli propose d’analyser ces mouvements à travers l’histoire longue de la métropole capitaliste, son architecture, et le concept opéraïste de l’usine sociale. Faisant résonner Tronti avec Tafuri, l’auteur trace une généalogie des dispositifs de pouvoir de la ville moderne depuis la Renaissance et la révolte des Ciompi. Il éclaire ainsi combien les résistances à l’emprise du capital engendrent de nouveaux maillages territoriaux et de nouveaux processus disciplinaires, de l’urbanisme florentin post-médiéval à la logistique (...)

    #Uncategorized

  • Sous les pavés, #Le_Capital : Le problème du travail dans l’opéraïsme et la Neue Marx-Lektüre
    http://revueperiode.net/sous-les-paves-le-capital-le-probleme-du-travail-dans-loperaisme-et-la

    Lire Le Capital n’a jamais été un exercice exclusivement théorique. Chaque époque y cherche les moyens de prendre la mesure des transformations sociales qui l’ont traversé. Après 1968, explique ainsi Laurent Baronian, c’est la question de la centralité politique du travail qui a retenu l’attention de l’opéraïsme et de la Neue Marx-Lektüre : faut-il faire du travail le principe de toute rupture avec l’état de chose existant ou l’activité par laquelle se reproduit l’aliénation marchande ? Exposant avec brio ces deux perspectives, Laurent Baronian conclut à leur unilatéralité. Dans les deux cas, soutient-il en effet, on rate la spécificité de la forme que prend le travail vivant dans le capitalisme, où l’activité n’est socialisée que par l’échange. Au-delà de la marxologie, c’est le caractère explosif de cette (...)

    #Uncategorized #Neue_Marx_Lektüre #opéraïsme

  • #Althusser lecteur de #Machiavel : la pratique politique en question
    http://revueperiode.net/althusser-lecteur-de-machiavel-la-pratique-politique-en-question

    Penseur de la conjoncture, Machiavel fut le premier authentique théoricien de la révolution. Telle est, en substance, l’hypothèse althussérienne mise en lumière par Julien Pallotta dans cet article. Ayant saisi la division de la société en classes antagonistes et la position que lui-même ne pouvait manquer d’occuper dans ce conflit, le Machiavel d’Althusser se présente comme le précurseur de Marx ; comme le penseur de la fondation révolutionnaire, prolongée dans une théorie et une pratique du gouvernement. Sur ce second aspect, la réactualisation althussérienne du machiavélisme, incarnée à ses yeux par Lénine et le Parti, pose question. Comment transposer Machiavel dans une situation où l’enjeu n’est plus de « faire durer » l’État, mais de le conduire à son auto-abolition ? Au-delà de la prise du pouvoir, (...)

    #Uncategorized

  • Philosophie et révolution : entretien avec Stathis Kouvélakis
    http://revueperiode.net/philosophie-et-revolution-entretien-avec-stathis-kouvelakis

    Suffit-il de s’identifier au prolétariat et à la « question sociale » pour penser le renversement de l’ordre social ? C’était la question posée par l’ouvrage majeur de Stathis Kouvélakis, Philosophie et révolution de Kant à Marx, réédité en 2017 aux éditions La fabrique. Kouvélakis démontre, de façon magistrale, que la pensée de Marx est le fruit d’une lente maturation de la Révolution française et de ses effets dans la philosophie. Dans cet entretien inédit, Sebastian Budgen et Stathis Kouvélakis reviennent sur la conjoncture de publication du livre, la crise du marxisme français et, singulièrement l’intervention de Georges Labica dans les années 1990. On comprend ainsi que, repenser le sens et la démarche de Marx, c’est élaborer les conditions pour qu’une politique prolétarienne se réinvente, tant à (...)

    #Uncategorized

  • Un texte inédit d’Auguste Blanqui – « Fatal, fatalisme, fatalité »
    http://revueperiode.net/un-texte-inedit-dauguste-blanqui-fatal-fatalisme-fatalite

    L’idée reçue au sujet de Louis-Auguste Blanqui est celle d’un révolutionnaire intransigeant, dont la théorie se résume à la prise du pouvoir par des sociétés secrètes. Blanqui n’aurait été qu’un volontariste désespéré, aux projets démesurés et vains. Ce texte inédit, établi et introduit par l’équipe de The Blanqui Archive (https://blanqui.kingston.ac.uk), permet de réévaluer le rôle de Blanqui comme organisateur, éducateur et philosophe du prolétariat français. « Fatal, fatalisme, fatalité » est une méditation soutenue sur la capacité des subalternes à interrompre le cours inéluctable des choses, contre tout déterminisme social, mais aussi une attaque en règle contre une idée incapacitante et culpabilisante du libre-arbitre. Blanqui s’avère être un théoricien de la volonté populaire, de l’éducation des masses, de la (...)

    #Uncategorized

  • Acid communism : drogues et conscience de classe
    http://revueperiode.net/acid-communism-drogues-et-conscience-de-classe

    On le sait, le capitalisme se fait passer pour un système social et économique incontournable. Ce qui contribue plus que jamais à maintenir le statu quo, c’est l’idée qu’il n’existe pas d’alternative à l’ordre existant. Mark Fisher, critique culturel et décédé en 2017, s’attache ici à décrire quelles formes de conscience sont capables de rompre l’enchantement de la marchandise. Fisher souligne que la conscience de classe n’est pas la seule forme d’opposition au système, et qu’elle est complétée par la conscience acide (ou psychédélique), et les processus de conscientisation des groupes minoritaires et opprimés. Un projet communiste doit aujourd’hui s’attacher à articuler ces trois formes de conscience, et donner toute son ampleur à leur puissance (...)

    #Uncategorized

  • Capital fossile : vers une autre histoire du changement climatique
    http://revueperiode.net/capital-fossile-vers-une-autre-histoire-du-changement-climatique

    Que peut dire le marxisme du réchauffement climatique ? Alors que se succèdent les conférences internationales sur le climat dans une plus ou moins grande indifférence et que le réchauffement climatique figure rarement dans l’agenda du mouvement ouvrier, l’apport théorique d’Andreas Malm est décisif. Ce dernier propose en effet une théorie du capital fossile, introduisant le facteur fossile dans l’équation de la production de plus-value, en prenant l’exemple contemporain de la Chine. Ce faisant, il opère trois déplacements majeurs. Il montre que c’est bien le capitalisme, et non pas l’humanité, qui est à l’origine du réchauffement climatique, contre le récit de l’anthropocène. Il défait l’argument qui consiste à blâmer l’appétit des pays émergents, pour au contraire replacer l’augmentation massive (...)

    #Uncategorized #anthropocène #écologie

  • La révolution décentrée. Deux études sur #Lénine
    http://revueperiode.net/la-revolution-decentree-deux-etudes-sur-lenine

    Un cliché persistant voudrait que, acculé par les défaites de la révolution en Europe après 1917, Lénine se soit tourné vers l’Orient et l’ait sacré « foyer de la révolution mondiale » par dépit. Pour tordre le coup à ce préjugé, Matthieu Renault signe ici deux études magistrales, qui soulignent la persistance et l’originalité de la pensée de Lénine sur les marges de la révolution : la première porte sur les mouvements des nationalités dans les empires d’Europe avant-guerre ; la seconde traite des nationalités opprimées à majorité musulmane dans l’ancien Empire russe. On y lit l’affinité singulière de Lénine avec ceux qui affirment avec intransigeance la nécessité d’une « révolution coloniale », misant sur les nations opprimées, paysans pauvres, brisant les rapports coloniaux, comme condition d’une synergie avec la (...)

    #Uncategorized #colonialisme

  • Le moment philosophique déterminé par la guerre dans la politique : Lénine 1914-1916
    http://revueperiode.net/le-moment-philosophique-determine-par-la-guerre-dans-la-politique-leni

    La question de savoir s’il existe quelque chose comme une « philosophie de Lénine » a toujours été une question politique. En 1968, Althusser en avait déplacé les termes en soulevant le problème du rapport entre Lénine et la philosophie. Vingt ans plus tard, Étienne Balibar introduisait une autre option : il y a chez Lénine un « moment philosophique », déclenché par la Première Guerre mondiale et qui constitue un tournant décisif dans sa pensée. Rompant avec toute conception évolutionniste de l’histoire, Lénine inscrit la perspective révolutionnaire dans une temporalité gouvernée par la complexité des conjonctures. Se voit radicalement remise en question l’identité du sujet révolutionnaire « prolétariat » qui n’est plus donnée a priori mais est l’effet d’une construction politique jamais achevée. Ce tournant se (...)

    #Uncategorized

  • Le capital et son monde : contribution à une lecture ontologique du Capital
    http://revueperiode.net/le-capital-et-son-monde

    L’interprétation du Capital a provoqué d’intenses débats, au sein desquels on peut distinguer une approche substantialiste, qui appréhende le #capitalisme comme une entité close sur elle-même et une approche relationnelle, qui l’envisage comme un ensemble de structures délimitant a priori l’espace des possibles. Face à ces deux perspectives, Frédéric Monferrand développe ici une approche processuelle, dans le cadre de laquelle le capitalisme apparaît comme une totalité engagé dans un processus permanent de mutation. À partir des concepts de fétichisme et de subsomption ainsi que de l’apport de la géographie marxiste, il développe une conception multilinéaire des trajectoires de l’accumulation capitaliste, qui va de pair avec une conception différenciée des espaces d’accumulation. Il en résulte que c’est (...)

    #Uncategorized #ontologie

  • Le capital et son monde : contribution à une lecture ontologique du « Capital »
    http://revueperiode.net/4494-2

    L’interprétation du Capital a provoqué d’intenses débats, au sein desquels on peut distinguer une approche substantialiste, qui appréhende le #capitalisme comme une entité close sur elle-même et une approche relationnelle, qui l’envisage comme un ensemble de structures délimitant a priori l’espace des possibles. Face à ces deux perspectives, Frédéric Monferrand développe ici une approche processuelle, dans le cadre de laquelle le capitalisme apparaît comme une totalité engagé dans un processus permanent de mutation. À partir des concepts de fétichisme et de subsomption ainsi que de l’apport de la géographie marxiste, il développe une conception multilinéaire des trajectoires de l’accumulation capitaliste, qui va de pair avec une conception différenciée des espaces d’accumulation. Il en résulte que c’est (...)

    #Uncategorized #ontologie

  • Révolte, révolution, organisation
    http://revueperiode.net/revolte-revolution-organisation

    Qu’est-ce qu’une révolte ? Une certaine expérience du temps, répond Furio Jesi dans cet extrait de Spartakus. Symbolique de la révolte, publié aux Éditions la Tempête. Là où une révolution s’inscrit délibérément dans la continuité du temps historique dont elle cherche à exploiter les tendances ou à provoquer le dénouement, la révolte se caractérise quant à elle par la suspension du temps historique : dans le moment de son surgissement, le geste insurrectionnel vaut pour lui-même, indépendamment de ses causes souterraines comme de ses conséquences à long terme. La révolte entretient ainsi un rapport dialectique à l’organisation, dont elle excède le cadre, mais qui doit en retour savoir l’inscrire dans un horizon stratégique plus large. Hors de cet horizon, le risque est en effet permanent de voir la révolte se (...)

    #Uncategorized

  • Intersection, articulation : l’algèbre féministe
    http://revueperiode.net/intersection-articulation-lalgebre-feministe

    Deux innovations théoriques majeures ont récemment marqué le #féminisme_marxiste à l’échelle internationale. D’une part, il s’agit du renouveau du féminisme de la reproduction sociale. D’autre part, il s’agit de la redécouverte par les féministes antiracistes de la méthodologie socio-historique d’E. P. Thompson, pour laquelle l’expérience collective est l’unité de tous les moments de la vie sociale. Jonathan Martineau se saisit de ces concepts pour approfondir l’idée d’une théorie féministe unitaire. Contre toutes les tentatives de réifier les oppressions, de séparer patriarcat et capitalisme en système distincts, de sous-estimer l’importance de la racialisation, Martineau montre qu’il est possible de penser une théorie féministe dans laquelle le capitalisme produit des différenciations tant de genre (...)

    #Uncategorized #antiracisme

  • #panafricanisme et communisme : entretien avec Hakim Adi
    http://revueperiode.net/panafricanisme-et-communisme-entretien-avec-hakim-adi

    À côté de l’histoire dominante des parti communistes européens, centrée sur la classe ouvrière métropolitaine, il est possible de retracer la trajectoire souterraine de ces militants communistes et panafricains, minoritaires dans leurs partis, mais activement soutenus par Moscou dans l’entre-deux-guerres. Il s’agit d’une époque où les jeunes partis communistes sont dominés par des Blancs, des métropolitains, ou par des colons aux colonies. Pour combattre l’opportunisme, le chauvinisme implicite ou explicite de ces militants, l’Internationale communiste a procédé à la structuration d’une série d’organisations transnationales, chargées de coordonner l’activité révolutionnaire autour de la « question noire » : Afrique du Sud, colonies d’Afrique noire, ségrégation aux États-Unis, etc. Hakim Adi raconte ici (...)

    #Uncategorized #race

  • Le marxisme face à la postmodernité : entretien avec Fredric Jameson
    http://revueperiode.net/le-marxisme-face-a-la-postmodernite-entretien-avec-fredric-jameson

    Aujourd’hui, au sein de la gauche radicale, il est impossible d’échapper aux complaintes mélancoliques sur le « postmodernisme » et ses prétendus effets néfastes sur la pensée émancipatrice. Fredric Jameson a été l’un des marxistes les plus disposés à refuser cette attitude de rejet. Ni rire ni pleurer : comprendre. Le postmodernisme n’est pas une élucubration d’intellectuels sans attache, mais l’environnement idéologique incontournable du capitalisme tardif. Dans cet entretien réalisé en 1993, Stathis Kouvélakis et Michel Vakaloulis interrogent Jameson sur les liens qui unissent son travail sur l’idéologie et l’utopie d’un côté, et sa tentative de périodiser le capitalisme postmoderne de l’autre. On y lit la tentative singulière de Jameson, au croisement de Sartre et Althusser, pour penser une nouvelle (...)

    #Uncategorized #modernité #postmodernité

  • Le dialogue continu de #Poulantzas avec #Gramsci
    http://revueperiode.net/le-dialogue-continu-de-poulantzas-avec-gramsci

    À partir de 1965 jusqu’à la rédaction de L’État, le pouvoir, le socialisme, son dernier livre, le marxisme de Nicos Poulantzas porte l’empreinte d’Antonio Gramsci. D’abord influencé par Lucien Goldman et Lukacs, c’est en lisant et en discutant non seulement les travaux d’Althusser, mais aussi l’œuvre du communiste italien que Poulantzas s’oriente peu à peu vers le sujet qui le préoccupera jusqu’à sa mort, et qui constitue son principal apport au matérialisme historique : une théorie de l’État capitaliste comme pouvoir de classe. Dans cette intervention, Panagiotis souligne la richesse et la pertinence intactes du débat autour des concepts gramsciens d’hégémonie, d’État intégral et de guerre de positions, et invite à poursuivre une des discussions les plus stimulantes du marxisme (...)

    #Uncategorized #double_pouvoir #Etat #hégémonie

  • Auto-organisation des juifs et #bolchévisme : l’antisémitisme dans la révolution russe
    http://revueperiode.net/auto-organisation-des-juifs-et-bolchevisme-lantisemitisme-dans-la-revo

    Le bolchévisme est classiquement envisagé comme un mouvement politique largement composé de juifs, qui a dû affronter l’antisémitisme avec ferveur dans l’Empire tsariste. Dans cette contribution majeure, Brendan McGeever fait état des ambiguïtés de cet engagement contre l’antisémitisme. Alors que Lénine et Trotsky refusèrent toute autonomie d’organisation aux juifs à l’aube du XXe siècle (à travers leur rejet du Bund), la guerre civile qui suivit la révolution d’Octobre devait mettre en exergue l’importance d’une auto-organisation des juifs. Opprimés par la terrible guerre de Blancs, les juifs étaient aussi la cible de progroms rouges, reflet de la persistance de l’antisémitisme dans la paysannerie russe enrôlée par les bolchéviks. McGeever propose le récit inédit de l’interaction entre le jeune (...)

    #antisémitisme

  • Images de la blanchité
    http://revueperiode.net/images-de-la-blanchite

    Il est parfois frappant de constater combien la « modernisation capitaliste » s’impose non seulement en terme de mode de production économique, mais aussi en terme de mode de vie, de rapport au monde. Pour Bolívar Echeverría, c’est cet « esprit » du capitalisme, si bien thématisé par Max Weber, qu’il convient de désigner sous le terme de « blanchité ». Contrairement à une idée reçue, la blanchité n’est donc pas le propre d’un phénotype, d’une apparence raciale ou d’une idéologique ethnique. C’est avant tout l’exigence imposée par la rationalisation capitaliste au sein de la culture humaine. L’histoire a voulu que cette « blanchité » coïncide avec la domination occidentale sur le monde, ce qui implique périodiquement que l’exigence de blanchité se traduise par une réaffirmation de l’hégémonie blanche. (...)

    #Uncategorized #esthétique #racisme

  • Réification et antagonisme. L’opéraïsme, la #Théorie_Critique et les apories du « marxisme autonome »
    http://revueperiode.net/reification-et-antagonisme-loperaisme-la-theorie-critique-et-les-apori

    L’opéraïsme et la Théorie critique francfortoise ne représentent pas seulement deux des tentatives les plus stimulantes de relance du projet marxien de « critique de l’économie politique » dans les années 1960, ils constituent également les deux sources d’inspiration principales du « marxisme autonome ». Pourtant, les divergences comme les points de rencontre de ces deux traditions sont rarement étudiés pour eux-mêmes. Pour Vincent Chanson et Frédéric Monferrand, c’est du point de vue d’une théorie du capitalisme qu’une telle étude peut être menée. De Panzieri à Adorno et de Pollock à Tronti se dessine en effet un même diagnostic sur le devenir-totalitaire du capital. Mais la question de savoir quelles pratiques opposer à ce processus dessine quant à elle une alternative au sein de cette constellation : là où (...)

    #Uncategorized #opéraïsme

  • Que faire des postcolonial studies ? À propos de Vivek Chibber, Postcolonial Theory and the Specter of Capital
    http://revueperiode.net/que-faire-des-postcolonial-studies%e2%80%89-a-propos-de-vivek-chibber-

    Dans Postcolonial Theory and the Specter of Capital, Vivek Chibber développe une discussion polémique autour des études subalternes et postcoloniales. Son argumentation consiste non pas tant à nier la nécessité d’une « provincialisation de l’Europe », qu’à contester la capacité de la critique postcoloniale à mener ce projet à bien. L’auteur tâche de montrer que les théories sociales « universalistes » ne sont pas nécessairement homogénéisatrices, mais offrent des instruments permettant de penser les différences historiques sans sombrer dans une nouvelle forme d’orientalisme. Fait assez rare pour être souligné, Chibber prend au sérieux les énoncés de ses adversaires postcoloniaux et les passe au crible de la recherche historique et de la pensée marxiste. Car c’est bien le fond de la dispute : l’héritage de Marx (...)

    #Uncategorized #théorie_postcoloniale

  • Émeute, #grève, #émeute : entretien avec Joshua Clover
    http://revueperiode.net/4342-2

    L’émeute est rarement prise au sérieux comme lutte politique à part entière. Généralement considérée avec mépris par les marxistes, elle est accusée d’apolitisme et associée à l’instant pur, à un spontanéisme dépourvu d’objectifs tactiques et stratégiques. Pour Joshua Clover, auteur de Riot, Strike, Riot, il ne s’agit pas de faire l’éloge de l’émeute, mais de la théoriser et, plus généralement, de saisir les formes de #contestation dans la longue durée des cycles d’accumulation. Selon Clover, à l’époque du capitalisme naissant, l’émeute est la forme de lutte dominante, qui vise à perturber la circulation des marchandises. Puis, au moment de la révolution industrielle et jusqu’à l’immédiate après-guerre, c’est la grève qui lui succède, en s’appliquant cette fois à la sphère de la production. Depuis les années 1960-70, (...)

    #Uncategorized