• Pour une historiographie marxiste et critique : entretien avec Enzo Traverso
    http://revueperiode.net/pour-une-historiographie-marxiste-et-critique-entretien-avec-enzo-trav

    Enzo Traverso est un historien et penseur incontournable du #fascisme comme de la question juive. Mais le travail de Traverso propose aussi une réflexion historiographique précieuse, qui résiste aux tentatives d’annexer à un agenda réactionnaire les violence politiques du court XXe siècle. Traverso revient ici sur son rapport complexe au marxisme, enrichi des apports de Walter Benjamin, du mouvement ouvrier juif, ou encore de Daniel Bensaïd. Il montre que, si l’histoire est un champ de bataille, il s’agit d’en restituer les bifurcations, entre la naissance du Bund et la fondation de l’État d’Israël, entre la révolution d’Octobre et l’avènement du fascisme, ou encore entre les exactions coloniales et le génocide des juifs. Ces constellations constituent les fragments d’une mémoire des vaincus, (...)

    #Uncategorized #histoire

  • [Inédit] #Althusser et l’histoire : essai de dialogue avec Pierre Vilar
    http://revueperiode.net/inedit-althusser-et-lhistoire-essai-de-dialogue-avec-pierre-vilar

    Dans Lire le Capital, Althusser posait les jalons d’une discussion d’ampleur sur le temps historique. Dans un article de 1973 paru dans la revue des Annales, le grand historien communiste de la Catalogne moderne, Pierre Vilar, répondait avec brio aux exigences althussériennes : comment penser la pluralité des temps historiques et leur articulation ? Comment combiner l’analyse empirique au concept de mode de production ? Parfois tranchante, l’intervention de Vilar défend, avec bienveillance, la pratique historienne en tant que pratique théorique. Jamais publiée auparavant, la tentative de réponse d’Althusser s’inscrit dans sa trajectoire autocritique : la philosophie n’est plus le garant de la Science marxiste, mais lutte de classe dans la (...)

    #Uncategorized #histoire

  • #Internet et lutte des classes
    http://revueperiode.net/internet-et-lutte-des-classes

    Souvent négligée par les marxistes, la #communication et les #réseaux_sociaux jouent un rôle central dans le capitalisme contemporain. A partir d’une lecture approfondie de Marx et enrichie des études post-coloniales et du féminisme, Christian Fuchs présente dans cet entretien une critique de l’économie politique des réseaux sociaux. Ainsi, il montre que l’émergence d’Internet joue à la fois un rôle stratégique pour l’accumulation du capital et remplit une fonction idéologique, mais contient également une vulnérabilité aux crises. À partir de cette critique, il souligne les perspectives de luttes autour d’Internet et les contours d’un Internet libéré de l’emprise du (...)

    #Uncategorized

    • Dans les sociétés de classes un mode de production n’en élimine pas un autre, il y a un dépassement dialectique. Ainsi, le féodalisme, le patriarcat, l’esclavage, etc., continuent à exister sous le capitalisme. La division internationale du travail numérique, qui est le mode d’organisation de la production des médias numérique, présente des formes d’exploitation diverses, y compris du travail d’esclave au Congo, des travailleurs à la chaîne tayloriste chez Foxconn, des travailleurs précaires de l’information, des travailleurs au salaire élevé chez Google etc. Nous avons donc une aristocratie ouvrière numérique, des prosommateurs numériques non-payés, des crowd workers précaires, etc. En fin de compte une poignée d’individus profite de l’exploitation de la majorité dans la division internationale du travail numérique.

    • L’émergence de ce qu’on appelle le web 2.0 fut à la fois une idéologie et une stratégie d’accumulation du capital : il a promis de nouveaux profits énormes, ce qui a permis d’attirer de nouveaux investisseurs financiers. Il a promis un Internet participatif de « prosommateurs », une publicité de plus en plus ciblée et une exploitation du travail numérique accrue à travers le crowdsourcing, qui a vu son heure de gloire dans le soi-disant « nouveau réseau (new web) ». Google et Facebook ne sont pas des entreprises de communication mais les plus grandes agences publicitaires du monde. Les « réseaux sociaux », c’est de la publicité ciblée.

      [...]

      les publics de médias financés par la publicité « produisent » leur propre audiences, qui est vendue comme marchandise à des publicitaires. Ainsi, ils sont des travailleurs de l’audience. Sur les réseaux sociaux, nous pouvons dire que les utilisateurs sont des producteurs de valeur, réifiés dans des données, qui est vendue en tant que marchandise aux clients de la publicité ciblée de Google, Facebook, Weibo, Baidu etc.

    • Evgeny Morozov est un des sceptiques de l’euphorie des médias numériques. Mais avant de devenir sceptique il était un optimiste techno-déterministe. Ainsi, il a radicalement changé sa position. C’est un bon journaliste. Ses courts articles sont très bien et provocateurs. Or, ses livres sont horribles à lire parce qu’il n’a aucune idée de la théorie marxiste et de la théorie sociale en général. Pour moi, il s’agit avant tout d’un journaliste critique. Paul Mason est un exemple similaire. Lorsque de tels journalistes écrivent des livres, le résultat tend à être théoriquement superficiel.

    • L’ambition de Fuchs est pertinente : il veut analyser les dimensions info-communicationnelles du capitalisme le plus récent à la lumière des catégories marxiennes de la critique de l’économie politique.
      Malheureusement, les catégories qu’ils utilisent ne sont pas celles d’une critique radicale de l’économie politique mais juste celles d’une économie politique critique. Comme bien des marxistes, il naturalise le travail, confond mode de production et organisation socio-technique, traque le profit dans la circulation des marchandises mais trouve tout à fait normale la production marchande en soi, et au final avance des propositions réformistes de taxes sur la publicité destinée à financer des médias alternatifs.

  • L’Uzeste de #Bernard_Lubat : un front culturel de résistance populaire
    http://revueperiode.net/luzeste-de-bernard-lubat-un-front-culturel-de-resistance-populaire

    Bernard Lubat est l’une des figures emblématiques du jazz militant aujourd’hui. Fondateur de la Compagnie Lubat et de l’Uzeste musical, il a fait de ces formations une expérimentation politique et esthétique ancrée en Sud-Gironde. Dans ce texte, issu d’un recueil d’entretiens parus chez Outre Mesure, Fabien Granjon présente la pensée-pratique de Lubat. Dans le prisme de #Gramsci et de la théorie de l’hégémonie, Granjon décrit le projet lubatien comme un travail musical éclectique, traversé par les traditions occitanes, paysannes, mais aussi par les musiques improvisées et le jazz. Il en émerge une conception de la #musique comme travail collectif de condensation d’un vécu collectif et (...)

    #Uncategorized

  • #architecture constructiviste, quotidien et culture révolutionnaire
    http://revueperiode.net/architecture-constructiviste-quotidien-et-culture-revolutionnaire

    On l’oublie souvent mais la Révolution de 1917 s’est aussi voulue être une révolution du quotidien au cours de laquelle les transformations des rapports de production devaient s’accompagner d’une véritable réinvention du « mode de vie ». Dans ce processus, art et architecture étaient appelés à jouer un rôle de premier plan. Mobilisant les écrits des théoriciens productivistes et constructivistes russes des années 1920 (Boris Arvatov, Nikolai Tchoujak, El Lissitzki, etc.), Claire Thouvenot expose, à rebours de toute vision réductrice de la notion de « culture prolétarienne », la genèse d’une conception de l’art comme « construction du quotidien », devant en finir avec la séparation entre l’art et la vie caractéristique de la culture bourgeoise, en opérant la réconciliation du travail et de la création. Se (...)

    #Uncategorized #constructivisme

  • Un point d’hérésie du marxisme occidental : #Althusser et #Tronti lecteurs du Capital
    http://revueperiode.net/un-point-dheresie-du-marxisme-occidental-althusser-et-tronti-lecteurs-

    Comment faire dialoguer les interventions respectives de Tronti et Althusser dans la conjoncture théorique et politique des années 1960 ? Pour Étienne Balibar, cette question doit être inscrite dans l’histoire du mouvement ouvrier et de ses alternatives stratégiques. Là où l’œuvre d’Althusser peut être interprétée comme un dialogue avec la formulation gramscienne de la stratégie du « front unique », celle de Tronti doit quant à elle être lue comme une actualisation de la défense lukacsienne de la stratégie « classe contre classe ». Au-delà des divergences auxquelles cette alternative donne lieu – sur le statut de la critique de l’économie politique, de l’idéologie ou de la totalité – se dessine ainsi un même problème : celui des conditions sous lesquelles l’évènement révolutionnaire peut venir briser la (...)

    #Uncategorized #Le_Capital

  • État d’exception ou étatisme autoritaire : #Agamben, #Poulantzas et la critique de l’antiterrorisme
    http://revueperiode.net/etat-dexception-ou-etatisme-autoritaire-agamben-poulantzas-et-la-criti

    L’antiterrorisme est souvent appréhendé en termes d’exception et de suspension de l’État de droit. Contre cette lecture exceptionnaliste notamment développée par Giorgio Agemben, Christos Boukalas défend une approche stratégique-relationelle des mutations des États capitalistes et des appareils sécuritaires, au regard de laquelle l’étatisme autoritaire apparaît comme une forme normale du pouvoir politique dans les sociétés capitalistes. Dans cette perspective, les potentiels de résistance aux stratégies du pouvoir ne doivent pas être localisés dans la « vie nue » mais dans les forces sociales et les luttes concrètes qui caractérisent la conjoncture (...)

    #Uncategorized #Etat

  • Le #cinéma de #C.L.R._James
    http://revueperiode.net/le-cinema-de-c-l-r-james

    CLR James est connu pour son essai séminal de marxisme anticolonial, Les Jacobins noirs. Il l’est beaucoup moins pour ses travaux sur l’art et la culture. Dans ce texte, Matthieu Renault croise trois préoccupations de James dans les années 1950 : la redécouverte de la dialectique hégélienne comme retour de la spontanéité révolutionnaire, l’enjeu de l’américanisation du bolchévisme, et l’étude du cinéma américain comme art populaire. Aux antipodes du modernisme de l’École de Francfort, James analyse l’industrie culturelle du cinéma comme porteur des besoins, des aspirations, des désirs des masses. Confrontant James à Walter Benjamin, Deleuze ou Kracauer, Renault met en évidence une #esthétique jamesienne, qui refuse tout assignation du spectateur à une figure passive. Le cinéma devient ainsi l’artefact du (...)

    #Uncategorized

  • De l’usine au conteneur : entretien avec Sergio Bologna
    http://revueperiode.net/de-lusine-au-conteneur-entretien-avec-sergio-bologna

    Figure de la gauche extra-parlementaire italienne, co-fondateur des revues Classe operaia, Primo Maggio et du groupe Potere Operaio, Sergio Bologna revient dans cet entretien sur sa trajectoire intellectuelle et politique. Des luttes d’usine des années 1960 aux mouvements contemporains des précaires et des travailleurs de la #logistique en passant par le « mouvement de 77 », Bologna donne à voir, dans leur interdépendance, l’histoire de l’opéraïsme et celle des luttes de classe en Occident.

    #Uncategorized #opéraïsme

  • Pouvoir politique et races sociales
    http://revueperiode.net/pouvoir-politique-et-races-sociales

    La #race est le nœud qui lie le pouvoir d’État au grand capital. C’est cette analyse que propose ici Houria Bouteldja, à l’occasion d’un discours prononcé au « Procès de l’antiracisme politique » (25 mai 2016). Face aux attaques multiples dont le Parti des indigènes de la république a été la cible, parmi tout un spectre de mouvements de l’immigration et antiracistes présents à ce meeting, Boutledja déployait sa ligne de défense. Briser le système raciste suppose une politique d’alliance entre l’antiracisme politique et les franges radicalisées du mouvement social. Pour indiquer la centralité de la race au sein même des préoccupations du mouvement Nuit debout, Bouteldja propose un détour par l’histoire longue du capital et de l’État-nation. Elle retrace le nouage racial entre valorisation géopolitique et (...)

    #Uncategorized #impérialisme

  • De #spinoza à #Gramsci : entretien avec André Tosel
    http://revueperiode.net/de-spinoza-a-gramsci-entretien-avec-andre-tosel

    Des auteurs de la tradition marxiste, Gramsci est sans doute le plus mobilisé sans intelligence de ses concepts : réduite à un pensée de « l’hégémonie culturelle », la critique tranchante du communiste sarde est généralement évincée. André Tosel, grand lecteur de Gramsci, a toujours cherché à souligner combien la « philosophie de la praxis » et les Cahiers de prison portent une refondation philosophique et politique du communisme. Dans cet entretien avec Gianfranco Rebucini, Tosel revient sur sa trajectoire intellectuelle, qui l’a mené à interroger le texte gramscien au prisme des impasses du communisme historique. De sa foi catholique au spinozisme, de la rencontre avec Althusser jusqu’au dépassement gramscien de l’althussérisme, Tosel raconte son passionnant cheminement du Dieu caché de l’espérance (...)

    #Uncategorized

  • Le mythe de la conception léniniste du #parti ou Qu’ont-ils fait à Que faire ?
    http://revueperiode.net/le-mythe-de-la-conception-leniniste-du-parti-ou-quont-ils-fait-a-que-f

    Détachement d’intellectuels, élitiste, centraliste. Le parti léniniste est taxé de tous les maux que le stalinisme a fait peser sur le mouvement ouvrier. Dans ce texte de 1990, Hal Draper revient sur le mythe qui entoure la conception léniniste du parti et notamment sur Que faire ?, en ayant à coeur de souligner le dynamisme de la pensée de #Lénine. Draper nous invite alors à un retour au texte pour nous montrer que Lénine n’avait en rien cherché à construire une secte semblable aux groupuscules actuels. Il a construit un pôle révolutionnaire au sein d’un parti ouvrier large, dont le degré de discipline devait varier avec la conjoncture. Draper permet ainsi de relire les débats classiques sur l’organisation avec un regard neuf, qui peut nourrir un travail de recomposition politique encore à l’ordre du (...)

    #Uncategorized

    • Moi ma préférée des 21 Conditions d’admission des Partis dans l’ #Internationale_Communiste, édictées par Lénine et ses amis en Juillet 1920, c’est la numéro 12 :

      12. Les Partis appartenant à l’Internationale Communiste doivent être édifiés sur le principe de la centralisation démocratique. A l’époque actuelle de guerre civile acharnée, le Parti Communiste ne pourra remplir son rôle que s’il est organisé de la façon la plus centralisée, si une discipline de fer confinant à la discipline militaire y est admise et si son organisme central est muni de larges pouvoirs, exerce une autorité incontestée, bénéficie de la confiance unanime des militants .

      Même si la numéro 13 est pas mal aussi :

      13. Les Partis Communistes des pays où les communistes militent légalement doivent procéder à des épurations périodiques de leurs organisations , afin d’en écarter les éléments intéressés et petit-bourgeois.

      Oh mais la numéro 1 n’est pas sans qualités :

      [...] La presse périodique ou autre et tous les services d’éditions doivent être entièrement soumis au #Comité_Central_du_Parti , que ce dernier soit légal ou illégal. Il est inadmissible que les organes de publicité mésusent de l’autonomie pour mener une politique non conforme à celle du Parti. [...]

      La numéro 9 rappelle l’attachement aux désirs d’émancipation et d’autonomie des individus :

      9. Tout Parti désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste doit poursuivre une propagande persévérante et systématique au sein des #syndicats, #coopératives et autres organisations des masses ouvrières. Des #noyaux_communistes doivent être formés, dont le travail opiniâtre et constant conquerra les syndicats au communisme . Leur devoir sera de révéler à tout instant la trahison des social-patriotes et les hésitations du « centre ». Ces noyaux communistes doivent être complètement subordonnés à l’ensemble du Parti.

      https://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/ic2_19200700b.htm

      Nan vraiment le pauvre #Lénine et ses camarades #Trotski et #Staline ont vraiment été diffamés, leurs conceptions étaient si émancipatrices ! Ce n’est qu’à partir de 1924 et à cause des bureaucrates à la solde du méchant Staline que les choses ont dérapé.

      Sinon ce livre publié en 1921 pourrait vous intéresser :

      Les #Soviets trahis par les #bolcheviks - Rudolf Rocker

  • L’artiste comme producteur
    http://revueperiode.net/lartiste-comme-producteur

    Au cours des années 1960-1970, le monde théâtral est tiraillé entre la perpétuation de l’héritage que constitue le #théâtre populaire et le tournant que représente Mai 1968 dans le champ artistique. Éditeur et critique marxiste, Émile #Copfermann s’est alors employé à définir le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art au sein de la société capitaliste, en partant du principe constitutif que si l’artiste est un créateur, il est avant tout un producteur. Contre l’institution culturelle française, mais aussi en opposition avec les positions politiques défendues par le P.C.F., il s’emploie à poser les fondements de ce qui pourrait constituer un véritable théâtre populaire (...)

    #Uncategorized

  • Sur la #violence révolutionnaire
    http://revueperiode.net/sur-la-violence-revolutionnaire

    Aujourd’hui comme hier, les luttes d’émancipation sont sommées d’exorciser leur prétendue « violence ». Au cœur des années 2000, à l’heure de l’altermondialisme et des mouvements antiguerre, l’agenda dominant entendait imposer la non-violence comme mot d’ordre : contre les résistances palestinienne et irakienne, contre les black blocs. Dans ce texte de 2003, le philosophe Georges Labica se saisissait de cette conjoncture pour rappeler un fait massif : la période était déjà sous le signe de la guerre globale et d’une mondialisation conquérante. La violence est du côté du système ; pour les opprimés et les exploités, elle est une réponse stratégique. "Les endormissements, les résignations, et les soumissions n’auront qu’un temps. Les conditions sont d’ores et déjà réunies pour qu’éclatent, aux endroits les (...)

    #Uncategorized #révolution

  • Sorel, les Juifs et l’antisémitisme
    http://revueperiode.net/sorel-les-juifs-et-lantisemitisme

    Les rapport de Georges Sorel à l’antisémitisme sont complexes et paradoxaux. Théoricien du #syndicalisme_révolutionnaire et dreyfusard convaincu à l’origine, il évolua progressivement vers un socialisme conservateur aux accents ouvertement antisémites, le plus souvent difficilement identifiable d’un point de vue politique. Dans cet article, l’historien des idées Shlomo Sand se propose de revenir sur le parcours de Sorel, d’en reconstituer la logique contradictoire avec pour ligne directrice ses rapports à la « question juive ». L’occasion surtout de faire retour sur un moment singulier de l’histoire du #mouvement_ouvrier européen, celui du passage du XIXe siècle au XXe siècle, qui s’impose comme matriciel du point de vue d’un certain nombre de (...)

    #Uncategorized #antisémitisme

  • Provincialiser le capitalisme : le cas de l’historiographie chinoise
    http://revueperiode.net/provincialiser-le-capitalisme-le-cas-de-lhistoriographie-chinoise

    À quelles conditions des catégories forgées pour expliquer la trajectoire historique de l’Europe occidentale – mode de production, féodalisme, capitalisme – peuvent-elles être appliquées au devenir des formations sociales non-européennes ? En exposant les différentes réponses apportées par l’historiographie chinoise à ce problème, Arif Dirlik soutient que le marxisme souffre moins d’un biais eurocentrique que du privilège accordé au capitalisme dans l’écriture de l’histoire. Pour imaginer collectivement une autre #histoire, ce n’est donc pas d’une provincialisation de l’Europe que nous avons besoin, mais d’un décentrement du (...)

    #Uncategorized #Chine #histoire_globale #théorie_postcoloniale

  • Stalinisme et capital : économie politique d’un effondrement
    http://revueperiode.net/stalinisme-et-capital-economie-politique-dun-effondrement

    Quelles forces ont précipité la chute du « socialisme réellement existant » à l’Est et en #URSS ? Cette question, largement débattue par les marxistes, découle de l’analyse du stalinisme qu’on choisit d’adopter. Pour Robert Brenner, les économies de l’Est n’étaient ni des capitalismes d’État, ni des sociétés en transition vers le socialisme bureaucratiquement déformées. Il propose de rapporter les évolutions en URSS et à l’Est à un mode de production bureaucratique, qui aurait ses propres lois, caractérisées par l’inexistence des faillites et du chômage, mettant en péril les mécanismes concurrentiels du capitalisme. Cette analyse lui permet dans ce texte, paru entre la chute du mur de Berlin et l’effondrement du système soviétique, d’anticiper de façon fulgurante les traits de la période à venir : une (...)

    #Uncategorized

  • Qui s’intéresse encore à l’impérialisme français ? Entretien avec Claude Serfati
    http://revueperiode.net/qui-sinteresse-encore-a-limperialisme-francais-entretien-avec-claude-s

    Souvent remis en cause, le concept d’impérialisme est essentiel à notre compréhension du monde. Loin d’être une lubie conspirationniste, ou encore un synonyme du colonialisme, il comporte des dimensions politique, économique et sociale. Pour Claude Serfati, il faut comprendre l’impérialisme comme l’expression politique des impératifs de l’accumulation du capital. À travers ce concept, il peint un tableau saisissant de la France d’aujourd’hui : une industrie exsangue et un faible potentiel d’expansion, compensées par une politique ultra-belliciste, néocoloniale, appuyée par de grands groupes stratégiques (armement, nucléaire, pétrole). Cette « économie politique de la Ve République », constitue une proposition théorique marxiste novatrice, qui permet d’articuler État et capital de façon résolument (...)

    #Uncategorized #anti-impérialisme #impérialisme

  • Le film comme étude : dialogue entre Peter Weiss et Harun Farocki
    http://revueperiode.net/le-film-comme-etude-dialogue-entre-peter-weiss-et-harun-farocki

    Dans ce dialogue avec Harun Farocki, publié dans la revue Filmkritik, en février 1980 et Juin 1981, Peter Weiss revient sur son rapport au #cinéma et sur son passage du film à l’écriture. Les deux hommes s’interrogent sur ce qui fait la spécificité de l’expérience et de la représentation filmiques, en explorant les films majeurs de Weiss tout en les replaçant dans la globalité de son œuvre. Ce texte est précédé d’une introduction de Thomas Voltzenlogel.

    #Uncategorized #documentaire #esthétique

  • #Marcuse et l’esthétisation de la #technologie
    http://revueperiode.net/marcuse-et-lesthetisation-de-la-technologie

    Comment transformer la rationalité technologique de vecteur de domination en instrument de libération ? Telle est, nous montre Andrew Feenberg, la question à laquelle se sera attaché à répondre Marcuse dans les années 1960 dans une tentative profondément originale de résurrection critique de la conception classique de la techne, nullement réductible, comme certains l’ont soutenu, à un nouvel avatar d’optimisme technologique. À une période de relâchement des liens entre théorie et pratique révolutionnaires, c’est dans une approche #esthétique réconciliant raison et imagination, art et technique, que cette figure de proue de la Nouvelle Gauche qu’était Marcuse identifia les promesses d’une politique de la technologie gouvernée par des valeurs (...)

    #Uncategorized

  • Le marxisme entre science et #utopie
    http://revueperiode.net/le-marxisme-entre-science-et-utopie

    La vulgate marxiste oppose, selon la formule, socialisme utopique et socialisme scientifique. L’utopie n’aurait rien à faire avec la science ; les grands systèmes de Saint Simon, de Thomas More ou de Fourier auraient été à tout jamais dépassés par le marxisme. Pour Georges Labica, les choses ne sont pas si simples. Le rejet de l’utopie a été, pour Marx et Engels, leur façon de rompre avec la démarche surplombante de la gauche philosophique allemande. Elle convoque la raison historique contre les approches spéculatives. Mais les utopies résistent à l’empire de la science : leur portée anticipatrice a constamment nourri Marx et Engels. Et l’évacuation de l’utopie critique a aussi marqué l’avènement de la terrible utopie stalinienne, la pseudo-science ossifiée du marxisme-léninisme. L’utopie, le « (...)

    #Uncategorized

  • L’État et la #nation. Entretien avec Neil Davidson
    http://revueperiode.net/letat-et-la-nation-entretien-avec-neil-davidson

    Tandis que le capital s’organise plus que jamais à l’échelle internationale, la fragmentation territoriale et la référence à la nation s’imposent à nouveau dans les débats académiques et militants. Dans ce contexte, Neil Davidson revisite la pensée marxiste à propos des États-nations et critique le courant wéberien qui domine ce champ. Cette approche lui permet de sortir de la confusion conceptuelle actuelle régnant autour des dangers et possibilités de l’État-nation et de fournir par conséquent une boussole qui dépasse la séparation entre politique nationale et internationale au profit d’une analyse de classe. Il en résulte un cadre théorique renouvelé en rupture à la fois avec l’internationalisme abstrait et le nationalisme des conceptions réformistes d’une partie du mouvement (...)

    #Uncategorized #Etat

  • Sociologie de la #guerre
    http://revueperiode.net/sociologie-de-la-guerre

    Alors que la scène internationale continue d’être traversée par de nombreux conflits armés, la guerre reste souvent conçue comme un évènement exceptionnel qui viendrait rompre le cours quotidien des choses sociales et politiques. À l’encontre de cette position, Pierre Naville s’emploie dans cet article à socialiser les questions de stratégies militaires, en montrant qu’elles sont modifiées par et modifient en retour les structures économiques de la société. Comment mobiliser la société en faveur d’un conflit armé ? Et comment utiliser la guerre pour transformer les structures sociales chez le vainqueur comme chez le vaincu ? Telles sont dorénavant les deux questions principales que doivent aborder la #stratégie militaire et sa (...)

    #Uncategorized

  • Les classes sociales en Algérie. Au-delà de #Bourdieu et Sayad
    http://revueperiode.net/les-classes-sociales-en-algerie-au-dela-de-bourdieu-et-sayad

    L’œuvre de Bourdieu et Sayad sur l’Algérie est souvent lue aujourd’hui comme un acte fondateur de l’entreprise bourdieusienne en #sociologie. Dans ce texte de 1969, René Gallissot évaluait le principal mérite de ces études : faire entrer les classes sociales dans la sociologie du Maghreb, dans un moment théorique où l’on niait la lutte des classes dans les anciennes sociétés colonisées. Dans son examen critique, Gallissot met cependant en évidence les limites de la conceptualisation des classes chez Bourdieu et Sayad : focalisée sur des aspects culturels, elle rend compte de comportements et de hiérarchies statutaires entre groupes sociaux sans déterminer les frontières entre les classes dans les rapports de production. Cette omission rend les deux auteurs moins attentifs à « l’armée industrielle de (...)

    #Uncategorized

  • Génération algérienne : entretien avec René Gallissot
    http://revueperiode.net/generation-algerienne-entretien-avec-rene-gallissot

    René Gallissot est de ceux dont l’engagement théorique a été total. Militant anticolonialiste dans les années 1960, son travail n’a cessé de réinterroger le marxisme à partir de l’expérience fondatrice de l’Algérie coloniale. Dans cet entretien, il revient sur cet itinéraire et la pluralité des chemins qu’ouvre une enquête sur la politique marxiste et le monde non occidental. Sa relecture du nationalisme révèle aussi bien l’impensé national chez Marx et Lénine que la nationalisation du mouvement ouvrier. De l’histoire sociale de l’Algérie au développement du marxisme dans le monde arabe, en passant par les limites des approches marxistes classiques du racisme en France, l’œuvre de Gallissot invite à une critique radicale de toute étatisation de la pensée (...)

    #Uncategorized #anticolonialisme #antiracisme