• Le concept de #fétichisme dans la pensée de Marx (Éléments pour une théorie marxiste générale de la #religion)
    http://revueperiode.net/le-concept-de-fetichisme-dans-la-pensee-de-marx-elements-pour-une-theo

    Marx est encore trop souvent rangé parmi ces théoriciens qui ne voient dans la religion qu’une illusion ou un instrument de domination idéologique. Parcourant l’ensemble du corpus marxien, Enrique Dussel s’oppose à cette idée reçue et identifie chez l’auteur du Capital une distinction entre l’essence utopique de la religion et ses manifestations fétichisées. Comme tout phénomène social, la religion apparaît ainsi comme un phénomène contradictoire que les luttes d’émancipation se doivent de politiser.

    #Uncategorized

  • De la reproduction à la production
    http://revueperiode.net/de-la-reproduction-a-la-production

    Dans le féminisme, l’autonomisme, ou encore le marxisme urbain, la problématique de la reproduction sociale a été mise au centre du débat sur l’oppression capitaliste et les formes de résistance. Dans ce texte de 1977, l’anthropologue marxiste Claude Meillassoux revient sur la formation au sein des sociétés traditionnelles de rapports de classe fondés sur la reproduction sociale, à travers l’émergence d’un groupe des aînés et des cadets. Cette analyse met en lumière la centralité de la reproduction sociale dans l’émergence des classes sociales, sa co-dépendance avec la production économique, ainsi que les transformations des rapports de genre introduites par la colonisation et la pénétration du capitalisme au sein des sociétés de (...)

    #Uncategorized #anthropologie #sociétés_précapitalistes

  • [VIDEO] L’anthropologue et le paysan : entretien avec Pierre-Philippe Rey
    http://revueperiode.net/video-lanthropologue-et-le-paysan-entretien-avec-pierre-philippe-rey

    On méconnaît trop souvent l’école française d’anthropologie marxiste, formée dans les années 1960 autour des figures de Maurice #godelier et de Claude Meillassoux. Pierre-Philippe Rey revient ici sur ce moment de production théorique décisif en évoquant l’apport du marxisme à une #anthropologie inscrite dans la séquence des luttes anticolonialistes. C’est d’ailleurs la révolution algérienne qui l’a amené à étudier la #paysannerie et son rôle décisif à l’intérieur des processus révolutionnaires. S’emparant des outils conceptuels du marxisme tout en déplaçant l’attention sur les paysans, Pierre-Philippe Rey tire le bilan des échecs du XXe siècle et ouvre la voie vers de nouveaux horizons, où l’anarcho-syndicalisme côtoie la révolution (...)

    #Uncategorized

  • L’Internationale des romanciers
    http://revueperiode.net/linternationale-des-romanciers

    Aux côtés du grand récit moderniste se dessine une autre histoire de la littérature au XXe siècle : de la « littérature prolétarienne » au « roman mondial » contemporain, une histoire transnationale des grands enjeux esthétiques qui ont traversé ce siècle se fait jour, donnant toute sa place à la question sociale et politique. De l’impact de la révolution d’Octobre 1917 aux mouvements de décolonisation, en passant par le premier réalisme socialiste et le réalisme magique sud-américain, c’est la trajectoire de cette « internationale des écrivains » que Michael Denning s’attache à reconstituer dans cet article, nous proposant par là une véritable contre-histoire populaire des formes (...)

    #Uncategorized #critique_littéraire #esthétique #littérature_mondiale

  • Le mythe de l’anthropocène
    http://revueperiode.net/le-mythe-de-lanthropocene

    Andreas Malm revient ici sur les usages – et mésusages – du concept d’anthropocène dont il expose les contradictions et les apories. En partant de la catégorie d’espèce humaine pour qualifier l’époque géologique actuelle, les partisans de l’anthropocène proposent une lecture faussée du réchauffement climatique. La spécificité historique du développement capitaliste fondé sur l’énergie fossile se retrouve diluée dans le récit mythique d’une humanité abstraite jouant avec le feu depuis des millénaires.

    #Uncategorized #anthropocène #écologie #nature

  • Misère de l’athéisme
    http://revueperiode.net/misere-de-latheisme

    Il y a une dizaine d’années quelques intellectuels à sensation ont remporté un succès commercial en publiant des ouvrages contre la #religion. C’est le cas notamment de Richard Dawkins et son En finir avec Dieu. Dans cette réponse cinglante, Terry Eagleton fait la prouesse de rendre intelligible la foi religieuse et les fondamentaux de la théologie chrétienne aux athées les plus obtus. C’est notamment parce qu’en plus d’être un brillant critique littéraire marxiste, Eagleton a été l’animateur essentiel du courant de la gauche radicale catholique en Grande-Bretagne dans les années 1960, inspiré par Marx et Wittgenstein. C’est avec ce parcours qu’Eagleton conteste point par point les prétentions des nouveaux athées dans leur croisade antireligieuse. Il propose une défense singulière des croyants, qui (...)

    #Uncategorized #théologie_de_la_libération

    • Ma foi. ;)
      Je ne suis pas fan de Dawkins, mais j’y reconnais des positions assez claire et tranché.
      Je ne vais pas tenter de défendre Dawkins, mais d’indiquer en quoi cette défense de la religion pose problème.
      Corporatisme exclusif contre diversité des croyants . D’abord, elle commence en faisant croire que pour parler de la religion, la critiquer, avoir un avis dessus, il faudrait avoir lu des livres de théologiens et de spécialistes. Eagleton se fait donc corporatiste obtu, car demandons aux croyants ce qu’ils ont lus... Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas forcément les principaux livres de leur religions, (et certains athées d’ailleurs sont parfois plus au fait de ces livres qu’eux), si en plus il faudrait qu’ils aient lu les livres de théologiens sur leur religion autant le dire toute de suite : ce n’est pas que les athées qui ne pourrons pas parler de la religion, ce sont la majorité des croyants, et surnagerons quelques théologiens.

      Religion et endoctrinement . Il n’est pas question (et même pour Dawkins) de dire que toute foi rend aveugle, mais juste de rappeler simplement que oui, certaines religions considèrent des choses comme sacrées, et qui a ce titre ne doivent pas être questionnées ou critiquées. Certaines établissent des dogmes. D’autres pas, tant mieux ! Il ne s’agit pas de faire un inventaire. Mais de constater, que, dans sa démarche la science et la religion diffère.
      Pour Dawkins, le problème n’est pas tant : comment les « enfants chrétiens et musulmans sont élevés », que de dire que la catégorie même de « enfants chrétiens ou musulmans » pose problème : ils ne choisissent pas. C’est leur parents qui décident pour eux. Le fond du problème est là.

      Sur l’opposition entre science et religion , Dawkins est clair : oui, il y a concurrence... mais que a condition que la religion prétendent avoir des savoirs du même ordre que la science. Ce que les théologiens rationalistes n’apprécie pas, c’est qu’on leur rappelle que puisqu’ils prétendent que Dieu existe, c’est à eux de le prouver, et pas à ceux qui n’y croient pas. La charge de la preuve revient a celui qui affirme l’existence d’une chose. Une affirmation sans preuve, peut-être réfuter sans preuve.
      Du reste les formes qu’il dit que Dawkins attribue a Dieu (architecte, artisan...) ne viennent pas de Dawkins, il ne fait qu’analyser les propositions des théologiens plus anciens. Et pendant que le débat dérive, la preuve de l’existence de Dieu se fait toujours attendre (et cela n’empêchera pas le théologien par ailleurs d’affirmer que Dieu est transcendant, qu’il veux ceci cela... le tout avant d’avoir prouver son existence).

      Le jeu de la validation subjective : j’aligne les auteurs qui m’arrange, j’oublie les autres.
      Ensuite, le théologien, aura beau jeu de défendre les idées de Thomas d’Aquin, plutôt aristotélicien et pour cette raison en accord avec l’existence du corps... mais rappelons simplement que sont tout autant reconnu par la théologie saint augustin, beaucoup plus platonicien, et pour la peine, d’un tout autre avis.

      La raison de la vie sur terre. Le théologien prend au pied de la lettre l’humour de Dawkins demandant pourquoi ne désire t’il pas mourrir vite pour rejoindre le paradis et répond en disant que le christianisme accorde une grande valeur a la vie humaine. Mais certainement ! Demandons à ceux qui ont subit l’inquisition, et les hérétiques ce qu’ils en pensaient. Il semble bien plutôt que si les croyants ne veulent pas se donner la mort, c’est parce qu’ils pensent qu’ils ont une mission sur terre. Et cette mission connaît de grande divergence. Pour certains c’est tuer au nom de Dieu, mais aussi pour d’autre, et il faut le reconnaître : se sacrifier par amour pour son prochain. Ce n’est pas forcément négatif que de penser que l’on a une mission. Mais par contre, c’est particulier, nous ne nous pensons pas tous missionné par qq.un d’autres, on peu envisager p.ê soit-même de se donner des objectifs.

      La vie de Jésus Il est vrai que les interprétation de la vie de jésus diverge. Et on a droit ici à celle classique de gauche qui en font un rebelle.... mais ce n’est pas qu’une interprétation qui nous est livré la. C’est plus : c’est une invention. On ne sais pas autant de chose sur jésus. On est loin de connaître toute sa vie (si l’on accepte l’idée qu’il est existé : est c’est probable) d’une part, et d’autre part, on ne connait de sa vie que des discours qui parfois sont contradictoire et son rapporté par des gens... QUI N’ETAIENT PAS LA DE SON VIVANT. Le plus récent des récit est fait 40 ans après sa mort !

      Faut-il respecter une croyance religieuse Le théologie argue du fait qu’il faudrait respecter une croyance parce qu’elle est ancienne (appel à la tradition : ce n’est pas un argument), populaire (appel au nombre : ce n’est toujours pas un argument) et qu’elle a des effets (beaucoup de croyance on des effets). Le problème c’est de confondre : respecter une croyance et respecter un croyant. Car évidement que l’on respecte les personnes, mais ça n’implique pas de ne pas pouvoir formuler d’avis sur leurs croyances. Car c’est bien ce qui est sous-entendu la dessous. Si l’on pousse le raisonnement, il est fort probable, que la demande de « respect » d’une croyance, rappelle simplement : le retour du blasphème. Espérons que non.

      La critique du libéralisme de Dawkins Pourquoi pas. Comme je l’ai dit, je ne cherche pas à le défendre.

      Que reste t’il a l’athéisme ? Enfin, je voudrais terminer avec cette précision. Dawkins est loin d’être le seul nouvel athée, et il défend même une position très exigente rationnellement qui je trouve p.ê pertinente avec certains théologiens, ou croyants rationnels, mais qui n’a aucun effet avec la plupart des croyants. Car la plupart sont fidéïstes. C’est à dire qu’ils croient en Dieu, par confiance, sans exiger de preuve de son existence. Et si ils n’affirment rien, pourquoi faudrait-il les critiquer ainsi ? Il existe aujourd’hui un courant de sceptisme, et de socratisme, mené par Peter Boghossian, qui consiste non pas a critiquer les religieux, mais questionner la démarche de prosélytisme des croyants. Pas pour dire qu’ils ont tort de croire et qu’ils devraient être athée. Pas pour avoir raison en public, en débat devant eux. Mais simplement discuter, et se demander ensemble, pourquoi est ce que je devrais adhérer a t’elle croyance ? Quel est la démarche épistémologique. Personnellement j’ai besoin de rationalité, de fait, je n’exclue pas de changer d’avis, mais j’attends qu’effectivement on me parle sur ce terrain. « Le coeur de la démarche, n’est pas de faire changer les croyances, mais la manière dont nous formons nos croyances ». Et précisons que ce n’est pas du prosélytisme : « le prosélytisme signifie essayer de convaincre quelqu’un d’une conclusion. Je n’essaye pas d’amener les gens a une conclusion. je veux savoir, comment les gens savent ce qu’ils prétendent savoir ».

  • Le marxisme et la #littérature
    http://revueperiode.net/le-marxisme-et-la-litterature

    Dans ce texte d’introduction à une anthologie des Grands textes du marxisme sur la littérature et l’art publiée en 1936, Jean Fréville incite à penser le champ de la création littéraire dans les rapports qu’il entretient avec les structures économiques de la société. Il insiste sur l’importance, pour les marxistes, de ne pas délaisser le champ de la création littéraire et artistique – dont il souligne le potentiel révolutionnaire en tant que terrain de l’avant-garde – mais également sur la nécessité d’adopter une analyse critique de ces mêmes disciplines. Car, comme le rappelle Fréville, tant que la classe dominante possédera les moyens de production, elle conservera le monopole de la (...)

    #Uncategorized #critique_littéraire

  • De l’aliénation ou les vicissitudes de la jouissance
    http://revueperiode.net/de-lalienation-ou-les-vicissitudes-de-la-jouissance

    La catégorie d’aliénation est souvent tenue pour allant de soi chez Marx. Pourtant, comme le montre Nicole-Édith Thévenin dans ce texte, même le jeune Marx propose un concept d’aliénation largement ambivalent. Dans la continuité d’Althusser, Thévenin propose une relecture critique du concept, qui divise sa portée entre une acception dominante, perméable au réformisme, et une conception révolutionnaire. S’appuyant sur Lacan et la critique marxiste du droit, elle montre que l’aliénation n’appelle pas, pour les sujets, à une reconquête des produits de leur travail, mais à briser les rapports marchands et juridiques qui les chevillent à la jouissance (...)

    #Uncategorized #aliénation

  • L’artiste à l’époque de la production
    http://revueperiode.net/lartiste-a-lepoque-de-la-production

    Dans cet article de 1975, Jean Jourdheuil analyse différents aspects de l’art dramatique à l’aune d’une réflexion sur le statut de l’artiste comme producteur au sein de la société. Du montage comme procédé théâtral aux personnages populaires, des usages de #Brecht à l’institution du #théâtre comme appareil d’État, Jean Jourdheuil pointe du doigt quelques impensés politiques du théâtre : comment produire le rêve d’un monde nouveau sans le figer dans des représentations stéréotypées ?

    #Uncategorized #esthétique

  • Peut-on critiquer le capitalisme en régime capitaliste ?
    http://revueperiode.net/peut-on-critiquer-le-capitalisme-en-regime-capitaliste

    À quelle condition peut-on tenir un discours #critique dans le monde capitaliste ? C’est la question que pose Bolívar Echeverría dans cette allocution faite en 2007 à Caracas. Pour y répondre, il rappelle d’abord la difficulté de tout discours critique : les strates multiples de colonisation du monde vécu par le capital et ses agents. En outre, il montre qu’un discours critique n’existe que sur le même mode que le projet d’émancipation collective en tant que tel : celui d’une réappropriation des moyens de production de pensée, qu’ils soient médiatiques ou conceptuels. Ainsi, la pensée critique est nécessairement une critique immanente ; elle réoriente la pensée dominante, la retourne, pour la mettre au service d’une critique radicale de la modernité capitaliste non seulement comme mode de production, (...)

    #Uncategorized

  • Commémoration provisoire du personnage-homme
    http://revueperiode.net/commemoration-provisoire-du-personnage-homme

    Giacomo Debenedetti a été l’un des plus prolifiques et des plus importants critiques littéraires italiens. Membre du parti communiste, il y détonnait par son affection pour la littérature moderniste du XXe siècle : Joyce, Beckett, Montale, ou encore le Nouveau roman. Dans ce texte de 1965, Debenedetti se proposait justement de disséquer la nouvelle figure du personnage dans le Nouveau roman, et d’en faire le point d’aboutissement d’un long processus de désindividuation et de perte de l’expérience. Dans le même mouvement, Debenedetti s’attache à rendre compte des résistances à cette perte, aussi bien dans le cinéma d’Antonioni que dans les romans de Moravia. Ce texte est précédé d’une préface de Gabriele Pedullà, qui présente le travail de Debenedetti, les enjeux du texte, et la singularité de son (...)

    #Uncategorized

  • La théorie marxiste et les origines de la #Première_Guerre_mondiale
    http://revueperiode.net/la-theorie-marxiste-et-les-origines-de-la-premiere-guerre-mondiale

    En France pour son centenaire, la bataille de Verdun revient sur le devant de la scène. Dans ce contexte, les discours sur les origines de la Grande guerre se divisent en deux tendances : une explication géopolitique qui met en avant la responsabilité partagée des tous les belligérants, et une explication sociologique selon laquelle l’Allemagne est la coupable principale. Alexander Anievas entend dépasser cette aporie à l’aide de la théorie du développement inégal et combiné de Trotsky. Contrairement à la focalisation marxiste traditionnelle qui pense la lutte de classe et l’impérialisme dans les limites d’un mode de production relativement homogène, ce texte propose une explication solide des origines de la guerre à travers la nature entremêlée des processus socio-historiques de formation de classe (...)

    #Uncategorized #développement_inégal_et_combiné #impérialisme

  • Le container et l’algorithme : la #logistique dans le capitalisme global
    http://revueperiode.net/le-container-et-lalgorithme-la-logistique-dans-le-capitalisme-global

    La mondialisation capitaliste est souvent envisagée comme une extension considérable des échanges à l’échelle mondiale, accompagnée par une importante dérégulation et liberté de circulation des capitaux et des marchandises. Cette nouvelle séquence a un envers technologique aujourd’hui incontournable : le développement des industries logistiques. Ainsi, quand on parle de « capitalisme de l’information », il ne faut pas seulement se figurer la prégnance du « travail immatériel », mais aussi tout un réseau d’infrastructures, coordonnées de façon complexe, qui articulent production, circulation et consommation en temps réel. Dans ce texte, Moritz Altenried présente ces nouveaux dispositifs, et livre une image du capitalisme aux antipodes du fantasme d’une production dématérialisée, d’un avenir sans travail et (...)

    #Uncategorized

  • L’ethos baroque
    http://revueperiode.net/lethos-baroque

    Depuis Marx, on pense indissociablement la modernité capitaliste comme une contradiction vivante : un progrès indéniable de la coopération humaine et de la maîtrise de la nature, mais aussi un retournement contre l’humanité de ses propres créations (marché, valeur, capital, impérialisme) qui en font une structure d’oppression. Pour Bolívar Echeverría, cette aliénation se traduit par des ethos, des formations culturelles, des formes de vie, des œuvres d’art, qui donnent sens au désordre du monde. Dans ce texte, il propose de lire l’ethos baroque comme l’un des quatre rapports possibles à la modernité. Echeverría propose de lire ce mouvement culturel de façon résolument anti-eurocentrique : comme le résultat d’une hybridation entre l’utopie des missions jésuites en Amérique latine coloniale et des (...)

    #Uncategorized #modernité

  • « Administrer la sauvagerie » : généalogie de l’organisation État islamique
    http://revueperiode.net/administrer-la-sauvagerie-genealogie-de-lorganisation-etat-islamique

    Suite aux meurtres de masse du 13 novembre 2015, la gauche anticapitaliste s’est globalement reconnue dans le mot d’ordre « leurs guerres, nos morts ». L’idée était d’imputer la responsabilité de la montée du djihadisme aux interventions occidentales. Pour Adam Hanieh, si cette spirale réactionnaire entre l’intervention impérialiste et l’ascension de l’État islamique est bien à l’œuvre, elle ne résume pas la situation au Moyen-Orient. Pour Hanieh, il faut revenir sur le projet, les motivations et la stratégie de l’ÉI pour en saisir la terrible rationalité – mais aussi les élans utopiques. Ce n’est qu’en saisissant ces logiques que l’on peut apprécier sa capacité d’attraction auprès des déshérités, son insertion dans les intrigues impérialistes locales et la possibilité d’une relève (...)

    #Uncategorized #Etat_islamique #terrorisme

  • Pour une histoire du mouvement ouvrier féminin en Russie
    http://revueperiode.net/pour-une-histoire-du-mouvement-ouvrier-feminin-en-russie

    Alexandra Kollontaï (1872-1952) est la plus célèbre théoricienne et militante féministe bolchévique. Dans ce texte, extrait d’une brochure publié en 1920, à l’époque où elle forme avec Alexandre Chliapnikov l’Opposition ouvrière au sein du Parti communiste, Kollontaï retrace une histoire du mouvement ouvrier féminin en Russie depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à 1908, année du premier Congrès pan-russe des femmes. Conférant un rôle décisif à la révolution de 1905, elle poursuit à travers cet essai historiographique un objectif théorique et politique clair : montrer que l’émancipation des femmes du prolétariat est inatteignable par les voies du « féminisme » (bourgeois) et qu’émancipation ouvrière et émancipation féminine, sans se confondre, sont organiquement (...)

    #Uncategorized #féminisme #révolution_russe

  • #musique et philosophie : Luigi #Nono, Massimo Cacciari, la tragédie de l’écoute.
    http://revueperiode.net/musique-et-philosophie-luigi-nono-massimo-cacciari-la-tragedie-de-leco

    Luigi Nono est l’un des compositeurs emblématiques de l’avant-garde de la deuxième moitié du xxe siècle, aux côtés notamment de Luciano Berio, Karlheinz Stockhausen ou György Ligeti. Son œuvre, d’une sophistication et d’une ambition de réflexivité impressionnantes, a toujours tenté de concilier formalisme rigoriste et nécessité de travailler le matériau musical à partir de la réalité et en l’inscrivant dans la pratique sociale, que ce soit dans sa période d’engagement aux côtés du PCI ou même plus tardivement dans une époque marquée par une crise de la perspective émancipatrice. Dans cet article, Jonathan Impett revient sur cette dernière période, celle de la collaboration de Nono avec le philosophe et militant de gauche Massimo Cacciari : cette séquence marque la volonté de redéfinir les modalités d’une pratique (...)

    #Uncategorized

  • Classe et lutte de classes dans l’Antiquité
    http://revueperiode.net/classe-et-lutte-de-classes-dans-lantiquite

    Le statut théorique des classes sociales chez Marx a suscité nombre d’interprétations. Pour en comprendre le sens, G.E.M. de Ste. Croix propose ici de revenir sur les difficultés de sa pratique d’historien, et de son objet hautement problématique : les luttes de classes dans l’antiquité. Les esclaves constituaient-ils une classe en Grèce ancienne ? Pour d’autres historiens marxistes comme Vidal-Naquet et Vernant, il n’en était rien. Face à ces sociétés si éloignées du capitalisme contemporain, la seule manière de donner du sens au cours de l’histoire est, pour de Ste. Croix, de rétablir la perspective marxienne dans sa forme la plus rigoureuse et la plus cohérente : les classes sont l’envers du rapport social d’exploitation. L’intervention de l’historien antique montre ainsi qu’un décentrement (...)

    #Uncategorized #antiquité #histoire

  • Le processus de production de film
    http://revueperiode.net/le-processus-de-production-de-film

    Le #cinéma militant des années 1970 est souvent réduit à l’accompagnement et au soutien aux luttes. Pourtant, différents collectifs ont tenté de dépasser cette démarche. Parmi eux, Cinéthique, revue et collectif de réalisation d’orientation marxiste-léniniste, refusait tant l’approche « cinéphilique » des Cahiers du cinéma que la prise de parole directe des luttes. Ce texte de Jean-Paul Fargier, issu de la revue, met davantage l’accent sur l’articulation, dans certains films « minoritaires » entre le « travail du film » et celui du spectateur. Dans « Le processus de production du film », Jean-Paul Fargier reprend les outils théoriques de Louis Althusser, d’Alain Badiou ou de Pierre Macherey pour proposer une analyse du rapport entre le procès de production du film et la réception du spectateur. Le cinéma ne saurait se (...)

    #Uncategorized

  • Lignes de fuite, minorités et machines de guerre : repenser la politique deleuzienne
    http://revueperiode.net/lignes-de-fuite-minorites-et-machines-de-guerres-repenser-la-politique

    Une certaine lecture marxiste de #Deleuze a vite catalogué son apport : ou bien comme une pensée apolitique, intéressée par l’art et la création, ou bien associée à la cohorte de philosophies postmodernes. Selon cette dernière lecture, Deleuze n’aurait rien à voir avec le marxisme, délaissant la question de classe au profit des minorités, rejetant la dialectique au profit de l’affirmation, ou encore préférant parler des devenirs-révolutionnaires plutôt que des lendemains de l’insurrection victorieuse. Panagiotis Sotiris, théoricien-militant combinant Althusser et Gramsci, propose ici de lire Deleuze comme une source d’inspiration profonde pour la lutte politique. Le spinozisme singulier de Deleuze, sa pensée de l’immanence, comme son élaboration schizo-analytique aux côtés de Félix Guattari, donnent à (...)

    #Uncategorized

  • Tariq Ali en discussion avec #C.L.R._James
    http://revueperiode.net/tariq-ali-en-discussion-avec-c-l-r-james

    Réalisé en 1980 par Tariq Ali, alors figure de proue du trotskysme, cet entretien avec l’historien marxiste caribéen C.L.R. James, à la veille de son 1980e anniversaire, est l’occasion pour lui de revenir sur les grands engagements qui ont nourri sa trajectoire révolutionnaire avant et après sa rupture avec la IVe Internationale, de réaffirmer ses positions sur la nature de l’URSS et sur les relations entre race et classe, mais aussi d’exposer ses idées sur des sujets dont ses écrits traitent relativement peu : la révolution culturelle en Chine et la révolution cubaine. Il y parle enfin de sa grande passion pour le cricket, un sport dont il s’attache à souligner les dimensions proprement artistique et (...)

    #Uncategorized

  • #théâtre et Révolution
    http://revueperiode.net/theatre-et-revolution

    En 1971 les éditions François Maspero publient Théâtre et révolution, un ouvrage regroupant vingt-deux articles publiés par Anatole Vassilievitch Lounatcharsky. Émile Copfermann, directeur éditorial chez Maspero mais aussi critique de théâtre en rédige la préface. Revenant sur sa trajectoire politique et les divergences l’ayant opposé notamment à Lénine, Émile Copfermann s’emploie à retracer le parcours de celui qui deviendra après la révolution de 1917 Commissaire du peuple à l’Instruction publique. Contribuant à définir ce que pourrait être une « culture prolétarienne » – qui ne renierait pas pour autant les œuvres du passé –, Lounatcharsky prend position dans le débat artistique, soutenant une partie des artistes avant-gardistes tout en s’opposant fermement au formalisme « issu de la décomposition de la culture (...)

    #Uncategorized

  • Qu’est-ce qu’une langue mineure ?
    http://revueperiode.net/quest-ce-quune-langue-mineure

    Le conflit entre une langue hégémonique et des langues subalternes est un moment à part entière de la lutte des classes. En prenant appui sur l’essai de #Deleuze et #Guattari Pour une littérature mineure, Jean-Jacques Lecercle s’attache à en faire la démonstration. Il propose dès lors une théorie des langues en lutte au sein d’une même « formation #linguistique ». Cette perspective autorise un regard renouvelé sur l’impérialisme linguistique de l’anglais devenu langue globale et sur les résistances opposées de l’intérieur même de cette langue. Elle révèle que l’assujettissement à une langue produit des variantes, des dialectes, des syncrétismes, qui en contestent l’hégémonie. Pour Lecercle, la littérature est donc un lieu de production de langues mineures : en cela, elle met en œuvre la lutte des classes au (...)

    #Uncategorized #Althusser

  • Othello au pays des soviets : sur Paul Robeson
    http://revueperiode.net/othello-au-pays-des-soviets-sur-paul-robeson

    Paul Robeson (1898-1976), chanteur et acteur africain-américain, première « star » noire de l’époque des industries culturelles, a tout au long de sa carrière tenté de lier pratique artistique et engagement politique ‒ à la croisée des luttes noires-anticoloniales et des combats ouvriers. Dans ce texte, Matthieu Renault se propose de revenir sur la trajectoire de cette figure majeure du #théâtre, du #cinéma et de la #musique en interrogeant la portée esthético-politique d’une œuvre polymorphe qui a toujours considéré l’engagement en faveur des politiques d’émancipation comme l’une de ses visées centrales : celle d’une utopie concrète se manifestant au cœur même du matériau (...)

    #Uncategorized #esthétique #marxisme_noir

  • Marxisme et théorie de la #race : état des lieux
    http://revueperiode.net/marxisme-et-theorie-de-la-race-etat-des-lieux

    Les théories critiques de la race sont parfois perçues comme un élément étranger au marxisme, importées des Cultural Studies ou participant de la décomposition d’une perspective matérialiste dans la théorie. Contre ce préjugé, David Roediger dresse ici l’histoire longue ainsi que le bilan des études critique de la race : des réflexions pionnières de Du Bois aux recherches menées dans le sillage de la Nouvelle Gauches sur l’histoire de la blanchité par Roediger, Ignatiev ou Allen, c’est un marxisme particulièrement original, ouvert sur d’autres formes de savoir telles que la psychanalyse et toujours fondé sur l’expérience des luttes de classe qui se révèle (...)

    #Uncategorized #CLR_James #racisme