petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • Fillon, MPN extrême ? – Grinçant
    https://www.grincant.com/2017/02/03/fillon-mpn-extreme

    Cela me semble de plus en plus évident.
    Pénélope Fillon ne comprend rien à ce qui lui arrive, et elle n’y est même probablement pour rien.

    via @tout_va_tres

    Depuis le début de l’affaire, je me demande pourquoi ne pas monter un groupe de soutien aux Pénélopes.
    Cette femme se retrouve (malgré elle) le symbole du déni, celui de l’effacement des femmes, puisqu’elle existe pour ne pas avoir été, ce qui est quand même un comble.

    Quand je regarde le visage de cette femme, j’essaie de savoir qui elle est, et non pas ce qu’elle n’a pas été. Je ne sais pas si un seul journaliste a tenté de le faire. Je m’interroge sur cette nouvelle négation, comment fait-elle, comment doit-elle percevoir son rôle de marionnette qui émerge de façon si flagrante des mots de son mari, de ses mots à elle, de ses hésitations, de la souffrance qui émane de son être. Elle n’a rien dit, rien décidé, mais une chose est sure : elle n’est pas.

    Et ce qui m’intéresse finalement, c’est le parcours d’une femme désignée coupable (demain, voir l’expo aux archives) et comment cette france du XVIIIem siècle toujours chiant dans ses bottes féodales de domination masculine, ne lui autorise toujours pas un statut supérieur à celui de reproductrice. Je la plains sincèrement, elle et son sacrifice.

  • "L’homme inutile - Du bon usage de l’économie", Pierre-Noël Giraud

    Il y a derrière les chiffres du chômage, la réalité d’individus “inutiles” au monde

    http://www.lenouveleconomiste.fr/lhomme-inutile-du-bon-usage-de-leconomie-pierre-noel-giraud-33657

    Marquant sa différence avec Thomas Piketty, il considère ainsi qu’“il existe une hiérarchie des inégalités. Celles qui sont à la racine de tout, celles sur lesquelles il faut agir, sont les inégalités de moyens, la privation des capacités d’agir sur son destin, et non leurs conséquences en termes d’inégalités de revenus et de patrimoine”. “L’inutilité” étant ainsi la plus grande des injustices, son éradication doit devenir l’objectif prioritaire de toute politique économique.

    Le capitalisme libéral aura donc réussi à nous inventer une injustice pire que celles d’avant.
    On est passé d’une vision de l’économie théoriquement basée sur l’échange à "l’économie confiscatoire assumée" sans comprendre réellement ce qui se passait.
    Va-t-on ouvrir les yeux ?
    #surnuméraires

  • Ode aux #trains de nuit (qu’ils veulent supprimer) | StreetPress
    http://www.streetpress.com/sujet/1485945199-trains-de-nuit-suppression

    «  Une phrase résume assez bien la magie du train de nuit : “Paris est, en train, à une heure de distance de Perpignan : 30 minutes pour s’endormir et 30 minutes pour se réveiller.”  »
    Nicola Delon, architecte passionné du rail

    #transport #territoire

  • Un chasseur poursuit un paysan dont le tracteur l’aurait effrayé
    https://reporterre.net/Un-chasseur-poursuit-un-paysan-dont-le-tracteur-l-aurait-effraye


    Franchement, j’en ai aussi super marre du régime d’exception qu’il y a autour de la chasse dans ce pays. les mecs des villes n’en ont peut-être rien à foutre, mais être en permanence cernés par des types armés qui s’estiment au-dessus des lois est extrêmement stressant. Et quand il y a des blessés ou des tués, c’est systématiquement classé en #accident !

    Verdict ce mercredi après-midi. Mais M. Pugnet est déterminé à ne pas se laisser faire. « La loi est extrêmement favorable à la chasse », dénonce ce défenseur « de la nature et des animaux sauvages » : « Non seulement les chasseurs peuvent chasser tous les jours pendant la période d’ouverture, mais en plus depuis 2010 il existe une contravention d’obstruction à un acte de chasse ! » Lui-même a toutes les peines du monde à interdire l’accès de ses terres à la société de chasse du village. « Ils venaient parfois chez nous en plein milieu de la récolte, parmi nos cueilleurs accroupis dans les rangs, se souvient-il. Sans jamais nous avoir demandé l’autorisation de chasser sur nos terres. »
    Surtout, selon l’agriculteur, le préfet consulte seulement la fédération départementale de #chasse avant d’autoriser une battue administrative — une hérésie alors que certaines espèces chassées sont d’excellents auxiliaires de culture pour les paysans. « Je cultive des légumes-racines — carottes, navets, panais… — qui peuvent être attaquées par des mulots et des campagnols. Or, le renard se nourrit de ces petits rongeurs. Il nous permet de cultiver plus sereinement, sans craindre trop de dégâts et sans abuser des pesticides. »

  • Le Medef boycotte l’invitation de la CPME à promouvoir la #RSE dans les débats de la présidentielle.

    (ceci est ma reformulation plus explicite - le titre originel de l’article, est hélas différemment orienté, conformément à ces pratiques journalistiques consistant à mettre en évidence l’écume que le fond...)

    La CPME lâchée en rase campagne par les autres organisations patronales
    Par Anne de Guigné Publié le 01/02/2017 à 06:00

    « On ne veut pas y aller parce qu’on ne sait pas ce qu’on va y faire », explique-t-on au Medef

    Argument implacable.

    Sinon, sur le fond..

    « Afin de valoriser les entreprises qui se sont engagées dans des démarches RSE, une des pistes serait de leur permettre de bénéficier d’allégements administratifs », explique le représentant de la CPME (ex CGPME). « Sur l’échiquier politique, tout le monde trouve cette idée intéressante », appuie-t-il. Son objectif est d’aboutir d’ici au printemps à un texte commun pour ensuite tenter d’influencer le prochain exécutif.

    Pourquoi le MEDEF n’appuie pas cette démarche de simplification administrative réclamée à cor et à cri par les différents syndicats patronaux ? Parce qu’elle contraindrait les entreprises à faire plus de #RSE, c’est à dire à plus assumer leurs responsabilités sur le plan économique, social et environnemental ?

    http://www.lefigaro.fr/social/2017/02/01/20011-20170201ARTFIG00011-la-cpme-lachee-en-rase-campagne-par-les-autres-or

  • L’#âgisme : une #discrimination qui dérange ? - autrefutur.net
    http://www.autrefutur.net/L-agisme-une-discrimination-qui-derange
    le problème n’est pas les discriminations, mais bien la #compétition générale qui implique des sélections et donc des #hiérarchies et des exclusions.
    Si on interdit les discriminations actuelles, d’autres les remplaceront, parce que l’idée sous-jacente à toute notre construction sociale est qu’il n’y a pas de places pour tout le monde. Il faut donc é-li-mi-ner et tous les moyens sont bons pour tenter d’éliminer prioritairement ce qui ne nous ressemble pas !

    Mais il existe aussi des versions plus brutes, « tel homme ou telle femme politique, tu as vu l’âge qu’il a ? Faut qu’il arrête, faut laisser la place aux jeunes... ». Ne serait ce que la proposition en 2012 d’Arnaud Montebourg qui voulait interdire la députation aux personnes de plus de 67 ans ! Citons encore martin Hirsch qui en 2010 a déclaré : Il faut refaire le suffrage censitaire et donner deux voix aux jeunes quand les vieux en ont qu’une. Il faut donner autant de voix qu’on a d’années d’espérance de vie. [...] Quelqu’un qui a 40 ans devant lui devrait avoir 40 voix, quand celui qui n’a plus que 5 ans devant lui ne devrait avoir que 5 voix. »
    En fait derrière ces propos il suffirait que l’on remplaça par la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle et nous serions tous choqués.
    Rappelons que la discrimination par l’âge, dans les propos et dans les actes, est interdite par la loi, insuffisamment combattue et tolérée par trop de gens voire même prônée par des gens qui se disent très progressistes.
    Derrière ces propos et attitudes, il y a différentes causes qui se croisent. La plus importante est celle de l’infériorité supposée de la personne âgée (préjugés) et l’absence de réflexion dans les mouvements démocrates de la question de l’autonomie fonctionnelle (les notions de dépendance et de dépendance).

  • Hamon veut « constitutionnaliser les biens communs » : pour quoi faire ?
    https://scinfolex.com/2017/01/25/hamon-veut-constitutionnaliser-les-biens-communs-pour-quoi-faire

    Benoît Hamon a donc terminé en tête du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Dans son programme, ce sont surtout des propositions comme l’instauration d’un revenu universel d’existence ou une taxe sur les robots qui ont retenu l’attention. Mais il comporte une autre mesure qui mérite à mon sens que l’on s’y attarde : celle de « constitutionnaliser les biens communs ».

    « Je sanctuariserai les biens communs en inscrivant leur protection dans la Constitution. L’eau, l’air et la terre, ainsi que la biodiversité, sont des biens communs que nous devons protéger contre toute dégradation ou risque de captation privée. Face au marché qui privilégie leur exploitation à court-terme, les Etats doivent être les garants de la protection des ressources naturelles et les citoyens les vigies de cette protection . »

    @rezo

  • Les moins que rien !!

    Peut mieux faire ! Malgré un début de prise de conscience, le niveau de digitalisation des entreprises de taille intermédiaire (ETI) reste trop faible. « Par rapport à leurs grandes sœurs du CAC40, elles ont plus de deux ans de retard », affirme Eddie Misrahi, président d’Apax Partners, qui publie, avec le cabinet EY, un premier baromètre sur le sujet dont Le Figaropublie les résultats en exclusivité.

    Les chiffres sont en effet éloquents : 83% des ETI interrogées n’analysent pas les données comportementales de leurs clients

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/01/25/20002-20170125ARTFIG00017-seul-un-tiers-des-eti-a-developpe-une-strategie-d

  • Eco2mix Consommation | RTE France
    http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-consommation

    Suivez ici la #consommation française d’#électricité en continu, visualisez les différentes prévisions effectuées la veille et le jour même. Vous avez la possibilité d’afficher les données sur une ou plusieurs journées (jusqu’à 8 semaines).

  • Face à la vague de froid, le nucléaire se révèle inadapté
    https://reporterre.net/Face-a-la-vague-de-froid-le-nucleaire-se-revele-inadapte


    Donc, dans le monde néolibéral, c’est la panique parce que l’hiver, il fait #froid et que les gens choppent la grippe !

    « On paye aujourd’hui des décisions irrationnelles », estime Marc Jedliczka, porte-parole de l’association d’experts en énergie Negawatt. La France a un mix énergétique très particulier. « Le problème est structurel : on a fait le choix du nucléaire, une énergie qui est faite pour fonctionner le plus longtemps possible dans l’année, et en même temps du chauffage électrique, qui crée une pointe de consommation en hiver. C’est aberrant ! », poursuit-il. Déjà en 2009, Negawatt faisait le constat que l’essentiel de la hausse de consommation d’électricité en hiver est dû au chauffage électrique, et montrait qu’entre 1996 et 2009, le nombre de logements équipés avait presque doublé, de même que la « sensibilité au froid », c’est à dire le lien entre température extérieure et hausse de la consommation d’électricité. « Résultat, quand il fait froid, c’est le bazar », résume-t-il.
    « Au contraire, cette vague de froid montre que l’on a réellement besoin du nucléaire », assure Valérie Faudon, délégué générale de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN). « Le nucléaire est une énergie programmable, on sait à l’avance que l’on peut compter dessus. » En mélange avec les renouvelables, le nucléaire permettrait donc de « décarboner notre système énergétique », indique la responsable, qui soutient également le chauffage électrique. « Tant que la pointe de consommation est décarbonée, il n’y a pas de nuisance pour l’environnement. Alors que lundi matin, l’Allemagne et le Danemark, deux pays qui ont pourtant engagé des transitions énergétiques fortes, étaient obligés de fonctionner à fond avec des centrales au charbon », note-t-elle. Ainsi, en comparaison avec les autres pays européens, l’énergie française serait la moins émettrice de CO2, comme l’indique cette carte.
    Un discours que l’on qualifie d’« hypocrite » chez les partisans de la transition énergétique. Car l’énergie de nos radiateurs électriques n’est pas si décarbonée que cela, puisque justement, « on achète très cher de l’énergie des centrales à charbon allemandes, qui tournent à plein en ce moment, le prix du charbon étant très bas », observe Marc Jedliczka. Le pic de consommation impose aussi d’allumer des centrales au charbon et au gaz en France, rapides à mettre en fonctionnement ou à éteindre, à l’inverse d’un réacteur nucléaire. Le gouvernement avait annoncé une taxation du charbon, afin de forcer l’abandon de ce combustible très polluant, puis a renoncé en octobre dernier. « François Hollande a reculé à cause des arrêts de réacteurs dans le #nucléaire et des problèmes d’argent d’EDF », estime Benjamin Dessus. Cinq centrales à charbon sont donc encore en fonctionnement en France.

    #énergie

  • La Russie vote la dépénalisation des violences domestiques

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/12/la-russie-vote-la-depenalisation-des-violences-domestiques

    INTERNATIONAL - En Russie, 36 000 femmes subissent quotidiennement des violences physiques conjugales. 26 000 enfants sont agressées par leurs parents et 40% des crimes graves sont commis dans un contexte familial. Pourtant, ce jeudi 12 janvier, les parlementaires russes ont adopté - à la quasi unanimité - un texte de loi visant à dépénaliser les violences domestiques.

    Motifs invoqués par les députés : « préserver la tradition de l’autorité parentale », explique le site Terrafemina.

    A l’origine de cette proposition, Yelena Mizulina, une figure montante de la scène politique russe, députée ultra-conservatrice et présidente du comité sur la famille et les affaires féminines. « Vous ne voulez pas que les gens soient emprisonnés pendant deux ans et étiquetés comme des criminels pour le reste de leur vie pour une gifle », a-t-elle notamment lancé pour défendre son projet.

    Les lois doivent soutenir cette tradition familiale."
    Yelena Mizulina
    Des arguments qui ont fait mouche puisque, sous son impulsion, 368 parlementaires sur 370 ont validé, en première lecture, la suppression des charges de violences domestiques du code pénal russe.

    « Dans la culture de la famille traditionnelle, les relations parents-enfants russes sont construites sur l’autorité de la puissance des parents (..) Les lois doivent soutenir cette tradition familiale », a également déclaré Yelena Mizulina, toujours selon Terrafemina.

    En Juillet 2016, Vladimir Poutine avait déjà dépénalisé les violences domestiques lorsqu’aucune blessure corporelle n’est constatée. Ou la légalisation de la logique « pas vu, pas pris. »

    #patriarcat #violence_masculine #backlash

  • Revenu universel - Sortir des faux débats | Revue du Mauss permanente
    http://www.journaldumauss.net/?Revenu-universel

    Le nom varie – allocation universelle, revenu de base, revenu garanti, revenu universel, etc. – mais l’idée gagne fortement du terrain qu’un revenu minimum devrait être versé à tous inconditionnellement – i.e. indépendamment de toute prestation de travail et de tout niveau de revenu par ailleurs – et sur une base individuelle. C’est cette inconditionnalité et cette individualisation qui font la différence de principe avec les aides sociales actuellement existantes. Les défenseurs du revenu minimum inconditionnel font valoir en sa faveur : 1°) qu’il permettrait une grande simplification du régime de l’aide sociale, devenu d’une extraordinaire complexité, difficile à gérer et coûteux pour l’administration, peu lisible et peu prévisible pour les bénéficiaires ainsi plongés dans une situation d’insécurité. 2°) qu’elle éviterait de stigmatiser ces derniers, puisque tout la monde y a droit. Le revenu minimum ne serait plus une forme d’aumône ou de don, il sortirait définitivement du registre de la charité et du paternalisme pour accéder à celui du droit et du dû.

    #RDB

  • Pourquoi ce ne sont pas toujours les plus compétents qui sont promus - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/2016/12/15/ne-toujours-plus-competents-promus

    Les lois de Parkinson, de Peter et autres posent enfin la question de la place de la méritocratie dans nos sociétés, ce système sociopolitique dans lequel les pouvoirs sont confiés aux plus qualifiés. Dans S’orienter dans la vie : la sérendipité au travail ?, Francis Danvers rappelle qu’aucune société humaine dans l’histoire n’est véritablement méritocratique.

    Ainsi, en France par exemple, « en dépit de la tyrannie des diplômes pour l’accès aux positions professionnelles les plus élevées dans la hiérarchie sociale, on peut s’apercevoir que le mérite scolaire n’est pas automatiquement reconnu et valorisé dans la vie sociale et professionnelle. » Les amitiés, les affinités électives, la naissance et d’autres critères encore pèsent parfois plus lourds que les études.

    #médiocratie

    • Sur ce thème je mets ici une contribution récupérée sur linkedin, que j’avais trouvée très clairvoyante

      la clarification de la posture et du rôle du manager pour qu’il soit reconnu comme un METIER et non plus comme une fonction

      et encore fonction c’est déjà pas mal. Il faudrait déjà que le terme « manager » ne désigne plus un privilège, ni un statut...

      https://www.linkedin.com/pulse/pourquoi-le-manager-bienveillant-est-il-une-perle-rare-lebeau?trk=hp-feed-

      Nous avons tous connu des expériences « mémorables » avec un manager.

      Deux raisons pouvaient l’expliquer :

      Il / elle n’avait aucun talent pour nous accompagner dans le développement de nos compétences ni pour fédérer l’équipe ;
      Son comportement comme ses manquements entrainaient un besoin sécuritaire de ne plus subir des conséquences nuisibles à notre bonne santé et équilibre entre nos vies professionnelles et personnelles.

      Nous nous sommes donc tous résolus à quitter l’entreprise dans laquelle pourtant, nous serions bien tous restés quelques années supplémentaires…

      … On comprend aisément pourquoi « Plus de 50 % des départs serait dus à une mauvaise relation avec un supérieur »1

      La crise que nous traversons depuis plusieurs années n’a fait qu’apporter un terrain favorable à la brutalisation des rapports interpersonnels.

      Les comportement tyranniques, autoritaires et malveillants se sont développés et concourent à démotiver les individus comme les équipes. Les souffrances psychologiques qui en découlent peuvent être désastreuses.

      Dans cet environnement incertain et complexe mais également peut-être aussi pour se prémunir des Risques Psycho Sociaux (RPS), les entreprises prennent conscience de l’urgence de remettre de l’Humain et de la Bienveillance au cœur de leurs préoccupations, de leurs enjeux et de leurs stratégies.

      Bonne nouvelle me direz-vous !

      Si ces intentions me semblent aller dans la bonne direction, il me semble indispensable aussi que ces intentions soient suivies d’un changement fondamental. Ce dernier concerne la clarification de la posture et du rôle du manager pour qu’il soit reconnu comme un METIER et non plus comme une fonction.

      Ainsi, en remplissant son rôle charnière dans l’organisation, les transformations que nous devons opérer auront bien plus de chance d’aboutir...

      Ainsi, Pourquoi le "Manager bienveillant" est-il une perle rare ?

      –--------------------------- Qu’est-ce qu’un manager bienveillant ? -------------------------

      Plutôt surprenant de qualifier le manager ou management de bienveillant…Ne pouvons-nous pas considérer ce terme comme un pléonasme ?

      A moins qu’il ne s’agisse d’une figure de style où expression collective volontairement utilisée pour justement préciser la posture essentielle et trop souvent absente de ceux qui ont pour objectif d’amener une équipe à atteindre ses objectifs, qu’ils soient qualitatifs ou quantitatifs.

      Partant du principe que la plupart de ce qui se produit tire son origine dans un passé plus ou moins lointain, si cette expression s’est ancré durablement dans les préoccupations de chacun d’entre nous, collaborateur, manager ou dirigeant, il y a bien des raisons à cela… mais lesquelles ?

      Vous avez découvert le dessin de Frédéric Debailleul pour illustrer mon propos et apporter quelques explications qui me sont venues à l’esprit :

      · Un partage d’expériences douloureuses ;

      · Des incompréhensions entre les intentions et les actes ;

      · Des observation de situations ubuesques ;

      · Des fondamentaux de la bienséance qui seraient relayés à un vague souvenir brumeux et lointain…

      Ainsi, dans la continuité de l’article que j’ai écrit précédemment sur les qualités qui pouvaient permettre à un manager de devenir un « bon manager », ne pensez-vous pas que la « bienveillance » n’est juste qu’une qualité intrinsèque, évidente du « bon manager » ?

      Pour ceux qui n’ont pas lu mon précédent article, voici les qualités d’un « bon manager » pour Lori Goler, la Directrice des Ressources Humaines de Facebook :

      · Etre attentif à chaque membre de l’équipe ;

      · Créer des opportunités de croissance ;

      · Donner des explications et fixer des objectifs ;

      · Faire un feedback régulier ;

      · Fournir une aide précieuse ;

      · Rendre l’équipe responsable de sa réussite ;

      · Reconnaître quand le travail est bien fait.

      En fonction des organisations, de leurs contexte, objectifs, culture d’entreprise, activités, posture commerciale et types de business notamment, le contenu opérationnel de la fonction de « manager » peut revêtir une panoplie d’activités différentes.

      Il n’en demeure pas moins certains points communs, lorsqu’on s’intéresse à ces critères évoqués par Directrice des Ressources Humaines de Facebook : l’empathie, l’ouverture aux autres et l’altruisme.

      Alors pourquoi avons-nous trop souvent l’impression que ces éléments de « savoir-être » sont si rares chez nos managers ?

      Un début de réponse pourrait peut-être se trouver dans l’observation terrain de nos différentes expériences.

      –----------------------------Comment devient-on manager ?----------------------

      Si l’on s’intéresse à l’expérience et origine des managers, je vous propose une segmentation des différents types de manager.

      En reconnaissez-vous parmi les 4 ci-dessous ?

      Le "Super Expert" : celle ou celui qui excellait à un poste opérationnel et qui voit son évolution professionnelle passer par la voie « royale » du management. C’est sans compter le principe de PETER expliquant très bien comment chaque employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence…
      Le "diplômé / super diplômé" : A l’exception de quelques sociétés, force est de constater qu’en France, nous continuons toujours à accorder autant d’importance au diplôme ou à la Grande Ecole alors qu’in fine, ils ne sont la garantie de réussite dans la vie professionnelle. Nous verrons pourquoi dans quelques lignes.

      "L’opportuniste" : Dans un contexte en transition où l’entreprise doit réagir très vite, suite à un départ précipité d’un manager, une réorganisation, un rachat par exemple, elle se trouve souvent dans une position délicate lorsqu’il s’agit de remplacer un manager. L’opportuniste c’est donc celle ou celui qui va, grâce, le plus souvent à sa proximité avec les « décideurs » bénéficier d’un coup de pouce pour occuper une fonction pour laquelle il ne dispose pas à l’évidence des qualités ou du potentiel de savoir / savoir-être / savoir-faire idéal pour le poste.
      Le "bon" manager : C’est notre perle rare. Nous allons le découvrir plus loin...

      –----------------------- Pourquoi les « bons » managers sont si rares ? ---------------------

      Le manager « Super Expert »

      Prenons l’exemple d’un ingénieur informatique ou télécom.

      Combien d’entre nous qui avons évolué ou évoluons encore dans l’univers des Telecom avons-nous connu de manager "Super Expert" dans un domaine technique mais complètement dépourvu de la moindre empathie ?

      Ce profil de manager dont la tendance naturelle comportementale est l’analytique / Bleu (2) est le plus souvent un expert dans son domaine de compétences. En revanche, lorsqu’il devient responsable d’une équipe, il se retrouve le plus souvent démuni et son manque d’empathie naturelle peu même entraîner des conséquences désastreuses sur la motivation et l’équilibre de son équipe. En effet, il peut ne pas se rendre compte que certains de ses collaborateurs sont en souffrance (burn / bore out) car il ne s’en préoccupe pas. Indépendant et communicant peu, il est orienté vers l’atteinte de l’objectif ou la réalisation opérationnelle d’un projet ou d’une tâche.

      Nous arrivons à la fin de l’année, quelle meilleure occasion pour organiser un déjeuner ou juste prendre un verre avec son équipe ?

      Pour beaucoup, cela paraît évident… Et bien pour lui, l’évidence est souvent ailleurs…

      Le manager "diplômé / super diplômé"

      En France, la réussite scolaire passe par un comportement et une posture gagnante plutôt contraires à ceux qui favorisent la réussite professionnelle d’un individu.

      Par exemple :

      La réussite scolaire est individuelle alors que collective en entreprise ;
      A l’école, on se réfère le plus souvent aux solutions qui ont fait leurs preuves alors que l’expérimentation est favorisée en entreprise voire vitale ;
      Le comportement est individualiste à l’école alors qu’il est coopératif en entreprise ;

      A l’école, l’objectif est de viser l’excellence alors que l’expression "le mieux est l’ennemie du bien" prend tout son sens en entreprise.

      Néanmoins, il y a de l’espoir puisque depuis quelques années, les universités notamment font évoluer le contenu de leurs formations pour le rendre plus adapté au monde de l’entreprise. Les partenariats avec des entreprises, la participation à des concours de vente par exemple renforcent cette dynamique.

      Le manager "opportuniste" : En fonction du contexte et enjeux de sa Direction, de l’entreprise, il peut être acteur ou non de sa mobilité. Ainsi, soit il saisit les opportunités qui s’offrent à lui soit il y accède sans même en avoir fait la demande.

      Quelle que soit l’expérience / origine du manager, parmi ces trois catégories, il y a au moins un point commun. L’avez-vous trouvé ?

      Cela concerne l’accession au poste de manager : Il ne relève le plus souvent pas d’évidentes qualités ou potentiel managériaux. En revanche, ce sont des critères bien plus quantitatifs qui sont souvent retenus et sans lien évident avec l’une des qualités première d’un manager : être tourné vers les autres.

      –--------------------------- Profil du "bon manager" ------------------------------

      Si l’on reprend les qualités du « bon » manager » pour Lori Goler de Facebook, il y 6 éléments fondamentaux de savoir-être :

      · Ouverture aux autres ;

      · Bienveillance ;

      · Assertivité ;

      · Altruisme ;

      · Hônneteté ;

      · Courage.

      –--------------------- Recrutement du « bon » manager--------------------------

      Tout comme dans le recrutement de commerciaux, ingénieurs, comptables ou chefs de projet par exemple, le recrutement d’un manager ne devrait-il pas plus être considéré comme un métier à part entière plutôt qu’un statut ?

      Le profil du "bon" manager

      Pour passer d’une posture opérationnelle à une posture de manager, la clé du succès réside, nous l’avons vu précédemment, dans sa capacité à échanger, fédérer et guider notamment.Alors pourquoi continue-t-on à retrouver des « managers » dont le style social / comportemental est à dominance « Analytique / bleu » (2) avec une adaptabilité proche du néant ?

      Un "bon" manager n’est pas forcément "bon" quelles que soient les circonstances et quels que soient les collaborateurs de son équipe.

      L’importance d’établir son profil comportemental et d’évaluer son niveau d’adaptabilité me paraissent fondamentaux pour recruter Le "Bon" manager, celui qui correspondra au profil recherché.

      Puisqu’il est sensé être en capacité d’adapter son management à chaque membre de l’équipe, de faire un feedback régulier, de donner des explications et de fixer des objectifs, que pensez-vous de l’aider ?

      Ainsi, alors que de nombreux moyens d’accompagnement sont mis en place pour permettre aux opérationnels d’être toujours plus performants, comment l’accompagnement à la prise de poste du manager pourrait-il être pertinent ?

      Selon une étude de Gallup, un manager qui témoigne de la considération, qui propose son aide, est à l’écoute, donne du « feedback », encourage et responsabilise, fait chuter le risque pour ses collaborateurs de désengagement à seulement 1% (au lieu de 70% !)

  • Du béton, du goudron, des armes, des produits chimiques, des bagnoles, des camions, des autoroutes et des grandes surfaces.

    La croissance est de retour. La société de consommation reprend du poil de la bête.

    Tout va très bien madame la marquise..

    #MerciMacron

    http://www.challenges.fr/economie/quand-la-croissance-francaise-est-sauvee-par-la-vieille-economie_446384

    Coté demande, les immatriculations ont dépassé le seuil symbolique des deux millions. Ce n’était plus arrivé depuis 2011

    (...)

    De façon plus discrète, de nombreux autres secteurs, comme le matériel militaire, la chimie, ou le transport ont aussi connu une très bonne année. Autre branche emblématique de la vielle économie, la construction. Cette fois, plus de doute, l’activité est bien repartie dans le BTP. Côté travaux publics, les marchés conclus flambent avec l’envolée des prises de commandes liées aux projets du Grand Paris et au plan de relance autoroutier.(..) Et bien non, l’hyper et le supermarché ne sont pas morts ni les magasins de proximité. Le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires est en hausse que ce soit en valeur ou en volume et là les dernières valeurs sont à leurs pics historiques.

  • Abolir le droit à la #fortune : je travaille sur ce sujet tabou et je me sens bien seul - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1633681-abolir-le-droit-a-la-fortune-je-travaille-sur-ce-sujet-tab

    Dans nos sociétés, nous avons des droits. Ils sont généralement bornés, avec des règles strictes, afin de respecter le « vivre ensemble ». Chez soi, en voiture, dans la rue, au travail... nous devons nous conformer à de nombreuses #règles, qui limitent nos #droits pour respecter ceux des autres. Mais concernant la richesse, il n’existe aucune #limite.
     
    Une personne peut posséder 5, 20, ou 100 millions d’euros, voire plusieurs milliards... c’est incroyable quand on y pense ! Surtout quand un tiers des français possède moins de 10 000 euros chacun, et la moitié de l’humanité presque rien. Finalement, nos problèmes actuels ne viendraient-ils pas de ce droit sans limite à l’#enrichissement personnel et financier ? Car ce droit offre des cercles vertueux pour les nantis, tout en générant des cercles vicieux pour les moins bien lotis.

  • Les #start-up, le fantasme de la réussite pour tous | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/les-start-le-fantasme-de-la-reussite-pour-tous-629265

    Arthur Muller attire ses salariés en leur proposant un projet et une autre organisation du travail, horizontale. « Beaucoup de jeunes aiment travailler dans ces structures, parce qu’il y a une culture de l’échange, de la collaboration. On n’est pas que le maillon d’une chaîne. Mais il faut aussi savoir faire preuve d’autonomie, parfois changer de rôle, c’est exigeant et cela ne plaît pas à tout le monde. » Et le start-upper de reconnaître : « Vous savez, l’écosystème français est très favorable pour les start-up. Mais c’est vrai que pour qui veut monter une entreprise de BTP ou une boulangerie, il n’y a pas toutes ces aides… » D’autres modèles existent pourtant. « C’est vrai que beaucoup de jeunes ne veulent plus de patron et recherchent les moyens d’être créatifs, explique Yann Le Pollotec. Mais, pour cela, les modèles coopératifs de l’économie sociale et solidaire, tout comme les lieux alternatifs comme les #fab_labs, sont bien plus adaptés que les start-up. »

    #ess #coopératives

    • Pour cela, il promet de nouvelles réductions d’impôts pour ceux qui investissent dans les start-up. Et, en cas de perte de capital, il suggère de demander au fisc de rembourser 50 % des montants investis. Une mesure plus qu’inquiétante, 9 start-up sur 10 disparaissant dans les trois ans après leur création… « C’est la privatisation des profits et la mutualisation des pertes, reconnaît Charles Degand. Et puis, c’est la menace de créer une bulle spéculative autour des start-up qui seront valorisées des millions alors qu’elles ne gagneront pas un euro… »

  • Éric Sadin : « La start-up est le consensus social-libéral de notre époque » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/eric-sadin-la-start-est-le-consensus-social-liberal-de-notre-epoque-629268

    Le philosophe Éric Sadin est depuis une quinzaine d’années l’un des observateurs les plus critiques des conséquences du numérique sur notre société, et de la vision du monde qui en découle. Entretien.

    Pourquoi cette glorification des start-up et des jeunes entrepreneurs ?

    Éric Sadin Cela vient du mythe du garage. De ces ingénieurs qui s’affranchissaient d’une forme d’autorité et qui s’inscrivaient dans la prise de risque, l’audace et l’aventure technologique. Les deux grandes figures sont Steve Jobs et Steve Wozniak qui, dans les années 1970, ont fondé Apple. Depuis dix ans, ce mythe du garage est devenu celui de la start-up. L’audace entrepreneuriale est désormais accessible au commun des mortels. Cela induit un nouvel horizon du capitalisme qui permet à tout le monde de s’y raccorder. Du start-uppeur qui a une idée, au codeur, au « collaborateur créatif » ou encore à l’autoentrepreneur « indépendant ». Chacun peut devenir milliardaire, comme le promeut Macron. Ce mythe est récupéré et célébré par quasiment tous les bords politiques, car tout le monde peut y piocher des arguments. En cela, la start-up incarne le consensus social-libéral de notre temps. Elle est aussi glorifiée comme célébration de la jeunesse ; la start-up permet d’offrir une cure de jouvence au capitalisme. Mais le développement des start-up ne consiste souvent qu’à trouver des moyens de collecter des données relatives à chaque séquence de notre existence, avec des applications et des capteurs que l’on veut placer partout : sur les biberons, les balances, les miroirs, les vêtements connectés… Dans le but de monétiser tous les champs de la vie. Et tout cela est considéré par la société comme un modèle bienvenu, qui va nous guérir de tous nos maux, sans en saisir les conséquences. Comment un tel aveuglement est-il possible ?

    #start_up #capitalisme #monétisation (à tous les étages)

    • Mais le développement des start-up ne consiste souvent qu’à trouver des moyens de collecter des données relatives à chaque séquence de notre existence, avec des applications et des capteurs que l’on veut placer partout : sur les biberons, les balances, les miroirs, les vêtements connectés…

      La croissance n’existe plus, y a que les bulles qui font illusion.
      Et le big data est la prochaine bulle qui va faire pschittt prochainement.
      Le big data c’est l’illusion de penser qu’en connaissant tous les faits et gestes du consommateur, on va pouvoir vampiriser son pognon en lui vendant tout et n’importe quoi..
      Le big data ne crée pas de valeur, c’est juste une charge économique supplémentaire induit par l’hyper-concurrence, comme la publicité..
      Bref, encore une nouvelle étape dans la fuite en avant qui nous rapproche du mur en nous faisant miroiter la prospérité..

      On va vers une disqualification à terme de l’action humaine

      Ou simplement une dévalorisation du travail.
      Ce qui a désormais de la valeur dans cette énième version du capitalisme, ce n’est pas le fait de produire, mais c’est le fait de programmer le robot qui produira à la place de l’humain.
      C’est qui est valorisé, c’est l’idée qui permettra à son propriétaire d’accéder à une rente.. Les richesses que cette idée va pouvoir générer, elles, semblent accessoires (et on ne parle pas du coût de production.. en terme d’impact social..).
      La start up, c’est juste un conte de fée, le « ça peut arriver à tout le monde », comme le fait de gagner au loto.. Le mythe de Rockefeller en version « équipe », « bande de jeunes », post salariat..
      Une nouvelle étape de la lutte des classes : le capitalisme cherche à se débarrasser du salariat. Mais se montre évasif sur ce qu’il y aura à la place.. alors pour se rassurer on se raconte de belles histoires..

    • "Ou simplement une dévalorisation du travail." : oui, on privilégie le "faire savoir" au "savoir faire".
      Une start up (ou jeune pousse en français, y a des jardinier-ère-s dans le coin, non ?), c’est savoir quelle sonnette tirer pour débusquer un bon gros filon de "fraîche", promettre la lune aux investisseurs et aux actionnaires, faire trimer de jeunes diplômé-e-s à vil prix en leur faisant croire qu’ils-elles vont devenir une élite bien récompensée de ses efforts.

      "La start up, c’est juste un conte de fée, le « ça peut arriver à tout le monde », comme le fait de gagner au loto.. Le mythe de Rockefeller en version « équipe », « bande de jeunes », post salariat.."
      Donc un gros enfumage à base de #storytelling à dormir debout. Hé ! Ho ! les chômeurs, les SDF et traine-la-guêtre de tous horizons, faudrait voir vous sortir le doigt parce que ça viendra pas tout seul. Vous voyez ces braves p’tits jeunes : c’est ça l’exemple à suivre !

      Pour celles et ceux qui jardinent, on sait bien que dans un semis, il y a beaucoup de jeunes pousses qui n’arrivent jamais à maturité, on est même souvent obligé d’éclaircir.

  • Réformer Aujourd’hui : Christine Lagarde : responsable mais pas coupable...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.fr/2016/12/christine-lagarde-responsable-mais-pas.html

    La Cour de #justice de la République est une juridiction compétente pour juger les infractions commises par les membres du gouvernement pendant l’exercice de leurs fonctions. Elle a été créée par la loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 à la suite de l’affaire du sang contaminé et de la multiplication des affaires politico-financières, à la fin du second mandat de François Mitterrand.
    La Cour comprend quinze juges dans sa formation de jugement : douze parlementaires (dont six députés et six sénateurs) et trois magistrats du siège de la Cour de cassation, dont l’un est président de la Cour. Les parlementaires sont élus par l’Assemblée nationale et par le Sénat après chaque renouvellement général ou partiel. Les magistrats sont élus par la Cour de cassation. Chacun des juges a un suppléant élu dans les mêmes conditions.
    Cette Cour est régulièrement critiquée pour son manque de célérité et sa complaisance envers les anciens ministres. Par ailleurs elle oblige parfois à un découpage d’une même affaire quand des proches de ministres doivent être jugés (« volet ministériel » et « volet non-ministériel »). Depuis sa création, elle s’est réunie à cinq reprises en formation de jugement.

    • Et aujourd’hui, le jugement concernant Christine Lagarde est de la même veine. Reconnue coupable de négligence en tant que personne dépositaire de l’autorité publique, elle est cependant dispensée de peine. Une décision injuste et incompréhensible au vu de la gravité des faits reprochés. La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation dont les chances de succès n’étaient pas négligeables a rendu inéluctable l’appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros !

      Le grand tabou est que cette affaire profite objectivement à Sarkozy à qui elle doit bcp de nominations, et à qui elle avait écrit tout son total dévouement. Mais lui n’est même pas inquiété..

      Devant la clémence dont fait preuve la CJR à l’égard des personnalités politiques jugées, la création de cette Cour est souvent considérée comme une erreur. En 2012, la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin prévoyait la suppression de la Cour. Pour ce faire, un projet de loi constitutionnelle est présenté en Conseil des Ministres en mars 2013 mais n’est pas été discuté au Parlement.
      La suppression de la cour faisait également partie des promesses de campagne de François Hollande : « Les ministres sont des citoyens comme des autres, ils n’ont pas besoin d’une protection particulière ». Le 6 février 2012, celui qui n’était encore à l’époque que candidat socialiste à la présidentielle, assurait en ces termes qu’il supprimerait, aussitôt élu, la Cour de justice de la République mais cette résolution, comme beaucoup d’autres, est demeurée lettre morte…

  • En guerre contre Subway : « En 4 ans je n’ai pas pu me payer »
    http://rmc.bfmtv.com/emission/en-guerre-contre-subway-en-4-ans-je-n-ai-pas-pu-me-payer-1068038.html

    Nous sommes normalement des franchisés indépendants, donc tout ce qui est prix, publicité, promotion, nous devrions être les maîtres de ça.

    J’ai arrêté de payer des royalties à Subway en février 2015. Quand j’ai réalisé qu’ils ne payaient pas d’impôts en France, je me suis dit qu’on marchait sur la tête. Nous, on paie des impôts sur la société.

    J’ai aussi décidé de les attaquer aux Prud’hommes au motif qu’il s’agit de salariat déguisé. On leur réclame 1,5 million d’euros. On les a aussi attaqués au tribunal de commerce de Marseille pour obtenir le remboursement des royalties qu’on leur a versés.

    #exploitation

  • Jean GADREY » Blog Archive » La casse du fret ferroviaire au profit du tout camion depuis 2000 : un « crime » écologique et social perpétré dans le silence des grands médias
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2016/12/05/la-casse-du-fret-ferroviaire-au-profit-du-tout-camion-depui

    Visionnez (ou allez voir si des projections/débats sont organisées près de chez vous) le dernier documentaire de Gilles Balbastre, « Transport de marchandises : changeons d’ère ! », réalisé à la demande du comité d’entreprise de la SNCF-fret. Une heure d’un ciné vérité épatant, avec des « acteurs » de terrain qui ont des choses concrètes et précises à dire. Pas seulement pour dénoncer une casse dont je n’imaginais pas la brutalité en 15 ans, mais aussi pour expliquer comment on pourrait y mettre fin et faire du service public du fret ferroviaire un outil majeur au service de la transition écologique. A l’opposé des choix qui ont été faits et qu’on peut qualifier « d’écocides » ou de « climaticides », en complément des dommages sociaux qu’ils ont provoqués.

    #transports #climat #écocide

  • L’usine c’est devenu l’enfer à la Germinal, pour les patrons :-)

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-patrons-tenez-bon-le-cri-d-alarme-de-karine-charbonnier-16-11-2016

    À la lecture de son livre, on est également saisi d’effroi devant les épreuves endurées par la dirigeante de Beck Industries pour maintenir à flot son usine d’Armentières face aux agressions extérieures, particulièrement celles des pouvoirs publics et des syndicats. Exemple, la formation : « Elle est extrêmement réglementée. Cotisations obligatoires, formalisme obligatoire de la construction du plan de formation, obligation des entretiens d’orientation sous peine d’amende de 3 000 à 3 900 euros par salarié, obligation pour l’employeur de maintenir l’employabilité du salarié, obligation de recruter 5 % d’apprentis, etc.

    #chouineurs
    #oppression
    #victimes
    #gorafi_encore_plagié

  • Bataille autour du droit à l’irresponsabilité des détenteurs du pouvoir économique..

    Bataille de lobbying sur le « devoir de vigilance » des multinationales
    http://www.challenges.fr/economie/bataille-de-lobbying-sur-le-devoir-de-vigilance-des-multinationales_44082

    Grandiose !

    Cependant, cette directive les oblige certes à communiquer dans leur rapport annuel sur les mesures prises mais ne prévoit aucune sanction en cas de manquement.
    (..)
    Le patronat vent debout

    Inacceptable pour les ONG et la gauche : « seule la menace du juge peut contrecarrer l’appât du gain de multinationales jusqu’ici en situation d’impunité », assène William Bourdon, président de Sherpa. (..)
    « On nous dit qu’avec ce texte, la France sera à l’avant-garde de l’éthique mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, peste Pierre Gattaz, au Medef. En sur-légiférant, on rajoute encore un boulet entravant les entreprises françaises face à leurs concurrentes étrangères qui ne seront pas soumises aux mêmes règles ! » De fait, les Zara, Primark, H&M et Gap n’auront pas là les mêmes obligations que les marques textiles françaises. Ce à quoi Dominique Potier rétorque « qu’un jean fabriqué dans des conditions dignes, ce n’est que cinq euros en plus sur un prix moyen de 50 euros ».

    Pierre Pringuet, à l’Afep, se plaint du champ très large des droits à respecter « englobant les droits de l’homme comme les libertés fondamentales : or une grande entreprise française ne peut pas imposer les libertés syndicales dans certains pays d’Asie ni l’égalité homme-femme dans certains Etats au Moyen-Orient ! » Et Marie-Christine Coisne-Roquette, patronne de Sonepar, distributeur de matériel électrique, sonne l’alarme sur le caractère extra-territorial et la responsabilité étendue à toute la chaîne de sous-traitants : « Notre société est présente dans 45 pays et nous avons plus de 80.000 fournisseurs, principalement des PME locales : comment imposer à une manufacture d’artisans malaise notre bureaucratie de normes françaises ? Et comment risquer une amende et une atteinte à notre image en cas d’un abus chez l’un parmi les dizaines de sous-traitants d’un de nos 80.0000 fournisseurs ? »

    Eh bien, en relocalisant dans des pays non-esclavagistes pour maitriser ta filière de production, par exemple ?

    #on_est_incompétents_et_irresponsables_et_on_le_clame_haut_et_fort

    #RSE

  • LA SOCIALE un film d’auteur réalisé par Gilles Perret

    Extrait « La Sociale », film de Gilles Perret - Rouge Productions - YouTube 4’39
    https://www.youtube.com/watch?v=FQcKhRN-aDw



    A voir absolument en octobre 2016 : LA SOCIALE un film d’auteur réalisé par Gilles Perret. (l’avant première a eu lieu à Cluses, en Hte Savoie)

    Avec Jolfred Frégonara (ancien syndicaliste haut-savoyard qui fut chargé de la mise en application de la Sécurité Sociale il y a 70 ans) un nonagénaire pétillant et plein de malice.

    Avec Bernard Friot que vous connaissez bien et la présence de l’historien Michel Etievent.

    Le principal bâtisseur de cet édifice qu’est encore notre sécurité sociale (mais plus pour longtemps), édifice des plus humanistes, se nommait Ambroise Croizat. Qui le connait aujourd’hui ?

    " Détruire le droit du travail et la solidarité nationale qui est la sécurité sociale, c’est détruire ce que les luttes sociales ont pu arracher au capital, supprimer ce qui nous réunit tous et préparer la mise en concurrence de tous contre tous, c’est à dire préparer la guerre civile pour mieux esclavagiser et contrôler tout le monde."
    #résistance

    • La privatisation programmée de la Sécurité sociale
      http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article848

      Un petit mot de La sociale

      La Sociale envoie un DVD à M. François Fillon,
      éventuel futur Président de la République.

      Monsieur Fillon, Sans vouloir vous manquer de respect et compte tenu de votre grande connaissance de l’histoire de notre pays, ainsi que du glorieux héritage du Conseil National de la Résistance, nous nous permettons de vous faire parvenir notre contribution au roman de notre république. Veuillez trouver ci-joint le DVD du film documentaire "La Sociale" réalisé par Gilles Perret, actuellement au cinéma.
      La Sécurité Sociale fut portée sur les fonts baptismaux par une coalition de résistants gaullistes, chrétiens, socialistes et communistes. Soixante-dix ans après sa création, elle reste un ferment de notre unité nationale. Nous avons noté que vous souhaitiez "désétatiser", c’est à dire remettre au privé, cette institution qui protège chaque Française et chaque Français, de la naissance à la mort, de manière équitable, efficace et peu onéreuse. En faisant ce choix, vous n’êtes pas sans savoir que vous allez créer de l’inégalité, de la misère et que vous diminuerez l’espérance de vie de la population. Lorsque vous aurez visionné le film, nous vous demandons de préciser la politique exacte de santé que vous mettriez en œuvre si vous deveniez Président de la République. Quel serait, avec vous, l’avenir de la Sécu ?

      Salutations républicaines.
      Gilles Perret, réalisateur,
      et Jean Bigot, producteur de « La Sociale »

  • Près de la moitié de l’huile de palme consommée en Europe se trouve... dans le diesel - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/11/25/pres-de-la-moitie-de-l-huile-de-palme-consommee-en-europe-se-trouve-dans-

    Les voitures et camions roulant au #diesel ont consommé en 2015 quelque 46% du total des importations européennes de cette huile dont la production ravage les #forêts tropicales. Soit une hausse de 2,6% sur un an, selon l’ONG Transport & Environment.

    https://www.transportenvironment.org/press/drivers-are-top-consumers-palm-oil-europe-2015-figures
    https://www.transportenvironment.org/sites/te/files/styles/main_image/public/media/PalmOilUseGrows%20landscape%20HQ.png?itok=67su79OX
    #industrie_palmiste #déforestation