petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • Le droit à la déconnexion, une nouvelle trouvaille sociale inutile
    http://www.miroirsocial.com/actualite/13592/le-droit-a-la-deconnexion-une-nouvelle-trouvaille-sociale-inutile

    « Ce ne sont plus les travailleurs qui sont trop « petits », fragiles et à « soigner. C’est le travail et l’organisation qu’il faut soigner. C’est elle qui est trop étriquée et qui pousse de plus en plus de professionnels à endurer un travail ni fait ni à faire. Beaucoup de capacités et d’engagements sont gâchés, les ressources psychologiques et sociales des salariés sont gaspillées, leur énergie perdue dans des organisations qui la dissipe. (...) Les salariés ont davantage besoin de se reconnaître dans ce qu’ils font, plutôt que d’obtenir une reconnaissance faussée de leur plainte, cette plainte leur permet juste de supporter l’insupportable. Mieux vaut prendre le parti du travail de qualité, du travail bien fait plutôt que de chercher à ouvrir des « couloirs humanitaires » dans des organisations qui le maltraite ».

  • Le pisse-debout : la bonne idée pour se faciliter l’été - A la une, Destination Femme - Destination Santé
    https://destinationsante.com/pisse-debout-bonne-idee-se-faciliter-lete.html

    En randonnée, durant un long trajet en voiture ou face à des toilettes publiques peu accueillantes, beaucoup de femmes sont obligées de se retenir. Non seulement c’est très inconfortable, mais cela peut favoriser les infections urinaires. La solution ? Utiliser un pisse-debout. Disponible en version jetable ou réutilisable, cet accessoire conique permet d’uriner sans être obligée de s’asseoir, ni de se déshabiller totalement.

    • Alors là, la photo m’interpelle. Personnellement j’ai pas le méat urinaire si haut...
      L’aide à uriner en toutes circonstances (et le nom cité dans cet article est, non seulement une marque déposée, mais encore tellement épouvantablement répulsif...) n’est pas aussi simple qu’ils veulent bien le présenter.
      Il faut s’entraîner d’abord, dans sa douche pour ne pas avoir les conséquences que l’on imagine, puis dans ses toilettes, pour bien le positionner.
      Car voyez-vous le méat urinaire n’est pas à l’endroit du pénis (dingue, non ?), comme le suggère la photo, mais bien plus bas, environ 5 cm plus bas que sur la photo.
      Et la loi de gravité ne se dissipe pas par magie, non plus, mais perdure : si on ne le met pas assez bas, ça coule partout sauf sans l’appareil.
      Ne pas le préciser c’est encore vanter ce qui restera un gadget, que les femmes tenteront une fois, et plus jamais. Dommage.
      Alors même que l’idée est (ancienne) très pratique.

    • C’est tout à fait vrai, pour la majorité d’entre nous, moi, avant, quand la ville n’était pas encore si agitée, je pissais entre les voitures le soir, la rue n’était pas éclairée et il y avait moins de gens. Je n’ai pas ces problèmes.
      Mais il faut bien voir que comme on n’est pas fabriquée pour ça, et les vêtements non plus, ce n’est pas trivial.
      L’appareil, que ce soit en pantalon ou en robe n’est pas simple à positionner je trouve.
      Dans ma douche ça va nickel, sinon, c’est à mettre très bas par rapport aux vêtements, et pour être à l’aise, écarter les jambes (comme les hommes aussi d’ailleurs).
      Et ça c’est un hic. En concert, dans la nature, ça va, mais au milieu des gens, dehors sur le bord de la route par exemple, c’est plus délicat.
      Enfin, moi je trouve.
      Pour la question de la goutte qui reste, j’ai une petite pochette très bien adaptée, qui pèse quelques grammes, en tissu parachute, avec deux parties, et qui s’accroche avec un crochet incorporé. J’ai un sac plastique dans lequel je range l’appareil avant de le mettre dans la pochette, et un paquet de mouchoirs de l’autre côté. Le tout peut s’accrocher à n’importe quoi, et c’est dans mon sac, c’est pas lourd ni encombrant.
      Au cas où ça intéresse quelqu’une...

    • Autre nom : l’urinelle . C’est aussi une marque, peu usitée semble-t-il.
      Je proposerais bien « pisse-dru » ... (cf. Larousse « Dru : Se dit de la pluie qui tombe en gouttes nombreuses et serrées. »)
      Pas sûr que ça plaise au producteurs de beaujolais ;)
      Il faudrait que les québecois-es se penchent sur le sujet si doué-es qu’ielles sont pour les néologismes.

  • Les gynécologues veulent garder leur accès exclusif au sexe des femmes | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/06/29/les-gynecologues-veulent-garder-leur-acces-exclusif-au-

    La publication du décret élargissant les compétences des sages-femmes met décidément en évidence toute la misogynie et le sexisme dans lesquels baigne la profession de gynécologue obstétricien. Source : Marie accouche là

    • La raréfaction endémique de cette spécialité et le fait que je ne compte plus user de mes fonctions reproductrices font que j’ai choisi de confier les contrôles techniques à des sages-femmes.
      Tout bénéf : meilleur accès, meilleure écoute, meilleurs gestes, meilleure prise en charge, plus de proximité et la fin des tarifs prohibitifs.

      Je comprends que ça énerve quand, tout bien regardé, ta corpo supporte très mal la comparaison et surtout quand rien dans la qualité des soins ne vient justifier la morgue et les prix !

  • http://www.sante-et-travail.fr/dans-l-actu---le-travail-poste-nuit-gravement-a-la-sante_fr_art_641

    Dans un avis présenté le 21 juin, l’Agence de sécurité sanitaire dresse un sombre tableau des effets du travail de nuit sur la santé. Elle recommande de le circonscrire au strict nécessaire, à l’heure où il ne cesse de se développer.

    « Travailler de nuit tue ! » Verra-t-on un jour cet avertissement au bas des feuilles de paye des salariés postés, à l’instar des messages de prévention sur les paquets de cigarettes ? Sans doute pas. Pourtant, les constatations de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans son avis sur les risques sanitaires liés au travail de nuit présenté le 21 juin, sont inquiétantes.

    Quatre cents pages de rapport, près de vingt participants au groupe de travail constitué par l’agence, des centaines de publications épluchées et pesées durant plus de trois ans… L’Anses s’est appuyée sur du lourd pour rendre ses recommandations et répondre à la saisine effectuée par la CFTC en 2011. « On sait depuis longtemps que le travail de nuit a des impacts négatifs sur la santé, rappelle Claude Gronfier, chronobiologiste et président du groupe de travail. Dans ce rapport, un niveau de preuve a été attribué à chacun des effets sanitaires évalués ; pour certains, il est très élevé. » Une démarche particulièrement précautionneuse, qui repose sur une vaste analyse critique des données publiées dans la littérature scientifique.

  • La loi des riches
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/06/22/la-loi-des-riches

    Quand j’entends dire que le Code du #travail est trop compliqué et que ses lois sont trop contraignantes, je me demande souvent de quoi on parle. Et surtout QUI parle. Parce que bizarrement, dans ma vie de salariée qui remonte pourtant à des temps où le droit du travail était nettement moins assoupli qu’aujourd’hui, je… Lire plus

    #Légilecte #confiscation_démocratique #entreprise #exploitation #inégalités #libéralisme #politique #société

  • Démission du directeur général du Trésor
    http://www.les-crises.fr/demission-du-directeur-general-du-tresor

    M. Michel Sapin, ministre. Êtes-vous pour ou contre les entreprises ? (Protestations sur les bancs du groupe Les Républicains.) Cette entreprise facilitera des financements, en particulier d’entreprises françaises, en Chine, et permettra par conséquent de gagner des marchés et des emplois.

    Mon ennemi, c’est la finance…

  •  » Le marché, c’est le vol ?
    http://www.les-crises.fr/le-marche-cest-le-vol

    Pour l’expliquer, les auteurs se fondent sur une science en plein essor, l’économie corportementale, qui résulte des progrès de la psychologie et des neurosciences où les émotions et les biais sont pris en compte. Pour la macro-économie « mainstrean », nous sommes des « homo economicus » qui faisons des choix rationnels pour améliorer notre bien-être. Pour nos deux prix Nobel, il faut au contraire faire « la différence entre ce que les individus veulent vraiment (ce qui est bon pour eux) et ce qu’ils croient vouloir (ce qui est bon pour le singe perché sur leur épaule – le singe représente les « esprit animaux » que Shiller avait analysés dans un précédent ouvrage).

    En réalité, le fondement du marché réside dans « des histoires que les gens se racontent à eux-mêmes », une considération qui « rend tout à fait naturelle l’idée que ces histoires sont faciles à manipuler. Il suffit de changer l’attention des individus pour changer les décisions qu’ils prennent », affirment les auteurs.

    Le marketing, un des secteurs qui, dans les entreprises, captent une bonne part des investissements, ne fait que cela : « changer l’attention des individus ». On en trouvera des exemples, 25 exactement, expliqués sous forme didactique, dans le petit livre que vient de publier Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale. Dans « Victimes du marketing ? » (2), il répond à des questions comme « Pourquoi acheter un produit en promotion vous donne-t-il l’impression d’être plus intelligent ? » ou encore « Pourquoi est-il si difficile de dire « non » une fois qu’on a déjà dit « oui » ? ». La lecture en est très instructive.

  • http://dirigeant.fr/011-1104-Le-meilleur-du-socialisme-et-du-liberalisme.html

    Le « solidarisme »
    Léon Bourgeois (1851-1925)
    (avec un nom pareil, pas étonnant qu’il ait réfléchi pour essayer de mettre fin à la lutte des classes )
    Sérieusement je ne connaissais pas ce gars, ni son courant de pensée, mais je suis scotché par sa clairvoyance (malgré mes préjugés sur le centrisme et la 3ème voie)..
    Surtout quand on voit la pauvreté du débat intellectuel 100 ans plus tard...

    Des socialistes, Léon Bourgeois épouse les thèses prônant un État fort, dont le rôle est prépondérant en termes de régulation sociale. L’État garantit en effet par la loi les pactes de solidarité qui se nouent entre les citoyens. Ces pactes lient les générations entre elles tout comme les classes sociales ; ils nous mettent tous en dette les uns vis-à-vis des autres, « dette des jeunes envers les anciens, mais aussi dette des riches envers les pauvres ». Pour Bourgeois, « l’individu isolé n’existe pas », et donc personne ne peut dire qu’il est seul à l’origine de sa réussite.

    Je ne saurais si bien dire

    N’en déplaise aux libéraux, le lien social n’est pas pour les solidaristes constitué de calculs et d’intérêts, mais repose sur des échanges humains qui ne passent pas par le marché. « L’obéissance au devoir social n’est que l’acceptation d’une charge en échange d’un profit. C’est la reconnaissance d’une dette », écrit Léon Bourgeois.

    (..)

    Des libéraux, Léon Bourgeois partage l’idée de l’importance des libertés individuelles dans la société. Le pacte garantit également les libertés individuelles et le droit de propriété. Contre le marxisme, le solidarisme refuse de diluer l’individu dans la collectivité. « Nous marchons pour ainsi dire dans une voie opposée à celle du socialisme collectiviste, puisque nous disons : la collectivisation n’est pas le but du système de la solidarité ; ce qui est collectif pour nous, c’est le point de départ, c’est la société solidaire et nécessaire ; le but est individuel, c’est la liberté reconquise par l’acquittement de la dette sociale.

  • Un couple condamné à combler une mare à cause du bruit des grenouilles
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/10/97001-20160610FILWWW00034-un-couple-condamne-a-combler-une-mare-a-cause-du-

    Un couple vivant dans un hameau de Dordogne a été condamné à combler la mare située au fond de leur jardin suite à la plainte de voisins agacés par le bruit des grenouilles qui y vivent, rapporte aujourd’hui Le Parisien. Un premier procès avait pourtant penché en leur faveur.

    Selon le jugement de la cour d’appel de Bordeaux, le point d’eau de 300 m² figurant « au cadastre du village depuis plus d’un siècle » doit disparaître dans un délai de quatre mois, a expliqué le propriétaire au quotidien. Un huissier a pourtant évalué le volume sonore causé par les batraciens à 60 décibels, soit l’équivalent d’une machine à laver. Le couple ne comprend pas la décision de la cour d’appel et pourrait décider de se pourvoir en cassation.

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    C’est complétement aberrant cette histoire
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    Les amphibiens disparaissent à un rythme inquiétant
    http://planeteviable.org/disparition-amphibiens
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    La Liste rouge des espèces menacées en France
    https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/UICN-LR-Reptile-Fascicule-m5-1.pdf
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    #batraciens #nuisance_sonore #écologie #disparition #extinction

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    edit - l’article du Figaro est mensonger il y a des informations complémentaires sur ce lien qui permettent de mieux comprendre la situation : http://wikiagri.fr/articles/jurisprudence-les-coassements-des-grenouilles-sont-du-tapage-nocturne/9783

    • La brève ne précise pas où est fait le relevé, elle ne précise pas grand chose. J’avoue que je suis pas si compréhensive que toi. Je vais voire si je trouve plus d’infos là dessus.
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      ici il n’y a pas beaucoup plus d’infos on sais qu’il s’agit de 40 rainettes et qu’elles ne font du bruit qu’en période de rut.
      http://www.leparisien.fr/societe/silence-les-grenouilles-10-06-2016-5870301.php
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      Sur france bleu ils parlent de 30 rainettes et on découvre que les propriétaire à déplace la mare - du coup il l’a peut être déplacé plus près de ces voisins - l’article ne précise pas.
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-condamnes-car-les-grenouilles-de-leur-mare-font-trop-de-bruit-14
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      Sur WikiAgri il y a plus d’infos et la mare est pas si centenaire que le disent les premiers articles.
      http://wikiagri.fr/articles/jurisprudence-les-coassements-des-grenouilles-sont-du-tapage-nocturne/9783

      « Cette mare existait déjà de mémoire des grands-parents de ma femme, elle n’a donc pas été créée spécifiquement il y a 12 ans. Les grenouilles qui y sont, nous ne les y avons pas introduites. Elles sont venues naturellement. La mare en question voit aussi des canards passer de temps à autres, il y a des poissons aussi... Quand nous avons racheté cette propriété, et que nous avons refait cette mare, elle ne gênait pas notre voisin. Il m’avait même demandé quelle était l’entreprise qui m’avait aidé pour la mare, et il avait fait appel à elle, pour construire sa propre mare ! Depuis, il l’a comblée, et porte donc plainte contre nous pour la nôtre, au prétexte du bruit émis par les grenouilles la nuit durant la saison des amours... C’est-à-dire sur à peu-près deux mois, en avril-mai. »

      et on trouve la réponse à ta question : le relevé sonore à été fait d’une des chambre des plaignants la fenêtre ouverte. Et la mare est illicite, contrairement à ce que disent les premiers articles que j’ai trouvé.

    • Ce qui me dérange dans ce genre d’article c’est que forcément on se prend de sympathie pour les grenouilles et les propriétaires de la mare, mais qu’on a qu’un seul point de vue.

      Si les 60 db sont côté voisins (et ça semble le cas puisque l’article dit que la mesure a été effectuée pour constater la nuisance), ça fait un aspirateur qui t’empêche de dormir ou d’ouvrir les fenêtres pendant quelques semaines. Y a des grenouilles dans la rivière située à une centaine de mètres de mes fenêtres, je vois bien le bruit d’enfer que ça peut faire (même si elles ne me dérangent pas vu la distance).

      C’est facile de faire un article accusateur du style « les bidochons face aux grenouilles » mais je les vois moins scandalisés quand il faut tout aplanir pour faire un barrage ou un aéroport.

      Bref ce genre d’article m’agace :)

    • J’ai ajouter les infos un peu plus haut, tu as bien fait de demander des précisions. Je reconnais que les articles sont pour la plus part biaisés et partisants, celui de wikiargi me semble plus interessant.
      La mare est en fait illicite et pas centenaire. Du coup c’est logique d’un point de vue juridique de la comblé. D’un point de vue écologique c’est quant même regrettable puisque les mares sont précieuses pour de nombreuses espèces pas seulement les bruyantes rainettes.
      Il semble y avoir d’autres contentieux de voisinages entre ces gens (arbres mitoyens - haies trop proches ...). Le problème c’est que rien n’est prévu pour les grenouilles, elles sont simplement condamné à mort alors que c’est une espèce protégés.

      Au passage pour info les rainettes mâle peuvent monter jusqu’à cent décibels et 30 000 coassements par nuit. http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/07/18/mais-pourquoi-les-grenouilles-font-elles-tant-de-bruit-le-soir

      #rainette #voisinage #rut

    • Merci pour tes recherches @mad_meg

      On tombe dans le travers classique du journaliste qui dit qu’il y a eu condamnation pour motif Y bien sensationnel alors que quand tu creuses il y a aussi un motif X plus grave et plus pertinent mais avec beaucoup moins de potentiel « buzz »

      Effectivement les populations animales sont les premières victimes ici. Il faudrait que les enfants d’aujourd’hui aient la possibilité de ressentir l’émerveillement à la découverte des têtards dans une mare, pour avoir envie de les protéger étant adultes. Et que l’état arrête de lancer des grands projets inutiles qui saccagent tout

      #journalisme_en_carton

    • C’est moi qui te remercie @nicolasm car j’étais tombé dans le panneau et sans toi j’y serais resté encastré :)
      @intempestive merci pour tes précisions historiques. J’espérais bien que tu réagirais à cette histoire de rainettes.
      Je me demande comment le son se cumule mathématiquement. il y a environ 40 rainettes mettons qu’il y ai la moitié de mâle ca fait 20 braillards à 100 décibels chacun. Est-ce que les décibels s’additionnent ? ca ferais 2000 db à la source ... Bon je vais allé voire si je trouve ca sur gogol
      –-
      edit - alors gogol me dit que le son ne s’additionne pas - je m’y attendais un peu - C’est un sommation logarithmique.

      (75 dB)+(75 dB) ne donneront pas 150 mais 78 décibels. Le tableau ci-dessous permet de cumuler des sources sonores par couple si l’on ne veut pas faire une sommation logarithmique :
      10*log (10 N1/10 + 10 N2/10 + ...+10 Nn/10).

      http://www.genie-acoustique.com/spip.php?rubrique36
      Je me sens pas de faire la sommation logarithmique avec les 20 rainettes mais si c’était 2000db à la source ca ferais longtemps que les humains auraient exterminé les rainettes. On y travaille quant même sérieusement.

      @petit_ecran_de_fumee tu dois déjà y avoir pensé mais le hérisson c’est un bon prédateur de limace (et de lombrics aussi mais ça c’est probablement moins bien pour le potager). Il y a pas mal de liens qui expliquent comment attiré les hérissons, j’en met un quant même : https://potager.ooreka.fr/astuce/voir/268678/un-herisson-contre-les-nuisibles

      #hérisson #décibels

    • @mad_meg : comme le dit l’exemple que tu cites ci-dessus, mettre une deuxième source sonore identique à la première, c’est additionner 3 dB (quel que soit le niveau de la source).

      Si tu mets 16 fois la source sonore ( = 2x2x2x2 soit 2 puissance 4), ça fera donc 4 doublements à 3dB chaque, soit 12 dB de plus.
      À 32 fois la source, tu ajoutes 15 dB.

      Et donc, si on prend tes 20 braillards à 100 dB chacun, ça nous fera un brâme à 113 dB.

      Note que la puissance varie comme l’inverse du carré de la distance à la source. Et, donc, chaque fois que tu doubles la distance à l’émetteur, tu divises par 4 la puissance reçue et tu diminues donc l’intensité sonore de 6 dB.

    • Merci @simplicissimus on pourrais donc savoir à quelle distance de la mare se trouve la fenêtre des voisins. Le relevé est exactement de 63dB. Mais j’ai pris 100dB par rainette ce qui est le score maximal et pas la moyenne. Je vais voir si je trouve la moyenne des rainettes gauloises et si j’arrive à faire l’inverse du carré de la distance à la source comme tu me l’explique.

      –---
      J’ai trouvé une fourchette de 70-90 dB pour une rainette ordinaire (100dB étant plutot le score du Demis Rousso des rainettes). Avec une base de 80 dB par rainette à la source ca ferait 100,29 pour la mare au complet. Sauf que je bloque pour la suite. Je me suis manifestement enthousiasmé un peu vite sur l’inverse du carré de la distance à la source.

    • Un intéressant point de vue juridique (et pragmatique) sur le sujet. Mais c’est en Suisse…
      http://www.karch.ch/karch/page-28588.html

      Une dispute portant sur les cris de grenouilles n’est souvent ni la première, ni la dernière manifestation d’un conflit de voisinage. Cela ne doit pas être perdu de vue au moment de résoudre le problème : la suppression des nuisances n’engendre pas automatiquement une réconciliation.

    • interessant en effet je relève ce passage ;

      Tous les amphibiens sont des animaux protégés qu’il est interdit de capturer, de tuer ou de blesser. Il est également interdit de les déplacer ou de les placer en détention. Il est également interdit d’endommager ou de détruire leurs sites de reproduction, à savoir les mares. Si un étang est détruit, un site de remplacement doit en principe être créé ; cette disposition n’est pas appliquée rigoureusement pour les étangs de jardin. Il est également possible d’obtenir une autorisation de capture et de déplacement de grenouilles auprès du service cantonale de protection de la nature ou de la faune

    • Très intéressant l’histoire de l’#intolérance au bruit. #subjectif
      Un fœtus perçoit les battements du cœur de sa mère aussi fort que nous entendons un moteur de voiture de course, ce qui explique qu’un enfant s’endorme plus facilement en voiture ou avec le bruit d’un aspirateur.
      Notre intolérance à une conversation de téléphone mobile publique serait surtout du au fait que nous ignorons ce que répond l’autre interlocuteur.
      Et l’intolérance au bruit de voisinage quand tu ne connais pas tes voisins est plus forte que si ce sont des amis.
      #ignorance

    • Excellent @simplicissimus j’ai eu un temps la visite des flics tout les soirs à 22h10, mon voisin ne supportant pas un seul bruit comme celui de ramener une assiette à la cuisine. Un soir, les flics débarquent très fiers de m’annoncer qu’ils viennent de m’entendre passer l’aspirateur, le son provenait pourtant de la télévision … J’ai fini par me rendre au commissariat pour demander qu’ils cessent de soutenir la #paranoïa de mon voisin, ça a marché !

    • Ah les voisins du dessus ils font des drôles de bruits. Curieusement mon ancien voisin de dessous me disait que je faisait pas assez de bruit.

      Je reviens avec la distance du son. En cherchant là dessus j’ai trouvé quelques infos que je met ici.

      Le son dans l’air se propage à environ 330 m/s.
      Quelle distançe va til parcourir ?:comme dirais l’autre ça va dépendre de l’ACUITE auditive du « récepteur » !
      Ce n’est pas parce qu’on est INCAPABLE de l’entendre qu’il ne se propage pas PLUS LOIN.
      Ce n’est parce qu’il s’ATTENUE qu’il n’exsite plus !
      Tout dépend donc de la SENSIBILITE du « récepteur » à « entendre » la vibration transportée par les molécules d’air.
      Lorsqu’un son est émis (ça dépend par quoi),il peut l’étre avec une certaine DIRECTIVITE. Plus l’on va s’écarter de cette directivité, plus l’ATTENUATION sera accentuée

      http://forums.futura-sciences.com/physique/196919-calculer-distance-dun.html

      Avec tous ces paramètres je suis pas prête de savoir où est la mare. J’aurais pas perdu mon temps, j’ai pu faire une échelle des rainettes.

      - 30 dB : conversation à voix basse
      – 40 dB : réfrigérateur
      – 50 dB : pluie
      – 55 dB : lave-linge
      – 60 dB : conversation normale ou le bruit de la mare dans la chambre des Malfione
      – 65 dB : téléviseur
      – 70 dB : sonnerie de téléphone ou une rainette discrète
      – 75 dB : aspirateur
      – 80 dB : automobile ou une rainette moyenne
      – 85 dB : aboiement
      – 90 dB : tondeuse à gazon ou une rainette très en forme
      – 95 dB : klaxon
      – 100 dB : chaîne hi-fi ou 20 rainettes moyennes ou le Demis Rousso des rainettes
      – 105 dB : concert, discothèque
      – 113 dB : 20 Demis Rousso des rainettes en choeur
      – 130 dB : course automobile
      – 140 dB : avion au décollage
      – 185 dB : Ariane V au décollage ou un troupeau de 337426958 rainettes de type Demis Rousso

      source :
      http://www.lerepairedessciences.fr/r.../voir_loin.htm

    • C’est une échelle qui va beaucoup servir @intempestive :P

      Pour les rainettes en mode Ariane V, ca ferais un troupeau de 337426958 Demis Rousso \o/
      mais c’est possible qu’il n’y ai pas assez de rainettes Demis Rousso sur terre pour vérifier si mon calcul est juste :s
      –----

      J’ai pas encore les rainettes mais mon calcule doit être faux, il me semble qu’il manque des rainettes.

      la formule qui donne le niveau sonore en dB est : n = 10 * log( I/Io ) avec I l’intensité su signal sonore et Io = 10^-12 W/m² l’intensité du plus petit signal audible par l’Homme.

      http://couleur-science.eu/?d=2014/08/07/18/30/15-lechelle-logarithmique-des-decibels
      –---

      Oulala les logarithmes c’est joli mais j’y comprend rien. Maintenant avec 15 Demis Rousso je te fait Ariane V !
      #Je_donne_ma_langue_au_chat_de_Schrödinger

    • Intéressante cette affaire. D’après une vidéo de France 3 (1), on voit que la distance entre la mare et la résidence des plaignant est de 12 mètres environ. Pour voir sur une carte, voici :
      -- les coordonnées géographiques de la mare : 0,542653 de longitude et 45,097430 de latitude ;
      -- les coordonnées en Lambert 93 : 506722 – 6447246.

      Ce qui est bizarre, c’est que M. Pecheras dit dans l’article de France bleue (2) que la mare

      « est au cadastre, je l’ai même déplacée, avant elle était au pied de leur mur, je pensais bien faire ».

      Hors, on la voie pas sur cadastre.gouv.fr (Grignols, section AS, parcelle 11).

      En tout cas, la décision de la Cour de cassation sera intéressante, notamment par l’absence de prise en compte du statut d’espèce protégé des batraciens. Du moins semble-t-il vu qu’on pas pas le texte complet de la décision.

      1. http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/dordogne/grenouilles-trop-bruyantes-des-perigourdins-condamnes-r
      2. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-condamnes-car-les-grenouilles-de-leur-mare-font-trop-de-bruit-14

    • @touti : je me souviens la première fois que j’ai participé à la « fête des voisins » j’y suis allé à reculons.. Et finalement j’ai bcp apprécié, je me suis dit qu’il faudrait en faire 4 par ans
      Je serais curieux de connaitre les stats de conflits de voisinage dans les quartiers ayant organisé une fête des voisins dans l’année précédente, par rapport aux autres.
      Je suis sûr que ça change tout..

    • Je ne dénigre pas Démis Roussos, loin de moi cette idée ! mais c’est vrai que j’ai mal orthographié son nom alors on peu se poser la question.
      Je l’ai choisi en référence aux décibels qu’il est capable de fournir.

      Il s’agit de mesures en décibels (dB) ; mesures recueillies à 1 m face au chanteur et ce, par rapport au volume des salles où sont données les représentations. A titre de comparaison, la voix parlée normale se situe aux environs de 40 décibels.

      On peut alors distinguer :

      Les voix de Grand Opéra : puissance 120 décibels (pour les salles dites de 1ère catégorie, c’est-à-dire d’un volume égal ou supérieur à 30 000 m3)
      Les voix d’Opéra : puissance 110 décibels (salles de 2ème catégorie, soit de 16 à 30 000 m3)
      Les voix d’opérettes et d’opéras comique : puissance 90 à 110 décibels
      Les voix de salon (concert) : puissance 80 décibels
      les voix « banales » : puissance 70 décibels

      En fait le Démis Roussos des rainettes c’est vrai que c’est insultant car la rainette qui as le plus de coffre n’est en fait qu’un chanteur d’opérette.

    • @af_sobocinski , le cadastre numérisé ne fait plus apparaitre que les informations strictement nécessaires à l’administration fiscale (surface du sol/du bâti). Toutes les indications relevant du droit privé (mitoyenneté des clotures, mares, etc) ont disparues.

    • @af_sobocinski, Je m’aperçoit en vérifiant sur le cadastre de ma commune que j’ai parlé un peu vite : certaines mares figurent bien, d’autres non. Les mares anciennes comblées et les plans d’eau récents (20 ans quand même) ont tendance à ne pas apparaitre (mais c’est un peu aléatoire).

    • Le cadastre représente bien les étangs, points d’eau etc. cf. la piscine en parcelle 4

      en revanche, il semble que les points d’eau aient été fortement restructurés puisque la photo sur gg:maps montrent des différences sensibles avec le cadastre. L’étang de la photo est en parcelle 11, alors qu’au cadastre il y a 2 petits étangs en parcelle 9…

  • #Inondations : la #culture_du_risque pour limiter les dégâts - Club Techni.Cités - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/447070/inondations-la-culture-du-risque-pour-limiter-les-degats

    A l’heure de la décrue, les communes commencent, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles, à tirer les leçons de la crise. Illustration à Romorantin, Blois ou Orléans, où la culture du risque a permis de limiter l’impact de la catastrophe.

    #urbanisme

    • Pour autant, le maire d’Orléans, à l’image de ses collègues ligériens, reste parfaitement lucide. » Ces inondations ont été dramatiques. Mais ce n’est rien à côté de ce que serait une crue majeure de la Loire. Au lieu de quelques centaines de personnes évacuées, nous en aurons 40.000, rien que sur le bassin d’Orléans… Cela nous donne une idée de l’ampleur de la réaction qu’il faudra avoir ce jour là ».

  • Euro 2016 : la #compétition de #football pourrait coûter 2 milliards d’euros aux contribuables
    http://www.politique.net/2016060903-euro2016-cout-de-2-milliards-pour-les-contribuables.htm

    D’après Le Canard enchaîné, « la facture finale, pour les finances publiques, dépassera largement les 2 milliards d’euros ». 2 milliards ? La faute aux partenariats public privé. Toutes les constructions de stade ont été effectuées selon la formule du #PPP : les collectivités locales délèguent la construction des stades à des sociétés privées qui avancent les coûts des travaux. En échange, les collectivités acceptent de payer une redevance annuelle à ces sociétés pendant vingt ou trente ans. Cela permet aux collectivités locales de ne pas payer une trop lourde facture tout de suite, mais de l’étaler sur près de 30 ans. Problème : le coût de la totalité des redevances payées sur trente ans est bien plus élevé que le simple investissement de départ.

    Marrant, les PPP me font penser aux officines qui vendent des #produits de consommation courante aux pauvres… ou aux contrats subprimes qu’on leur a fourgués pour acheter des logements dont on savait depuis le début qu’ils ne pourraient pas se les payer au prix d’une château.
    Au final, les pauvres payent toujours tout bien plus cher que les riches (et tout le monde reste bien à sa place) et les finances publiques se font toujours plus siphonner par les entreprises privées qui renvoient de moins en moins l’ascenseur.

    La question est : pourquoi ces contrats si peu avantageux ?
    #corruption

  • ça bouge doucement

    http://www.paperblog.fr/8089072/rse-critere-pour-la-banque-de-france/#CJKSkAxBgr7H6E73.99

    Début mai 2016, la banque de France a annoncé qu’elle allait introduire un nouveau critère dans la cotation risque des entreprises : la RSE. Ce qui permettrait d’évaluer les entreprises qualitativement en plus que sur leur seule rentabilité. Et oui, une entreprise ne crée pas seulement de la valeur monétaire mais aussi sociale et elle a des impacts environnementaux et sociaux. Une démarche RSE permet d’ancrer l’entreprise dans une logique durable et avec l’objectif de limiter ses impacts négatifs.

    #RSE
    et inéxorable essoufflement des dogmes libéraux

  • « Messieurs, voici comment distinguer drague et harcèlement » - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/petit-tutoriel-pour-distinguer-drague-et-harcelement_1798286.html

    « Comment stopper le harcèlement ? »

    Un point primordial de la lutte contre ces comportements est la prise en charge et l’écoute des victimes. À l’heure actuelle nous observons trop souvent une vague de décrédibilisation s’abattre sur quiconque dénoncera la violence qu’on lui a fait subir.

    Quand il s’agit d’une femme isolée, particulièrement si celle-ci a un statut social inférieur à celui de son agresseur, sa parole est systématiquement remise en question, et la violence à laquelle elle doit faire face est destructrice. In fine, c’est toujours la victime qui voit ses agissements décortiqués : une tenue, une attitude, une heure tardive, une pression quelconque, une hiérarchie particulière, un historique, une situation familiale particulière... Tout y passe. Quid de l’agresseur dans tout ça ? Il est grand temps que la culpabilisation change de camp. Si nous soutenions réellement les victimes, en commençant par reconnaître leurs souffrances et colère comme légitimes, il serait plus facile pour elles de dénoncer et de témoigner.

    Il est important de savoir que 95% des femmes qui dénoncent une agression sexuelle dont elles ont été victimes en entreprise perdent leur emploi dans l’année. Dans le cas des viols sur personne majeure, moins d’un viol sur cinquante aboutirait sur une sanction pénale. Voilà de quoi expliquer en partie comment si peu de dénonciations sont faites, et de quoi se pencher enfin sur les vrais problèmes. Ces actes doivent être punis, systématiquement et de manière ferme. Pour que le message soit clair : nous ne tolérons, ni ne tolérerons ces comportements. Que ce soit dans les hautes sphères politiques, en entreprise, dans l’espace public ou dans les foyers, il ne doit y avoir de place nulle part pour les violences sexistes et sexuelles.

    #drague #harcèlement #travail #femmes #violences

  • Football : l’UEFA et ses filiales ne paieront pas d’impôts pour l’Euro 2016
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_football-l-uefa-ne-paiera-pas-d-impot-pour-l-euro-2016?id=9317958

    En dehors de la TVA, pilotée par des règles européennes, aucune taxe, aucun impôt sur les sociétés, aucune autre fiscalité française ne sera prélevée sur l’UEFA et ses filiales françaises créées pour l’occasion.

    #mafia

  • La fabrique à machos | Sa Mère la flüte
    https://samerelaflute.wordpress.com/2016/05/31/la-fabrique-a-machos

    Il y a quelques jours, ma fille a éclaté en sanglots en rentrant de l’#école. Elle en avait gros

    sur la patate. Un garçon de sa classe de maternelle l’a menacée de mort. Il lui a dit :

    “je vais demander à mon père de prendre son fusil et de venir te tuer demain”.

    Elle était terrorisée. Quand elle est allée, comme je lui ai enseignée, voir des adultes pour

    reporter les faits, on lui a répondu “de toute façon il n’y a pas d’école demain”.

    Un peu plus tard ce jour là, sa maîtresse l’a prise à partie devant toute la classe pour lui

    dire “tu diras à ton petit frère qu’il mette du rouge à lèvres la prochaine fois, qu’on rigole”

    parce que mon fils de quatre ans avait tenu à mettre du vernis à ongles (bleu) comme sa

    grande sœur.

    Qu’est ce que ces deux événements, qui ont eu lieu la même journée, dans une banale

    petite école maternelle de province, disent de l’éducation que l’on donne aux enfants au

    sein de l’école publique ?

    Qu’un garçon peut se montrer violent sans qu’on s’en formalise. Mais qu’un autre petit

    garçon qui porte simplement un peu de vernis à ongles bleu peut être raillé publiquement

    par les représentant de l’éducation nationale, dans l’indifférence générale, au son du rire

    gras de la France conformiste.

    Comment cela est possible ? Est ce que ce monde est fou ?

    Ma fille de grande section se prend régulièrement des mains aux fesses dans la cour de

    l’école, on soulève son tshirt pour lui toucher “les seins”.

    Que font les adultes quand elle demande de l’aide ? Rien. Que font les adultes quand elle

    se défend par elle-même ? Ils la punissent.

    Quel message fait-on passer aux garçons et aux filles, en pleine construction ?

    Un garçon est par essence violent et concupiscent ? Il ne peut pas aimer le vernis à ongles,

    les fées et les coeurs à paillettes sous peine d’être violenté psychologiquement, voire

    physiquement, allons y gaiement après tout !

    Une fille doit être douce et soumise ? Et si elle est face à la violence masculine elle doit juste faire profil bas, parce que de toute façon on ne l’aidera pas.

    #culture_du_viol

  • 55% des Français veulent gérer par eux-mêmes l’accès des marques à leurs données personnelles - JournalduNet
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/145648086530

    Selon la 5e édition du baromètre de l’intrusion de Publicis ETO, “78% des sondés sont dérangés par le fait que des informations les concernant soient collectées et mises en base !”, explique l’un des responsable de l’étude dans une tribune au Journal du Net. “55% des personnes sont intéressées pour gérer par eux-mêmes l’accès des marques à leurs données personnelles via un logiciel, une application smartphone ou un site web dédié. Ils n’étaient que 47 % il y a 1 an. C’est à la fois une prise de conscience mais aussi la preuve d’une certaine “maturité digitale”. Il ne s’agit plus seulement de s’inquiéter mais aussi de “s’outiller” pour mieux se protéger et être plus autonome dans la maîtrise de sa destinée digitale.”Décidément, le retour des données aux utilisateurs devient chaque jour un peu plus une exigence. 

  • Eloge des sciences économiques et sociales

    Thomas Piketty et Stéphane Beaud

    07/06/2016

    http://www.alterecoplus.fr//education/eloge-des-sciences-economiques-et-sociales-201606071638-00003606.html

    Revanche idéologique

    Avec cette réforme de 2010, le ministère de l’Education nationale sous la présidence Sarkozy poursuivait un objectif dont il faut dire et redire qu’il est idéologique : former des élèves de 15 ans à la science économique dominante d’aujourd’hui, truffée d’abstractions et fortement formalisée ; leur apprendre les rudiments d’une science qui devrait les aider à penser de façon conforme ; les détourner d’un enseignement qui pourrait avoir une perspective critique. La sociologie avait été étiquetée « compassionnelle » dans le rapport de la mission d’audit, quand la macroéconomie y était jugée « moins assurée scientifiquement » que la microéconomie : ce sont elles qui, dans cette réforme de 2010, étaient dans la ligne de mire, elles qui restent associées à 1968 (« sociologues gauchistes »).

    Aujourd’hui, outre cette revanche idéologique sur l’« esprit 68 », la réforme des SES de 2010 rend éminemment plus difficile le travail des enseignants de SES.

    Il faut dire qu’enseigner des connaissances émancipatrices, c’est déjà une démarche idéologique.. Pas étonnant que cela déclenche des contre-offensives idéologiques de la part des forces réactionnaires..

  • Compétition! | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/06/08/competition

    Il parait que la compétition, c’est bon pour notre poil. Personnellement, je n’y ai jamais cru. Et les derniers développements du grand cirque du sport — soi-disant près du peuple — me confortent plus que jamais dans mon dégout profond de cette vile émotion qui pourrit immanquablement le sport et le reste de la société avec lui.

    #compétition #corruption #sport

    • http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/06/07/mort-de-kimbo-slice-le-doux-geant-qui-a-popularise-le-mma_4941262_4832693.ht

      Malgré cette popularité, Kimbo Slice ne combattra que 7 fois (5 victoires et 2 défaites), alternant avec des essais dans la boxe professionnelle (7 victoires, dont 6 knock-out entre 2011 et 2013). Dans une discipline comme dans l’autre, il n’aura jamais de ceinture de champion, ce qui lui allait très bien. Il ne cherchait pas les titres, content que le sport lui ait permis de payer l’éducation supérieure de ses six enfants.

      « Les gars qui ont les titres, ils sont incroyables. Je suis juste content de passer de belles journées dans ce milieu – être avec eux, faire les combats d’ouverture, simplement contribuer à l’UFC et au sport. C’est vraiment ce que je veux faire. Je ne prévois pas de gagner des titres ou rien du genre. J’essaie d’apprécier chaque combat, l’un après l’autre. »

    • Au fond c’est exactement comme si vous aviez un ensemble de jeunes femmes aux vertus plutôt douteuses. Alors, pour prendre la photo, vous mettez devant une jeune fille à la pureté absolue. Alors on dit que la pureté de la jeune fille du milieu va rejaillir sur l’opinion qu’on aura des jeunes femmes qui sont autour… C’est vraiment se moquer du monde ! C’est nous tromper sur la marchandise et du coup le sponsoring devrait être totalement interdit !

      #vertus #pureté #marchandise #phallosophie #sexisme

    • Ouais, c’est déprimant de se rendre compte que de toutes les #dominations, c’est le sexisme qui résiste le mieux, y compris à l’intelligence !
      Jacquard a passé une grande partie de sa vie à démontrer que la pensée libérale ou raciste ne reposait sur aucun substrat scientifique et plaf, moi aussi, j’ai eu un gros soupir en tombant sur ce passage lors de la sélection de l’extrait de la conférence.

      Je l’ai laissé, parce que je me suis dit deux choses :
      – Déjà, que ma conscience féministe s’était bien aiguisée depuis la première mise en ligne de la conférence. Parce qu’à l’époque, je n’avais pas tiqué.
      – Et que vu le parcours intellectuel de Jacquard, ce passage démontrait ce que je viens d’écrire au-dessus : le profond enkystement de la pensée sexiste dans notre société et la difficulté subséquente que nous avons à lutter contre ce genre d’évidence.

    • Oui Jacquard lui-même pris en flagrant délit de diffusion de cliché insultant et de raccourci de la pensée (vertu = pureté = virginité féminines = moeurs sexuelles féminines), avec cette métaphore sexiste sur la notion de vertu :-(
      Pour info j’avais assisté à une conférence, en 2013 je crois, où il parlait de la compétition et je ne me souviens pas de cette métaphore : peut-être avait-il pris (ou lui avait-on fait prendre) conscience de la portée de ses propos.

      Sinon je ne suis pas sûr de bien comprendre ce passage :"

      On n’a pas le droit de faire son maximum pour dépasser l’autre alors qu’on doit faire son maximum pour se dépasser soi !

      "
      N’est-ce justement pas l’inverse ?

      Enfin j’épingle ces deux phrases pour moi-même et un projet d’article sur le #management

      Mais chaque fois qu’on fait un gagnant, on fait toute une multitude de perdants !

      ...

      La seule chose à faire, c’est de supprimer la cause du dopage et la cause du dopage, c’est la compétition !

    • @petit_ecran_de_fumee la phrase que tu relève me semble assez claire. Pour moi ca veux dire que la compétition est à proscrire car elle nuit à la collectivité et aux individus mais le dépassement de soi par contre doit être valorisé car il est bénéfique aux individus et à la collectivité puisque les individus sont plus épanouis. C’est pas sur que ma formulation soit plus claire ^^

      Sinon @monolecte je ne dit pas que Jacquard est à jeter, je suis bien d’accord avec ce qu’il dit sur la compétition. Et je suis d’accord avec tes deux observations. Ce qui est aussi regrétable c’est que le sujet de la compétition est tout de même à sa base très très chargé de culture de la virilité et de l’oppression des femmes alors c’est pas très « sage » de faire l’impasse sur les recherches féministes à ce sujet comme l’a fait Jacquard. Par sa méconnaissance du féminisme il passe à coté du cœur de l’esprit de compétition ; la compétition c’est d’abord une lutte fraternelle pour justifier et perpétué l’infériorité des femmes. Je ne compte pas le nombre de fois ou j’ai lu ou entendu que les femmes sont inférieur physiquement aux hommes et que ca serait prouvé par les résultats inférieurs des femmes aux compétition sportives.

    • La cause du dopage, c’est le fric, le profit, le pouvoir. Donc la compétition n’est qu’un rouage de plus qui permet à la machine capitaliste de tourner à plein régime.

      En apparté pour @monolecte : il y a quelques interventions assez sidérantes dans les commentaires de ton article sur ton blog ...

  • Le marché, c’est le vol ?
    Par Robert Jules | 07/06/2016

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-marche-c-est-le-vol-576757.html

    Dans « Marchés de dupes » (1), les prix Nobel d’économie Robert Shiller et George Akerlof montrent, exemples à l’appui, que la logique à l’œuvre dans les marchés, loin d’être efficiente, relève d’abord d’une « économie du mensonge et de la manipulation ». Une thèse qui s’explique par le fait que nous, consommateurs, loin d’être rationnels, aimons nous raconter des histoires, que le marché exploite sans vergogne au nom de la recherche du profit et à notre détriment.

    • Comment remédier à cette asymétrie où le consommateur se fait duper ? Selon eux, il faut imposer des règles puisque le marché ne peut pas s’auto-réguler. Ce doit être le rôle d’instances externes au marché, comme le gouvernement, les parlements qui peuvent légiférer, les agences publiques. Cela existe déjà d’ailleurs. Et c’est bien là le problème. Nombre de régulateurs font eux-mêmes l’objet de diverses influences notamment par la pratique des lobbies.

      Les détenteurs du pouvoir politique utilisent eux-mêmes les techniques de séduction et de mensonges (promesses qui ne seront jamais honorées, ou si peu) pour pouvoir obtenir les suffrages des électeurs ou convaincre les citoyens du bien-fondé de la politique qu’ils mènent.

      Et les producteurs honnêtes, oubliés ou impensés ?
      Au final, et c’est là une question que les auteurs n’envisagent pas, que penser des producteurs honnêtes qui arrivent à développer leurs activités ? Sont-ils les idiots utiles du système ? Car, et c’est là le point faible de cet ouvrage stimulant, on ne trouve pas une analyse systématique du phénomène de « marché de dupes », la force résidant dans l’accumulation d’exemples. Comment expliquer qu’une tromperie est avérée dans un lieu mais pas dans un autre, dans telle entreprise mais pas dans telle de ses concurrentes. D’où vient cette différence ?

      On voit rarement un client aller dans un restaurant cher où l’on mange mal. Evidemment, les attitudes des gens peuvent être influencées par des désirs qui sont contraires à leur santé ou leur intérêt : fumer ou acheter des marchandises de pacotille. Et dans de nombreux cas, nous savons que nous sommes (un peu) dupés mais l’acceptons pour satisfaire un désir immédiat.

      Finalement, on retrouve le dilemme où nous devons choisir entre un Etat paternaliste, qui dit à l’individu ce qui est bien pour lui, et une liberté individuelle, où être trompé est moins important que suivre son désir.

      Reste la troisième voie, celle de la #RSE : en contraignant les entreprises à assumer toutes les conséquences directes et collatérales de leurs impact global, elles se comporteront en « adultes », en « producteurs honnêtes ».

      On oublie trop vite que le professionalisme se situe du côté du producteur, pas du côté du consommateur.
      Laisser la main invisible diriger les marché, c’est faire porter toute la responsabilité de l’évolution du monde à la foule des consommateurs incompétents, alors que c’est le producteur compétent mais déresponsabilisé qui tire les ficelles. C’est une aberration...

  • Denis Robert & la censure par « Les Golden corbeaux de Twitter » :
    l’enCorback, suite.

    Bon... J’ai subi une attaque disons violente contre mon ordinateur, adresse mail et cette page Facebook qui a été interrompue quelques heures. L’article dans sa version définitive reste inaccessible. Je viens de faire des requêtes à Facebook. On me reproche des images à contenu pornographique. Je note que ces twittos racistes et attaquant les ennemis de la liberté totale sont les premiers censeurs dès qu’on touche à leur pré carré et à leurs privilèges...
    Revoilà un lien vers une ancienne version...

    https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache%3AicTEHLFtBuYJ%3Ahttps%3A%2F%2Fwww.facebo

    J’imagine que ce serait bien d’en faire un article ailleurs et que, vu les attaques violentes, il a pas trop le temps (et moi non plus hélas) ; il publie plein d’autres trucs sur sa page facebook et seulement là, du coup deux/trois p’tits rappels :
    – pour ne rien perdre de ses petites affaires : https://archive.org
    – écrire un priorité sur des supports non-commerciaux et sécurisés : http://mediaslibres.org
    – diffuser chez les ami-e-s qui diffusent : http://seenthis.net (ben oué !)

    C’est vraiment un souci de devoir traquer les infos confiées sur facebook... #pfffff #halalalala... mais en tout cas il fout un beau bordel :p

    #Denis_Robert #censure #délation #racisme

  • Un jeune entrepreneur lutte contre la « #mode éphémère » avec des vêtements garantis 30 ans – Epoch Times
    http://www.epochtimes.fr/jeune-entrepreneur-lutte-contre-mode-ephemere-vetements-garantis-30-ans-1


    Personnellement, j’arrête le neuf. J’ai acheté une jupe l’année dernière, assez chère pour avoir de la "qualité" : elle présente des défauts de couture (pas assez de tissu, en fait) qui font qu’elle s’est défaite en partie au premier lavage. Ras-le-cul des #fringues jetables, avec de mauvaises coupes, des tissus serpillières et tout à l’avenant.
    Emmaus a ouvert des boutiques où ils vendent les fringues qu’ils ont récupéré dans les collecteurs. Souvent des trucs en très bon état, de bonne qualité, venant de gens qui jettent sans nécessité.
    Et surtout, comme ça a été porté par de vrais gens, il se trouve que ma taille y est plutôt majoritaire, ce qui n’est pas le cas en magasins !

    Si vous avez grandi avec un sweatshirt qui se trouve encore dans votre garde-robe et qui n’a pas pris d’âge après 30 ans, cette époque où les vêtements étaient conçus pour durer vous manque probablement.

    La « mode éphémère » abordable et jetable mise de l’avant par les marques comme Zara, H&M et Forever21 a habitué les consommateurs à des vêtements de qualité inférieure. Toutefois, le mouvement slow fashion prend de plus en plus de place et il est donc maintenant possible de trouver des solutions de remplacement abordables.

    #consommation #obsolescence_programmée #vêtements #pollution

  • Les hommes coupables rivalisent d’innocence | Singulier masculin
    https://singuliermasculin.wordpress.com/2016/06/01/les-hommes-coupables-rivalisent-dinnocence

    C’est le système de justification de tout violeur ou homme violent : « elle » n’a pas compris la situation. Mes sentiments étaient purs, je n’ai rien fait de grave. « J’affirme de toute ma vie n’avoir jamais commis de harcèlement sexuel ni d’agression sexuelle », assure Baupin dans l’hebdomadaire L’Obs. Et c’est en lien avec le discours traditionnel (répété en boucle ces derniers jours) de la domination masculine française : le « droit à la gaudriole » devenu ici le libertinage. Baupin espère mettre les hommes de son côté. Sur son site web, « Crèpe georgette » a dénoncé avec raison le refus de mettre les mots justes sur les faits illicites : un agresseur sexuel devient « un dragueur un peu lourd ». Baupin reste dans cette veine : une agression sexuelle devient « une situation de libertinage incomprise ».

    Et quand une femme dit « non », qu’est-ce qui est difficile à comprendre dans ces trois lettres ?
    #culture_du_viol

    • @aude_v Il est mathématiquement démontrable que quand le hasard est toujours profitable au même, c’est que ce n’est plus du hasard. Soit n le nombre d’occurences de situations qui avaient une chance sur 2 d’être favorables à X ou Untel, la probabilité pour que n fois les situations aient toujours été profitables à X est égale à 1/2 à la puissance (n-1), ce qui est rapidement un chiffre très faible et assimilable à zéro et donc le hasard n’a rien à voir là dedans.

  • La #mobilité plutôt que la #voiture
    http://www.lenouveleconomiste.fr/la-mobilite-plutot-que-la-voiture-31074

    Dans le futur, la possession d’une voiture pourrait être remplacée par un abonnement mensuel à une application qui combine covoiturage, voiture avec chauffeur, bus, trains, vélo, et tout ce qui roule sur des roues, y compris pour des trajets uniques où les moyens de transport multiples constituent la façon soit la plus simple, soit la moins chère, d’arriver à destination. Une utilisation plus efficace des transports publics, plus de covoiturage, plus de trajets dans des voitures avec chauffeur peut signifier que les personnes susceptibles d’acheter une voiture ne le feront plus. Les ventes de voitures en pâtiront et la croissance que l’on attend des pays en développement, quand une nouvelle classe moyenne se lance sur les routes, en sera annulée. Les constructeurs sont menacés à terme par des ventes en déclin, tandis que leurs concurrents plus souples, qui ne traînent pas le boulet d’une vaste infrastructure industrielle, rafleront les bénéfices de la vente de services de #transport aux clients mobiles.

    • Une flopée de start-up travaillent sur des idées pour vendre des services en transportant les clients d’un point A à un point B.

      Dans le futur, la possession d’une voiture pourrait être remplacée par un abonnement mensuel à une application qui combine covoiturage, voiture avec chauffeur, bus, trains, vélo, et tout ce qui roule sur des roues, y compris pour des trajets uniques où les moyens de transport multiples constituent la façon soit la plus simple, soit la moins chère, d’arriver à destination.

      ça me rappelle un petit délire perso.
      Je ne croyais pas si bien dire !

      http://onyestpresque.blogspot.fr/2016/04/la-sncf-change-de-nom.html

      « Le rail, c’est pas sexy ! » s’est ainsi justifié Guillaume Pépy, pour qui mobilité doit être synonyme de flexibilité et non plus de rigidité.
      « La SNCF ne doit plus faire penser aux rails et aux trains, mais à toutes les combines disponibles pour aller d’un point A à un point B, en fonction de son budget. »

  • HUMILIATIONS

    http://dirigeant.fr/011-1505-Humiliations.html

    On croit d’abord qu’il s’agit d’une blague, même si elle est de mauvais goût. Hélas non ! Nous n’avons pas affaire à un canular potache, mais à une information réelle. Dans certaines industries d’abattage et de conditionnement de poulets, aux États-Unis, les employés n’ont pas droit à la pause pipi, ou, en tout cas, pas plus d’une fois ou deux par semaine, sous peine de sanctions ou même de renvoi. Le prétexte est qu’il s’agit de ne pas entraver la vitesse de production de la ligne de fabrication. Les employés réduisent donc leur consommation de nourriture et de liquides, au risque même de leur santé, pour ne pas avoir à demander l’autorisation d’aller aux toilettes. Et certains, semble-t-il, portent des couches…

    Plus près de nous, en France, des téléopérateurs d’un centre d’appel devaient, eux, faire une demande par mail pour être autorisés à se rendre aux toilettes. Mais ils se sont révoltés contre cette obligation et ont obtenu gain de cause.

    Ailleurs, au Japon, c’est la grossesse qui est mal vue des entreprises. Les femmes qui se déclarent enceintes sont souvent victimes de harcèlement moral pour les pousser à démissionner, voire directement licenciées pour « mauvaise attitude au travail ».

    Énurésie

    Ce ne sont que les plus spectaculaires des humiliations subies par de plus en plus de salariés dans le contexte d’hyperconcurrence mondiale qui conduit à perdre toute raison humaine. Mais elles sont d’autant plus marquantes qu’elles s’attaquent aux besoins physiologiques et biologiques des hommes jusqu’à en nier la nécessité. Rien ne doit arrêter la machine à générer du profit et l’homme lui-même doit fonctionner comme une machine. On ne veut plus rien savoir de ses envies d’uriner. Quant aux bébés, pourquoi en faire puisque bientôt, ils ne serviront plus à rien, remplacés à leur poste de travail par des automates ? Tout cela n’est qu’une perte de temps face à l’urgence de gagner toujours plus, toujours plus vite.

    Interrogés, les grands patrons de la volaille américaine disent qu’ils n’ont jamais donné ce genre de consignes. Certainement, ils ne se sont pas abaissés à légiférer sur l’usage des vessies et des sphincters de leurs employés. Mais la pression qu’ils exercent sur leur entreprise pour toujours plus de productivité et de rentabilité a été ainsi traduite par les petits chefs chargés de la relayer et terrifiés à l’idée de ne pas atteindre les objectifs. Pour les sous-fifres, la pression économique passe par la pression sur les corps. Puisqu’il faut toujours gagner du temps, ils le gagnent où ils peuvent, jusque dans les secondes qui pourraient être volées au travail par des « paresseux énurétiques ». Et nombre de salariés finissent par intégrer l’idée que la « chance » d’avoir un travail et la nécessité de le conserver oblige à supporter toutes les vexations et à s’adapter à toutes les contraintes, fussent-elles aberrantes et toxiques pour leur propre existence.

    Maillon faible

    Personne, évidemment, ne décide officiellement de ces humiliations. Mais les responsables des grandes entreprises ne semblent pas s’apercevoir que leur froide exigence financière en est la cause. Ils sont de plus en plus éloignés de la réalité concrète et matérielle de la production. Ils prennent leurs décisions à partir de tableaux de chiffres en en ignorant, volontairement ou non, les conséquences humaines. Ils n’ont qu’une obsession, obtenir des résultats, quelles que soient ces conséquences qui ne sont plus, pour eux, qu’une donnée chiffrée, une colonne à leur bilan, une variante comme une autre qui n’a pas à troubler la justesse de leurs calculs.

    Ces dirigeants ne sont pas « méchants », ils sont juste ailleurs, dans un autre monde que celui de leurs employés. Ils considèrent que le monde d’en bas où grouille la plèbe doit se plier aux impératifs du monde d’en haut qui est le leur.

    La rationalisation économique, de plus en plus abstraite, tente d’exclure au maximum la réalité humaine de ses théories comptables, de manière totalement déraisonnable. L’homme est devenu le maillon faible de l’entreprise et des activités économiques dans leur ensemble. On s’en passerait volontiers, s’il n’était pas aussi un consommateur dont on a encore besoin pour acheter ce qu’on produit et qu’il faut bien vendre. C’est l’ultime contradiction à résoudre : supprimer le salarié en conservant le consommateur.

    Schizophrénie

    De façon plus large, l’accroissement délirant des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres est également une grande source d’humiliation. Il y a d’un côté ceux qui comptent (à tous les sens du terme), une élite nomade de plus en plus restreinte, et de l’autre la valetaille des hommes inutiles, selon l’expression de l’économiste Pierre-Noël Giraud[1], sédentaires, la plupart sans travail ou voués à servir la minorité active et possédante. Toujours plus pour quelques-uns, toujours moins pour les autres.

    Comment les patrons des grandes entreprises peuvent-ils en même temps augmenter régulièrement leurs salaires en millions d’euros, se protéger par des contrats en or, tant à leur arrivée dans l’entreprise qu’à leur départ, estimer qu’ils sont toujours moins payés que leurs homologues et déclarer à leurs salariés que le SMIC et les charges sociales sont trop élevés au regard des salaires chinois, qu’il faut faire des économies, augmenter sans cesse la productivité et réduire le personnel pour conserver l’emploi (cette dernière formule m’a toujours semblé le summum de l’hypocrisie langagière) ?

    Une telle schizophrénie dans le discours confirme qu’ils se sentent dans un monde à part, où règne une logique différente de celle du monde commun. Combien de temps encore les « inutiles » retiendront-ils leur vessie, combien de temps pourront-ils accepter une telle injustice, puisqu’humainement rien ne justifie qu’un être humain vaille cent, mille ou dix mille fois plus qu’un semblable ?

    Rien à redire.
    Très surprenant à lire dans un magazine de dirigeants, même si cela émane bien sûr d’une mouvement (CJD) bcp plus progressiste que le Medef (facile)

    (NB je ne connais pas l’auteur, le nom est un pseudo, dont les initiales font CJD, le fait qu’il ait le même nom de famille que moi est une pure coïncidence)