Bonjour ! Si la création étudiante vous intéresse, voici un lien vers la PSL Exposition (concours d’art universitaire ouvert aux étudiants venant de l’Union Paris Sciences et Lettres).
C’est une première édition virtuelle pour cette année 2020, sur le thème « Artifice ».
J’y présente un projet photographique nommé « Les Colporteurs » en rapport avec la crise actuelle. Si le cœur vous en dit les votes sont ouverts jusqu’au 20 décembre !
Une émission de Sonia Kronlund sur le « burn out » des jeunes, la pression scolaire moderne.
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/ados-en-burn-out#xtor=CS1-901
]]>Mai 68 : commémoration manifestive
1968 - 2018
Proposition artistique
de commémoration manifestive
par VAZY
En cette année du cinquantenaire des luttes populaires pour l’émancipation, on peut dresser le constat de l’évolution qui s’est opérée depuis un demi-siècle.
1968, c’était « la France du Général », l’économie florissante portée par la reconstruction, au cœur de la période qu’on appellera ensuite « les 30 glorieuses ».
En 2018 Jupiter s’est substitué au Général et le mot d’ordre est plutôt la déconstruction dans la startup nation [starteupe-nécheune] où le commerce est devenu la seule issue et la finance l’unique perspective.
Pour régénérer le pays par la marchandisation, jusqu’au plus profond des campagnes, l’idée de Vazy est de passer par LE commerce emblématique de France : la boulangerie-patisserie.
L’artiste propose de créer une fête des luttes populaires dont les boulanger·e·s-patissier·e·s pourront se saisir en proposant le Pavé de Mai, une pâtisserie laïque et symbolique qui sera le contrepoint printanier de la buche de Noël.
Car on peut noter ce paradoxe : dans un pays laïc la pâtisserie connait ses pics d’activité au moment des fêtes religieuses — Pâques et Noël principalement — et toutes les tentatives de créer des évènements pour relancer le commerce en dehors de ces périodes ont lamentablement échoué (fête des grand-mères, fête des secrétaires...)
Vazy propose une œuvre de street-art [strie-tarte] comestible, un pavé dans le y’en à marre.
Les patissier·e·s (qui comme tous ceux qui se lèvent avant le soleil méritent le titre de « premier de corvée ») sont donc invités à s’approprier l’idée en réinterprétant librement la buche pâtissière et ses décors.
Quelques pistes sont suggérées, par exemple pour les parfums : grenade, pruneau, amande, praline, chataigne, tabasco... Pour la boisson d’accompagnement un cocktail Molotov s’impose, naturellement.
Ainsi le pavé symbole de la lutte et de la rue atterrira sur la table du repas de famille et deviendra une œuvre « ingérable », comme une ode à l’insoumission.
Tout en faisant marcher le commerce, réalisant ainsi le but ultime de toute vie sur terre... pas moins.