Au fait, Maria Mies est morte ya 2 semaines à 92 ans… à peu près rien pour le dire chez les francophones :(
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Maria_Mies
(que dalle sur le WP FR)
Note par Geneviève Pruvost
▻https://blogs.mediapart.fr/gpruvost/blog/270523/deces-de-maria-mies-ecofeministe-allemande
Du Maria Mies en français : ▻https://sniadecki.wordpress.com/tag/maria-mies
#féminisme #théorie #Maria_Mies #sociologie #écoféminisme #subsistance #marxisme #RIP
Ah et puis en français il ya ce très long podcast découpé (qui mériterait sûrement un seen dédié) :
►https://floraisons.blog/patriarcat-et-capitalisme-selon-maria-mies
Patriarcat et capitalisme selon Maria Mies est série de podcasts en 13 épisodes, présentée par Gwladys, qui explore en détail le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale écrit par Maria Mies et publié pour la première fois en 1986. Ce livre est le premier à présenter de manière claire et articulée comment le patriarcat puis le capitalisme sont ancrés dans l’exploitation de la nature, des femmes et des colonies.
Tout au long de la série, le podcast est enrichi de lectures et de ressources contemporaines qui illustrent la pertinence durable de la pensée de Maria Mies. En tant que femmes, féministes et écoféministes, c’est un ouvrage-clé pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Une première étape essentielle pour envisager un avenir au-delà de la violence du patriarcat et du capitalisme.
Le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale sera traduit aux Éditions Entremonde, sortie prévue début 2024.
Au tribunal de Bobigny : des policiers tortionnaires - Contre Attaque
▻https://contre-attaque.net/2023/06/05/au-tribunal-de-bobigny-des-policiers-tortionnaires
Mais seul un tiers des faits rapportés à l’IGPN ont été poursuivis devant le tribunal. Le procureur n’estimant pas nécessaire de poursuivre l’ensemble des faits reprochés au prétexte d’un manque de preuve… Hypocrisie totale dans la mesure où aucune instruction n’a été ouverte pour recueillir les preuves tant attendues ! « Aucun placement sur écoute des policiers, aucune perquisition, aucune exploitation de la géolocalisation des téléphones n’aient été décidés par le parquet au cours de l’enquête ». Et celui-ci s’étonne de ne pas disposer de preuves… Le ministère public n’a pourtant aucun mal à déployer des moyens de surveillance dignes de l’anti-terrorisme contre les écologistes, mais quand il s’agit de protéger des policiers tortionnaires, l’indulgence vire à la complicité.
Affaire du 8 décembre : le chiffrement des communications assimilé à un comportement terroriste – La Quadrature du Net
▻https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-
Cet article a été rédigé sur la base d’informations relatives à l’affaire dite du “8 décembre”1 dans laquelle 7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023. Ce sera le premier procès antiterroriste visant « l’ultragauche » depuis le fiasco de l’affaire Tarnac2.
L’accusation de terrorisme est rejetée avec force par les inculpé·es. Ces dernier·es dénoncent un procès politique, une instruction à charge et une absence de preuves. Ils et elles pointent en particulier des propos decontextualisés et l’utilisation à charge de faits anodins (pratiques sportives, numériques, lectures et musiques écoutées…)3. De son côté la police reconnaît qu’à la fin de l’instruction – et dix mois de surveillance intensive – aucun « projet précis » n’a été identifié4.
L’État vient d’être condamné pour le maintien à l’isolement du principal inculpé pendant 16 mois et dont il n’a été libéré qu’après une grève de la faim de 37 jours. Une seconde plainte, en attente de jugement, a été déposée contre les fouilles à nu illégales et répétées qu’une inculpée a subies en détention provisoire5.
De nombreuses personnalités, médias et collectifs leur ont apporté leur soutien6.
C’est dans ce contexte que nous avons été alerté du fait que les pratiques numériques des inculpé·es – au premier rang desquelles l’utilisation de messageries chiffrées grand public – sont instrumentalisées comme « preuves » d’une soi-disant « clandestinité » venant révéler l’existence d’un projet terroriste inconnu.
Nous avons choisi de le dénoncer.
le fait de se protéger contre l’exploitation de nos données personnelles par les GAFAM via des services comme /e/OS, LineageOS, F-Droid
#données_cryptées #messages_chiffrés #Signal, #WhatsApp #Wire #Silence #ProtonMail #VPN #Tails #TOR = #criminalisation #terrorisme #police #justice
Rappelle toi pour Tarnac refuser d’avoir un téléphone cellulaire est suspect. Il faut baisser l’échine, se laisser surveiller sans maudire, et même participer au flicage et aimer ça comme 98% des personnes qui trouvent ça tellement pratique.
En France, une vague d’arrestations contre le mouvement écologiste radical
►https://reporterre.net/En-France-une-vague-d-arrestations-contre-le-mouvement-ecologiste-radica
Une quinzaine de militants ont été arrêtés dans 8 communes de France le 5 juin, dans le cadre d’une instruction judiciaire concernant des dégradations commises en décembre dernier dans une usine Lafarge des Bouches-du-Rhône.
Lundi 5 juin à six heures, une vague d’arrestations et de perquisitions sans précédent a frappé des militantes et militants proches des Soulèvements de la Terre et de l’écologie radicale. L’opération a été menée dans le cadre d’une instruction judiciaire concernant des faits de dégradations accomplis le 10 décembre dernier dans une usine Lafarge à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône).
Les forces de police ont ciblé huit communes à travers la France, dans des grandes villes, à Marseille, Montreuil, Dijon, Lyon, Toulouse, Bayonne ainsi que des zones rurales, à Caylus et à Verfeil-sur-Seye, dans le Tarn-et-Garonne. Plus d’une quinzaine de personnes sont actuellement en garde à vue dans différents commissariats du pays. Elles sont interrogées, selon des sources proches du dossier, dans le cadre d’une enquête ouverte pour association de malfaiteurs et dégradations en bande organisée. Leur garde à vue pourrait durer jusqu’à 96 heures.
[...]
Pour des proches des inculpés, cette opération policière viserait surtout à mettre « un coup de pied dans la fourmillière ». Elle servirait à nourrir le dossier de dissolution des Soulèvements de la Terre qui peine aujourd’hui à avancer.
[...]
« Assimiler aujourd’hui à du terrorisme l’usage légitime de la pince coupante, de la masse et de la clef à molette en vue de neutraliser des infrastructures est un inacceptable retournement ! Les centrales à béton sont des armes d’artificialisation massive des terres agricoles et de destruction de la biodiversité, des bombes à retardement climatique. Il est donc plus que jamais légitime et nécessaire de les désarmer », ont déclaré les Soulèvements de la Terre.
edit
Mediapart
▻https://seenthis.net/messages/1005261
com SDLT
▻https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel-a-soutien-suite-a-une-vague-d-arrestations-en-france
#militants #écologie #Soulèvements_de_la_Terre #association_de_malfaiteurs #criminalisation #anti_terrorisme #SDAT #Police #théorie_du_désarmement #répression
Covid-19 : Après le fiasco du Tour d’Italie, le Critérium du Dauphiné et Tour de France réinstaurent un protocole sanitaire
▻https://www.leparisien.fr/sports/cyclisme/criterium-du-dauphine-on-marche-sur-la-tete-le-covid-revient-polluer-le-m
Dutch Data Show Increase In Brain Fog Since Start Of Covid-19 Pandemic
▻https://www.forbes.com/sites/joshuacohen/2023/06/04/dutch-survey-data-shows-significant-increase-in-memory-and-concentration-problems-among-adults-since-start-of-covid-19-pandemic/?sh=247e8fed790e
Data from the Netherlands suggest that among people ages 25 and up, memory and concentration problems have risen by 24% since the beginning of the Covid-19 pandemic. Source: En anglais
Attentat à la bombe contre le Centre LGBTI de Touraine : « Toujours debout ! Jamais à genoux ! Et jamais dans le silence ! »
▻https://polemixetlavoixoff.com/attentat-a-la-bombe-contre-le-centre-lgbti-de-touraine-toujours-
Le 22 mai 2023, le Centre LGBTI de Touraine a, en plein jour, été la cible d‘un attentat à la bombe. Cette attaque n’est pas un acte isolé : Aux quatre coins de la France, on recense en ce moment une recrudescence des agressions contre des personnes et structures LGBTI+. Mais aussi contre diverses structures comme Utopia 56 qui vient en aide aux migrants. Visite du Centre LGBTI de Touraine avec Ash, l’un de ses fondateurs. Qui est aussi animateur de l’émission Ouvrez le placard sur Radio Béton. Durée : 1h Source : Polémix et la voix off
▻https://audio.polemixetlavoixoff.com/RadioManif23SoutienAuCentreLGBTI.mp3
#Bretagne : au pays des cochons, la porcherie n’est pas forcément là où l’on croit. Coup de projecteur sur une catastrophe environnementale et sanitaire.
À Plouvorn, 80.000 cochons, de l’ammoniac et des nitrates | Splann !
▻https://splann.org/plouvorn-80000-cochons
Avec sa concentration record de méga-porcheries, la commune finistérienne de Plouvorn est un symbole de l’intensification de l’élevage et de ses conséquences. Enquête sur un coin de Bretagne où rien n’échappe aux cochons. Ni l’eau, ni l’air, ni la mairie.
Plouvorn, dans le Finistère, est une capitale du porc industriel français. 80 % des élevages sont des Installations classées pour l’environnement (ICPE), c’est-à-dire qu’ils dépassent les 2.000 animaux. Malgré cela, un projet gigantesque se prépare.
La commune est la plus émettrice d’ammoniac en Bretagne, un gaz précurseur de particules fines dangereuses pour la santé. La qualité de l’eau n’est pas meilleure et le point de captage d’eau potable est fermé depuis 2007 pour cause de pollution.
Le poids de l’élevage porcin se fait sentir dans le quotidien des habitants : interdictions très régulières de la baignade dans le plan d’eau, élus sous pression, menaces sur des lanceurs d’alerte… Le porc s’immisce partout, du drapeau des supporters de l’équipe de foot jusqu’à la mairie.
#agroindustrie #élevage_industriel #lobbying (pour entraver l’action publique)
Transmission de la Covid19 : le rôle central des enfants et des écoles confirmé
▻https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-co
Des données épidémiologiques obtenues en 2022 lors de la vague massive d’infections à Omicron en Nouvelle-Zélande révèlent que, en huit mois, les deux tiers des enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans ont été infectés, la plus forte incidence dans ce pays, suivie de près par celle observée chez les enseignants (40 % des personnes infectées).
Ces chiffres ont été obtenus dans un contexte particulier, lors de l’ouverture du pays après deux années d’isolement. Ils sont à comparer avec celui que la plupart des pays, dont la France, ont connu en 2020 et 2021.
Ceci confirme que, pour l’infection à SARS-CoV-2 à l’instar d’autres viroses respiratoires (grippe saisonnière, bronchiolite ou rougeole), les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission communautaire. Comme pour la grippe saisonnière, la logique voudrait que les autorités sanitaires recommandent désormais la vaccination de tous les enfants, dans une optique de protection de leur entourage vulnérable.
(...) en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente ont été infectés par Omicron !
SARS-CoV-2, un virus respiratoire finalement assez classique
[...]
De plus, en 2022, une étude américaine [15] a montré que, dans un contexte où l’incidence du SARS-CoV-2 était supérieure dans les écoles à celle des communautés environnantes, le port du masque par les élèves était rapidement capable de renverser ce ratio, montrant ainsi le poids des infections infantiles dans la transmission.
euh, alors ça ! on nous aurait menti !
Grève spontanée et massive : que se passe-t-il à Disneyland Paris ?- Rapports de Force
►https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/greve-spontanee-et-massive-que-se-passe-t-il-a-disneyland-paris-0601
Le 30 mai, une grève massive a éclaté à Disneyland Paris. Née en dehors des syndicats, elle bouscule une direction peu habituée à des mouvements de cette ampleur. Mais que se passe-t-il chez Disney ? « Libéré, délivré […] L’article Grève spontanée et massive : que se passe-t-il à Disneyland Paris ? est (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo
« Libéré, délivré », assis en plein milieu de leur parc d’attraction, les salarié•es de Disneyland Paris reprennent en cœur le hit de la Reine des Neiges. Cette fois ce n’est pas pour amuser les touristes. Ce 30 mai, c’est de leur travail qu’ils sont « libérés délivrés », puisque 1000 à 2000 d’entre eux ont décidé de débrayer. Douze heures de manifestation à travers le parc, des attractions qui ferment et les files d’attente qui rallongent : « je n’avais jamais vu ça à Disney », certifie Paul, représentant de la section syndicale CNT-SO, 20 ans de boîte au compteur.
À l’appel du mouvement anti-inflation (MAI) les casts members (salarié•es) de Disneyland Paris exigent 200€ net d’augmentation de salaire mensuel, le doublement de la rémunération du dimanche, une augmentation des frais kilométriques et la fin des horaires dits « choisis ».
▻https://seenthis.net/messages/1004644
#grève #salaire #égalité
Safe and just Earth system boundaries | Nature
▻https://www.nature.com/articles/s41586-023-06083-8
The stability and resilience of the Earth system and human well-being are inseparably linked1,2,3, yet their interdependencies are generally under-recognized; consequently, they are often treated independently4,5. Here, we use modelling and literature assessment to quantify safe and just Earth system boundaries (ESBs) for climate, the biosphere, water and nutrient cycles, and aerosols at global and subglobal scales. We propose ESBs for maintaining the resilience and stability of the Earth system (safe ESBs) and minimizing exposure to significant harm to humans from Earth system change (a necessary but not sufficient condition for justice)4. The stricter of the safe or just boundaries sets the integrated safe and just ESB. Our findings show that justice considerations constrain the integrated ESBs more than safety considerations for climate and atmospheric aerosol loading. Seven of eight globally quantified safe and just ESBs and at least two regional safe and just ESBs in over half of global land area are already exceeded. We propose that our assessment provides a quantitative foundation for safeguarding the global commons for all people now and into the future.
Des chercheurs expliquent dans « Nature » pourquoi la Terre menace de devenir inhabitable – Libération
▻https://www.liberation.fr/environnement/climat/des-chercheurs-expliquent-dans-nature-pourquoi-la-terre-menace-de-devenir
▻https://www.liberation.fr/resizer/BRr-1LgvmhmYHp7hPp52KcPx7pE=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1429x2119:1439x2129)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/PLKACTKR55HYZHKDNGMDNETX4M.jpg
Cette publication s’inscrit dans la longue lignée d’articles scientifiques dédiés aux « limites planétaires ». Théorisée en 2009 par Johan Rockström et plusieurs de ses collègues, la notion englobe neuf paramètres écologiques indispensables à l’équilibre du « système Terre » et, par extension, se rapporte aux seuils limites de perturbation que ces derniers peuvent endurer sans mettre en danger, de manière irréversible, les fondamentaux naturels de la planète. Ces neuf variables, détraquées par l’activité humaine, relèvent des domaines du climat, de la biodiversité, du cycle de l’eau douce, de la couche d’ozone, de l’acidification des océans, des processus biochimiques de l’azote et du phosphore, de l’utilisation des terres, de la charge en aérosols atmosphériques, et enfin de la pollution radioactive ou chimique (plastiques, pesticides, solvants, polluants organiques persistants), nommée « entités nouvelles » dans les publications scientifiques. En 2015, quatre de ces limites planétaires avaient formellement dépassé les seuils de précaution d’après les scientifiques : le climat, l’utilisation des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, la biodiversité (avec un rythme d’érosion vertigineux). Depuis, le cycle de l’eau douce et la pollution chimique ont aussi atteint des stades très préoccupants.
Et cela me fait penser au fameux concept de « jour du dépassement », Earth Overshoot Day (EOD) pour les anglophones.
Le jour du dépassement, ou jour du dépassement de la Terre (en anglais : Earth Overshoot Day ou EOD), correspond à la date de l’année, calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources renouvelables que la planète est capable de produire en un an pour régénérer ces consommations ou absorber les déchets produits, dont le CO2. Passé cette date, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves « non renouvelables » (à échelle de temps humaine) de la Terre et accumulerait les déchets.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_du_d%C3%A9passement
Ce qui saute aux yeux, c’est que certaines années, la date de l’EOD est postérieure à celle de l’année précédente. La corrélation avec la baisse de l’activité économique (récession, pandémie Covid) semble (trop ?) évidente.
L’outil de mesure est loin d’être parfait mais on a quand même un « thermomètre » plutôt pertinent. Problème : ça pourrait servir aux « dirigeants » pour prendre des mesures coercitives toujours plus contreproductives afin qu’eux-mêmes puissent préserver leurs privilèges.
When shit hits the fan ...
Le vrai coût des bagnoles
▻https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/300523/le-vrai-cout-des-bagnoles
La question qui fâche : peut-on garder sa vieille voiture ? La réponse claire et nette : « contrairement au CO2, la pollution chimique n’est pas compensable. » Plus nous fabriquons de voitures, plus nous empoisonnons le vivant. Garder sa vieille guimbarde est « plus écologique que d’en changer. »
(Note : je n’ai pas d’avis sur la question. Si vous avez des données là-dessus, ça m’intéresse.)
En tant que mauvais citoyen-consommateur, garder une « vieille bagnole » est pour moi un « idéal ».
Cependant, un véhicule qui vieillit représente un coût non négligeable en réparations, à moins de tout faire soi-même (ce dont je suis bien incapable) et d’avoir un réseau pour des pièces reconditionnées pas trop chères. De plus, avec les contrôles techniques qui te mettent la barre de plus en plus haut, ça devient de plus en plus chaud pour juste avoir le droit de faire quelques petits trajets (simplement pour le ravitaillement hebdomadaire). Et comme je suis un « blédard », je vis ces dispositifs coercitifs de plus en plus mal.
Concernant quelques données sur la question, j’ai trouvé cette page (à mon avis la moins pire) où on t’explique qu’une voiture électrique utilisée en Allemagne a un bilan carbone plus élevée qu’en France. Bah oui, en Allemagne, l’électricité est produite avec du charbon.
▻https://www.aramisauto.com/aide/faq?question=combien-demissions-co2-fabriquer-voiture-electrique
Ainsi, le calcul du bilan carbone lors de l’utilisation de ce type de voiture électrique est le suivant :
En France, il est de 41 + (0.13 x 90) = 53 g/km.
En Allemagne, il est de 41 + (0.13 x 600) = 119 g/km, soit l’équivalent d’une voiture moyenne thermique diesel et plus élevé par rapport à une petite citadine essence.
Après, ils te balancent des formules (plus ou moins) magiques pour la comparaison du bilan eqCO2 de la fabrication et du recyclage (c’est drôle, ils ne parlent pas du recyclage des véhicules thermiques) :
Le coût en CO2 de fabrication et de recyclage d’une voiture électrique
Il faut ajouter à cela le coût de fabrication et de recyclage écologique d’une batterie pour voiture électrique. Les études précitées estiment que la fabrication de cette dernière correspond à un coût de 12.5 g/km, sur l’ensemble de la durée de vie, ce chiffre étant doublé pour intégrer l’émission polluante induite par le recyclage, soit un total de 25 g/km.
L’économie de CO2 réalisée lors de l’utilisation d’une voiture électrique par rapport à la voiture thermique
Les calculs ci-dessus montrent le rapport suivant :
Les voitures thermiques coûtent ⅕ de CO2 en fabrication et ⅘ en utilisation.
Les véhicules électriques coûtent ⅘ de CO2 en fabrication et recyclage et ⅕ en utilisation.
(Suis-je bête, on ne parle que du seul recyclage des batteries)...
Quelqu’un de ma connaissance a une vieille 806, l’intérêt c’est que cette personne qui se sert assez peu de sa voiture peut dormir dedans quand elle part se balader et que c’est assez économique. Au bout de 25 ans, certes elle est toute cabossée, mais vu que c’est encore une voiture sans trop d’informatique, elle peut être réparée et révisée régulièrement.
Pour celleux que je connais qui roule avec de l’huile de friture récupérée à la sortie des restos, les moteurs diesel à injections plus récents se bouchent trop rapidement. Il te faut plutôt une voiture diesel début des années 2000, et diluer l’huile de frite avec un peu d’essence pense à changer ton filtre à huile régulièrement vu que l’amidon des frites bouche un peu tout ça…
Il y a la solution du retrofit électrique aussi qui pourrait être intéressante pour recycler toutes les vieilles (petites) bagnoles (cf notamment le projet Lormauto qui veut retaper des vieilles Twingo à relativement grande échelle). Cela étant dit la problématique principale est de se débarrasser de l’addiction à la bagnole et pour le moment je trouve pas que ça avance des masses, qui plus est je trouve que le sujet reste encore un gros angle mort chez pas mal d’écolos.
Addiction à la bagnole ? Désolé. Quand tu es à 15 bornes de tout point de ravitaillement, tu as du mal à te reconvertir à la bicyclette, même électrique.
Par contre, on ferait bien de s’intéresser au transport du fret qui lui présente une forte addiction aux camions. Voir circuler pour des dessertes locales des semi-remorques de 36 t sur des routes permettant à peine que deux voitures se croisent, là je crois qu’on a le droit de parler d’une sombre gabegie,
Désolé. Quand tu es à 15 bornes de tout point de ravitaillement, tu as du mal à te reconvertir à la bicyclette, même électrique.
Désolé également parce que c’est exactement le genre de réactions que je pointe, la voiture ne serait donc pas un sujet écologique parce qu’on serait tous à au moins 15 bornes de tout, qu’on transporterait des armoires normandes et qu’on aurait tous 5 gosses aussi, sans compter les pentes à 15% de dénivelé à chaque coin de rue et donc on aurait pas le « choix »... Donc parlons des camions ou des bateaux svp.
Je veux quand même rappeler que la bagnole est juste une abomination écologique à tout point de vue (et est loin d’être aussi efficace qu’on le dit), que dans le bilan carbone du français moyen c’est ce qui a souvent le plus de poids.
Pourtant la réalité c’est que la plupart des gens habitent et travaillent en ville et peuvent se passer de voiture au moins 90% du temps. Et quand je vois des collègues qui font le choix de se barrer de la ville pour aller à la campagne (le fameux « à 15 bornes » donc) par confort, pas par contrainte, et parfois ironiquement pour habiter une maison « écolo » (avec chauffage au bois et panneaux solaires + autres trip à moitié survivalistes) me dire ensuite qu’ils n’ont pas le « choix » de prendre la voiture, ça me fait gentiment marrer parce que quand j’ai décidé d’acheter ma baraque y a 2 ans mon premier critère de « choix » c’était justement de ne pas dépendre de la voiture (que je n’ai pas), et que si ça n’avait pas été possible je serais resté locataire. Bonne nouvelle cela dit, je vois de plus en plus de personnes (jeunes) autour de moi qui commencent à raisonner comme ça aussi.
@alexcorp faut décentrer le propos peut-être. pas certain de rester en ville, j’ai observé ce qu’il en est, dès l’instant où par exemple tu souhaite avoir accès à un terrain en plus d’une maison, ou au luxe de pouvoir prendre ton café ou lire à l’extérieur sans avoir forcément affaire aux meilleur cotés de notre civilisation (flics, fachos, commerçants et beaufs). pour ma part ce que je connais comme personnes vivants loin des transports collectifs, des gares, des bus et des villes, c’est des fauchés qui ne peuvent pas payer les loyers urbains où se refusent à continuer à taffer mal payés pour engraisser des proprios, parmi eux, la voiture est le premier poste de dépense contraint (souvent mal estimé avant installation) : achat d’un véhicule d’occase, carburant, entretien (pneus, courroie de transmission, etc.) assurance, réparations, et passages au contrôle technique qui imposent des frais hors de proportion avec le revenu disponible. parmi les mieux socialisés, le choix d’une voiture dont les frais sont collectivement pris en charge progresse (une préfiguration de ce qui pourrait s’organiser à un niveau plus large : éradiquer autant que faire se peut la voiture individuelle)
à moins d’être ultra fauché, tu vas pas chaque semaine à 15 ou 25 bornes en stop pour faire le marché, trouver une pharmacie, une librairie, une poste, un rade où voir du monde, un ciné, un hosto, and so on
ça se vérifie bien lorsque son regarde une carte de france avec le prix de location au mètre carré, c’est centre "villes pourris ou cambrousse qui intéresse pas le parigot et la creative class.
@colporteur pourquoi parler des gens fauchés (ce qui est évidemment un vrai sujet, mais la plupart vivent en ville et non à la campagne contrairement à ce qu’on peut penser, quand j’étais en grosse galère de thunes ça aurait bien été la dernière idée que j’aurais eu d’aller m’enfermer à la campagne, sachant bien que ça m’aurait coûté beaucoup plus et apporté que des emmerdes, et je précise que je viens de la campagne) quand une grosse majorité de la classe moyenne pourrait parfaitement faire d’autres choix ? J’ai l’impression que le sujet ne peut pas être abordé, on me sort toujours tous les exemples possibles de « pas le choix » (qui existent évidemment, je le nie pas) alors que le vrai sujet c’est bien de se demander si t’as besoin d’autant de terrain pour prendre ton café dehors et d’autant de m² pour te loger (est-ce que en gros la maison/appart de 100m² en ville serait pas suffisante plutôt que celle de 200m² à la campagne pour le même nombre de personnes ?). Moi c’est ça que je vois autour de moi, des « je veux beaucoup de terrain, je veux une grande maison, en ville c’est trop petit, et pourquoi pas avoir une piscine tiens, bref je veux du confort++ et l’environnement bah on va installer un panneau solaire pour chauffer l’eau tu vois etc. ». Et je le vois l’étalement urbain délirant dans les petits bleds aux alentours. Pourtant à partir du moment où ta priorité c’est de faire en sorte de ne pas avoir besoin d’une voiture pour la moindre activité, tu fais d’autres choix. Et clairement cette priorité y a pas grand monde qui l’a, voire la majorité s’en fout complètement parce qu’avoir une bagnole et l’utiliser tous les jours, dans la tête des gens c’est juste normal ("on peut pas faire autrement" = « j’ai pas réfléchi à faire autrement et je m’en fous »), alors qu’en vrai la voiture individuelle pour tout le monde est un truc complètement aberrant, c’est juste l’une des causes premières du massacre total de notre environnement (mais c’est tellement pratique hein). Je ne dédouane pas pour autant les politiciens de tous bords qui ont promu le modèle pavillonnaire et l’accession à la propriété comme l’alpha et l’omega d’une vie réussie et j’entends bien que dire tout ça alors qu’on a l’impression d’être déjà assez bouffé par le système ça peut mal passer, mais j’aimerais juste qu’à un moment les gens réfléchissent à ce truc, juste pour se demander s’ils feraient les mêmes choix avec les mêmes contraintes en intégrant ce sujet.
tes potes ont trop d’argent. méfie toi !
Surtout des collègues en fait, un peu au dessus du revenu médian (mes potes sont tous encore en ville, ce qui est parfait :))
Désolé également parce que c’est exactement le genre de réactions que je pointe, la voiture ne serait donc pas un sujet écologique parce qu’on serait tous à au moins 15 bornes de tout
Notre situation personnelle (et loin de moi l’intention de faire de mon cas une généralité) : nous habitions à 15 bornes d’une grande ville. Sauf que à quelque 5 km de chez moi, on avait le terminal du tram accessible aisément en vélo justement.
Les raisons de notre déménagement : propriétaire indélicat qui refuse toute amélioration du logement (du chauffage et de l’isolation notamment + d’autres problèmes liés à la présence de nuisibles vu que la maison jouxtait une exploitation agricole).
J’habite désormais à 50 km de là, (vieil) immeuble dans un centre bourg (600 habitants) avec un peu de terrain et quelques dépendances. La raison principale de ce choix : le prix du bien et la possibilité d’emprunter limitée à 10 ans vu nos âges (+ de 60).
Nous assumons ce choix. par contre, là où ça me « titille », c’est de voir à quel point certains défenseurs de l’environnement sont prompts à donner des « leçons d’écologie » à celleux qui auraient « fait le choix » de s’exiler à plus 15 bornes des « commodités urbaines ». Parce que, en fait de choix, c’est vite vu : c’est le capital disponible et la possibilité de financement (liée aux revenus et à l’âge) qui fait l’arbitrage.
De plus en ce qui concerne notre « accession à la propriété », c’était la seule possibilité de protéger le conjoint survivant en cas de décès de l’un·e d’entre nous : conserver l’usufruit du bien acquis.
Pour reparler vite fait des camions : il existait pourtant (et j’emploie sciemment l’imparfait) une alternative au « tout par route » pour le fret : ça s’appelait le chemin de fer. Fin de l’histoire.
Ce que je constate c’est que dès qu’on parle de la bagnole ça part dans les tours (mais y a pas d’addiction, tout va bien), je n’ai fait la leçon à personne et mon propos vise principalement les personnes qui ont les moyens de faire autrement (soit au moins 50% de la population en estimation approximative).
Une addiction, on est sensé en retirer une certain « plaisir ». Et avec l’automobile, ce n’est pas vraiment le cas pour bon nombre d’entre nous. C’est juste une contrainte. Donc le mot était sûrement mal choisi.
Justement non, l’addiction n’évoque pas vraiment le plaisir pour moi mais plutôt la dépendance et l’usage effréné, sans limite. Du reste j’ai déjà possédé une voiture et je sais à quel point c’est dur de ne pas l’utiliser même quand on peut faire autrement (par exemple 5 ou 6 km ça se fait en vélo très facilement mais quand on a une voiture et un peu la flemme on ne peut qu’être tenté...). Depuis je loue quand j’ai vraiment besoin, je sais que je l’utilise quand c’est utile.
L’automobile et les accès aux équipements ont été nos principaux arbitrages sur les 10 dernières années.
Le problème de l’accès aux villes est réel : la spéculation immobilière tape autant sur les loyers que le foncier. Par-dessus, la couche Boutin (l’assurance impayés de loyer qui transforme des compagnies d’assurances en arbitres ultimes de qui peut payer le loyer [pas grand monde selon leurs critères très restrictifs]) qui surfe sur le mythe des locataires mauvais payeurs (en pourcentage, c’est anecdotique, les défauts de paiement et c’est souvent ponctuel, mais faire peur aux petits proprios permet de faire de bonnes affaires sur leur dos), puis les changements d’indexation des loyers et surtout la sous-location saisonnière sont venus amplifier une crise du logement déjà aigüe qui rend grosso-merdo insolvable 80% des ménages.
Du coup, on doit aller vers des logements toujours plus pourris et éloignés des commodités, c’est-à-dire les merdes pour lesquelles il n’y a pas (trop) compétition.
On s’est retrouvés totalement coincés, dans un sous-hameau où, même pour tes poubelles, tu dois prendre ta caisse.
Mais avec des loyers qui grimpent quand même #LesPropriosSontDesParasites et l’énergie qui flambe.
Même avec un petit héritage (pas de mon côté, je vous rassure), la location nous restait fermée, sauf du pourri en gré à gré : personne ne loue du règlementaire à des familles sans salarié à bord.
On a eu du cul de trouver une petite ville super équipée et pas dans le viseur des prédateurs, avec du logement encore correct et abondant. Même si l’explosion énergétique nous a fait très mal, on peut théoriquement répondre à tous nos besoins à pied.
Et c’est super bien.
Sauf que… on ne peut pas liquider la bagnole, vu qu’il n’y a plus de médecin généraliste… dans le département.
Donc, on déprise la bagnole autant qu’on peut, mais on reste prisonniers de contingences extérieures.
C’est sans doute une contrainte, mais sans doute la moins « contraignante » de toutes.
Maintenant situé sur le littoral du Morbihan, j’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture. Je n’en ai jamais eu, mais, avant c’était, effectivement très facile et même parfaitement rationnel, habitant à Paris 14ème.
Dans le coin, je suis l’exception absolue.
- T’as pas le permis ?
- Ben si, pourquoi ?
Je joue au maximum du covoiturage, notamment, lors des diverses réunion auxquelles je participe et dépend sinon des transports en commun. Ma dernière année d’activité, brutalement interrompue par le covid, j’allais bosser 2 jours par semaine à Vannes (40 km) en bus. Jouable, mais très contraignant, pas de RV avant 9h15 (on est en province, donc la journée commence à 8h) et rien après 17h30. Parmi mes collègues, seuls quelques uns étaient dans le champ d’action du réseau de bus de la ville, les autres étaient majoritairement dans les bourgs dortoirs entre Vannes et Auray. Le résultat : la N165 (4 voies) est matin et soir à la limite de la thrombose (de ce que je connais, c’est le cas au minimum entre Lorient et Vannes tous les jours de boulot) avec une croissance du trafic de +3,5 % par an… et une population qui croît (et vieillit…) Les têtes qui pensent (il y en a) se disent que les questions de « mobilité » vont rapidement devenir un contrepoids important à l’attractivité perçue du territoire. Pour les salariés – même pas pauvres – il y aussi, et surtout, le coût du foncier.
Ma voisine, mère célibataire, deux enfants à l’école élémentaire de la commune et dans deux équipes différentes du club de foot (dans la commune voisine, 6 bornes…), boulot à 50 bornes, et papa des enfants à 400 km dans le Val de Loire,… (on n’est pas dans le buffet à trimbaler mais dans le quotidien et l’hebdomadaire). Chacun dans sa bulle, avec ses contraintes, le boulot, etc. organiser du covoiturage ça se planifie et ça supporte mal le moindre incident ou retard (cf. ci-dessus) Et comme, aujourd’hui, on ne supporte plus les intervalles de temps interstitiel (attendre 5-10 minutes entre deux activités/trajets/…) la « liberté » (sous toutes ces contraintes), c’est encore la bagnole.
Pour être complet - et honnête – je dois avouer que, en désespoir de cause, je peux disposer du véhicule n° 3 de mon voisin (dit entre nous, la « moisiture », du fait, entre autres, de la culture de mousses sur les joints de fenêtre). En gros, 2 ou 3 fois par mois, sur des trajets de 20 à 40 km, mais surtout à des horaires où il n’y a quasiment plus personne sur les routes.
complément, à la lecture, du commentaire de Monolecte.
J’ai, moi aussi, la chance d’être dans un cadre exceptionnel en centre bourg avec tous commerces à 5 minutes à pied (y compris généralistes, mais pas de super-marché…) Pour les spécialistes, en revanche, ça devient tout de suite galère. Même la dermato, à Belle-Île !, à force, ne prend plus de rendez-vous…
Big brother dans nos poches ?
Marc Endeweld | 24.05.2023 | Off Investigation
►https://www.off-investigation.fr/big-brother-is-watching-usdupont-moretti-veut-transformer-nos-port
En catimini, le ministre Éric Dupond-Moretti veut légaliser les logiciels espions pour infecter les téléphones portables de « cibles » et permettre aux policiers d’activer à distance l’écouteur et la caméra de ces derniers, les transformant en de véritables mouchards 24 heures sur 24. Deux ans après le scandale Pegasus, la justice française s’inspire donc des pratiques illégales des services de renseignement du monde entier. Pour l’instant, seuls les avocats ont dénoncé une telle dérive. (...)
Le même Dupond-Moretti qui était scandalisé que des magistrats, légalement, avaient consulté ses « fadettes » dans l’affaire Bismuth :
▻https://www.lejdd.fr/politique/affaire-des-fadettes-elisabeth-borne-desavoue-eric-dupond-moretti-et-blanchit-
Sécheresse en Espagne : quand le numérique pompe l’eau potable pour le metavers : 600 000 M3 soit 600 millions de litres _ France Télévisions -
Pour développer le metavers et l’intelligence artificielle, le géant américain Meta souhaite implanter un nouveau centre de données en Espagne, dans la région de la Castilla-La Mancha. Un projet très gourmand en eau qui pose question dans cette province régulièrement touchée par la sécheresse.
C’est dans une réserve naturelle protégée, refuge des aigles noirs de la région, que se situe le terrain convoité par Meta. S’il obtient toutes les autorisations, son prochain centre de données devrait voir le jour sur près de 180 hectares, le long de la zone industrielle de Talavera de la Reina.
Aurora Gomez est militante écologiste et une enfant de la région. Le problème de l’eau, cette fille d’agriculteur le connaît bien, et c’est pourquoi dit-elle, elle ne comprend pas pourquoi Meta souhaite s’y installer. "Cet endroit va ressembler à un entrepôt géant… de l’extérieur, on ne verra plus l’horizon. Tout ce que vous voyez autour de vous, ça va disparaître !" déplore t-elle, à travers la vitre de sa voiture électrique.
600 millions de litres d’eau par an
Le projet de Meta prévoit 102 hectares de hangars pour abriter les milliers de serveurs qui marcheront en continu. Des systèmes informatiques qui ont besoin d’être refroidis, pour éviter la surchauffe.Et pour se faire, Meta prévoit d’utiliser environ 600 millions de litres d’eau par an, dont 200 millions, prélevés dans le réseau d’eau potable de la ville de Talavera de la Reina. Le reste dans un affluent du fleuve Tage.
Meta tempère : "Le centre de données pourrait potentiellement utiliser jusqu’à 200 millions de litres d’eau potable par an, avec 82,5 millions de litres renvoyés dans le réseau d’eaux usées ? La consommation globale serait donc estimée à 117,5 millions de litres."
Pour la militante écologiste, cela risquerait de créer des pénuries, dans cette région touchée par des sécheresses à répétition.
Un centre de données consomme en moyenne en une journée autant d’eau qu’un espagnol en une année. C’est déjà beaucoup, et ça dans un contexte où il n’y aurait pas de réchauffement climatique, pas de hausse de température… Est ce qu’on veut priver les gens d’ici d’eau du robinet pour permettre à d’autres de pouvoir regarder des vidéos de chats sur internet ? Cela n’a pas de sens pour moi.
Aurora Gomez, militante écologiste "Tu nube seca mi rio"
Meta et les géants du numérique sous-estiment-ils la facture énergétique de leurs centres de données ? Ce n’est en tout cas pas la première fois que de grands noms sont épinglés sur des projets d’envergure.
En 2022, en Irlande, capitale européenne des centres de données, les serveurs ont crée des coupures de courant et consommé un demi-million de litres d’eau par jour, et jusqu’à cinq millions de litres par jour quand il fait chaud.
Aux Pays-Bas, les installations d’un grand groupe américain ont elles, utilisé quatre fois plus d’eau que prévu... si bien que le gouvernement a décidé de limiter l’accès à l’eau pour ces infrastructures avec un moratoire.
Contacté, Meta assure que le coût écologique de ce projet en Espagne sera compensé par le financement d’autres projets dans le monde, aux Etats-Unis notamment :
Dans le cadre de nos engagements de durabilité (...) nous restituerons plus d’eau que ce qui sera consommé par le centre de données de Talavera, grâce à des projets de recyclage et de conservation de l’eau.
Meta
De leur côté les pouvoirs publics espagnols viennent de déclarer le projet “d’utilité générale”, c’est à dire un classement qui permet d’accélérer la procédure, d’obtenir des dérogations spéciales.
Dans cette province où le chômage touche plus de 15% de la population active, ce chantier est prioritaire, selon eux.
Cela va créer plus de 500 emplois pendant la phase de construction, mais surtout, le plus important, c’est qu’une fois que le site sera achevé, cela va générer dans la région et dans la ville de Talavera de la Reina, plus de 250 emplois directs
Patricia Franco Jiménez, ministre de l’économie de la région de la Castilla-La Mancha
Sur les bords du Tage, certains agriculteurs doutent de l’aubaine que représente ce projet pour l’emploi. A commencer par Luis Miguel Pinero Sanchez, céréalier et maraîcher, installé à une dizaine de kilomètres du futur site de Meta. L’an passé, les restrictions d’eau potable - la seule adaptée à l’irrigation des cultures, l’eau du Tage étant selon lui "trop polluée" - lui ont coûté presque la totalité de sa production de tomates. Les exploitations agricoles seraient, dit-il, mis en danger par le géant américain.
Lorsque Meta va s’installer et pomper l’eau, nous les agriculteurs, nous en manqueront encore davantage. Ca me parait tres bien qu’il y ait de l’activité ici, c’est vrai que l’on manque d’emploi, que c’est sinistré. Mais ça ne peut pas se faire sur le dos d’une autre partie de la population, comme nous, qui va se retrouver au chômage ou avoir moins de ressources.
Luis Miguel Pinero-Sanchez, agriculteur
Une enquête publique environnementale est en cours. Si celle-ci donne son feu vert, le chantier devrait débuter d’ici la fin de l’année.
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Source : ▻https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-en-espagne-quand-le-numerique-pompe-l-eau_5841185.html
Remarque : Cette eau de refroidissement sera à l’état « Très polluée » , étant donné qu’on y ajoute a peu prêt autant de cochonneries que dans les eaux permettant la fracturation hydraulique.
Comme l’explique El País , la consommation “totale”, y compris en eaux "non potable", pourrait atteindre “120 litres par seconde dans le centre de données et 33 litres par seconde” dans le reste des installations. À ce rythme, on parle d’environ 4,8 milliards de litres d’eau par an . L’entreprise n’a toutefois pas confirmé officiellement ces estimations.
Meta dispose actuellement de trois installations de ce type en Suède, au Danemark et en Irlande. Il y a quelques mois, une enquête du média Noordhollands Dagblab a démontré que le centre de données de Microsoft aux Pays-Bas consommerait 84 millions de litres d’eau en 2021, alors que l’entreprise avait annoncé une consommation de 12 à 20 millions de litres.
. . . . . .
Cette “sous-déclaration” n’est pas une première. Un schéma similaire s’est produit aux Pays-Bas. Les centres de stockage de données et d’informations Middenmeer, de la firme Microsoft, ont consommé jusqu’à sept fois plus d’eau que ce qui avait été prévu au lancement du projet.
Source : ▻https://www.francesoir.fr/societe-environnement/le-megacentre-de-donnees-de-zuckerberg-en-espagne-necessitera-600-million
Le RN, « héritier de Pétain » : Macron recadre Borne en Conseil des ministres
▻https://www.leparisien.fr/politique/le-rn-heritier-de-petain-macron-recadre-borne-en-conseil-des-ministres-30
« Il lui a mis un scud », lance un membre du gouvernement, en sortant ce mardi midi du Conseil des ministres. Deux jours après les propos d’Élisabeth Borne sur Radio J, quand elle a parlé du Rassemblement national comme d’une « idéologie dangereuse », allant jusqu’à qualifier le parti de Marine Le Pen d’un « héritier de Pétain », Emmanuel Macron a indirectement fait la leçon à sa Première ministre devant les siens. Une mise au point pour rappeler ce que doit être, selon lui, la bonne stratégie pour cogner contre sa principale rivale à la dernière présidentielle, à savoir l’attaquer « par le concret », le « réel », et non pas en utilisant des « mots des années 90 qui ne fonctionnent plus ». Selon un participant, la Première ministre n’a pas réagi.
[…]
Ce recadrage en plein Conseil des ministres est plus globalement intervenu au moment de commenter les résultats des dernières législatives en Espagne, où l’extrême droite est devenue la troisième force politique du pays. Et Macron de poursuivre son allusion aux propos de Borne, sans jamais en faire distinctement référence, pour reprocher les « postures morales » qui ne prennent plus dans l’opinion : « Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux. On n’arrivera pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour elle que ce sont des fascistes. »
En terme de changement des mentalités, il est plutôt factuellement vrai qu’on arrivera jamais à faire changer l’avis de millions gens en disant « t’es un fasciste bouuuh spas bien, vazy change ». Le principe du « faire honte » ça marchait peut-être quand ils étaient vraiment minoritaires (et encore, est-ce que ça a vraiment marché ? les postures morales de SOS racisme etc des années 80 ça n’a jamais servi non plus) mais maintenant que c’est un si gros paquet, ça peut juste rien faire… surtout quand dans le même temps 90% des autres politiques proposent et font la même chose…
Comment tu changes un pays où t’as un tiers ou plus des gens qui sont fascistes ?
Évidemment comme souvent Macron dit un mot vrai pour en vomir du faux, puisque son concret c’est de faire littéralement des actions autoritaires (violence, surveillance, anti démocratisme, etc), alors qu’avec le même constat on pourrait dire qu’il faut faire des actions plus démocratiques, plus d’égalité, plus de solidarité, etc, une vie meilleure, aboutissant à moins de fachos mais ça ça prend des années à changer et voir le résultat…
@Nolwenn_Guellec
▻https://twitter.com/Nolwenn_Guellec/status/1663551488277483520
Macron ne peut pas ignorer l’histoire familiale d’Élisabeth Borne.
« Recadrer » la fille d’un survivant d’Auschwitz sur la façon dont il convient de parler des complices de ceux qui voulaient l’exterminer.
Ce type est vraiment immonde.
Et en plus il me fait éprouver une immense sympathie pour Élisabeth Borne ça je peux pas le pardonner.
Enfin après je comprends pas qu’elle lui ai pas immédiatement envoyé une lettre de démission dans la gueule (peut être c’est pour ça que je serai jamais ministre aussi)
edit l’histoire est un mot des années 90
@rastapopoulos Je ne suis pas tout à fait d’accord. Certes ce que tu décris, c’est ce qu’ont fait les gouvernements jusqu’à présent : d’un côté jouer le jugement moral contre l’extrême-droite, et de l’autre, de manière généralement extrêmement violente et anti-démocratique, imposer la destruction des solidarités, protections sociales, services publics, etc., ce qui évidemment fait monter l’extrême-droite. Évidemment que ça ne peut pas fonctionner.
En revanche, ça ne veut pas dire que la carte morale est une mauvaise chose en soi. Borne a bien le droit de rappeler que l’extrême-droite actuelle s’inscrit dans la lignée politique de l’extrême-droite d’antan, je ne vois pas ce que ça a de faux, ni de particulièrement contre-productif. Que ce ne soit pas « efficace » en soi, certainement, mais d’où ça lui vaut un « skud » du président ?
Sauf à faire le calcul qu’il va sauver son quinquennat grâce à l’union avec l’extrême-droite qui va de Ciotti à Le Pen, et donc faudrait voir à pas trop insulter ses alliés de fait ? Perso c’est ça que je lis ici : pas que Borne a raison ou tord (si ces gens avaient la moindre dignité, ils ne seraient pas dans ce gouvernement, n’y seraient pas entrés, et à tout le moins auraient balancé leur démission depuis belle lurette), mais qu’elle se fait « recadrer » pour avoir dit une banalité sur le Front national. Et que cette simple banalité, qui plus est énoncée sur la première radio juive du pays, c’est encore too much…
Sinon, croire qu’il n’y a pas non plus un glissement moral, et que c’est juste l’économie-stupid (« le réel »), c’est un demi-mensonge.
Certains publics ne votaient pas facho : les catholiques ne votaient pas facho, les classes aisées ne votaient pas facho, les gays ne votaient pas facho, les juifs ne votaient pas facho. Maintenant si. Donc il y a bien un glissement moral qui s’opère, « une digue qui lâche », c’est visible dans ces cas-là, parce que la seule économie n’explique pas le basculement. Et je pense que c’est le cas ailleurs. On peut regretter le cantonnement à la moraline, mais d’un autre côté on a des phénomènes de glissement moral à l’œuvre qu’on ne peut pas occulter.
Par ailleurs, on sait que l’extrême-droite mène des culture-wars en permanence, et on passe notre temps à constater qu’elle arrive à imposer ses thèmes et à envahir l’espace médiatique et pseudo-intellectuel. Alors nier l’importance du discours et prétendre que c’est juste un problème de « réel », ça n’est pas cohérent.
Bah c’est très conjoncturel, suivant l’ordre dominant (ou qui s’approche de dominer) à chaque époque. Lors de la montée des fascismes, aussi bien en Italie qu’en Allemagne qu’ensuite en France, les cathos (riches) ou le « bloc bourgeois » ont massivement pris fait et cause pour les fachos, tout de même. Donc « ça dépend ». Et du coup la morale va (un peu souvent) de pair avec se retrouver dans le camp qui domine ou qui en est pas trop loin, et donc au final un choix pas si « intellectuel » que ça, mais bien du matériel derrière. :)
Au RN « certains y voient une forme d’aboutissement de la stratégie de dédiabolisation. »
►https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elisabeth-borne/propos-d-elisabeth-borne-sur-le-rn-le-recadrage-d-emmanuel-macron-divis
Guillaume Kasbarian [ :] "Les gens aujourd’hui attendent non pas des rappels historiques, mais appellent un combat d’idées, un combat idéologique et un combat sur les propositions concrètes, affirme le député Renaissance. Et concrètement, ils attendent qu’on leur dise en quoi les propositions du RN ne sont pas bonnes et en quoi les nôtres sont meilleures."
"Je suis ravi de voir qu’Emmanuel Macron a enfin compris qu’il fallait parler des vraies idées", se félicite le député RN de l’Eure Kévin Mauvieux."Que tout le monde se mette au travail pour les Français et qu’on mette fin aux task forces anti-RN qui, au lieu de travailler pour les Français, travaillent pour la politique", poursuit-il.
edit la proposition de renforcer le contrôle des dépenses de santé et des allocs parmi les étrangers et la décision d’embaucher pour ce faire 1000 agents de contrôle permet à ceux qui ne sont rien de l’oublier un peu en constatant que cette fois (encore) les moins que rien vont trinquer. (pour ce qui est de la gauche, comme pour AdamaTraoré, les Ruffins auront foot)
@TarletRenaud
▻https://twitter.com/TarletRenaud/status/1663833019285659648
Ne dites pas « on dit ce qu’on veut d’Hitler mais il a construit de chouettes autoroutes. »
Dites : « n’attaquons plus le fascisme sur des arguments moraux. »
@Pr_Logos
▻https://twitter.com/Pr_Logos/status/1663276406527213569
Macron —"Weber l’a bien dit : l’Etat détient le monopole du mensonge légitime."
Sous pression de LR, Macron achève sa clarification par la droite
▻https://www.mediapart.fr/journal/politique/300523/sous-pression-de-lr-macron-acheve-sa-clarification-par-la-droite
Déterminé à faire passer sa loi sur l’immigration, Gérald Darmanin veut durcir son texte pour convaincre la droite d’opposition. Entre son ministre de l’intérieur et sa première ministre, réticente à cette idée, le président de la République doit désormais faire un choix qui dira beaucoup de la suite du quinquennat.
pour devenir « majoritaires », espérer survivre aux 4 ans qui leur reste, sur le papier, ils n’ont de choix que sur les méthodes à employer. le « scud » contre Borne qui allie la falsification historique à l’atteinte existentielle (elle est la fille d’un juif résistant survivant des camps nazis) montre que rien ne sera trop trash à leurs yeux.
edit on se zemmourise d’autant plus opportunément que la candidature d’icelui a montré qu’il était enfin possible pour des bourgeois de voter fasciste (cf. les scores Paris VIIe, VIIIe, XVIe), ce que ni le FN ni le RN ne leur avait permis
Sinon encore, l’idée selon laquelle on aurait eu constamment un discours moralisateur anti-Le Pen, et que ça aurait échoué, ça revient à oublier que tous les partis politiques de gouvernement se sont alignés sur les saloperies du FN (tout en proclamant l’étanchéité d’avec ses idées). À gauche on a une belle ligne droite de Chevènement à Valls, à droite du Bruit et l’odeur, Marie-France Garaud, Pasqua-Pandraud à Darmanin en passant par la racaille sarkozyste, les bonnes questions mais les mauvaises réponses, le printemps républicain, Charlie, Fourest, Finkie, Houellebecq… Alors les gentils jeunes des années 80 qui emmerdaient le Front national, c’est assez injuste de leur imputer le fait que leurs discours anti-FN c’est pas un échec mais ça n’a pas marché, alors que l’ensemble des partis de gouvernement sont allés à la soupe raciste et qu’on mangeait de la merde anxiogène tous les midi à 13 heures et tous les soirs à 20 heures.
Tu mélanges plusieurs époques il me semble, car à ce moment là des années 80, Touche pas à mon pote, SOS Racisme e tutti, c’était massivement une réponse organisée/impulsée par la gauche politicienne, par l’équipe Jack Lang, etc, à la suite (contre) la marche pour l’égalité et contre le racisme qui l’était par les dominés (83). C’est multi-documenté à la fois côté militants (plusieurs référence sur seenthis), et par les historiens, universitaires (un chapitre entier sur ça dans François Cusset, La décennie, Le grand cauchemar des années 80, je suis en plein dedans).
Tout ce que tu décris c’est la suite, la montée en parallèle du FN et des autres politiques qui les suivent à chaque fois, dans les années 90 puis 2000. Mais la « création » de la posture seulement morale (péjorativement) et « apolitique », c’est bien les années 80. Et ça n’a strictement en rien endigué la montée des fachos. Notamment, en bonne partie, sans même encore copier le FN, mais parce que ce même gouvernement qui a poussé cette moraline est celui a détruit les rêves d’égalité et de vie meilleure pile au même moment (ceci expliquant cela), et donc une immense partie des prolos voulaient plus entendre parler de la gauche, et que tout ce qu’elle disait et dirait ensuite c’était un mirage. Forcément ça augmente grandement la probabilité de montée du FN dans les catégories pauvres et classes moyennes dans les années qui suivent. Avant Chirac, avant Pasqua, avant Sarko, etc.
Touche-pas-mon-pote, c’est juin 1985. Pasqua-Pandraud c’est mars 1986, Malik Oussekine c’est décembre 1986, la grotte d’Ouvéa c’est 1988, le Bruit et l’odeur 1991. On n’a pas attendu les années 90 et la montée du FN pour jouer la carte du gros racistes couillu et fier de l’être. Encore une fois, je suis assez d’accord sur le fait que se contenter d’un discours moraliste tout en faisant une politique de destruction des solidarités, c’est un élément important.
Mais dans le même temps, on ne peut pas prétendre qu’il y aurait réellement eu une période avec un discours moraliste anti-faf omniprésent (et que donc « ça ne marche pas ») : le discours dominant dans les médias et en politique, en dehors d’une très courte période (je sais pas : 84-86 ? quand la gôche c’est Michel Berger, France Gall et Balavoine…), c’est largement la reprise des thèmes de l’extrême-droite, d’abord par la droite traditionnelle, et assez rapidement par la gauche de gouvernement. De ce que je m’en souviens, c’est en continu et sans interruption depuis 1986.
création des CRA, 1983 ; instauration du RMI avec une durée de séjour légal antérieur de 2 ans comme condition d’accès (le PS avait prévu 3 ans), 1988.
la raréfaction des cartes de séjour de 10 ans qui avait été longue à être attribué l’argement, je ne me souviens plus quand ça a commencé mais c’est les années 80 (va te faire renouveler du 1 an, et tombe dans un trou si pas les bonnes conditions), ce qui était une remise en cause des droit et de la légitimité à être là, et à circuler, des étrangers tout à fait perceptible.
par ailleurs SOS race fournissant la (fausse) démonstration que l’organisation autonome des premiers concernés ne paye pas, le réflexe de s’en remettre à des chefs (Tontoooon ! le RN) des grands personnages, des orgas qui vont gérer a été martelée en même temps que la centralité de l’entreprise dans la vie sociale (merci PS). une fois bien déboussolé, on s’accroche aux bouées que l’on trouve. et si le RN était un parti de contremaîtres et de petits coms, il a pu surfer sur la désindustrialisation (sans salaire) pour gagner des voix parmi ceux à qui on a assuré que c’est plus bas (coloré et étranger) qu’eux que les coups les plus violents étaient justifiés.
la gauche chauvine (OCI, d’où venait une bonne part de la couche dirigeante sociliste ; PCF : après le « produisons français » des ’70, bulldozer de Vitry, « chasse aux dealers » et à leurs familles dans les municipalités) n’est pas pour rien dans le succès d’une gauche morale qui avait d’ailleurs dénoncé dès 1983 les grévistes arabes de l’automobile comme sabotant la production nationale.
outre l’aspect pulsionnel (...) la droitisation/fascisation de masse, ou la tolérance pour ses thèmes, rappelle ces cochons qui deviennent cannibales une fois enfermés sans espace de vie.
"Sébastien Chenu (RN) n’est pas un bon mais un très bon vice-président de l’Assemblée.", Yaël Braun-Pivet
Marine Le Pen est « trop molle », Gérald Darmanin
MLP a été « plus républicaine » que d’autres, Olivier Dussopt
Devant les députés LRM, Macron invoque Maurras pour parler du régalien
►https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/12/devant-les-deputes-lrm-macron-invoque-maurras-pour-parler-du-regalien_602929
En septembre 2019, Emmanuel Macron réclamait aux députés de sa majorité de « regarder en face » le sujet de l’#immigration. Mardi 11 février, il leur a demandé d’ajouter à leur panier les sujets de l’#insécurité et du « séparatisme ». Des questions que l’Elysée estime prioritaires afin que le chef de l’Etat ne se retrouve pas submergé par le Rassemblement national (#RN) en 2022. Pour convaincre ses troupes de l’urgence, le président de la République a usé d’une rhétorique pour le moins surprenante de la part du héraut revendiqué du progressisme.
« Le problème qu’on a politiquement, c’est qu’on a pu donner le sentiment à nos concitoyens qu’il y avait un pays légal et un pays réel, et que, nous, on savait s’occuper du pays légal – moi le premier –, et que le pays réel ne bougeait pas. Sur le sujet de la sécurité, en [sic] premier chef, il faut faire bouger le pays réel, a estimé Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité, réunis à l’Elysée. L’insécurité, c’est le sentiment d’insécurité. Il faut y aller, s’investir sur le terrain, faire bouger les choses, faire aboutir ce Livre blanc [sur lequel travaille le ministère de l’intérieur]. Après, sur certains points, il faut faire bouger le droit. Sur le sujet immigration, sécurité du quotidien, lutte contre les séparatismes, je souhaite qu’on puisse [les] réinvestir, avec des initiatives parlementaires et avec une stratégie d’ensemble. »
« Plan de reconquête républicaine »
Charles Maurras, penseur nationaliste et dirigeant de l’Action française, avait théorisé durant la première moitié du XXe siècle cette distinction entre « pays légal » et « pays réel ». Une manière d’opposer des élites nécessairement déconnectées à un peuple en prise avec le « réel ». Aujourd’hui encore, cette notion de « pays réel » est régulièrement convoquée à l’extrême droite. En reprenant à son compte ce vocable, Emmanuel Macron entend montrer qu’il serait à l’écoute des catégories populaires – en partie séduites par le RN –, contrairement à l’image qui lui est accolée depuis le début du quinquennat. En septembre 2019, M. Macron avait utilisé le même argument pour justifier sa volonté de se saisir du sujet migratoire. « Les bourgeois n’ont pas de problème avec ce phénomène parce qu’ils ne les croisent pas. Les classes populaires vivent avec ça », avait-il justifié devant les parlementaires de la majorité.
« Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent », E.M. , Juin 2017
Malaise au sommet de l’Etat face à l’héritage historique du Rassemblement national
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/01/malaise-au-sommet-de-l-etat-face-a-l-heritage-historique-du-rassemblement-na
[...]
Lors d’un « colloque » commémorant les 50 ans du parti de la préférence nationale, en octobre 2022, le RN avait distribué un fascicule rappelant que « des profils très différents [avaient] pris part » au mouvement. On y lisait le nom de résistants aux rôles mineurs dans l’histoire de l’ex-FN. Le favori des cadres du RN demeure Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance à la suite de Jean Moulin, et présenté comme un membre fondateur. Dans les faits, rappelle Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l’extrême droite, « Georges Bidault ne va même pas jusqu’au bout du processus de création du parti. C’est un ancien résistant, qui est là car partisan de l’Algérie française, mais il ne reste pas. C’est celui qui est passé dix minutes chez vous et que vous présentez plus tard comme votre meilleur ami. »
A l’inverse, les historiens spécialistes du FN sont unanimes quant au rôle décisif joué par d’anciens collaborationnistes dans la création du parti, ainsi que sur la filiation idéologique avec le régime de Vichy. Selon Laurent Joly, historien spécialiste de la période vichyste et de l’extrême droite, Elisabeth Borne a raison au plan historique, puisque « Marine Le Pen est l’héritière d’un mouvement politique fondé par un ancien pétainiste militant » – étudiant, Jean-Marie Le Pen distribuait le premier journal pétainiste de l’après-guerre, puis dirigeait la campagne néopétainiste de Jacques Isorni, avocat de l’ancien chef du régime de Vichy, élu à Paris.
En 1972, l’ancien milicien François Brigneau est pressenti pour prendre la présidence du tout nouveau Front national. La déclaration d’intention du parti, qu’il rédige, « contient quatre points, rappelle M. Lebourg : travail, école, famille et nation. L’inspiration est claire. » Pierre Bousquet, qui en a déposé les statuts, avait intégré la Waffen-SS en 1943, au sein de la division Charlemagne. Quant à Pierre Gérard, qui fut durant la guerre directeur de l’aryanisation économique au Commissariat général aux questions juives, il fut secrétaire général du FN et maître d’œuvre de son programme économique libéral en 1984. « Toutes ces figures sont mortes », évacue l’un des conseillers du chef de l’Etat.
Mortes, mais jamais reniées. « Nous n’avons pas à rougir de notre histoire », répétait encore Marine Le Pen en octobre 2022, à l’occasion des 50 ans de son parti. A l’époque, dit-elle, le FN est « le point de ralliement de tous ceux qui ont la France au cœur ». Poursuivant par là la constante exprimée par son père : peu importe le comportement durant la guerre, pourvu qu’il ait répondu à une forme de nationalisme. « Depuis l’affaire Dreyfus, deux lignes coexistent dans le nationalisme français : une ligne populiste dont Marine Le Pen est l’héritière et une ligne doctrinaire reprise par Eric Zemmour, rappelle Laurent Joly. D’un côté, les Déroulède et La Rocque ; de l’autre, les Drumont, Maurras, Bruno Mégret ou Marion Maréchal. »
L’idéologie du « marinisme » s’éloigne de l’héritage pétainiste et creuse le sillon populiste en évacuant les scories antisémites et négationnistes. Sans jamais, pour autant, rompre le fil reliant son parti à certains fidèles ayant pu tenir des propos révisionnistes ou s’amuser de références au IIIe Reich. Sans jamais non plus rompre avec le récit tenu sous de Gaulle et Mitterrand d’une irresponsabilité de la France dans les crimes commis sous l’Occupation – « Je considère que la France était à Londres en 1940 aux côtés du général de Gaulle », a encore répété Jordan Bardella sur RTL.
Marine Le Pen refuse encore d’imiter Jacques Chirac et ses successeurs en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la rafle du Vél’ d’Hiv. En 2017, lorsqu’elle avait rappelé qu’à son sens, « la France n’était pas responsable du Vél’ d’Hiv », Emmanuel Macron avait sauté sur l’occasion à quelques jours du scrutin présidentiel : « D’aucuns avaient oublié que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen. »
Désormais, le chef de l’Etat se veut « en surplomb, président de tous les Français, qui pense pouvoir réintégrer Pétain dans la mémoire nationale », analysent d’anciens proches passés par l’Elysée. L’épisode en évoque un autre : en novembre 2018, le chef de l’Etat avait accepté de rendre hommage aux huit maréchaux de la guerre de 1914-18, dont Philippe Pétain, avant de se rétracter. « Le maréchal Pétain a été (…) un grand soldat », avait-il déclaré, à Charleville-Mézières (Ardennes), provoquant un vif émoi. Une manière, selon son entourage, de garder le contact avec une partie du pays tentée par le vote Le Pen.
L’historien Laurent Joly souligne un « décalage avec la réalité : l’idée selon laquelle il faut lutter contre le FN non pas sur la morale mais seulement sur la crédibilité, programme contre programme, est un argument vieux de quarante ans. Cette méthode a-t-elle fonctionné sous Macron ? Jamais l’extrême droite n’a été aussi haute qu’à la présidentielle de 2022. »
« Cette manière de recadrer Elisabeth Borne, volontaire ou non, n’a que des inconvénients, y compris pour Emmanuel Macron »
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/01/cette-maniere-de-recadrer-elisabeth-borne-volontaire-ou-non-n-a-que-des-inco
[...] A un visiteur, qui lui demandait un jour s’il redoutait de voir arriver Marine Le Pen au pouvoir, le président avait répondu ceci : « Moi, je l’ai battue deux fois. Aux autres de la battre aussi. » Ce visiteur était reparti le cœur troublé, avec le sentiment diffus que M. Macron – qui a mis en scène depuis six ans son affrontement avec le RN, meilleur moyen de conserver le pouvoir – s’en lavait désormais les mains.
La lutte contre le RN ne peut pas être banalisée
ÉDITORIAL
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/01/la-lutte-contre-le-rn-ne-peut-pas-etre-banalisee_6175689_3232.html
Si Emmanuel Macron a quelque légitimité à dire qu’il faut combattre le Rassemblement national par « le fond » et « le concret », Elisabeth Borne est tout aussi fondée à rappeler que le parti d’extrême droite est porteur d’une « idéologie dangereuse ». Adepte du « en même temps », le chef de l’Etat aurait été bien inspiré, sur ce sujet, d’y rester fidèle.
Désormais, le chef de l’Etat se veut « en surplomb, président de tous les Français, qui pense pouvoir réintégrer Pétain dans la mémoire nationale », analysent d’anciens proches passés par l’Elysée
▻https://seenthis.net/messages/1004639#message1004879
(pardon, je cite à nouveau ce propos non sourcé qui fait aujourd’hui du bruit sur les RS mais semble être passé inaperçu ici)
Audiovisuel : « Il faut reconnaître qu’il y a un problème spécifique avec CNews » | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/politique/280523/audiovisuel-il-faut-reconnaitre-qu-il-y-un-probleme-specifique-avec-cnews
Quelles actions devraient être mises en place pour assurer « l’honnêteté de l’information » dont CNews s’écarte ?
Il faut déjà reconnaître qu’il y a un problème spécifique avec cette chaîne. Remarquons que le service public, visé par les polémistes conservateurs ces derniers temps, n’a jamais été épinglé par l’Arcom comme cette chaîne.
Même si CNews persistait dans son choix d’un modèle de chaîne d’opinion, il faudrait que, dans ce cadre, elle réussisse la performance d’avoir des invités ou des animateurs suffisamment actifs pour produire du contradictoire. J’estime, au regard de l’esprit et de la lettre de la loi actuelle et en tant que citoyen, que si elle ne parvient pas à réaliser cette performance, elle ne devrait pas conserver son autorisation d’émettre.
La mission de l’Arcom est de faire vivre l’honnêteté de l’information et le pluralisme interne aux canaux audiovisuels. Cette chaîne ne devrait pas pouvoir pratiquer ce qu’elle pratique actuellement. Il faudrait qu’elle évolue pour respecter ces impératifs ou alors que sa convention ne soit pas reconduite. Il y a là un énorme enjeu de régulation.
Au-delà de CNews, pour l’ensemble des chaînes, on peut imaginer que les comités d’éthique prévus par la loi soient dignes de ce nom, avec des citoyens et des personnalités internationales. Actuellement, on en est très loin.
« Le bitcoin épouse parfaitement la matrice politique de l’extrême droite » - Numerama
▻https://www.numerama.com/tech/1393844-le-bitcoin-epouse-parfaitement-la-matrice-politique-de-lextreme-dr
Le bitcoin, un outil réactionnaire ?
Numerama — De quoi parle votre livre ?
Nastasia Hadjadji — C’est un livre qui retrace l’histoire intellectuelle des cryptos et du bitcoin. Je retrace la matrice politique réactionnaire de l’industrie alors qu’elle se présente étant tournée vers le progrès, vers l’innovation, à grand renfort de marketing et de promesses d’inclusion. Le livre met au jour les soubassements idéologiques d’une industrie qui se trouve au carrefour de la tech, de l’économie et de la politique. Mais sa dimension politique est savamment dissimulée, alors que c’est le lieu d’une bataille idéologique très forte, qui accompagne un mouvement plus général dans le monde de droitisation du capitalisme et des technologies.
No Crypto. Comment Bitcoin a envoûté la planète. | Editions Divergences
Anastasia Hadjadji
Paru le 26.5.23 – 220 pages – 16 euros
ISBN : 9791097088590
▻https://www.editionsdivergences.com/livre/no-crypto-ideologie-et-populisme-au-royaume-des-cryptomonnaies
Bitcoin et les « monnaies » magiques d’Internet suscitent un engouement souvent teinté de fanatisme mais aussi la défiance, voire le rejet. Pour apporter un éclairage critique sur le phénomène des « cryptomonnaies », ce livre parcourt le Globe, depuis les Cypherpunks californiens, le white paper de Satoshi Nakamoto, les « mines » de Bitcoin du Kazakhstan et du Texas, jusqu’aux offensives crypto au Salvador, à Porto Rico ou en Afrique. Il lève le voile sur les échecs économiques d’une industrie qui a accouché de nombreux scandales ainsi que sur l’aberration écologique qu’elle représente. Ces récits fournissent aussi l’occasion d’analyser les soubassements idéologiques d’une technologie que ses détracteurs désignent comme un cheval de Troie pour la pensée réactionnaire.
Journaliste indépendante, NASTASIA HADJADJI couvre l’économie du numérique et les cultures Web avec une perspective critique. Elle collabore avec Le Monde, Les Echos, Usbek&Rica, L’ADN et Numerama. Auparavant, elle a réalisé des reportages pour l’émission Tracks de Arte et produit Music Herstory, une émission de radio féministe sur les musiques expérimentales.
cf. David Golumbia (The Politics of Bitcoin - Software as Right-Wing Extremism)
►https://www.upress.umn.edu/book-division/books/the-politics-of-bitcoin
The Politics of Bitcoin — University of Minnesota Press
►https://www.upress.umn.edu/book-division/books/the-politics-of-bitcoin
The Politics of Bitcoin
Software as Right-Wing Extremism
2016 • Author: David Golumbia
The first comprehensive account of Bitcoin’s underlying right-wing politics
Since its introduction in 2009, Bitcoin has been widely promoted as a digital currency that will revolutionize everything from online commerce to the nation-state. Yet supporters of Bitcoin and its blockchain technology subscribe to a form of cyberlibertarianism that depends to a surprising extent on far-right political thought.
Golumbia, in his small but important way, is helping wake us to the falsity of our perceived neutrality.
— One Flew East
2016 !
#merci
J’avais repéré le bouquin. Et hop ! Des arguments complémentaires pour décourager les étudiants fascinés. Jusqu’à présent j’ai beaucoup parlé de bulle spéculative, de valeur, de la fonction de la monnaie et d’écologie... #toread
Police : enquête sur la formation alarmante aux tirs de lance-grenade Cougar
▻https://www.youtube.com/watch?v=A_T-fAmL5uE
La cellule enquête vidéo du Monde a eu accès à des documents de formation internes de la #police nationale. Ils dévoilent comment les policiers français sont formés à effectuer des #tirs dangereux, non-respectueux des normes de conception, et dans un cadre légal problématique.
Zineb Redouane dans son appartement en 2017, le Gilet jaune Manuel Coisne en 2018, Serge Duteuil-Graziani à Sainte-Soline en 2023. Tous ont été touché par un tir de #lance-grenade Cougar. La première est morte, le second a perdu son oeil et le dernier se trouvait toujours entre la vie et la mort deux mois après sa blessure.
Arme centrale du #maintien_de_l’ordre en France, le lance-grenade Cougar est pourtant conçu pour éviter des blessures par impact. Il faut pour cela respecter un certain angle de tir, prévu par son fabricant, le français Alsetex.
L’analyse des documents, des images de 224 tirs réalisés par des policiers, et une modélisation 3D du comportement d’un tir révèle que ce n’est pas le cas de la police française.
Au nom du maintien de l’ordre
▻https://www.arte.tv/fr/videos/101352-000-A/au-nom-du-maintien-de-l-ordre-1-2
Comment a-t-on évolué du maintien de l’ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des « gilets jaunes », ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l’ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d’"armes à létalité réduite". Mêlant leurs propos d’une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en France, en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l’usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu’inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques.
Etats-Unis-débat. Le «fondamentalisme du marché» est un obstacle au progrès social – A l’encontre
▻https://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-debat-le-fondamentalisme-du-marche-est-un-obstacle-au-progres
Le virage néolibéral pris par le capitalisme états-unien depuis les années 1970 a permis de tirer de gros profits d’un système de marché mondialisé. Toutefois, en dehors de l’idéologie néolibérale, ce marché mondial a catapulté l’économie chinoise bien plus vite que les Etats-Unis et bien plus vite que les Etats-Unis ne le jugeaient acceptable. Les Etats-Unis ont donc abandonné leurs célébrations du marché (en les remplaçant par d’intenses préoccupations de « sécurité militaire », quelque 1000 milliards pour l’année fiscale 2024) pour justifier des interventions gouvernementales massives sur les marchés afin de contrecarrer le développement chinois : une guerre commerciale, des guerres tarifaires, des subventions aux puces électroniques et des sanctions [Inflation Reduction Act qui alloue 370 milliards de subventions]. De manière maladroite et peu convaincante, la profession des économistes continue d’enseigner l’efficacité des marchés libres ou purs, tandis que les étudiants apprennent aux informations tout ce qui concerne le protectionnisme des Etats-Unis, la régulation des marchés et la nécessité de se détourner des dieux du marché libre précédemment vénérés.
Le système de santé des Etats-Unis, fondé sur le marché, remet également en question le fondamentalisme du marché. Les Etats-Unis représentent 4,3% de la population mondiale, mais 16,9% des décès dus au Covid-19 dans le monde. Le système de marché n’aurait-il pas une part importante de responsabilité dans cette situation ? La rupture potentielle du consensus idéologique est si dangereuse qu’il devient vital d’éviter de poser la question, et encore moins d’y apporter une réponse sérieuse. [Voir à ce propos l’article de Bernie Sanders publié sur ce site le 23 mai]
Sécheresse : la crise des sources que personne n’a vu venir
Des dizaines de milliers de foyers français, dont l’habitation n’a jamais été reliée au réseau public d’eau potable, mais utilisaient une source située sur leur propriété ou à proximité, risquent de voir celle-ci se tarir avant l’été. Déjà nombre d’entre eux appellent leur mairie au secours. Dans le même temps, en application d’une directive européenne tout juste transcrite en droit français, les collectivités locales doivent désormais fournir de l’eau potable à ceux qui en sont privés. Une véritable bombe à retardement. Reportage.
▻https://blog.mondediplo.net/secheresse-la-crise-des-sources-que-personne-n-a
Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…
(vu des cas bien moins éloignés du réseau, ça chiffre vite hénaurme)
l’ordonnance n°2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux cause de nouvelles difficultés
...on passe sur les joyeusetés de l’établissement du tarif et la facturation. Un forfait ou un coût au m3 qui intègre le coût d’usage du véhicule, le carburant par rapport au dernier point d’eau (km), le temps des agents du service, le linéaire entre la route d’accès et le réservoir, etc.
En résumé la collectivité peut refuser de relier au réseau, soit une construction « non autorisée », soit un hameau « trop éloigné » (Conseil d’État, 30 mai 1962, « Parmentier », Lebon p. 912). Mais qu’est-ce que ça veut dire, « trop éloigné » ?
En outre, le fameux arrêt Carrère de 1991 stipulait que la collectivité doit prendre le coût en charge seulement si c’est elle qui décide de l’extension, et donc de la délivrance des permis de construire (3)…
Résultat : sur le terrain, jusqu’ici les collectivités refusaient le plus souvent le raccordement, soit au motif de l’absence d’un zonage, soit parce que la parcelle du demandeur était trop éloignée de l’extrémité du réseau déjà existant, et que le raccordement aurait généré un coût excessif pour la collectivité.
Mais tout ça c’était avant. Avant la crise et la sécheresse qui menace à nouveau pour l’été prochain. Car c’est un peu partout en France que les sources se tarissent. Que peuvent faire les collectivités ?
Notre jeune responsable de service cévenole a interpellé l’ARS et la Préfecture, qui lui ont répondu fin avril. Sur le principe, si le pétitionnaire réside à l’intérieur du zonage il faudra le raccorder. Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…
Y a des survivalistes qui vont faire la gueule.
Cela dit, c’est juste le premier étage de la fusée du désespoir : que va-t-il se passer quand les réseaux se retrouveront à sec aussi ? Ça risque d’arriver très très vite dans le sud-est.
Pendant un temps, tu peux envisager de transporter la flotte par camions depuis les voisins… mais je pense que beaucoup de voisins vont se retrouver eux-mêmes en tension.
Quelques processions en s’autoflagellant et tout rentrera « dans l’ordre » ...
▻https://www.tract-linguistes.org
10 argumentations qui titillent les ronchonchons réactionnaires à propos de la langue française :
1. Le français n’est plus « la langue de Molière »
2. Le français n’appartient pas à la France
3. Le français n’est pas « envahi » par l’anglais
4. Le français n’est pas règlementé par l’Académie française
5. Le français n’a pas une orthographe parfaite
6. L’écriture numérique n’@bime pas le français
7. Le français parlé n’est pas déficient
8. Le français n’est pas « massacré » par les jeunes, etc.
9. Le français n’est pas en « péril » face à l’extension du féminin
10. Linguiste, c’est un métier
france.tv cinéma sur Twitter : "Le discours engagé de Justine Triet, réalisatrice de « Anatomie d’une chute », au moment de recevoir la Palme d’Or de ce 76ème Festival_Cannes. #Cannes2023" / Twitter
▻https://twitter.com/francetvcinema/status/1662543839591116803
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1662543305920356353/pu/vid/640x360/kbdOvo8uaDFegRpI.mp4?tag=12
l’ingratitude ou le rappel à l’ordre des femmes fortes
▻https://lmsi.net/L-ingratitude-ou-le-rappel-a-l-ordre-des-femmes-fortes
Vous voyez, on n’est pas sexiste, on a donné une Palme d’or à une femme.
Car c’est bien ce qui en jeu, ici comme ailleurs. Les prix et les récompenses n’ont pas pour seule fonction de distinguer les « meilleurs ». C’est aussi l’occasion, quand l’entre-soi, notamment masculin, est un tout petit peu ébranlé, de se réassurer. En comptant sur le fait que les heureux-ses élu-es sauront rester à leur place sans rien réclamer d’autre que ce qu’on leur a généreusement octroyé.
Pas de chance, c’est raté.
Peut-on dire qu’« Anatomie d’une chute » est une Palme d’or « subventionnée » ?
▻https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/05/29/peut-on-dire-qu-anatomie-d-une-chute-est-une-palme-d-or-subventionnee_617533
C’est publié peu après le tollé général, à droite, au gouvernement, Ainsi Guillaume Kasbarian (loi anti squat et locataires), propose “d’arrêter de distribuer autant d’aides à ceux qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils coûtent aux contribuables”.
Pour qui organise l’assistanat sans contrepartie aux entreprises, dépouille école, système santé et salariés, l’existence d’un mécanisme public de ponction financière sur une industrie destiné à obvier au danger de sclérose de celle-ci, à favoriser sa créativité, c’est déjà scandaleux. Que devient le fait du prince ? Gommons cela, poujadisons la chose (c’est nos impôts !)
Je note qu’il n’y a aucune prise de position publique de soutien ou de relais à Triet en provenance des caniches du ciné. Ce qui donne une idée du courage qu’il faut pour prendre la parole comme elle l’a fait.
edit : à ma connaissance, seul Robin Campillo en a remis une couche hier
bis
depuis, il y a une tribune de pros ciné (centrée sur l’exception culturelle...)
Micron n’a toujours pas respecté l’usage qui impose un mot public de félicitations pour un tel prix
aucun passage de Triet dans les média de masse depuis sa prise de parole
Les trois premiers films de Justine Triet, Victoria, La bataille de Solférino et Sybil sont accessibles un mois
▻https://www.france.tv/collection/4981933-justine-triet