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    • « Après l’assassinat de Dominique Bernard, une grande fatigue morale s’abat sur de nombreux professeurs », Christophe Naudin
      https://www.nouvelobs.com/societe/20231015.OBS79545/apres-l-assassinat-de-dominique-bernard-une-grande-fatigue-morale-s-abat-

      TRIBUNE. L’historien Christophe Naudin, rescapé du Bataclan, enseigne l’histoire-géographie dans un collège du Val-de-Marne. Il s’inquiète ici des récupérations politiques de l’attentat d’Arras, et dit sa colère contre les « injonctions paradoxales » lancées aux #enseignants.

      Ce samedi 14 octobre, je suis dans un café, rue des Ecoles, face à la Sorbonne. Je déjeune en attendant de me rendre à la cérémonie de la remise du prix Samuel Paty, dont je suis membre du jury. Un serveur et un client discutent bruyamment. Ils finissent par ironiser sur la venue de la Première ministre, Elisabeth Borne, pour assister à la remise du prix, et, l’un d’eux se demandant qui peut bien être ce Samuel Paty, l’autre l’informe qu’il y a eu un « prof de latin égorgé » la veille. « Il a dû le prendre pour un mouton ! » (rires gras). Je prends le temps de finir mon repas, puis je ne peux m’empêcher d’intervenir, certes assez sèchement. S’ensuit un échange houleux, sous le regard gêné du patron du bistrot, et je finis par partir avant que ça dégénère. Je retiens ce qu’a dit le serveur : « On peut plus rigoler ? »

      Ça ne pourrait être qu’une anecdote, mais je suis persuadé qu’elle en dit beaucoup. Déjà, quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, je répondais à France Info : « C’est un moment très grave, donc il y a une forme d’union nationale. Mais ça arrive dans ces cas-là et c’est souvent de courte durée. Je ne crois pas trop à des lendemains positifs pour notre profession. » Malheureusement, il en sera vraisemblablement de même avec l’assassinat de Dominique Bernard. Ça semble même avoir été plus rapide encore...

      En effet, quelques heures seulement après l’attentat, les chaînes d’infos étaient envahies par des « experts », des avocats, des syndicalistes de la #police et des politiques charognards qui sautaient sur l’occasion pour, notamment, vouloir durcir les lois sur l’#immigration https://seenthis.net/messages/1021148, voire faire le lien avec le conflit israélo-palestinien sur la base d’aucun élément concret...

      A mon collège, nous avons appris la nouvelle au moment du déjeuner. Il y a eu des réactions entre sidération et humour noir, mais aussi une grande fatigue morale s’abattant sur les épaules de beaucoup de collègues. Ça recommençait. La peur, et au moins autant la lassitude de subir à nouveau les discours politiques, les récupérations, les faux mots de soutien (y compris de l’Institution), puis l’injonction à « dialoguer » et « expliquer » aux élèves.

      Nous avons toujours en mémoire l’hommage à Samuel Paty saboté par Jean-Michel Blanquer à la rentrée des vacances de la Toussaint en 2020. Nous avions dû batailler (y compris en faisant grève en ce qui concerne mon collège) pour obtenir un temps de recueillement et d’échange entre collègues (enseignants, agents, administration et direction). Cette année encore, ce temps indispensable a été obtenu de haute lutte, annoncé par Gabriel Attal au milieu d’un discours lénifiant, qui montre – s’il en était besoin – que nos dirigeants sont complètement hors-sol. Un temps réduit à deux heures, puis il nous faudra reprendre nos classes à 10 heures, et faire une minute de silence à 14 heures...

      Les collègues autour de moi, pour la plupart, sont las, et souvent en colère, de la façon dont nous sommes traités. Personnellement, je ne crois pas en la sincérité de nos dirigeants et de l’institution. On ne peut pas mépriser les enseignants à longueur d’année (y compris en annonçant des contre-vérités sur notre « revalorisation »), et affirmer qu’on veut les « protéger ». Des injonctions paradoxales qui usent les nerfs et qui, cumulées à la dégradation des conditions de travail depuis des années, finissent par décourager des collègues et, de plus en plus souvent, les pousser à démissionner.

      Politiques, médias, parents même, exigent de nous d’expliquer le conflit russo-ukrainien et le conflit israélo-palestinien, de défendre la laïcité et « les valeurs de la République ». Mais « en même temps », nous sommes toujours, et de plus en plus, considérés comme des pleurnichards qui ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’avoir « 18 heures de cours par semaine » et « 16 semaines de vacances par an », et... « la sécurité de l’emploi » ! Je ne parle même pas de ceux (et pas seulement à l’extrême droite) qui nous accusent d’être les Frankenstein de nos propres bourreaux...

      Alors, lundi matin, nous allons nous réunir, penser à Samuel Paty, à Dominique Bernard (et aux blessés, dont un agent technique et un agent d’entretien, « oubliés » dans les discours d’hier), et tenter de trouver les mots face aux élèves. Certains y arriveront, d’autres non. Puis, tout recommencera comme avant.

      Bio express. Christophe Naudin, 48 ans, est historien et professeur d’histoire-géographie dans un collège populaire du Val-de-Marne. Spécialiste de l’Islam médiéval, il a notamment cosigné, avec William Blanc, « Charles Martel et la bataille de Poitiers, de l’histoire au mythe identitaire » (Libertalia, 2015), et publié cinq ans après les attentats du 13-Novembre son remarquable « Journal d’un rescapé du Bataclan » (Libertalia, 2020).

      #école #mépris

  • Protégez-nous ! Le cri d’alarme des correspondant·es à l’étranger
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/141023/protegez-nous-le-cri-dalarme-des-correspondant-es-letranger?at_mediu

    Nous, journalistes, correspondant·es, souvent rémunéré·es à la pige, qui habitons à l’étranger pour y couvrir l’actualité pour les médias français, nous vivons dans ces pays, en apprenons la langue et les coutumes, en connaissons les acteurs. (...) depuis plusieurs années, nos conditions de travail se détériorent : déjà précaires, nous le devenons de plus en plus. Des médias, nos employeurs, rechignent à nous payer en salaire, comme l’exige la loi. Alors que la jurisprudence reconnaît notre statut de salarié.e, ils sont de plus en plus nombreux à nous traiter comme des prestataires et nous payent en facture. D’autres, faisant mine de respecter la législation en place, nous délivrent des bulletins de salaire amputés des cotisations sociales. En l’état du droit actuel, la sécurité sociale, quant à elle, a (...)

  • Unprovoked Narratives — Palestine Film Institute
    https://www.palestinefilminstitute.org/en/unprovoked-narratives

    A series of films celebrating the beauty of Gaza, its people, its struggle and its survival. The program aims to resist the demonisation of this beautiful place.

    Ces films ont été placés en libre-accès ces jours ci, par solidarité avec les civils de #Gaza qui endurent un épouvantable siège et une nouvelle destruction, d’ampleur jamais atteinte, de leurs espaces de vie.
    J’en ai profité pour voir One more jump, de Emanuele Gerosa, qui revient sur les espoirs et les difficultés des athlètes de la discipline sportive du parkour, qu’ils pratiquent dans les ruines de la ville. A la fois discipline collective, cadre d’instruction et d’éducation de la jeunesse qui échappe à l’enrégimentement militaire et religieux, ces jeunes y voient la possibilité d’un échappatoire, dont le film souligne toutefois les obstacles pour y parvenir, entre impossible billet de sortie et désillusions en Europe...
    https://palestinefilminstitute.org/en/pfp/archive/one-more-jump

    • Derrière les fronts, Alexandra Dols, en libre-accès jusqu’au 31 octobre sur Viméo
      https://vimeo.com/335921208?share=copy

      Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine, est un road-movie dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne la Dr Samah Jabr. Dans le sillage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des palestinien-nes pour y faire face.
      Dans ce film aux multiples voix, des interviews et des chroniques dansent aux corps-à-corps et font apparaître l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux identités plurielles partagent leurs résistances et résiliences.
      Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts !

  • Protéger la victime et l’institution. UUn moment charnière de la lutte contre les violences de genre dans l’enseignement supérieur | Jennifer Simoes
    https://pantherepremiere.org/texte/proteger-la-victime-et-linstitution

    Depuis des années, des associations d’étudiantes et de personnels luttent contre les discriminations et le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur. Mises à l’agenda politique, ces violences sexistes et sexuelles font désormais l’objet d’un plan national et de dispositions législatives, obligeant notamment chaque établissement public à mettre en place une cellule d’écoute et de signalement. Enquête auprès de personnes qui animent ces dispositifs, ainsi que de représentant·es étudiant·es et du personnel, sur les difficultés qu’iels rencontrent. Source : Panthère Première

  • Seven days of terror that shook the world and changed the Middle East
    https://www.theguardian.com/world/2023/oct/14/seven-days-of-terror-that-shook-the-world-and-changed-the-middle-east

    Seven days of terror that shook the world and changed the Middle East Since dawn broke last Saturday, thousands have died and the political fallout has spread across the region. Observer reporters tell the full story of a week that began in blood and ends in fear. Source: The Guardian

    • The sun was spreading its rays across the desert in southern Israel last Saturday morning when sirens wailed and rockets thudded. But at an all-night festival at a kibbutz near the Gaza border, the sounds blended with the music and the people danced on.

      A few miles to the west, hundreds of Hamas forces had breached the hi-tech security fence that surrounds Gaza, a narrow strip of land blockaded by land, sea and air where 2.3 million Palestinians live mostly in misery and hardship.

      In unbelievable and deeply shocking scenes, armed men poured into Israel on motorbikes, trucks, bicycles and paragliders. Thousands of rockets were fired at towns and communities in southern Israel and as far away as the major cities of Tel Aviv and Jerusalem.

      Israeli families – parents, grandparents, teenagers and toddlers – rushed to bomb shelters and safe rooms. At the Supernova festival at Kibbutz Re’im, panic took hold as people realised Hamas gunmen were in their midst.

      Over the next few hours there was chaos, confusion, terror, disbelief and horrific bloodshed as hundreds of Israelis were slaughtered in a terrorist attack that shocked the world. And since what US president Joe Biden described as “the deadliest day for Jews since the Holocaust”, Palestinians in Gaza have also faced violence, destruction and a humanitarian catastrophe on an unprecedented scale.

      The attack
      It came from the air in the form of at least 2,500 rockets, and on the ground as hundreds of Hamas forces invaded Israel. The attack caught Israeli security forces and intelligence agencies, politicians and the public off guard.

      Video shot by Hamas showed a detonation at Erez, the high-security crossing at the northern end of the Gaza Strip. Members of Hamas’s special forces – Nukhba – gained control of the complex and the access gate used by the Israeli military to enter Gaza during incursions.

      In dozens of places, Hamas forces bulldozed the long barrier around Gaza – supposedly one of the most impenetrable and closely watched frontiers on the planet – allowing their men to cross and begin a day of carnage.

      It was the most audacious attack in Hamas’s history. Founded in 1987 as an offshoot of the Muslim Brotherhood, the group is dedicated to extinguishing the state of Israel and reclaiming all of historic Palestine using force against soldiers and civilians. It is proscribed as a terrorist organisation by countries including the US and the UK.

      It won elections in Gaza in 2006, and seized full control of the strip the following year. Whether it continues to command support among the people of Gaza is unclear: there have been no elections for 17 years, and Hamas brutally represses signs of dissent.

      As its forces were massacring Israeli citizens last Saturday, Ismail Haniyeh, Hamas’s political leader, who lives outside Gaza, restated the organisation’s goals in unambiguous and chilling terms.

      Israelis take cover from the incoming rocket fire from the Gaza Strip in Ashkelon, southern Israel, on 11 October.
      Israelis take cover from the incoming rocket fire from the Gaza Strip in Ashkelon, southern Israel, on 11 October. Photograph: Léo Corrêa/AP
      “Our objective is clear: we want to liberate our land, our holy sites, our Al-Aqsa mosque, our prisoners. We have no hesitation about this. This is the goal that is worthy of this battle, worthy of this heroism, worthy of this courage,” he said in a speech.

      To “the enemy”, he concluded: “We have only one thing to say to you: get out of our land. Get out of our sight. Get out of our city of Al-Quds [Jerusalem] and our al-Aqsa mosque. We no longer wish to see you on this land. This land is ours, Al-Quds is ours, everything [here] is ours. You are strangers in this pure and blessed land. There is no place of safety for you.”

      Saturday’s attack was planned by around half a dozen top commanders in Gaza and even the group’s closest allies were not informed in advance about the timing, according to Ali Barakeh, a member of Hamas’s exiled leadership. “Only a handful of Hamas commanders knew about the zero hour,” he said.

      Armed men appeared on the streets and in the homes of 20 towns and communities in southern Israel, many of them peaceful kibbutzim just a few miles from the border with Gaza. Some Israeli citizens were killed immediately in their houses, on the streets or in their cars.

      Others spent hours in safe rooms and shelters. Daniel Rahamim, 68, from the Israeli village of Nahal Oz, and his family were trapped at home for hours. “We have terrorists in our community, I’m locked in my security room with my wife from 6.30am. We hear a lot of gunshots. We know the army is here, but not with enough forces,” he said.

      Amid the unfolding atrocities of the day, the response of the army and the police was slow and inadequate. People cowering in dark safe rooms as gunmen occupied their homes and killed their neighbours sent messages pleading for rescue. “There is no army. It has been hours. People are begging for their lives,” said one Israeli in a southern kibbutz.

      Nadav Peretz and his partner, Eli Dudaei, both 42, who have lived in Nahal Oz for seven years, shut themselves in their safe room with their dog Mack. “As the time wore on, we realised that the army hadn’t come to help,” said Dudaei.

      Panicked messages started pouring into the community’s WhatsApp group, said Peretz. “The messages said, ‘please save us’, ‘please send the army’, ‘they are killing us’, ‘they are in my house’, some of them were saying goodbye. When we heard the men in the garden, I also sent messages to my mum, telling her I loved her.”

      In some kibbutzim, Hamas forces lit fires or threw molotov cocktails to smoke terrified families out of safe rooms.

      In Kfar Azar, the army took 20 hours to reach some of its terrified residents. Davidi Ben Zion, the deputy commander of Unit 71, a team of paratroopers, said Hamas gunmen had killed families, including babies. Some victims had been decapitated, he said.

      Maj Gen Itai Veruv, of the Israel Defence Forces (IDF), told reporters visiting Kfar Azar: “You see the babies, the mothers, the fathers, in their bedrooms … It’s not a war, it’s not a battlefield. It’s a massacre. It’s something that we used to imagine from our grandfathers, grandmothers in the pogrom in Europe and other places.”

      The aftermath of the attack on the Supernova music festival by Palestinian militants, near Kibbutz Reim in the Negev desert.
      The aftermath of the attack on the Supernova music festival by Palestinian militants, near Kibbutz Reim in the Negev desert. Photograph: Getty Images
      Across the area, the smell of death hung in the air as the bodies of Israeli residents and Hamas men lay on the ground outside gutted homes and torched cars. Israel said it had recovered the bodies of 1,500 Hamas men inside Israel.

      At the Supernova festival, revellers were gunned down as they tried to escape on foot or in cars. Videos posted on social media showed hundreds of young people running as Hamas gunmen pursued them on motorbikes. Some played dead for hours until they heard voices speaking in Hebrew and knew help had arrived.

      Steve Markachenko, 25, and his girlfriend, Elisa Levin, 34, had driven four hours to join the party that started at about 10pm on Friday, just hours after the end of the week-long Sukkot religious festival.

      The couple apparently managed to escape the initial chaos, Markachenko’s brother Dima said, with their car’s GPS system showing the vehicle about three miles from the party site. But 24 hours later, no one had heard from them.

      “We don’t know anything. The Home Front, the police, the army, no one has any information to give us. We’ve been to every hospital in the country, nothing,” Dima Markachenko said.

      Jake Marlowe, a 26-year-old British man who was working on the festival’s security team, was not heard from after he called his mother, Lisa, at dawn on Saturday to say rockets were flying overhead. An hour later he texted to say “signal very bad, everything OK, will keep you updated I promise you”.

      On Wednesday, Marlowe’s parents said in a statement: “We are heartbroken to have to inform you the crushing news that our son Jake has been confirmed dead in southern Israel.”

      Marlowe was one of 260 people killed at the Supernova festival. The overall death toll from Hamas’s murderous rampage and its aftermath did not become clear for several days, but after a week it stood at more than 1,300, mostly civilians.

      It was the deadliest day in Israel’s history.

      The response
      “We are at war,” Israel’s prime minister, Benjamin Netanyahu, declared within hours of the Hamas onslaught.

      In a televised address on Saturday night, he told the Israeli public that the military would use all its might to destroy Hamas’s capabilities. The people of Gaza should “get out of there now”, he said – although there is no escape for the 2.3 million people living in the blockaded territory.

      Gaza has been hit by powerful airstrikes day and night for the past week, and at least 360,000 Israeli military reservists have been called up before a widely expected ground invasion of the territory.

      By Friday, 1,799 people had been killed in Gaza, and 6,388 wounded, according to Gaza’s health ministry. The casualties include hundreds of children.

      Information from inside Gaza has been sketchy. With scant power and internet, communications have been difficult, and Israel has not allowed journalists in to report on the war.

      But harrowing stories have emerged. Nasser Abu Quta, 57, said 19 members of his family and five of his neighbours were killed in an airstrike on their building in a refugee camp in Rafah, southern Gaza. The building housed only civilians, he insisted. “This is a safe house, with children and women,” he said.

      Smoke rises after an Israeli airstrike on Gaza City on 9 October.
      Smoke rises after an Israeli airstrike on Gaza City on 9 October. Photograph: Mohammed Saber/EPA
      Attiya Fathi Al-Nabaheen, 24, and 12 members of his family were killed in a “targeted airstrike” without prior warning, said a Palestinian rights group. Among the dead were children playing at the building’s entrance, they said.

      Rama Abu Amra, 21, a university student, spoke of “bombs falling all around us”. She said: “We are so afraid about what will happen next.… They are trying to kill us, not with bombs but psychologically. I am terrified of losing my home, or a member of my family. We are so afraid of the night coming. It feels like the darkness is enveloping us.”

      The Israeli military said it had hit hundreds of targets in the relatively well-to-do al-Rimal neighbourhood of Gaza City, home to members of the Hamas government as well as universities, aid agencies and media organisations. “The whole district was just erased,” said resident Radwan Abu al-Kass.

      Statistics issued by the IDF were hard to comprehend: in the first six days, 6,000 bombs, weighing 4,000 tonnes, were dropped on more than 3,600 targets in Gaza.

      On the Gaza border, Israeli forces were installing “an iron wall” of tanks and helicopters before an expected ground invasion, an Israeli military spokesperson said. Hamas leader Ali Barakeh, in Beirut, said the group was prepared for a prolonged war.

      On Friday, a different kind of bombshell dropped on the people of Gaza. In an unprecedented move, the IDF ordered the entire population of the northern half of the strip to evacuate to the southern half as it prepared to intensify military action.

      Relocating 1.1 million people – including children, older people, and those who were sick or disabled – across a war zone was impossible, warned aid agencies. A panicked scramble south began. But the order also stirred up visceral fears among people for whom memories of the 1948 Nakba, when hundreds of thousands of Palestinians lost their homes and became lifelong refugees, burn bright.

      Hamas urged people to stay put. Eyad Al-Bozom, spokesperson for the Hamas interior ministry, said: “The occupation wants to displace us once again from our land … We will die and we will not leave.”

      The hostages
      Soon after the attack, Hamas began releasing videos of what it said were people snatched by its forces from their homes and the music festival and taken into Gaza as hostages. Many were covered in blood, some hooded or with hands tied behind their backs, most with terror in their eyes.

      Hamas understands well the value of Israeli hostages. In 2006, the year Hamas won elections in Gaza, Gilad Shalit, a young Israeli soldier, was seized and held in Gaza for more than five years. For most Israelis, whose sons and daughters do compulsory army service on leaving school, his captivity was a cause of immense pain and shame. Shalit was eventually released in exchange for more than 1,000 Palestinian prisoners.

      Israel has always vowed that none of its own would be “left behind”. Now it faces its biggest hostage crisis ever with up to 150 Israelis – civilians and soldiers, children and elderly people – being held in Gaza by Hamas in unknown locations and conditions, and under heavy Israeli bombardment.

      One video from the Supernova festival showed Noa Argamani being driven away on a motorbike by two men, her arms outstretched and pleading for life. Her partner, Avinatan Or, was marched away by gunmen.

      Another video appeared to show a partygoer, reported to be Shani Louk, a 23-year-old German-Israeli dual national, being paraded through the streets of Gaza. CNN said it had verified a video showing her being driven in a truck guarded by a man carrying a rocket-propelled grenade, while another held her by the hair.

      Palestinians take a captured Israeli civilian from Kibbutz Kfar Azza into the Gaza Strip.
      Palestinians take a captured Israeli civilian from Kibbutz Kfar Azza into the Gaza Strip. Photograph: Hatem Ali/AP
      Louk’s mother, Ricarda, later said: “We were sent a video in which I could clearly see our daughter unconscious in the car with the Palestinians and them driving around the Gaza Strip.”

      Yoni Asher said his wife, two young children and mother-in-law had been abducted from Kibbutz Nir Oz, and he had tracked his wife’s phone to the Gaza Strip. “My two little girls, they’re only babies. They’re not even five years old and three years old,” he said.

      Many relatives complained about the lack of information. Israel set up a “hostage situation room” to gather information on the identity of each hostage. By Thursday, 97 people had been identified.

      In London, the families of Israelis believed to have been seized pleaded for their safe release. Noam Sagi, who says his mother Ada Sagi, 75, was abducted from her home in the Nir Oz kibbutz, said: “We are bleeding. We are in pain. We are in disbelief.”

      Sharon Lifschitz said she had felt “hollow” since her parents, peace activists in their 80s who also lived in the Nir Oz kibbutz, went missing in the attack. “Somewhere in Gaza there are children and mothers, and this is our fight,” she said. “We need these people to come back home.”

      The presence of hostages in Gaza is a hugely complicating factor in Israel’s military response to the Hamas attack. By Friday, according to Hamas, 17 hostages had been killed in airstrikes. Any ground invasion would risk killing more.

      The organisation also vowed to kill a hostage for every airstrike carried out by Israel without prior warning to residents of the area.

      According to a diplomatic source, the hostages were spread out across the enclave, with some being held in private houses. Islamist factions in Gaza were unsure of the total number of hostages.

      On Thursday, Lt Gen Herzi Halevi, the IDF chief of staff, warned: “The price of war is high and difficult. We will do everything to bring the captives back home.”

      The security failure
      No one saw it coming. The failure of Israel’s vaunted intelligence services to foil Hamas’s unprecedented sea, air and ground offensive is likely to reverberate for decades to come.

      On day six, Halevi acknowledged the catastrophic error. “The IDF is responsible for the security of the country and its citizens, and on Saturday morning in the area surrounding the Gaza Strip, we did not handle it,” he said.

      Gaza is closely monitored by the Israeli security establishment. Phones and other communications are tapped, surveillance drones constantly fly overhead, and Palestinians are recruited as informants, usually with the help of blackmail or other coercion. The Hamas operation must have taken detailed planning over months, if not years. It’s almost inconceivable that nothing caught the attention of intelligence officials.

      Yet Egypt perhaps did see it coming. An unnamed Egyptian official claimed early last week that his country had warned Israel that “an explosion of the situation is coming, and very soon, and it would be big. But they underestimated such warnings.”

      Netanyahu dismissed the claim as “fake news”. But then a senior US politician caused a stir when he shored up the Egyptian official’s claim. Michael McCaul, the Republican chair of the US House foreign affairs committee, said: “We know that Egypt has warned the Israelis three days prior that an event like this could happen. I don’t want to get too much into classified [details], but a warning was given. I think the question was at what level.”

      An Israeli army self-propelled howitzer fires rounds near the border with Gaza in southern Israel on 11 October
      An Israeli army self-propelled howitzer fires rounds near the border with Gaza in southern Israel on 11 October Photograph: AFP/Getty Images
      He added: “We’re not quite sure how we missed it. We’re not quite sure how Israel missed it.”

      A British intelligence expert suggested Israel had suffered a “failure of imagination”. In 2001, there had been another one, said Alex Younger, a former head of MI6. “9/11 classically was that. The assumption was… that it essentially wasn’t possible,” Younger told BBC Radio 4.

      Hamas may have been able to achieve surprise by “the complete abandonment of any electronic device or signature”, thereby evading electronic surveillance or signals intelligence, Younger added.

      Others said Israeli intelligence had focused on the most serious unrest and violence in the West Bank for 20 years, and there was a belief that Hamas was uninterested in confrontation. Hamas gave the impression that it was “not ready for a fight … while preparing for this massive operation,” said one Israeli security source.

      When the immediate crisis has passed, there will be demands for a major postmortem into Israel’s security failures. But the faith and confidence of Israeli citizens in the ability of their intelligence and military leaders to protect them may have been irrevocably shaken.

      The humanitarian crisis in Gaza
      With Israelis in a state of shock and grief, the country’s political leaders ramped up the pressure on Gaza. As well as the most sustained bombardment of any of the previous four conflicts between Israel and Hamas over the past 14 years and on top of a 16-year blockade that had already impeded the flow of food and fuel, they ordered a “complete siege” of Gaza. “There will be no electricity, no food, no fuel – everything is closed,” said defence minister Yoav Gallant.

      On Thursday, Israel’s energy minister, Israel Katz, doubled down despite mounting concern over the rapidly deteriorating humanitarian situation. “No electrical switch will be turned on, no water hydrant will be opened and no fuel truck will enter until the Israeli abductees are returned home. Humanitarianism for humanitarianism. And no one will preach us morality,” he wrote on social media.

      At least 400,000 people were internally displaced by the bombardment even before the IDF’s order that 1.1 million people in the north of Gaza should move to the south. Families were crammed into UN schools, camping in corridors, classrooms and playgrounds, in the hope the premises would offer some degree of safety.

      The grounds of the Shifa hospital in Gaza City, the largest medical facility in the strip, quickly became a refugee camp. “The grounds are full of families with children sleeping on mattresses or makeshift rugs,” Ghassan Abu Sitta, a British-Palestinian surgeon working at the Shifa, wrote on social media on Wednesday. The following day, he said: “We are at breaking point … All hospitals are beyond, beyond capacity.”

      Residents flee Gaza City on Friday 14 October before the expected Israeli ground invasion.
      Residents flee Gaza City on Friday 14 October before the expected Israeli ground invasion. Photograph: Mohammed Saber/EPA
      The Shifa and other hospitals warned that fuel supplies for their generators would soon run out. “Without electricity, hospitals risk turning into morgues,” said Fabrizio Carboni, regional director of the International Committee of the Red Cross. Lack of power would put “newborns in incubators and elderly patients on oxygen at risk. Kidney dialysis stops, and X-rays can’t be taken,” he said.

      By midweek, Mohammad Abu Selim, the Shifa’s general director, said the hospital was full. “The patients are now on the streets. The wounded are on the streets. We cannot find a bed for them.”

      Water and medical supplies are running out. In these dire and dangerous circumstances, some 5,500 women are due to give birth in the next month, bringing new life into what many see as hell on earth.

      The political and diplomatic fallout
      In response to the overwhelming crisis, Netanyahu invited the opposition to join an emergency wartime government. A war cabinet, comprising Netanyahu, Benny Gantz, a senior opposition figure and formerly an army general and defence minister, and Yoav Gallant, the current defence minister, was formed. Gantz, who has been a strident critic of Netanyahu’s far-right government, said it was time to close ranks. “We are all in this together. We are all enlisting.”

      The government’s planned judicial reforms, which have been the cause of huge protests in Israel, were put on the back burner.

      Internationally, country after country rallied to Israel’s side, emphatically endorsing its right to defend itself. America’s top diplomat, secretary of state Antony Blinken, travelled to Israel to offer “unwavering support” for the country and to declare: “We will always be there by your side.”

      The US promised arms for Israel to deploy in its war with Hamas, and the UK also offered to “bolster security” by sending naval ships, surveillance aircraft, helicopters and a detachment of Royal Marines to the eastern Mediterranean.

      Rishi Sunak called Netanyahu on Thursday to pledge the UK’s “steadfast support for Israel following Hamas’s appalling terrorist attack”. By the end of the week, Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, Lloyd Austin, US defence secretary, and James Cleverly, the UK foreign secretary, had all visited Israel to show solidarity.

      Diplomats warned that the war between Israel and Hamas risked drawing in other players in the region.

      Following the Hamas atrocities, there was immediate speculation about Iran’s involvement in the planning and execution. It was dismissed by both Tehran and western diplomats, but Iranian officials congratulated Hamas on its “commendable operation”.

      And on Friday came a warning from Iran that the violence could spread. Foreign minister Hossein Amir-Abdollahian said: “If these organised war crimes that are committed by the Zionist entity don’t stop immediately, then we can imagine any possibility.”

      Israeli military vehicles (IFVs) mass along the border with the Gaza Strip in southern Israel.
      Israeli military vehicles (IFVs) mass along the border with the Gaza Strip in southern Israel. Photograph: Jack Guez/AFP/Getty Images
      Earlier in the week, Hezbollah, the Iranian-backed force based in Lebanon, launched rockets across Israel’s northern border, prompting concerns about a second front opening.

      On Thursday, Syrian state media reported that Israeli airstrikes had hit airports in Damascus and the northern city of Aleppo, putting them out of service.

      One reason mooted for the Hamas attack was to scupper moves by Saudi Arabia to “normalise” relations with Israel. On Thursday, the Saudi crown prince Mohammed bin Salman and Iranian president Ebrahim Raisi spoke on the phone about “the need to end war crimes against Palestine”.

      Meanwhile, Qatar, Turkey and Egypt – which had previously brokered agreements between Israel and Hamas – pressed for humanitarian assistance to civilians in Gaza. Qatar tried to negotiate a partial release of hostages, suggesting Hamas might release women and children in exchange for 36 Palestinian women and adolescent prisoners held in Israeli jails.

      Amid fears that the conflict could spread across the Middle East, Blinken embarked on a tour of six Arab capitals after leaving Israel. Egypt came under US pressure to open its border with Gaza at the southern end of the strip.

      As well as the wider region, the bombardment of Gaza and killing of civilians are likely to fuel resentment and resistance among Palestinians living in the West Bank and East Jerusalem, as well as Palestinian-Israelis living in Israel itself.

      Israelis who had come to believe that the Palestinian issue was broadly containable have witnessed a painful new reality over the past week. And for western governments that had lessened their engagement with the Israeli-Palestinian crisis, and had eased pressure for a long-term peace deal, a brutal lesson has been learned.

      On the ground, Israelis and Palestinians buried their loved ones and braced themselves for what lies ahead. A week that started with unspeakable terror ended in grief, shock, anger and the fear of yet more violence, more bloodshed and more agony to come.

      Associated Press and Reuters contributed to this report

      #palestiniens #Gaza #Hamas #Palestine #Israël

  • Un cas d’école de génocide. Pourquoi le monde n’écoute-t-il pas ? | Raz Segal
    https://mem.ai/p/1mR1iWkODey6Z5CMiebJ

    L’attaque sur Gaza peut être également être comprise en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux. Je le dis en tant que savant sur le génocide qui a passé de nombreuses années à écrire à propos de la violence de masse israélienne contre les Palestiniens. Source : Jewish Currents via @hugocrtk

  • Berlin, la capitale allemande, interdit le keffieh palestinien dans les écoles - Laminute.info
    https://laminute.info/2023/10/13/berlin-la-capitale-allemande-interdit-le-keffieh-palestinien-dans-les-eco

    Plus fort que la #abaya ! J’avoue avoir cru à une blague. Mais non, cela a l’air d’être vrai...

    #fier_d'être_un_démocrate_européen

    Les autorités de Berlin en Allemagne ont interdit le port du keffieh palestinien dans les écoles, affirmant que cela pourrait constituer une menace à la paix, dans le contexte du blocus inhumain imposé par Israël à la bande de Gaza, où les civils sont piégés et n’ont nulle part où aller.

    « Tout comportement démonstratif ou expression d’opinion pouvant être compris comme prônant ou approuvant les attaques contre Israël ou comme soutenant les organisations terroristes qui les mènent, comme le Hamas ou le Hezbollah, représente une menace pour la paix scolaire dans la situation actuelle et est interdit, » La sénatrice de l’Éducation Katharina Guenther-Wuensch a déclaré dans une lettre aux écoles.

    Outre les symboles directs du Hamas ou du Hezbollah, ainsi que les représentations et déclarations glorifiant la violence, l’interdiction s’étend également aux « symboles, gestes et expressions d’opinion qui n’atteignent pas encore la limite de la responsabilité pénale », ce qui inclut le keffieh.

    Le responsable a également interdit les autocollants « Palestine libre » comportant des inscriptions ou une carte d’Israël aux couleurs de la Palestine.

    « De tels actes et symboles mettent en danger la paix à l’école dans la situation actuelle », a déclaré Günther-Wuensch.

    https://www.rbb24.de/politik/beitrag/2023/10/berlin-israel-senatsverwaltung-guenther-wuensch-schulfrieden-palaestinenser-tu

    • Notre enquête Ouest-France/Harmonie Mutuelle confirme la part prépondérante de la #santé, avec des inquiétudes sur l’#accès_aux_soins, considéré comme se dégradant et source de renoncement aux #soins.

      Les #délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée lorsqu’une personne renonce aux soins.

      Ouest-France a interrogé des habitantes et habitants de l’Ouest sur leur perception de leur santé et de l’accès à la santé. 3 000 personnes (1 000 par région) de plus de 15 ans ont été interrogées, 52 % sont des femmes.

      Un renoncement aux soins qui interroge

      Plus de la moitié des répondants (58 %) disent avoir déjà renoncé à des soins et près de la moitié (48 %) à des #examens_médicaux. Les délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée (74 % pour des soins et 64 % pour des examens médicaux), très loin devant le coût de la consultation, l’éloignement géographique ou une prise en charge défaillante.

      Le coût de la consultation est cependant pointé chez un quart des personnes ayant renoncé aux soins. Cela n’est pas surprenant. Dans un contexte d’inflation, 77 % des répondants disent faire plus attention aux dépenses de santé (dont 27 % de façon plus marquée). Les spécialités les plus concernées sont bien identifiées : soins dentaires, ophtalmologiques, dermatologiques…

      La santé et le pouvoir d’achat : des sujets majeurs

      La santé est bien un sujet majeur de préoccupation. L’on dit rituellement qu’il est le premier sujet (avec l’#argent) ; notre enquête le confirme. Interrogées sur les sujets qu’elles jugent les plus importants, 19 % des personnes citent la santé mais on peut y ajouter les 9 % de personnes considérant l’accès aux soins comme primordial. Le pouvoir d’achat (17 %) arrive logiquement en deuxième position devant la qualité de l’environnement et le changement climatique (11 %). Pour près de la moitié des répondants (45 %), la place de la santé dans les priorités a encore augmenté depuis la pandémie de #Covid-19.

      edit ne vous laissez pas piéger, rien n’a vraiment changé, le titre de Ouest-Rance est « Ce que révèle notre sondage sur la santé : un Français sur deux a déjà renoncé à se soigner »

      #médecine #besoins_sociaux #privatisation #organisation_de_la_rareté

  • Faire face aux attaques réactionnaires contre ceux qui défendent les droits du peuple palestinien
    https://tendanceclaire.org/article.php?id=1897

    La condamnation des crimes de guerre du Hamas ne doit pas faire taire la condamnation des crimes de guerre et du terrorisme d’État israéliens

    Depuis samedi, un clivage s’est artificiellement instauré au sein du champ politique entre d’un côté la condamnation absolue des terroristes du Hamas et de l’autre la défense de la résistance palestinienne face à l’oppression coloniale israélienne. La possibilité même d’un discours complexe semble absolument remise en cause : on n’aurait plus le droit de distinguer le soutien de principe à la lutte du peuple palestinien et les méthodes concrètement mises en œuvre par le Hamas au cours de son attaque, ou encore d’articuler une condamnation des crimes perpétrés à l’encontre de la population civile et le rappel du contexte d’oppression dans lequel l’attaque du week-end dernier s’inscrit. Il n’y aurait plus de place que pour deux attitudes :

    1- La condamnation de l’attaque terroriste du Hamas, à laquelle devrait finalement se réduire tout discours sur les événements récents. Aller plus loin serait au mieux esquiver le seul sujet légitime, au pire être déjà complice des crimes de guerre commis (rafles et massacres de civils, etc.). Dans le meilleur des cas, une telle posture conduit à se taire ou à regretter abstraitement, comme si c’était secondaire, la répression féroce et meurtrière qui commence déjà à s’abattre sur les Palestinien-ne-s ; dans le pire, à justifier par extension l’écrasement de Gaza, l’une des dernières poches de résistance à la colonisation israélienne. C’est la posture de l’ensemble de l’extrême droite, de la droite et du camp macroniste, mais aussi, de façon plus inquiétante encore, de toute une partie de la NUPES.

    2- La défense du droit de résistance des Palestinien-ne-s qui, même formulée en des termes timides, se trouve aussitôt assimilée à une apologie du Hamas. Toutes les tentatives de mise en perspective des événements avec le contexte colonial de la Palestine, les droits du peuple palestinien à se défendre en tant que peuple opprimé, etc., tendent à être criminalisées. Le NPA, pour avoir exprimé un soutien de principe à la résistance, y compris par des moyens violents, d’un peuple lui-même soumis par des moyens violents à l’oppression coloniale, est attaqué pour apologie du terrorisme – quand bien même, dans un communiqué, il dénonce à juste titre « les tueries de civils menées par le Hamas » et rappelle que « le projet politique et idéologique, la stratégie et les moyens de lutte du Hamas ne sont pas ceux du NPA ». La FI, qui n’a même jamais soutenu la lutte armée mais qui appelle au contraire, de façon abstraite, à ce que toutes les violences cessent immédiatement de part et d’autre, est elle-même accusée de soutenir le terrorisme islamiste pour avoir seulement refusé de s’en tenir à un discours de condamnation et avoir rappelé que les violences devaient nécessairement être rapportées à la situation coloniale.

    De jours en jours, la structuration de « l’arc républicain »

    Le véritable clivage passe donc en dernière instance entre le soutien indéfectible à Israël d’une part et le soutien à la cause palestinienne d’autre part. Et ce dernier, même dans ses versions les plus modérées ou pacifistes, devient coupable, dans la mesure où l’horreur des exactions commises sur des civils nécessite une condamnation, non seulement de ses exactions elles-mêmes, mais de toute défense armée contre le colonialisme israélien. La seule condamnation s’impose comme le terme phare pour voir qui est du bon côté, c’est-à-dire qui est dans l’arc républicain étendu actuellement du Rassemblement National jusqu’au Parti Communiste Français. Qui cherche à distinguer entre condamnation des méthodes du Hamas et condamnation de la défense palestinienne contre l’armée israélienne, est forcément complice. À l’inverse, qui condamne (dans l’absolu) est forcément du côté des justes. Il devient dès lors possible, par exemple, d’exprimer sa solidarité avec Israël dans la rue, alors que les rassemblements de soutien au peuple palestinien et à Gaza (et non pas des manifestations de soutien au Hamas) sont interdits. Est-ce alors vraiment la condamnation des crimes de guerre du Hamas que l’on attend, ou le soutien à l’État d’Israël, qui pourtant n’a cessé de commettre des crimes de guerre depuis sa fondation ? D’ailleurs, les députés du RN sont désormais acceptés aux rassemblements du CRIF, comme celui qui a eu lieu lundi soir (où se sont retrouvés les cadres de la majorité mais aussi Nicolas Sarkozy, Manuel Valls ou encore Éric Zemmour), alors qu’en 2018 encore ils avaient été sifflés : le soutien à Israël vaut semble-t-il inscription dans « l’arc républicain ». Ainsi le député de LR intime de Netanyahou, Meyer Habib, considère-t-il maintenant que « le RN […], à la différence de certains, est rentré dans le camp républicain »[1].

    Comme c’est en expulsant qu’il se construit, le champ médiatico-politique identifie les ennemis de l’intérieur en les sommant de s’expliquer, de se justifier, puis de condamner. Lorsque l’ennemi ne cède pas, on peut donc le cibler, le calomnier puis l’exclure. Par exemple, la journaliste politique Nathalie Saint-Cricq fait dire à Jean-Luc Mélenchon que les Israéliens « l’ont bien cherché »[2]. L’éditorial du Monde, en posant la question de ce que cherche Jean-Luc Mélenchon, se demande s’il cherche « à encourager l’antisémitisme ? à cautionner le terrorisme islamiste ? »[3]. Caroline Fourest, qui a une plume et un micro dans à peu près toutes les rédactions de France, considère que « Révolution Permanente déclare sa flamme au Hamas, jouissant du spectacle d’enfants tués, de femmes violées, d’humains assassinés en raison de leur religion. »[4]. Enfin, Aziz Skalli, élu à la mairie de Bordeaux et dirigeant du parti présidentiel en Gironde « connaît le nom du porte parole du Hamas en France, Monsieur Philippe Poutou ! »[5].

    À l’Assemblée, Borne et d’autres considèrent, sans nommer explicitement la FI mais sans laisser de doute, qu’il y a comme une « complaisance aveugle » et une « ambiguïté coupable » avec le Hamas. Marine Le Pen déclare que « ceux qui soutiennent l’insoutenable, l’excuse ou le relativisent, et dont certains siègent sur ces bancs, attentent aux valeurs humaines »[6]. La boucle est bouclée. Ce qui permet au sénateur LR Stéphane Le Rudulier de demander la dissolution de la France Insoumise et du NPA (qu’il considère comme « la cinquième colonne antisémite »), ce dernier étant aussi visé par une plainte pour « apologie du terrorisme »[7].

    Mettre fin à la NUPES, resserrer les rangs

    Les menaces en dissolution, quand elles sont adressées à un parti de quelques centaines de militant-e-s comme le NPA, sont graves et inquiétantes ; mais la dérive autoritaire de la France apparaît encore d’une autre nature, proprement alarmante, quand le camp réactionnaire n’hésite plus à envisager la dissolution d’un parti comme la FI. Objectivement, quoique cela se fasse sur des bases réformistes, la France Insoumise est la première opposition à Macron, celle avec la base et la force de frappe la plus forte. Cible de toutes les attaques depuis son arrivée en masse dans l’hémicycle, la FI incarne l’opposition de gauche à Macron mais aussi au discours dominant sur presque tous les sujets. Tous les moyens sont bons pour discréditer l’organisation et en particulier ses éléments les plus combatifs, c’est-à-dire Mélenchon, Panot, Bompart, Obono ou encore Boyard. La pression immense exercée sur elles et eux porte parfois ses fruits (comme lorsque Bompart prend ses distances avec le communiqué du groupe parlementaire) et permet à rebours de mettre en avant l’aile de moins en moins radicale de l’organisation, c’est-à-dire Ruffin, Autain ou encore Corbière. L’objectif, pour la macronie et la droite en général, est de cliver d’une part la NUPES en en détachant la droite (le PS, EELV et le PCF), mais aussi de cliver au sein de la FI elle-même pour l’affaiblir autant que possible.

    Pourtant, comme le souligne Libération, « malgré ces vives tensions, les élu-e-s de gauche ne semblent pas encore vouloir enterrer la NUPES ». Évidemment, aucun des apparatchiks électoralement sauvés par la NUPES ne veut porter le poids de la division. Ils savent pertinemment que, sans la NUPES, ils ne sont rien, et seront inexistants en 2027. En bons parasites, ils s’accrochent tant qu’ils le peuvent à la carcasse, n’hésitent pas à se nourrir de son sang et à y injecter du fiel, mais refusent de partir d’eux-mêmes. Ils attendent que la FI prenne elle-même la responsabilité d’une telle décision.

    Or la direction de la FI ne souhaite pas non plus prendre cette initiative : les volontés « d’union de la gauche » sont trop ancrées, trop fortes de symboles pour que ses dirigeant-e-s soit prêt-e-s à endosser le costume du traître. Il y a quelques semaines encore, Mélenchon lui-même continuait d’appeler à l’union, tout comme les jeunes de la NUPES. Mais les illusions ne vont pas pouvoir durer longtemps : sur la quasi-totalité des sujets, les différentes composantes de la NPUES sont en désaccord. Cela ne cesse de s’approfondir à mesure de l’affermissement de l’autoritarisme macroniste, de la structuration de l’arc républicain et enfin des crises internationales successives. La FI doit être capable de se dégager du boulet que représentent les parasites qu’elle a sauvés alors qu’elle aurait dû les laisser disparaître. L’organisation doit changer de nature, prendre la forme d’un vrai parti politique, acceptant les différentes sensibilités mais regroupé dans le combat et porteur d’un signal clair de rupture (fût-ce, malheureusement, sur un mode réformiste), pour attirer des branches significatives de la jeunesse et du monde du travail. C’est dans cette configuration qu’elle pourra réellement faire face aux pressions et aux attaques exercées contre elle, en particulier par la droite et l’extrême droite.

    Dans ce contexte, nous apportons notre soutien à la France Insoumise au cœur de la tempête, de même que nous faisons cause commune avec les organisations visées par l’ensemble des représentants de « l’arc républicain » : le NPA, Révolution Permanente, le Parti des Indigènes de la République, la Jeune Garde. Toutes les tentatives de criminalisation des discours oppositionnels doivent être combattues sans la moindre réserve. Nous appelons les directions syndicales, en particulier celles des organisations progressistes, à se mobiliser contre les intimidations et les menaces à l’encontre de ces organisations politiques. L’histoire nous montre que, quand des partis d’opposition sont supprimés, le tour des syndicats est proche. La situation exige de faire front, de refuser le chantage et de se battre pour la pluralité politique.

    L’instrumentalisation des crimes de guerre effectivement commis par le Hamas, et qui doivent être dénoncés comme tels, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : nous soutenons la résistance du peuple palestinien et son droit à disposer de lui-même. Nous dénonçons le blocus et le bombardement de Gaza, où près de deux millions de personnes (hommes, femmes et enfants) sont privées d’eau, d’électricité, d’aide alimentaire et bientôt de soins de première nécessité : il s’agit là aussi de crimes de guerre, dont l’ampleur dépasse déjà ceux du Hamas. Nous redoutons les suites bien pires encore que le gouvernement Netanyahou annonce vouloir donner à l’attaque du Hamas, dont tou-te-s les Palestinien-ne-s seront victimes. Nous combattons l’escalade meurtrière : il faut une grande mobilisation contre le terrorisme d’État israélien.

    Jusqu’au bout, nous affirmerons : Palestine vivra, Palestine vaincra !

  • Ces Juifs américains qui manifestent contre Israël suite aux massacres du Hamas
    Par Matt Lebovic 12 octobre 2023 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/ces-juifs-americains-qui-manifestent-contre-israel-suite-aux-massa

    NEW YORK – Alors que la plupart des organisations juives américaines se sont mises en mode urgence ce week-end pour organiser des rassemblements pro-israéliens, tous les Juifs américains n’ont pas regagné la « tente communautaire » en ce qui concerne le soutien à l’État juif en guerre.

    Dimanche, alors que beaucoup étaient encore en train de méditer sur la nature et l’ampleur des massacres perpétrés par le Hamas, samedi, qui ont fait plus de 1 300 morts israéliens et plus d’une centaine d’otages à l’issue d’une offensive aérienne, terrestre et maritime redoutablement organisée, le groupe juif d’extrême gauche IfNotNow a opté pour un positionnement radicalement différent.

    « Nous ne pouvons pas et ne dirons pas que les actions d’aujourd’hui des militants palestiniens ne sont pas provoquées », peut-on lire dans la déclaration d’IfNotNow, organisation fondée en 2014 pour protester contre l’aide américaine à la défense israélienne, en référence aux terrorisme palestinien.

    « Chaque jour de plus sous le système d’apartheid israélien est une provocation. Le siège de Gaza est une provocation », dit le communiqué.

    En ce qui concerne les civils assassinés dans les attaques de samedi, IfNotNow a déclaré : « Leur sang est sur les mains du gouvernement israélien, du gouvernement américain qui finance et excuse leur imprudence, et de tous les dirigeants étrangers qui continuent de fermer les yeux sur des décennies d’oppression palestinienne, mettant en danger les Palestiniens et les Israéliens. »

    Ces déclarations reflètent une certaine réalité des campus universitaires, où les activistes des deux bords du conflit israélo-palestinien luttent pied à pied, explique l’historienne Sara Hirschhorn, professeure d’études israéliennes à l’Université Northwestern. Il y a eu un changement radical parmi les jeunes sur le soutien à Israël, avance-t-elle.

    « Il y a un changement générationnel parmi les jeunes Juifs américains milléniaux qui est signifié dans cette déclaration [IfNotNow], et cela suggère qu’il y a des changements d’attitude ici », a déclaré Hirschhorn au Times of Israel lundi. (...)

    #IsraelUSA

    • On illumine la tour Eiffel aux couleurs d’Israël. Jamais la Palestine n’a eu cet honneur, alors que je peux vous rappeler une bonne dizaine d’épisodes avec plus de 500 morts palestiniens en deux jours. Des grand-mères et des enfants palestiniens massacrés, il y en a eu ! Les grand-mères israéliennes ne sont pas les premières, et croyez que mon cœur saigne pour elles ! Mais à ce niveau-là, ce n’est même plus du deux poids deux mesures : c’est tout simplement indécent. »

    • “Terrorisme” ou “résistance” ?

      « Les mots sont importants. Les actes commis par le #Hamas sur les civils sont des crimes de guerre. On parle de tuer des civils, de massacrer des enfants devant les yeux de leurs parents. Malheureusement, toutes les résistances au colonialisme se sont rendues coupables de telles exactions. Ce qui s’est passé samedi 7 octobre est une sorte de grand attentat-suicide collectif. Les combattants du Hamas, qui sont des kamikazes, savent qu’ils vont mourir et que leurs familles vont payer très cher.

      Pour en arriver là, il faut clairement avoir été soumis à un haut niveau d’endoctrinement religieux, mais aussi être dans un désespoir inouï. Pour la plupart, ils sont très jeunes et constituent un réservoir inépuisable. Je n’ai vraiment aucune sympathie pour leurs leaders, ni pour les moyens qu’ils emploient, ni pour le projet de société terrible qu’ils offrent aux Palestiniens, mais il faut bien comprendre que le réservoir de chair à canon qui compose les rangs des combattants du Hamas ne se tarira que si la politique d’Israël à l’égard de la Palestine change. »

    • Et maintenant ?

      « On ne peut pas vraiment savoir ce qui va se passer. Israël, c’est neuf millions d’habitants, une petite société. Quand on a d’un coup presque mille morts, qu’on est face à un tel degré d’horreur dans le crime, il est logique que la sidération l’emporte dans un premier temps. Le réflexe normal est un sentiment d’union nationale. Mais je lis depuis deux jours dans la presse israélienne des choses qui seraient inimaginables dans la presse française. Beaucoup de commentateurs israéliens sont absolument furieux, exigent la démission du gouvernement et disent, ce qui est vrai, qu’une des raisons pour lesquelles il y a eu tellement de morts est qu’il y avait très peu de soldats pour garder la frontière. Pour schématiser, l’armée israélienne est devenue une police de protection des colons. Des bataillons entiers sont employés à sécuriser des petites colonies de dix, quinze, vingt familles qui ne cessent de proliférer en Cisjordanie. Même les familles des kidnappés, qui ont donné hier une conférence de presse, sont très en colère contre le gouvernement. Donc un sentiment d’union nationale, oui, mais certainement pas autour de Netanyahou, dont cette attaque marque sans doute le début de la fin politique.

      Côté palestinien, vous aurez du mal à trouver des gens qui condamnent complètement les actes du Hamas et ce même si ce sont des opposants très affirmés à l’islam politique. Une chose est sûre : si les Palestiniens n’accèdent pas à un minimum de liberté, d’indépendance et de dignité, alors le pire est encore devant nous. »

    • https://lundi.am/La-nausee

      La révolution ainsi que la libération palestinienne sont nécessaires, et non pas de manière abstraite. Oui, la guerre, c’est sale, oui il y a du sang, des injustices, des “dommages collatéraux” AKA la mort d’innocents.

      Mais le Hamas joue mal. Il dessert la cause palestinienne, montrant un visage de terreur et de haine à la communauté internationale. Il désolidarise quand la solidarité envers le peuple palestinien est plus que jamais nécessaire. C’est l’enfer tout bonnement qui attend les Gazaouis cette semaine.

      La lutte décoloniale est aussi une lutte médiatique. Les images que j’ai vues et qui désormais hantent ma mémoire comme un cauchemar ineffable sont injustifiables. Ni au nom de la libération palestinienne, ni au nom de la révolution, je ne peux adouber ce que j’ai vu et continuer à porter le nom d’Homme.
      La vision de la barrière de sécurité passée au bulldozer est une réjouissance, une véritable évasion de prison. Les postes de police brûlés, les bases militaires saisies. Bien, il y a cohérence, les oppressés de toujours s’en prennent à l’oppresseur, ses institutions, son armée et sa police.

      Le reste est insupportable, tout bonnement. Entrer dans les foyers, tirer à bout portant sur des familles entières, violer des femmes sur les cadavres de leurs amis pour ensuite les exécuter ou parader, le corps nu et humilié, comme un trophée de guerre tandis qu’une foule en délire crache dessus. J’ai envie de vomir. Voilà que les “freedom fighters” s’abaissent au niveau de l’oppresseur, et peut-être même, s’enfoncent dans des ténèbres plus épaisses encore.

      Que ceux qui scandent que : ce sont de toute façon des colons, qu’ils n’avaient qu’à pas aller à une fête à la frontière de la prison à ciel ouvert qu’est #Gaza se posent la question ; tous ceux qui vont se coucher dans leur lit le soir alors qu’il y a sans-abris et réfugiés qui dorment au pied de leurs immeubles, méritent-ils la mort ? Ceux qui passent en sifflant devant les murs de nos prisons, songeant à leur crush, méritent-ils la mort ? Où commence la culpabilité ? Et ne sommes-nous pas tous coupables ?

    • Mais le Hamas joue mal

      Bon, pour moi ça sonne un peu comme « daesh joue mal », à un moment donné faut comprendre que le Hamas est un mouvement islamiste (et sûrement pas « décolonial »), qui souhaite l’anéantissement d’Israël (et probablement des juifs en général), c’est le pendant de Netenyahu, c’est juste qu’il y en a un qui a des mitraillettes et roquettes tandis que l’autre a des tanks et des missiles. Je comprends mieux l’incompréhension de certaines personnes si elles pensaient que le Hamas était un mouvement de « freedom fighters »...

    • https://lundi.am/L-instant

      Aujourd’hui être Musulman ou Juif en France, c’est le même cauchemar. La même peur en circulant dans l’espace public, la même violence contre nos deuils. La même instrumentalisation par l’extrême-droite. Nous sommes des minorités honnies, essentialisées, réduites à deux pôles dans un conflit territorial que les médias tentent de dépeindre comme civilisationnel. Nous sommes des gens qui souhaitent vivre, on compte nos morts en se demandant combien il en faudra encore pour que ça cesse. Nous ne sommes ni le gouvernement Israélien, ni le Hamas. « Sioniste », « Islamiste », « colon », « terroriste », tous ces termes qui nous écrasent et nous musèlent sont issus d’une même logique d’effacement de nos singularités et de déshumanisation. À qui cela profite de nous monter les uns contre les autres et qu’on s’entre déchire ? À ceux qui veulent nous appeler « barbares » ou bien « fourbes marionnettistes ». C’est contre eux que nous devons nous allier au lieu d’attendre de voir à qui ils jetteront la première pierre, le premier os. « Diviser pour mieux régner » est une tactique vieille comme le monde. Elle a déjà été employée par la France coloniale, avec succès.

  • « Une partie de l’opinion palestinienne pourrait se retourner contre le Hamas », Dominique Vidal
    https://basta.media/Israel-Palestine-objectifs-des-attaques-du-Hamas-riposte-israelienne-bombar

    basta ! : Quels sont les objectifs du Hamas ? Pourquoi s’attaquer à des kibboutz ou tuer systématiquement les civils israéliens rencontrés sur le passage de leurs commandos ? Pourquoi ne pas avoir ciblé spécifiquement des objectifs militaires ?

    Dominique Vidal : En préambule, quiconque s’en prend à des civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens, que ce soit dans les kibboutz dont les habitants ont été massacrés ou sous les bombes israéliennes à Gaza, commet des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité. Quand on dit qu’il ne faut pas deux poids deux mesures, cela s’applique dans les deux sens.

    C’est la première fois depuis 1948 que des combattants armés étrangers pénètrent sur le sol israélien. Cela ne s’était jamais produit, même en 1973 avec la guerre du Kippour – car c’est cette date, 50 ans après, que le Hamas a choisi pour déclencher son attaque. À l’époque, des soldats syriens et égyptiens ont attaqué le plateau du Golan [territoire syrien à l’époque occupé par Israël après la guerre de 1967, ndlr], et le canal de Suez, mais aucun n’a pénétré sur le territoire israélien en tant que tel. Donc ce qui s’est passé ce 7 octobre est vraiment sans précédent.

    Cette opération aussi préparée, massive, brutale et sanglante répond à trois motivations. La première est de traumatiser les Israéliens. C’est à mon avis un raisonnement absurde, qui ne tient pas compte des leçons de l’histoire, y compris de celle du Hamas. Lorsque, pendant la seconde intifada (de 2000 à 2005), le Hamas a mené des attentats kamikazes – environ 600 à 700 Israéliens sont morts dans ces attentats –, cela a contribué à faire basculer une partie de la population israélienne, y compris celle plutôt favorable au « processus de paix », vers la droite et l’#extrême_droite.

    #Palestine #Hamas #Gaza #Marwan_Barghouti #Israël #crimes_de_guerre #Iran #Arabie_Saoudite

    • Pourquoi le Hamas ne s’est-il pas contenté d’obtenir des avancées en négociant avec Israël ?

      C’est ce qu’il a fait jusqu’à ce 7 octobre. De bombardement en bombardement, d’attentat en attentat, on a quand même assisté à une forme d’alliance entre ces deux meilleurs ennemis que sont le Hamas et Israël. Les autorités israéliennes ont facilité la constitution du Hamas dès 1987 puis son développement pour qu’il puisse devenir un concurrent sérieux du Fatah, comme le raconte Charles Enderlin [correspondant de France 2 au Proche-Orient pendant plus de trente ans, ndlr] dans son livre Le grand aveuglement : Israël et l’irrésistible ascension de l’islam radical. L’objectif à l’époque était de diviser les Palestiniens pour les maîtriser plus facilement. Ce jeu s’est poursuivi avec Netanyahou pour affaiblir l’Autorité palestinienne.

    • Israël a avant toute chose créé (et j’estime que cela fut fait sciemment), les conditions d’apparition du Hamas en choisissant d’envahir le Liban pour liquider l’OLP ("paix en Gallilée", 1982), une tâche qui fut pour partie déléguée aux phalangistes libanais (massacres de palestiniens commis à Sabra et Chatila).

      37 ans après, la blague de « Bibi » 2019 (pour être peinards, encourageons le financement du Hamas) n’est que rappel obscène de ce choix, maintenu.

      et c’est ce qui vient de changer.

      #Benyamin_Netanyahou

    • Benyamin Netanyahou . Made in USA
      https://www.monde-diplomatique.fr/mav/98/VIDAL/16573

      Que M. Benyamin Netanyahou soit tombé, enfant, dans la marmite de l’extrême droite ne saurait surprendre : son père avait été le secrétaire du fondateur du mouvement sioniste révisionniste, Zeev Jabotinsky – que Benito Mussolini, un expert, qualifiait de « fasciste ». Réactionnaire, Benzion Netanyahou le fut au point d’abandonner, en 1963, un #Israël jugé « socialiste » pour s’exiler aux Etats-Unis.

      Pour « Bibi » commence une adolescence américaine. Certes, en 1967, à 18 ans, il part pour Israël prendre place, comme son frère Yonathan (qui trouvera la mort lors du sauvetage des otages d’Entebbe), dans l’unité d’élite de l’armée. 1973, retour outre-Atlantique. Sous le patronyme de Ben Nitaï, il devient américain et étudie l’économie au Massachusetts Institute of Technology.

      Après un passage en Israël, où… il vend des meubles, M. Netanyahou revient à New York. Ami de son père, l’ambassadeur israélien d’alors, Moshe Arens, l’appelle en 1982 à ses côtés. Le jeune diplomate – qui a rechangé de citoyenneté – apprend le bon usage des médias. Choyé par les vedettes de la télévision, il gravit les échelons : représentant d’Israël aux Nations unies en 1984, vice-ministre des affaires étrangères d’Israël en 1988, vice-ministre dans le cabinet du premier ministre en 1991.

      La victoire d’Itzhak Rabin met provisoirement fin à son ascension. « Bibi » prend alors la tête du Likoud, auquel il impose ses recettes. Américain, il ne le reste pas seulement par son accent bostonien. Economiquement, il ne jure que par la politique libérale de Milton Friedmann : privatisation des entreprises publiques, réduction du déficit budgétaire au détriment des services publics et des programmes sociaux, abaissement du taux d’imposition des riches comme des entreprises, etc.

      Stratégiquement, il s’inscrit pleinement dans la croisade contre le terrorisme, à laquelle il consacre trois livres. Il y regrette le soutien du président William Clinton à l’autonomie palestinienne, affirmant : « De même que les zones de libre échange stimulent le commerce, la création d’une “zone de libre-terrorisme” ne peut qu’encourager cette pratique. »

      Telle est l’inspiration du programme du gouvernement qu’il dirige à partir de 1996. M. Netanyahou inscrit son pays dans la mondialisation tout en multipliant les provocations contre les accords d’Oslo : ouverture du tunnel au bas de l’esplanade des Mosquées, construction de la colonie de Har Homa, sabotage du miniaccord de Wye River… Battu par M. Ehoud Barak en 1999, il se rabat sur la direction du Likoud, mais y trouve plus à droite que lui : le général Ariel Sharon lui souffle le leadership de l’opposition, avant d’être élu chef du gouvernement. Dès lors, il n’a plus d’autre choix que de participer à celui-ci, tout en jouant la surenchère, dans l’espoir de tirer un jour son épingle du jeu…

      Histoires d’Israël « manière de voir » 2008 un n° coordonné par Dominique Vidal.
      https://www.monde-diplomatique.fr/mav/98
      Week-end portes ouvertes : tous les articles en accès libre !

  • Guerre Israël-Hamas : « La question palestinienne revient au centre, dans les pires conditions »
    À l’air libre | 10 octobre 2023 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/101023/guerre-israel-hamas-la-question-palestinienne-revient-au-centre-dans-les-p

    Impossible de ne pas voir ces images, insoutenables, de l’attaque terroriste du Hamas, inédite par son ampleur, en territoire israélien. À ce stade, au moins 900 personnes ont été tuées en Israël, plus de 800 à Gaza. Rien ne paraît désormais devoir arrêter l’escalade meurtrière. Le choc, la guerre, les implications régionales : on tente d’y voir plus clair avec nos invité·es.

    Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) ;
    Joseph Confavreux, journaliste à Mediapart ;
    Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche au CNRS ;
    Muzna Shihabi Barthe, ancienne membre de l’équipe de négociation palestinienne ;
    Marius Schattner, journaliste franco-israélien, depuis Jérusalem.

    • JP-Chagnollaud : « on est dans un schéma de guerre entre peuple pas de criminels qui viennent assassiner des jeunes à Paris ou ailleurs »
      « vous avez utilisé le terme attentat terroriste moi j’utilise pas ce terme »
      « Ce sont des crimes de guerre »

      Muzna Shihabi Barthe : « quand on parle de guerre, les palestiniens sont déjà en guerre ; Israël fait la guerre aux palestiniens tous les jours, et ça on en parle pas c’est comme si ça commence maintenant parce qu’il y a du sang israélien qu’on commence à dire qu’il y a la guerre »

      Marius Schattner : « je suis d’accord le terme crime de guerre qui va d’ailleurs pour les deux camps est bien meilleur que le terme terroriste »

      Jérôme Guedj va-t-il le dénoncer à l’arc politicien macrono-lepeno-zemouro-républicain ?

    • Guerre Hamas-Israël : « La cause palestinienne risque d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres d’actes effroyables »
      Tribune de Jean-Paul Chagnollaud

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/12/guerre-hamas-israel-la-cause-palestinienne-risque-d-etre-ensevelie-pour-long

      « Vous vous intéressez encore à cette question ? », me disait, il y a quelques mois, un important diplomate, alors que je lui demandais où en était la politique de la France à l’égard du conflit israélo-palestinien. Avec le ton aimablement affligé de celui qui essaie de faire comprendre à son interlocuteur à quel point il est en retard d’une séquence. En d’autres termes : ce problème n’en est plus un, il suffit de le gérer, les enjeux sont ailleurs. Fin de l’histoire.

      [Entre le début, ci-dessus, de la tribune, et sa fin, ci-dessous, est résumé combien, depuis 2014, aucun pourparlers n’a eu lieu et combien, sous Trump, la situation s’est aggravée pour les palestiniens.]

      Dans un premier temps, presque éphémère, cette initiative a été un succès. En quelques heures, la question palestinienne est revenue au premier plan, infligeant un revers cinglant à tous ceux qui avaient pensé pouvoir l’enterrer ou l’ignorer. Mais elle s’est déroulée de la pire des façons, puisqu’elle a été immédiatement entachée par d’odieux massacres de centaines de civils israéliens et par des prises d’otages. Rien, absolument rien, ne peut justifier de telles atrocités qui ne peuvent qu’être fermement condamnées. Au-delà de la qualification de terroristes qui écrase toute contextualisation et entretient la confusion entre des situations très différentes, ces actes commis dans une guerre entre deux peuples sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, au sens du statut de la Cour pénale internationale (articles 7 et 8).

      Ainsi, la cause palestinienne – infiniment légitime –, qui rejaillit au premier plan dans toute sa centralité, risque-t-elle, au moment même de sa réapparition, d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres de ces actes effroyables. Le destin des Palestiniens se trouve à nouveau à la croisée des chemins : ou bien il entre dans une longue période de malheurs et de souffrances, ou bien l’intelligence politique des responsables des grandes puissances transforme cette tragédie en un sursaut politique pour aborder sur le fond le conflit israélo-palestinien. En ces temps troubles et dangereux, dominés de plus en plus par l’usage de la force et la négation du droit, envisager la seconde hypothèse est un pari nécessaire mais bien incertain.

  • The Coronavirus Still Doesn’t Care About Your Feelings | The Nation
    https://www.thenation.com/article/society/covid-pandemic-panic-calm-advice

    But at a deeper level, this emphasis on public sentiment has contributed to confusion about the meaning of the term “pandemic.” A pandemic is an epidemiological term, and the meaning is quite specific—pandemics are global and unpredictable in their trajectory; endemic diseases are local and predictable. Despite the end of the Public Health Emergency in May, Covid-19 remains a pandemic, by definition. Yet some experts and public figures have uncritically advanced the idea that if the public appears to be tired, bored, or noncompliant with public health measures, then the pandemic must be over.

    But pandemics are impervious to ratings; they cannot be canceled or publicly shamed. History is replete with examples of pandemics that blazed for decades, sometimes smoldering for years before flaring up again into catastrophe. The Black Death (1346–1353 AD), the Antonine Plague (165–180 AD), and the Plague of Justinian (541–549 AD), pandemics all, lacked the quick resolution of the 1918 influenza pandemic. A pandemic cannot tell when the news cycle has moved on.

    #covid

    • Questions et réponses sur l’utilisation du phosphore blanc par Israël à Gaza et au Liban
      https://www.hrw.org/fr/news/2023/10/12/questions-et-reponses-sur-lutilisation-du-phosphore-blanc-par-israel-gaza-et-au

      Ces attaques ont suscité une réaction d’indignation aux niveaux international, mais aussi national. En 2013, en réponse à une requête déposée devant la Haute Cour de justice d’Israël concernant les attaques à Gaza, l’armée israélienne a affirmé qu’elle n’utiliserait plus de phosphore blanc dans les zones peuplées, sauf dans deux types de situations précis qu’elle a décrits uniquement aux juges. Dans la décision du tribunal, la juge Edna Arbel a conclu que l’utilisation du phosphore blanc serait donc « une exception extrême dans des circonstances très précises ». Bien que cet engagement envers la Cour ne représentait pas un changement officiel de la politique israélienne, la juge Arbel a appelé l’armée israélienne à procéder à un « examen approfondi et complet » de cette question, et à adopter une directive militaire permanente au sujet du phosphore blanc.

      Par la suite en 2013, l’armée israélienne a annoncé qu’elle développait de nouveaux obus fumigènes, sans phosphore blanc. Elle a ajouté qu’elle se réservait le droit d’utiliser et de stocker ses munitions au phosphore blanc jusqu’à ce qu’elle dispose d’alternatives suffisantes. Le communiqué des Forces de défense israéliennes a précisé : « Selon le résultat de ce processus de développement, les nouveaux obus sont destinés à remplacer progressivement les obus fumigènes actuels en tant que principal moyen utilisé par les FDI [Forces de défense israéliennes] comme écrans de fumée. »

      #once_again #Israël #Gaza #bombes_au_phosphore

    • « Il n’y a aucune raison tactique et militaire pouvant justifier de l’usage de cette munition dans un environnement urbain. On pourrait suggérer que cette arme est juste utilisée à des fins de destruction et de terreur », estime Chris Cobb-Smith, expert en balistique et directeur du Chiron Resources, une société britannique de conseil en sécurité à destination des médias. Après avoir pris connaissance des contenus vérifiés par franceinfo, ce spécialiste confirme avoir reconnu du phosphore blanc.

      [...]

      L’usage en plein jour de ces bombes sur le port de Gaza, une zone résidentielle, pose donc question. « Les obus à phosphore blanc sont tirés avec une fusée à explosion, ce qui garantit la répartition des fragments de phosphore blanc sur une vaste zone. Cela implique qu’ils sont utilisés comme une arme de zone, et qu’ils ne sont pas dirigés contre une cible spécifique. Il existe donc une probabilité de dommages collatéraux », relève Chris Cobb-Smith. Il est donc très probable que l’armée israélienne ait mis en danger des populations civiles en utilisant du phosphore blanc à Gaza mercredi.

      [...]

      Contacté par franceinfo, l’armée israélienne assure qu’elle « utilise ses munitions conformément au droit international ». Les forces de défense israéliennes ajoutent que « les versions communes de munitions fumigènes, dont celles habituellement utilisées par l’armée israélienne, ne contiennent pas de phosphore blanc ». Elles font valoir que « conclure que des munitions fumigènes contiennent du phosphore sur des seules preuves photographiques n’est pas fiable » et soulignent que « même les munitions fumigènes contenant du phosphore blanc ne sont pas illégales, et plusieurs armées occidentales en font l’usage ».

  • « C’est pourri, mais je n’ai pas le choix » : à Grigny, le paradis des marchands de sommeil, l’enfer pour les locataires... - Basta !

    Il m’avait promis une salle de bains pour moi et mes enfants, mais en fait je devais la partager avec les autres personnes qui vivaient dans l’appartement. Pareil pour la cuisine. L’air passait par les fenêtres, je devais mettre du scotch. C’était très dur pour ma fille de 16 ans, qui est asthmatique. » À la barre de la Cour d’appel de Paris, Ramata Sagara* répond d’une voix timide aux questions de la présidente.
    Aux côtés de quatre anciens habitants de Grigny 2, dans l’Essonne, elle est venue témoigner au procès en appel de son marchand de sommeil. L’homme, d’une cinquantaine d’années, possède 40 appartements dans l’une des plus grandes copropriétés d’Europe – 14 000 habitants – à une trentaine de kilomètres de Paris. La copropriété est en déliquescence depuis les années 1980 (...)

    #Grigny #scandale #logements #marchandsdesommeil #DroitauLogement

    https://basta.media/C-est-pourri-mais-je-n-ai-pas-le-choix-a-Grigny-le-paradis-des-marchands-de

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    « Parmi les marchands de sommeil, on ne retrouve que des catégories sociales supérieures »...
    https://basta.media/Habitat-insalubre-Parmi-les-marchands-de-sommeil-on-ne-retrouve-que-des-cat

  • reflets.info

    Bonjour Emmanuel Macron ! La personne avec qui vous posez ici menaçait de poser une bombe au domicile de notre rédacteur en chef.
    Et ce n’est pas la pire des choses qu’il ait faites. Les détails sont ici :

    https://reflets.info/articles/quand-il-s-agissait-de-poser-une-bombe-chez-reflets


    Deux salariés de Nexa/Amesys discutaient de faire sauter, littéralement, le rédacteur en chef de notre journal

    Dans un échange saisi par la justice, deux salariés d’Amesys/Nexa évoquent une filature, l’identification du véhicule et de l’adresse du rédacteur en chef de Reflets et l’idée d’y poser un bombe. Le dossier judiciaire portant sur « une complicité de torture ou acte de barbarie, traitements inhumains et dégradants » n’a pas empêché l’exfiltration de deux anciens d’Amesys vers l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Un message clair envoyé par l’Etat français...

    « Alors que vous venez de lancer des États généraux de la presse, pensez-vous que votre rendez-vous privé avec les patrons d’Amesys / Nexa soit un signe de soutien à la presse ? »

    « Pour mémoire, Amesys /Nexa est poursuivie pour complicité de torture et ces deux personnes ont été les chevilles ouvrières de la création de l’outil qui a mené à ces tortures. Les victimes ont été entendues par des juges français et ont témoigné longuement dans libé. »

    « Ces outils, de l’aveu même de la personne avec qui vous posez et que vous avez reçue dans votre bureau pour parler de son business, ont été mis en place avec l’appui massif de la DGSE »

    « Pourriez-vous nous détailler, peut-être à l’occasion des États généraux de la presse, votre vision des Droits de l’Homme, de la protection des sources ? »

    .../...
    https://twitter.com/_reflets_/status/1712065296444387583

  • Quand il s’agissait de poser une bombe chez Reflets | Reflets.info
    https://reflets.info/articles/quand-il-s-agissait-de-poser-une-bombe-chez-reflets


    Amesys/Nexa - © Reflets - CC

    Deux salariés de Nexa/Amesys discutaient de faire sauter, littéralement, le rédacteur en chef de notre journal

    Dans un échange saisi par la justice, deux salariés d’Amesys/Nexa évoquent une filature, l’identification du véhicule et de l’adresse du rédacteur en chef de Reflets et l’idée d’y poser un bombe. Le dossier judiciaire portant sur « une complicité de torture ou acte de barbarie, traitements inhumains et dégradants » n’a pas empêché l’exfiltration de deux anciens d’Amesys vers l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Un message clair envoyé par l’Etat français...

    Ce n’est pas la première fois que les membres de Reflets sont menacés de mort. Mais par des salariés d’une société sur laquelle nous enquêtons, si. Ce 6 mai 2014, Nicolas Deckmyn et Renaud Roques échangent par messagerie Skype. Ils ne s’en doutent pas, mais leur conversation va être versée au dossier judiciaire tentaculaire et interminable qui pèse sur la société Amesys, devenue Nexa et Advanced systems (AMES), une affaire initiée par Reflets en 2011 (lire notre tout premier article) et dont ils sont des employés essentiels.

    La Justice soupçonne l’entreprise de « complicité de torture ou acte de barbarie, traitements inhumains et dégradants ». Plusieurs dirigeants ont été mis en examen ou placés sous le statut de témoin assisté. En 2011, Reflets avait dévoilé la vente par la société qui s’appelait encore Amesys, d’un système permettant d’intercepter toutes les communications passant par Internet à la Libye de Kadhafi.

    Mieux, l’interface commerciale d’Amesys en Libye était Abdallah Senoussi, beau frère du « guide suprême » et accessoirement condamné en France par contumace pour terrorisme dans le cadre de l’explosion d’un DC10 de la compagnie UTA au dessus du Ténéré au Niger, qui a fait 170 morts dont 54 français.

  • 8 octobre 2023 · Le Covid-19, une maladie vasculaire
    https://cabrioles.substack.com/p/8-octobre-2023-le-covid-19-une-maladie

    Bonjour,

    Le Covid-19 a initialement été pensé sur le modèle de la grippe comme affectant essentiellement les poumons. Mais le #Covid-19 n’est pas la grippe, notamment parceque contrairement à la grippe, le Sars-Cov-2 utilise comme récepteur l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2, ou ACE2 pour infecter notre organisme.

    Cette enzyme est présente dans de très nombreux organes, ce qui fait du Covid-19, bien plus qu’une maladie respiratoire, une maladie multisystémique pouvant impacter de multiples systèmes organiques comme le système respiratoire mais aussi les systèmes gastro-intestinal et hépato-biliaire, ainsi que le système nerveux et le système cardio-neurovasculaire.

    L’impact sur ce dernier, et plus particulièrement sur les vaisseaux sanguins qui irriguent l’ensemble des systèmes organiques qui composent le corps, a été particulièrement souligné. Le Covid-19 semble avoir des effets importants sur l’endothelium, la paroi interne des vaisseaux sanguins qui joue un rôle majeur dans le fonctionnement normal des vaisseaux sanguins, prévenant notamment les phénomènes de coagulation et d’inflammation.

    L’affection de l’endothelium par le Covid-19 favorise ces phénomènes de coagulation et d’inflammation, entrainant la formation de caillots et de surinflammations suceptibles de provoquer des thromboses veineuses profondes, des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux, ou encore des effets neurologiques à long terme.

    Le Covid-19 peut donc être décris comme une maladie multisystémique à fort tropisme #cardio-neurovasculaire.

    Les conséquences grandissantes des politiques d’infection de masse vont tôt ou tard être de plus en plus difficiles à invisibiliser. Les gouvernements qui ont présidés à l’abandon des populations et à la destruction des politiques de prévention pour satisfaire les désirs patronaux, de même que l’ensemble des médias qui les ont soutenus avec enthousiasme dans cette voie (avec en France le soutien notable des média dit de gauche), vont prétendre une chose : que de nouvelles découvertes ont été faites qui obligent à réévaluer les dommages du Covid-19, que jusqu’ici, nous ne savions pas.

    Il n’y a rien de plus faux.

    Les multiples aspects biologiques du #COVID_Long sont décris depuis les tous premiers mois de la pandémie.

    Et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les troubles du système cardio-neurovasculaire, leur implication dans les formes respiratoires graves et les dommages neurologiques.

    Pour faire le point nous vous proposons une poignée d’articles.

    Le Covid-19 est-il une maladie des vaisseaux sanguins ? | Dr Phoebe Kitscha

    Chaque COVID léger peut accroître le risque de problèmes cardiaques | Mariana Lenharo

    Comment le Covid-19 affecte le #cerveau | Jamie Ducharme

    Une attaque des vaisseaux sanguins pourrait déclencher la « deuxième phase » mortelle du Covid-19 | Catherine Matacic

    Covid-19 est aussi une maladie inflammatoire vasculaire, Marc Gozlan, 29/4/2020
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/04/29/covid-19-est-aussi-une-maladie-inflammatoire-vasculaire

    #maladie_vasculaire

    • Le montant des réparations est de « 14 000 euros pour son épouse », « 7 000 euros pour chacun de ses enfants ».
      [...]
      Ce n’est pas la première fois que les juges reconnaissent « une perte de chance » pour certaines personnes plus exposées au risque de contamination.
      [...]
      [Berthe, 92 ans, contaminée à l’hôpital lors d’une opération du poignet] les juges ont estimé la « perte de chance » à 25 %. [...] Ses deux filles se verront verser « 1 000 euros », sa petite fille « 500 ».

  • Visite des plate-formes Pharos et Thesee | Stéphane Bortzmeyer
    https://www.bortzmeyer.org/pharos-thesee.html

    J’ai visité aujourd’hui les locaux du ministère de l’Intérieur (SDLC, Sous-Direction De Lutte contre la Cybercriminalité, à Nanterre) où sont installées les plate-formes Pharos (signalement de contenus illégaux) et Thesee (gestion centralisée des plaintes pour escroquerie). C’était une visite très cadrée, évidemment. Source : Relevé sur le Net...