Rodolphe DUMOUCH

Géographie, géologie, biologie, études rurales, études écossaises, Russie, critique de l’adultisme. Neuroatypique.

  • #foutage_de_geule Le baril sous les 80 dollars à New York pour la première fois depuis janvier (Le baril était à 100 dollars il y a un mois)

    Les cours du pétrole brut dévissaient vendredi, le WTI coté à New York plongeant sous 80 dollars le baril pour la première fois depuis janvier.
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    https://www.lessentiel.lu/fr/story/le-baril-sous-les-80-dollars-a-new-york-pour-la-premiere-fois-depuis-janv

    Le diesel en forte hausse, le sans plomb 95 augmente aussi
    LUXEMBOURG – Les prix du sans plomb 95 et du diesel augmentent à partir de ce samedi.
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    https://www.lessentiel.lu/fr/story/diesel-forte-hausse-95-augmente-546755991442

    #pétrole #énergie #marge #bénéfices #marchés #inflation

  • #Bruxelles : Le député écolo(groen) se blesse en vélo sur les blocs de béton qu’il a fait installer
    https://bx1.be/categories/news/cureghem-un-depute-bruxellois-blesse-apres-avoir-heurte-un-bloc-de-beton-deplace/?theme=classic

    Juan Benjumea-Moreno, député bruxellois (Groen) circulait à vélo à Cureghem, lorsqu’en prenant un virage Rue Georges Moreau, il a percuté un bloc de béton, rapporte Bruzz. Le cycliste a été catapulté à travers la piste cyclable. Résultat : des blessures aux jambes et aux épaules, et une dent cassée.

    Cela fait plusieurs jours que la colère gronde à Cureghem, où le plan Good Move déplaît particulièrement. Pour exprimer leur mécontentement, certains riverains n’ont pas hésité à déplacer les blocs de béton qui les empêchent de passer en voiture. “Un habitant du quartier avait filmé plus tôt dans la journée comment des personnes avec une camionnette et des cordes avaient déplacé le filtre de circulation vers la bande cyclable“ , a expliqué Benjumea-Moreno à nos confrères.

    Le député a raconté sa mésaventure sur Twitter, en déplorant le vandalisme dans la commune qu’il juge “hyper-dangereux“. “J’étais encore ‘chanceux’ de faire du vélo. Si vous conduisez une moto à pleine vitesse contre un tel bloc de béton, vous n’auriez pas pu survivre“ , reproche-t-il.

    #good_move #vandalisme_vert #urbanisme #ségrégation_sociale Le #béton , c’est chez les pauvres. #discrimination #cyclistes #vélo

  • Ukraine : quand le journalisme s’égare - Vu du Droit Régis de Castelnau - vududroit.com
    https://www.vududroit.com/2022/08/ukraine-quand-le-journalisme-segare

    La liberté d’information dans un monde globalisé n’est pas en très grande forme. En Occident, le système médiatique représenté par la presse écrite et audiovisuelle est entièrement entre les mains de puissantes oligarchies qui entendent bien mettre leurs médias au service du maintien d’un ordre politique et social qui assure leur domination fructueuse. Internet comme espace de liberté pourrait être un formidable un outil de ré-information, mais parfaitement conscients du danger, les mêmes grands intérêts, s’efforcent d’y contrôler strictement l’expression.

    L’Occident malade de sa presse
     L’élection présidentielle américaine de 2020 a été de ce point de vue un épisode assez sidérant. Qui a vu la presse américaine prendre résolument et massivement parti pour Joë Biden pendant que les GAFAM mettaient en place un système de filtrage et de censure de ses adversaires que l’on peut qualifier de totalitaire. Il n’est pas besoin de suivre Trump sur ses accusations de trucage du scrutin lui-même, pour constater qu’au regard des standards juridiques internationaux relatifs aux règles qui assurent « la sincérité du scrutin » , l’élection présidentielle américaine de 2020 a été irrégulière. Situation identique en France et au sein de l’Union Européenne, où la liberté d’expression est un combat, avec la domination d’une oligarchie et la nécessité de sans cesse s’opposer aux tentatives récurrentes visant à empêcher les réseaux d’être un outil de débat contradictoire face à la propagande produite par le système.

    Comment alors s’étonner de la défiance des opinions publiques vis-à-vis de la presse en général et des journalistes en particulier. Toutes les études d’opinion sont de ce point de vue absolument calamiteuses et les journalistes sont les plus déconsidérée, souvent devant les politiques eux-mêmes ! En France, près de 70 % des Français les considèrent, ni indépendants, ni objectifs et soumis au pouvoir et à l’argent. Comment s’étonner que la diffusion en kiosque et points de vente, de la presse écrite nationale pourtant gavée de subventions, ait été divisée par deux en cinq ans pour se situer à des chiffres grotesques ! La situation est encore pire aux États-Unis, où la presse avait pourtant depuis longtemps un statut et une réputation démocratique importante. La société transnationale Gallup, un des premiers opérateurs mondiaux dans le domaine des sondages et des études d’opinion, vient de publier son bilan annuel https://dernieres-nouvelles.com/la-confiance-des-americains-dans-les-medias-atteint-un-niveau-r concernant la confiance de l’opinion publique américaine dans ses médias. Et c’est ainsi que l’on apprend que seulement 11 % de la population américaine conservent leur confiance dans les médias télévisuels, alors que 89 % pensent qu’ils mentent !

    Quand l’information n’est plus que propagande
    C’est dans ce contexte médiatique particulier qu’a commencé la guerre en Ukraine. Ce qui a permis d’assister incrédule, à un déferlement de propagande où la bêtise le disputait au racisme. Mais où régnait surtout le mensonge, que ce soit directement ou par omission. C’est Emmanuel Macron affirmant le 24 mars au sommet de l’OTAN : « L’économie russe est en cessation de paiement, (…) son isolement est croissant » . La rodomontade se transformant rapidement en mensonge puisque les pays qui refusent de condamner et de sanctionner la Russie représentent 82 % de la population mondiale. C’est Bruno Lemaire ne voyant aucun inconvénient à passer pour un imbécile en annonçant triomphalement : « Les sanctions sont d’une efficacité redoutable. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe. » C’est Jean-Luc Mélenchon rappelant à juste titre la position diplomatique de la France initiée par le général de Gaulle, sur l’existence « d’une seule Chine » , pour se faire immédiatement accuser de « soutenir les dictateurs »  !

    Ce sont les soi-disant experts de plateaux télévisés, de la presse et des réseaux, aux compétences en général limitées qui n’hésitent pas à raconter n’importent quoi. Mais c’est surtout l’effondrement déontologique des journalistes quand 90 % d’entre eux oubliant toute morale professionnelle, se transforment en petits télégraphistes acharnés du récit médiatique concocté par les officines opaques entourant Zelensky, le bateleur de Kiev, et n’ayant rien à voir avec ce qui se passe réellement sur le terrain. Le mensonge éhonté mis au service d’une guerre de la communication, pour l’utilisation duquel Zelensky a quant à lui, répétons-le, l’excuse de le faire pour ce qu’il pense être les intérêts de son pays. C’est la volonté furieuse de minimiser la présence et l’influence néonazies en Ukraine https://www.vududroit.com/2022/06/le-retour-des-assassins-de-la-memoire , et ce contre des évidences admises en Occident il y a encore quelques mois. C’est le silence obstiné sur les bombardements des populations civiles du Donbass par l’armée ukrainienne, l’adoption immédiate du narratif inepte d’une armée russe écrasée qui irait jusqu’à se bombarder elle-même etc. etc.

    Il se trouve que les opinions publiques occidentales considérées comme des troupeaux de moutons pouvant avaler n’importe quoi, ont pourtant commencé à réagir. Il est probable que la bêtise et le fanatisme finisse, et c’est tant mieux, à produire l’effet inverse à celui qui est recherché. Au sein de l’Union Européenne, nombreux sont les pays où les populations mesurant probablement les enjeux économiques et stratégiques, mais également le caractère peu recommandable au plan moral du régime de Kiev, sont désormais opposées au soutien sans mesure à lui apporté. Avec maintenant un refus du régime des sanctions, dont elles perçoivent l’effet boomerang, malgré l’aveuglement incompréhensible de leurs dirigeants.

    Les saints ne seraient plus des saints ?
    C’est probablement pour cela que se sont produit plusieurs événements médiatiques très significatifs. C’est d’abord le quotidien allemand « Die Welt » https://www.welt.de/kultur/plus240130237/Selenskyj-Offshore-Konten-und-Wagnergate-geheime-Geschaefte-des-Praesidenten.ht qui revient sur la vertigineuse corruption des gens au pouvoir à Kiev et en particulier celle de Zelensky lui-même. Avec la diffusion d’un documentaire accablant pour celui-ci https://www.youtube.com/watch?v=uVok_bID2pM&t=262s

    . Il y a aussi le retour des dénonciations de l’idéologie et des comportements des groupes néonazis ukrainiens incorporés à l’armée. Et surtout deux publications qui permettent de mesurer par les réactions qu’elles provoquent, la catastrophe démocratique dans le domaine de la presse en général et en France en particulier.

    C’est ensuite la chaîne de télévision CBS qui https://www.cbsnews.com/news/ukraine-military-aid-weapons-front-lines/?intcid=CNM-00-10abd1h diffuse un sujet selon lequel seule 30 % des armes données à l’Ukraine arrivent sur le front. Le reste disparaissant dans une forme de trou noir https://www.vududroit.com/2022/07/lukraine-comme-un-trou-noir . Il n’y avait rien de nouveau, et ce n’était pas un scoop, car ce sujet qui provoquait pas mal d’inquiétudes aux États-Unis, avait déjà été abordé. Mais, dans les bruits de l’orchestre ou plutôt du tintamarre du déferlement propagandiste, cela n’avait pas été relevé. La situation est aujourd’hui toute autre, puisque, que ce soit sur le terrain militaire en Ukraine ou sur le plan géostratégique mondial, la défaite de l’Occident commence à se profiler. Les fanatiques atlantistes en panique se sont immédiatement mobilisés et ont obtenu la censure de la vidéo ! Comme si CBS avait été une vulgaire officine au service de Poutine et financée par le FSB !

    Et puis il y a eu l’épisode Amnesty International https://www.youtube.com/watch?v=Hps6yEo0c6w

    . L’ONG occidentale probablement soucieuse de conserver un minimum de crédibilité a publié un rapport dans lequel elle accusait l’armée ukrainienne d’utiliser les civils, et notamment les populations du Donbass, comme boucliers humains. C’est une vieille histoire, puisque l’AFU s’étaient déjà signalée par ces méthodes pendant la guerre civile du Donbass. Et pour la présente guerre, ce n’était pas non plus un scoop, puisque France Télévisions, difficilement qualifiable d’officine poutinienne, s’en était elle aussi, émue dès le mois de mai dernier. Le phénomène était notoire, voire revendiqué par les militaires ukrainiens qui diffusaient des vidéos dans lesquelles on les voyait installer leur artillerie à proximité de bâtiments tels qu’hôpitaux, maternités, crèches écoles etc. Sans compter les civils retenus contre leur gré comme ce fut semble-t-il le cas dans les sous-sols d’Azovstall.

    On a alors assisté à une formidable levée de boucliers pour essayer d’étouffer l’expression de cette vérité qui permettait d’accéder à un réel qui ne s’écrit pas en noir et blanc. Ce furent d’abord les pressions sur l’O.N.G. afin qu’elle retire son rapport. Puis comme d’habitude les injures pour disqualifier le messager porteur de cette mauvaise nouvelle à valeur de blasphème : les Ukrainiens ne sont pas les saints et les héros que l’on nous a vendus. Ils sont aussi capables de faire une guerre sale, voire très sale.

    Le mensonge revendiqué
    Et enfin, ce qui constitue un sommet assez ahurissant de l’effondrement moral de la presse française. Après avoir tenté de réfuter l’évidence, le quotidien le Monde et l’hebdomadaire le Point se sont signalés par la conception qu’ils ont de leur métier. Celle de militants acharnés d’une cause au service de laquelle la fin justifie les moyens. C’est-à-dire l’utilisation sans vergogne du mensonge. Mais, si mentir pour un journaliste, pose déjà un sérieux problème, que dire du fait de revendiquer officiellement l’utilisation du mensonge.

    Il faut lire le tweet publié par Madame Faustine Vincent journaliste au monde : « ce n’est ni plus ni moins que cela, la responsabilité d’Amnesty : autoriser la Russie à assumer totalement… toute vérité n’est pas bonne à dire à n’importe quel moment. Et ça, on aurait pu espérer qu’Amnesty pense avant de lâcher sa bombe ».

    Donc si l’on comprend bien la déontologie et la morale de Madame Vincent, s’agissant de faits qui sont juridiquement des CRIMES DE GUERRE de l’armée ukrainienne, il est nécessaire de les cacher, et par conséquent de les COUVRIR. Parce que selon elle, pour battre le Russe, la fin justifie les moyens. Cette personne ne mesure même pas que c’est justement cette utilisation des crimes qui disqualifie la cause qu’elle croit défendre. On lui rappellera au passage que le Monde est un quotidien français et que jusqu’à nouvel ordre nous ne sommes pas en guerre avec la Russie.

    Dans le Point, Sébastien Le Fol emprunte le même chemin : « En mettant sur le même plan, dans un rapport, l’agresseur russe et l’agressé ukrainien, la célèbre ONG confirme sa dérive tendancieuse. » Ne pas mentir, dire la vérité c’est mettre sur le même plan l’agresseur et l’agressé. Donc une fois encore, la fin justifie les moyens ? On se moque bien des méthodes employées par les Ukrainiens du moment que c’est contre les Russes. On comprend mieux avec ces gens-là, le silence sur la guerre du Donbass depuis 2014, sur les bombardements, les massacres, et les exactions. On comprend mieux aussi le déni concernant le poids des néonazis en Ukraine. Pas grave, si c’est pour casser du russe, certains doivent penser, comme Fabius avec Al Nosra en Syrie, qu’ils font du « bon boulot ».

    Il est tout à fait légitime de prendre parti pour un camp, de considérer que la Russie a envahi l’Ukraine sans raison le 24 février dernier, qu’il faut s’opposer à cette agression, et que l’Ukraine a raison et qu’il faut aider sa cause. Mais lorsqu’on est journaliste, qu’on appartient à une profession réglementée et protégée, on a une responsabilité particulière. Avec une déontologie qui impose selon la charte de Munich un rapport objectif avec le réel et le refus du mensonge qui sinon transforme le journalisme en propagande. Et violer cette obligation et ce devoir engage sa responsabilité.

    Pour caractériser cette responsabilité, et sans bien sûr faire la moindre comparaison entre les actes et la période, on rappellera le sort de deux journalistes après la deuxième guerre mondiale. Robert Brasillach, qui n’avait tué personne, mais par ses écrits s’était mis au service de l’ennemi a été condamné et fusillé pour cela. Julius Streicher journaliste allemand qui avait mis les siens au service de l’antisémitisme nazi, et qui lui non plus n’avait tué personne, a été pendu à Nuremberg.

    Il n’est pas question évidemment de souhaiter un tel sort à nos journalistes égarés. Mais par le rappel de l’Histoire, d’ajouter à ce qu’avait dit de Gaulle à propos de Brasillach, sur « le talent titre de responsabilité ».

    Le métier de journaliste donne un statut, et lui aussi est un titre de responsabilité.

    #journalistes #information #médias #france #oligarchie #propagande #nazisme #fachisme #otan #guerre #esj #clergé_médiatique #académie_esj https://esj-lille.fr/academie-esj-lille.php?id_formation=40 #fanatisme #journuliste #merdias #clergé_médiatique #esj

  • Nicolas Haeringer sur Twitter
    https://twitter.com/nicohaeringer/status/1543999139607977990

    Remaniement : la jeunesse est désormais rattachée au Ministre des armées ; l’enseignement professionnel au Ministère du travail. Les organigrammes parlent parfois mieux qu’une déclaration de politique générale.

    EDIT : il faut toujours se référer aux sources (ce que je n’ai pas fait !) en fait,
    Carole Grandjean est ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels
    et
    Sarah El Haïry est secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service national universel.

    https://www.gouvernement.fr/actualite/nomination-du-gouvernement-delisabeth-borne

  • Bientôt un krach publicitaire La décroissance à propos de : « Le grand krach de l’attention de Tim Hwang »
    La publicité, une bombe au coeur de l’internet
    https://cfeditions.com/krach

    L’attention du consommateur à la publicité baisse.
    Le taux de clics sur une bannière publicitaire est passé de 1998 à 2018 de 44% à 0,46%.
    Les clics viennent majoritairement de clients déjà fidélisés qui de toutes façons auraient acheté le produit.
    56% des annonces sont mal positionnées sur le site.
    Les bloqueurs de publicité entrainent une perte de 21,8 milliards de dollars.
    Il y a aussi la fraude publicitaire. Des scripts cliquent automatiquement pour fausser les évaluations. Des usines à clics rémunèrent leurs employés pour cliquer toute la journée sur des publicités. Par ailleurs des codes malveillants ou des usurpations de domaines dirigent des ventes sur des sites inexistants.
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    Déjà signalé sur Seenthis, Hervé Le Crosnier doit l’avoir lu.
    https://seenthis.net/messages/957549
    https://seenthis.net/messages/957546

  • France : un train de céréales arrêté par des manifestants en Bretagne - RTBF - AFP _
    https://www.rtbf.be/article/france-un-train-de-cereales-arrete-par-des-manifestants-en-bretagne-10958414

    Un train transportant des céréales destinées à la fabrication d’aliments pour bétail a été immobilisé samedi matin près de Pontivy par une cinquantaine de manifestants et une partie de son chargement déversé sur les voies, a constaté un photographe de l’AFP.

    « Le système d’élevage hors-sol va droit dans le mur, nous devons mettre l’agro-industrie à terre », ont affirmé dans un communiqué les manifestants, réunis à l’appel du Collectif « Bretagne contre les fermes usines ».


    Les militants ont édifié un mur en travers des voies ferrées, a observé le photographe, afin de symboliser « un mur en travers des voies de l’agro-industrie », ont-ils expliqué.

    « En déversant ces céréales destinées à l’alimentation d’une partie du cheptel breton, nous symbolisons le lien au sol à recréer dans notre agriculture, le lien à la terre bretonne, cette même terre qui ne peut pas supporter les incidences de l’élevage d’un si grand nombre d’animaux », ont-ils expliqué sur leur page Facebook.

    « La terre ne peut plus se regénérer ; c’est le dépassement de ses limites qui oblige les importations massives de protéines (dont les tourteaux de soja d’Amérique du sud, ndlr) et les exportations d’azote et de phosphore vers des terres moins saturées », ont-ils écrit, en référence au transport, notamment vers d’autres régions de France, de fumier provenant d’élevages bretons, utilisé comme engrais.

    Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur

    « Nous continuerons d’agir. Ce sont les vies d’agriculteurs et d’agricultrices qui sont en jeu (...) Le dernier rapporte du GIEC indique clairement un manque de volonté politique » de faire évoluer la situation, ont-ils estimé.

    Le Collectif prône « une agriculture paysanne, vivante, agroécologique, territorialisée, créatrice d’emplois et rémunératrice ».

    « Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur, nous nous battrons pour qu’éclose une véritable agriculture nourricière, joyeuse et vivante », affirme encore le Collectif.

    La cargaison était destinée à Sanders, filiale du groupe Avril, selon les manifestants. Plusieurs filières de l’agriculture bretonne, première région agricole française où domine l’élevage, traversent une crise profonde et induisent des éffets négatifs sur l’environnement, y compris sur la qualité de l’air.

     #agriculture #élevage #alimentation #terres #pesticides #travail #france #eau #santé #quelle_agriculture_pour_demain_ #environnement #ogm #écologie #élevage #agrobusiness #sanders #avril #agriculture_paysanne #agroécologie #agro-industrie

    • Les Français n’ont jamais été aussi heureux depuis 2012 ouest france
      https://www.ouest-france.fr/societe/les-francais-n-ont-jamais-ete-aussi-heureux-depuis-2012-cc82370a-a775-1
      Les plus heureux du monde sont cette année les Finlandais, qui caracolent en tête du classement annuel de World Happiness Report, sponsorisé par les Nations Unies, depuis plusieurs années. Mais les Français n’ont pas dit leur dernier mot. Ils remontent dans le classement : ils n’ont même jamais été aussi heureux depuis 2012.
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      L’Hexagone se classe en effet à la vingtième place du classement des pays où l’indice de bonheur est le plus élevé au monde. Si la France peut sembler assez loin derrière la Finlande, le pays le plus heureux pour la cinquième année consécutive, il faut noter qu’elle a gagné une place par rapport à l’an passé. Et surtout que c’est son meilleur classement depuis que l’étude existe, à savoir depuis 2012.


      Il faut également noter que c’est une évolution positive quasi unique en Europe. En effet, de nombreux pays voisins ont perdu des places au palmarès du bonheur plutôt que l’inverse. C’est le cas de l’Allemagne qui perd un rang et se place à la 14e place. Le Royaume-Uni stagne quant à lui : il conserve sa 17e place de l’an passé.

      Pour arriver à ces résultats, la World Hapinness Report se base principalement sur des sondages Gallup demandant aux habitants leur propre niveau de bonheur, croisé avec le Produit intérieur brut (PIB) et des évaluations concernant le niveau de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour aboutir à une note globale.

      Les pays qui surfent avec le haut du classement, juste derrière la Finlande sont le Danemark, l’Islande, la Suisse et les Pays-Bas. Quant aux trois plus fortes progressions, elles ont été enregistrées par la Serbie, la Bulgarie et la Roumanie.
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      #sondages #bonheur #france #EnMarche

    • Je dirais même depuis Clovis …

      Quand je pense qu’il suffisait d’une bonne pandémie et 5 ans de déconnade avec Macron pour être heureux … !

      On est vraiment cons de pas y avoir pensé plus tôt !

  • Crise en Ukraine. La preuve que les occidentaux s’étaient engagés à ne pas étendre l’Otan vers l’Est
    https://www.humanite.fr/monde/otan/crise-en-ukraine-la-preuve-que-les-occidentaux-setaient-engages-ne-pas-eten

    Un document émanant des archives britanniques, révélé par le magazine allemand Der Spiegel, souligne que des accords écrits ont bien été passés avec Moscou pour ne pas étendre la sphère d’influence et d’action de l’Alliance atlantique « au delà de l’Elbe  ».


    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives nationales britanniques par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Nick Cooper, CC BY-SA 2.5

    Un document émanant des archives nationales britanniques corrobore la thèse avancée par Moscou de l’existence d’un engagement de Washington et des puissances occidentales à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Le magazine allemand  Der Spiegel  en révèle l’existence.

    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Il y est question du procès verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991. Le thème était la sécurité en Europe centrale et orientale.

    Une telle expansion serait « inacceptable »
    Le document fait part sans la moindre ambiguïté d’un engagement de Washington, Londres, Paris et Bonn à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Une telle expansion serait « inacceptable », est-il dit explicitement.

    « Nous avons clairement indiqué lors des pourparlers 2 plus 4 (sur l’unification allemande, avec la participation de la RFA et de la RDA, ainsi que des États-Unis, de l’URSS, du Royaume-Uni et de la France) que nous n’étendons pas l’OTAN au-delà de l’Elbe, » explique Jürgen Hrobog, le représentant de la RFA, avançant une position bien entendu convenu avec le chancelier de l’époque, Helmut Kohl. Et d’expliciter, cité par le journal : « Par conséquent, nous ne pouvons pas proposer à la Pologne et aux autres pays d’adhérer à l’OTAN. »

    « De manière formelle ou informelle »
    Selon ces mêmes archives le représentant états-unien, Raymond Seitz, était d’accord : « Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – dans les pourparlers 2 plus 4 et aussi dans d’autres négociations – que nous n’avions pas l’intention de profiter du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est… ». Et d’avaliser même la non expansion de l’OTAN vers l’Est « que ce soit de manière formelle ou informelle. »

    II fut alors également convenu de renforcer la stabilité et la sécurité en Europe centrale et orientale par des accords bilatéraux et dans le cadre de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).

    La responsabilité des dirigeants américains
    Ces révélations soulignent les responsabilités plus que partagés du président états-unien, Joe Biden, de son secrétaire d’Etat, Anthony Blinken et du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, dans la montée actuelle des périls. Ils n’ont cessé en effet de mentir sur ce point affirmant que l’Occident n’aurait offert à Moscou aucune garantie sur le futur périmètre de l’Alliance atlantique. Et ils ont martelé en toute occasion sur « le droit international inaliénable » de l’Ukraine à rallier le pacte militaire de son choix. Les représentants de l’impérialisme états-unien trustent ainsi une fois encore des poles positions dans la course à la guerre comme en matière de manipulation des textes qui ont fait l’histoire la plus récente.

    #Ukraine #OTAN #bhl #propagande #alliance_atlantique #guerre #Mali #Afghanistan #Libye #Sahel #Kosovo #Serbie #Irak #Syrie . . . . . .

  • Le harcèlement une pratique répandue chez les gens conformistes (CA)
    https://levadrouilleururbain.wordpress.com/2021/12/07/le-harcelement-une-pratique-rependue-chez-les-gens-c

    Le milieu des arts n’échappe pas à ce phénomène de société que l’on appelle Le harcèlement. J’ai dressé pour vous le profil du harceleur et des victimes.


    L’harceleur a une pathologie et une estime de soi fragile et narcissique. Il est peu ouvert et enclin à mettre en place une structure saine et valorisante. Pour maintenir son estime de soi, il éloignera toute personne qualifiée et compétente. Afin d’éviter d’altérer son ego, il fera du terrorisme relationnel en divisant et propageant des rumeurs malsaines et non fondées. En vue de constituer un dossier, il n’hésitera pas à mettre en place un état policier pour surveiller les moindres fautes professionnelles. Son raisonnement est souvent dépourvu de tout fondement, il ne gère pas, il règne et s’assure avec l’énergie du désespoir de ne pas mettre sa position en jeu. En résumé, c’est un être pervers, sournois qui se préoccupe davantage de l’erreur qui lui est exposée plutôt que des soucis de l’entreprise. Sa souffrance l’amène dans une mécanique malsaine. Des efforts qui traduisent un excès de narcissisme doublé à une faible estime de soi.


    Harcèlement : Pour la psychopathologue Ariane Bilheran, le harcèlement vise la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe, par un autre individu ou un groupe, au moyen de pressions réitérées, destinées à obtenir de force de l’individu quelque chose contre son gré, et ce faisant, à susciter et entretenir chez l’individu un état de terreur. On a d’autant plus de mal, déclare le Dr Prigent, à repérer le harcèlement moral puisqu’il s’agit presque toujours d’un phénomène sournois. Tel un manipulateur, le prédateur est souvent lisse et convenant. L’acte pervers ne tend pas à nuire utilement, mais à détruire absolument. Le pervers est donc un prédateur. On dit qu’il manipule en ce sens qu’il utilise les gens comme de véritables objets qu’il déplace avec la main. On parle de l’instrumentalisation des personnes. Le pervers ne s’attaque pas à ce que fait sa victime, mais à ce qu’elle est : sa confiance, ses croyances, ses talents, ses capacités et ses certitudes. Il y a ainsi toujours atteinte à sa personne par dépouillement de son honneur et de sa dignité. Aussi, le pervers agit toujours de façon imprévisible, ce qui empêche la victime d’élaborer un mode de défense. Le Dr Prigent note que les pervers se plaignent à l’entourage de leurs victimes, à leurs supérieurs ou propriétaire, afin de les isoler selon la technique habituelle du prédateur : « le loup qui isole un mouton du troupeau ». Résister à leur emprise, c’est s’exposer à leur haine. 

    Ils veulent des gens faibles pour donner du pouvoir à leur déficit d’intériorité, ces individus prennent souvent les limites de leur esprit pour celles des autres.

    La victime :
    Cependant, des traits de personnalités prédisposent au harcèlement. Selon Ariane Bilheran, la victime typique est un individu qui se distingue du groupe, souvent par des aptitudes et un charisme remarquables. Ces qualités peuvent susciter de la frustration dans son entourage. Il s’investit beaucoup dans son activité professionnelle, agace par sa gentillesse, son écoute, sa disponibilité, son humour et sa vitalité. Tous s’entendent pour dire que les victimes de harcèlement moral s’avéraient être « très bien dans leur peau » et avant tout : autonome. Il est reconnu que dans le harcèlement moral la victime est victime parce qu’elle a été désignée par l’agresseur. La cible est celui ou celle qui ne plie pas. Il n’est qu’un exemple de personne qui vit librement. Cela dérange que les pervers, être marginal, cultivé, crédible, vivre de son propre pouvoir. Refuser l’assujettissement, garder son droit de parole, parler haut et fort, oser vouloir contredire les autorités, douter des dogmes, oser changer les habitudes, dénoncer la manipulation, et en plus, montrer sa souveraineté individuelle sont là des exemples concrets.

    Ignorer, inconsidèrer, faire fi sont des composantes essentielles à l’identification du harcèlement.

    PRIGENT YVES, Face au harcèlement moral, Desclée de Brower (paris Québec), 2007, 80
    Source : http://www.charlesmarsan.com Forum et blog.
    Sylvain Boucher / Éducateur


    Comment expliquer la méfiance et le désamour des citoyens envers les médias ? Trop prévisibles et trop consensuels, ils négligent l’intelligence et la curiosité de leurs auditeurs et abonnés. Il y a bien des sursauts de lucidité, comme lorsque les journalistes questionnent les dirigeants politiques sur leur gestion par moments chaotique de la pandémie qui nous frappe. On trouve aussi en certains lieux des voix originales qui empruntent des sentiers non balisés. Mais, en règle générale, la discordance et la créativité sont tenues à distance au Québec.

    #harcèlement #perversions #agression #travail #Art #harcèlement_sexuel #discrimination #violence #racisme #domination #police #justice #surveillance #Victimes #médias #liberté #pouvoirs #manipulation #Résister

    • Appels téléphoniques indésirables en ce moment !

      Attention, actuellement quelqu’un téléphone à de nombreux français en leur demandant de rappeler.

      Il dit s’appeler #Arnaud_de_Montebourg.

      Ne rappelez surtout pas !

      Il s’agit réellement d’Arnaud de Montebourg !
      J’ai reçu cet appel, c’est pour dire.

      #humour

  • Jacques Lévy : « L’abandon des territoires périurbains est une légende »

    https://www.lagazettedescommunes.com/603895/jacques-levy-labandon-des-territoires-periurbains-est-une-lege

    Le texte de Levi n’est rien d’autre que ce qu’il dit déjà depuis plusieurs années, mais je trouve beaucoup plus itéressante la réaction de l’ami Eric Verdeil

    Pour le géographe Jacques Lévy, les contribuables des grandes villes paient pour les autres. Principaux bénéficiaires du système : les territoires périurbains. Une analyse en forme de réquisitoire contre « l’entre-soi » de la France des Gilets jaunes.

    Réaction postées sur FB

    Simo Shmaa :

    c’est le porte-parole de Macron ? Tout ce qui est dit est dit avec le mépris absolu du bourgeois citadin profession intellectuelle supérieure sur tout le reste, à commencer par son concurrent, le petit bourgeois péri-urbain qui surnage sur l’océan de misère de la classe ouvrière blanche paupérisée

    Eric VErdeil en réponse à Hnry Laurens qui trouvait l’anayse "excllente" :

    Je trouve que Jacques Lévy se caricature lui-même en assimilant gilets jaunes et périurbains, en faisant comme si les périurbains étaient uniquement ceux des Yvelines et de la vallée de Chevreuse et en ignorant les petits moyens des villes secondaires en crise ; il leur attribue une liberté de choix qui néglige les déterminations lourdes de la fabrication des territoires depuis 50 ans : politiques favorisant l’automobile (et le diesel, cette filière d’excellence à la française, largement subventionnée - jusqu’au jour où on la laisse tomber en rade : quid de tout ceux qui sont coincés avec ce « choix » fortement encouragé) ; la décentralisation depuis les années 1980 où les élus agricoles ruraux ont assuré leur retraite et la richesse de leurs enfants en organisant la spéculation périurbaine pavillonnaire ; l’urbanisme commercial qui a fabriqué « la France moche » au nom de la croissance du pouvoir d’achat... et des dividendes de Carrefour, Auchan, Casino et autres - au détriment des commerces des centres des petites villes ; la restructuration du paysage de l’emploi et son glissement vers des zones périurbaines qui rendent la voiture nécessaire et qui rendent quasi-impossible la coincidence résidence/emploi ; bref, toute une série de déterminations lourdes, fruit de politiques macro-économiques et de choix politiques et sociaux largement assumés par les élites dirigeantes. Cela a fabriqué un territoire doté d’une matérialité qu’on ne peut défaire du jour au lendemain. Réduire tout cela au choix égoïste de petites couches moyennes est une simplification aveugle, tout aussi critique que la simplification de la France périphérique dont elle n’est que l’envers, non moins idéologique.

    #périurbain #territoire #france #gj

  • Marcel D. répond aux insultes de Thierry Moreau, Emmanuel Lechypre, Thomas Porcher, Jean-Paul Hamon

    https://www.youtube.com/watch?v=05UgletPx1o

    Mes amis, je ne pouvais pas rester sans rien dire face aux insultes de ces Warriors du dimanche.
    Face à ces personnages — qui sont en réalité insignifiants — ne demandez pas justice, exigez-là !
    Nous devons nous faire respecter et demander des comptes aux chaînes de Télévisions de ne plus accepter que des trublions insultent et menacent physiquement des millions de Français sans qu’il ne se passe rien, qu’aucune sanction ne voit le jour.
    C’est inacceptable !
    En attendant que la justice fasse son travail, continuons le combat du bien et exigeons le respect !
    A Tchao les gars !
    Marcel D.

    #Humour #pandémie #journalisme #médias #merdias #presse #_journaliste #propagandistes #propagande #journullistes #médiacrates #mass_merdias #enfumage#santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #médecine

  • Sociologues ou gardiens de la doxa ? Qui entache la réputation de notre discipline ? La réponse de Laurent Mucchielli
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/220821/sociologues-ou-gardiens-de-la-doxa-qui-entache-la-reputation-de-notr

    Huit sociologues qui n’ont jamais publié le moindre travail empirique sur l’analyse de la crise sanitaire, ni sur la pharmacovigilance, m’injurient par voie de presse, sur le fondement d’un seul argument (je ne comprendrais rien à la causalité) et de sources douteuses. Voici ma réponse.

    Le 19 août 2021, 8 collègues sociologues parisiens ont cru bon de publier dans le journal Le Monde une très courte tribune https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/19/vaccination-contre-le-covid-19-la-sociologie-ne-consiste-pas-a-manipuler-des toute entière dirigée contre ma personne, m’insultant, me diffamant et demandant au CNRS de me sanctionner. Il s’agit de Gérald Bronner, Alain Ehrenberg, Jean-Louis Fabiani, Olivier Galland, Nathalie Heinich, Jean-Claude Kaufmann, Pierre-Michel Menger et Dominique Schnapper. On trouvera ici ma réponse qui :

    1) rappelle l’argumentation de nos huit éminents collègues,
    2) montre qu’ils valorisent la censure de Mediapart en ignorant les arguments des journalistes et des intellectuels qui ont republié nos articles,
    3) montre que, en réalité, ils ne m’ont pas lu et ne connaissent manifestement pas grand chose au sujet,
    4) s’interroge sur leurs motivations et leurs présupposés,
    5) défend effectivement une autre conception de la sociologie que la leur.

    L’argumentation des censeurs
    Selon ces 8 éminents collègues, il est heureux que Mediapart m’ait interdit de publier sur les effets indésirables des vaccins anti-covid car je tromperais mes lecteurs en me parant de mon titre professionnel de directeur de recherche au CNRS et ainsi en « présentant comme scientifique » une analyse qui procéderait « au mieux, d’une erreur d’interprétation inadmissible et, au pire, d’une falsification de données » . Et voici leur explication : mon analyse « confond les décès intervenus durant une période consécutive à une vaccination avec ceux causés par la vaccination – une causalité qui, bien sûr, n’a été nullement avérée, et dont la probabilité est infinitésimale » . La conclusion arrive immédiatement : « C’est là un exemple de la confusion classique entre concomitance et causalité. Une faute de raisonnement qui ferait sourire de la part d’étudiants en première année mais qui, commise par un chercheur au CNRS, constitue une démonstration d’incompétence professionnelle » .
    Fichtre ! Une telle agressivité surprend !

    Et ce n’est pas tout. Non content d’être un imbécile, je serais de surcroît un dangereux complotiste. En témoignerait « la multiplication de publications complotistes commises par ce même sociologue depuis le début de la crise épidémique, et que recense avec précision le site Conspiracy Watch - L’observatoire du conspirationnisme, dans un article du 6 août ».

    Tout d’un coup, ce n’est donc plus un article qui est contestable mais tout mon travail depuis un an et demi qui est qualifié de « douteuse production ». Je ne ferais qu’étaler une « position idéologique » qui « n’a rien à voir avec de soi-disant travaux de recherche indigents, voire frauduleux ». Et ils concluent que j’incarnerais une « dérive » qui « entache la réputation de notre discipline » dont eux prétendent défendre « l’honneur » . Rien de moins !

    Ainsi, l’argumentation de nos éminents collègues tient en tout et pour tout dans deux affirmations :
    1) je ne comprends rien à l’imputabilité des effets indésirables des vaccins,
    2) je suis de toutes façons un affreux complotiste, ce mot discréditant à lui seul l’ensemble de mon travail. Et la messe (d’enterrement) serait dite.

    Mediapart est libre d’adopter la doxa, d’autres ne le font pas
    Ces collègues ignorent que je n’ai pas publié un mais deux articles sur le sujet (voir https://altermidi.org/2021/08/06/le-texte-de-laurent-mucchielli-depublier-par-mediapart et https://www.ardeur.net/2021/08/la-dangerosite-des-nouveaux-vaccins-anti-covid-est-un-fait-historique ).
    Le premier (celui « dépublié » par Mediapart – puisque mes critiques n’assument pas le mot « censure ») a été republié notamment sur un site d’information générale (AlterMidi) , créé par des journalistes indépendants qui ont de surcroît motivé leur décision en écrivant fort intelligemment ceci : « Nous ne sommes pas compétents pour établir la vérité, mais nous constatons que toutes les formes de pouvoir s’arment aujourd’hui de la vérité scientifique pour imposer une marche à suivre et que la science produit des vérités en fonction du contexte social. Voilà pourquoi, avec l’aimable autorisation de son auteur, nous prenons le parti de publier ci-dessous le volet refusé en laissant aux lecteurs la liberté de fonder leurs propres opinions ».

    Le second a été publié notamment sur le site de L’ardeur , où l’équipe rédactionnelle (des intellectuels de gauche, militants de l’éducation populaire) a également longuement expliqué http://www.ardeur.net/2021/08/pourquoi-nous-publions-un-article-de-laurent-mucchielli pourquoi elle s’engageait en nous publiant. Nos éminents critiques ne les ayant naturellement pas lus non plus, je leur fais un résumé : « L’argument selon lequel sa légitimité pourrait être mise en question par le fait qu’il intervient aujourd’hui dans le domaine sanitaire, pour lequel ‘il n’a pas de compétence universitaire ou scientifique particulière’, nous semble spécieux et inquiétant. Car c’est à une question bien plus large que le seul aspect sanitaire que nous sommes confrontés. (…)

    Nous entrons aujourd’hui, sous couvert d’un ‘état d’urgence sanitaire’, dans une phase de contrôle total de la population, un nouvel ‘ordre sanitaire’ calqué sur la mise en place de ‘l’ordre sécuritaire’ (…). Après l’instrumentalisation et la stigmatisation du jeune, forcément de banlieue, celle du ‘non-vacciné’. Ainsi que l’ont montré les philosophes Barbara Stiegler et Grégoire Chamayou, les penseurs du néo-libéralisme, de Lippman à Hayek, ont théorisé le principe d’un État fort, policier et carcéral, pour maintenir sous contrôle des populations qui risqueraient de ne pas comprendre ou accepter la condition qui leur est assignée. Nous nous y dirigeons à grands pas et, une nouvelle fois, celle qui se nomme encore la gauche, dans sa quasi-totalité, fait allégeance ». En outre, ils estiment que « L’argumentation de Mediapart est par ailleurs fallacieuse car elle repose sur l’idée que le texte de Laurent Mucchielli diffuserait de ‘fausses informations’ : la rédaction de Mediapart peut contester l’interprétation que le sociologue fait des chiffres qui appuient sa démonstration, il n’empêche que ceux-ci sont officiels (…). Nous savons le pouvoir des mots : étendre la notion de ‘fausses nouvelles’, jusque-là réservée aux faits eux-mêmes, à leur interprétation est porteur des dérives potentielles les plus graves ».
    Et les auteurs de conclure que la censure par Mediapart est « un geste proprement inouï : nous revendiquons de pouvoir lire des analyses critiques de la politique sanitaire dans des médias « de gauche ». Mediapart rejoint dans ce geste de censure Facebook, YouTube et l’ensemble des médias de propagande gouvernementale ».
    On le voit, il est permis de penser autrement que dans le béat conformisme ambiant. Et nous sommes très nombreux dans ce cas.

    A propos de l’innocuité des vaccins anti-Covid
    Même en s’y mettant à huit, mes éminents collègues ne m’ont manifestement pas lu, ce qui certes permet de gagner beaucoup de temps, mais est tout de même un peu gênant lorsque l’on se permet de proférer en public de telles injures.

    Les deux articles sur la pharmacovigilance sont signés par six personnes et non une seule. Les cinq autres auteurs sont deux collègues universitaires en informatique (Emmanuelle Darles) et en mathématique (Vincent Pavan), une biologiste ancienne chercheuse à l’INSERM (Hélène Banoun), un médecin généraliste (Éric Ménat) et un pharmacien hospitalier (Amine Umlil) qui est spécialiste de pharmacovigilance. Mon nom apparaît en premier car je suis le principal rédacteur, mais les cinq autres signatures ne sont pas là pour faire tapisserie. Elles traduisent le fruit du travail d’un petit groupe, comme pour la plupart des articles que j’ai publiés sur la crise sanitaire depuis un an et demi. Mon enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid a débutée en mars 2020.
    J’ai publié une soixantaine d’articles (que j’appelle les « épisodes » de la série) et une trentaine de collègues universitaires (de toutes disciplines) et de professionnels de santé (ambulatoires ou hospitaliers). Je suis également le rédacteur principal de cinq tribunes collectives, publiées entre septembre 2020 et janvier 2021, qui ont rassemblé à chaque fois entre 200 et 600 signataires, essentiellement des universitaires et des professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et de la culture. Tout ceci est indiqué sur la page du site Internet https://www.lames.cnrs.fr/spip.php?article1536 de mon laboratoire sur laquelle il suffit de cliquer. Mais il est évidemment infiniment plus facile de se défouler en quelques lignes et en recopiant des sources de seconde voire de troisième main plutôt que d’étudier un peu sérieusement un dossier qui fait en réalité plusieurs centaines de pages.

    Venons-en à ce défoulement. Mes huit critiques n’ont en tout et pour tout qu’un seul argument intellectuel : je ne comprendrais rien à l’imputabilité des effets indésirables des vaccins, mon raisonnement ne serait donc même pas digne d’un étudiant de première année de sociologie. Tiens donc. Vérifions alors. Relisons ce que nous avons écrit dans ces deux articles qui discutent en réalité à chaque fois la question complexe de l’imputabilité. N’importe quel lecteur honnête peut y constater que nous avançons six arguments que je copie-colle simplement ici :

    1- « Sur tous les sites de pharmacovigilance du monde, on trouve les mêmes précautions d’interprétation indiquant que les déclarations d’effets indésirables imputées à tel ou tel médicament ne sont qu’une présomption de causalité (imputabilité). Cette présomption est cependant considérablement renforcée lorsque les décès surviennent très rapidement après la vaccination, ce qui est le cas comme on le verra avec les données américaines ».

    2- « Il est évident qu’il est très difficile de déterminer la cause exacte d’un effet indésirable grave lorsque le malade présente (ou présentait s’il est décédé) des comorbidités importantes, ou lorsque son dossier médical est insuffisamment connu. Le raisonnement vaut d’ailleurs aussi pour les morts réputés causées par la covid [morts de la covid ou avec la covid ?]. Et c’est aussi pour cette même raison que, quel que soit le médicament concerné (vaccin ou autre), il ne faut jamais l’administrer uniformément mais bien au cas par cas en fonction de l’état de santé général de la personne et des éventuelles spécificités de son histoire médicale ».

    3- « En matière de mortalité, la preuve ultime de l’imputabilité qu’est la répétition du même symptôme à la suite de la même médication ne peut par définition pas être fournie (on ne meurt qu’une fois…) ».

    4- Qu’on le veuille ou non, « il existe des faits (des effets indésirables graves sont constatés dans les heures et les jours qui suivent un acte médical) et il n’est pas possible de s’en débarrasser d’un revers de la main au prétexte que la causalité directe (a fortiori unique) n’est pas établie. C’est un peu comme si on voulait contester l’existence d’un homicide au motif que l’on n’a pas encore trouvé le coupable. Les déclarations de pharmacovigilance relatives aux effets indésirables graves de la vaccination sont là, il faut les interpréter et non tenter de les cacher sous le tapis ».

    5- « On verra que la comparaison avec d’autre médicaments montre qu’il se passe bel et bien quelque chose d’inédit pour ces vaccins génétiques anti-covid ». Car nous avons également prouvé par la comparaison avec d’autres pays et avec les vaccins contre la grippe saisonnière.

    6- « Autre exemple saisissant de parti-pris : à la fin du mois de mars 2020, il avait suffi de 3 cas de décès (liés en réalité à des auto-médications surdosées) remontés par la pharmacovigilance pour déclencher en France une tempête politico-médiatique sur le thème de la dangerosité de l’hydroxychloroquine. En d’autres termes, pour la plupart des journalistes [et de certains sociologues, donc], les statistiques sanitaires sont indiscutables quand elles vont dans le sens de la narration officielle, mais elles deviennent soudainement discutables lorsqu’elles contredisent cette même narration. Cette malhonnêteté intellectuelle devrait sauter aux yeux ».

    J’ai beau réfléchir, je ne vois pas quoi ajouter. En revanche, je serais curieux de connaître les publications scientifiques m’ayant manifestement échappées, qui permettant à mes éminents collègues d’affirmer que la probabilité (que les effets indésirables graves voire mortels déclarés par les médecins à la pharmacovigilance et attribués aux vaccins le soient effectivement) est « infinitésimale » . Cela me rassurerait sur leur « compétence professionnelle ».

    Quand la sociologie de salon perd le contact avec le réel
    Je terminerai par quatre arguments que je crois importants.

    1) Sur la civilité qui fait tellement défaut à ce genre de diatribe
    « Incompétence professionnelle », même pas « le niveau d’un étudiant de première année », grave atteinte à « la réputation de notre discipline », « fraude », « balivernes »… Pourquoi m’insulter, cher(e)s collègues ? Ne savez-vous donc pas parler normalement ? Comme des gens civilisés ? Accessoirement, connaissez-vous mon CV avant de me traîner dans la boue ? Ce langage est effarant, il traduit une grave et révélatrice incapacité à maîtriser ses émotions. On y reviendra.

    Drapés dans leur hautain mépris, mes huit éminents détracteurs ne respectent donc pas les règles déontologiques élémentaires de la disputatio scientifique. Ont-ils pris réellement connaissance de mon travail ? On vient de voir que non. M’ont-ils écrit pour m’interroger sur mon travail ? Jamais. Ont-ils manifesté l’envie de débattre dans un séminaire ou un autre cénacle universitaire quelconque ? Jamais. A l’image des journalistes sans doute trop heureux de les publier (on sait combien j’ai critiqué https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/150721/la-crise-sanitaire-revele-l-inquietant-declin-du-journalisme le traitement de la crise sanitaire par le journal Le Monde notamment, et ce journal s’est bien gardé de me prévenir et de me proposer un droit de réponse), mes collègues pratiquent la tentative d’assassinat à distance. C’est tellement plus confortable. Ce faisant, ils se mettent au niveau de ce qui s’étale tous les jours sur des réseaux sociaux comme Twitter devenus le lieu d’une lutte d’influence sauvage où tous les coups sont permis. Cette façon de faire bafoue les règles les plus élémentaires de la civilité et de la déontologie universitaire.

    2) Sur le « complotisme »
    Mes savants donneurs de leçons pratiquent allègrement le procès d’intention et l’invective gratuite. Me voilà donc « complotiste ». Je me permets de leur conseiller la lecture de mon article du 16 novembre 2020 https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/161120/le-complotisme-pour-les-nuls-l-occasion-d-un-recent-documentaire intitulé « Le complotisme pour les nuls ». Cette expression est devenue à la fois un fourre-tout pour caser toute forme de critique et une sorte de point Godwin qui sert à discréditer globalement une personne pour mieux éviter d’avoir à discuter précisément ses arguments. L’étape suivante consiste à suggérer que la personne a des accointances avec l’extrême droite, quand les prétendus débatteurs n’utilisent pas l’arme ultime consistant à accuser les gens d’antisémitisme (comme certains s’amusent actuellement à le faire sur la page que me consacre le site wikipedia). Tout ceci non seulement n’est pas sérieux, mais est de surcroît insultant et diffamatoire. Le vrai conspirationnisme est une forme de pensée magique visant à expliquer le réel par le jeu de forces occultes cachées. Ceci n’a strictement rien à voir avec l’analyse sociologique que je développe pour analyser la construction de la narration officielle que j’appelle « la doxa du covid » et dont j’analyse les acteurs et les discours dans un autre épisode (central) de la série (21 février 2021) https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/210221/qui-construit-la-doxa-du-covid .

    3) Sur les sources d’information de mes détracteurs
    J’aimerais demander à mes huit savants accusateurs quelles sont leurs sources pour mettre ainsi en cause mon travail. Leur article n’en mentionne que trois, deux sources journalistiques (une dépêche type fact-check de l’ #AFP et la déclaration de la rédaction de Mediapart contre mon article) et un article https://www.conspiracywatch.info/laurent-mucchielli-de-mediapart-a-francesoir.html d’un site Internet intitulé Conspiracy Watch. Ce site m’a en effet consacré tout un article à charge pour m’assimiler en fin de compte à l’extrême droite sous prétexte qu’untel ou untel reprendrait ici ou là tel ou tel de mes propos. De la part d’un site qui a soutenu depuis un an et demi (avec d’autres https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-plus-d-un-quart-des-francais-pensent-que-le-coronavirus-a-ete-fa comme Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinion et stratégies d’entreprises à l’IFOP) que l’hypothèse de l’accident de laboratoire à Wuhan relevait du complotisme, cela fait sourire (voir notre analyse https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/100521/l-epidemie-de-coronavirus-probablement-pour-origine-un-accident-de-l ). Il s’agit d’un site assurant manifestement avant tout la promotion personnelle de son créateur, un certain Rudy Reichstadt que l’Observatoire du néo-conservatisme présentait en 2013 https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur comme « un opportuniste de la galaxie néo-conservatrice », un « expert autoproclamé », « proche de BHL », « disciple de Pierre-André Taguieff et très proche de Caroline Fourest », « c’est surtout le jeu des réseaux qui lui a permis d’exister ». Plus récemment, Le Monde Diplomatique a raconté également https://www.monde-diplomatique.fr/mav/158/BREVILLE/58491 comment « il s’impose dans les médias en tant qu’expert ès théories du complot. Il multiplie les entretiens et les tribunes dans Le Monde, Libération, Le Parisien, etc. Quand les universitaires Gérald Bronner et Pierre-André Taguieff ne sont pas libres, c’est lui qu’on invite pour commenter les dernières élucubrations sur tel ou tel attentat ». Pascal Boniface, Frédéric Lordon, Jean Ziegler et bien d’autres ont ainsi eu à subir ses attaques généralement pleines de mauvaise foi et d’amalgames. Chacun jugera si M. Reichstadt est ou non plus crédible que moi en matière de lutte contre l’extrême droite.

    J’en profite pour dire de façon générale que ce chantage permanent à l’extrême droite est non seulement profondément ridicule me concernant (j’ai combattu l’extrême droite toute ma vie, mon dernier livre https://www.fayard.fr/documents-temoignages/la-france-telle-quelle-est-9782213716800 paru en mars 2020 est tout entier dirigé contre cette idéologie) mais aussi et surtout très dangereux sur le double plan intellectuel et politique.

    Il s’agit en réalité de la stratégie du pouvoir exécutif actuel que de se poser pour 2022, comme il l’a déjà fait en 2017, en rempart contre l’extrême droite. Se dire de gauche et reprendre à son compte cette rhétorique revient donc à se tirer une balle dans le pied. De gauche intellectuelle et politique, il n’y en aura bientôt plus du tout si chacun se jette ainsi dans les bras du pouvoir actuel. Que des intellectuels se droitisent en vieillissant n’est hélas pas original. Mais que la direction d’un syndicat comme Sud Éducation (qui titre un communiqué récent https://www.sudeducation.org/communiques/pour-la-vaccination-contre-lextreme-droite « Pour la vaccination, contre l’extrême droite ») ne le comprenne pas est juste atterrant. Et il n’est pas le seul.

    4) Sur la sociologie de salon et « la réputation de notre discipline »
    Résumons : huit sociologues qui n’ont jamais publié le moindre travail empirique sur l’analyse de la crise sanitaire et de sa gestion politique, ni sur la pharmacovigilance, m’injurient et me diffament sur le fondement d’un seul argument (je ne comprends rien à la causalité) et des informations tirées de deux coupures de presse et d’un article d’un site Internet qui ne vaut pas tripette. Oserais-je dire que c’est très faible intellectuellement ? Et que cela ressemble davantage à un règlement de compte qu’à une critique scientifique ?

    Que vous ai-je donc fait de si insupportable, cher(e)s collègues ?

    Certes, bien que n’étant nullement opposé à la vaccination en soi , je critique en revanche ce que j’appelle l’idéologie vaccinale https://wonderfulnews.world/mucchielli qui, comme toute idéologie, divise stupidement le monde en amis en ennemis (pro et anti). Certes encore, je critique ce laisser-passer sanitaire incroyablement discriminatoire https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/170821/le-laisser-passer-sanitaire-un-dispositif-discriminatoire-au-sens-de (principe d’égalité entre les citoyens) en indiquant de surcroît qu’il n’a aucun fondement épidémiologique puisque la vaccination ARNm ne garantit pas de la contamination ni de la transmission du virus (ce qui est juste un fait, que l’on connaît, ou pas).

    Certes enfin, je soutiens que les quatre vaccins ARNm fabriqués en urgence par les industriels pour profiter de l’aubaine financière ont des effets indésirables plus nombreux et plus graves qu’aucun autre vaccin utilisé massivement ces trente dernières années. Et j’en conclus que la moindre des précautions serait donc de réserver ces vaccins aux personnes réellement menacées par les formes graves de Covid et de décréter de toute urgence un moratoire pour toutes les autres catégories de la population, dans l’attente de données et d’analyses plus approfondies. Je l’ai écrit, je le maintiens et je suis prêt à le défendre devant n’importe qui.

    Alors, est-ce un crime, un sacrilège, qui justifie que l’on souhaite me brûler en place publique ? Peut-être après tout, mais dans ce cas ces sociologues me permettront de leur répondre qu’ils ne font à mes yeux qu’incarner les mécanismes de domination idéologique des élites et les pressions de conformité que je mets en lumière dans mon analyse, qu’ils sont ainsi de bons petits soldats de la doxa, et qu’ils rejoignent la liste de ces intellectuels (voire une précédente polémique https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/261020/doxa-anti-raoultiste-et-police-de-la-pensee ) prenant le risque d’être peut-être considérés dans le futur comme ayant été en quelque sorte les idiots utiles d’une vaste opération idéologico-commerciale.

    Mais peut-être aussi y a-t-il autre chose qui permette de comprendre cette haine ? A vrai dire, pour certains, je me doute de la réponse. J’ai déjà eu l’occasion de dire ce que je pensais de la sociologie de salon de l’un d’entre eux (voilà qu’il me fait à mon tour le coup du « danger sociologique » ! https://www.puf.com/content/Le_danger_sociologique ). Certains sont probablement par ailleurs des soutiens politiques de l’actuel président de la République (je remarque que trois d’entre eux https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/19/qui-sont-les-intellectuels-qui-ont-refuse-l-invitation-a-debattre-avec-ma étaient au fameux dîner de l’Élysée le 18 mars 2019, y servant de décor ou de caution), ce qui est évidemment leur droit mais n’est pas mon cas. Enfin, j’ai sans doute aussi le malheur de m’inspirer régulièrement de Pierre Bourdieu pour analyser doxas et sociodicées dans cette affaire. Or chacun sait combien au moins quatre autres de mes huit accusateurs ne cessent de régler leurs comptes avec Bourdieu même longtemps après sa mort. Et l’on devinera que je trouve cela pitoyable. Je n’ai pas connu Bourdieu et je ne suis pas de votre génération. Je tente simplement de faire mon métier de sociologue et mon devoir d’intellectuel engagé sur la gestion politico-sanitaire de cette crise, comme je l’avais fait auparavant à plusieurs reprises, par exemple sur les émeutes de 2005 ou sur le mouvement des gilets jaunes de 2018-2019.

    Comme plusieurs d’entre vous, je ne me suis jamais senti cantonné à un micro-domaine de spécialité. Mais je ne pratique pas la sociologie de salon. Au cours de mon enquête en cours, comme déjà dit, j’ai interviewé une cinquantaine de médecins et de chercheurs, publié une soixantaine d’articles et une bonne trentaine de collègues (tous « complotistes » et « incompétents » aussi du coup ?), passé des semaines à analyser des données statistiques. Bref, j’ai beaucoup travaillé sur la gestion politico-sanitaire de cette crise. Pas vous que je sache (mais j’attends avec grand intérêt vos publications sur le sujet). Alors la moindre des honnêtetés intellectuelles et des civilités serait de prendre au sérieux ce travail avant de prétendre porter sur lui un jugement global, a fortiori aussi caricaturalement lapidaire. A vrai dire, j’aimerais beaucoup pouvoir débattre davantage avec des collègues sociologues, dans le cadre d’un séminaire de recherche par exemple.

    Mais là, franchement, avec un langage aussi violent, des sources aussi superficielles et une argumentation aussi faible, croyez-vous être crédibles dans votre prétention à sauvegarder la « réputation de notre discipline » ? Je crains fort, au contraire, que ce genre de règlements de compte ne convainque que celles et ceux qui partagent vos petites émotions hargneuses, et fasse en définitive plus de tort que de bien à notre discipline.

    #sociologue_de_salon : #Gérald_Bronner, #Alain_Ehrenberg, #Jean-Louis_Fabiani, #Olivier_Galland, #Nathalie_Heinich, #Jean-Claude_Kaufmann, #Pierre-Michel_Menger et #Dominique_Schnapper

    #Conspiracy_Watch #agression #complotisme #censure #analyse_critique #politique_sanitaire #médias #conformisme #analyse_sociologique
    la #doxa du #covid #Jérôme_Fourquet #IFOP #Rudy_Reichstadt #Pierre-André_Taguieff #Caroline_Fourest #crise sanitaire #pharmacovigilance #police_de_la_pensée #Bourdieu #sociologie #Laurent_Mucchielli

  • Bienvenue dans les petites infos révoltantes de la #France #EnMarche

    https://www.youtube.com/watch?v=MRPebamSxKU

    Au programme :
    0:00 Sabotage des hôpitaux en pleine épidémie de Covid-19.
    06:27 Néocolonialisme Usuraire expliqué par la Chine.
    13:11 L’arnaque du plan de relance de l’UE.
    16:00 Fin de partie pour Suez.
    21:21 Le bon goût du gratuit. L’État va payer 8000 travailleurs gratuits à Carrefour.
    26:11 La gouvernance européenne au service du Patronat.

  • Ma mère, cette vacancière ayant visité Tchernobyl trois mois après la catastrophe - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/lifestyle/83018-ma-mere-visite-tchernobyl-apres-catastrophe

    Tout comme la dizaine de membres de cette excursion illégale, elle avait connaissance de la survenue du drame et des radiations, mais pensait que cela ne représenterait aucun danger. Beaucoup ont cependant par la suite subi divers maux. Maman, comment as-tu pu ?

    Olga Kozlova, blonde de 57 ans, de taille moyenne et à la silhouette outrageusement svelte pour son âge, est assise à une table en bois recouverte d’une nappe blanche, dans un appartement de deux pièces. Au bout est disposé un petit téléviseur continuellement allumé, tandis qu’à portée de main se trouvent du fromage, une bougie aromatique et un ordinateur portable. Cette femme n’est autre que ma maman.

    #tchernobyl #nucléaire #soviétisme

  • 45 bougies. Que reste-t-il de ‘Charlie Hebdo’ ?
    http://www.revolutionpermanente.fr/45-bougies-Que-reste-t-il-de-Charlie-Hebdo


    J’ai la facheuse tendance de rire de tout même quand on se moque des gens de mon propre camp, même quand on s’en prend aux causes que nous défendons. Une belle caricature raciste est toujours mieux que pas de caricature du tout. Pourquoi ? L’explication est simple. Avec un rire sardonique nous identifions nos ennemis, les auteurs et instigateurs des caricatures racistes, misogynes, anti-gauches, xénophobes, somme toute inhumaines. C’est comme dans un tournoi - on apprécie la beauté des armes de l’adversaire et on identifie ses points faibles afin de mieux le massacrer. Si on perd, au moins on aura bien ri.

    Charlie Hebdo, une revue satirique post-soixante-huitarde, radicalement irrévérencieuse, référence de gauche pour tout un milieu, avec tous les travers et toutes les limites de la gauche « réellement existante » ? Ou, à l’inverse, un journal ayant dérivé, au fil des années, dans les eaux troubles de la « gauche » républicano-laïcarde et islamophobe ?

    Dans les rassemblement, dès le soir du massacre, il y avait ceux pour qui Charlie était avant tout le successeur de Hara Kiri, le canard satirique violemment anti-gaulliste, y compris lorsque Mon-Général passe l’arme à gauche ; un hebdomadaire qui, après son retour en kiosque, en 1992, brocarde tout autant Mitterrand et la fausse gauche que la Chiraquie et ses amis, Pasqua et ses CRS en tête ; un Charlie sans pitié pour le PCF lorsqu’il s’embarque dans l’aventure (désastreuse) de la Gauche Plurielle avec Jospinen 1997 ; un Charlie qui dénonce les aventures militaires française à l’étranger, tirant à boulets rouges sur l’extrême droite et ses créatures, les culs-bénits et les réacs de tout poil ; un Charlie dont une partie de la rédaction soutient, sans jamais ranger ses critiques, la campagne LO-LCR aux européennes de 1998.
    Post-11/09

    Charlie c’était aussi une rédaction plurielle, soudée par une sorte de passé gauchiste. Mais les faits d’armes ne sont jamais un passeport à validité permanente permettant de conserver éternellement une ligne éditoriale constamment acérée, subversive et libertaire. Et Charlie a évolué au contact des conjonctures politiques, à l’instar des organisations de gauche et d’extrême gauche auxquels ses journalistes étaient liés, une gauche violemment percutée par les mutations géopolitiques internationales post-11 septembre, lorsque Jospin-Buffet-Voynet, le gouvernement PS-PC-Verts s’en-va-t-en-guerre derrière George Bush en Afghanistan. Et les répercussions hexagonales n’ont pas non plus épargné Charlie.

    Chez les plus jeunes des militants donc, ou chez ceux qui ont cessé d’acheter l’hebdomadaire à cette époque, nous sommes nombreux à avoir en tête les tribunes de 2002, celle de juin, par exemple, signée Philippe Val, à l’époque rédacteur en chef. Il s’y prenait violemment à Chomsky car étant « l’un de ces Américains qui détestent le plus l’Amérique, et l’un de ces Juifs qui exercent contre Israël une critique d’autant plus violente qu’en tant que Juif il pense pouvoir échapper à l’accusation d’antisémitisme ». Ou encore celle de novembre 2002, de Robert Misrahi, rendant hommage à Orianna Fallaci, non à la journaliste auteure de la biographie du grand poète grec Alekos Panagoulis, mais lorsqu’elle écrit « La Rage et l’Orgueil », choisissant le camp US dans la guerre contre le terrorisme.

    #humour #satire

  • Pourquoi il faudrait raser les écoles de commerce par #Martin_Parker - 27 avril 2018 - © The Guardia https://www.theguardian.com/news/2018/apr/27/bulldoze-the-business-school?CMP=share_btn_tw
    Un article du Guardian. Merci à Frédéric Durand pour la traduction !
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/07/pourquoi-il-faudrait-raser-les-ecoles-de-commerce-par-martin-parker

    Il existe 13.000 écoles de commerce dans le monde, c’est 13.000 de trop. Je sais de quoi je parle puisque j’ai enseigné dans ces écoles pendant 20 ans.

    Si vous vous rendez sur le campus d’une #université ordinaire il y a des chances que le bâtiment le plus récent et le plus tape à l’œil soit l’#école-de-commerce. C’est elle qui occupe le meilleur bâtiment parce qu’elle dégage les plus gros profits (par euphémisme « contribution » ou « surplus ») ce qui n’est pas surprenant de la part d’une forme de savoir qui enseigne à réaliser des bénéfices.

    Les écoles de commerces exercent une grande influence mais elles sont aussi considérées par beaucoup comme étant des lieux où la #supercherie intellectuelle règne, encourageant la culture du court-termisme et la #cupidité. (On trouve un tas de blague sur la réelle signification de Maîtrise en administration des entreprises-MBA en anglais- : « #Médiocre et #arrogant », Maitrise et accidents », « Mauvais avis et #duperies », « Maîtrise en #art_foireux » et ainsi de suite. Les critiques des écoles de commerces, sous toutes ses formes, ne manquent pas : les employeurs déplorent le manque d’expérience des diplômés, les conservateurs raillent les #arrivistes, les européens se plaignent de l’américanisation, les radicaux protestent contre la concentration du pouvoir entre les mains des tenants du capitalisme de meute. Beaucoup depuis 2008 ont avancé l’idée selon laquelle les écoles de commerces sont responsables dans l’avènement de la crise.

    Pour avoir enseigné pendant 20 ans dans les écoles de commerce j’en suis venu à la conclusion que la meilleure solution pour faire face à ces problèmes consiste à fermer définitivement ces écoles, une position peu répandue parmi mes collègues. Toutefois depuis ces dix dernières années il est remarquable de constater que la masse de critiques formulées à l’encontre des écoles de commerces proviennent de ces écoles mêmes. De nombreux professeurs des écoles de commerce, notamment en Amérique du Nord, affirment que leurs établissements se sont terriblement détournée du droit chemin. Selon eux les écoles de commerce sont corrompues par les #doyens guidés par l’argent, les #professeurs qui se plient aux attentes des clients, des chercheurs qui débitent des #poncifs dans des revues que personne ne lit et des étudiants qui espèrent obtenir un diplôme à la hauteur de leur investissement (ou plutôt celui de leurs parents). A la fin des fins la plupart des diplômés de toute manière ne deviendront pas des cadres de haut niveau mais occuperons des postes #précaires de petits soldats travaillant dans des boxes à l’intérieur d’une tour aseptisée.

    Ces critiques ne proviennent pas de professeurs de sociologie, de responsables politiques ou même d’activistes anticapitalistes indignés mais de livres écrits par des gens bien informés, des employés d’école de commerce qui eux même ressentent un malaise voire du dégout par rapport à ce qu’ils font. Bien sur ces vues divergentes appartiennent à une minorité. La plupart des écoles de commerce restent complètement indifférentes aux manifestations de doutes, les acteurs étant trop occupés à huiler les rouages pour s’inquiéter de la direction que prend la locomotive. Malgré tout la critique interne résonne de manière importante.

    Le problème c’est que cette contestation des initiés est tellement institutionnalisée dans l’épais velours des couloirs qu’elle passe désormais inaperçue comme simple contrepoint au « #business as usual ». Certains par le truchement de livres ou de journaux font carrière en déplorant vigoureusement les problèmes liés aux écoles de commerce. Deux personnes appartenant au milieu ont décrit l’école de commerce comme « une machine cancérigène produisant des #déchets inutiles et toxiques ». Même des titres tels que : Contre le management, #Management-de-merde et Le guide des salauds #cupides pour les affaires, ne semblent pas exposer leurs auteurs à quelque problème que ce soit. J’en sais quelque chose puisque je suis l’auteur des deux premiers. Franchement qu’on m’ait laissé écrire cela en toute impunité en dit long sur la totale innocuité de ce genre de critiques. En vérité c’est gratifiant car le fait de publier est plus important que ce qui est publié.

    Dans la réponse aux problèmes posées par les écoles de commerce on évite d’avoir recours à des restructurations radicales pour leur préférer un retour à de prétendues pratiques commerciales plus traditionnelles ou alors à une forme de réarmement moral enjolivé de termes comme « #responsabilité » ou « #éthique ». Toutes ces idées n’abordent pas le vrai problème à savoir que les écoles de commerce n’enseignent qu’une forme d’organisation : l’encadrement gestionnaire du marché.

    C’est pourquoi je pense que l’on devrait en appeler aux bulldozers et exiger une toute autre manière de penser le management, les affaires et les marchés. Si nous voulons que les gens du pouvoir deviennent plus responsables alors nous devons arrêter d’apprendre aux étudiants que les dirigeant héroïques dédiés aux œuvres de la transformation sont la réponse à tous les problèmes ou que le but de connaître la #fiscalité est d’échapper à l’impôts ou que la visée de la #stratégie_commerciale est de créer des nouveaux désirs Dans tous les cas l’école de commerce agit par la #propagande en vendant une #idéologie sous les habits de la #science.

    Les universités existent depuis un millénaire mais la grande majorité des écoles de commerce n’est apparue qu’au siècle précédent de commerce. En dépit de la vive et persistante affirmation qu’elles ont été inventé par les Etats-Unis il semble que la première fut L’Ecole Supérieure de Commerce créée en 1819 afin de tenter de façonner une grande école commerciale financée par des fonds privés. Un siècle plus tard des centaines d’écoles de commerces ont émergé dans toute l’Europe et les Etats-Unis pour se répandre rapidement partout ailleurs à partir de 1950.

    En 2011 « Association to Advance Collegiate Schools of Business » estimait à 13000 le nombre d’écoles de commerce dans le monde. L’#Inde à elle seule compterait 3000 écoles de commerces privées. Arrêtons-nous un moment pour se pencher sur ce chiffre. Imaginez le nombre considérable de personnes employées par ces établissements, l’armée de jeunes qui en sortent avec un diplôme en commerce, des sommes gigantesques qui circulent au nom de l’enseignement du monde des affaires. (En 2013, les vingt meilleures écoles de commerce coûtaient an moins 100 000$ (80 000€). En ce moment la #London_Business_School fait campagne en proposant une inscription à 84 5000£ (96 000€) pour son #MBA Pas étonnant dans ces conditions que la tendance continue à gagner du terrain.

    La plupart des écoles de commerces adopte des formes identiques. L’#architecture est moderne sans originalité composée de verre, de panneaux et de briques. A l’extérieur on trouve un affichage dispendieux présentant un #logo anodin, il y a des chances qu’il soit bleu et qu’il comporte un carré. Les portes sont automatiques, à l’intérieur on trouve une réceptionniste bien mise dans un code habit de bureau. Quelques créations d’art abstrait sont accrochées aux murs et il y a un bandeau comportant un ou deux slogans au contenu prometteur “We mean business”, “Teaching and Research for Impact.” On trouvera quelque part au-dessus du hall d’entrée un grand écran diffusant un téléscripteur #Bloomberg, la promotion de conférenciers de passage et des discussions sur la manière de bien formuler son #CV. Des dépliants publicitaires en papier glacé sont à disposition sur des présentoirs, on y voit sur la couverture toutes sorte de visages innocents d’étudiants. Shiny marketing leaflets sit in dispensing racks, with images of a diverse tableau of open-faced students on the cover. Sur les prospectus on trouve la liste des diplômes : MBA, MSc Management, MSc Accounting, MSc Management and Accounting, MSc Marketing, MSc International Business, MSc Operations Management.

    On y trouvera une somptueuse salle de conférence à la moquette épaisse, qui tirera peut-être son nom d’une société ou de donateurs privés. De fait on retrouve empreinte du logo imprimé presque partout comme quelqu’un qui marquerait de son nom ses affaires de peur qu’elles soient volées. Contrairement aux bâtiments défraichis des autres parties de l’université l’école de commerce s’efforce de donner une image d’efficacité et de confiance. L’école de commerce sait ce qu’elle fait et son visage bien poli est fermement tournée vers le futur plein de promesse. Il lui importe de savoir ce que les gens pensent d’elle.

    Même si la réalité n’est pas toujours aussi reluisante, un toit qui fuit des toilettes bloquées, c’est ce que les doyens aiment à penser à quoi ressemble leur école ou telle qu’ils voudraient qu’elle soit. Une rutilante machine qui transforme l’argent des étudiants en bénéfices.

    Mais qu’enseignent réellement les écoles de commerce ? C’est une question plus compliquée qu’il n’y parait. On a beaucoup écrit sur la façon dont « un programme dissimulée » serait dispensé aux étudiants de manière implicite. A partir des années 70 les chercheurs ont étudié la manière dont les catégories comme la classe sociale, le genre, les origines ethniques, la sexualité et d’autres encore étaient enseignées implicitement dans les salles de classes. Cela peut se traduire par la différenciation des étudiants comme mettre les #filles à l’économie domestique et les garçons à la métallurgie d’où découle par la suite une #norme qui’ s’impose aux différents groupes de la population. Ce programme dissimulé peut être aussi dispensé par d’autres manières, par la façon d’enseigner et d’évaluer ou par le contenu même du programme. Il nous dit également ce qui importe, quelles sont les #personnalités importantes, quels sont les lieux les plus influents et quels sont les sujets qui peuvent être écartés.

    Il y a eu de nombreux travaux sur ces sujets dans beaucoup de pays. La documentation est désormais très répandue sur l’histoire des noirs, la place de la femme dans le monde scientifique ou de la chanson populaire et la poésie. Cela ne signifie pas que le programme dissimulé ne pose plus de problème mais qu’au moins dans les systèmes d’éducation les plus progressistes il est communément admis qu’il existe un récit, un groupe d’acteurs, une manière de raconter l’histoire.

    Mais dans les écoles de commerce le programme implicite et explicite ne font qu’un. Le contenu et la forme des enseignements sont telles qu’ils riment avec la #pensée qui tient pour acquis que les vertus de l’encadrement du marché capitaliste représentent la seule vision du monde possible.

    Si l’on enseigne à nos étudiants que le caractère prédateur du #capitalisme est incontournable il ne faut pas s’étonner que l’on finisse par justifier les #salaires démesurés de ceux qui prennent des risques importants avec l’argent des autres. Si l’on enseigne que seul le résultat compte alors des notions comme la viabilité, la #diversité, la responsabilité et autres ne deviennent plus que de simples ornements. Le message souvent dispensé par la recherche en management et l’enseignement sous-tend que le capitalisme soit incontournable et que les techniques financières et légales qui dirigent le capitalisme fassent parties d’une science. Cette conjonction d’idéologie et de technocratie explique le fait que l’école de commerce soit devenue une institution si efficace et dangereuse.

    On peut analyser son fonctionnement en s’intéressant de près à son programme et la façon dont il est enseigné. Prenons la finance par exemple, ce champ qui s’intéresse à la manière dont les gens qui ont du capital investissent leur argent. Elle repose sur le principe que les détenteurs d’argent ou de capitaux peuvent être utilisés comme garantie et suppose donc des différences importantes de revenus ou de richesses. Plus les #inégalités sont importantes dans un pays donné plus les #opportunités s’ouvrent pour la finance comme pour le marché de luxe des yachts. Les universitaires enseignant la finance considèrent que le retour sur le capital (sans se soucier de son acquisition) est une activité légitime et même louable au point d’aduler les investisseurs pour leurs compétences techniques et succès. La forme de ce savoir consiste à maximiser la #rente d’un capital, le plus souvent en développant les mathématiques ou des mécanismes légaux qui permettent de le multiplier. Les stratégies performantes en finances sont celles qui fournissent un retour maximal sur investissement en un temps le plus court, et qui du même coup aggrave d’autant plus les inégalités qui les rendaient au préalable possibles.

    Ou penchons-nous sur le management des #ressources_humains. Ce champ met en mouvement les théories de l’égoïsme rationnel- c’est-à-dire en gros l’idée selon laquelle les hommes agissent en fonction de calculs rationnels qui maximiseront leurs propres intérêts- pour l’appliquer à l’organisation des êtres humains. Le nom de ce champ est en lui-même révélateur en ce sens qu’il laisse entendre que les êtres humains sont semblables à des ressources technologiques ou financières dans la mesure où ils sont utilisés en tant que paramètre par le mangement dans le but de produire une organisation efficace. Malgré l’utilisation du mot humain, les ressources humaines font très peu de cas de ce que signifie être humain. Son intérêt se fixe sur les catégories comme les femmes, les minorités ethniques, les employés qui n’atteignent pas les objectifs, et leur rapport avec le fonctionnement de l’organisation. Cela rentre souvent dans les attributions des écoles de commerces que de s’intéresser aux formes d’organisations, incarnées habituellement par les syndicats, qui s’opposent aux stratégies du management. Et s’il était nécessaire de le rappeler le management des ressources humaines n’est pas du côté des syndicats, ce serait être partisan. Sa fonction, sous sa manifestation la plus ambitieuse, cherche à être stratégique dans le but d’aider les responsables du management à l’élaboration de l’ouverture d’une usine ici ou de la fermeture d’un bureau là.

    On pourrait appliquer la même analyse sur les autres modules d’enseignement que l’on trouve dans la plupart des écoles de commerce, la comptabilité, la mercatique, le commerce international, l’#innovation, la #logistique. Mais je finirai par l’éthique dans les affaires et la responsabilité social de l’entreprise, ce sont pratiquement les seuls domaines dans lesquels s’est développé une critique constante des conséquences de l’enseignement du management et de ses pratiques. Ces domaines se targuent d’être la mouche du coche des écoles de commerce et insistent sur la nécessité à réformer les formes dominantes de l’enseignement et de la recherche. Les griefs qui motivent les écrits et les enseignements de ces spécialités sont prévisibles mais n’en demeurent pas moins importantes, il s’agit du développement durable, les inégalités, la fabrique d’étudiants à qui l’on enseigne que la cupidité est bénéfique.

    Le problème c’est que l’éthique des affaires et la responsabilité sont des sujets de façades pour la promotion des écoles de commerce semblable à une feuille de figuier qui recouvrerait la conscience du doyen de l’école de commerce, comme si évoquer l’éthique et la responsabilité équivalait à agir. Ils ne s’attaquent pratiquement jamais à la simple idée que si les relations économiques et sociales actuelles produisent les problèmes qui sont traités par les cours d’éthique et de responsabilités sociale des entreprises alors ce sont ces mêmes relations sociales et économiques qui doivent être changées.

    Vous pourriez penser que chacune de ces spécialités d’enseignement et de recherche sont en elles même inoffensives et qu’ensemble ils ne font que traiter des différents aspects du monde des affaires, de l’argent, de la population, de la technologie, du transport, de la vente et ainsi de suite. Mais il est indispensable d’exposer les présupposés partagés par chacun des sujets étudiés en école de commerce.

    Tous ces champs partagent d’abord l’idée profondément ancrée que les formes managériales du marché qui organisent l’ordre sociale sont requises. L’accélération de commerce mondialisé, l’utilisation des mécanismes de marché et des techniques managériales, le développement des technologies comme dans la comptabilité, la finances et son fonctionnement ne sont jamais remis en cause. Il s’agit du récit progressif du monde moderne fondé sur la promesse technologique, le choix, l’opulence et la richesse.

    Au sein de l’école de commerce, le capitalisme est considéré comme marquant la fin de l’histoire, un modèle économique qui a pris le pas sur tous les autres, et qui est maintenant enseigné en tant que science, plutôt que comme une idéologie.

    La seconde est l’hypothèse selon laquelle le comportement humain, des employés, des clients, des gestionnaires et ainsi de suite, est mieux compris si nous considérons que nous sommes tous des égoïstes rationnels. Cela fournit un ensemble d’hypothèses de base qui permettent de développer des modèles qui conçoivent la façon dont les êtres humains pourraient être dirigés dans l’intérêt de l’organisation de l’entreprise. Motiver les employés, corriger les défaillances du marché, concevoir des systèmes de gestion allégée ou persuader les consommateurs de dépenser de l’argent sont tous des cas qui font partie de la même problématique. L’intérêt majeur réside ici pour celui qui cherche le contrôle, et ceux qui sont objets de cet intérêt, deviennent alors des personnes qui peuvent être manipulées.

    La dernière similitude que je voudrais souligner concerne la nature des connaissances produites et diffusées par l’école de commerce elle-même. Parce qu’il emprunte la robe et le mortier de l’université, et qu’il cache ses connaissances dans l’attirail de la science – revues, professeurs, jargon – il est relativement facile d’imaginer que le savoir prôné par l’école de commerce et la façon dont elle le vend apparaît en quelque sorte moins vulgaire et stupide qu’il ne l’est réellement

    Pour résumer simplement ce qui précède, et qui permettrait à la plupart des gens de comprendre ce qui se passe à l’école de commerce, c’est de les appréhender comme des lieux qui enseignent les méthodes pour prendre de l’argent aux gens ordinaires et de le s’approprier. Dans un certain sens, c’est une description du capitalisme, mais il y a aussi le sentiment que les écoles de commerce enseignent que « l’avidité est bonne ». Comme Joel M Podolny, ancien doyen de la Yale School of Management, a pu déclarer un jour : « La façon dont les écoles de commerce sont aujourd’hui en concurrence amène les étudiants à se demander : » Que puis-je faire pour gagner le plus d’argent ? et la forme de l’enseignement prodigué par les professeurs conduit les étudiants à ne considérer qu’après coup les conséquences morales de leurs actions.

    Cette image est, dans une certaine mesure, étayée par la #recherche, bien qu’une partie soit d’une qualité douteuse. Il existe diverses enquêtes auprès des étudiants des écoles de commerce qui suggèrent qu’ils ont une approche instrumentale de l’éducation, c’est-à-dire qu’ils veulent ce que le marketing et le #branding leur disent qu’ils veulent. En ce qui concerne les cours, ils attendent de l’enseignement des concepts et des outils simples et pratiques qu’ils jugent utiles pour leur future carrière. La philosophie c’est pour les imbéciles.

    Comme j’ai enseigné dans des écoles de commerce pendant des décennies, ce genre de constatation ne me surprend pas, bien que d’autres proposent des constats plus virulents. Une enquête américaine a comparé des étudiants en MBA à des personnes emprisonnées dans des prisons de basse sécurité et a constaté que ces dernières étaient plus éthiques. Un autre a laissé entendre que la probabilité de commettre une forme quelconque de délit d’entreprise augmentait si la personne concernée avait fait des études supérieures en administration des affaires ou si elle avait servi dans l’armée. (Les deux carrières impliquent probablement la dissolution de la responsabilité au sein d’une organisation). D’autres sondages montrent que les étudiants arrivent en croyant au bien-être des employés et à la satisfaction de la clientèle et qu’ils partent en pensant que la valeur actionnariale est la question la plus importante, et également que les étudiants des écoles de commerce sont plus susceptibles de tricher que les étudiants des autres disciplines.

    Je doute que les causes et les effets (ou même les résultats) soient aussi nets que le suggèrent des enquêtes comme celle-ci, mais il serait tout aussi stupide de suggérer que l’école de commerce n’a pas d’effet sur ses diplômés. Avoir un MBA peut ne pas rendre un étudiant cupide, impatient ou contraire à l’éthique, mais les programmes explicites et cachés de l’école de commerce enseignent des leçons. Non pas que ces leçons sont reconnues quand quelque chose ne va pas bien, parce qu’alors l’école de commerce nie habituellement toute responsabilité. C’est une position délicate, car, comme le dit un éditorial d’Economist de 2009, » Vous ne pouvez pas prétendre que votre mission est d’éduquer les leaders qui changent le monde » et de vous laver les mains des actes de vos anciens élèves lorsque leur changement a un impact nuisible. »

    Après la crise de 2007, il y avait comme un jeu à se renvoyer la balle, Il n’est donc pas surprenant que la plupart des doyens des écoles de commerce essayaient aussi de blâmer les consommateurs d’avoir trop emprunté, les banquiers d’avoir un comportement si risqué, les #brebis_galeuses d’être si mauvaises et le système d’être, eh bien, le système. Qui, après tout, voudrait prétendre qu’ils n’ont fait qu’enseigner la cupidité ?

    Dans les universités les sortes de portes qui ouvrent sur le savoir sont basées sur des exclusions. Un sujet est constitué par l’enseignement de ceci et non pas de cela, de l’espace (géographie) et non du temps (histoire), des collectifs (sociologie) et non des individus (psychologie), etc. Bien sûr, il y a des fuites et c’est souvent là que se produisent les pensées les plus intéressantes, mais cette partition du monde est constitutive de toute discipline universitaire. On ne peut pas tout étudier, tout le temps, c’est pourquoi il y a des noms de départements au-dessus des portes des immeubles et des couloirs.

    Cependant, l’école de commerce est un cas encore plus extrême. Elle est bâtie sur le principe qui isole la vie commerciale du reste de la vie, mais subit ensuite une spécialisation supplémentaire. L’école de commerce assume le capitalisme, les entreprises et les managers comme forme d’organisation par défaut, et tout le reste comme histoire, anomalie, exception, alternative. Du point de vue du programmes d’études et de recherche, tout le reste est périphérique.

    La plupart des écoles de commerce sont intégrées dans des universités, et celles-ci sont généralement appréhendées comme des institutions ayant des responsabilités envers les sociétés qu’elles servent. Pourquoi, dans ce cas, supposons-nous que les filières d’études commerciales ne devraient enseigner qu’une seule forme d’organisation – le capitalisme – comme si c’était la seule façon d’organiser la vie humaine ?

    Ce n’est pas un monde agréable celui qui est produit par la gestion de marché et que l’école de commerce professe. C’est une sorte d’#utopie pour les riches et les puissants, un groupe que les étudiants sont encouragés à s’imaginer rejoindre, mais ce privilège est acheté à un coût très élevé, entraînant des catastrophes environnementales, des #guerres de ressources et des migrations forcées, des inégalités à l’intérieur et entre les pays, l’encouragement de l’#hyperconsommation ainsi que des pratiques #antidémocratiques persistantes au travail.

    Promouvoir l’école de commerce fonctionne en passant outre de ces problèmes, ou en les mentionnant comme des défis et ne pas les prendre en considération ensuite dans les pratiques d’enseignement et de recherche. Si nous voulons être capables de répondre aux défis auxquels est confrontée la vie humaine sur cette planète, nous devons faire des recherches et enseigner autant de formes d’organisation différentes que nous sommes capables d’imaginer collectivement. Pour nous, supposer que le capitalisme mondial peut continuer tel qu’il est c’est prendre la responsabilité d’emprunter la voie qui mène à la destruction. Donc, si nous voulons nous écarter du business as usual, nous devons également ré-imaginer radicalement l’école de commerce telle qu’elle est. Et cela signifie plus que des murmures pieux sur la responsabilité sociale des entreprises. Cela signifie en finir avec ce que nous avons érigé, et reconstruire.

  • Délai passeport français 2018 : minimum 10 semaines
    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14929

    Le 7 mai on t’accorde un rendez-vous le 7 juin pour tes empreintes digitales (alors que même les états-unis n’en veulent pas et que tu les as donné il y a 6 ans) et le délai est ensuite de 6 semaines pour renouveler un passeport ou une pièce d’identité, repasse mi juillet, et tout ça pour rester dans l’espace schengen. Laisser tomber ton voyage en juin en Espagne et reste donc à l’Hay-les-Roses espèce de privilégiée.

    Le passeport n’est pas fabriqué sur place et ne peut donc pas être délivré immédiatement. Les délais de fabrication dépendent du lieu et de la période de la demande. Par exemple, à l’approche des vacances d’été, les délais sont susceptibles d’augmenter de manière significative.

    Tu peux même plus quitter la france quand tu veux ! cette politique absurde de migration est une vraie merde, elle t’empêche même de quitter ton propre pays.

    #privatisation #passeports #absurde

  • « La France n’arrive pas à gérer trois gauchistes et un chien » : la phrase jamais prononcée par Poutine
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/13/la-france-n-arrive-pas-a-gerer-trois-gauchistes-et-un-chien-la-phrase-jamais

    Un site parodique attribue au président russe une phrase apocryphe… pourtant prise au sérieux par de nombreux internautes.

    Les Décodeurs décodent… NordPresse. Devinez-quoi ? C’EST FAUX

    (@seenthis, on pourrait pas mettre un joli sur lignage rouge ?)

  • Accusée de préparer un coup d’Etat, l’ancienne héroïne ukrainienne Nadia #Savtchenko a été arrêtée
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/03/22/accusee-de-preparer-un-coup-d-etat-l-ancienne-heroine-ukrainienne-nadia-savt

    La chute est brutale pour celle qui fut élevée au rang d’héroïne nationale dans son pays, l’#Ukraine. Jeudi 22 mars, la députée Nadia Savtchenko, célèbre pour avoir été emprisonnée durant deux années en Russie, a été arrêtée en plein Parlement par les services de sécurité ukrainiens, avant d’être conduite en prison, ukrainienne celle-là.

    Quelques minutes auparavant, les députés avaient voté en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de l’ancienne pilote militaire, accusée d’avoir préparé « un attentat terroriste de grande échelle » et planifié « l’assassinat des dirigeants du pays ». Dans la foulée, un officier du SBU, les services de sécurité, s’est présenté dans l’enceinte de la Rada pour lire à Mme Savtchenko les charges retenues contre elle. Gardant son éternel air de défi, la jeune femme de 36 ans a été conduite hors du bâtiment.

    La scène est aussi spectaculaire que les accusations portées contre cette personnalité hors du commun. Le procureur général d’Ukraine, Iouri Loutsenko, les avait détaillées le 16 mars : selon lui, le plan de Nadia Savtchenko prévoyait de « détruire à l’aide de grenades » la loge du gouvernement au Parlement, d’« abattre la coupole de l’hémicycle par des tirs de mortiers », puis d’« achever les survivants à la mitraillette ». Le plan aurait également consisté à tuer des civils pour « créer le chaos ».

    Ces accusations avaient suscité un certain scepticisme, le parquet général étant réputé proche du pouvoir, voire prompt à utiliser la justice à des fins politiques. Jeudi, des écoutes téléphoniques et des vidéos tournées en caméra cachée ont été diffusées aux députés. On y voit une personne ressemblant à Nadia Savtchenko discuter d’approvisionnement en armes et des modalités d’une attaque contre le quartier gouvernemental. « Je propose un coup d’Etat, dit cette personne. Il faut les liquider physiquement. Tous et en un seul moment. »

    • Encore un coup de #VVP (ça marche à tous les coups !)

      (au passage, quand Libé apprendra-t-il à transcrire correctement les noms slaves en français ?
      ч -> tch en français, ch en anglais
      ш -> ch en français, sh en anglais
      ж -> j en français, zh en anglais
      etc.)

      Nadia Savchenko, la chute brutale d’une icône nationaliste - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2018/03/23/nadia-savchenko-la-chute-brutale-d-une-icone-nationaliste_1638303

      Rares sont les chutes aussi spectaculaires. Prisonnière de guerre en Russie de 2014 à 2016, Nadia Savchenko était devenue le symbole de l’agression du Kremlin contre l’Ukraine et avait été érigée en une sorte de « Jeanne d’Arc » nationale. Après sa libération à l’été 2016 et sa prise de fonction en tant que députée, son tempérament intempestif, ses prises de position radicales ou encore ses allusions antisémites avaient rapidement échaudé l’opinion publique. A force d’appeler à une refonte complète du système politique et à vilipender ses pairs parlementaires comme « tous pourris et paresseux », Nadia Savchenko avait de même érodé ses soutiens politiques. C’est presque avec soulagement que le Parlement a levé son immunité parlementaire, le 22 mars, et a autorisé son arrestation.

      « Que l’on aime Petro Porochenko ou non, que l’on prête fois aux enquêtes du procureur Iouriy Loutsenko ou non, Nadia Savchenko est dangereuse », s’est ainsi fendu le député réformateur Moustafa Nayyem. De fait, Nadia Savchenko ne nie pas les accusations portées contre elle. Elle avait même soutenu publiquement l’idée d’un coup d’Etat militaire. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer les charges retenues contre elle comme « une manipulation politique et surréaliste ».

      « On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi les enquêteurs ont attendu aussi longtemps avant de l’arrêter », interroge la journaliste polémique Svitlana Kriouvka. Dans l’affaire figure un seul autre suspect, l’ancien négociateur d’échanges de prisonniers Volodymyr Rouban. « Peut-on vraiment imaginer qu’ils comptaient décapiter l’exécutif à eux deux ? Pourquoi n’y-a-t-il pas d’autres arrestations ? », poursuit-elle. En filigrane, l’idée d’un règlement de comptes ciblé, en amont de la campagne présidentielle de 2019, et d’un signal envoyé aux opposants paramilitaires du pouvoir.

      La crainte d’un coup de force, perpétré par des vétérans de guerre et des mouvements ultranationalistes, est de fait prise au sérieux en Ukraine, même si les autorités cherchent à la minimiser, et à la rattacher à la politique d’agression de la Russie. Ce 22 mars, le président Petro Porochenko a ainsi félicité ses services de sécurité d’avoir démasqué une « 5e colonne », et déjoué une « opération spéciale russe contre l’Ukraine ». Ancienne héroïne nationale, Nadia Savchenko devient donc agent de l’ennemi et se retrouve donc une nouvelle fois derrière les barreaux, cette fois dans son Ukraine natale.

    • Court rules to hold Nadiya Savchenko in custody without bail | KyivPost
      https://www.kyivpost.com/ukraine-politics/court-rules-hold-nadiya-savchenko-custody-without-bail.html

      A Kyiv court has ruled to hold former Ukrainian military pilot and lawmaker Nadiya Savchenko in custody for 59 days without bail, a day after the Verkhovna Rada stripped her of parliamentary immunity and she was arrested by law enforcement.

    • Formatage, aseptisation, lissage. Typique des bobos-pseudo-intellos, du genre qu’on a envie de rééduquer en les envoyant à la campagne récurer des fosses septiques et vider des cuves à lisier. Et le soir à la douche, quand il se lave le pied, on lui dira « ce n’est pas ton pied qu’il faut nettoyer mais plutôt ton cerveau ».

  • Horreur ! c’est un « chaviste » qui est en tête dans les sondages pour la présidentielle colombienne (premier tour le 27 mai 2018)

    Crisis de Venezuela incendia la campaña presidencial de Colombia
    http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/crisis-venezuela-incendia-campana-presidencial-colombia_222819

    La crisis de Venezuela ha incendiado la campaña para las elecciones presidenciales de Colombia con ataques de diferente calibre en la plaza pública y las redes sociales que muestran el alto grado de polarización reinante cuando faltan tres meses y medio para los comicios.

    Con la misma intensidad con que se agrava la crisis venezolana sube el tono verbal en la campaña colombiana, donde el temor a un eventual gobierno de izquierda, cercano ideológicamente al fallecido presidente Hugo Chávez y su sucesor, Nicolás Maduro, planea como un fantasma sobre parte del electorado.

    La polémica alzó vuelo esta semana luego de que las últimas encuestas mostraran en primer lugar en las intenciones de voto para las elecciones del 27 de mayo al ex alcalde de Bogotá Gustavo Petro, del movimiento de izquierda Colombia Humana, y cercano a las ideas del régimen bolivariano.

    «Que no le niegue @petrogustavo al país su larga amistad con @chavezcandanga. Suficiente evidencia hay de su simpatía y su afinidad ideológica, para que ahora actúe como Judas negando a su mentor», escribió esta semana en Twitter el ex vicepresidente y candidato presidencial Germán Vargas Lleras, una de las cartas de la derecha para las presidenciales.

    • Izquierdista duro” lidera sondeos presidenciales en Colombia - El Mostrador
      http://www.elmostrador.cl/noticias/mundo/2018/02/09/izquierdista-duro-lidera-sondeos-presidenciales-en-colombia

      Dos encuestas publicadas este mes muestran a Gustavo Petro en el primer lugar, mientras que otra lo tiene en segundo lugar.

      Con las elecciones presidenciales de Colombia a poco más de tres meses de de distancia, un exguerrillero de la «izquierda dura» encabeza las encuestas, y los inversionistas aún no se han despertado por completo al riesgo de que él podría ganar, según Nomura.

      Cuando lo hagan, es probable que los bonos y la moneda del país experimenten una venta generalizada, según Mario Castro, estratega de divisas y tasas para América Latina de Nomura en Nueva York. Dos encuestas publicadas este mes muestran a Gustavo Petro en el primer lugar, mientras que otra lo tiene en segundo lugar.

      «Los mercados son muy complacientes y cortoplacistas», dijo Castro en una entrevista telefónica. «Está claro que hay un riesgo de que él pueda ser presidente».

      En un informe del 9 de febrero, el director de estrategia latinoamericana de Scotiabank, Joe Kogan, dijo que la falta de preocupación de los inversionistas por Petro era una reminiscencia de los economistas peruanos que fueron sorprendidos por la victoria en 2011 del izquierdista Ollanta Humala.

  • Une exposition anti-impérialiste se prépare, L’Humanité, 6 avril 1931.
    https://www.franceculture.fr/emissions/cetait-a-la-une/une-exposition-anti-imperialiste-se-prepare-lhumanite-6-avril-1931


    « Des lettres nous arrivent de tous côtés des coloniaux, des travailleurs, des hommes de toutes races nous demandent si la parade colonialiste de Vincennes restera sans réponse. Qu’ils soient assurés que la réplique sera vigoureuse. Cette réplique, c’est le prolétariat révolutionnaire qui doit la donner, le prolétariat français en premier lieu, puisqu’il est le plus directement touché devant l’Exposition. [...] C’est aussi sur le plan international que s’élèvera la protestation prolétarienne. La classe ouvrière saura montrer aux opprimés des colonies qu’elle n’a rien de commun avec l’impérialisme, avec les colonisateurs. » Roger Gaillard, L’Humanité, 6 avril 1931.

    #colonialisme #impérialisme #racisme #exposition_coloniale