Rumor

sur Mastodon : @erverd@sciences.re

  • Retour de la question @seenthis : est-ce qu’on vire les comptes qui puent (trop) la fafitude ?

    – On a LieuxCommuns qui continue à creuser son sillon, on a un Hérétiques Podcast qui ne sent pas la rose non plus, et donc on me repose la question de virer les fachos.

    – Je relance la question ici, parce que comme vous le savez, depuis le début je suis extrêmement réticent à virer des comptes pour des motifs politiques, du moment qu’ils ne perturbent pas le fonctionnement du réseau lui-même.

    – Mais ma position évolue, et je suis moins réticent, parce que maintenant moi aussi j’ai le sentiment d’être submergé par les fachos et leurs discours, partout et tout le temps, sur le Web et hors du Web.

    – Donc je relance la question, en annonçant que si on a un relatif consensus, je ne m’opposerai pas aussi fortement qu’avant à des fermetures de comptes fafs.

    – Par contre j’ai toujours la crainte qu’on ouvre ainsi une boîte de Pandore, avec chacun qui se met à réclamer la fermeture de sa petite liste de détestations : Untel voudra fermer les comptes qu’il croit antisémites, Machine ceux des TERFs, Trucmuche ceux qu’il soupçonne d’être complotistes… J’aimerais donc qu’on sucre des comptes si on a un consensus sur le principe, mais aussi sur les comptes en question, et qu’on fasse bien gaffe à ne pas partir en mode Comité de Salut public.

    • Je n’ai jamais encore eu à lire de post des deux comptes que tu signales, je dois avoir de la chance.

      Par contre j’ai toujours la crainte qu’on ouvre ainsi une boîte de Pandore, avec chacun qui se met à réclamer la fermeture de sa petite liste de détestations

      Oui, je le crains aussi...

    • Pareil, les deux comptes que tu mentionnes n’ont pas atteint mes abonnements, et si c’était le cas je les bloquerais.
      La boîte de pandore, c’est un vrai problème, donc je dirais tant que seenthis n’est pas engagé juridiquement et qu’il suffit de bloquer les comptes en questions, je dirais laisse la bave du crapaud tomber dans le néant.

    • Si ça ne touche pas plusieurs personnes, c’est à priori que le système de blocage + recommandations + niveau de trolling fonctionne un peu. Donc possiblement qu’on peut ne rien toucher pour l’instant (et peut-être que si ya un truc à toucher ça serait d’abord les algos de filtrage trolling etc, avant d’en arriver aux suppressions manuels)

    • on peut préférer le pantouflage, la proprieté privée partout, mais le salut public ne se résume pas au comité du même nom, dont l’histoire n’a rien d’univoque.
      quant au fait de virer les fafs, surtout si ils viennent à perturber les échanges, j’y suis favorable (on les voit partout ailleurs, comme c’est dit)
      pour ce qui est de lieux communs, si ils ont des positions très limites sur divers enjeux, il ne me semble pas que l’on puisse (pour l’instant ?) les considérer comme de simples « alliés objectifs » des fafs.
      hérétiques podcasts, je vois pas ce que c’est, même en cherchant :-)

      par ailleurs, cela reste un problème lorsque des informations faussées ou fausses ne sont pas signalées comme telles par des commentaires, que ce soit en cas de blocage (expérience perso récente) ou d’inattention (coté antisémitisme et complotisme, ça va vite).

      la connerie, on ne peut peut-être pas la vaincre, mais on doit la limiter.

      edit et si il est question de seenthis, c’est plutôt les départs et le peu d’arrivées (de nouvelles sensibilités parmi les abonnés actifs) qui pose question.

      #hygiène #seenthis

    • J’ai déjà croisé ces deux comptes et eu quelques mots avec l’un d’eux. Étant donné mes positions critiques du genre mes opposantes m’ont traité de fasciste ca me rend réticente vis à vis du bannissement. A mon avis l’outil de bloquage fonctionne plutot bien.
      Pour le fait que des propos antisémites pourraient etre tenus, est ce-que seenthis en serait tenu responsable ? Dans ce cas je comprend qu’un bannissement peut etre nécessaire.

    • Merci pour ce débat. Je continue à ne pas être d’accord avec vous. Je pense qu’on n’a aucune obligation morale ou politique à fournir NOS ressources à des vecteurs qu’on devrait combattre, c’est une question indépendante de la liberté d’expression, ils peuvent aller ouvrir leurs comptes ailleurs.

      Les gens qui participent définissent ce qu’est ce réseau. J’ai arrêté de m’impliquer, et de promouvoir seenthis auprès de mes ami·es pour ne pas risquer qu’iels se sentent associé·es avec cette frange pénible, même si heureusement elle est minoritaire. En ce sens, même si les blocages vous protègent individuellement, ça n’a pas « pas d’impact » de laisser la moisissure se répandre. L’odeur se sent de l’extérieur.

    • Moi je suis d’accord pour ne pas héberger les fafs, le hic c’est le processus pour décider qui reste (ou pas) à table. Par exemple @colporteur n’a pas du lire les mêmes trucs infects que j’ai lu sur … et j’ai pas envie d’étaler cette merde. Même chose avec aktivulo et son cheval de troie Offensive Sonore, get out.
      wala
      Merci de nettoyer @arno

    • de nouveau, en raison de la loi, l’antisémitisme se doit, le plus souvent, d’avancer masqué (les chambres à gaz ont-elles existées ? les juifs sont eux aussi des génocidaires, tu as vu ? etc.), voire doublement masqués (Médine est un chic type, et en plus, il lutte contre l’antisémitisme...).
      sinon, plutôt ok avec @fil, coupons les chambres d’écho. si ce n’est, @touti, que des réacs issus de l’extrême ou de l’ultra gauche mettent parfois... du temps à rejoindre l’extrême droite. bref, pas toujours aisé de tracer des lignes de démarcation.

    • Je suis cependant bien sensible à l’argument que même avec blocage qui marche, on met des moyens techniques et éditoriaux à dispositions pour des idées inverses aux notres.

      Comme @arno le rappelle régulièrement, Seenthis est plutôt bien référencé ET peut-être lu sans compte, sans être connecté. Donc même en les bloquant, ça donne une bonne visibilité et un bon référencement à des contenus problématiques du point de vue de nos idées. C’est effectivement problématique.

      Maintenant je sais pas non plus la manière concrète de décision de qui quand quoi.

    • Si décision il faut, la question de la décision « de qui », je pense qu’il n’y a vraiment pas de difficulté : Seenthis s’est toujours inscrit dans la logique de rezo.net et du Minirézo, on retrouve aussi des piliers de longue date de SPIP, donc l’idée qu’on parvient à un consensus au sein de cette « petite » équipe élargie, ça me semble amplement légitime.

    • Le fait que Seenthis ne se développe pas au-delà de notre communauté, et le fait qu’il y ait désormais d’autres alternatives sympathiques aux gros réseaux, ça fait que l’idée d’assumer plus clairement l’orientation de notre communauté, je pense que ça fait bien plus sens.

      De ce fait, si on décide de virer @lieuxcommuns et @heretiques_podcast, je suis d’accord.

    • ayé, on voit où tu voulais en venir.

      faut que @rastapopoulos qui étoile lieux com., ce pour quoi je vois, parfois, avec intérêt (et tristesse) leurs posts donne son avis.

      sinon, des proclamations du style

      Nous refusons l’assignation identitaire et le dénigrement systématique de l’héritage européen des Lumières et des mouvements ouvriers, tout comme nous dénonçons les organisations et les idéologues qui enferment et galvaudent les idées d’émancipation sociale et individuelle. ("Hérétiques")

      ne me posent pas de problème particulier. même si je reste assez stupéfait de ces manières de se réclamer de Castoriadis (comme lieux communs)...

      n’étant pas certain d’avoir voix au chapitre, j’en appelle à @cabou qui contrairement à moi défendait la diffusion de livres à mon sens craignoss dans un espace dédié à l’anarchisme (Saint Imier), et pas au n’importe quoi.

      l’expression « communauté » (typique d’internet... ou pire) me dérange. avoir en commun un lieu d’échange ne fait pas une communauté. et si une telle chose existe, je veux bien en connaître les présupposés, voire les règles.

      je le dis d’autant plus que ces présupposés tout implicites (campisme ?) me paraissent rien moins qu’évidents suite à ce qui s’est passé ici récemment à propos de Médine. la communauté de la tolérance à l’antisémitisme, j’en suis pas. la communauté de la gauche unie sur nawak, non plus.
      tout comme d’autres ici, se sont déclarés hostiles aux points de vue antivax, covido-négationnistes, climato-négationnistes.

      je répète que je serais favorable à une ou des exclusions sur la base d’arguments (une attention à un cas), pas « ça sent pas la rose ».

    • @colporteur : je l’ai vu tout à l’heure mais je ne le retrouve pas, mais je suis persuadé d’avoir vu un message écrit par toi-même, genre en 2019, dans lequel tu te demandais pourquoi tu restais encore ici, et il me semble bien que c’était à cause d’un truc pénible de LieuxCommuns.

      Sinon, ne t’arrête pas au terme « communauté », je ne sais pas quel mot utiliser pour faire court pour parler de ce lieu. Le fait que les comptes les plus fidèles ici se connaissent dans la vraie vie, souvent depuis quelques décennies, se rencontrent quand ils peuvent en famille, et ont construit différentes choses ensemble depuis les années 90, ça devrait suggérer que j’essayais de dire quelque chose de pas totalement galvaudé.

    • Je vois qu’il y a des comptes propageant des fakenews voire des idées problématiques. Mais sur qui et sur quelle procédure repose la décision d’annulation de compte ?
      Personnellement sur hypothèses.org j’avais exprimé mon désaccord avec le gel du blog de l’économiste Jacques Sapir accusé de flirter avec l’extrême droite. Certes seenthis n’est pas une institution publique et je comprends et je partage son positionnement antifasciste mais en pratique je trouve que les radiations pour motif politique laissent la place à un risque d’arbitraire. Ne faut il pas objectiver des critères de décision plutôt que de se baser sur une discussion où participent une dizaine de piliers de seenthis alors qu’il y a combien de comptes actifs ? Plusieurs centaines ?

    • Votre questionnement sur une éviction potentielle ou des ( j’ai pas de réponses) me fait du coup mieux comprendre le fonctionnement de « seenthis » . J’y suis arrivée par FB et j’aime bien lire vos débats. C’est un lieu enrichissant, joyeux et safe. Si mon apport peut vous aider.

    • Alors en l’occurence, la question a été soulevée parce que Lieux Communs vient de faire la retape pour un bouquin sur « L’islamisation de la France », publié par L’Artilleur, avec sur la couv des citations enthousiastes de G-W Goldnadel dans Valeurs actuelles et Matthieu Bock-Côté.

      Si on veut des critères objectivables, avec ça je pense qu’on a basculé clairement au-delà de la confusion.

    • Alors le bandeau va être mis à jour : « les contenus promouvant des idées fascistes conduiront à l’exclusion des comptes concernés. Cette décision sera prise par l’administrateur de @seenthis après avoir consulté un noyau de membres actifs du site » ?

      Du short-blogging sans limite de caractères. De la recommandation de liens. Des automatismes pour rédiger facilement vos messages. Des forums sous chaque billet. De la veille d’actualité. Une thématisation avancée.

    • @rumor. Alors comme initialement j’ai monté le bazar un peu tout seul dans mon coin et que ça n’était pas ouvert au public pendant très longtemps, je n’ai pas écrit explicitement sur la filiation avec le minirézo et rezo.net, ni avec SPIP, dans les textes de présentation. Mais très rapidement à l’ouverture publique, c’est devenu totalement évident (il y a même une notule sur Wikipédia qui prétend(ait ?) que Seenthis est la « startup » de rezo.net).

      Or sur rezo.net, on n’a jamais caché le fait qu’on effectuait une sélection des articles et que nous avions une orientation politique évidente, et qu’il nous arrivait de supprimer des référencements. Avec SPIP, on a toujours explicité le fait qu’il s’agissait d’un projet politique, pas seulement technique, et que tout ça était très ouvertement ancré à gauche.

      Du coup, si tu veux que j’officialise que Seenthis est dans cette filiation, je peux tout à fait ajouter au petit laïus : « This machine kills fascists ».

      –------

      Après, si vous voulez une procédure plus formelle, il suffit d’ouvrir un système de vote ouvert à tous les inscrits de Seenthis, que l’on pondère par la « popularité » de chaque votant (c’est le chiffre du « trollomètre », mis à jour en permanence, en fonction de l’activité et du suivi de chaque compte).

      Et on obtiendra exactement le même résultat, parce que Seenthis est un petit réseau avec un noyau de comptes très actifs (et @mad_meg, @colporteur et @rumor, au cas où vous vous demandez : même sous le simple angle de cet algorithme vous faites clairement partie du noyau central de Seenthis).

      Mais personnellement j’ai toujours préféré la recherche de consensus, surtout qu’ici elle se fait publiquement. (C’est ce qu’on fait depuis 25 ans.)

    • @arno merci de ces précisions. plutôt qu’un laïus, la référence à Guthrie me parait une bonne idée.

      par ailleurs, travers usuel, je me permet d’insister : bien que très/trop présent ici, je ne suis pas membre d’une communauté dont je désapprouve (euphémisme) un (non)rapport à l’antisémitisme que la popularisation de Médine par la gauche vient à nouveau de démontrer irl et ici même.

      edit : peut-être conviendrait-il de fixer un laps de temps pour certaines (?) suppressions de comptes afin que l’on puisse récupérer des références (prises chez des adversaires, des ennemis, des lambda, d’autres, des comptes d’ici) vouées à disparaître

    • très bien de mettre en évidence, et même en exergue, le lien avec rezo.net et les valeurs qui de référence. C’était implicite pour moi mais cela mérité d’être affiché.
      Je pense important qu’il y a toujours un débat préalable à ces exclusions. Mon côté formaliste et bidouilleur me fait aimer ta solution de vote pondéré par la popularité. Mais on peut s’en tenir à un « consensus », même si c’est souvent par épuisement face à des combats qui n’en valent pas forcément la peine, plus que par conviction

    • Comme cette histoire de « noyau » ou de « communuté » va forcément sembler très opaque, voici la liste des comptes que l’algorithme de Seenthis considère comme les plus « populaires ». Je pense que n’importe quel usager régulier de Seenthis percevrait à peu près la même chose :

      @fil, @monolecte, @rezo, @reka, @arno, @rastapopoulos, @odilon, @simplicissimus, @cdb_77, @klaus, @mad_meg, @seenthis, @touti, @colporteur, @sombre, @grommeleur, @recriweb, @kassem, @loutre, @biggrizzly, @vanderling, @gonzo, @visionscarto, @lyco, @parpaing, @supergeante, @rumor, @tintin, @sandburg, @vazi, @ant1, @b_b, @marclaime, @marielle, @xkcd, @ericw

      L’algorithme pondère en fonction du nombre de suivis et du nombre de blocages. C’est-à-dire que si je suis suivi par un des comptes très populaires, je gagne beaucoup de points de popularité. Si je suis bloqué par des comptes très populaires, je perds pas mal de points. Ça permet d’éviter l’astrosurfing monté en épingle par des créations en nombre de comptes fantômes uniquement destinés à suivre un compte.

      Un effet pratique de cette pondération est la recommandation de comptes à suivre quand on s’inscrit.

      Le second est qu’initialement on a un score relativement bas, et on va faire monter son score en contribuant et en interagissant. Et les comptes avec un scrore bas ont tous leurs liens en « nofollow » : ce qui fait qu’il n’y a pas de gain SEO à venir spammer sur Seenthis, parce que les nouveaux comptes ont tous leurs liens en nofollow (mais ça débloque assez vite si on contribue de bonne foi). Et par ailleurs, les comptes fachos ont « naturellement » des scores très bas, donc des liens en « nofollow », donc Seenthis ne contribue pas à leur SEO.

      Je ne sais plus si le bot 7h36 utilise cette pondération.

    • En ce qui me concerne, je ne vois pas de problèmes à fermer les comptes considérés comme problématiques par un groupe informel de piliers de seenthis. La mention this machine kills fascists me va bien aussi. Un système de vote me paraît lourd par contre.

    • une manière de rendre le consensus consistant est de le soumettre au droit de veto individuel. bien sûr, l’utilisation de celui-ci varie en fonction du degré de contrôle social exercé par le groupe, fut-il implicite, qu’on ne l’emploie pas en raison d’un « sens des responsabilités » afin de ne pas bloquer des décisions, par crainte d’être minoritaire de façon affirmée, par lassitude, etc.

      (est-ce par lassitude et manque d’imagination que je ne décrète pas un veto contre mon utilisation de seenthis ?)

      le vote, ça sert à se compter. quelque soit la question posée, ça pourrait donner une indication intéressante sur... l’abstention dans le participatif (je reste étonné de la disproportion entre nombre de comptes et nombres de comptes qui postent).

      #consensus

    • Salut à tutti... En tant que revenante et membre du « canal historique » comme on dit, je pense comme fil, grommeleur et d’autres. Seenthis c’est comme un bar. Le taulier a parfaitement le droit de ne pas servir à boire, et de ne pas offrir une audience à un client faf (ou infréquentable pour quelque autre raison qui fait l’unanimité à l’unisson des clients présents . Par conséquent il le bloque à la porte ET le fait sortir si il est déjà entré.

    • Ravi d’être considéré comme un pilier de comptoir (merci taulier @arno). N’étant pas ’canal historique’ ni vraiment calé ni expert es modération / censure je pense que mon avis compte peu. Comme bcp plus haut, je n’aurai aucun pb avec le blocage pur et simple... & à la vôtre !

    • Bon, en gros, on a l’air d’arriver à un consensus autour de la position de @fil : on ne rince pas les fafs gratos. Ce qui implique que les deux comptes problématiques vont sortir.

      On a l’air aussi d’accord pour dire que discuter quand il y a des comptes problématiques est une bonne idée (genre, ça évite les dérives).

      Le vote peut être un outil supplémentaire, mais reste à définir ses modalités pratiques et techniques.

      On a l’air aussi ok pour dire qu’on est un espace orienté. Je trouve également la formule d’@arno « This machine kills fascists » très plaisante, façon AOC ou IGP. 🏷️

      En tant que pilier de bar virtuel (en vrai, y a trop de covid pour moi !) intronisée par l’algo, je ne suis pas certaine de l’analogie bistrotière, puisque virer un consommateur à priori est un refus de vente et peut donc être attaqué.

      Ici — par contre —, on s’en fout, parce que précisément, on ne vend rien du tout. 😇 😈

    • @colporteur tu as un mail pour que je t’envoie des infos / des liens qui s’entassent depuis des années ?

      Perso, aucun argument pour lire tout ce qui se publie pour savoir quel gout a vraiment la merde. Ma vie risque d’être trop courte et j’ai des amis merveilleux que je ne vois pas assez.
      Et puis, comme il pleut de la vase tout les jours, je suis pas seule à me battre depuis longtemps à vrai dire, c’est pas comme ci on était dans le déni des problématiques sociales et politiques.

      Autre point, je ne comprends pas vos allusion à toi et @rastapopoulos aux commentaires critiques ? ça ne peut justifier l’accueil des fafs ici. Si on en revient à l’époque de la jeunesse emmerde le FN, oui, on a essayé de parler à nos voisins, aux voyageurs dans le métro ou la boucherie sansos de la politique du vivre en commun, de comprendre le vote, de comprendre, de modifier les points de conscience, de vue, de … j’en peux plus, je suis fatiguéeeeee, j’ai envie d’aimer des gens biens, de m’entourer de bisounours, et qu’on me retire le cerveau. Nan, je me moque, je lâcherai jamais mes conversations politiques avec des inconnu·es sous couvert de parler du beau temps.

    • je t’ai répondu là https://seenthis.net/messages/1017971#message1018047, @touti

      un point me reste obscur. y a-t-il des stats qui confirment que seenthis procure des lecteurs à LieuxCommuns (qui affichent moins de 600 visites/jour sur leur site) ou Hérétiques Podcast ?

      je ne vois les premiers que lorsque @rastapopoulos étoile un de leur truc, quant au second je ne connaissais pas son existence.

      LC, c’est un phénomène étrange que cette émergence d’une groupusculaire droite castoriadienne (qui trouve son inspiration chez le dernier Castoridis, renégat si en fut, https://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_Castoriadi). lorsque je vois leurs machins je suis ébahi (j’ai connu certains d’entre eux lors de luttes dont ils ont dit pis que pendre depuis) sans doute est-ce parce que cela ne m’arrive qu’ici que je n’ai pas de position, bien que leurs textes et ce qu’ils relaient soient craignoss, sans doute aussi parce que je trouve intérêt à des pensées de droite qui ne soient pas totalement informes (pas lu Renaud Camus pour autant).

      leur prose sectaire me parait moins inquiétante que le consensus existant ici quant au fait de silencier l’antisémitisme lorsqu’il ne vient pas des fafs. rappel obligé, ce n’est pas « pour les juifs » que je le dis (Israel s’occupe par ailleurs fort bien de les mettre en mauvaise posture), mais en vertu d’un minimum exigible de probité intellectuelle et politique.

    • redécouvert le message de 2019 évoqué par @arno https://seenthis.net/messages/763047
      (où il est aussi question de la non prise en compte de l’antisémitisme français et degauche ici-même.
      et un message précédent aux mêmes « castoriadiens »
      https://seenthis.net/messages/709832#message709908

      LC m’a bloqué depuis longtemps.
      dommage, je voulais leur demander si en recommandant un livre également recommandé par Valeurs actuelles, Le Point et le Figaro qui nous promettent d’en avoir plein la vue, une sidération efficace, et beaucoup de culture, valait accord avec ces organes, ce que l’url qu’ils citent ne dit pas, puisqu’à part la pub pour ce livre, c’est vide.

    • on peut pas dire que tu te montres franc du collier @arno quand tu lances ce seen qui vise - tu finiras par le dire- à sucrer des comptes avec pour préliminaire le rappel que tu es plutôt contre...

      et lorsque tu écris que cela risque de multiplier les démarches en ce sens à propos de

      les comptes qu’il croit antisémites

      ce n’est pas non plus très correct, puisque cela fait inévitablement allusion à ce qui s’est (pas) passé ici à propos du cas Médine, une suite d’échanges et d’évitements où ce qui était centralement en cause était la tolérance de la gauche à l’antisémitisme et le refus d’envisager qu’il y ait de l’antisémitisme à gauche. a minima un surmoi campiste qui interdit ne serait ce que d’évoquer la chose (qui doit appartenir à la droite, droite identitaire et néo-nazie comprises, quel cadeau !).

      il y a le consensus de la communauté (à trois ou quatre exceptions près, qui n’en sont pas vraiment, de la communauté ?) et mapomme à qui est attribué, en vertu d’un algorithme à la logique bassement comptable (je poste beaucoup) la qualité de membre d’une communauté dont je ne peux faire partie puisque selon toute évidence elle se réunit entre autre chose sur une position disons a minima d’indifférence quant [décoquillage : à certains adeptes] du complot juif ou du caractère [nuisible] de « les juifs », à condition qu’ils soient d’une manière ou d’une autre (et il faut voir lesquelles !) de gauche, à laquelle.

      probablement pense-t-on qu’en vertu de la création d’Israel les juifs n’ont plus rien à voir avec la question #minoritaire. ce n’est pas mon avis. et comme cette question définit ce que pourrait être une gauche, nous ne sommes pas de la même gauche.

      #dissensus

    • Je ne suis pas intervenu dans l’histoire Médine parce que je ne savais pas qui était ce type cinq minute avant qu’il y ait un scandale. Puisque tu insistes pour que je donne mon avis : j’aurais tendance à croire que ces (abrutis de) LFI ont trouvé que c’était cool d’inventer un type qui les connecterait avec les jeunes des banlieues, ou alors les Méluchistes ont calculé qu’ils allaient faire chier Ruffin en mettant la question de l’islamophobie en avant (est-ce qu’ils ignoraient les positions rances du gars parce qu’ils sont incompétents, ou est-ce qu’ils les ont minorées comme de ton point de vue, je ne sais pas), et une fois que ça leur a pété à la gueule ils ne pouvaient plus se dédire, sauf à croire qu’ils allaient ainsi se mettre ces jeunes définitivement à dos.

      Par contre je suis intervenu ensuite sur les accusations contre Gérard Miller (dont par ailleurs je me contrefous pas mal, je croyais que c’était un amuseur public de chez Ruquier, du temps où ils animaient le midi de France Inter, bon sang je crois que c’était pendant mes études au début des années 90). Pour le coup j’y ai vraiment lu une attaque de mauvaise foi de ces twittos, et je l’ai écrit. Parce que je pense que s’il y a de l’antisémitisme de manière assez omniprésente dans notre société, je pense aussi que l’imputation d’antisémitisme à tout va est largement instrumentalisée, notamment quand elle touche la gauche, et que l’exécution de Corbyn en est une illustration absolument dramatique.

      On a échangé des arguments, et hop tu es reparti sur Médine dans un flux consacré à Miller. Puis tu as relancé un thread, cette fois en prenant directement la Licra, et là je t’ai fait remarquer que la Licra c’est pas juste la droite, c’est une instrumentalisation permanente de l’imputation d’antisémitisme, justement ce qui provoque nos réticences aux généralisations hâtives (pour ma part, pas sur Médine, je concède sans trop difficulté que ces trucs sont rances ; mais sur Miller je pense vraiment qu’il s’agit d’une manipulation politique) et donc hop on est repartis sur Médine. Et maintenant on parle de Lieux Communs, qui est d’une constance assez parfaite dans les lieux communs fafoïdes, et tu nous ressors Médine. Bon, pourquoi pas, mais bref.

      –—

      Sinon, je ne comprends pas pourquoi tu tiens à ce que je sois arrivé de manière sournoise dans le présent flux : dès les deux premières phrases, je demande si on vire Lieux Commun et Hérétiques, et comme il est notoire que je suis l’un de ceux ici à toujours avoir argumenté contre les sucrages pour des motifs politiques, je pense qu’il est important que j’explique que j’ai évolué.

      J’ai posé la question, et les premiers intervenants étaient plutôt contre l’expulsion des comptes, et c’est après l’intervention de @fil que les avis évoluent dans l’autre sens.

      Ça fait 15 ans que je suis ici, et j’ai toujours été dans la position de celui que ne veut ne pas virer des comptes pour des motifs politiques. Est-ce que tu crois que c’était la position de confort ? En deux semaines tu me chies une pendule sur Médine tous les deux tweets, alors que je n’avais rigoureusement rien écrit là-dessus. Alors imagine depuis 20 ans dire aux copains que je ne veux pas virer ces comptes-là, et argumenter à chaque fois.

      Mais là les temps changent, l’omniprésence des fafs sur l’intégralité de l’internet, ça commence à sérieusement me peser, donc comme on m’a relancé en privé, cette fois je préfère indiquer que j’ai évolué sur la question et, comme je l’écris explicitement, s’il y a un consensus pour les virer je ne m’opposerai pas à les virer.

    • Pareil que @fil :

      Je pense qu’on n’a aucune obligation morale ou politique à fournir NOS ressources à des vecteurs qu’on devrait combattre, c’est une question indépendante de la liberté d’expression, ils peuvent aller ouvrir leurs comptes ailleurs.

      Et pareil que @chris1 :

      Seenthis c’est comme un bar. Le taulier a parfaitement le droit de ne pas servir à boire, et de ne pas offrir une audience à un client faf (ou infréquentable pour quelque autre raison qui fait l’unanimité à l’unisson des clients présents . Par conséquent il le bloque à la porte ET le fait sortir si il est déjà entré.

      Jarreter les fafs, ce n’est pas de la censure, c’est de l’auto-défense.

    • merdalor, me v’la dans un noyau si j’en crois l’énumération d’@arno. Il est tard, je regarde tout ça demain parce que là les interventions des uns et des autres, ça part un peu par-ci et par-là. La seule chose que je retiens pour l’instant d’une lecture en diagonale c’est que la position de @fil (ne pas mettre à disposition de l’ennemi des moyens de diffusion, une plateforme technique, me parle, et je suis plutôt pour ne pas faire de cadeaux au vu de l’époque.

    • Perso je ne suis pas du tout pour qu’on mette en place une « procédure » (en dehors de la recherche de consensus comme on l’a toujours fait), ni une liste de « critères », et c’est ce que je dis avec les exemples (à peine au second degré) sur l’antisémitisme et les TERFs qu’on pourrait agiter sans pour autant résoudre le problème de l’interprétation (c’est l’une des limites des instances Mastodon qui publient des listes de choses interdites).

      J’ai évoqué le « vote » à titre de contre-exemple, pour indiquer que ça ne me semblerait pas du tout plus pertinent qu’une recherche de consensus. Le vote serait juste plus violent (au sens : tu n’es pas d’accord, on s’en fout de tes arguments, tu es minoritaire et on vote).

    • pour que ces deux clôtures de comptes permettent d’en savoir plus sur ce à quoi sert seenthis, a-t-on idée du nombre d’arrivées « internes » (fort peu, il me semble) et externes sur leur compte seenthis ? plus important, a-t-on idée du nombre de passages par leur compte seenthis qui se prolongent d’une visite vers leur propre site ?

    • j’ai eu tort de ne pas prendre position pour l’exclusion de LC (et HP). seenthis était ma seule manière d’avoir connaissance par intermittence de leur thèses et parcours.

      par ailleurs, avoir cru qu’un relevé commenté de textes et déclaration anciennes comme récentes d’un M. dont le gauchowashing ne relève en rien du seul concours de la FI pouvait intéresser ici, puis prendre trop à coeur le fait que ce ne soit pas le cas, spécialement dans « le noyau de la communauté », était une erreur. le sort de Corbyn, « l’instrumentalisation permanente de l’imputation d’antisémitisme », la gauche, Israel, et je ne sais quoi encore, comptent davantage que cette large promo d’une figure pourrie dans la culture populaire.
      y a des illusions nécessaires. ici ou ailleurs, je recommencerais.

    • Pourquoi créer un réseau social si ce n’est pour se démarquer de ceux déjà existants ? L’intérêt de Seenthis (à mon sens) est d’avoir une « ligne éditoriale » franchement à gauche et c’est pour cette raison que je m’y plais. Qu’il y ait une certaine tolérance, soit, mais accepter les fafs c’est une complaisance envers des individus qui pose problème. Je suis donc d’avis de les jarreter.

    • Virer des comptes déplaisants c’est certes prendre le risque de « l’entre-soi ».
      Mais l’entre-soi est à mes yeux largement préférable à « l’entre-fafs » , donc je suis pour l’éjections des comptes problématiques. (même si je n’ai jamais eu d’interaction avec eux).

    • Un peu de sociologie de comptoir au passage : j’ai noté que c’est l’argument plutôt « matérialiste » de @fil ("NOS ressources") qui a fait basculer les avis alors qu’on était plus sur des argument idéologiques au départ (censure vs liberté d’opinion et débat politique).
      J’ai l’impression qu’à gauche on a souvent cette posture un peu chevaleresque de mettre un point d’honneur à laisser l’opposant s’exprimer (ne serait-ce que pour connaitre le fond de sa pensée et ensuite argumenter) alors qu’à droite on voit plutôt cette ouverture comme une faille qui va permettre de poser un coin pour fissurer le bloc d’en face.
      Donc merci @fil de nous avoir sorti de l’ornière Don Quichotesque ;)

    • Bien Vu @vazi

      J’ai l’impression qu’à gauche on a souvent cette posture un peu chevaleresque de mettre un point d’honneur à laisser l’opposant s’exprimer (ne serait-ce que pour connaître le fond de sa pensée et ensuite argumenter) alors qu’à droite on voit plutôt cette ouverture comme une faille qui va permettre de poser un coin pour fissurer le bloc d’en face.
      Donc merci Fil de nous avoir sorti de l’ornière Don Quichotesque ;)

      Yes ! @biggrizzly ......... « No Pasaràn ! »

    • Où sont les fafs ?... :-D :-D :-D

      Quand on lit les commentaires à n’en plus finir, et certains sont prolixes, on dirait une cellule gauchiste vieillissante... C’est pitoyable. A vous regarder le nombril, vous n’avez pas passé le cap d’un réseau sérieux.

      IL est gentil, le Arno, je suis pas abo, je me demande pourquoi... :-D :-D :-D

  • Night-time Light Reflectance: Potential Uses In Lebanon - Mercy Corps Lebanon
    https://mercycorps.org.lb/nightlights-report

    NLR declined from late 2019 to early 2021 and accelerated after fuel subsidies were lifted in May 2021 because most of Lebanon heavily relies on diesel-powered electricity generators.
    NLR has declined in all qadas since late 2019, but qadas that receive electricity from hydroelectric power plants (Jezzine, Hasbaya, and Rachaya) declined at a slower rate than those outside of these service areas.
    NLR also declined at different rates depending on electricity provision from Syria, local political structures controlling electricity transmission, and remittance inflows.
    NLR can be a useful targeting indicator while state electricity remains minimal, although its effectiveness would diminish in general usability if electricity provision re-centralizes.
    Prospective NLR use in Lebanon is promising, as it can measure electricity consumption in less-developed areas and can be used as an indicator to monitor the effect of electricity-related development projects.

    #Liban #électricité #lumière_nocturne

  • « Noir Liban » de Salma Kojok, ou le destin libanais d’une métisse - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1348199/-toi-la-abde-tu-ne-peux-pas-faire-partie-de-notre-equipe-.html

    « Noir Liban » de Salma Kojok, ou le destin libanais d’une métisse
    Le dernier roman de Salma Kojok, « Noir Liban », vient de paraître aux éditions Erick Bonnier. Le titre est déjà sélectionné pour plusieurs prix littéraires, sensibles à une densité romanesque rare et mélodique, qui incarne la destinée libanaise d’une métisse, Maïmouna.

    Je viens de le lire, c’est une lecture agréable et intéressante sur un aspect assez marginalisé de la réalité sociale au Liban

  • La recherche « deepLisée » ou pourquoi il faut se méfier de la traduction automatique - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2023/09/03/la-recherche-deeplisee-ou-pourquoi-il-faut-se-mefier-de-la-traduction-automat

    La recherche « deepLisée » ou pourquoi il faut se méfier de la traduction automatique
    Par Katharine Throssell

    POLITISTE, TRADUCTRICE
    Dans un contexte touché de plein fouet par les innovations apportées par l’IA, un nombre croissant de chercheurs, par manque de temps ou par contrainte budgétaire, ont recours à des outils de traduction automatique, avec des résultats dont ils ne semblent pas toujours se méfier. À tort.

    La critique est argumentée par de nombreux exemples qui font sens (ou plutôt qui illustre les contresens potentiels que peut générer l’usage d’un tel outil). Elle a aussi raison de souligner la nécessité de s’acculturer, et pas seulement de traduire : écrire en anglais, c’est discuter selon les canons du champ les pensées dominantes du champ... Pour autant, pour des chercheurs qui savent assez l’anglais pour repérer ces errements, quel gain de temps... et d’argent...
    #IA

  • Déchets ménagers : le système ne tient plus qu’à un fil - L’Orient-Le Jour #Liban
    https://www.lorientlejour.com/article/1343078/dechets-menagers-le-systeme-ne-tient-plus-qua-un-fil.html

    Ce qui a limité les dégâts, c’est que la crise a paradoxalement été la cause indirecte de la baisse du volume des déchets et de leur composition, en raison de changements dans la consommation. Ce volume aurait baissé d’un tiers, selon des sources officielles concordantes, passant de 3 000 tonnes en moyenne pour Beyrouth et le Mont-Liban à environ 2 000 actuellement. Les matières organiques, qui composaient de 50 à 55 % des ordures avant la crise, représentent actuellement de 69 à 72 %, lit-on dans la feuille de route du ministère de l’Environnement, l’appauvrissement de la population se traduisant par un recentrage de la consommation sur les produits alimentaires.

    Ce que l’article ne dit pas, c’est que faute d’une structuration par les politiques politiques d’une filière de tri, toute une économie du recyclage en partie souterraine s’est mise en place, qui récupère les déchets qui ont de la valeur, ce qui explique aussi la forte baisse de la composante non organique des déchets évoquée dans cet article.
    #pauvreté

  • Enquête ouverte après des propos de la chanteuse Izïa évoquant un lynchage d’Emmanuel Macron
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/08/enquete-ouverte-apres-des-propos-de-la-chanteuse-izia-evoquant-un-lynchage-d

    La chanteuse se produisait sur scène, jeudi, à Beaulieu-sur-Mer, et a imaginé comment Emmanuel Macron pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.

    Le parquet de Nice a fait savoir à l’Agence France-Presse, samedi 8 juillet, qu’une enquête visant la chanteuse Izïa Higelin pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit » a été ouverte, après que l’artiste a évoqué un lynchage d’Emmanuel Macron lors d’un concert jeudi.
    « C’est la brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et la brigade de recherches » qui sont saisies de l’enquête, a ajouté le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, confirmant une information initiale de Nice-Matin. Il a précisé que l’enquête ne faisait pas suite à une plainte.
    Evoquant le chef de l’Etat, lors de son concert jeudi soir à Beaulieu-sur-Mer, dans le cadre du festival Les Nuits Guitare, l’artiste a imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.
    « Je vois déjà le gros titre de “Nice-Matin” »
    « Je le connais, quelle coquine celui-là, il s’est dit : “Là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à vingt mètres du sol telle une pinata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange [Orange mécanique, de Stanley Kubrick]” », a-t-elle raconté sur scène.

    Et la chanteuse de poursuivre, en se déhanchant, sur fond musical, d’après une vidéo postée sur le site et le compte TikTok du magazine culturel InOut Côte d’Azur : « Et, là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois… ».
    « Je vois déjà le gros titre de “Nice-Matin” demain : “Izïa appelle au meurtre de Macron” », aurait ensuite ironisé la chanteuse, selon le quotidien régional qui revenait sur ce concert dans ses colonnes samedi matin, évoquant une tentative infructueuse des gendarmes de l’interroger en fin de spectacle.

    #jesuischarlie

  • En finir avec les mythes autour du défaut de paiement - L’Orient-Le Jour par Michel Acad
    https://www.lorientlejour.com/article/1342805/en-finir-avec-les-mythes-autour-du-defaut-de-paiement.html
    #Liban

    le défaut de paiement pouvait-il réellement être évité ? Est-il à l’origine de l’effondrement du système bancaire ? Et que ce serait-il passé si le Liban n’avait pas fait défaut ?

    Chronologie implacable

    Un simple retour sur la chronologie des événements suffit à fournir une partie de la réponse. Dès les premiers jours de la contestation contre la classe et le système politique, les établissements ont fermé leurs portes (le 18 octobre 2019) pour faire face à ce qui allait devenir une véritable ruée bancaire (« bank run »). Pendant les deux semaines de cette fermeture, les transactions se sont généralement arrêtées, à l’exception, inévitablement, de certains transferts sortants potentiellement suspects. Et lorsque les restrictions informelles ont été mises en place dès la réouverture des banques, ces dernières étaient déjà en défaut de facto, se retrouvant dans l’impossibilité de répondre aux demandes de retrait de leurs déposants, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.

    L’effondrement du système bancaire s’est donc produit fin octobre 2019. À cette époque, les réserves liquides brutes immédiatement disponibles de la banque centrale (BDL) s’élevaient à environ 28 milliards de dollars. Après de nombreux débats, tergiversations et hésitations, le gouvernement Diab et la BDL, soutenus par des politiciens influents, ont décidé de faire défaut sur le paiement de 1,2 milliard de dollars de dette souveraine, exigibles le 9 mars 2020 – près de 6 mois après le début de la crise. Et à la fin de ce même mois, les réserves liquides brutes de la BDL étaient tombées à environ 22 milliards de dollars (soit une baisse de 6 milliards en 6 mois).

    La chronologie est donc implacable : c’est bien la crise financière qui a conduit au défaut de paiement, et non l’inverse.

    Le financier souligne que la stratégie de défaut de paiement dure choisie par le gouvernement était loin d’être la pire, vue l’incapacité de trouver un accord sur les réformes nécessaires. Il fustige aussi les spéculateurs sur ou contre le défaut, qui étaient et restent clairement des vautours.
    3 ans après, rien ou presque n’a été fait, sauf que la spoliation des déposants est quasiment arrivée à son terme.

  • « Emmanuel Macron ne comprend rien aux banlieues » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues

    Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du mépris, de l’arrogance et de l’ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

    • Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
      [...]
      Nous câliner [...] Puis ça a viré à la thérapie de groupe. On se serait cru aux alcooliques anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les assurances, c’est le néant.

  • Pensées arabes en traduction

    Une sélection d’ouvrages de sciences humaines et sociales à traduire de l’arabe vers le français coordonnée par Sadia Agsous-Bienstrain, Nisrine al Zahre, Pierre Girard et Franck Mermier.

    Ce document accessible en PDF propose le résumé et l’analyse d’une trentaine d’ouvrages publiés par des intellectuels arabes, dans le but d’en encourager la traduction et d’en faire connaitre, dans l’immédiat, le contenu et la portée. Initiative très intéressante

    https://atlas-citl.centredoc.org/doc_num.php?explnum_id=11

  • TotalEnergies va déployer plus de 1 MW d’énergie solaire sur deux campus de l’USJ - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1341810/totalenergies-va-deployer-plus-de-1-mw-denergie-solaire-sur-deux-camp

    le président du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie et de l’Eau), Pierre Khoury, affirme que le pays [le #Liban] a dépassé la barre des 1 000 MW de capacités photovoltaïques installées lors des dix premiers jours de juin, sans compter les chauffe-eaux solaires. L’année 2022 a été particulièrement prolifique, avec 663 MW installés

    A la fois très impressionnant mais aussi très triste de penser qu’aucune mutualisation de cette production énergétique n’est possible, puisque le réseau public ne fonctionne pas plus de 2 à 6 h/j et qu’il n’a pas la capacité d’absorber ces énormes quantités, par ex. le dimanche lorsqu’il n’y a pratiquement aucune consommation à l’université...
    #drame_du_Liban #énergie #électricité #solaire

  • Au secours ! Les profs font leur valise !
    https://www.cafepedagogique.net/2023/07/03/au-secours-les-profs-font-leur-valise


    J’ai des amis (dont certain·e·s trainent ici qui n’en peuvent plus depuis des années et qui tirent la langue, faute d’une solution de sortie  : leur boulot a été rendu impossible et maltraitant pas Blanquer.

    Dans ces 9202 sorties imprévues, il y a déjà 952 départs à la retraite qui n’avaient pas été anticipés. Les enseignants sont tentés de partir coûte que coûte plutôt que s’accrocher à leur poste. Surtout, » le nombre de démissions a également été largement supérieur à celui constaté en exécution 2021 (+3 337 démissions)« . On comptait 30 959 démissions en 2020. Ce nombre est passé à 35 933 en 2021 et finalement à 39 270 en 2022, soit 9% de plus en un an. C’est cette croissance des démissions qui est de plus en plus significative. Elle dépasse largement les départs en retraite.

    G. Longuet « alerte sur le fait que la croissance continue du nombre de démissions, bien qu’encore marginale, doit constituer un point d’attention prioritaire de la gestion des ressources humaines du ministère« .

    • Par contre les chiffres donnés de plus de 30000 démissions ça ne concerne sûrement pas que les profs parce qu’il y a un ordre de grandeur d’écart avec ce que j’ai déjà vu passer.

      2 411 enseignants fonctionnaires ont volontairement quitté l’Éducation nationale en 2020-2021, soit 0,34 % des effectifs, selon les chiffres du bilan social 2021-2022 du ministère de l’Éducation nationale. Précisément, 1 584 ont démissionné et 827 ont signé une rupture conventionnelle. Il s’agit du plus haut taux jamais observé, après notamment une hausse continue du nombre de démissions depuis plus de 10 ans. Par exemple, en 2008-2009, seuls 364 enseignants avaient démissionné, soit 0,05 %. Parmi les 2 411 professeurs partis volontairement, 749 sont des stagiaires.

      https://www.aefinfo.fr/depeche/688163-le-nombre-de-departs-volontaires-d-enseignants-atteint-un-niveau-jama

    • Le rapport
      Projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2022 : Enseignement scolaire
      https://www.senat.fr/rap/l22-771-214/l22-771-214.html

      D’autre part, le nombre de sorties d’emplois, départs à la retraite et démissions, a également été plus élevé que prévu. 9 202 départs définitifs supplémentaires n’avaient ainsi pas été anticipés en LFI, dont 952 départs à la retraite. Le nombre de démissions a également été largement supérieur à celui constaté en exécution 2021 (+3 337 démissions). Le rapporteur spécial alerte sur le fait que la croissance continue du nombre de démissions, bien qu’encore marginale, doit constituer un point d’attention prioritaire de la gestion des ressources humaines du ministère.

    • Évolution du nombre de démissions des enseignants dans le secteur public

      Si ces chiffres restent faibles comparés à la masse salariale du ministère de l’Éducation nationale, le rapporteur spécial considère néanmoins la régularité de la hausse des démissions comme un signal extrêmement inquiétant. Les motifs de démissions des enseignants doivent impérativement être analysés en détail par le ministère, en l’absence d’étude plus approfondie menée par le ministère à ce sujet. L’enjeu est tout autant d’attirer les candidats vers les carrières enseignantes que de les y maintenir.

      https://www.senat.fr/rap/r21-649/r21-6495.html
      Ah oui genre on sait pas expliquer cette évolution.
      (C’est d’un autre rapport de Longuet, de 2022, mais uniquement centré sur les enseignants.)

  • 📣Ella Kelian sur Twitter :
    https://t.co/74z9KnEgjF" / Twitter
    https://twitter.com/EllaKelian/status/1674642392085823488

    Ella Kelian
    @EllaKelian
    Comme prévu la colère des cités n’a rien de celle du petit bourgeois, comme prévu elle est absolument incontrôlable, et comme prévu, elle traverse le pays…

    Entre incendies, saccages et pillages, de Nanterre, à Marseille, de Nantes à Toulouse en passant par Saint Etienne, c’est une véritable démonstration de force du "plus rien à foutre".

    Il était pourtant évident à comprendre qu’il valait mieux éviter la "convergence des méprisés" mais ce quinquennat par sa propre violence et son injustice sociale exacerbée aura déroulé le tapis rouge à la haine jusqu’à l’extrême limite :

    « L’élastique vient de craquer, on ne joue pas avec la misère, ni avec le racisme sans conséquences, ce qui devait arriver est arrivé »

    Certains ont gentiment chanté "on est là" d’autres sont plus démonstratifs pour expliquer que d’une manière ou d’une autre il est temps de comprendre qu’ils comptent dans l’équation..

    La France est submergée par une déferlante émeutière, et découvre hébétée que la tranquillité de ce pays ne tient pas grâce à la police, encore moins grâce aux autorités, et certainement pas grâce aux éditorialistes faussement bravaches et carrément racistes, mais uniquement grâce à la volonté des citoyens de ne pas se rebeller.

    Les images de cette nuit envoient un message clair :

    « Ceux qui n’ont pas été choqués par la vidéo d’un môme se faisant littéralement abattre par un policier, sont choqués par le saccage de Nike ou de Vuitton, finalement qui n’a aucun sens des valeurs humaines, morales et républicaines dans ce pays ? »

    Toute la violence de ces émeutes pose cette question sur la table avec fracas…

    Que cette révolte incontrôlable serve de prétexte aux éternels casseurs qui squattent le moindre effet de foule pour casser des vitrines, n’est pas une nouveauté, chacun sait qu’ils n’ont ni états d’âme ni revendications, mais aujourd’hui les images du chaos sur un fond d’homicide volontaire prouvent à quel point on a joué avec l’embrasement de la société..

    Ces émeutes sont un électrochoc, un avertissement cinglant, ce matin le sujet n’est pas de savoir "qui a brûlé quoi" mais quelles sont les raisons du chaos, comment en est-on arrivé à l’embrasement, où avons-nous failli pour que la jeunesse de nos quartiers soit animée d’une telle colère… ?

    Si pour y réfléchir comme à chaque fois nous rajoutons de la furie à la furie, de la stigmatisation à la stigmatisation, nous n’apporterons pas la moindre réponse ni solution…

    Et tout tient certainement en cela :
    « Aujourd’hui, plus personne n’a envie de faire l’effort de se comprendre ! »

    Comme à chaque fois, certains vont ponctuer leur phrase par un "racaille" qui expliquerait tout, mais quand la police vous tutoie, quand le politique, le journaliste vous traitent de racaille qui institutionnalise en réalité le manque de respect ??

    On se croit autorisé à tout avec les habitants des cités que l’on a méprisés, délaissés, et dont on pense que parce que l’on a mis un pognon de dingue pour y créer 1 bowling et 3 club de hip-hop, ils devraient être non seulement assignés à résidence dans leur quartier, mais en plus, devraient dire merci, tout ceci en se laissant insulter, et en étant prié de se taire, y compris quand leurs enfants se font littéralement assassinés par ceux qui incarnent l’autorité…

    Ça aura tenu quand même bien longtemps avant que l’élastique ne claque, ce pourquoi le sujet n’est pas de condamner la violence, d’appeler au calme, mais de tout reprendre à zéro, sans quoi ce ne sera que "reculer pour mieux sauter " ce que nous faisons depuis des décennies…

    Et comme l’intensité de la colère augmente d’émeutes en émeutes, il est peut-être urgent de cesser de jouer aux cons !!

    #Nahel #Nanterre #emeutes

  • « zéro-un-zéro-un » : un devoir de mémoire « digitale »

    Aujourd’hui, où des banlieues brûlent à nouveau, je voudrais parler des "Zéro-Un".

    Même si c’est vieux, et pourtant très actuel à Mantes ou Vénissieux ; même si cela me fait toujours un peu mal.

    C’était dans les années 60 – 70. La croissance économique battait🧵⤵️
    son plein. L’industrie avait besoin de bras. Et les salaires flambaient.

    Le patronat avait alors exigé une politique d’immigration massive, à inscrire dans la Planification. Et le VIe et le VIIe Plan ont opté pour cette solution, afin⤵️
    de réduire la flambée des salaires. C’était inscrit ainsi.
    Renault, Peugeot, Citroën, Talbot : tous les grands groupes automobiles ont alors écumé le Maghreb, pour embaucher directement sur place.

    Lorsque, tout jeune débutant en journalisme, je suivais les grandes grèves,⤵️
    de l’automobile en 1982-1983 ils me l’ont tous raconté de façon identique, la nuit dans les usines occupées.

    Le groupe automobile arrivait dans le village. Il installait des préfabriqués dans un coin, plantait du gazon devant, traversé par une allée en graviers. Et les jeunes ⤵️
    s’y ruaient. Ils avaient 18 à 20 ans, ils rêvaient de sortir de leur trou ; ils rêvaient de Salut les copains, de musique, de filles. Et d’un autre avenir que celui des champs de rocaille, dans un bled étouffant.

    Quand ils entraient, on les mesurait, on les pesait. On leur⤵️
    regardait les dents, en écartant leurs lèvres du pouce et de l’index, comme on le fait aux chevaux.
    Ils connaissaient les chevaux. Ils n’aimaient pas. Mais ils voulaient partir.
    Ils me l’ont tous raconté : on regardait aussi leurs mains.
    Si elles étaient trop propres, ou lisses⤵️
    on les refusait. Alors, en sortant, ils passaient le mot au suivant. Pour que celui-ci se meurtrisse les mains avec le gravier de l’allée, jusqu’à saigner. Ils l’ont fait.

    Et finalement, on leur demandait leur date de naissance.

    Bien souvent, il n’y avait pas d’état civil,⤵️
    au bled. Ils ne connaissaient que l’année. Ils l’indiquaient, penauds.
    – "Mais quel jour ?" insistait le médecin.
    Ils répétaient l’année. Alors le toubib, blasé, disait au secrétaire :

    – Bon, marque : "Zéro Un / Zéro Un". Le 1 er janvier de l’année indiquée.

    Et leurs papiers, ⤵️
    pour toujours, portent cette date de naissance.

    Si l’on cherche à savoir où les banlieues brûlent, aujourd’hui, il suffit de savoir le nombre de « Zéro-Un », parmi les grands-parents.

    Quand ils étaient retenus par le groupe automobile, les jeunes s’en allaient du bled. On les⤵️
    installait dans des bidonvilles, où les enfants se faisaient pipi dessus la nuit – car aller aux toilettes, c’était sortir dans la boue, avec les rats.
    Puis, quand les bidonvilles furent rasés, dans des foyers Sonacotra, créés à l’époque, et installés loin du centre ville – car⤵️
    suite à la guerre d’Algérie, ces populations étaient considérées comme "à risque". Puis dans les cités, également loin de tt.

    Ils me l’ont tous raconté. On les faisait travailler à Flins, à Mantes, chez Berliet, à Vénissieux. La situation, chez Renault, était meilleure.⤵️
    Chez Peugeot, chez Citroën, à Talbot, le racisme était institutionnalisé.

    Ils me l’ont ts raconté : ils devaient rapporter des cadeaux au contremaître, lorsqu’ils revenaient de vacances au pays. Et l’humiliation était la règle.

    Akka Ghazi, le leader CGT de Citroën Aulnay, ⤵️
    me l’a raconté en 1983 : il était colonel de l’armée, il avait fui le Maroc, pour raisons politiques. Il n’était pas un « Zéro-Un ».
    Mais comme on savait qu’il était un intellectuel, la maîtrise l’obligeait à monter sur une machine, devant tout le monde, pour leur jouer⤵️
    de la flûte à cloche-pied.

    En 1982, ils se sont mis en grève. Souvent en dépit de la CGT "blanche". On a appelé cela le « printemps de la dignité ».

    Et en 1984, on les a licenciés, avec des plans sociaux de milliers de personnes. Au nom de la "modernisation" vantée par⤵️
    le gvt Fabius.

    Les « Zéro Un » n’ont généralement pas retrouvé de travail. Ils sont restés dans leur HLM, perdant face à leurs enfants leur stature sociale.

    Je me souviens : en 1994, lors des grèves contre le CIP, des « bandes de casseurs » détruisaient tout, Place Bellecour,⤵️
    à Lyon. TF1 ouvrait ts les jours le 20 h, avec ce leitmotiv : « les bandes de casseurs ». *
    Et grand reporter à Libé, j’avais voulu savoir qui étaient ces "casseurs".

    Il a fallu que je me fasse volontairement matraquer plusieurs fois par les CRS, que je me batte avec⤵️
    des « grands » casseurs, pour que des jeunes m’acceptent. 😉

    Mais finalement, j’avais pu suivre une bande de jeunes, chaque jour ; et jour et nuit.
    *Parfois, j’avais du mal : ils couraient vite, en cassant les vitrines… et j’étais plus vieux.

    Mais la nuit,⤵️
    en haut des cages d’escalier sombres de Vénissieux, en fumant un pétard, ils me parlaient doucement.

    Sauf un, qui se faisait appeler Rachid pour s’intégrer, mais était d’origine normande, se prénommait André et était une teigne, ces 5 garçons et ces 2 filles étaient des mômes.⤵️
    Gentils. Mais ils avaient au ventre une rage qu’ils n’analysaient pas.

    Et l’une des premières choses qu’ils m’ont dit, c’était : "Nous, on est des fils de Zéro Un".

    Ils le disaient avec du mépris pour leurs pères, qui ne savaient même pas leur date de naissance. Bcp⤵️
    de respect, en même temps : le pire des casseurs n’aurait "jamais osé fumer devant son père". Et une envie inconsciente de venger l’exil paternel et ses rêves humiliés.

    Avant de l’envoyer, je leur ai lu mon papier. Ils n’étaient parfois pas d’accord. Mais ils n’ont pas eu⤵️
    le sentiment d’être trahi.
    Alors je l’ai publié.

    Je me souviens, quand je leur ai lu, de 2 choses.

    J’avais remarqué que chacun, quand il brûlait une voiture, s’attaquait à une voiture de la marque pour laquelle son père avait travaillé. Ils n’en avaient pas pris conscience.⤵️
    Et cela les a beaucoup perturbé.

    Sur les 8 de "ma bande", 2 sont morts. 2 sont passés par la prison et ont eu une vie agitée, jusqu’à ce qu’ils se marient. Les 2 filles, peut-être suite à mon reportage, sont devenues journalistes et font de la radio au Maghreb.

    Des autres,⤵️
    je n’ai plus de nouvelles.

    Peut-être ont-ils également des enfants. Qui aujourd’hui, cassent la nuit. Avec une rage qu’ils ne veulent pas analyser.

    Car dans la nuit, peut-être, flotte encore, cette vieille histoire : le préfabriqué du bled, les rêves de musique et⤵️
    de filles, le gravier et le geste du pouce et de l’index pour découvrir les dents.

    Dans mon papier sur mes "casseurs", en 1994, j’avais aussi noté qu’ils étaient "fils de Zéro Un". Et quand je leur ai relu, à ce moment, ils ont eu un peu honte - et m’ont demandé de l’enlever.⤵️
    Puis finalement, ils m’ont dit : « Non, dis-le. C’est important ».

    Alors, je ne sais pas bien pourquoi, aujourd’hui, je le redis.

    (source : https://twitter.com/FrancoisCame/status/1674364535795249154)

  • Jordan plans nuclear plant for seawater desalination...
    https://www.jordannews.jo/Section-109/News/Jordan-plans-nuclear-plant-for-seawater-desalination-29296


    Le retour du plan nucléaire à Aqaba en Jordanie, 5 ans après l’abandon du projet de grande centrale nucléaire près d’Amman.
    A noter une illustration « AI generated », qui montre n’importe quoi comme infrastructure auprès d’une mer magnifiquement tropicale

    Dr. Khaled Toukan, President of the Jordan Atomic Energy Commission unveiled new details regarding the country’s plan to establish a nuclear power plant dedicated to desalinating seawater and generating electricity.
     

    Toukan explained that the construction of the plant hinges on government approval and securing financing. The proposed location for the plant is in the northeastern region of the Aqaba Governorate, Ammon News reported.

    He elaborated on the cost of each unit in the proposed plant, which is estimated to be around $750 million with a capacity of 100 megawatts. The advantage of the smaller unit is its quicker completion time, projected to take no more than four years once all necessary approvals and funding are obtained. In contrast, larger units typically require eight years to be fully operational.

    #énergie #électrcité #eau #désalinisation

    • pourquoi le solaire n’est pas mis à contribution pour les usines à dessalinisation ? mystère ! à coté au sommet de la finance palais brogniart l’équivalent de l’annulation de dette financerait des projets ou programmes de lutte contre le changement climatique, selon des conditions convenues entre les créanciers et le pays débiteur.

  • Israël Annonce La Prochaine Exploitation D’un Champ Gazier Au Large De Gaza - I24NEWS
    https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1687082869-israel-annonce-la-prochaine-exploitation-d-un-champ-gazier-au-lar

    C’est moi qui souligne...

    Le gisement de gaz *_découvert en 2000 n’a jusqu’à maintenant jamais été exploité

    Le bureau du Premier ministre a annoncé dimanche le lancement des étapes de planification du développement du champ gazier offshore au large de Gaza, qui devrait coûter un milliard de dollars.

    Cette décision a été prise dans le cadre des négociations en cours entre Israël, l’Égypte et l’Autorité palestinienne, visant à stabiliser la situation sécuritaire dans la région en mettant l’accent sur le développement de l’économie palestinienne. La mise en œuvre du projet est subordonnée à la coordination sécuritaire ainsi qu’au dialogue direct avec l’Égypte, en collaboration avec l’Autorité palestinienne. L’exploitation du site ne commencera en outre qu’après l’achèvement des travaux de l’état-major interministériel dirigé par l’état-major israélien de la sécurité nationale, qui sont destinés à préserver la sécurité et les intérêts politiques d’Israël dans ce dossier.

    On estime que le gisement de gaz, situé à environ 20 miles au large de la côte de Gaza, contient plus de 1 billion de pieds cubes de gaz naturel. Il est prévu que la compagnie gazier nationale égyptienne soit chargée de développer le champ.

    Le champ gazier Gaza Marine, découvert en 2000, avait été salué par l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat comme un « don de Dieu ». Le lendemain, celui-ci déclenchait la deuxième Intifada contre Israël. En raison du conflit entre israélo-palestinien, le gaz n’a ainsi jamais pu être exploité.

    La décision d’Israël, de l’Égypte et de l’Autorité palestinienne d’entamer des pourparlers sur le champ gazier a été relancée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le besoin de l’Europe en sources d’énergie alternatives_*. On s’attend à ce que la quantité de gaz dans le champ soit plus que suffisante pour combler les besoins des territoires palestiniens, et que le surplus soit autorisé à être exporté à l’étranger.

    L’administration Biden a exprimé son soutien au projet de développement du champ gazier à Gaza.

    #carotte_et_bâton

    • https://french.almanar.com.lb/2633017 (En principe pas visible dans l’hexagone mais si vous passez le col du Perthus... Tout comme RT du reste !)

      Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche 18 juin vouloir travailler au développement d’un gisement de gaz naturel au large de la bande de Gaza, une proposition qui a supris l’Autorité palestinienne.

      Selon la déclaration du bureau du Premier ministre israélien, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un « cadre d’efforts existants » entre « Israël », l’Égypte et l’Autorité palestinienne et fait partie du processus politique et sécuritaire entamé récemment. Elle indique que le projet est « sous réserve d’une coordination entre les services de sécurité et d’un dialogue direct avec l’Egypte, en coordination avec l’AP ».

      Annonçant l’avancée du projet Gaza Marine, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les progrès dépendraient de « la préservation de la sécurité et des besoins diplomatiques de l’État d’Israël ».

      Interrogé par l’agence Reuters, un responsable palestinien a toutefois indiqué ne pas pouvoir répondre pour le moment.
      « Nous attendons de savoir exactement ce que les Israéliens ont convenu dans les détails. Nous ne pouvons pas prendre position sur la base d’une déclaration aux médias », a déclaré un responsable palestinien à Reuters.

      Le mois d’octobre dernier, une source palestinienne informée de ce dossier avait assuré pour l’agence Anatolie que « la publication par les médias israéliens d’un accord égypto-palestino-israélien pour développer un gisement gazier au large de Gaza n’est pas précise »

      Cette source a ajouté que les consultations entre nous (Les Palestiniens) et l’Égypte ne mentionnent pas du tout la partie israélienne.

      « Nous ne paierons pas Israël pour extraire ce qui nous appartient. C’est inacceptable. Israël est seulement tenu de ne pas entraver le travail », avait alors déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat..

      Selon les médias israéliens, l’annonce est intervenue après que l’entité sioniste et l’AP ont tenu une série de sommets sur la sécurité ces derniers mois, d’abord à Aqaba, en Jordanie, puis à Charm el-Cheikh, en Égypte.

      Alors que l’Égypte et « Israël » produisent du gaz dans l’est de la Méditerranée depuis des années, le champ marin de Gaza, à environ 36 km (20 miles) au large de la côte de Gaza, est resté sous-développé en raison du refus israélien des demandes palestiniennes de l’exploiter.

      Selon Reuters, on estime que Gaza Marine contient plus de 1 billion de pieds cubes de gaz naturel, bien plus que ce qui est nécessaire pour alimenter les territoires palestiniens. Une partie de sa production pourrait potentiellement être exportée.
      S’il est conclu, l’accord serait un coup de pouce pour l’économie palestinienne à court d’argent et devrait baisser les tensions sécuritaires sur le long terme.

      Le responsable du Hamas, Ismail Redwan, a déclaré à Reuters : « Nous réaffirmons que notre peuple à Gaza a le droit à ses ressources naturelles ».

  • Iran lithium field discovery to change balance of power: Israeli media | Al Mayadeen English
    https://english.almayadeen.net/news/politics/iran-lithium-field-discovery-to-change-balance-of-power:-isr

    A turning point in the energy market

    The Israeli newspaper said the discovery offers significant economic opportunities and rare energy resources for the Iranian government.

    It is already evident that by controlling about 10% of the world’s lithium consumption and having dominance over this strategic raw material, Iran will emerge as a major geopolitical player in global politics and economy.

    In the face of the escalating climate crisis, the lithium field, along with other energy sources, including nuclear energy, provides power, political influence, economic strength, and energy for the Tehran government.

    It is expected that all these aspects and their implications will be leveraged to benefit the region, including the international arena.

    Consequently, not only is it likely to significantly enhance Iran’s influence, but it may also surpass that of Gulf states, namely major oil producers in the world, particularly Saudi Arabia and the United Arab Emirates. This situation could shift the balance of power and regional dynamics in Iran’s favor.

    Without lithium in trade, Iran traded with Iraq, the UAE, Saudi Arabia, Qatar, Bahrain, and Kuwait, 50.08 million tons of goods, worth $29.22 billion, during the first 10 months of the current Iranian year, registering a 0.08% year-on-year rise in weight and 15.43% year-on-year increase in value, according to the latest data released by the Islamic Republic of Iran Customs Administration.

    Iran’s top trade partner was the UAE, with 20.27 million tons (up 5.48%) worth $19.77 billion (up 17.42%). Iraq follows with 24.33 million tons (down 9.97%) worth $9.08 billion (up 10.47%) and Kuwait with 4.57 million tons (up 62.98%) worth $181.01 million (up 32.45%).

    During the same period, Iran’s non-oil exports to the six states hit 38.93 million tons, valued at $14 billion, to record a 2.9% and a 23.91% rise in terms of weight and value respectively.

    The finding would strengthen Iran’s negotiating position within various economic and security alliances and agreements, shifting the focus of attention from the oil market to the lithium and “white gold” mining industries in the region, the Israeli newspaper explained.

    From a medium to long-term economic perspective, lithium prices, which have been rising in recent years due to increasing global demand and demand for lithium-ion batteries for electric vehicles, are expected to maintain a similar trend, significantly enriching the Iranian economy.

  • Sécheresse : la crise des sources que personne n’a vu venir

    Des dizaines de milliers de foyers français, dont l’habitation n’a jamais été reliée au réseau public d’eau potable, mais utilisaient une source située sur leur propriété ou à proximité, risquent de voir celle-ci se tarir avant l’été. Déjà nombre d’entre eux appellent leur mairie au secours. Dans le même temps, en application d’une directive européenne tout juste transcrite en droit français, les collectivités locales doivent désormais fournir de l’eau potable à ceux qui en sont privés. Une véritable bombe à retardement. Reportage.

    https://blog.mondediplo.net/secheresse-la-crise-des-sources-que-personne-n-a

    • Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      (vu des cas bien moins éloignés du réseau, ça chiffre vite hénaurme)

      l’ordonnance n°2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux cause de nouvelles difficultés

      ...on passe sur les joyeusetés de l’établissement du tarif et la facturation. Un forfait ou un coût au m3 qui intègre le coût d’usage du véhicule, le carburant par rapport au dernier point d’eau (km), le temps des agents du service, le linéaire entre la route d’accès et le réservoir, etc.

      #eau #eau_potable #sécheresse #sources #mairies

    • En résumé la collectivité peut refuser de relier au réseau, soit une construction « non autorisée », soit un hameau « trop éloigné » (Conseil d’État, 30 mai 1962, « Parmentier », Lebon p. 912). Mais qu’est-ce que ça veut dire, « trop éloigné » ?

      En outre, le fameux arrêt Carrère de 1991 stipulait que la collectivité doit prendre le coût en charge seulement si c’est elle qui décide de l’extension, et donc de la délivrance des permis de construire (3)…

      Résultat : sur le terrain, jusqu’ici les collectivités refusaient le plus souvent le raccordement, soit au motif de l’absence d’un zonage, soit parce que la parcelle du demandeur était trop éloignée de l’extrémité du réseau déjà existant, et que le raccordement aurait généré un coût excessif pour la collectivité.

      Mais tout ça c’était avant. Avant la crise et la sécheresse qui menace à nouveau pour l’été prochain. Car c’est un peu partout en France que les sources se tarissent. Que peuvent faire les collectivités ?

      Notre jeune responsable de service cévenole a interpellé l’ARS et la Préfecture, qui lui ont répondu fin avril. Sur le principe, si le pétitionnaire réside à l’intérieur du zonage il faudra le raccorder. Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      Y a des survivalistes qui vont faire la gueule.

      Cela dit, c’est juste le premier étage de la fusée du désespoir  : que va-t-il se passer quand les réseaux se retrouveront à sec aussi  ? Ça risque d’arriver très très vite dans le sud-est.
      Pendant un temps, tu peux envisager de transporter la flotte par camions depuis les voisins… mais je pense que beaucoup de voisins vont se retrouver eux-mêmes en tension.

  • Home - New Lines Magazine
    https://newlinesmag.com

    Je recommande très très fort ce site que je ne connaissais pas.

    We began as a global affairs magazine focused primarily on the Middle East because we felt that this region, for so long the center of U.S. foreign policy, needed far more coverage from those who have lived and worked there. Many of our staff cut their teeth covering revolutions, wars and terrorism across different countries in the Middle East — often from the perspective of someone born and raised in places on which they were reporting.

    Over time, we expanded our remit. Continued upheaval at home and abroad has convinced us of the necessity of journalism and storytelling produced by people fluent in the language and culture, with experience and deep knowledge of the context about the place they’re writing about — whether that is a front line in Ukraine, a city in China’s Xinjiang region, a province in Syria or a town in the United States.

    Too often, traditional media have treated the world not just as a foreign story but as something inherently foreign – complex and incomprehensible. And this was because of a fundamental lack of knowledge about the places on which they were reporting. Here in the U.S., even domestic coverage of places outside major American cities can fall into this trap. At New Lines, we understand that no story is truly foreign in today’s interconnected world and that each needs an approach that is both globally minded and grounded in local perspective. This premise guided development of our remarkable journalistic and scholarly acumen as reflected through new daily essays, and our ongoing expansion beyond the Middle East, building our community and gaining loyalty from audiences from South Asia and Western Europe to Africa and North America.

  • Plongée dans une arabité toujours réinventée -
    par Laurent Bonnefoy
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/plongee-dans-une-arabite-toujours-reinventee,6476

    Alors que les « printemps arabes » semblent terminés, par un retour (en pire) des vieilles dictatures ou la persistance des guerres civiles, l’arabité connait une renaissance-transformation dont rend compte Yves Gonzalez-Quijano dans son nouveau livre.

    @gonzo mentionnait hier allusivement (https://seenthis.net/messages/1003955) cet ouvrage que Laurent Bonnefoy recommande sans réserve
    Yves Gonzalez-Quijano, La Fabrique de l’arabité, Diacritique, 2023, 163 pages

  • Se réapproprier la production de connaissance
    https://aoc.media/opinion/2023/05/17/se-reapproprier-la-production-de-connaissance

    Se réapproprier la production de connaissance
    Par Alexandre Monnin, Éric Tannier et Maël Thomas

    PHILOSOPHE , BIOLOGISTE ET INFORMATICIEN, PHILOSOPHE

    Face à la marchandisation de la recherche scientifique et sa possible mobilisation à des fins destructrices, la science ouverte, aveugle aux conditions d’utilisation des travaux de recherche, est au mieux impuissante, au pire contre-productive. Nous proposons au contraire la définition de communautés se réappropriant les enjeux de la propriété intellectuelle au service de la redirection écologique. Cette construction n’est pas un vœu pieux : elle existe déjà, en tant qu’outil juridique disponible pour tous.tes.

    Le physicien et membre éminent du parti communiste français Frédéric Joliot-Curie proposait en décembre 1945 que les scientifiques se missent en grève si leurs résultats étaient utilisés pour produire des applications qu’ils réprouvaient[1]. Non seulement il ressentait, comme beaucoup de ses pairs à l’époque, une responsabilité eu égard aux conséquences de la mise au point de l’arme atomique, mais il imaginait ainsi un moyen d’action pour exercer cette responsabilité. S’il pouvait s’enorgueillir de conséquences de ses travaux de recherche quand il les trouvait bénéfiques, preuve qu’après leur diffusion ils lui appartenaient encore un peu, il ne pouvait par conséquent se dédouaner des conséquences qu’il jugeait à l’inverse désastreuses.

    Le principe de la grève, destinée à empêcher certains usages de leurs résultats, n’a pas essaimé parmi les scientifiques[2]. Cependant, cette idée soulève aujourd’hui la question de l’exercice de la responsabilité des chercheurs et chercheuses face à la mobilisation à marche forcée de la production scientifique à des fins de croissance économique, au détriment de la production d’un savoir partagé et de l’écologie[1]. Sans exclure la grève, nous proposons d’employer un moyen d’action alternatif, autant symbolique que juridique, basé sur une réappropriation des enjeux de la propriété intellectuelle et des communs afin de définir à qui et à quoi chercheuses et chercheurs entendent destiner leurs productions.

    À qui appartiennent les résultats de la recherche scientifique ? Tout résultat « matérialisable » est protégé par le droit de la propriété intellectuelle, qui en attribue une part aux auteurs et une part à leurs employeurs. Une partie est soumise au secret des entreprises ou des États, quand les résultats touchent à des enjeux stratégiques pour la défense ou la compétitivité par exemple. En dehors de ces règles, l’habitude de la communauté scientifique est de reconnaître la maternité ou la paternité d’un résultat, mais pas sa propriété : les idées sont publiées puis libres de circuler et d’être reprises, modifiées ou utilisées par toutes et tous. Il s’agit autrement dit de ce qui passe pour un « commun », et le mouvement de la « science ouverte » accentue le détachement de fait entre les auteurs et leur œuvre – les travailleurs et leur production.

    Cependant, envisager la production de résultats scientifiques sous l’angle d’un commun nécessite de préciser les contours de la communauté d’utilisateurs et utilisatrices de ces résultats. En effet, la définition d’une communauté ou d’un collectif est à la base de la prise en charge des communs, popularisées par la politiste américaine Elinor Ostrom. Si à l’origine le commun est défini comme une ressource limitée nécessitant une politique de gestion pour la préserver, il a été étendu à toute ressource dont l’utilisation nécessite de s’accorder sur des principes politiques pour en réguler la gestion et la circulation, et en particulier la connaissance[4].

    La communauté avec laquelle construire une politique autour d’un commun scientifique varie en fonction des résultats produits, des endroits où ils le sont et de l’esprit qui préside à cette production. Il existe toutefois des tendances, que reflètent les modèles macro-économiques dont s’inspirent les politiques publiques : ces modèles pointent l’innovation technologique comme principal ressort de la croissance du PIB, et la recherche et développement (R&D) comme le moteur de cette innovation[5]. Ces modèles décrivent et contribuent à organiser un partage de la connaissance produite dans les laboratoires moins avec l’humanité toute entière qu’avec des acteurs politiques ou économiques intéressés par (ou intéressés à) la maximisation de la croissance. La forte corrélation entre la richesse et l’empreinte environnementale[6] remet en question cette alliance.

    Un exemple nous en est donné dans l’actualité technologique : un agent conversationnel comme ChatGPT utilise largement le corpus de publications mis à disposition par le mouvement de la science ouverte. Il est possible que les modèles de langage reposant sur l’apprentissage en deviennent un débouché important, sans que nous en maîtrisions les applications et les conséquences : uberisation croissantes des activités humaines (y compris l’activité scientifique ?), élimination des garde-fous concernant la vérification des résultats, promotion d’un type unique de pensée, déplacement de la production, et donc de l’autorité et du pouvoir, vers les pays et les entreprises productrices de ces modèles. Cet usage de la mise à disposition de nos résultats interroge notre rapport aux instruments de travail et la nécessité pour les chercheuses et chercheurs de s’en ressaisir.

    Nous proposons à la communauté scientifique de bâtir et d’employer un instrument juridique lui permettant de redéfinir et de se réapproprier les finalités de son travail. Il est issu de la propriété littéraire et artistique, sous le régime de laquelle sont produits les résultats scientifiques (documents, données, logiciels) depuis le XIXe siècle[7]. Les droits d’auteur limitent les droits à « exploiter » une œuvre de l’esprit afin d’assurer une rémunération aux autrices et aux auteurs. Si l’exploitation, en matière d’œuvres d’art, consiste principalement à les copier ou à les représenter (d’où le copyright anglo-saxon), l’exploitation d’une œuvre scientifique se caractérise avant tout par son utilisation. L’enjeu est donc de construire un droit d’usage (UsageRight). Non pas, en l’occurrence, pour se ménager la possibilité d’une rémunération mais pour empêcher les usages que l’on réprouve (le droit moral des œuvres d’art explore d’ailleurs en partie cette possibilité).

    Le droit d’usage est inspiré des licences éthiques, inventées par la programmeuse de logiciels et activiste américaine Coraline Ada Ehmke. Elles proposent de définir de potentielles communautés utilisatrices des logiciels, soit par exclusion (certains usages sont interdits et certaines institutions exclues), soit par inclusion (l’usage est réservé à une communauté définie).

    Nous proposons de restreindre l’usage de nos productions (qui sont déclinées en documents, données et logiciels) à une communauté constituée de membres (individus ou collectivités) qui auraient publié leurs engagements en faveur de la redirection écologique[8]. Nous entendons ainsi interdire l’usage de nos productions à des fins destructrices.

    Notre proposition est aussi une manière de redéfinir avec quels partenaires nous voulons faire de la science et selon quelles modalités

    Comme Joliot-Curie en son temps, (et en accord avec la constitution française, précisant dans sa charte de l’environnement, Article 1 : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » et Article 9 : « La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement ») nous ne sommes pas d’accord avec l’utilisation inconsidérée des résultats de la recherche. Demander cet engagement, c’est définir une communauté non pas selon des valeurs morales construites à l’avance, ni des frontières tracées par les concepteurs, mais selon une volonté de construire collectivement une trajectoire vers un mode de production et un mode de vie soutenable, en respectant les spécificités de chaque membre de ce collectif.

    L’instrument proposé est une licence comportant trois volets, chacun adapté à un type de production. Les brevets en sont exclus car ils sont d’ores et déjà susceptibles d’être utilisés dans le même but[9], et la licence sert précisément à protéger les résultats non brevetés. La licence propose de tracer des frontières perméables autour d’une communauté qui se définit elle-même par l’exclusion des pratiques destructrices. Elle donne le droit d’usage de la production à cette communauté et le prohibe au-delà.

    En choisissant une licence, nous entendons donner prise à l’un des fondements des communs qui supposent la mise en place de procédures de punition en cas de non-respect des obligations auxquelles les membres du collectif souscrivent. La jurisprudence ne reconnaît pas encore d’interdiction d’usage pour des raisons éthiques mais les textes de loi le permettent (davantage en raison d’un vide juridique que d’une disposition explicite à ce stade)[10].

    Par cette définition principalement exclusive d’une communauté utilisatrice, notre proposition est aussi une manière de redéfinir avec quels partenaires nous voulons faire de la science et selon quelles modalités : pas seulement entre nous, scientifiques, ou avec les industriels ou les politiques, mais avec les collectivités, associations, citoyen.nes, paysan.nes, consommateur.rice.s, amateur.rice.s de science, toutes et tous « parties prenantes » et partenaires de l’activité de recherche.

    Cette proposition n’est pas exclusive d’une réflexion plus large sur la réappropriation des moyens de production de la recherche ; au contraire, elle peut et doit la précéder en contribuant à poser l’enjeu à nouveaux frais. En effet, une licence juridique peut être le support de revendications politiques, auprès des tutelles, souvent exprimées dans le monde de la recherche au bénéfice d’une science tout à la fois plus autonome (au sens propre du terme) mais aussi – et sans contradiction – plus impliquée socialement car moins soumise à des agendas qui ne devraient pas être les siens.

    Les licences restrictives contrarient le mouvement de la science ouverte, populaire chez les scientifiques, qui aiment partager leurs résultats, et les institutions, qui entendent en faciliter la circulation et l’utilisation. Elles établissent des barrières, ou plutôt une « membrane semi-perméable[11] », autour de nos recherches. Car l’ouverture n’est pas en soi un concept désirable si l’on n’a pas à l’avance défini à qui et pour quoi nous voulons ouvrir la science. Le partage bien compris nécessite que soient définies ses conditions.

    Cette réappropriation des conditions du partage constitue à son tour une étape sur le chemin de l’autonomie et de la réappropriation des conditions de production de la recherche. Nous comprenons l’efficacité de la science ouverte du point de vue de la diffusion ainsi que l’agrément de l’absence de barrière pour l’accès aux ressources mais nous entrevoyons aussi le danger d’une prolétarisation de la production scientifique, le danger que nos créations nous échappent et que nous en soyons réduits, comme plusieurs physiciens en 1945, à regretter d’avoir contribué à construire une bombe.

    Cette initiative constitue donc une main tendue aux partisan·es de la science ouverte, en leur soumettant un cadre propre à maintenir l’idée généreuse d’ouverture tout en la dissociant des forces économiques dans lesquelles elle a été jusqu’ici encastrée. Aujourd’hui la communauté scientifique documente elle-même le potentiel destructeur de l’utilisation de sa production à des fins de croissance[12]. Cessons de l’alimenter.

    En pratique, comment faire : Pour être membre utilisateur de la communauté, publiez une description de votre position ou de vos engagements en tant que scientifiques dans la redirection écologique. Plusieurs exemples figurent sur le site compagnon. 2/ Pour être membre producteur de la communauté, apposez sur vos publications, rapports, présentations, logiciels, bases de données, une mention ou le logo UsageRight, à la manière dont Camille Noûs est mentionnée dans la liste des auteurs et autrices de certains articles afin de souligner le caractère collectif de l’entreprise scientifique.

    Nous voulons ici mettre en avant le fait que la recherche s’intéresse aussi aux destinées du monde. Cette mention aura une valeur symbolique et juridique : il sera possible de dénoncer et d’attaquer en justice les usages avérés contraires au contrat établi. L’utilisation d’une licence sur les logiciels est soumise à l’approbation de l’institution employeuse car celle-ci partage les droits d’auteur avec la productrice ou le producteur du logiciel. L’État cherche également à réguler les usages de licences. La nécessité d’initier des négociations collectives avec les institutions à la fois au sujet de la protection des résultats de la recherche et de leur engagement en matière de redirection, constituera, nous en formulons le vœu, un bénéfice supplémentaire de cette démarche.

    Un ensemble de développements sur le sujet de cet article, avec le texte des licences, est disponible ici.
    https://pbil.univ-lyon1.fr/members/tannier/usageright/accueil_fr.html
    Des cas d’utilisation fictifs sont imaginés ici https://pbil.univ-lyon1.fr/members/tannier/usageright/Usages_fr.html.

    #science_ouverte #commun #droit_d_usage

  • Pap Ndiaye, un ministre isolé dans la bataille pour la mixité sociale et scolaire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/11/pap-ndiaye-un-ministre-isole-dans-la-bataille-pour-la-mixite-sociale-et-scol

    Ceux qui côtoient le couple Macron évoquent l’attachement à la liberté de l’enseignement d’un président ayant vécu ses jeunes années à La Providence, lycée catholique privé de tradition jésuite à Amiens, où enseignait alors Brigitte Macron, avant qu’elle n’exerce au lycée jésuite parisien Saint-Louis-de-Gonzague.

    évidemment...

  • L’incompréhensible normalisation syro-arabe - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1334582/lincomprehensible-normalisation-syro-arabe.html
    par Yassin El Haj-Saleh

    La normalisation émiratie-saoudienne avec le régime Assad est donc sans fondement d’un point de vue rationnel. Mais peut-être est-il possible de trouver une explication assez « rationnelle » en restant dans le champ de l’irrationnel. Cette explication réside, à mon avis, dans un idéal commun extrême partagé de plus en plus par les « élites » arabes : des politiques sans politique, sans droits, sans débat, ni même société, une dynamique de « dubaïsation » de nombreux pays arabes. Cet idéal consiste en une modernité strictement matérielle, des cieux gardés pour les oligarques super-riches et des conditions de semi-esclavage pour les majorités sociales. Tel est le sens des projets NEOM et « The Line » de MBS, de Sissi-city, la future capitale administrative du régime égyptien et des rêves de reconstruction comme Marota City de la narco-élite à Damas. Qui se ressemble s’assemble, et ces élites ont beau être issues de milieux très différents, elles en viennent à partager une utopie moderniste et fascisante. Les questions de justice, de dignité humaine et même d’interactions sociales sont intraduisibles dans le langage de ces aristocraties prédatrices et criminelles. Dans cette perspective, le meurtre de masse n’est pas un obstacle à la normalisation. Au contraire, il peut constituer un recours extrême en cas de besoin.

    Il semble qu’un nouveau système arabe soit en train d’émerger, un système extrêmement réactionnaire, brutal et centré sur l’écrasement de tout mouvement populaire. Des temps difficiles nous attendent...

    #Syrie

  • La faillite de l’idéologie biopolitique | Maurizio Lazzarato
    https://cabrioles.substack.com/p/la-faillite-de-lideologie-biopolitique

    Foucault bouche complètement l’espace politique avec un double modèle, juridico-politique et biopolitique, et avec leur « sujets » respectifs, le peuple et la population, le premier renvoyant à l’État, le deuxième à l’Économie. Conscient ou inconscient, le but de l’opération foucaldienne est de suturer l’effraction marxienne qui avait ouvert l’espace fermé par le couple peuple-population et État-économie par l’introduction de classes et leurs luttes. Elle intervient avec un timing parfait puisqu’elle correspond à l’épuisement de la force révolutionnaire de la classe ouvrière et à sa défaite historique. L’État souverain et la biopolitique (techniques de gouvernement étatiques et extra-étatiques) ont gagné, il ne reste de l’espace politique que pour des contre-conduites, des luttes contre le « trop de pouvoir », des subjectivations qui visent directement la « liberté » à l’intérieur du système sans passer par la « libération » (révolution).

    La reconstruction foucaldienne du bouclage de l’espace politique n’est pas une simple répétition du travail des « économistes ». Elle innoverait l’idéologie de la machine à double tête capital-État puisque l’économie serait devenue bio-économie, elle concernerait la « vie » et les « vivants ». La nouveauté foucaldienne (« le biologique se reflète dans le politique ») est problématique car les vivants sont toujours politiquement qualifiés. La machine du pouvoir a toujours à faire à des ouvriers, des femmes, des esclaves-colonisés. Elle doit produite des différentiels entre des vies ainsi qualifiées.

    Le double modèle juridico-politique et biopolitique fait l’impasse sur le capital et ses classes qui pourtant vont progressivement reconfigurer le système juridico-politique et donner un sens et une direction à la biopolitique. Cette dernière semble ignorer ce pouvoir sur la vie et les corps qui l’a précédée de quelque siècle et dont elle est la conceptualisation tardive et mutilée. La prise de pouvoir sur les corps vivants se fait d’abord par l’appropriation violente et la formation des classes des femmes, des ouvriers, des esclaves et des colonisés, inclues dans la « production » à travers leur exclusion du domaine politique.

    #biopolitique

    edit extrait de L’INTOLÉRABLE DU PRÉSENT, L’URGENCE DE LA RÉVOLUTION - Minorités et classes, éditions Etérotopia, janvier 2022

  • Plan vélo : malgré des investissements massifs, les infrastructures cyclables pâtissent encore du réflexe routier - et la #marche oubliée
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/06/plan-velo-malgre-des-investissements-massifs-les-infrastructures-cyclables-p

    Le plan du gouvernement a en revanche pratiquement oublié un volet des « mobilités actives » qu’il prétend défendre, en l’occurrence le sort des piétons. L’Etat s’engage simplement à soutenir les collectivités locales dans leurs « initiatives pour le développement de la marche », à hauteur de 4 millions d’euros en quatre ans.

    Christian Machu, de l’association 60 millions de piétons, n’est pas surpris. « Lorsque nous avons été reçus au ministère des transports, il y a quelques semaines, un conseiller nous a expliqué que la marche avait peu d’impact sur la décarbonation, au contraire du vélo », confie-t-il. Pourtant, mettre un pied devant l’autre, c’est tout simple et bon pour la santé, tout en réclamant moins de travaux et de financements que le vélo, ou que les autoroutes.

  • « Le projet budgétaire du gouvernement français est inutile, dangereux et injuste »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/05/le-projet-budgetaire-du-gouvernement-francais-est-inutile-dangereux-et-injus

    les baisses de recettes fiscales s’expliquent en grande partie par des exonérations fiscales et de cotisations sociales qui coûtent plus de 6 % du PIB chaque année ! Ces exonérations profitent principalement aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises. Pour financer le déficit public, on préfère emprunter aux plus riches épargnants plutôt que les taxer, en garantissant la sécurité et le rendement de leur placement par un mode de gouvernement autoritaire. Accélérer le désendettement au moment où la crise écologique et la contestation sociale se font de plus en plus pressantes est un contresens historique.