• Numérique : le grand gâchis énergétique
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique

    Ordinateurs, data centers, réseaux… engloutissent près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. S’il n’est évidemment pas question de se passer des progrès apportés par le numérique, les scientifiques pointent un mode de fonctionnement peu optimisé et très énergivore.

  • Rural slave descendants risk all to fight for land in Brazil | PLACE
    http://www.thisisplace.org/i/?id=ec3a938a-df9a-4cd6-8fe1-dbf44f14f765

    Rejane Maria da Costa has fallen out with neighbors and faced repeated death threats in her battle for Brazil to recognise her community’s claim to the land their ancestors inhabited.

    Yet the 42-year-old, who makes a meager living growing cassava on a small patch of land behind her single-story home, is determined to keep up the fight for the rights of the small rural community descended from slaves.

    “We won’t give up,” she told the Thomson Reuters Foundation at her home in the poor neighborhood of Maria Joaquina on the outskirts of the coastal town of Buzios, about 170 km (105 miles) northeast of Rio de Janeiro. “I can’t be afraid. I’m not just fighting for something for me. I’m fighting for something for all of us.”

    When Brazil abolished slavery 130 years ago this week, at least 4 million slaves had arrived there from Africa to work on sugar plantations and in other sectors of the country’s flourishing economy.

    Many of those who escaped the harsh working conditions set up homes in settlements across Brazil that are known as quilombos.

    The fight for a safe home by the 16 million #quilombolas, as the inhabitants of these settlements are known, is part of a struggle for land across Brazil.The country is rich in land for development but low on deeds and formal records, leading to enormous tension and conflict over property rights.

    #Brésil #foncier #esclavage

  • Land Cover Map of France : Image of the Day
    https://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=90751

    The map above is the result of the new, automated approach. This map combines data from all images of France acquired in 2014 by the Operational Land Imager (OLI) on the Landsat 8 satellite. A computer program first detects and removes artifacts such as clouds, and then a classification technique is applied to the remaining data to generate a map in less than 12 hours.

    #France #cartographie #sols #utilisation_des_sols

  • RAPPORT SUR LA POLITIQUE DES SEMENCES : Résister à la mainmise des entreprises sur les systèmes semenciers africains et construire des systèmes semenciers gérés par les agriculteurs pour la souveraineté alimentaire en Afrique | Alliance for Food Sovereignty in Africa AFSA
    http://afsafrica.org/fr/francais-afsa-seed-policy-report-resisting-corporate-takeover-of-african-

    L’Alliance pour la #Souveraineté-Alimentaire en Afrique (#AFSA) lance aujourd’hui un rapport sur la politique semencière continentale contestant la capture par les entreprises des #semences et des #systèmes_semenciers des agriculteurs africains. Lancé à l’occasion de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle, le rapport documente le virage politique vers la corporatisation des semences sur le continent, en violation directe des obligations internationales visant à protéger les droits des agriculteurs et à préserver la biodiversité agricole. Il montre comment ces politiques dangereuses avancent rapidement et comment les agriculteurs résistent.

    Le rapport intitulé « Résister à la mainmise des entreprises sur les systèmes semenciers africains et construire des systèmes semenciers gérés par les agriculteurs pour la souveraineté alimentaire en Afrique » trace la voie à suivre pour la construction d’un mouvement continental pour Sauver les Semences Africaines.

    http://afsafrica.org/wp-content/uploads/2018/04/SEED-POLICY-FR-ONLINE-SINGLE-PAGES.pdf
    #agriculture #Afrique

  • "Dégradation avancée, surpopulation chronique… Un an après son ouverture, la prison des Baumettes 2, censée apporter modernité et confort aux personnes détenues et à son personnel, semble pourtant suivre le chemin de toutes les prisons. Celui qui mène à des conditions de détention indignes, inhumaines et dégradantes. Dans les anciens bâtiments des « Baumettes historiques », des détenus continuent d’être entassés dans des locaux dignes du XIXe siècle. Leur sentiment d’abandon, qui n’a cessé de s’amplifier, est exacerbé par les brimades qu’ils disent subir de la part d’un agent pénitentiaire." https://oip.org/communique/bilan-un-an-apres-louverture-des-baumettes-2-une-prison-low-cost-deja-degradee

    « Libération » s’est rendu dans la prison « historique » de Marseille, symbole de vétusté et d’inhumanité, qui fermera ses portes en juin, ainsi qu’aux Baumettes 2, inaugurées en 2017. Ce centre pénitentiaire, présenté comme « moderne et digne » mais déjà engorgé, est loin d’améliorer les conditions de vie des détenus et le travail des gardiens.
    http://www.liberation.fr/france/2018/04/11/les-baumettes-deux-taules-a-angles-morts_1642700

  • Le Devoir de philo : doutons de l’intelligence de l’intelligence artificielle | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/527599/doutons-de-l-intelligence-de-l-intelligence-artificielle

    Tout commence avec une antichambre chinoise. Cela se passe en 1950 à Oxford, Angleterre. Allan Turing, le père de l’informatique, publie un article fondateur pour la recherche en intelligence artificielle. La question qu’il se pose : comment savoir si une machine est intelligente ? Et sa réponse tient à l’élaboration d’un test simple. Si, dans des conditions prédéfinies, une machine réussit à se faire passer pour un interlocuteur humain, alors on peut la qualifier d’intelligente.

    Nous touchons là aux sciences cognitives, ce champ de recherche qui étudie de façon conjointe les cerveaux et les ordinateurs. Il s’agit d’expliquer et de modéliser des phénomènes comme la perception, le raisonnement, la conscience ou l’intelligence. Bien évidemment, cela n’est pas sans soulever d’autres interrogations : qu’est-ce qui, dans le fond, distingue les machines et les gens ? comment définir l’intelligence ?

    Le test de Turing offre au moins une réponse négative : l’intelligence n’est pas définie par son « support ». Elle peut dès lors être aussi bien naturelle qu’artificielle. Elle peut sortir des neurones d’un cerveau tout autant que des circuits en silicium d’un processeur. Dans le test, c’est l’« effet » de l’intelligence sur des créatures intelligentes (nous) qui compte, pas sa nature physique. Turing adopte par là le « fonctionnalisme », une approche en philosophie de l’esprit qui soutient que les états mentaux sont définis par leur fonction, c’est-à-dire par leur rôle causal. Dans cette perspective, les cerveaux et les ordinateurs ne sont en définitive que deux systèmes de traitement de l’information. Ils suivent un programme qui produit des sorties (output) après avoir appliqué des règles de transformation sur des entrées (inputs).

    À la fin des années 1970, plusieurs chercheurs estimaient que des programmes informatiques pouvaient passer le test de Turing ou, du moins, en étaient assez proches. C’est pour répondre à l’un d’entre eux, Roger Schank, que Searle a développé son argument. Il s’agit pour lui de montrer que les fonctionnalistes se trompent et que le test de Turing n’est pas un bon critère pour évaluer l’intelligence ou la conscience d’un ordinateur.

  • Donner à lire, c’est prêter, offrir et échanger | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/04/16/donner-a-lire-cest-preter-offrir-et-echanger

    « Cet ouvrage, restitution de sept années d’observation du livre, des pratiques des lecteurs et acteurs de la chaîne du livre, dans sa dimension traditionnelle et numérique, présente des expériences multiples ». En conclusion, Mariannig Le Béchec, Dominique Boullier, Maxime Crépel soulignent, entre autres, le caractère « bien singulier » du livre, ses vies démultipliées par les circulations, les annotations comme « registre de l’extimité », le potentiel d’animation du « proto-numérique », les potentiels malgré les profilages et les registres prédictifs…

    Les multiples vies de livres, une « écologie » de la lecture, les diversités des pratiques et des relations, l’« entre » les livres et les lecteurs/trices… un ouvrage plus que séduisant.

    Reste une question, que je pose maintenant à toustes les auteurs et autrices, pourquoi ne pas utiliser une écriture plus inclusive ? – le point médian, l’accord de proximité, pour rendre visibles, les lecteurs et les lectrices, les unes et les autres, les iels et toustes.

    #Livre_échange #Mariannig_Le_Béchec #C&F_éditions

  • Violences du 1er-Mai : une seule condamnation

    https://www.nouvelobs.com/societe/20180505.OBS6246/violences-du-1er-mai-une-seule-condamnation.html

    Tout ce tapage pour ça ? Qualifiées de « noyau dur » du black bloc par le préfet de police, les gardés à vue du 1er-Mai s’apparentaient plutôt à « une foule de badauds » jeudi et vendredi en comparution immédiate, ont ironisé les avocats de la défense.

    A minima déférés pour « groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations », les prévenus qui ont défilé dans le box hier étaient cette fois apprenti cuisinier, ex-artisane dans un atelier de vitrail, étudiants en licence. La veille, ils étaient centralien, productrice dans le cinéma, fils de chercheur au CNRS… « Mais qu’est-ce que c’est que cette mise en scène ? », soupire une avocate de la défense après l’audience.

    « Il semble que vous étiez vêtu de noir », grince le président de l’audience en lui tendant une photo de lui le jour J. « La photo est en noir et blanc M. le président, permettez-moi de vous la présenter en couleurs », rebondit l’avocat, démontrant que son client portait en réalité une veste verte turquoise. « Je m’habille justement de manière visible en manif car il m’arrive de prendre des photos en manif. J’avais en tête l’image des fumigènes de la CGT, donc j’ai pensé pouvoir faire de chouettes images avec le mien… », déclare l’intéressé.

    Le tribunal finira par le relaxer du chef de « groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ». En revanche, il est condamné à 1.000 euros d’amende pour le port de son fumigène.

    « Pourquoi aviez vous une écharpe sur vous mademoiselle ? », l’interroge la procureure. « J’ai eu peur d’avoir froid dans la journée », répond-patiemment la prévenue. Et le masque ? « Je l’ai mis à partir du moment où nous avons reçu des lacrymogènes ». « Vous étiez donc dans le cortège de tête ? » "Non, nous étions derrière. On était dans la rue, il y avait du vent, il me semble que le vent a transporté ces gaz".

  • Je viens de commencer la lecture d’un petit #livre trouvé samedi chez les bouquinistes de l’Esplanade (#montpellier) : Mémoire sur la place du Peyrou à Montpellier de Jean-Pierre Thomas (1791-1820), publié en 1981 par l’Entente bibliophile de Montpellier.

    Sur cette Entente bibliophile de Montpellier (1935-2011), on pourra lire cet historique :
    http://bibliophilelanguedocien.blogspot.fr/2011/12/lentente-bibliophile-de-montpellier-75.html

    • Sur la statue de Louis XIV au Peyrou, j’apprend donc que l’actuelle est une seconde version ; le bouquin, lors de sa rédaction, est donc consacré à une statue qui n’existe plus.

      La première statue (dont le livre ci-dessus raconte l’historique) a été réalisée à Paris par Pierre Mazeline et Simon Hurtrelle, le bronze terminé en 1692, a voyagé bien des années plus tard jusqu’à Montpellier en 1717, a été inaugurée au Peyrou en 1718, et détruite durant la Révolution en 1792, fondue à Lyon pour réaliser des canons, et remplacée par une guillotine.

      La statue actuelle est inaugurée en 1838.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_équestre_de_Louis_XIV_(Montpellier)

    • Plusieurs pages où l’on découvre la controverse sur la tournure de l’inscription en latin qui figure sur le socle de la statue de Louis XIV. Ça réjouira le latiniste distingué, mais ça permet surtout de découvrir que le latin était le sujet préféré de trolls de Twitter au XVIIIe siècle.

    • Bon, finalement terminé, ce n’est certes pas indispensable comme lecture.

      En revanche, la litanie des péripéties et des sommes permet de se faire une idée de l’importance du projet, qui s’étend sur des décennies, entre le vote des États du Languedoc décidant l’érection d’une statue de Louis XIV, la réalisation puis l’entrepôt de la statue à Paris, puis son voyage vers Montpellier, puis son inauguration. La transformation de la porte du Peyrou en arc de triomphe. La création d’une première version (petite) de la place du Peyrou. Puis la création de l’Aqueduc Saint-Clément, consacré par le château d’eau façon temple au Peyrou, puis enfin la création de l’immense esplanade de l’actuel jardin du Peyrou.

      Et, évidemment, l’interdiction depuis l’érection de la statue de construire des bâtiments plus élevés que le niveau de la base de la statue. Règlement qui, si j’ai bien compris, est toujours en vigueur aujourd’hui.

  • Golfe d’Oman : Les chercheurs découvrent une « zone morte » plus grande que l’Écosse dans l’océan
    https://www.20minutes.fr/planete/2263651-20180430-golfe-oman-chercheurs-decouvrent-zone-morte-plus-grande-e

    Un « #désastre » pire que ce que prévoyaient les modèles climatiques. Des chercheurs ont découvert dans le #Golfe_d’Oman une « #zone_morte » plus grande que l’Ecosse.

    Le faible niveau d’oxygène y empêcherait le développement de la vie marine. « Jusqu’à maintenant, personne ne savait à quel point la situation était mauvaise parce que la piraterie et les conflits dans la zone empêchaient de recueillir des données », explique Bastien Queste, coauteur d’une étude sur le sujet publiée ce vendredi dans la revue Geophysical Research Letters.

    Un désastre écologique sous-estimé par les prédictions

    « Nos recherches montrent que la situation est pire que ce qu’on craignait, et que la zone morte est grande et continue à s’étendre, poursuit le chercheur dans un communiqué. L’#océan suffoque ».

    https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1029/2017GL076666

    #pollution #climat

  • BBC - Capital - The cost of changing an entire country’s alphabet

    http://www.bbc.com/capital/story/20180424-the-cost-of-changing-an-entire-countrys-alphabet

    The Central Asian nation of #Kazakhstan is changing its alphabet from Cyrillic script to the Latin-based style favoured by the West. What are the economics of such a change?

    #langues #language #écriture #alphabet

  • Time for a revolution: how the art of 1968 caught a world in turmoil | Culture | The Guardian

    https://www.theguardian.com/culture/2018/apr/30/time-for-a-riot-how-the-art-of-1968-caught-a-world-in-turmoil

    Photography: ‘The moment a country lost its sense of self’

    On 19 August #1968, Josef Koudelka returned to Czechoslovakia from Romania, where he had been living among and photographing Romany Gypsies. The following day, Soviet tanks appeared on the streets of Prague. For seven days, the 30-year-old Moravian-born photographer roamed the city with his East German Exakta Varex camera loaded with movie film, the only stock he could find at short notice.

  • Jean-Baptiste Fressoz, L’apocalypse joyeuse, 2013
    https://sniadecki.wordpress.com/2018/04/24/rmu-fressoz-apocalypse

    Ce livre étudie les racines historiques de la crise environnementale contemporaine. Il s’agit d’une enquête sur le passé de l’agir technique, sur les manières de le penser, de le questionner, de le réguler et, surtout, de l’imposer comme seule forme de vie légitime. Il décortique des pouvoirs, des torsions subtiles du réel et certaines dispositions morales qui, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, nous ont fait prendre le chemin de l’abîme. Il démontre que le « siècle du progrès » n’a jamais été simplement technophile. L’histoire du risque technologique qu’il propose n’est pas l’histoire d’une prise de conscience, mais l’histoire de la production scientifique et politique d’une certaine inconscience modernisatrice.

    […]

    Dans le troisième volume du Capital, Marx critiquait les conséquences environnementales des grands domaines vides d’hommes de l’agriculture capitaliste qui rompaient les circulations matérielles entre société et nature. Selon Marx, il n’y avait pas « d’arrachement » possible vis-à-vis de la nature : quels que soient les modes de production, la société demeurait dans la dépendance d’un régime métabolique historiquement déterminé, la particularité du métabolisme capitaliste étant son caractère insoutenable 6.

    Il n’y a aucune raison de considérer ces théories avec condescendance, comme un « proto-environnementalisme » préfigurant notre souci écologique, car elles déterminaient des modes de production autrement plus respectueux de l’environnement que les nôtres.

    Par exemple, les historiens commencent à comprendre l’importance fondamentale du recyclage. Dans les années 1860, en France, le chiffonnage, c’est-à-dire la collecte des matières et des objets abandonnés occupait près de 100 000 personnes. Os, chiffons, métaux, tout était revendu et réutilisé. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les excreta urbains firent l’objet d’une valorisation agricole systématique

    […]

    Du point de vue de l’écriture historique, il apparaît donc trompeur de raconter la révolution industrielle comme l’histoire de sociétés modifiant de manière inconsciente leurs environnements et leurs formes de vie, et comprenant a posteriori les dangers et leurs erreurs. Les sociétés passées n’ont pas massivement altéré leurs environnements par inadvertance, ni sans considérer, parfois avec effroi, les conséquences de leurs décisions. La confiance n’allait pas de soi et il a fallu produire de manière calculée, sur chaque point stratégique et conflictuel de la modernité, de l’ignorance et/ou de la connaissance désinhibitrice.

    […]

    L’avantage du détour par l’indétermination est qu’en relativisant la supériorité intrinsèque de l’innovation en débat, il permet de détecter le pouvoir et les moyens de son exercice. Ce livre explicite en détail les forces qui assurent la victoire des systèmes techniques, malgré leurs dangers, malgré les oppositions et malgré la conscience que l’on avait de ces dangers. J’ai voulu comprendre pourquoi, pour qui et contre qui, en se fondant sur quels savoirs et en dépit de quels savoirs, sont advenues les techniques qui ont produit notre modernité et la crise environnementale contemporaine.

    https://archive.org/download/RMU043FressozApocalypseJoyeuse1/RMU_043_FressozApocalypseJoyeuse1.mp3

    #Jean-Baptiste_Fressoz #écologie #Histoire #environnementalisme #risque #société_du_risque #critique_techno #innovation #acceptabilité
    #audio #radio #Radio_Zinzine

  • La carte des dispositifs anti-SDF à Montpellier
    http://www.montpellier-journal.fr/2016/04/la-carte-des-dispositifs-anti-sdf-a-montpellier.html

    Les dispositifs anti-SDF ont vu le jour aux États-Unis dans les années 60-70. Ils sont inspirés d’une théorie appelée prévention situationnelle. Un courant prônant, entre autres, une forme d’urbanisme sécuritaire sous-tendu par la criminalisation de la pauvreté.

    Montpellier, malgré un taux de pauvreté très élevé – 25 % selon l’observatoire des inégalités – n’a jamais rechigné à communiquer autour de sa politique anti-SDF. Elle est la première ville de France en 1993, sous le mandat de Georges Frêche, à prendre un arrêté anti-mendicité, qu’elle reconduira plusieurs années de suite avant d’être cassé par le tribunal administratif. Philippe Saurel au lendemain de son élection, s’inscrira dans la même démarche en prenant le 25 avril 2014, un arrêté de « tranquillité publique » (France 3, 2/07/2014) qu’il reconduira le 25 avril 2015

  • The paradoxical extinction of the most charismatic animals
    http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.2003997

    A widespread opinion is that conservation efforts disproportionately benefit charismatic species. However, this doesn’t mean that they are not threatened, and which species are “charismatic” remains unclear. Here, we identify the 10 most charismatic animals and show that they are at high risk of imminent extinction in the wild. We also find that the public ignores these animals’ predicament

  • J’ai attendu d’être un peu plus calme pour aborder le sujet. Et cela m’a pris un peu de temps pour me calmer, ce qui ne surprendra personne, vu le sujet, vu les protagonistes - parce que je dois avouer que mon premier réflexe ces derniers temps dès qu’un ou une sinistre de ce gouvernement l’ouvrent, et c’est souvent, ils et elles ne font que ça, j’ai un peu tendance à leur souhaiter de périr dans des circonstances douloureuses ou encore qu’ils et elles aillent se faire enculer, je sais ce n’est pas malin, je vais donc tâcher d’expliquer ce qui m’énerve sans m’énerver, ça ne va pas être facile, je le sens d’ici. Or donc le gouvernement de gestionnaires de droite a dévoilé son grand plan contre l’autisme ou pour l’autisme - putain faudrait savoir ! - avec du budget, comme on dit dans le milieu de la Très Grande Entreprise.

    Sans surprise pour un vieux de la vieille comme moi, je constate que dans les grands axes de cette gouvernance, comme on dit, ont repris de façon, plus adroitement maquillée que d’habitude - accordons-leur cela -, les grandes lignes de la clique comportementaliste, no-tamment un élément reconnaissable entre mille, le fameux dépistage dès les six mois in utero de l’enfant - bien sûr que j’exagère, mais si je n’exagère pas, on ne se rend même plus compte des énormités en question -, ne doutons pas qu’un jour ce ne sera plus in utero, mais in vitro - mais si je commence à deviser à propos de ce que dépistage devient rapidement synonyme de sélection, nul doute je vais encore égarer mon monde, je vais tâcher de rester sur la piste cette fois-ci. Et naturellement cette nécessité de dépistage est adossée à un chiffre - au gouvernement adepte de la gouvernance, des chiffres et du budget, on n’est pas des rigolos, on est des pros - le fameux 1% et ses 700.000. Il y a, tenez-vous bien, 700.000 autistes en France, soit 1% de la population française. Bon 1% de 66 900 000, ça fait plutôt 669 000, mais c’est pour vous dire, qu’en fait c’est même plus et même, même, en fait, ça augmente - bientôt ils et elles seront majoritaires.

    La fréquentation de certaines personnes de mon Facebook bio - cartographes et statisti-ciennes, ils et elles se reconnaîtrons - a éduqué un peu mon esprit autrement plus prompt à la fiction et, quand on manipule des chiffres ou encore quand on en étudie, il est toujours très important de se demander de quoi on parle. Bref de bien faire attention de ne pas mélanger les carottes et les pommes de terre comme on dit en statistique, de savoir, avec précision, de quoi on parle, avant de commencer à gribouiller sur ses fonds de cartes, comme on dit en cartographie.

    Du coup j’aimerais beaucoup savoir - en fait, je sais, je fais un peu semblant de ne pas savoir - quelles sont les méthodes envisagées pour trier le bon grain de l’ivraie, de trouver les bons autistes dans un groupe d’enfants qui ne sont pas toutes ni tous autistes. Et pour tout vous dire, depuis que je baigne un peu dans le milieu, je suis frappé par une immense contradiction, d’un côté des personnes déterminées à aller chercher les petits et petites autistes dans les crèches en leur faisant passer des batteries de tests - dont vous seriez étonnés de voir toute la charge poétique par endroits, de mémoire, il y a des trucs remarquables, votre enfant enchaîne-t-il ou elle ses pas dans un escalier ou avance-t-il ou elle toujours le même pied, et ramène l’autre pied à hauteur - ou encore est-ce que votre enfant sépare de façon infranchissable ses saucisses de sa purée ? (et oui, j’ai bien compris que ce que l’on cherchait ce n’était pas que TOUTES les cases soient cochées, la séparation des saucisses et de la purée ET un pied devant l’autre dans les escaliers, mais ce que l’on cherche c’est un faisceau, malgré tout on coche des cases, et quand on coche des cases c’est déjà le début de la gouvernance, de la putain de gouvernance je vais y revenir ) -, donc les cocheurs et cocheuses déterminées d’un côté, et de l’autre, médecins, psychiatres, orthophonistes, psychomotriciens, pédopsychiatres, neurologues, généticiennes toutes plus hésitantes les unes que les autres, soucieuses et soucieux d’éviter le plus longtemps possible d’inscrire le mot d’autisme dans un dossier qui part ensuite à la Maison Départementale des Personnes Handicapées et même que de telles hésitations sont parfois coupables pour ce qui est de pouvoir compter sur l’aide financière de la MDPH, mais voilà faut les comprendre aussi tous ces thérapeutes et soignantes, leur esprit scientifique ne voudrait pas être pris en défaut. Et pour tout vous dire, fier d’une certaine expérience et d’un parcours à la fois long et sinueux dans l’autisme, je peux vous donner un conseil assez simple et jamais démenti : faites con-fiance à celles et ceux qui hésitent et le disent et au contraire fuyez absolument celles et ceux qui affichent certitudes et vont jusqu’à parler de guérison. Celles et ceux qui hésitent vous viendront efficacement en aide, les autres vous égareront dans leurs propres certitudes auto-forgées.

    Les autistes sont des personnes redoutablement énervantes, je peux vous le dire, entre autres choses parce qu’ils et elles refusent de ressembler à la caricature que l’on fait d’elles, et continuent de s’entêter à offrir au regard de celles et ceux qui les soignent ou les accompa-gnent une diversité assez rafraichissante à la fois de facettes, de comportements insolites ou encore de raisonnements étonnants, d’ailleurs dans le milieu de l’autisme il n’est pas rare d’entendre des voix du camp des hésitants expliquer qu’il y a autant d’autismes que d’autistes, ce qui est une manière assez imagée de rappeler qu’une personne autiste, avant d’être autiste est une personne, il y aurait même à s’interroger si autiste ne pourrait pas être une manière de trait de caractère, et surtout il n’est pas inutile de rappeler que la qualification d’autisme couvre un spectre particulièrement étendu, il y autant de points communs entre une jeune autiste dite de Kaner et un adulte autiste dit atypique - oui, certains autistes repoussent sans cesse les limites du genre, et comme s’il n’était pas suffisant d’être singulièrement autiste, ils et elles poussent le bouchon un peu plus loin, des radicales, je connais un garçon comme ça - autant de points communs donc, qu’il y en a entre un sinistre de l’intérieur et une zadiste de Notre-Dame-des-Landes. À vrai dire la résistance des autistes à se conformer à toute classification est à l’image de leur résistance sociale. Vouloir les diagnostiquer, qui plus est à un très jeune âge, et donc les compter, est en fait, délirant. Et nous verrons que la parole gestionnaire de ce gouvernement sur le sujet de l’autisme est une parole délirante. J’y reviendrais.

    Si diagnostiquer, classer et dénombrer les autistes n’est donc pas très utile à la compré-hension de l’autisme - et je préfère dire des autismes -, on pourrait espérer l’opération malgré tout indolore, transparente, c’est sans compter que gouvernance oblige, une fois les étiquettes apposées, il va falloir traiter. Je vais tâcher de faire court et je vais tâcher de ne pas entrer en territoire polémique. Traiter une personne autiste pour atténuer son autisme - et même guérir une telle personne, si tant est qu’une telle chose soit possible - est une démarche curieuse et dont la pertinence mérite d’être interrogée, c’est presque aussi adéquat que de lutter contre la grande taille d’une personne qui serait grande, la rousseur d’une personne qui serait rousse et ainsi de suite. Et les méthodes pour cette lutte risquent d’être aussi violentes finalement que celles, orthopédiques, que l’on pourrait imaginer pour qu’une personne de grande taille soit moins grande et aussi stigmatisant que celles qui consisterait à considérer que les cheveux roux sont socialement inacceptables et qu’il faille par tous les moyens amputer cette rousseur, la cacher, que sais-je encore - - comme diraient mes filles (neurotypiques, elles) je ne suis pas très docte en problématiques capillaires. Des fois je rêve - j’ai de ces fantasmes des fois ! - de faire subir aux partisans et partisanes des méthodes comportementalistes, singulièrement celle dite de l’A.B.A. - pour Applied Behaviour Analysis -, de leur faire subir donc, l’application d’une telle méthode donc, pour la tabagie des unes, l’alcoolisme des autres, les petits travers des unes, les difficultés sociales des autres, bref comme le veut la locution anglaise, to have them get a taste of their medecine - leur faire goûter leur propre médicament. Mais surtout, imaginez que vous traitiez une personne contre, par exemple, une insuffisance cardiaque supposée, et en fait pas du tout avérée, et qu’en sous-main, votre traitement, inutile puisque la personne n’a pas de pathologie cardiaque, crée en revanche des difficultés rénales, ou encore pour déplacer la comparaison dans un contexte déjà plus voisin, imaginez que vous interniez une personne saine dans un hôpital psychiatrique en médicamentant cette personne saine avec de puissants psychotropes autrement réservés à des personnes souffrant de complexes de personnalités multiples ou que sais-je de cette farine, il y a des chances pour que cette personne saine mal aiguillée finisse par développer d’authentiques troubles psychiatriques non ?

    Donc là où la prudence dans le diagnostic, et même une certaine lenteur, seraient de mise, le parti de la gouvernance gestionnaire, ivre de son désir de résultats chiffrés, ne fera pas dans le détail et du coup il n’est pas exclu qu’effectivement on puisse faire augmenter le nombre de personnes qualifiées d’autistes, à la fois en les faisant d’abord entrer dans une catégorie qui n’est pas la leur, mais ensuite en les maintenant dans un tel environnement.

    Fin du premier point. Je vais tenter d’accélérer.

    Je remarque que la gouvernance a un certain talent dans la gestion de ce qu’elle appelle le calendrier. Si, comme moi, vous trempez dans l’autisme depuis quelques années, vous n’aurez pas manqué de remarquer certains signes d’oubli de la part des institutions et de l’État, pour dire les choses poliment et pudiquement : un sentiment de solitude face à l’autisme d’un ou d’une proche n’est pas rare. Du coup, quand soudain on parle de vous, vous avez fini par développer une manière de méfiance, c’est tellement étonnant qu’on parle de votre sujet que vous êtes en droit de vous demander ce que cela peut bien vouloir cacher. Et en ce moment-même, un regard, fût-il de biais, sur l’actualité vous renseigne rapidement : est-ce que des fois la gouvernance et sa gestion du calendrier ne seraient pas en train de se servir de votre cause pour tenter d’attirer l’attention et le regard dans une autre direction, celle, par exemple, assez préoccupante, du climat social du moment, des grèves des cheminots à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?

    Vous trouvez que j’exagère ? Je vous donne deux exemples récents de ce genre d’impensés.

    Il y a quelques mois, faisait rage le débat sur l’écriture épicène avec la très courageuse levée de boucliers des gardiens du temple - l’académie française, pour laquelle, un jour, je prendrais le temps de démontrer, raisonnements capillotractés à l’appui, que la destruction serait LA mesure qui permettrait de venir à bout du terrorisme, j’exagère à peine, un peu quand même -, qui venait à la défense de la langue française, arguant notamment que le point médian et d’autres méthodes épicènes seraient nécessairement nocives pour les personnes avec des difficultés de lecture, notamment les dyslexiques, dont on pouvait avoir le sentiment que l’académie française était en train de découvrir leur existence. Eh bien, les dyslexiques vous emmerdent et aimeraient autant que faire se peut ne pas servir de couverture à vos petites aigreurs conservatrices de vieux fossiles dégoûtants.

    Autre exemple. Si vous avez des enfants ou si vous avez des informaticiens dans votre entourage - je plaisante qu’à moitié - vous aurez, nul doute, entendu parler de la mode des fidget spinners, ces petites toupies que l’on peut faire tourner sur le bout du doigt et dont le système de contrepoids, dans sa rotation très rapide, provoque une vibration que l’on qualifie d’apaisante, en fait seulement apaisante pour la personne qui a ce truc au bout du doigt et, au contraire, désespérante pour toutes les personnes enfermées dans le même bureau et tâchant de se concentrer sur leur travail. Il était remarquable du temps de cette mode que l’on ne puisse absolument pas objecter à quiconque avait l’air d’un idiot avec ce truc au bout du doigt que cela tapait sur nos nerfs à nous, on se faisait répondre qu’au contraire la chose était calmante pour l’otarie digitale et que justement si nous étions si tendu, peut-être devrions-nous faire l’acquisition de cette saloperie. J’aurais tellement aimé que toutes ces personnes adeptes de la toupie calmante soient capables de la même bienveillance lorsqu’elles croisent des personnes autistes atteintes de stéréotypies dans les transports, au bureau, bref dans l’espace public.

    Bref je pense que si les autistes avaient de meilleures capacités d’expression et de com-préhension de ce genre d’impensés, ils et elles ne manqueraient pas, de temps en temps, de prier les sinistres de la gouvernance, quand ils et elles se servent de leur pathologie comme prétexte, de se foutre des fidget spinners dans le derche.

    Les autistes sont, en fait, au-dessus de ça. Grand bien leur fasse. Et je ne parle pas en leur nom, je m’en garderais bien.

    Le dernier point que je voudrais aborder, c’est celui de cette déclaration du premier si-nistre qui voudrait désormais " accompagner dans la vie sociale, dans l’autonomie de la personne, de les faire monter en qualification. On se prive de ressources colossales dans notre pays, d’inclusion dans l’entreprise de personnes autistes. "

    Alors là autant dire qu’on est dans le délire le plus complet.

    Pour bien comprendre mon raisonnement qui suit, je vais préciser certaines des équa-tions qui me servent de boussole politique. Depuis 1973, soit depuis 45 ans - presque un demi-siècle tout de même -, le chômage de masse est en augmentation constante et depuis 1973 les différents gouvernements de droite qui se sont succédés n’ont cessé de nous expliquer que la seule façon de lutter contre ce chômage de masse étaient d’alléger les finances des entreprises et leur faciliter la possibilité de licencier du personnel, non seulement il est admirable que le remède puisse être aussi stupide, mais qu’il ne cesse de montrer à quel point il est inefficace, 45 ans de cette politique produisent, de façon avérée, l’aggravation du mal qui, si on s’y intéressait vraiment, montrerait surtout qu’il est incurable, entre autres raisons parce que toutes les formes différentes d’automatisation concourent à détruire des emplois et là où cela devrait libérer hommes et femmes du fardeau du travail, cela crée davantage d’inégalités. Essayez de tenir ce raisonnement, pourtant simple, cohérent et facile à comprendre, en société et je préfère vous dire qu’on va rapidement vous soupçonner de vous radicaliser sur internet. Soi-disant ce n’est pas si simple, et on risque de beaucoup vous opposer toutes sortes de raisonnements économiques dans lesquels chiffres et équations auront vite fait de vous donner le tournis, bref vous serez ostracisés en tant que déraisonnable et pas réaliste du tout, avec les doux rêveurs et les vilains zadistes profiteurs du système. Je dois ici avouer que j’ai un peu capitulé ces derniers temps à tenter d’opposer que les gouvernements de droite depuis 1973 sont dans le déni, en grande partie parce que cela ne m’intéresse pas tant que cela de tenter de réunir les preuves algébriques du délire ambiant - d’autres s’y emploient avec une intelligence et une patience qui forcent mon admiration, je pense à mon ami @laurent2 et à son Journal de la crise -, bref je jette l’éponge quand j’entends parler de plein-emploi, par lassitude et parce que j’ai d’autres chats à fouetter, vraiment - parmi lesquels tenter d’influer positivement sur la trajectoire erratique de mon fils autiste - et qu’on ne peut pas faire boire des ânes qui ne veulent pas boire.

    Sans trop développer, je pourrais également arguer que d’aucunes et d’aucuns parmi nous ont compris une mauvaise fois pour toutes que d’une part le travail n’est pas en quantité suffisante pour toutes et tous et qu’à tout prendre ils et elles aimeraient d’une part éviter de s’ennuyer et perdre leur vie à la perdre - on ne peut pas dire gagner sa vie, cela ne veut rien dire - et d’autre part préfèrent effectivement vivre, ils et elles font de la résistance au travail et on a bien compris que pour la gouvernance, ils et elles montrent le mauvais exemple, du coup la gouvernance se fait kafkaïenne et traque ces esprits éclairés pour tenter de les reconvertir au mensonge du travail - qui par ailleurs a perdu tout son sens, parce que la gouvernance l’a dénaturé en le procédurant (un jour, j’écrirai le raisonnement pas du tout capillotracté qui met à jour comment en supprimant les procédures et le principe de précaution on règle définitivement dans le même coup la question du terrorisme ET celui du chômage de masse).

    Et du coup quand j’entends un premier sinistre - en plein délire transparent du plein-emploi - évoquer les autistes comme une force potentielle de travail inexploitée, gâchée, mon sens de l’humour est soudain en panne. Je ne peux alors m’empêcher de penser que quelques-uns et quelques-unes parmi nous, les autistes, qui ont trouvé la parade absolue pour résister à la violence absolue de la société, vont bientôt être inutilement dérangées dans leur part la plus intime parce que la gouvernance délire et voudrait nous convaincre que le travail a encore un sens. Je tente de me rassurer en me rappelant que ce sont toujours les autistes qui gagnent à la fin, mais est-ce qu’on ne pourrait pas leur épargner ces violences et viols inutiles.

    Mais à vrai dire, de devoir expliquer tout cela, bras m’en tombent et j’enterre mon lapin.

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • Honorat Rambaud (~1516-1586)— Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Honorat_Rambaud


    Une page de La Déclaration des Abus que l’on commet en écrivant et le moyen de les éviter et de représenter naïvement les paroles : ce que jamais homme n’a fait.

    Honorat Rambaud invente donc un alphabet nouveau qu’il considère comme facile à apprendre, afin que tous puisse apprendre à lire. Sa préoccupation est sociale et pour arriver à ses fins, il préconise une réforme révolutionnaire pour permettre au peuple d’accéder à la culture. Selon lui, l’alphabet est corrompu. Il invente donc son alphabet nouveau et préconise l’abandon radical de l’alphabet latin, inapte à noter 34 des 52 sons repérables dans l’usage du temps, ce qui représente une grande révolution pour la grammaire.

    Pour Jacques Leclerc, « Rambaud proposa une orthographe calquée sur la prononciation. Il considéra qu’il fallait augmenter le nombre des lettres latines si l’on voulait transcrire fidèlement les sons du français. Le traité de 351 pages de Rambaud proposait 24 nouvelles lettres de plus et atteignait les 52 lettres. Le système de Rambaud fut perçu comme l’œuvre d’un fou par les érudits de son époque.