• En défense de Judith Butler - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/en-defense-de-judith-butler

    Je dois rester naïve malgré les années, car je n’aurais jamais imaginé que Judith Butler, la « papesse du genre », comme nous la surnommons affectueusement entre féministes, qui a formé des décennies d’étudiant·e·s en étude de genre dans des disciplines variées à travers le monde, pourrait un jour être attaquée en tant qu’universitaire et chercheuse suite à ses prises de position sur la Palestine lors du meeting « Contre l’antisémitisme et son instrumentalisation. Pour la paix révolutionnaire en Palestine ». Je la pensais intouchable en raison de sa contribution fondamentale aux études de genre. Mais dans des périodes réactionnaires, où la désorientation est la norme dans toutes les sphères sociales, où tous les verrous sautent les uns après les autres, ce qui semblait acquis ne l’est plus. Il semble donc aujourd’hui nécessaire de rappeler plusieurs évidences concernant Judith Butler.

  • Nouvelle instrumentalisation de la loi séparatisme : une compagnie de théâtre privée de subvention au motif de son engagement militant - LDH
    https://www.ldh-france.org/nouvelle-instrumentalisation-de-la-loi-separatisme-une-compagnie-de-thea

    La compagnie Arlette Moreau, qui réalise dans la rue des spectacles interactifs visant à faire réfléchir les spectateurs sur des problématiques contemporaines, s’est vu refuser une subvention par la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Nouvelle-Aquitaine au motif que son rapport d’activité ferait état « d’engagements militants non conformes au respect des lois de la République consigné dans le contrat d’engagement républicain (CER) ».

  • “Avec la suspension de la professeure Shalhoub-Kevorkian, le monde universitaire israélien sombre dans l’abîme”
    https://academia.hypotheses.org/55722

    L’Université hébraïque de Jérusalem a décidé de suspendre les activités d’enseignement de professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian, chercheuse palestinienne-israélienne, à cause de ses déclarations au sujet de la guerre à Gaza. La suspension a été décidé sans l’entendre et donc, sa respecter … Continuer la lecture →

  • Indépendantistes catalans : les députés espagnols votent une loi d’amnistie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/14/independantistes-catalans-les-deputes-espagnols-votent-une-loi-d-amnistie_62

    Le vote a eu lieu dans un climat de tension extrême entre le gouvernement de gauche et l’opposition, qui se renvoient des accusations de corruption depuis des semaines.
    Le Monde avec AFP

    Les députés espagnols ont voté jeudi 14 mars une loi d’amnistie pour les indépendantistes catalans condamnés ou poursuivis pour la tentative de sécession avortée de 2017 en Catalogne, une mesure-clé pour le premier ministre socialiste Pedro Sanchez, mais très controversée.

    Négociée par le Parti socialiste de M. Sanchez avec les deux partis indépendantistes catalans, dont le soutien lui est indispensable pour pouvoir gouverner, la mesure a été adoptée par 178 voix contre 172, sur un total de 350 députés.

    Elle doit maintenant être soumise au Sénat, contrôlé par la droite, farouchement opposée à cette mesure et qui a promis de retarder le plus possible son examen. Le texte devra ensuite revenir à la chambre basse et son adoption définitive n’est pas prévue avant mai.
    Cette loi d’amnistie est le texte le plus controversé sur lequel a eu à se prononcer le Parlement depuis l’arrivée au pouvoir de M. Sanchez en 2018. Son approbation constitue un succès politique pour M. Sanchez, qui n’a toutefois pas pris la parole, entrant dans l’hémicycle juste avant le vote.

    Le vote a eu lieu dans un climat de tension extrême entre le gouvernement de gauche et le Parti populaire (PP, la principale formation de l’opposition de droite), qui se renvoient des accusations de corruption depuis des semaines. Le PP et l’extrême droite considèrent cette loi comme un cas de « corruption ».

    Fin des poursuites
    Dans une allocution avant le vote, le chef du PP, Alberto Nuñez Feijoo a lancé une attaque dévastatrice contre la mesure, affirmant que « cette loi divise l’Espagne en deux » et dénonçant « une absence absolue de scrupules et de convictions » de la part de M. Sanchez.

    « Cette loi va être approuvée parce que c’est l’unique moyen qu’a M. Sanchez de rester encore un peu président du gouvernement », a-t-il poursuivi. Ce « n’est pas la réconciliation » avec la Catalogne mise en avant par le gouvernement pour la justifier, « c’est la soumission » aux indépendantistes, a-t-il lancé.

    L’amnistie, qui devrait bénéficier à environ quatre cents personnes, a pour objectif de mettre fin aux poursuites et d’annuler les condamnations découlant des événements de 2017, lorsque le gouvernement régional catalan, présidé par Carles Puigdemont, avait organisé unilatéralement un référendum d’autodétermination illégal, la plus grave crise politique de l’histoire contemporaine de l’Espagne.
    Se montrant très optimiste, M. Puigdemont avait déclaré mercredi soir à la presse dans les couloirs du Parlement européen, dont il est membre, que la loi d’amnistie entrerait en vigueur « probablement fin mai » et envisagé son retour en Catalogne dans les semaines suivantes.

    Tentative d’indépendance unilatérale
    M. Sanchez avait gracié il y a trois ans neuf indépendantistes condamnés pour leur rôle dans les événements de 2017, mais avait assuré durant la campagne pour les législatives de juillet qu’il était opposé à une amnistie.

    L’arithmétique électorale l’a toutefois contraint à changer d’avis, car les résultats du scrutin du 23 juillet ont rendu l’appui des deux partis indépendantistes catalans – Ensemble pour la Catalogne (Junts), de M. Puigdemont, qui vit en exil en Belgique depuis 2017 pour échapper à la justice espagnole, et Gauche républicaine de Catalogne (ERC) – indispensable à sa reconduction au pouvoir.
    Un premier vote sur une loi d’amnistie a eu lieu le 30 janvier, mais il s’était soldé par un rejet humiliant pour M. Sanchez, les sept députés du parti de M. Puigdemont ayant voté contre un texte qu’ils estimaient insuffisant.

    La crainte de M. Puigdemont, qui avait conduit la tentative d’indépendance unilatérale de 2017 et fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt, était que le projet de loi, tel qu’il était alors conçu, ne le protège pas contre d’éventuelles poursuites pour terrorisme ou trahison. Les socialistes ont donc dû rouvrir les négociations et accéder aux demandes du Junts.

  • ANTISÉMITISME À SCIENCES PO ? ATTAL, MACRON ET LES MÉDIAS ONT MENTI
    14 mars 2024- Le Media
    https://www.youtube.com/watch?v=3dmq7tbqMf8

    Le 12 mars dernier, le Comité #Palestine de Sciences Po Paris a répondu à l’appel à mobilisation universitaire européenne pour la Palestine lancé par la Coordination Universitaire contre la colonisation en Palestine. Ce réseau, constitué de chercheurs, enseignants chercheurs, docteurs, doctorants, étudiants engagés dans l’enseignement supérieur et la recherche exige un cessez-le feu immédiat, inconditionnel et permanent, la levée permanente du blocus de Gaza et la défense du droit palestinien à l’éducation. Près de 300 étudiants ont occupé l’amphithéâtre emblématique de l’institut pour donner des conférences sur la Palestine et organisé un rassemblement devant l’établissement. Ils dénoncent notamment l’instrumentalisation, par l’administration de l’école, de toute mobilisation en soutien à la Palestine, des intimidations et du cyberharcèlement. Il n’aura pas fallu 24h pour qu’une nouvelle polémique surgisse : des propos antisémites auraient été proférés contre une étudiante empêchée de rentrer dans l’amphithéâtre. Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé saisir la justice. Sauf que l’information aurait été démentie par la première concernée. Tiziri, Loudmila et Hicham sont étudiants à Sciences Po Paris, ils ont participé aux actions du 12 mars. Ensemble, nous sommes revenus sur le climat délétère qui règne au sein du prestigieux établissement depuis l’attaque du 7 octobre dernier et sur cette journée de soutien à la Palestine qui a tourné à la polémique.

    #SCIENCES-PO

    • Billet de blog 14 mars 2024
      Étudiant·es juif·ves à Sciences Po : nous ne serons pas instrumentalisé·es
      https://blogs.mediapart.fr/troisenun/blog/140324/etudiant-es-juif-ves-sciences-po-nous-ne-serons-pas-instrumentalise-

      Nous, étudiant·es juif·ves de Sciences Po, refusons d’être instrumentalisé·es pour justifier la répression des mobilisations pro-palestiniennes.

      (...) Une autre d’entre nous a fait une présentation dans le cadre de la mobilisation sur le judaïsme et l’antisionisme. Ironiquement, le cœur de sa présentation était de montrer comment le sionisme instrumentalise l’antisémitisme pour servir ses propres ambitions matérielles. L’altercation à la porte de l’amphithéâtre qui a été si lourdement défigurée par la presse s’est produite au moment où elle donnait sa présentation. À aucun moment de l’événement, nous ne nous sommes senti-e-s intimidé-e-s ou en danger du fait d’une action des organisateur-rice-s ou des autres participant-e-s à quelque titre que ce soit. Au contraire, nous avons été touché-e-s par le fait que nous nous sommes senti-e-s bien accueilli-e-s et inclu-e-s en tant que juif-ve-s pendant toute la durée de l’événement.

      Les accusations d’antisémitisme contre les mobilisations pro-palestiniennes à Sciences Po ont été menées en grande partie par l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), et ce depuis octobre. L’UEJF dit représenter les étudiant-e-s juif-ves, nous affirmons que cette organisation ne nous représente pas, ni politiquement, ni religieusement. Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, l’UEJF développe un discours ouvertement hostile à toute revendication pro-palestinienne, et brille par son refus de critiquer la politique criminelle d’Israël. Les étudiant-e-s juif-ves de Sciences Po sont divers, n’uniformisons pas leurs voix. En voulant faire de toustes les juif-ves des soutiens d’Israël, c’est l’UEJF qui porte un discours réducteur, refusant aux juif-ves la capacité de se battre pour la justice et mettant en danger toustes les étudiant-e-s qui se battent pour la Palestine. Vider le mot antisémitisme de son sens, comme le fait l’UEJF, met les juif-ve-s en danger et nuit à la lutte réelle contre l’antisémitisme.

  • Jolie trouvaille de Princertitude sur X
    https://twitter.com/princertitude/status/1768569994005148068

    Harry Oudini, en charge du suivi de la production, nous explique comment un fortuit devient programmé en quelques versions .
    « Cela permet de sortir des chiffres intéressant en commission ’enquête parlementaire, c’est un bel outil »

    #centrale_nucléaire #EdF

  • « Troupes au sol » en Ukraine : Emmanuel Macron persiste et signe | AFP | 14.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/140324/troupes-au-sol-en-ukraine-emmanuel-macron-persiste-et-signe

    Le président français a affirmé jeudi soir que la « sécurité » des Français passait par la « défaite de la Russie » en Ukraine et que les Occidentaux devaient être « prêts à répondre » en cas d’« escalade » russe en Europe.

    c’est les SNU qui vont être content.es du voyage :-)

  • Le Paraguay au temps des missions
    https://laviedesidees.fr/Le-Paraguay-au-temps-des-missions

    Pendant plus d’un siècle et demi, l’ordre des Jésuites a dominé la vie spirituelle, économique et politique du Paraguay colonial. L’ouvrage de Jean-Paul Duviols lève le voile sur les préceptes intellectuels, l’organisation institutionnelle et les causes de leur déclin. À propos de : Jean-Paul Duviols, L’aventure jésuite au Paraguay (1610-1767), Chandeigne

    #Histoire #colonialisme #Amérique_latine #catholicisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240315_paraguay.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240315_paraguay.docx

  • Thread by MouinRabbani on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1768186345623560206.html

    THREAD: Who was there first? The short answer is that the question is irrelevant. Claims of ancient title (“This land is ours because we were here several thousand years ago”) have no standing or validity under international law.

    For good reason, because such claims also defy elementary common sense.

    Neither I nor anyone reading this post can convincingly substantiate the geographical location of their direct ancestors ten or five or even two thousand years ago. If we could, the successful completion of the exercise would confer exactly zero property, territorial, or sovereign rights.

    As a thought experiment, let’s go back only a few centuries rather than multiple millennia. Do South Africa’s Afrikaners have the right to claim The Netherlands as their homeland, or even qualify for Dutch citizenship, on the basis of their lineage?

    Do the descendants of African-Americans who were forcibly removed from West Africa have the right to board a flight in Atlanta, Port-au-Prince, or São Paolo and reclaim their ancestral villages from the current inhabitants, who in all probability arrived only after – perhaps long after – the previous inhabitants were abducted and sold into slavery half a world away?

    Do Australians who can trace their roots to convicts who were involuntarily transported Down Under by the British government have a right to return to Britain or Ireland and repossess homes from the present inhabitants even if, with the help of court records, they can identify the exact address inhabited by their forebears? Of course not.

    In sharp contrast to, for example, Native Americans or the Maori of New Zealand, none of the above can demonstrate a living connection with the lands to which they would lay claim.

    To put it crudely, neither nostalgic attachment nor ancestry, in and of themselves, confer rights of any sort, particularly where such rights have not been asserted over the course of hundreds or thousands of years. once again be speaking Arabic.

    If they did, American English would be the predominant language in large parts of Europe, and Spain would once again be speaking Arabic.
    Nevertheless, the claim of ancient title has been and remains central to Zionist assertions of not only Jewish rights in Palestine, but of an exclusive Jewish right to Palestine.

    For the sake of argument, let’s examine it. If we put aside religious mythology, the origin of the ancient Israelites is indeed local.

    In ancient times it was not unusual for those in conflict with authority or marginalized by it to take to the more secure environment of surrounding hills or mountains, conquer existing settlements or establish new ones, and in the ultimate sign of independence adopt distinct religious practices and generate their own rulers. That the Israelites originated as indigenous Canaanite tribes rather than as fully-fledged monotheistic immigrants or conquerors is more or less the scholarly consensus, buttressed by archeological and other evidence. And buttressed by the absence of evidence for the origin stories more familiar to us.

    It is also the scholarly consensus that the Israelites established two kingdoms, Judah and Israel, the former landlocked and covering Jerusalem and regions to the south, the latter (also known as the Northern Kingdom or Samaria) encompassing points north, the Galilee, and parts of contemporary Jordan. Whether these entities were preceded by a United Kingdom that subsequently fractured remains the subject of fierce debate.

    What is certain is that the ancient Israelites were never a significant regional power, let alone the superpower of the modern imagination.

    There is a reason the great empires of the Middle East emerged in Egypt, Mesopotamia, Persia, and Anatolia – or from outside the region altogether – but never in Palestine.

    It simply lacked the population and resource base for power projection. Jerusalem may be the holiest of cities on earth, but for almost the entirety of its existence, including the period in question, it existed as a village, provincial town or small city rather than metropolis.
    Judah and Israel, like the neighboring Canaanite and Philistine entities during this period, were for most of their existence vassal states, their fealty and tribute fought over by rival empires – Egyptians, Assyrians, Babylonians, etc. – rather than extracted from others.

    Indeed, Israel was destroyed during the eighth century BCE by the Assyrians, who for good measured subordinated Judah to their authority, until it was in the sixth century BCE eliminated by the Babylonians, who had earlier overtaken the Assyrians in a regional power struggle.

    The Babylonian Exile was not a wholesale deportation, but rather affected primarily Judah’s elites and their kin. Nor was there a collective return to the homeland when the opportunity arose several decades later after Cyrus the Great defeated Babylon
    and re-established a smaller Judah as a province of the Persian Achaemenid empire. Indeed, Mesopotamia would remain a key center of Jewish religion and culture for centuries afterwards.

    Zionist claims of ancient title conveniently erase the reality that the ancient Israelites were hardly the only inhabitants of ancient Palestine, but rather shared it with Canaanites, Philistines, and others.

    The second part of the claim, that the Jewish population was forcibly expelled by the Romans and has for 2,000 years been consumed with the desire to return, is equally problematic.

    By the time the Romans conquered Jerusalem during the first century BCE, established Jewish communities were already to be found throughout the Mediterranean world and Middle East – to the extent that a number of scholars have concluded that a majority of Jews already lived in the diaspora by the time the first Roman soldier set foot in Jerusalem.

    These communities held a deep attachment to Jerusalem, its Temple, and the lands recounted in the Bible. They identified as diasporic communities, and in many cases may additionally have been able to trace their origins to this or that town or village
    in the extinguished kingdoms of Israel and Judah. But there is no indication those born and bred in the diaspora across multiple generations considered themselves to be living in temporary exile or considered the territory of the former Israelite kingdoms rather than their lands of birth and residence their natural homeland, any more than Irish-Americans today feel they properly belong in Ireland rather than the United States.
    Unlike those taken in captivity to Babylon centuries earlier there was no impediment to their relocation to or from their ancestral lands, although economic factors appear to have played an important role in the growth of the diaspora.

    By contrast, those traveling in the opposite direction appear to have done so, more often than not, for religious reasons, or to be buried in Jerusalem’s sacred soil.

    Nations and nationalism did not exist 2,000 years ago. Nor Zionist propagandists in New York, Paris, and London incessantly proclaiming that for two millennia Jews everywhere have wanted nothing more than to return their homeland, and invariably driving home rather than taking the next flight to Tel Aviv. Nor insufferably loud Americans declaring, without a hint of irony or self-awareness, the right of the Jewish people to Palestine “because they were there first”.

    Back to the Romans, about a century after their arrival a series of Jewish rebellions over the course of several decades, coupled with internecine warfare between various Jewish factions, produced devastating results.

    A large proportion of the Jewish population was killed in battle, massacred, sold into slavery, or exiled. Many towns and villages were ransacked, the Temple in Jerusalem destroyed, and Jews barred from entering the city for all but one day a year.

    Although a significant Jewish presence remained, primarily in the Galilee, the killings, associated deaths from disease and destitution, and expulsions during the Roman-Jewish wars exacted a calamitous toll.

    With the destruction of the Temple Jerusalem became an increasingly spiritual rather than physical center of Jewish life. Jews neither formed a demographic majority in Palestine, nor were the majority of Jews to be found there.

    Many of those who remained would in subsequent centuries convert to Christianity or Islam, succumb to massacres during the Crusades, or join the diaspora. On the eve of Zionist colonization locally-born Jews constituted less than five per cent of the total population.

    As for the burning desire to return to Zion, there is precious little evidence to substantiate it. There is, for example, no evidence that upon their expulsion from Spain during the late fifteenth century, the Sephardic Jewish community,
    many of whom were given refuge by the Ottoman Empire that ruled Palestine, made concerted efforts to head for Jerusalem. Rather, most opted for Istanbul and Greece.
    Similarly, during the massive migration of Jews fleeing persecution and poverty in Eastern Europe during the nineteenth century, the destinations of choice were the United States and United Kingdom.

    Even after the Zionist movement began a concerted campaign to encourage Jewish emigration to Palestine, less than five per cent took up the offer. And while the British are to this day condemned for limiting Jewish immigration to Palestine during the late 1930s, the more pertinent reality is that the vast majority of those fleeing the Nazi menace once again preferred to relocate to the US and UK, but were deprived of these havens because Washington and London firmly slammed their doors shut.

    Tellingly, the Jewish Agency for Israel in 2023 reported that of the world’s 15.7 million Jews, 7.2 million – less than half – reside in Israel and the occupied Palestinian territories.
    According to the Agency, “The Jewish population numbers refer to persons who define themselves as Jews by religion or otherwise and who do not practice another religion”.

    It further notes that if instead of religion one were to apply Israel’s Law of Return, under which any individual with one or more Jewish grandparent is entitled to Israeli citizenship, only 7.2 of 25.5 million eligible individuals (28 per cent) have opted for Zion.

    In other words, “Next Year in Jerusalem” was, and largely remains, an aspirational religious incantation rather than political program. For religious Jews, furthermore, it was to result from divine rather than human intervention.

    For this reason, many equated Zionism with blasphemy, and until quite recently most Orthodox Jews were either non-Zionist or rejected the ideology altogether.

    Returning to the irrelevant issue of ancestry, if there is one population group that can lay a viable claim of direct descent from the ancient Israelites it would be the Samaritans, who have inhabited the area around Mount Gerizim, near the West Bank city of Nablus, without interruption since ancient times.

    Palestinian Jews would be next in line, although unlike the Samaritans they interacted more regularly with both other Jewish communities and their gentile neighbors.

    Claims of Israelite descent made on behalf of Jewish diaspora communities are much more difficult to sustain. Conversions to and from Judaism, intermarriage with gentiles, absorption in multiple foreign societies, and related phenomena over the course of several thousand years make it a virtual certainty that the vast majority of Jews who arrived in Palestine during the late 19th and first half of the 20th century to reclaim their ancient homeland were in fact the first of their lineage to ever set foot in it.

    By way of an admittedly imperfect analogy, most Levantines, Egyptians, Sudanese, and North Africans identify as Arabs, yet the percentage of those who can trace their roots to the tribes of the Arabian Peninsula that conquered their lands during the seventh and eighth centuries is at best rather small.

    Ironically, a contemporary Palestinian, particularly in the West Bank and Galilee, is likely to have more Israelite ancestry than a contemporary diaspora Jew.

    The Palestinians take their name from the Philistines, one of the so-called Sea Peoples who arrived on the southern coast of Canaan from the Aegean islands, probably Crete, during the late second millennium BCE.

    They formed a number of city states, including Gaza, Ashdod, and Ashkelon. Like Judah and Israel they existed primarily as vassals of regional powers, and like them were eventually destroyed by more powerful states as well.

    With no record of their extermination or expulsion, the Philistines are presumed to have been absorbed by the Canaanites and thereafter disappear from the historical record.

    Sitting at the crossroads between Asia, Africa, and Europe, Palestine was over the centuries repeatedly conquered by empires near and far, absorbing a constant flow of human and cultural influences throughout.

    Given its religious significance pilgrims from around the globe also contributed to making the Palestinian people what they are today.

    A common myth is that the Palestinian origin story dates from the Arab-Muslim conquests of the seventh century. In point of fact the Arabs neither exterminated nor expelled the existing population, and the new rulers never formed a majority of the population.

    Rather, and over the course of several centuries, the local population was gradually Arabized, and to a large extent Islamized as well.

    So the question as to who was there first can be answered in several ways: “both” and “irrelevant” are equally correct.
    Indisputably, the Zionist movement had no right to establish a sovereign state in Palestine on the basis of claims of ancient title, which was and remains its primary justification for doing so.

    That it established an exclusivist state that not only rejected any rights for the existing Palestinian population but was from the very outset determined to displace and replace this population was and remains a historical travesty.

    That it as a matter of legislation confers automatic citizenship on millions who have no existing connection with the land but denies it to those who were born there and expelled from it, solely on the basis of their identity, would appear to be the very definition of apartheid.

    The above notwithstanding, and while the Zionist claim of exclusive Israeli sovereignty in Palestine remains illegitimate, there are today several million Israelis who cannot be simply wished away.

    A path to co-existence will need to be found, even as the genocidal nature of the Israeli state, and increasingly of Israeli society as well, makes the endeavor increasingly complicated.

    The question, thrown into sharp relief by Israel’s genocidal onslaught on the Palestinian population of the Gaza Strip, is whether co-existence with Israeli society can be achieved without first dismantling the Israeli state and its ruling institutions. END

    @johannes_rath 2. While the circumstances of their arrival in the western hemisphere are fundamentally different, their situation today is not all that different from e.g. Italian-Americans or Japanese-Americans.

    @johannes_rath 3. Unlike Palestinians, African-Americans have neither asserted claims or rights to their former homes and homeland, nor sought to have these recognized, nor achieved an internationally-recognized right of return

    • Contrairement aux Australiens et Africains les Allemands et les juifs sionistes ont le droit de réclamer leurs terres et maisons historiques après la disparition des entités légales qui protégeaient ses habitants récents.

      Do Australians who can trace their roots to convicts who were involuntarily transported Down Under by the British government have a right to return to Britain or Ireland and repossess homes from the present inhabitants even if, with the help of court records, they can identify the exact address inhabited by their forebears? Of course not.

      Voilà moment cela s’est passé en Allemagne.

      En 1948 et 1990 respectivement les habitants de la Palestine et de la #RDA perdaient le droit à leur propriété ou leur appartement loué si un propriétaire suivant le droit d’un état historique y réclamait ses terres, son château où sa maison.

      En Allemagne en 1990 l’état bourgeois agissait suivant la devise « restitution avant dédommagement » et obligait un nombre important d’institutions sociales et d’individus à quitter leurs locaux et habitations. Les nouveaux anciens propriétaires furent de riches capitalistes, nobles et héritiers dont beaucoup de juifs qui avaient préféré rester aux USA ou en Israël plutôt quede récupérer leurs biens après 1945/1949.

      En ce qui concerne l’Israël l’histoire est encore plus absurde et injuste car après 2000 ans il n’y a plus de cadastre ou hêritier direct pouvant réclamer un bien précis.

      L’état bourgeois allemand a suivi les revendications des associations juives de restituer les biens des familles juives éteintes à des associations juives sans autorité légale. On ne sait d’ailleurs pas bien qui a touché les sommes importantes après la vente des biens immobiliers par ces associations.

      On trouve de nombreux cas pour ce type d’enrichissement des nantis en cherchant pour « Rückgabe vor Entschädigung ».
      https://de.m.wikipedia.org/w/index.php?search=R%C3%BCckgabe+vor+Entsch%C3%A4digung&title=Spezial%

      #Allemagne #Wiedervereinigung #DDR #BRD #capitalisme #Volkseigentum #propriêtê #contre-révolution

  • Israël-Palestine. Le plan d’assujettissement des Palestiniens se poursuit
    Amira Hass | Haaretz le 12 mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/israel-palestine-le-plan-dassujettissement-des-palestiniens-se-poursuit.
    source : https://www.haaretz.com/israel-news/2024-03-12/ty-article/.premium/the-plan-to-subjugate-the-palestinians-goes-ahead/0000018e-32ae-d606-a5ff-7fbf31c80000

    (...) Il y a sept ans, au printemps 2017, Smotrich – alors encore député au sein du parti Habayit Hayehudi-Le Foyer juif – avait présenté dans des cercles sionistes religieux fermés son plan pour un Etat de la rivière à la mer, pour un seul peuple [voir Haaretz, 22 mai 2023]. Le peuple juif. Certains en ont conclu que le massacre d’enfants et de femmes palestiniens était inclus dans sa troisième option : une guerre totale contre les Palestiniens qui refusent d’émigrer ou de rester et d’accepter la non-réalisation de leurs droits nationaux dans ce pays.

    Dans une réponse aux critiques de son plan dans Haaretz, il a réfuté entièrement l’interprétation extrême donnée à ses propos, et semble-t-il au fait qu’il s’est appuyé sur des messages envoyés par Joshua bin Nun [Josué le prophète successeur de Moïse dans la conduite vers la Terre promise], selon un midrash [exégèse biblique], aux habitants de la terre qu’il s’apprêtait à conquérir, selon la Bible (Haaretz, « I didn’t call for the wholesale killing of all Palestinians » – « Je n’ai pas appelé au massacre de tous les Palestiniens », 4 juin 2017).

    Déjà dans un entretien franc qu’il a accordé à Ravit Hecht il y a plus de sept ans (Haaretz, 3 décembre 2016), Smotrich a mentionné Josué et ses lettres. « [N]ous décidons du conflit : je détruis leurs espoirs [des Palestiniens] d’établir un Etat », a-t-il affirmé à Ravit Hecht. Quand elle a posé la question « comment ? », il a répondu : « Lorsque Josué est entré dans le pays, il a envoyé trois lettres à ses habitants : ceux qui veulent accepter [notre domination] accepteront ; ceux qui veulent partir partiront ; ceux qui veulent se battre se battront… Ceux qui veulent partir, et il y en aura, je les aiderai. Quand ils n’auront plus d’espoir ni de perspectives, ils partiront, comme ils sont partis en 1948. »

    Ce n’est pas une coïncidence si, depuis le début de la guerre, Smotrich fait partie des membres du gouvernement et des hommes politiques qui ont présenté avec enthousiasme la solution « humaine » pour les non-combattants de Gaza : le transfert volontaire de population. Les frappes aériennes y contribuent. En effet, chaque jour, même des plus braves patriotes de Gaza quittent le territoire, fuyant les horreurs de la destruction et de la mort, s’ils ont l’argent ou les bonnes relations.

    Revenons à 2016. Smotrich a déclaré à Ravit Hecht : « Ceux qui ne partent pas accepteront la domination de l’Etat juif, auquel cas ils pourront rester, et quant à ceux qui ne le font pas, nous les combattrons et les détruirons. » A l’époque, le jeune membre de la Knesset s’était concentré sur la Cisjordanie et avait présenté son annexion, l’expansion de la colonisation et l’augmentation du nombre de colons comme l’arme principale du processus d’assujettissement. Aujourd’hui, la défaite et l’assujettissement sont le mot d’ordre s’imposant dans tous les territoires.

    La Cisjordanie, qui était déjà coupée en deux, est encore plus fragmentée par les barrages routiers, les points de contrôle et les grillages verrouillés à la sortie des villages et des villes, ainsi que par les nouvelles routes que les colons ont ouvertes. L’administration civile, l’armée et les colons ostensiblement organisés continuent d’expulser les Palestiniens de leurs terres. Les mesures économiques de vengeance, orchestrées par Smotrich, ont appauvri les habitants dans une mesure qu’ils n’avaient pas connue depuis de nombreuses années. Dans le même temps, le gouvernement approuve de plus en plus d’habitations pour les Juifs. La fin de cette guerre sanglante dans la bande de Gaza n’est pas en vue. (...)

    • je ne sais pas si, au delà du péage, il y a quelque élément qui justifie l’emploi du qualificatif faux pour le satanisme. Proche géographiquement de l’endroit, j’ai rassemblé un certain nombre d’indices non équivoques d’où il ressort une image sans ambiguïtés.

      Localement, c’est l’absence de réponse aux interrogations exprimées à l’époque qui a mis en branle le blocage.

      #paywall

    • le CR de l’audience dans le canard local

      Concert empêché à Carnac : au tribunal, deux membres du groupe catholique intégriste Civitas assument | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/concert-empeche-a-carnac-deux-membres-de-civitas-juges-a-lorient-654341

      En mai 2023, des membres de Civitas empêchaient la tenue d’un concert dans une église de Carnac (56). Ce mercredi 13 mars, deux d’entre eux étaient convoqués devant le tribunal de Lorient.

      À la barre du tribunal de Lorient, ils assument tout. « On ne cherchait pas la violence. On voulait juste s’opposer à la profanation d’un lieu de culte. » Ce mercredi 13 mars 2024, deux membres du groupe d’extrême droite catholique intégriste Civitas étaient poursuivis suite à l’annulation d’un concert de Kali Malone, le samedi 13 mai 2023, dans une église de Carnac. Le premier, un Pluvignois de 30 ans, était jugé pour entrave à la liberté d’expression et organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration. La seconde, une Nantaise, était poursuivie pour avoir violemment empêché l’élue de permanence d’entrer dans l’édifice. Ce soir-là, une trentaine de membres du mouvement catholique - aujourd’hui dissout - avaient bloqué l’accès au public. Le maire de la commune avait pris la décision d’annuler le concert pour éviter tout débordement.

      « Nous étions au pied du mur »
      Questionnés par la présidente, les deux prévenus n’en démordent pas. « Les règles pour la tenue d’un concert dans une église n’ont pas été respectées », lâche l’organisateur de la manifestation. « Mais vous savez qu’il y a des recours pour ça ? », rétorque la présidente. « J’ai écrit une lettre mais je n’ai pas eu de réponse. Nous étions au pied du mur, on a décidé d’agir », lui répond-il, d’une petite voix. À ses côtés, la Nantaise ne bouge pas. Concernant l’altercation avec l’élue, la prévenue explique qu’elle aussi a été bousculée. « La consigne, c’était d’empêcher les gens de rentrer », retrace-t-elle. « Une autre dame m’a aussi poussée. Elle était toute en noir. Elle avait tous les signes du satanisme. »

      « Une idéologie hostile »
      Au moment de plaider, l’avocat de l’artiste américaine Kali Malone ne mâche pas ses mots. « Civitas diffuse une idéologie hostile aux homosexuels, aux juifs, aux femmes. Ces individus sont des ennemis de la République. » Le conseil a d’ailleurs expliqué son regret de ne pas voir tous les membres de Civitas présents ce soir-là face à la justice. La procureure a ensuite requis cinq mois de prison assortis d’un sursis ainsi qu’un stage de citoyenneté pour l’organisateur et une amende de 500 € pour la secrétaire de chancellerie. Le délibéré sera rendu le 25 mars prochain.

    • @lyco disons que, avec ce type de participant, ce type d’événement bénéficie d’un réseau de diffusion spécialisé

      @fil OK, je ressors le dossier (compilé entre mai et juin de l’année dernière, apparemment, les liens cités sont toujours actifs) je n’ai, finalement, pas diffusé le doc dont j’extrais ce qui suit pratiquement sans changement.

      […] qu’annonçait le programme de cette manifestation d’ampleur : You Origin trois jours au cœur des Alignements de Carnac et dans des églises et chapelles de la commune https://www.lechonova.com/concert-exposition-spectacles-vannes/you-origin-stephen-omalley . Des concerts répétés sur différents sites à des moments stratégiques (aube et crépuscule), une procession avec l’Ensemble des Serpents, une marche de la Dénomination des sites. parmi lesquels, le menhir des Serpents.


      Stephen O’Malley et l’organiste Kali Malone lors d’une venue sur le site des alignements de Carnac.
      André Polkowski, Zuulan

      article d’Ouest-France. 08/05/2023
      https://www.ouest-france.fr/culture/a-carnac-un-projet-musical-contemplatif-investit-le-site-des-alignement

      L’ensemble de l’argumentaire évoque clairement l’idée d’un rituel. Ce rituel, peut-on le rattacher à un culte particulier ? Un premier indice vient de la présence répétée de la thématique du serpent. Le compositeur, Stephen O’Malley, se revendique intialement du black metal (cf. sa fiche WP, p. ex. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_O%27Malley ) dont la dimension satanique est clairement assumée pour se situer aujourd’hui plutôt sur du drone metal (metal à bourdon). Dans cette mouvance, il participe à divers groupes, tel Burning Witch dont le premier album s’intitule Crippled Lucifer (Seven Psalms For Our Lord Of Light) ; l’un des musiciens de son groupe Sunn O))) est également membre du groupe Goatsnake (le bouc-serpent…)

      L’artiste Kali Malone qui devait initialement tenir l’orgue à l’église Saint-Cornely, a produit en 2019 un album The Sacrificial Code https://idealrecordings.bandcamp.com/album/the-sacrificial-code

      qui se présente explicitement comme un rituel. Il n’en a été retenu que la pièce Sacer Profanare (avec un latin semble-t-il étrange – nominatif + infinitif ?) pour annoncer qu’elle ne figurerait pas dans la liste des œuvres jouées, laissant de côté le fait que l’ensemble de l’œuvre fait système.

      Bref, suffisamment d’indices pour alerter sur le sous-texte des manifestations programmées. Entendons-nous, je n’ai rien contre les croyances quelles qu’elles soient, satanisme ou pastafarisme,… mais je conçois que des paroissiens, découvrant l’environnement du concert prévu dans l’église paroissiale soient inquiets et indiquent qu’ils ne souhaitent pas qu’un tel événement se déroule dans l’édifice commun. On peut d’ailleurs faire la même remarque pour un autre haut lieu du programme, le tumulus Saint-Michel : faire défiler un Ensemble des Serpents sur un site consacré à l’archange, vainqueur de Lucifer dans le combat final de la Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres et traditionnellement représenté en sauroctone revêt une forte charge symbolique.

      En l’occurrence, le comité dit de discernement en a, semble-t-il, singulièrement manqué. Les inquiétudes des Carnacoises et Carnacois n’ont pas été entendues. Certains d’entre eux ont décidé de se substituer à l’affectataire défaillant et de mobiliser des forces coutumières de ce type d’intervention pour empêcher la tenue de ce qu’ils considéraient comme un scandale public.

      A posteriori, que peut-on en penser ? Des éléments confirment nettement la lecture ci-dessus de la manifestation ; pour n’en citer qu’un, je ne retiendrai que cette image, extraite du clip vidéo mis en ligne sur le site de la mairie de Carnac



      Personnellement, lorsque j’ai vu ce plan, j’ai ressenti un choc et ne peux que me réjouir qu’un tel symbole n’ait pu pénétrer dans une église à l’occasion d’un concert. Ce que l’on peut en déduire, c’est que la dimension sataniste de l’événement est parfaitement comprise et intégrée par une partie de son public.

      On peut, par ailleurs, évacuer formellement l’hypothèse que le plan ci-dessus soit « fortuit ». En effet, son auteur, qui signe [en son nom, complété de son pseudo] les photos du reportage d’Ouest-France ci-dessus, [était à l’époque] chargé de communication de la ville de Carnac.

      suivaient dans le document quelques reproductions d’œuvres sous ce pseudo, accessibles, à l’époque, sur son site.
      Note : le site est actuellement en reconstruction, certaines pages sont indisponibles pour l’instant avec notamment une refonte sensible de la page d’accueil…

      parmi les pages indisponibles, celle-ci


      Abyss Express, Zulaan

      Vous comprendrez que j’ai un peu de mal avec le « faux » satanisme… Qui, je le répète, ne me dérange pas à condition qu’il respecte les personnes. Certains locaux ont fait remonter leurs inquiétudes et incompréhensions d’abord à la paroisse puis à l’évêché, comme indiqué dans le CR du Télégramme, ils n’ont pas reçu de réponse… Devant l’ineffectivité des voies de recours, une autre méthode a été employée.

      disclaimer je n’ai absolument aucun lien avec les mis en cause, tout ce qui est ci-dessus est dans le domaine public et facilement accessible (était, encore largement après les événements en ce qui concerne les œuvres de Zulaan, je ne sais pas quand il a considéré qu’il valait mieux en mettre certaines entre parenthèses). Le mantra, ouh ! c’est l’extrême-droite, berk ! ce sont des intégristes, ils attaquent la liberté d’expression (cf. propos cités de l’avocat…) est bien commode pour se dispenser d’analyser les événements et évacuer d’autres responsabilités directes de ce fiasco.

    • https://twitter.com/RukumisG/status/1768240823898906655

      Depuis 80 ans, l’Occident fait la leçon au reste du monde sur les droits humains, la démocratie et le respect de la vie humaine. Aujourd’hui, la situation s’est retournée contre eux, révélant leur vrai visage. Le reste du monde essaie de convaincre l’Occident de respecter l’humanité, mais il ne s’entend pas lui-même. Un échange stupéfiant à Berlin entre le chancelier allemand Scholz et le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim montre que nous vivons dans un monde nouveau. L’Allemagne n’a tout simplement pas compris le message. Le contraste en matière d’art oratoire est également frappant.
      Le Premier ministre malaisien a refusé d’accepter l’injustice occidentale et a au contraire dit la vérité et s’est exprimé au nom de la majorité.
      Voici ce qu’il a dit :
      « On ne peut pas trouver de solution en étant aussi unilatéral, en se concentrant uniquement sur une question particulière et en effaçant 60 ans d’atrocités. La solution ne consiste pas seulement à libérer les otages. Qu’en est-il des colonies ? Qu’en est-il du comportement des colons aujourd’hui ? Il se poursuit quotidiennement ! Qu’en est-il de la dépossession ? Leurs terres, leurs droits, leur dignité, leurs hommes, leurs femmes, leurs enfants ? Cela ne nous concerne-t-il pas ? Où avons-nous perdu notre humanité ? Pourquoi cette hypocrisie ? »

  • Liberté des médias : les eurodéputés adoptent une loi inédite pour mieux la protéger | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/multimedia/liberte-des-medias-les-eurodeputes-adoptent-une-loi-inedite-pour-mieux-

    Le texte de « loi sur la liberté des médias » a été largement approuvé, par 464 voix pour, 92 contre et 65 abstentions, ce mercredi, par les eurodéputés.

    « Nous ne devons pas fermer les yeux sur le fait que la liberté de la presse est menacée dans le monde entier, y compris en Europe. Le meurtre de Daphne Caruana Galizia à Malte, les atteintes à la liberté et au pluralisme de la presse en Hongrie, et bien d’autres choses le montrent clairement », a déclaré l’eurodéputée allemande Sabine Verheyen, rapporteure du texte.

    « La loi européenne sur la liberté des médias est notre réponse à cette menace », a poursuivi l’élue, issue du PPE (Parti populaire européen, droite), ce mardi lors d’un débat en session plénière à Strasbourg (France).

    Des difficultés pour les médias en Hongrie et en Pologne
    Ce projet de règlement avait été présenté en septembre 2022 par la Commission européenne pour protéger le pluralisme et l’indépendance des médias, face à une détérioration de la situation dans des pays de l’Union européenne comme la Hongrie et la Pologne, mais aussi aux logiciels espions type Pegasus ou Predator utilisés contre des journalistes.

    « Cela n’a pas été facile d’en arriver là. La loi avait beaucoup d’opposants, si ce n’est d’ennemis », a rappelé la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, chargée des valeurs et de la transparence, alors que des eurodéputés d’extrême droite ont accusé l’UE d’avoir excédé ses compétences en légiférant sur le sujet.

    Le texte porte notamment sur le respect du secret des sources journalistiques et sur l’interdiction de déployer des technologies de surveillance telles que des logiciels espions dans des appareils utilisés par des journalistes.

    Garantir l’indépendance éditoriale
    Pendant les négociations, la France, notamment, avait insisté pour inclure une possibilité d’exception « au nom de la sauvegarde de la sécurité nationale », suscitant l’inquiétude de la profession et des défenseurs de la liberté de la presse. Des possibilités de dérogations sont prévues mais elles ne mentionnent finalement pas la sécurité nationale et sont limitées.

    L’utilisation de logiciels espions dans des appareils utilisés par des journalistes n’est possible que si elle concerne un certain nombre d’« infractions graves » et si elle est autorisée par une « autorité judiciaire ou une autorité décisionnelle indépendante et impartiale », entre autres conditions.

    La législation fixe aux pays de l’UE des obligations pour mieux garantir l’indépendance éditoriale et fonctionnelle des médias publics, notamment par un financement « durable et prévisible ». Le texte contient aussi des garde-fous pour protéger les contenus journalistiques d’éventuels abus dans la modération par les plateformes en ligne.

    Afin d’éviter que ces plateformes ne suppriment ou ne restreignent arbitrairement des articles ou des reportages vidéo, la loi prévoit un traitement à part pour les médias respectant un certain nombre de conditions d’indépendance notamment.

    Une « avancée majeure » pour RSF
    La loi introduit par ailleurs des obligations de transparence sur la propriété des médias.

    Elle prévoit ainsi la création d’un nouveau Comité européen indépendant pour les services de médias, composé des représentants des autorités nationales de régulation des Vingt-Sept. Cet organisme devra assurer un encadrement plus strict des concentrations dans ce secteur : il sera chargé d’émettre un avis – non contraignant — sur ces opérations du point de vue de leur effet sur le pluralisme.

    Reporters sans frontières (RSF) a salué le vote, « une avancée majeure en faveur du droit à l’information au sein de l’Union européenne ».

    « De l’indépendance éditoriale à l’encadrement des concentrations en passant par la publicité d’État et une meilleure protection des contenus en ligne produits par des médias d’information, les propositions de RSF ont été entendues et prises en compte », s’est félicitée Julie Majerczak, directrice du bureau de l’ONG à Bruxelles.

    L’eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld (Renew Europe, centristes et libéraux) a souligné que la législation « ne marcherait que si la Commission européenne s’assure de sa stricte application », en sévissant contre les gouvernements qui exercent des pressions sur des médias. Le texte devra encore être formellement adopté par le Conseil européen (États membres).

  • Niveau de vie, santé : le monde post-covid a rebondi, en oubliant les pauvres | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/niveau-de-vie-sante-le-monde-post-covid-a-rebondi-en-oubliant-les-pauvr

    L’humanité a retrouvé son niveau de développement d’avant la pandémie, mais le record prévu pour 2023 cache un fossé qui, désormais, se creuse entre pays riches et pauvres dans un monde fragile comme un « château de cartes », met en garde l’Onu.

    En 2020 et 2021, pour la première fois depuis sa création il y a plus de 30 ans, l’indice de développement humain, qui prend en compte espérance de vie, éducation, et niveau de vie, avait reculé deux années de suite, revenant cinq ans en arrière en raison d’une superposition de crises sans précédent, dont la covid-19. Mais, depuis, « nous avons vu un rebond », explique Achim Steiner, patron du Programme de l’Onu pour le développement (Pnud) qui a publié le rapport, mercredi.

    « Laissés pour compte »
    « Nous constatons que les segments les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société sont laissés pour compte », alors que les objectifs de développement de l’Onu pour 2030 visent à ce que personne ne soit laissé pour compte, en commençant « par ceux qui sont le plus loin derrière », a insisté Pedro Conceição, responsable du rapport.

    Au sommet de la liste de l’indice de développement se trouvent toujours la Suisse, la Norvège et l’Islande. Comme elles, les autres pays de l’OCDE devraient tous avoir retrouvé, en 2023, leur niveau de développement de 2019. En queue de peloton, la Somalie, le Soudan du Sud et la Centrafrique. Plus de la moitié des pays les moins avancés n’ont pas récupéré des impacts de la pandémie, la plupart sur le continent africain.

    Des pays piégés
    Il y a aussi « un groupe extrême » de pays comme le Soudan, l’Afghanistan ou la Birmanie que « la combinaison de la pandémie, de crises fiscales et de conflits, parfois de guerres civiles, a piégés dans une situation où la reprise n’est pas au programme », déplore Achim Steiner, rejetant le « récit habituel selon lequel le monde est en train de se remettre ».

    Selon le Pnud, l’Afghanistan a, par exemple, perdu dix ans en termes de développement humain, et, en Ukraine, l’indice est à son plus bas depuis 2004.

    Il y a plus de gens qui ont faim, plus de pauvres qu’il y a dix ans
    Et le fossé qui se creuse met encore plus en péril un monde multipolaire, géopolitiquement plus divisé que jamais.

    « Nous vivons dans un monde plus riche que jamais dans l’histoire humaine, au moins en termes financiers (…). Mais il y a plus de gens qui ont faim, plus de pauvres qu’il y a dix ans. De plus en plus de guerres à travers le monde, avec des dizaines de millions de réfugiés », note Achim Steiner. « C’est un monde plus risqué, qui se retourne contre lui-même ».

    Le rapport baptisé « Sortir de l’impasse : réimaginer la coopération dans un monde polarisé », se penche sur les lacunes de la coopération internationale, mettant en avant un « paradoxe démocratique ».

    Ainsi, si la majorité des habitants de la planète disent soutenir les valeurs démocratiques, « le populisme explose », les mentalités du « chacun pour soi » reviennent et les électeurs portent au pouvoir des dirigeants qui « sapent » cette démocratie, relève le Pnud. Plaçant l’humanité à « un carrefour malheureux » où « la méfiance et la polarisation risquent une collision frontale avec une planète malade ».

    À un moment où les pays devraient « travailler ensemble », « nous transformons nos partenaires, dont nous avons besoin, en ennemis », dénonce Achim Steiner. « Nous dépensons des montants excessifs dans les budgets de défense » sans financer la lutte contre « les principaux facteurs de risque du XXIe siècle : inégalités, changement climatique, cybercriminalité, la prochaine pandémie ».

    • Dans un monde égalitaire, choisir sa mort pourrait être une option. Mais nous ne vivons pas dans ce monde. Le problème de considérer que l’euthanasie est “juste un choix individuel”, c’est que les personnes ne prennent pas leurs décisions hors contexte social. Nos choix sont le fruit de circonstances sociales que nous ne maîtrisons pas, pour la plupart, quoiqu’en dise la méritocratie.

      Le suicide assisté n’est pas juste une question personnelle. Il existe des politiques publiques de prévention du suicide. Où se situe la ligne de démarcation entre les personnes qui méritent une prévention du suicide et les autres ?

    • Il se pose dans ce contexte la question de l’ #iatrocratie, parce que l’euthanasie est la forme la plus radicale du règne des médecins sur notre vie et notre mort.

      Après l’époque nazie et l’octroi massif de l’euthanasie par les médecins on ne peut que s’opposer à toutes ses formes. Je revendique mon droit à ma propre mort mais sans intervention extérieure. L’euthanasie par contre c’est systématiquement du meurtre.

      Personnellement je suis furieux car on m’oblige plus ou moins à commettre des actes illégaux si je veux bien préparer ma mort comme moi je l’entends. A mon avis il faudrait revenir au statut d’avant 1900 et se libérer du contrôle de l’état sur l’accès à toute sorte de substance.

      Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      Il y a des procédés à éviter. Par mon père je sais qu’en 1945 pendant les derniers jours avant l’entrée de l’armée rouge dans Berlin les capsules de cyanure trainaient sur le tables de l’office du parti nazi comme les smarties sur une table d’anniversaire des gamins. N’en prenez pas. C’est bon pour les Göring et Goebbels car c’est efficace et rapide mais ce n’est pas une belle mort.

      Il faut du courage et de l’imagination pour entreprendre les préparatifs nécessaires pour le moment quand on sera en situation de vouloir partir en toute liberté. Sans doute c’est à cause de ce défi que les esprits moins libres souhaitent le soutien d’un médecin. Le curé ne fera pas l’affaire.

      Il y a une solution technique pour tout, alors il faut surtout défendre la liberté de vivre à sa guise, dans un contexte solidaire, sans exclusion sociale et à l’abri de la pauvreté. Après, la mort c’est facile et on y n’échappe pas de toute facon.

      Enfin je constate qu’on a encore inventé un néologisme pour nous désolidariser. Le « validisme » est le petit frère mal coiffé du « classissme » qui nie les forces révolutionnaire qui sont le résultat de l’antagonismes des classes sociales.

      Nous ne sommes pas des victimes d’ « ismes » particuliers mais nous font tous partie de classes dont les relations conflictuelles s’expliquent par des intérêts économiques et de pouvoir et se résolvent par la lutte des classes. Dans ce contexte on voit bien que l’euthanasie est la manière la plus radicale d’éliminer ce qui reste de de l’homme quand on ne peut plus en tirer profit en l’exploitant au travail ou se remplir les poches par les soins coûteux.

      L’euthanasie est un crime et une forme particulièrement brutale de la lutte des classes à la fois. La notion de « validisme » cache cette vérité dans un brouillard de baratin idéoligique.

      Gedenkstätte #Hadamar
      https://www.youtube.com/channel/UC6BAw-6yJBeKYDwr33qeYXA

      #suicide #euthanasie #justice_sociale #maladie #idéologie

    • Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      A ma connaissance le livre « suicide mode d’emploi » est toujours interdit et le problème qu’il soulevait, à savoir que les connaissances en la matière sont très parcellaires et conduisent à des ratés catastrophiques (souffrance avant de mourir ou bien handicap à vie), est toujours d’actualité.

    • Qui référence Christine Boutin ? On peut pas dire que ça saute aux yeux… Les références réelles centrales de l’article étant :
      https://www.editionsladecouverte.fr/de_chair_et_de_fer-9782348067778
      – l’ONU https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/01/disability-not-reason-sanction-medically-assisted-dying-un-experts
      – plusieurs associations d’handicapés, France et Canada https://tvndy.ca/a-propos/faq-2

    • Un peu hypocrite de s’en remettre à la « sédation profonde et continue ». Ça signifie laisser crever la personne de faim et de soif.

      Edit pour la suite :
      L’aspect idéologique religieux n’est pas soulevé. Souvent le suicide d’un proche était masqué car la morale religieuse dit que la mort ne nous appartient pas et que le suicide est interdit.
      Pour les amis que j’ai accompagné dans leur longue descente dans la souffrance et qui m’ont demandé de les aider à partir, j’ai refusé cet acte qui m’aurait hanté. N’empêche que pour S. on a fini par lui trouver sa #trousse_de_liberté que lui a glissé son médecin après qu’on ait fait le siège de son bureau à l’hôpital. C’était un soulagement
      pour elle de savoir qu’elle détenait son choix (même si elle ne l’a pas exercé), et aller en Suisse était trop cher.

      Après ce n’est pas être « pour » l’avortement ou « pour » l’euthanasie mais bien pour le droit inconditionnel à l’avortement et à (EDIT) <strike>l’euthanasie</strike> au droit à mourir dignement et définitivement à la phrase « mon corps m’appartient ».

    • @touti : Oui, c’est ce que j’ai vu aussi : l’autrice dit s’opposer à l’euthanasie et développe tout un argumentaire, pour conclure qu’en fait on n’en aurait même pas besoin, puisqu’on peut déjà :

      En appliquant les directives anticipées, en développant les soins palliatifs et la sédation profonde et continu jusqu’au décès, a-t-on besoin de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie ?

      Et plus haut, il est même indiqué, sous forme de citation :

      “La loi reconnait que l’évolution des évènements peut certainement être influencée par la sédation sans que le contrôle absolu du moment du décès ne fasse tomber cette pratique dans le champ de l’euthanasie. La nutrition artificielle et l’hydratation constituent un traitement et pourront donc être arrêtés comme tout autre traitement.”

      Bref : non à l’euthanasie, qui ne serait pas « de gauche », mais oui à la sédation profonde et controlée et en te laissant mourrir sans eau ni nourriture, parce que pour le coup c’est un « soin palliatif » donc « de gauche ».

      –-----

      Plus globalement, je suis mal à l’aise avec cette posture (que je vois souvent revenir ici) : l’idée serait qu’en fait, les gouvernements (et les assureurs privés !) qui souhaitent légaliser l’aide active à mourir, ce qu’ils veulent en vrai, c’est euthanasier massivement les handicapés et les gens qui coûtent trop cher ; il y a là dans ces raisonnements des assertions borderline.

      Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre qu’eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique (si on tient à recourir aux « -ismes », c’est pas loin d’une forme de validisme en soi).

    • Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique.

      C’est justement là qu’il y a une lecture politique : avoir une vie quotidienne pourrie peut avoir des facteurs individuels… et beaucoup sociaux. Dans une société très inégalitaires (et de plus en plus inégalitaire), on ne peut pas sortir tous les facteurs sociaux qui pourrissent la vie quotidienne des gens. Et que si c’était égalitaire ou tout du moins moins inégalitaire, beaucoup de gens pensant au suicide n’y penseraient plus. Il en resterait bien sûr toujours, mais beaucoup beaucoup moins. C’est pas une nouveauté que le suicide est considéré comme un fait social et non un choix individuel… ça fait partie des sujets d’origine de la sociologie.

    • Alors on est à deux doigts de vouloir ré-interdire le suicide en général, parce que c’est un fait social provoqué par nos société inégalitaires. Le suicide provoqué par une souffrance mentale ou sociale, c’est le principe même du suicide, et généralement sans besoin d’une assistance médicale. (Comme le fait remarquer @alexcorp, ça ne veut pas dire non plus que c’est facile et que ça se passe correctement.)

      Parce qu’on pense que le suicide, qui existe déjà, de manière massive, et sans assistance médicale, que ce suicide est « social » et « politique », on veut maintenir l’interdiction d’une aide à mourir pour les personnes dont la fin de vie est une torture interminable, et qui voudraient avoir la liberté de partir dignement. Sans que cela change grand chose, par ailleurs, au suicide qui se pratique déjà sans aide médicale.

      À un moment, la tumeur qui dévore ton cerveau, c’est pas un fait social abstrait et tu devrais avoir le droit à ton choix individuel à ce propos.

    • La lecture politique est complètement nécessaire.

      C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Actuellement, les bourgeois qui le désirent accèdent à l’assistance médicale nécessaire. Dans les milieux médicaux, c’est un secret de polichinelle.

      Mais justement, parlons-en des milieux médicaux, prompts (par exemple, encore) à jeter certaines qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, tout en stérilisant de force celles dont ils estiment qu’elles ne devraient pas se reproduire.

      Les doubles standards riches/pauvres, blanc·he·s/racisé·e·s, valides/hadicapé·e·s sont légions et on veut me faire avaler que les macronistes — qui saccagent systématiquement la solidarité, l’éducation et la santé publiques — veulent étendre le pouvoir médical sur la fin de vie des « déconsidérés » de la macronie par pure bonté d’âme ou empathie ?

      Bien sûr que c’est politique.

      La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.

      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens. Ce qui fait que les populations qui se confrontent à des fins de vie pourries ne sont pas équivalentes. Et ça me pose problème dans le cadre d’une politique générale qui aggrave délibérément les conditions de vie de larges pans de la population.

      Je pense que dans ce débat qui n’a pas eu lieu (bah oui, le gus annonce son truc tout seul comme d’hab’ et rien que ça, ça participe à la suspicion fondamentale d’insincérité sur tout ce qu’il touche), il est aussi important de savoir d’où parle les uns et les autres.

      Tu ne vois pas l’affaire de la fin de vie du même œil selon que tu sais que tu auras une vieillesse potable ou une vieillesse de merde, de sacrifices et de manque de tout. Selon que tu sais parler au corps médical ou que tu sais que tes douleurs ne sont pas entendues, niées, voire dénigrées et donc pas prises en charge assez tôt.

      J’aimerais bien voir les profils sociaux des prises en charges tardives des maladies et de leur répercussion sur l’espérance de vie ou le confort de fin de vie.

      Et tout ça sur fond de service public de la santé en mode dégradé depuis des années.

      Sérieusement ?
      Comment évacuer tous ces paramètres ?

    • C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Oui mais la réponse « de gauche » dans le cas de l’avortement n’est pas : « puisque l’accès à l’avortement est inégalitaire, maintenons l’interdiction de l’avortement ». Ce qui est pourtant la position de ce texte pour l’euthanasie. (En suivant cette même logique, on peut parfaitement prétendre que l’avortement est un outil d’eugénisme social, et donc « pas de gauche ».)

    • La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.
      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens.

      Alors voilà qui me rappelle un évènement survenu il y a une petite vingtaine d’années dans ma famille. Le gars, la soixantaine, récidive d’un cancer dermatologique survenu dix ans auparavant. Le truc incurable finit par s’attaquer à sa colonne vertébrale. Après moults opérations toutes plus ou moins hasardeuses, il lâche l’affaire mais s’entête à vouloir mourir chez lui et non à l’hôpital. Il a fini sa vie sur son lit en hurlant de douleurs pendant des jours, son médecin « de famille » (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) ne lui ayant prescrit que des patches à la morphine alors qu’il était tout à fait envisageable même contre sa « volonté » de le faire hospitaliser en soins palliatifs (puisque il y avait encore une unité à l’hosto du coin à l’époque). je vous prie de croire que, avant d’endosser le costume en sapin, le mec en a chié et ses « derniers instants » ont laissé un traumatisme durable parmi les personnes de son entourage proche.
      Donc avant de se demander quoi que ce soit, ce serait bien de savoir non seulement à quoi mais surtout à QUI on a affaire.

    • > On peut pas dire que ça saute aux yeux…

      J’ai lu l’article en diagonale, et ce qui m’a sauté aux yeux immédiatement c’est la question crypto-complotiste ("Demandez-vous pourquoi les mutuelles plaident pour l’euthanasie.") Suffit de cliquer pour voir qu’on est chez les anti-avortement—le nom de domaine déjà évente la chose. (Quand je parle de Boutin ça n’est pas pour faire un raccourci, elle y est citée nommément comme fondatrice.)

      Le simple fait d’employer le mot « euthanasie » dans ce débat est une manipulation.

    • Euh, d’où que ça vienne, ça me rassure un peu sur le fondement de mes idées :)

      Mais pourquoi donc une personne de @rezo a marché dedans et a référencé cet article ?

    • J’ai retranscrit le texte.
      (ouais, Insta, c’est nul.)

      Pourquoi être contre le projet de
      loi surl’euthanasie active, par @valeriereyrobert

      En mai 2024, l’Assemblée Nationale débattra du projet de loi sur la fin de vie.
      Un-e patient-e pourra faire une demande d’euthanasie, qui, sous 15 jours, sera validée ou non par une équipe médicale.
      lel aura alors une prescription pour un médicament létal qu’iel pourra absorber seul-e.

      – Les personnes grosses sont moins bien soignées (revue Obesity, 2021)
      – Les personnes atteintes d’une pathologie mentale ont une espérance de vie inférieure de 15 ans dues à des pathologies pourtant détectables (cancers, problèmes cardio vasculaires). En 2020, en France, les malades du Covid schizophrènes ont été moins admis en soins intensifs et ont connu une mortalité supérieure. (Guillaume Font, 2021).
      – Aux États-Unis, les femmes noires sont autant atteintes par le cancer du sein que les femmes blanches mais en meurent bien davantage.

      – Une étude française a montré qu’aux urgences, à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes et les blanc-he-s davantage que les non blanc-he-s. (Fabien Coisy, 2023)
      – Les personnes handicapées ont souvent des parcours de soins qui ne sont pas adaptés et qui donc peuvent diminuer leur espérance de vie. Ils subissent des discriminations et des soins forcés.

      Un rapport de la Cour des Comptes de juin 2023 montre combien le budget consacré aux soins palliatifs est insuffisant.

      La moitié des patient-es concerné-es n’a pas accès aux soins palliatifs et la majorité des soins proposés sont à l’hôpital, ni en ehpad, ni à domicile.

      20 départements français n’ont aucun service de soins palliatifs.

      L’Aide Médicale d’État va encore être réformée ce qui entraînera une moindre qualité de soins pour les concerné-es. Des médicaments et des offres de soins sont régulièrement déremboursés.

      Les exemples pourraient être multipliés.
      La race. la classe et le genre (liste non exhaustive et cumulative) jouent un rôle important dans l’accès aux soins.
      Si l’on est moins bien soigné-e, on est également moins bien accompagné-e dans l’agonie.

      En 2019, ma mère a déclaré un cancer du pancréas et est morte 9 mois plus tard, à domicile, après une agonie extrêmement douloureuse. Elle a demandé à mourir lorsque les doses d’antidouleurs n’étaient pas adaptées mais aussi lorsqu’elle jugeait ne plus être « digne » (problèmes d’incontinence par exemple).

      « Mourir dans la dignité » est un construit social et doit être interrogé.

      A nous répéter qu’il y a des vies qui valent d’être vécues et d’autres non, des situations physiques “indignes”, nous poussons aussi celles et ceux qui y sont confronté-es à considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Lorsqu’un-e malade se sera vu-e proposer toute l’offre de soins disponibles pour le soulager de ses douleurs physiques et psychiques alors iel sera en pleine capacité de décider si oui ou non iel souhaite encore être euthanasié-e.

      Dans un système capitaliste, sexiste, validiste et
      raciste, toute loi sur l’euthanasie est eugéniste.

    • Et cet article et son autrice n’a pas de rapport à priori avec l’asso de Boutin, c’est UN des liens dans son article qui pointe sur ça, et il se peut plutôt (bénéfice du doute par défaut) que ce soit elle qui n’ait pas été regardante.

      Tous les autres liens comme déjà dit c’est un rapport de l’ONU (défavorable), et des assos handi, anti-validistes. On ne voit pas le rapport avec des pro-vies cathos donc.

      L’autrice est une communicante/marketeuse parisienne, qui tient un podcast sur l’écologie et l’effondrement.

    • Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      @monolecte Ce qui revient à écrire que tant que nous ne vivrons pas dans une société parfaite, la possibilité de se faire aider pour mourir dignement devra rester interdite. Tant pis pour les gens torturés à mort par un cancer en phase terminale.

    • J’ai tendance à penser que le problème principal, comme l’évoque @monolecte, c’est que cette (peut-être) future loi est portée par quelqu’un de parfaitement cynique et incapable de la moindre empathie, et autant dire que je comprends la méfiance généralisée... Mais pour le coup, le sieur en question a parlé « d’aide à mourir » et non pas d’euthanasie. Et cela fait des années que le sujet est là, on ne peut pas dire qu’il amène ça comme un cheveu sur la soupe (le problème, encore une fois, est que tout ce qu’il touche se transforme en merde). Or tout le débat actuel (à gauche) porte sur grosso modo une peur de « l’euthanasie des handicapés » (et à ce stade on n’est donc plus très loin du point godwin) et on voit donc maintenant des arguments dignes de la famille de Vincent Lambert nous être opposés.
      J’ai 2 auteurs en tête qui me viennent sur le sujet : Martin Winckler et Claude Guillon (le fameux auteur de « suicide mode d’emploi ») et pour moi le droit à mourir est fondamentalement une idée de gauche, profondément humaniste et anti-religieuse.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Moi aussi ça me fait tiquer. Exactement du même tonneau que « quand on aura réglé le problème de la lutte des classes alors on pourra parler sexisme, racisme etc. ».

    • Le livre est peut-être interdit mais accessible : Claude Guillon, Yves Le Bonniec, Suicide, mode d’emploi : Histoire, technique, actualité, 1982, ISBN : 9782852090002,2852090007

      Après l’euthanasie c’est du meurtre institutionnalisé, c’est son essence.

      Sichten und Vernichten - Psychiatrie im Dritten Reich
      https://www.youtube.com/watch?v=SpRYvOkIfkI

      Phrase clé du film documentaire : Jamais le pouvoir des médecins n’a été aussi total que sous le nationalsocialisme allemand.

      Actuellement on nous prépare un retour à l’époque guerrière et fasciste qui verra resurgir ce type d’extermination sous un prétexte ou un autre. Vous avez dit Gaza ? N’exagérez pas, les arguments des meurtriers se ressemblent, mais ceux d’aujourd’hui agissent à une autre échelle. Je le répète : En comparaison avec les SS-Totenkopfverbände Tsahal et Hamas ne leur arrivent pas à la cheville.

      Voilà pour la dimension politique. Sur plan individuel les questions se posent d’une manière assez différente.

      Après ces constats nous sommes dans l’obligation morale de défendre notre liberté de vivre dignement.

      L’euthanasie c’est mal, le suicide par contre se justifie objectivement dans plusieurs situations :

      – A la fin d’une longue et bonne vie on se sent heureux mais fatigué.
      – On est moribond et souffrant.
      – On veut échapper à la torture.
      – On veut éviter une mort plus horrible que le suicide bien fait.
      – On est con.

      La souffrance toute seule par contre ne justifie jamais le suicide. Elle peut nous entraîner dans un état où on ne souhaîte que de mourir, mais c’est un leurre si on ne peut pas exclure la moindre possibilité d’amélioration aussi temporaire qu’elle soit.


      Épicure et son tetrapharmakos (τετραφάρμακος)

      J’avoue que c’est un jugement moral suivant le principe que nous ne sommes pas sur terre pour ne pas souffrir. Des plus épicuréens que mois abandonneront la vie plus facilement ;-)

      Une dernière remarque : Il ne faut jamais oublier que le fascisme et le libéralisme partagent la même idée de l’homme qui est un loup pour l’homme. Puis l’impérialisme et le colonialisme avant lui ont fourni toutes les preuves nécessaires pour les appeller ce qu’ils sont : des systèmes meurtriers façonnés par des hommes prêts à sacrifier des peuples entiers sur l’hôtel de l’idéologie de la prospérité pour quelques élus. Heureux qui sait encore faire la différence entre responsabilité individuelle et forces historiques. Les autres niais seront les bourreaux de leurs semblables au service des seigneurs qui ont déjà malmené leurs ancêtres.

  • J’ai découvert une BD sur la division Charlemagne. Vous savez, ces engagés français du côté nazi qui ont eu carrément droit à une division SS rien qu’a eux. Certains fuyaient la pendaison parce que les alliés cavalaient vers Berlin, d’autres la répression ou l’exécution sommaire.
    Et donc on les retrouve à Berlin, après avoir passé un petit temps sur le front polonais.
    Et franchement, c’est instructif. C’est écrit sans trop d’idéologie, juste ce qu’il faut d’authentique, et c’est très renseigné.

    B.D. : Berlin sera notre tombeau

    https://editionspaquet.com/shop/9782889324163-berlin-sera-notre-tombeau-integrale-1185#attr=5765,576

    Et donc pourquoi lire ça aujourd’hui ? Perso, ça me semble fini le cordon de sécurité face à l’extrême droite qui s’est imposé pendant 70 ans. Je crois même que ce mode de ségrégation des débats a fait du mal et ne nous a pas aidé à nous préparer à ce qui nous tombe dessus aujourd’hui. Pour lutter contre toutes les formes et tous les élans droitiers qui nous bousculent tous les jours, si on peut glaner des éléments dans ces bribes du passé, ça pourrait nous armer mentalement. Mieux vaut savoir détecter plutôt qu’être surpris.

    #WW2 #nazi #berlin #francais #histoire #collabo

    • épuisé, € 103,00 d’occasion, #bof il nous faudrait une bd sur les membres de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS (galizische Nr. 1) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/14e_division_SS_(galicienne_no_1) et les trawniki ukrainiens.

      Demjanjuk-Prozess - « Ukrainische Wachmänner waren schlimmer als die SS »
      https://www.spiegel.de/panorama/justiz/demjanjuk-prozess-ukrainische-wachmaenner-waren-schlimmer-als-die-ss-a-66874

      La brigade Charlemagne n’était qu’un phénomène éphémère. La collaboration des services secrets ouest-allemands avec les travniki et banderistes par contre n’a jamais cessé et trouve son expression actuelle dans le soutien inconditionnel des forces ukrainiennes par l’Allemagne.

      Évidemment l’armée ukrainienne n’est pas une organisation plus fasciste que n’importe quelle armée du monde. C’est plutôt une question allemande et états-unienne qui tourne autour du positionnement de l’Allemagne contre la Russie depuis la guerre qu’on appelle la première guerre mondiale

      Du côté francais il faudrait travailler sur les ex-SS allemands qui ont rejoint la légion étrangère. L’armée francaise employait ces vieux messieurs jusqu’au départ du contingent tricolore de Berlin en 1990 ou 1991. Il n’est pas exclus qu’il y a là un lien avec la division SS Charlemagne mais je n’en sais rien.

      Alors j’attends la bd antifasciste qui raconte la vie de John Demjanjuk et des trawniki ukrainiens. Elle serait forcément d’une grande actualité.

      #nazis #Ukraine #Bandera #Allemagne #holocauste

  • "Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires" : les bergers dépités par l’arrêt des négociations sur leurs #conditions_de_travail

    Dans les #Alpes, les #bergers dénoncent l’arrêt des négociations sur leurs conditions de travail. Depuis deux ans, ils luttent pour une meilleure #rémunération mais aussi des #habitats plus dignes. Alors que des pourparlers devaient se tenir, les représentants des éleveurs ont annulé les discussions.

    « Pas de gaz pour cuisiner, pas d’chauffage sans incendier, pas de place pour se relever, un matelas pour tout plancher » : il y a un peu moins d’un an, Pastor X & the Black PatouX dénonçait dans un clip de rap montagnard, les conditions dans lesquelles certains bergers travaillent en #estive, notamment en #Savoie, dans le parc national de la #Vanoise.

    Ils vivent dans des #cabanes de 4 mètres carrés, sans toilettes, ni gaz, ni eau potable. Des #abris_d'urgence dans l’attente de construction de chalets d’#alpage. Mais ces solutions, censées être temporaires, sont devenues insoutenables pour les premiers intéressés (voir notre reportage ci-dessous).

    90 heures de travail au lieu des 44 réglementaires

    « On estime qu’on a des conditions de logement qui sont indignes en alpage mais aussi ailleurs », déclare Tomas Bustarret, membre du syndicat de gardiens de troupeaux de l’Isère.

    #Promiscuité et #insalubrité viennent s’ajouter à des conditions de travail que les bergers jugent intolérables.

    « Les #salaires varient entre 1500 et 2500 euros, la moyenne est autour de 1900-2000 euros pour 44 heures de travail légales. Mais, dans les faits, on fait 70 à 90 heures de travail. Donc, rapporté au nombre d’heures travaillées, ces salaires sont dérisoires », poursuit-il.

    Des #frais_professionnels s’élevant à 1000 euros

    D’autant que les bergers fournissent leurs propres « équipements » en alpage : les vêtements pour résister aux conditions météo mais aussi les chiens de conduite des troupeaux (Border collie).

    « L’utilisation des #chiens n’est pas reconnue au niveau de nos frais », déplore Tomas Bustarret. « C’est nous qui payons la nourriture, les frais de vétérinaire des chiens et aussi nos vêtements qui nous servent pour le travail », dit-il, estimant que ces frais professionnels s’élèvent à un millier d’euros par saison.

    La pilule a d’autant plus de mal à passer que l’#élevage ovin est subventionné dans le cadre du #plan_loup, pour faire face au prédateur.

    Un secteur très subventionné par l’Etat

    « On pourrait être payés plus, ça ne ferait pas s’effondrer l’économie de nos employeurs », ajoute le jeune homme. « Les salaires sont subventionnés par le plan #loup pour les gardiens d’ovins à 80%, jusqu’à 2 500 euros. Du coup, nous, on tombe un peu des nues quand on nous refuse 200 euros ou 400 euros de plus par mois », dit-il.

    Les gardiens de troupeaux, grands oubliés de la colère agricole ?

    Cohabitation avec les usagers de la #montagne, retour du loup, mesures environnementales, le métier de berger évolue. Pour toutes ces raisons, les gardiens de troupeaux se sont regroupés en syndicat, affilié à la CGT, pour faire entendre leur voix.

    « L’idée, c’est d’améliorer par la réglementation les conditions de travail des bergers en empêchant les mauvaises pratiques de certains employeurs », avance Tomas Bustarret.

    En avril 2023, ils avaient mené une action devant la maison des agriculteurs de l’Isère.

    Les négociations au point mort

    « C’est une négociation. On ne peut pas leur donner satisfaction à 200 % mais on essayera d’aller dans leur sens le plus possible », assurait alors Guy Durand, éleveur et représentant pour l’Isère de la FDSEA, au micro de France 3 Alpes.

    Mais ces négociations n’ont abouti à rien de concret pour l’instant. Pire, celles qui devaient avoir lieu le 7 mars, ont été annulées par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Les rendez-vous à l’échelle départementale et nationale sur le statut des ouvriers agricoles sont également au point mort.

    La remise en cause des #conventions_collectives ?

    Une commission paritaire devrait avoir lieu le 14 mars avec la fédération départementale de l’Isère, « mais la dernière a été annulée deux jours avant donc on ne sait pas si elle va se tenir », dit encore le jeune homme.

    Dans chaque département, une convention collective territoriale est établie. « Dans l’Ain, la FNSEA tente de supprimer des accords territoriaux qui assurent des droits spécifiques aux salariés agricoles », indique Tomas Bustarret.

    Les bergers et les gardiens de troupeaux se disent prêts à multiplier les actions pour obliger les exploitants agricoles à revenir à la table des négociations.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/temoignage-nos-logements-sont-indignes-nos-salaires-der
    #travail #montagne #logement

    • Les camions sont entrés dans Gaza, toutefois non pas pour extraire les blessés et les martyrs des décombres. Non, les familles doivent déterrer leurs morts à mains nues.

      Ce mécanisme vise à mettre en œuvre le corridor maritime américain et à imposer une base militaire américano-israélienne.

    • https://threadreaderapp.com/thread/1767098823636046322.html

      America’s goal in establishing a seaport is primarily military & political, not humanitarian:
      – Gain control over Gaza’s gas resources
      – Establish US-Israel military presence
      – Dismantle UNRWA & have aid distributed through local militias.
      – Isolate Gaza from the Palestinian body
      Gaza City has a long history as a crossroad of regional trade & travel. As a port city, Gaza was a stop on the Incense Road. In more recent history, until WWI, Gaza seaport was a main hub for import & export trade to southern Palestine, & its hinterland, including Jordan and Iraq
      Since 1967, Israel has exercised full control of Gaza’s 43km coastline and territorial waters, blocking ships from reaching the city. Gaza seaport is the only Mediterranean port closed to shipping, because of Israeli colonization and continued destruction.
      Between 1967 and 1994, the existing infrastructure was severely neglected. Railways, air and seaports were no longer at the free disposal of Palestinians and were only there to serve Israel, its army and its settlers.
      As part of the 1993 Oslo Accords, the Netherlands & France governments committed $42.8m to the reconstruction of the Gaza seaport and to the training of port personnel. A Dutch-French consortium that specialises in seaports signed a construction contract in July 2000 with the PA.
      The seaport was scheduled to be completed by August 2002. But Israel being Israel, in 2000, Israel halted any construction & in 2002, Israeli navy attacked the PA naval patrol boats in Gaza, causing extensive damage and no further implementation of the project was allowed.
      Since 2007, Israel has repeatedly bombed Gaza’s seaport, which only now serves Palestinian fishermen. It has repeatedly shot & killed fishermen and destroyed their boats. Israel is also imposing a maritime sea blockade on Gaza for more than 60 years. Israel is cutting life short.
      In June 2010 the EU Parliament urged EU Member States to “take steps to ensure the sustainable opening of all the crossing points to and from Gaza, including the port of Gaza, with adequate international end-use monitoring”.
      Establishing a maritime window from Gaza to the outside world is possible, if the focus is put on ending Israel’s state violence, war crimes & genocide. What the Americans are now doing isn’t providing LIFE to Palestinians, but actually entrenching Israeli colonization.

    • Il me semble que @gonzo avait référencé le plan (considéré alors comme extrémiste) selon lequel les israéliens voulaient construire un tel « terminal portuaire ». Et c’était dans les premières semaines des bombardements.

      Quelqu’un retrouverait ça ?

  • Sûreté nucléaire : l’Assemblée repousse une motion de rejet au projet controversé de fusion ASN-IRSN | Connaissances des énergies
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/surete-nucleaire-lassemblee-repousse-une-motion-de-rejet-au

    AFP parue le 11 mars 2024 - 20h14

    La réforme de la sûreté nucléaire fait l’objet de nouveaux débats lundi à l’Assemblée nationale , qui a repoussé une motion de rejet au projet controversé du gouvernement de fusion entre l’ASN, gendarme du nucléaire, et l’IRSN, expert technique .

    (...)

    Mais le camp présidentiel, qui a battu le rappel des troupes, a passé confortablement ce premier obstacle, la motion étant repoussée par 185 voix contre 83. Les députés de la majorité présidentielle ont voté contre, tout comme les groupes RN et LR. La gauche et le groupe Liot ont voté pour.

    (...)

    L’examen du projet de loi, et des plus de 350 amendements déposés, est inscrit jusqu’à mercredi à l’ordre du jour de l’Assemblée.

    (...)

  • Train : l’exécutif enterre l’idée du « passe rail » illimité | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/train-lexecutif-enterre-lidee-du-passe-rail-illimite-2081709

    Ni fleurs ni couronnes : malgré le soutien affiché du président de la République, puis de l’ex-ministre des Transports Clément Beaune, l’idée d’un « passe rail » permettant d’emprunter à volonté tous les TER et trains Intercités de France a déjà touché son terminus, avant d’avoir pu voir le jour. Dans les plans du précédent gouvernement, l’objectif de travail était un déploiement dès l’été prochain.

    Ce projet visant à développer l’usage du train, ambitieux mais coûteux, s’accordait mal avec les importantes économies budgétaires à réaliser à moyen terme (30 milliards en deux ans). Du côté des régions, toutes n’étaient pas enthousiastes à l’idée de mettre en place ce système, à financer de leur poche à la place de l’Etat .

  • On a vu pour la première fois des éléphants enterrer leurs morts
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/on-a-vu-pour-la-premiere-fois-des-elephants-enterrer-leurs-morts_638637

    (...)

    Des éléphanteaux sont morts de façon naturelle, par maladie ou accidents – une autopsie a été réalisée après coup. Dans les cinq cas, leur corps a été transporté par le troupeau sur une longue distance jusqu’à un lieu éloigné des habitations. Il a été mis dans un trou, sur le dos, avec la tête, le tronc et le corps enterrés, les pattes sortant de la terre. L’examen des corps suggère que l’éléphanteau y a été placé délicatement, saisi par les pattes.

    Les traces de pas sur le sol indiquent un effort combiné du troupeau, pour niveler le sol autour du corps. De forts et longs barrissements ont parfois été entendus, pendant près d’une heure. Dans certains cas, le troupeau est revenu plus tard sur le lieu. Ils l’ont ensuite évité avec soin, en empruntent des itinéraires parallèles. Bref, c’est la première description détaillée de ce qui semble être un enterrement animal méthodique et délibéré.

    (...)