Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • The Notorious Lockbit Ransomware Gang Has Been Disrupted by Law Enforcement | WIRED
    https://www.wired.com/story/lockbit-ransomware-takedown-website-nca-fbi

    In addition to the seizing of technical infrastructure, the law enforcement operations around LockBit also include arrests in Poland, Ukraine, and the United States, as well as sanctions for two alleged members of the group who are based in Russia. The group has members spread around the world, the officials said.

    Aucun iranien, ni de palestinien, ni de chinois, ni de coréen (du nord), ni d’écoloterroriste, ni d’islamogauchiste, le monde est mal fait.

  • Ikea, le seigneur des forêts
    https://disclose.ngo/fr/article/ikea-le-seigneur-des-forets

    Pendant deux ans, Disclose a enquêté sur l’ogre suédois et son système de prédation du bois à travers le monde. Nous en avons tiré un documentaire de 90 minutes, diffusé sur Arte mardi 27 février à 20h55. Lire l’article

  • Lula rappelle l’ambassadeur du Brésil en Israël
    Reuters - 19 février 2024
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/lula-rappelle-l-ambassadeur-du-br%C3%A9sil-en-isra%C3%ABl-source/ar-BB1ix8qh

    SAO PAULO (Reuters) - Luiz Inacio Lula da Silva a rappelé pour consultations l’ambassadeur du Brésil en Israël, a-t-on appris lundi de source au ministère brésilien des Affaires étrangères, à la suite de la crise diplomatique déclenchée par les propos du président brésilien comparant le sort des Palestiniens de la bande de Gaza au génocide des Juifs par le régime nazi.

    Israël avait précédemment convoqué l’ambassadeur brésilien pour lui adresser une protestation.

    Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré lundi que Lula ne serait pas le bienvenu en Israël tant qu’il ne serait pas revenu sur ses déclarations.

    Lors d’un sommet de l’Union africaine ce week-end à Addis-Abeba, en Ethiopie, Lula a déclaré que « ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien n’a pas de parallèle dans d’autres périodes de l’Histoire ».

    « En fait, cela s’est déjà produit lorsque Hitler a décidé de tuer les Juifs », a-t-il ajouté.

    (Reportage Lisandra Paraguassu et Peter Frontini, version française Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)

    #IsraelBrésil

  • Le FN à la pêche au gros : la haute fonction publique mord bien | Mediapart | 19.02.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/190224/de-plus-en-plus-de-hauts-fonctionnaires-sont-sensibles-aux-sirenes-de-l-ex

    Le Rassemblement national communique depuis ce week-end sur le ralliement de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, à sa liste pour les élections européennes. À la recherche de cadres, le parti puise de plus en plus dans le vivier de l’appareil d’État et la haute fonction publique.

    Là pour le coup, ça pue l’alignement des planètes pour la petite dictature entre amis à venir...

    2011 : Florian Philippot. Énarque et ancien membre de l’Inspection générale de l’administration, l’ancien eurodéputé, aujourd’hui président des Patriotes, a intégré le FN en 2011 par l’intermédiaire du souverainiste Paul-Marie Coûteaux, lui aussi issu de l’école strasbourgeoise.
    [...]
    En 2013, le RN a ainsi recruté Philippe Martel. Diplômé de l’Ena et ex-collaborateur d’Alain Juppé, il est ensuite devenu chef de cabinet de Marine Le Pen. Pour la campagne présidentielle de 2017, la candidate d’extrême droite a annoncé s’appuyer sur les Horaces, mystérieux groupe de hauts fonctionnaires chargés de développer son programme. Mediapart avait révélé en 2018 que plusieurs énarques lui avaient ainsi fourni des notes et des conseils, à l’image de Jérôme Turot, ancien du Conseil d’État et major de la promotion Voltaire de l’Ena.
    [...]
    Pendant longtemps et à l’exception de Jean-Yves Le Gallou, rares sont les diplômés de l’Ena à s’être revendiqués d’extrême droite. Mais depuis, l’école de Strasbourg (Bas-Rhin) a vu passer Jean Messiha, Florian Philippot ou encore Sarah Knafo. « À l’INSP [Institut national du service public, nouveau nom de l’Ena – ndlr], une partie des étudiants affichent leur préférence pour le RN, ce sont de futurs hauts fonctionnaires. Ce n’était pas le cas il y a seulement dix ans », affirme un élu Les Républicains (LR).

    #extreme_droite #entrisme

  • Le Diable n’existe pas
    de Mohammad Rasoulof
    2020
    Iran / Allemagne / République tchèque

    https://www.arte.tv/fr/videos/095080-000-A/le-diable-n-existe-pas

    A voir
    Superbe, actrices et acteurs excellents, certaines scènes (notamment les images de Anniversaire ) sont d’une poésie sublime.

    Placé sous surveillance depuis 2010 par le régime des mollahs, l’audacieux Mohammad Rasoulof (Un homme intègre) a dû ruser pour obtenir les autorisations de tournage, faisant établir les demandes au nom de quatre assistants différents. Pour ne pas être reconnu sur son plateau par les représentants du ministère de la Culture et de la Guidance islamique, il a parfois dirigé ses comédiens en étant grimé et a tourné plusieurs séquences à distance. Au travers d’un moment clé dans la vie de quatre hommes iraniens d’âge différent, le cinéaste interroge la responsabilité individuelle face à l’application de la peine capitale – plus de 580 exécutions en Iran en 2022. De la grande ville à la campagne reculée, il met en scène quatre drames autour de l’obéissance ou de la fidélité à ses convictions, quel qu’en soit le lourd prix à payer. Servie également par de beaux personnages féminins et des twists scénaristiques percutants, une réflexion politique sur la liberté de conscience récompensée par l’Ours d’or à la Berlinale.

    https://www.rfi.fr/fr/culture/20220101-mohammad-rasoulof-cin%C3%A9aste-iranien-en-disant-non-ta-conscience-est

    À travers ces quatre histoires, j’ai voulu dire qu’à un moment donné chacun de nos choix peut avoir une répercussion importante et qu’il est de notre devoir de réfléchir à ces choix et assumer notre responsabilité. Mais l’acte de tuer et la pendaison ne sont en fait pour moi que des exemples pour dire que quand on ne réfléchit pas à ce qu’on nous demande, qu’on se voit simplement comme un exécuteur et qu’on abandonne la responsabilité de toute décision au pouvoir en place, on fait alors partie d’un système qui peut être à ce point violent et destructeur.

    Disponible sur Arte

    Du 18/02/2024 au 19/03/2024

    • Effectivement @oeil_de_chat même si les hommes sont peints de façon plus sensible que d’habitude, comme le bourreau du premier film qui passe l’aspirateur chez sa vieille mère avec soin, ou le nourrisseur du renard, les femmes de ces 4 films sont toutes cantonnées au care et se retrouvent oubliées des victimes du régime iranien.

  • « Quelle mauvaise foi ! »... la ministre Dominique Faure répond aux critiques après des propos maladroits sur les malades du cancer
    https://www.ladepeche.fr/2024/02/18/quelle-mauvaise-foi-dominique-faure-repond-aux-critiques-apres-des-propos-

    Interrogée par France Culture sur la manière dont elle a vécu le récent remaniement, la ministre a dressé un « parallèle » entre cette période de flottement et l’attente vécue par les personnes « à qui on a diagnostiqué un cancer ».

    « J’ai fait ce parallèle avec des gens à qui on a diagnostiqué un cancer et qui attendent pendant quatre semaines, cinq semaines parfois, les résultats des analyses pour savoir quelle forme de cancer, comment ils vont être soignés, quels risques ils ont. Et donc la vie, elle apprend la patience », a-t-elle expliqué au micro de nos confrères.

    • Depuis 2017, c’est toujours la même question, la même sidération : mais comment c’est possible d’être aussi cons ? Comment c’est possible que tous ces macronistes soient aussi abrutis ?

    • Ben là, ce n’est pas qu’une citation, on a le déroulé complet, oui, c’est sidérant de bêtise crasse, totalement hors-sol, mais dans quel plastique sont-iels fondu·es ?

    • #disruption

      disruption \dis.ʁyp.sjɔ̃\ féminin

      (Didactique) Rupture, fracture.
      II paroît qu’à l’époque de la disruption des roches calcaires contre les roches schisteuses. — (Jean Louis Giraud Soulavie, Histoire naturelle de la France méridionale, 1781)
      (Fusion nucléaire) (Physique nucléaire, magnétohydrodynamique, physique des plasmas) Interruption brutale du courant généré par le plasma thermonucléaire d’un tokamak.
      Étude d’une méthode d’amortissement des disruptions d’un plasma de tokamak. — (Cédric Reux, Étude d’une méthode d’amortissement des disruptions d’un plasma de tokamak, 2010, thèse de doctorat.)
      (Marketing) (Anglicisme) Stratégie d’innovation par la remise en question des formes généralement pratiquées sur un marché, pour accoucher d’une « vision », créatrice de produits ou de services radicalement innovants.
      L’humanité vit désormais au rythme de la disruption. La disruption, c’est une innovation qui place son inventeur dans une situation de monopole quasi absolu du marché qu’il vient de créer - ce qui lui permet de rafler la mise, sans crainte de concurrent. — (Pascal Chabot, interview dans Télérama n° 3558, 21 mars 2018, page 6.)
      La disruption est une rupture, une innovation radicale qui rebat totalement les cartes d’un marché établi. Sa recette commence à être connue : un astucieux mélange d’esprit entrepreneurial et de nouvelles technologies « de rupture ». — (Irénée Régnauld, « La démocratie à l’épreuve de la "disruption" », Socialter, numéro 29, juin-juillet 2018, page 68.)
      (Psychologie) Accélération de la société qui génère une perte de repères chez l’individu

      https://fr.wiktionary.org/wiki/disruption

  • Berlin: Taxifahrer veranstalten Anti-Berlinale – Protest gegen Uber mit eigenem Filmfestival
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/berlin-taxifahrer-veranstalten-anti-berlinale-protest-gegen-uber-mi


    Klaus Meier ist ehemaliger Taxifahrer und Veranstalter des Protest-Festivals bei der Berlinale. Foto Gerd Engelsmann

    16.2.2024 von José-Luis Amsler - Erneut wird die Berlinale vom US-Mietwagenkonzern Uber gesponsert. Berliner Taxifahrer protestieren dagegen – mit einem eigenen Filmfestival.

    Während Filmstars im Blitzlichtgewitter über den roten Teppich schreiten, geht für Klaus Meier ein Stück Berlin verloren. Unweit des Berlinale-Palasts steht der 63-Jährige mit seinem Großraumtaxi. An diesem Donnerstag beginnt mit der Eröffnungsgala am Potsdamer Platz die 74. Berlinale. Hauptsponsor ist, wie schon im letzten Jahr, das US-Mietwagenunternehmen Uber. Für Meier ist das ein Skandal.
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    #pawall

    #Taxi #Kultur #Film #Kino #Berlin #Mitte #Potsdamer_Straße #Eichhornstraße #TaxiFilmFest #Berlinale #Boulevard_der_Stars #Journalismus #Presse #TaxiFilmFest #Medienecho

    • :-) @monolecte

      Taxifahrer veranstalten Anti-Berlinale: Protest gegen Uber mit eigenem Filmfestival

      Erneut wird die Berlinale vom US-Mietwagenkonzern Uber gesponsert. Berliner Taxifahrer protestieren dagegen – mit einem eigenen Filmfestival.

      Während Filmstars im Blitzlichtgewitter über den roten Teppich schreiten, geht für Klaus Meier ein Stück Berlin verloren. Unweit des Berlinale-Palasts steht der 63-Jährige mit seinem Großraumtaxi. An diesem Donnerstag beginnt mit der Eröffnungsgala am Potsdamer Platz die 74. Berlinale. Hauptsponsor ist, wie schon im letzten Jahr, das US-Mietwagenunternehmen Uber. Für Meier ist das ein Skandal.

      „Uber steht für die Zerstörung einer Branche, für Ausbeutung, Lohndumping und das systematische Brechen von Gesetzen“, sagt er der Berliner Zeitung am Telefon. Um auf den drohenden Niedergang des Taxigewerbes aufmerksam zu machen, will Meier während des gesamten Festivals in Sichtweite des roten Teppichs protestieren – mit einem eigenen Filmfestival.
      Taxi-Protest bei der Berlinale: „Uber zerstört Existenzen“

      Meier hatte schon im vergangenen Jahr eine kleine Demonstration gegen das Uber-Sponsoring organisiert. Mit der Partnerschaft habe sich das Festival auf die Seite eines „Zerstörers von Existenzen“ gestellt. „Das darf sich nicht wiederholen“, sagte Meier damals der Berliner Zeitung. Die Demo habe die Festivalleitung ignoriert. Anfang Dezember habe er dann erfahren, dass Uber erneut als Hauptsponsor bei der Berlinale eingeladen wird.

      Statt nun erneut mit Schildern und Parolen für das Anliegen der Taxifahrer zu streiten, setzt der 63-Jährige in diesem Jahr selbst auf die Kunst der bewegten Bilder. Das „TaxiFilmFest“ soll ein eigenständiges Festival auf vier Rädern sein, eine Gegen-Berlinale im Großraumtaxi.

      Die Idee für das Filmfest hatte Meier bei der Mitarbeit an einem Nachbarschaftsprojekt. Mit Filmen habe der gebürtige Berliner bereits seit seiner Kindheit zu tun. „Mein Vater hat während des Zweiten Weltkrieges beim Trickfilm in Babelsberg gearbeitet“, erzählt Meier am Telefon. „Ich bin quasi im Filmstudio großgeworden“. Auch mit Veranstaltungen kennt sich der ehemalige Taxifahrer aus. Mitte der Neunzigerjahre arbeitete Meier als Freischaffender für Film- und Fernsehproduktionen, organisierte das Berliner „VideoFest“ und später die „Transmediale“ mit.
      Draußen Demo, drinnen Filmfest

      Mit seinem mobilen Festival will Meier nicht nur auf die prekären Arbeitsbedingungen der Berliner Taxifahrer aufmerksam machen. Ebenso gehe es darum, ein positives Bild des Gewerbes zu vermitteln. Den Menschen „auch mal was anderes zu zeigen, als den griesgrämigen Taxifahrer, der immerzu wütend ist, weil er kein Geld mehr verdient.“ Formal handelt es sich bei dem Festival trotzdem um eine Demonstration, die auch bei der Berliner Versammlungsbehörde angemeldet ist.

      „Wir sind zwei in einem, Protest und Filmfest“, erklärt Meier. „Das Taxi hat eine harte Schale und einen weichen Kern – so wie wir Berliner halt. Draußen ist die Kundgebung mit Forderungen an die Politik. Drinnen findet das Festival unter Freunden statt.“ Auf dem Programm stehen dabei ausschließlich Filme, in denen Taxis eine wichtige Rolle spielen: „Hallo Taxi“, „Das fünfte Element“ und – natürlich – Martin Scorseses New-Hollywood-Klassiker „Taxi Driver“.

      Damit soll auch die kulturelle Bedeutung des Taxis für die Stadt hervorgehoben werden. „Das Taxi war immer schon Seismograf für die gesellschaftliche Entwicklung in Berlin“, sagt Meier. „Das ging schon in der Nachkriegszeit los. Dann gab es die Studentenbewegung und das studentische Taxi, später dann das migrantische Taxi.“ Letztlich leiste die Branche weit mehr, als nur das Fahren von Gästen von A nach B. „Taxifahrer kennen ihre Stadt, wissen in welchen Lebenssitutationen die Menschen stecken und haben immer ein offenes Ohr“, sagt Meier. All das werde durch Unternehmen wie Uber bedroht.
      Kritik gegen Uber: „Organisierte Schwarzarbeit“

      Die Liste der Vorwürfe gegen den US-Konzern ist lang. Anfang der 2010er-Jahre wurde die Mietwagen-App noch als vielversprechendes Start-Up gefeiert, dass den Personenverkehr revolutionieren sollte. Schnell häuften sich Berichte über schlechte Arbeitsbedingungen und eine aggressive Unternehmenskultur, sogar von Gewalt gegenüber Mitarbeitern war die Rede. 2022 veröffentliche die britischen Zeitung The Guardian eine Auswertung von 124.000 internen Dokumenten, laut der Uber im Zuge seiner weltweiten Expansion gezielt Gesetze gebrochen, Behörden getäuscht und Regierungen beeinflusst haben soll.

      In Deutschland gelten für den Mietwagenkonzern zwar strengere Regeln, doch auch hier steht Uber in der Kritik. In einer Recherche des RBB wird das Geschäftsmodell des Unternehmens als „organisierte Schwarzarbeit“ beschrieben. Uber selbst tritt dabei nur als Vermittler auf. Aufträge, die über die App ankommen, werden an kleinere Mietwagenfirmen weitergeleitet, die wiederum die Fahrer beschäftigen. Werden dort gesetzliche Standards missachtet, fällt das nicht auf Uber zurück.

      Kristian Ronneburg, verkehrspolitischer Sprecher der Linken im Berliner Abgeordnetenhaus, begleitet die Situation seit längerem kritisch. „Das Taxigewerbe ist durch die Öffnung des Marktes und Deregulierung seit Jahren durch unlautere Konkurrenz mit Mietwagenvermittlern wie Uber enorm unter Druck geraten“, sagte Ronneburg der Berliner Zeitung. Auch in Deutschland sei immer wieder deutlich geworden, „wie Uber offen und verdeckt Rechtsbrüche begeht“.
      „Die Menschen werden von Uber bewusst in eine Falle gelockt“

      TaxiFilmFest-Veranstalter Klaus Meier erzählt, dass es sich bei den Fahrern oft um Bürgergeldempfänger oder Geflüchtete handele, die für einen Stundenlohn von vier oder fünf Euro angestellt werden. Was für angehende Fahrer zunächst wie ein unkomplizierter Weg aussehe, unter der Hand etwas dazuzuverdienen, führe schnell in eine Sackgasse: Lange Schichten, fehlender Arbeitsschutz, keine Weiterbildungsmöglichkeiten. „Diese Menschen werden von Uber bewusst in eine Falle gelockt“, sagt Meier.

      Gerade in Berlin sollen Partnerfirmen von Uber konsequent den gesetzlichen Mindestlohn missachten. Die Fahrpreise für Kunden variieren, werden je nach Tageszeit und Nachfrage in der App bestimmt – sind aber fast immer billiger, als dieselbe Fahrt mit dem Taxi gekostet hätte. Meier ist sich sicher: „Rein rechnerisch ist es nicht möglich, dass Uber zu diesen Fahrpreisen den Mindestlohn zahlt.“

      Das bestätigt auch Kristian Ronneburg von den Linken. „Es sind bereits viele Fälle dokumentiert, bei denen Fahrerinnen und Fahrer Umsatzprovisionen bekommen, die umgerechnet auf geleistete Arbeitsstunden, unterhalb des Mindestlohns liegen“, so der Verkehrsexperte. „Dumping-Löhne führen dann wiederum zu einem Dumping-Wettbewerb und der hat ganz reale strukturelle Folgen für das Gewerbe – er macht es kaputt.“
      Uber reagiert auf Kritik: Gesetzliches Handeln hat „oberste Priorität“

      Ein Sprecher des Uber-Konzerns erklärt auf Anfrage der Berliner Zeitung, gesetzeskonformes Handeln habe für das Unternehmen „oberste Priorität“. Auch die Partnerunternehmen seien vertraglich dazu verpflichtet, sich an alle rechtlichen Vorgaben zu halten. „Sofern sie sich nicht an die Regeln halten und wir davon Kenntnis erlangen, ziehen wir entsprechende Konsequenzen, bis hin zu einer Sperrung auf unserer Plattform“, versichert der Sprecher.

      Nach Ansicht des Unternehmens hätten die Probleme der Taxibranche nicht nur mit dem gestiegenen Wettbewerb zu tun. Auch in Städten, in denen Uber gar nicht vertreten sei, leide das Taxi-Gewerbe.

      Zugleich bemühe man sich um ein partnerschaftliches Verhältnis mit der Branche. Tatsächlich arbeiten einige Taxi-Unternehmen angesichts schwindender Umsätze inzwischen mit Uber zusammen, lassen sich Aufträge über die App vermitteln. Allein in Berlin betreffe dies mehr als 1000 Fahrzeuge, erklärt der Uber-Sprecher. Durch eine Partnerschaft könnten sich Taxifahrer „zusätzliche Erlösquellen erschließen und von der hohen Nachfrage der internationalen Uber-Community profitieren“.

      Klaus Meier kritisiert diese Zusammenarbeit. Dass sich Taxifahrer aus Angst vor dem Existenzverlust mit Uber zusammentun – sich dem Unternehmen unterordnen – sei zwar nachvollziehbar, beschleunige aber nur die Übernahme des Marktes durch den Konzern. „Die begreifen nicht, dass es eine Solidarität innerhalb des Gewerbes braucht, wenn man überleben will“, so Meier.
      Mehr Wettbewerb, weniger Regeln

      Bis 2019 war der 63-Jährige noch selbst auf den Straßen Berlins unterwegs. Seit einigen Jahren kümmert sich Meier als „Taxi-Soziallotse“ um die Sorgen und Nöte seiner Kollegen. Er berät Taxifahrer in prekären Arbeitsverhältnissen, hilft bei Behördengängen, vermittelt Rechtsbeistände. „Ich helfe den Fahrern, Orientierung in schwierigen Lebenslagen zu finden“, beschreibt Meier seinen Beruf.

      Immer öfter gehe es dabei um die Folgen der Verdrängung durch Uber – die von der Bundespolitik maßgeblich vorangetrieben wurde. Tatsächlich ist der Konzern erst seit einigen Jahren in Deutschland aktiv, lange verhinderten gesetzliche Bestimmungen den Markteintritt. 2021 lockerte dann der damalige Bundesverkehrsminister Andreas Scheuer (CSU) das Personenbeförderungsgesetz. „Mehr Wettbewerb, weniger Regeln“, war die Devise. Erst dadurch konnten sich Uber und Co. mit ihrem Geschäftsmodell in Deutschland etablieren, sagt Meier. „Für die Taxifahrer war das eine Katastrophe“.

      Was für die Berliner Taxibranche zum existentiellen Problem wird, trifft bei den Verbrauchern bislang auf überwiegend positive Resonanz. Seit Jahren wächst die Zahl der Uber-Kunden, 2022 hatten weltweit über 130 Millionen Menschen die App installiert. Das dürfte vor allem daran liegen, dass die Fahrten mit dem Mietwagenservice deutlich günstiger sind, als die Konkurrenz – laut Angaben des Unternehmens zwischen 30 und 40 Prozent pro Fahrt. Gerade jüngere Menschen und Menschen mit geringem Einkommen wählen immer öfter die App, auch als Alternative zum ÖPNV.
      Mindestpreise für Uber-Fahrten? „Das Problem ist ein anderes“

      Aufgrund der immensen Preisunterschiede wurde 2021 die Möglichkeit einer Mindestbepreisung gesetzlich verankert. Demnach wäre es auch in Berlin möglich, eine Untergrenze für Uber- und Taxifahrten festzulegen. Dass der Senat von dieser Regelung Gebrauch machen könnte, gilt jedoch als unwahrscheinlich. „Leider gibt es bei den Genehmigungsbehörden bisher noch Unsicherheiten bezüglich der rechtssicheren Durchführung“, erklärt Linken-Politiker Kristian Ronneburg. Der Vorschlag werde vom Senat geprüft.

      Klaus Meier steht einer Mindestbepreisung kritisch gegenüber. Letztlich seien es nicht die Gesetze, die für die Verarmung des Gewerbes sorgten, sondern deren mangelhafte Durchsetzung. „Wo die Behörden darauf achten, dass Gesetze eingehalten werden, kriegt Uber keinen Fuß auf den Boden“, sagt Meier. „In Hamburg gibt es praktisch keine Uber-Fahrzeuge. Wer die Bedingungen nicht erfüllt, bekommt keine Zulassung.“ In Berlin sei das anders. Hier interessierten sich die Behörden schlichtweg nicht für die Arbeitsbedingungen der Fahrer, vermutet Meier. „In dem Moment wo der Mindestlohn in Berlin konsequent durchgesetzt werden würde, könnte Uber sein Lohndumping nicht mehr aufrechterhalten.“

      Infolge der gestiegenen Konkurrenz müssten derweil auch viele Taxifahrer unter Mindestlohn arbeiten, um mithalten zu können. „Als ich 1985 angefangen habe, konnten Taxifahrer noch gut von ihrem Beruf leben“, sagt Meier. „Heute ist das ein Armutsjob.“ Die Betriebe, die faire Löhne zahlen, würden wiederum ihre Aufträge verlieren. Meier: „Alle Taxibetriebe, die ehrlich arbeiten, stehen gerade kurz vor der Insolvenz.“
      Linken-Politiker: Kooperation mit Uber „politisch höchst fragwürdig“

      Dass die Berlinale als kulturelles Aushängeschild der Hauptstadt mit Uber zusammenarbeitet, trifft auch bei Politikern auf Kritik. Die Linke-Fraktion im Berliner Abgeordnetenhaus fordert in einer Beschlussempfehlung von Ende Januar die Landesregierung auf, der Kooperation einen Riegel vorzuschieben.

      Kristian Ronneburg hat den Antrag mit ausgearbeitet. Dass die Berlinale als öffentlich bezuschusstes Festival ausgerechnet dem „größten und finanzstärksten Gegenspieler der Taxen“ den Vorzug gibt, sei „politisch höchst fragwürdig“, sagt Ronneburg. Laut dem Antrag seiner Fraktion soll bei der nächsten Berlinale im Jahr 2025 der Transport der Gäste „ausschließlich mit dem Berliner Taxigewerbe“ erfolgen. Dadurch entgangene Sponsorengelder sollen entweder durch andere Partner kompensiert, oder aus dem Berliner Haushalt bezahlt werden.

      Der Sprecher des Uber-Konzerns erklärt auf Nachfrage, man könne die Forderungen der Linke-Fraktion nicht nachvollziehen. „Mit unserem Engagement bei der Berlinale unterstützen wir die Kultur- und Filmszene in der Hauptstadt“, so der Sprecher.
      Berlinale sieht mögliche Partnerschaft mit Taxifahrern skeptisch

      Auch die Festivalleitung reagiert auf Nachfrage eher zurückhaltend auf den Vorschlag der Linken. „Die Berlinale arbeitet seit vielen Jahren mit unterschiedlichen Partnern beim Fahrdienst zusammen“, erklärt eine Berlinale-Sprecherin der Berliner Zeitung. Diese Partner würden nicht nicht nur die Kosten und Organisation des Fahrdienstes übernehmen, sondern auch die Fahrzeuge selbst stellen.

      Dass die Berliner Taxifahrer diese Aufgabe stemmen könnten, sei bislang nicht ersichtlich. „Eine Partnerschaft mit Taxiunternehmen würde Fahrzeuge, Lohnkosten der Fahrer, sowie alle Betriebsmittel (inkl. Sponsoring) beinhalten“, so die Sprecherin. „Ein entsprechendes tragfähiges Angebot aus dem Umfeld der Taxi-Unternehmen liegt uns nicht vor.“ Dennoch arbeite man im Hintergrund an einer Lösung, sei seit längerem mit Taxivertretern im Austausch.

      Die scharfe Kritik an den Geschäftspraktiken ihres Hauptsponsors weist die Berlinale zurück. „Wir wählen unsere Partner im Vorfeld sorgfältig aus und unterziehen sie einer Prüfung mit umfangreichen Recherchen“, so die Sprecherin. Laut geltender Rechtslage dürfe Uber in Berlin legal operieren, danach richte man sich. Zudem habe Uber der Festivalleitung „glaubwürdig versichert, dass die Geschäftspraktiken ihrer Anfangsjahre nicht mehr existieren und sie sich klar davon distanziert haben.“ Informationen verschiedener Medien, sowie der Berliner Linken, zeichnen ein anderes Bild.
      „Mit Martin Scorsese würden wir gerne mal einen Kaffee trinken“

      Wenn Klaus Meier ab Donnerstag an jedem Berlinale-Abend mit seinem Großraumtaxi in Berlin-Mitte steht, will er von all dem erstmal nichts mehr hören. Ihm gehe bei seinem „TaxiFilmFest“ darum, die Freude an dem Beruf nach außen zu tragen, trotz des ernsten Hintergrundes. Auch gegen die Berlinale hege man grundsätzlich keinen Groll. „Niemand von uns hat etwas gegen das Festival“, sagt Meier. „Ohne die Berlinale wäre unsere Stadt um einiges Ärmer. Aber dieses Sponsoring von Uber haben die wirklich nicht nötig.“

      Kommende Woche wird es dann doch nochmal politisch: Am 21. Februar soll Meier bei einer Sitzung des Mobilitätsausschusses im Berliner Abgeordnetenhaus die Interessen der Taxifahrer vertreten. Auch ein Abgesandter von Uber wird dort für das Unternehmen vorsprechen. „Das wird ein Spaß“, sagt Meier lachend.

      Bevor es an diesem Abend zur Eröffnung seines Festivals geht – auf dem Programm steht ein Überraschungsfilm – muss der 63-Jährige noch einen wichtigen Anruf tätigen. „Ich wollte mich noch bei der Berlinale-Leitung melden, damit die dem Martin Scorsese mal einen netten Gruß von uns ausrichten“, sagt Meier. „Mit dem würden wir gerne mal einen Kaffee trinken und uns für seinen tollen Film bedanken. Am liebsten hier bei uns im Taxi.“

  • Discussion avec Alessandro Pignocchi sur la colère du monde agricole - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Discussion-avec-Alessandro-Pignocchi-sur-la-colere-du-monde-agricole-631

    Elle en est la base, car le capitalisme, pour fonctionner, a besoin d’un prolétariat abondant et docile, et donc d’une population massivement dépossédée de ses moyens de subsistance. Notre dépendance générale au marché pour subvenir à l’ensemble de nos besoins, en premier lieu alimentaires, est sans doute la principale raison de notre impuissance politique. Un article de Gaspard d’Allen paru dans Reporterre montre la corrélation, au cours du 20e siècle, entre la perte progressive des liens entre la classe ouvrière et les campagnes vivrières et la diminution du temps des grèves. L’agriculture industrielle est aussi la matrice de notre monde dans la mesure où elle contribue, directement ou par le système institutionnel qui s’organise autour d’elle, à façonner nos subjectivités et nos façons d’être. Nous tenons pour acquis, pour « naturel », notre dépendance vitale au marché. Nous nous habituons à traverser des paysages ou les forces naturelles et les dynamiques du vivant sont contraintes, amoindries, contrôlées et mises au travail. Bref, pour un gouvernement libéral autoritaire, le complexe agro-industriel, grâce auquel la production alimentaire est prise en charge par un nombre minimal de personne, est un pilier vital.

    #Alessandro_Pignocchi #capitalisme #subsistance #agriculture #prolétariat #rapport_de_force

  • Many excess deaths attributed to natural causes are actually uncounted COVID-19 deaths, new analysis reveals
    https://www.sciencedaily.com/releases/2024/02/240206161547.htm

    A new study provides the first concrete data showing that many of these excess deaths were indeed uncounted COVID-19 deaths. The study compared reported COVID-19 deaths to excess deaths due to non-COVID, natural causes, such as diseases and chronic illnesses, and found that increases in non-COVID excess deaths occurred at the same time or in the month prior to increases in reported COVID-19 deaths in most US counties. Source: ScienceDaily

  • 82 ans d’abandon. C’est la valeur folle à laquelle on pourrait éventuellement s’attendre pour ce lieu. Imaginer, se poser, là, juste un instant, tout ça de nombre d’hivers, d’épisodes cévenols, de renards ou de souris ; c’est toute une vie humaine, belle et longue d’ailleurs. Mais là, en cette maison, l’attente vide, c’est une gigantesque absence, un temps de plus-rien-du-tout, terriblement long. Je vous fais récit de la découverte.

    Le documentaire complet est disponible ici : https://tchorski.fr/25/arthur.htm

    Remarquée par hasard, je me suis rendu sur cet urbex en juillet. Je suis tombé sur une MONTAGNE de ronces (et pourtant je précise d’office que je n’aime pas écrire en capitales). C’est très pentu en sens descente et qui plus est ébouleux, alors le sécateur ? C’est un lance-flamme qu’il faudrait ! J’y reviens en janvier. Essai n°1, essai n°2… je renonce… retourne à la voiture… et puis non flute, je ramperai sous la toile d’épines !

    Une demi-heure plus tard, bobo au dos mazette, un autre écueil, l’escalier n’existe plus, il faut escalader. La porte est obturée par une table, placée depuis l’intérieur. A peine de l’effleure, elle tombe en poussière et en lambeaux pourris.

    L’intérieur de la maison est une ruine. C’est d’une très grande fatigue. Je cherche frénétiquement des papiers pour essayer de comprendre l’historique de l’endroit, ne trouve que des journaux de 1911. Le dernier calendrier, mourant au mur, lui date de 1942. Autrement il n’y a rien. Ah tiens si, sous le lit, un vieux cahier d’école rongé. Il comporte un unique nom : Arthur Naussac. L’enquête peut commencer.

    La maison appartenait à Adrien et Eulalie. Ils sont parents d’Arthur en 1897. Laissons-nous rêver à ce jeune en 1916 : il mesure 1m63, a les cheveux châtains, les yeux marrons, le front moyen, le nez busqué, le visage long. Maçon, il devait probablement être costaud, sec et rude. Il est incorporé en cette année là, puis tué au front le 7 octobre 1918 à Morcourt dans l’Aisne, un mois avant l’armistice… 21 ans. Pauvre jeune, avalé par la guerre, comme tant d’autres.

    Dans cette maison, les parents ont reçu la lettre, ont eu l’immense chagrin. Son nom est désormais gravé dans le marbre du monument aux morts au centre du vaste cimetière.

    Adrien fut conseiller municipal en 1936, puis par la suite plus rien ne filtre, aucune information. Pas même la sépulture, le temps a certainement dû emporter les noms dans le silence. Dès lors les portes se referment peu à peu. La voisine d’en face évoque que les fenêtres se sont vues closes avec des planches en 1991, des gamins jouaient dans la bâtisse. Puis voilà, arrive le déluge de ronces, les fissures, les automnes et les hivers. Les murs lézardés vont imploser. Que cela peut-il faire ? Ça ne dérange personne.

    Très exceptionnellement, je me suis assis et je n’ai rien fait. Juste attendre, imprégné du silence, l’humilité, comme un hommage dû à ce lieu, à ces gens.

    Entrer dans ce sanctuaire m’a donné une curieuse impression. C’était vide depuis si longtemps, c’est tout de même assez peu fréquent. Même si la bâtisse est modeste (mais encore jolie), même si le parcours historique est pauvre, j’ai eu l’impression de bénéficier de beaucoup de chance. Immense respect pour l’endroit, qui retrouve désormais sa solitude totale.

  • Chronique de la #gauche_bourgeoise (dite de gouvernement)

    Raphaël Glucksmann, nouvel enfant prodige de la bourgeoisie de gauche
    https://lvsl.fr/raphael-glucksmann-nouvel-enfant-prodige-de-la-bourgeoisie-de-gauche

    Comme il y a cinq ans, une petite musique se fait entendre dans le paysage audiovisuel français : un homme providentiel incarnerait le changement tant attendu. Ce champion du progrès, de la liberté, du droit des peuples, de l’environnement, en bref de l’Europe se nomme Raphaël Glucksmann. Nous voilà sauvés, soupirent les Français – du moins, une partie d’entre eux. Une partie d’ailleurs plutôt aisée, inquiète des populismes, déçue du macronisme. Des rédactions parisiennes aux amphithéâtres de sciences politiques, on plébiscite la candidature Glucksmann. D’où vient donc ce nouveau héraut du centre-gauche, qui a désormais « la cote dans les milieux d’affaires » selon le quotidien pro-business l’Opinion ?

  • Ecologie du feu et apocalypse : la seconde nature de Californie, Mike Davis – Agitations
    https://agitations.net/2020/10/01/ecologie-du-feu-et-apocalypse-la-seconde-nature-de-la-californie

    Dans cet article initialement paru dans l’hebdomadaire The Nation suivi d’un entretien donné pour la revue américaine Jacobin (paru en 2018), le géographe marxiste Mike Davis spécialiste de l’urbanisme et des rapports de classe et de race en Californie revient sur les épisodes d’incendie qui ont ravagé plusieurs villes californiennes ces dernières années. Il décrit ici comment l’évolution de l’immobilier et de l’habitat, des villes vers l’arrière-pays, influe sur l’écosystème de la région, constituant ce qu’il décrit comme une nouvelle « écologie du feu » avec des épisodes comparables à un hiver nucléaire.

    L’écosystème désertique de la Californie ne résistera pas aux incendies

    Dans Encore un peu de verdure , un roman de science-fiction se déroulant à Los Angeles, publié en 1947 par Ward Moore (un écrivain progressiste), le personnage principal du scientifique fou est en l’occurrence une savante, Josephine Francis. Elle embauche Albert Weemer, un colporteur fauché, disposant de « tous les instincts du cafard », pour l’aider à promouvoir sa découverte : un composé chimique appelé « Metamorphosant » capable d’améliorer la croissance des plantes et leur permettre de prospérer sur des sols rocheux et stériles. Elle rêve de mettre un terme à la faim dans le monde par l’accroissement massif de la gamme des céréales. Weemer, peu versé dans les sciences, ne songe qu’à se faire rapidement du blé en vendant le produit au porte-à-porte comme traitement pour gazon. Francis, qui a désespérément besoin de fonds pour poursuivre ses recherches, accepte à contrecœur et Weemer s’en va arpenter les pelouses jaunies qui jalonnent les zones pavillonnaires décaties.

    À sa grande surprise, le traitement, qui modifie génétiquement les plantes, marche bien — trop bien, même. Dans le jardin de la famille Dinkman, la mauvaise herbe se transforme en cauchemardesque « herbe-du-diable », résistante à la tonte comme aux désherbants, et commence à se répandre dans toute la ville. « Elle se recroquevillait, se tordait, comme torturée, puis reprenait vie […] Elle engloutissait tout sur son passage, comblait une tranchée ouverte dans l’avenue, avalait des bosquets, un muret. » Elle continue à grignoter trottoirs et maisons pour finalement engloutir la ville : une nouvelle nature monstrueuse qui rampe vers Bethléem 1 .

    Encore un peu de verdure est tout à la fois comique et légèrement dérangeant. Ses prémisses absurdes sont pourtant bel et bien en passe d’être concrétisées par le réchauffement climatique : en fait, l’herbe-du-diable n’est autre que le brome, une tribu de plantes invasives impossibles à éradiquer qu’on désigne en anglais sous les qualificatifs peu flatteurs de « brome éviscérant », d’« herbe à triche » et de « faux brome ». Originaires de Méditerranée et du Moyen-Orient, certaines de ces espèces sont présentes en Californie depuis la « Ruée vers l’or », lorsque le surpâturage a permis le développement agressif des bromes et de l’avoine européenne face aux espèces indigènes. Mais aujourd’hui, c’est le feu et l’étalement « exurbain » qui leur servent de « Metamorphosant », tandis qu’elles colonisent et détériorent les écosystèmes aux quatre coins de l’État.

    #Mike_Davis #écologie #feu #bromes #exurbanisation #sécheresse_chaude #Death_Valley_partout #pyrocumulus

  • La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion
    https://www.frustrationmagazine.fr/subvention-capitalisme

    Le thème est bien connu : dans notre pays, il y aurait d’un côté les « entrepreneurs » du secteur privé qui ne comptent pas leurs heures pour « créer des richesses » et des emplois, ne devant leurs revenus qu’à la force de leur travail, et de l’autre les fonctionnaires, fardeau budgétaire terrible pour la société, qui ne produisent rien d’autre que du service public déficitaire et peu performant. D’un côté un apport, de l’autre un coût. Or, rien n’est plus faux : désormais, le secteur privé coûte au contribuable bien plus cher que nombre de services publics. Car chaque année, l’Etat dépense 157 milliards d’euros en subventions, crédits d’impôts et exonérations de cotisations au profit des entreprises privées de toutes tailles et de tous secteurs. C’est deux fois le budget de l’Education nationale, et cela représente 30% du budget de l’État en 2021.

    (De la théophanie des possédants au pays de l’#argent_magique)

  • Bartolomeo Colleoni
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bartolomeo_Colleoni

    Il n’est guère besoin (révérence gardée) de mettre l’accent sur l’orgueil que Bartolomeo montra dans l’emploi de son patronyme, Coglione (couillon). Seuls, quelques-uns de ses apologistes chercheront plus tard à lui donner une signification différente du sens littéral, en supposant, avec beaucoup de fantaisie, une origine mythologique du genre cum leone7 (avec un lion) ou caput leonis7 (tête de lion), dont, par altération phonétique, on serait arrivé à Colleoni, en contredisant ainsi tous les documents officiels où fut toujours employé le terme Coleus7 qui signifie "testicule" – et rien d’autre – en latin.

    Le condottiere était tellement fier de son patronyme qu’il en fit le menaçant cri de guerre « Coglia, Coglia » c’est-à-dire « Couillons, couillons »15 et continua à les représenter, avec un réalisme accru, sur son blason en y ajoutant les fleurs de lys d’or des Andécaves ou plutôt d’Anjou et la fasce de Bourgogne. Ce fut le condottiere lui-même qui précisa dans un acte public que ses armes nobiliaires étaient celles qui portaient :

    « duos colionos albos in campo rubeo de supra et unum colionum rubeum in campo albo infra ipsum campum rubeum »7

    ce qui, en héraldique, s’exprime : coupé de gueules (rouge) et d’argent, à trois paires de testicules de l’un à l’autre.

  • « Sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé », Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/18/sur-l-environnement-le-divorce-entre-la-macronie-et-la-communaute-scientifiq

    Que le pouvoir en place bloque la publication d’un rapport d’expertise n’est jamais anodin. En des temps pas si reculés, cette rupture d’une forme de pacte démocratique entre la #science et l’expertise, d’une part, et les responsables aux affaires, de l’autre, apparaissait même comme une transgression majeure et inacceptable, au point d’alimenter l’indignation des revues scientifiques internationales. A l’automne 1997, on se souvient que Nature avait consacré une couverture sans concession aux tentatives de Claude Allègre, alors ministre de la recherche, de bloquer la publication du rapport d’expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur l’amiante.

    Un quart de siècle s’est écoulé, et les mêmes manœuvres apparaissent désormais si normales et bénignes que leurs auteurs présumés ne prennent même plus la peine de les démentir. Le ministre de l’agriculture, Marc ["tu as vu, j’ai dit du bien des pesticides"] Fesneau, est ainsi, depuis mi-janvier, en possession d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’#alimentation, de l’#environnement et du travail (#Anses) sur les plantes issues des nouvelles techniques génomiques, autrement appelées « nouveaux OGM ».

    De longue date, l’Anses avait annoncé la publication de cette expertise pour début février, c’est-à-dire avant que les députés européens ne se prononcent sur les conditions d’un assouplissement réglementaire de ces nouvelles cultures (ce qu’ils ont fait le 7 février).

    Multiplication de tribunes

    Sur cette question controversée, des lettres ouvertes signées par des centaines de scientifiques circulent et s’opposent, certaines favorables, d’autres hostiles à la dérégulation des nouvelles techniques génomiques. Dès lors, donner accès à une expertise en bonne et due forme sur le sujet aurait été nécessaire à un vote éclairé des eurodéputés. Cela n’a pas été le cas. Selon nos informations, ce rapport de l’Anses a été bloqué sur pression politique et, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’est toujours pas public. On ignore ce qu’il contient, mais il est fort probable qu’il ne soit pas aussi enthousiaste que l’aurait désiré le gouvernement, favorable au déploiement de ces « nouveaux #OGM ». Interrogé le 8 février par Le Monde, le cabinet de M. Fesneau n’a pas démenti le blocage du rapport de l’Anses, se bornant à répondre, deux relances et quarante-huit heures plus tard : « Pas de commentaires pour nous pour l’instant. »

    C’est un autre signe que, sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé. Il suffit de parcourir les pages « Débats » des journaux pour réaliser l’étendue de ce désamour. Le 7 février, dans Le Monde, près de 80 chercheurs des organismes publics (CNRS, Inrae, Inserm…), spécialistes des impacts des #pesticides sur l’environnement et la #santé, dénonçaient « une mise au placard des connaissances scientifiques » sur leurs sujets d’expertise.

    La veille, dans L’Obs, plus de 500 chercheurs estimaient que les décisions du gouvernement pour sortir du conflit avec les #agriculteurs contournent les questions structurelles posées par le mouvement et ne font que « préparer la prochaine crise » du secteur. Deux jours plus tard, dans La Croix, 140 autres contestaient la mise à l’arrêt du plan national de réduction des pesticides, expliquant que « l’impact délétère [de ceux-ci] sur la santé et sur l’environnement n’est pas une opinion mais un fait scientifique ». Un peu plus tôt, près de 1 600 scientifiques demandaient, dans une lettre ouverte, l’abandon du chantier de l’A69, l’autoroute entre Toulouse et Castres (Tarn). D’autres prises de position collectives, sur la gestion de l’eau notamment, ne devraient pas tarder.

    Pilule amère pour les chercheurs

    Pour les chercheurs qui constatent que des années d’efforts et de travail, de publications scientifiques et de rapports d’expertise ne servent, en définitive, à rien d’autre qu’à alimenter les indices bibliométriques de leurs organismes, la pilule est amère. Au point que la direction scientifique d’un organisme comme l’Inrae a pris sa plus belle plume pour adresser à tous ses chercheurs engagés dans le programme « Cultiver et protéger autrement » un mot « de soutien, et d’encouragement à continuer nos recherches ».

    Un message d’une nature inédite, qui en dit long sur le moral des troupes. Le directeur scientifique pour l’agriculture de l’Inrae, Christian Huyghe, leur rappelle l’utilité et la nécessité de leurs travaux. « La recherche publique est au bon endroit en pensant loin », leur écrit-il, citant quelques résultats récents montrant l’insoutenabilité du #modèle_agricole dominant actuel. M. Huyghe cite en particulier une étude publiée à l’été 2023 indiquant une chute de 95 % de la biomasse d’insectes au cours des vingt-quatre dernières années, dans les zones de grandes cultures allemandes. Des résultats inquiétants, même s’il est plus terrifiant encore de penser que ceux qui décident aujourd’hui de l’agriculture de demain n’en ont aucune connaissance, n’en comprennent manifestement pas la gravité ou, peut-être, s’en moquent complètement.

    A la seule évolution de son rapport aux sciences de l’environnement, on mesure toute l’amplitude de la trajectoire du macronisme le long du spectre politique. On s’en souvient : en 2017, l’un des gestes forts du premier quinquennat d’Emmanuel Macron fut d’opposer au MAGA (« Make America great again ») de Donald Trump, le Mopga (« Make our planet great again ») du chef de l’Etat français – programme dont le but premier était d’accueillir en France des scientifiques brimés aux Etats-Unis, parce que travaillant sur le climat ou sur la biodiversité. En moins de dix ans, le renversement aura donc été total. Le Mopga, glisse un chercheur désabusé pastichant les codes du marketing politique de la Macronie, est devenu une sorte de Mopdaa (« Make our planet dead after all », « Faire mourir notre planète finalement »).

    #écologie

    • Comment une partie du CNRS a relayé une campagne d’influence en faveur des « nouveaux OGM »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/09/comment-une-partie-du-cnrs-a-relaye-une-campagne-d-influence-en-faveur-des-n


      Des membres de l’Institut de biologie moléculaire des plantes (IBMP) de Strasbourg posent avec un message en faveur des nouvelles techniques génomiques. Photo postée le 5 février 2023 sur X par le compte de l’IBMP. @CNRS_IBMP / X

      Le vote des eurodéputés sur la législation encadrant les nouvelles #techniques_génomiques, le 7 février, a donné lieu à une opération de communication impliquant des instances de l’organisation scientifique. Au grand dam de nombre de ses chercheurs.
      Par Stéphane Foucart, le 09 février 2024

      Le recours à l’#autorité_scientifique est un levier politique puissant. En amont du vote des eurodéputés, mercredi 7 février, sur les conditions d’autorisation en Europe des « nouveaux OGM » (organismes génétiquement modifiés), l’organisation WePlanet a orchestré sur les réseaux sociaux une campagne d’influence fondée sur la mise en avant de chercheurs favorables à la dérégulation de la diffusion de ces plantes, issues des nouvelles techniques génomiques (#NGT pour New Genomic Techniques). L’organisation, qui se présente comme une « ONG éco-moderniste » et milite pour le nucléaire, les OGM et le développement de l’alimentation cellulaire, a bénéficié d’un appui appréciable en France : celui d’une partie du Centre national de la recherche scientifique (#CNRS).

      Deux jours avant le vote, de hautes instances du vaisseau amiral de la recherche française ont, selon les informations du Monde, invité les chercheurs de l’#institut_de_biologie, l’un des dix départements principaux du CNRS, à participer à la campagne de WePlanet, en leur transmettant les éléments de communication concoctés par l’organisation : hashtags, tweets prérédigés, consignes d’interpellation des parlementaires, etc.
      Daté du 5 février, le courriel est adressé par le secrétariat de l’institut de biologie du CNRS à une quinzaine de directeurs d’unités. Sa fuite, dans des listes de diffusion de chercheurs d’universités et d’organismes publics, alimente de nombreux commentaires. Interrogée, la direction de la communication du CNRS assure que la décision de relayer la campagne de WePlanet relève d’une décision de son institut de biologie, « adressée uniquement aux chercheurs de cet institut ».

      « Hold-up »

      « Le CNRS est en faveur d’un assouplissement de la réglementation des OGM sur les NGT afin d’accélérer la recherche et l’innovation à partir de ces nouvelles techniques, lit-on dans le message. A l’occasion de ce débat, #WePlanet a coordonné l’écriture d’une lettre ouverte, notamment signée par Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, Prix Nobel de chimie 2020, et envoyée aux membres du Parlement européen pour les inciter à voter en faveur d’une réglementation assouplie pour les nouvelles techniques génomiques. »
      Le message relaie la proposition de WePlanet aux scientifiques « de se prendre en photo devant leur laboratoire et de publier leur image sur les réseaux sociaux en utilisant le #GiveGenesAChance [“Donnez une chance aux gènes”] et #NGTs ».

      La lettre ouverte coordonnée par l’organisation WePlanet et relayée par l’institut de biologie du CNRS appelle les parlementaires européens à « examiner attentivement les avantages de l’adoption des NGT », à « rejeter les ténèbres de l’alarmisme anti-science et à se tourner vers la lumière de la prospérité et du progrès ».
      Le texte a été signé par environ 1 500 scientifiques européens, souvent chercheurs en biologie moléculaire ou en génétique végétale, dont un peu moins d’une vingtaine déclarant une affiliation au CNRS. Les NGT sont toutefois l’objet de grandes divergences d’opinions au sein de la communauté scientifique, souvent selon les champs disciplinaires.

      En écologie et évolution, parmi de nombreux chercheurs interrogés par Le Monde, ou s’étant exprimés sur des listes de diffusion scientifiques, la stupéfaction et la réprobation dominent. « Un hold-up de quelques-uns sur la voix et la réputation de nos institutions », grince un professeur du Muséum national d’histoire naturelle. « Consterné par une prise de position publique de certains acteurs au CNRS qui prend en otage l’ensemble de l’établissement », confie au Monde un écologue, directeur de recherche au CNRS. « Hallucinant et scandaleux », dit un autre, généticien à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

      « Texte partisan »

      Le biologiste François Parcy, médaille d’argent du CNRS, a pour sa part signé la lettre ouverte de WePlanet et a posté sur son compte X une photo en faveur des NGT. « Je l’ai fait par adhésion au message véhiculé, sans avoir reçu ce mail d’invitation du CNRS, dit-il. Cette démarche est surprenante au regard de la frilosité de nos organismes sur ces sujets, mais je trouve bien que l’institut de biologie [du CNRS] s’engage sur ce sujet, alors que de nombreux chercheurs favorables à ces technologies n’osent pas prendre la parole publiquement. »

      « Ce texte apparaît partisan et néglige les données scientifiques en écologie et en évolution sur les conséquences désastreuses pour l’environnement des OGM, qui n’ont fait qu’augmenter les quantités de pesticides répandues sans améliorer les rendements et ont permis de l’appropriation du vivant par des brevets », fait valoir une chercheuse en génétique et écologie évolutives, directrice de recherche au CNRS et membre de l’Académie des sciences.

      L’institut de biologie du CNRS dit ne pas disposer d’« informations précises » sur l’association. Les responsables de WePlanet assurent, eux, que leur organisation a été fondée en février 2022. Installée à Bruxelles, elle dispose de représentants dans plusieurs pays européens – sa représentante en France est une ex-cadre d’Areva, fondatrice de l’association Voix du nucléaire.

      « Permettre un débat contradictoire »

      Selon l’institut de biologie, « la position officielle du CNRS [en faveur d’une dérégulation des NGT] a été établie au terme de réunions avec cinq autres instituts de recherche européens ». La direction du CNRS reconnaît cependant que cette position n’est pas le fruit d’une confrontation pluridisciplinaire de points de vue.
      La juriste Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS et présidente de son comité d’éthique (Comets), dit comprendre que, derrière la position du CNRS, « il y a le spectre des arrachages d’OGM qui plane encore et la nécessité de respecter la liberté académique ». Mme Noiville rappelle toutefois l’un des avis récents du Comets selon lequel « si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait des positions publiques et normatives sur des sujets de société, (…) il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux #chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent – et permettre un débat contradictoire au sein de l’institution ».

      La physicienne Michèle Leduc, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne présidente du Comets, se dit pour sa part très surprise par cette initiative de l’institut de biologie, qui « s’adresse directement à ses directeurs de laboratoire avec des injonctions précises et sans justifier ses options, sur un sujet qui fait l’objet de vifs débats scientifiques, non totalement tranchés et porteurs de graves enjeux politiques ». Elle rappelle « la nécessité du #débat_démocratique éclairé par les scientifiques sur les questions économiques et sociétales ».

      Cet article a été modifié samedi 10 février 2024 pour supprimer les propos d’une chercheuse qui ne souhaite pas être citée.

  • Giora Eiland est le criminel à la retraite qui avait tracé en 2014 les grands traits du #génocide en cours à #Gaza (dans la plus grande indifférence de la « #communauté_internationale bien entendu) :

    In Gaza, there is no such thing as ’innocent civilians’ - Israel Opinion, Ynetnews
    https://seenthis.net/messages/282679

    What would have been the right thing to do? We should have declared war against the state of Gaza (rather than against the Hamas organization), and in a war as in a war. The moment it begins, the right thing to do is to shut down the crossings, prevent the entry of any goods, including food, and definitely prevent the supply of gas and electricity.

    Maintenant, dans un article en hébreux, il appelle à se montrer inflexible dans la poursuite du génocide en cours (toujours dans la plus grande indifférence de la « communauté internationale » bien sûr.)


    https://twitter.com/TalulaSha/status/1726267178201362438

    Une traduction en anglais est disponible
    Let’s Not be Intimidated by the World Giora Eiland - JustPaste.it
    https://justpaste.it/8zt4b

    Heading Towards the Collapsing of Hamas 
    The debate over Israel’s compliance with international demands to allow entry of fuel into Gaza reflects a fundamental conflict between Israel and the US regarding the correct narrative. 

    According to the American narrative, there are two groups of people in Gaza. One is the Hamas fighters, who are brutal terrorists and are therefore mortal. Most of the people in Gaza belong to a second group, innocent civilians who suffer for no fault of their own. Therefore Israel must not only avoid harming them as much as possible but also act to make their lives easier. 

    The other, and more correct, narrative is as follows: Israel is not fighting a terrorist organization but against the State of Gaza. The State of Gaza is indeed under Hamas leadership, and this organization managed to mobilize all the resources of its state, the support of the majority of its citizens, and the absolute loyalty of its civil administration, around Sinwar’s leadership, while fully supporting his ideology. In this sense, Gaza is very similar to Nazi Germany, where a similar process also took place. Being that this is the accurate description of the situation, so it is also correct to manage the war accordingly. 

    A war between states is not only won by military combat, but also by the ability of one side to break the opposing side’s system, the economic ability, and first and foremost the ability to provide energy, is of the utmost importance. The collapse of Germany at the beginning of 1945 was mainly due to the loss of Romania’s oil fields, and once Germany didn’t have enough fuel for its planes and tanks - the war was won. 

    Israel must therefore not provide the other side with any capability that prolongs its life. Moreover, we say that Sinwar is so evil that he does not care if all the residents of Gaza die. Such a presentation is not accurate, since who are the “poor” women of Gaza? They are all the mothers, sisters or wives of Hamas murderers. On the one hand, they are part of the infrastructure that supports the organization, and on the other hand, if they experience a humanitarian disaster, then it can be assumed that some of the Hamas fighters and the more junior commanders will begin to understand that the war is futile and that it is better to prevent irreversible harm to their families. 

    The way to win the war faster and at a lower cost for us requires a system collapse on the other side and not the mere killing of more Hamas fighters. The international community warns us of a humanitarian disaster in Gaza and of severe epidemics. We must not shy away from this, as difficult as that may be. After all, severe epidemics in the south of the Gaza Strip will bring victory closer and reduce casualties among IDF soldiers. And no, this is not about cruelty for cruelty’s sake, since we don’t support the suffering of the other side as a goal but as a means. 
     
    The other side is given the option to end the suffering if they surrender. Sinwar will not surrender, but there is no reason for the Hamas militia commanders in the southern Gaza Strip not to surrender when they have no fuel and no water, and when the plagues reach them as well and when the danger to the lives of their women increases. The Israeli cabinet must take a harder line with the Americans, and at least have the ability to say the following: as long as all the hostages are not returned to Israel, do not talk to us about the humanitarian aspects. 
     
    And yes, we believe that humanitarian pressure is also a legitimate means of increasing the chance of seeing the hostages alive. But we must not, absolutely must not adopt the American narrative that “permits” us to fight only against Hamas fighters instead of doing the right thing -to fight against the entire opposing system because it is precisely its civil collapse that will bring the end of the war closer. When senior Israeli figures say in the media “It’s either us or them” we should clarify the question of who is “them”. “They” are not only Hamas fighters with weapons, but also all the “civilian” officials, including hospital administrators and school administrators, and also the entire Gaza population who enthusiastically supported Hamas and cheered on its atrocities on October 7th.

    • oui, il n’est pas besoin d’être Giora Eiland pour être génocidaire, ni pour vouloir rééditer la Nakba pour arriver au Grand Israël

      Une ministre israélienne appelle à « la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza »

      https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/19/en-direct-guerre-israel-hamas-l-armee-israelienne-affirme-avoir-decouvert-de

      La ministre israélienne du renseignement, Gila Gamliel, a appelé dimanche la communauté internationale à « promouvoir la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza », « plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire » ce territoire.

      Dans un texte publié par le quotidien israélien The Jerusalem Post, Mme Gamliel, membre du Likoud, le parti du premier ministre Benyamin Nétanyahou, propose « de promouvoir la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza hors de la bande de Gaza, pour des raisons humanitaires ».

      La ministre israélienne critique par ailleurs l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « Plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire Gaza ou pour l’UNRWA défaillante, la communauté internationale peut participer à financer la réinstallation et aider les Gazaouis à construire leur nouvelle vie dans leurs nouveaux pays d’accueil », écrit la ministre.

      « Nous avons essayé de nombreuses solutions différentes : le retrait [des colonies de la bande de Gaza], l’enrichissement, la gestion du conflit et la construction de hauts murs dans l’espoir de garder les monstres du Hamas hors d’Israël. Toutes ont échoué », poursuit-elle.

      il n’empêche que les décision israéliennes doivent tenir compte de diverses variablessusceptibles de... varier : position américaine ; contradictions du consensus national israélien (selon le nombre d’otages et de réservistes morts, entre autres), de l’orientation de divers pays arabes, de ce que sont susceptibles de réussir ses adversaires, en Cisjordanie ou à Gaza, ou de ce qui peut venir élargir le conflit (Liban, Yemen, Iran).

    • « la communauté internationale nous met en garde contre le désastre humain à Gaza et contre un sévère risque d’épidémie. Nous ne devons pas changer nos plans à cause de ça, aussi difficile que ça puisse être. Après tout, de violentes épidémies dans le sud de la bande de Gaza rendraient la victoire plus proche et réduiraient le nombre de victimes parmi l’armée israélienne. », Gioara Eiland, Yediot Ahronot

      https://www.revolutionpermanente.fr/Tribune-genocidaire-d-un-general-israelien-de-violentes-epidemi

      #génocidaire

  • La Russie développe-t-elle une arme nucléaire spatiale ? | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/02/17/la-russie-developpe-t-elle-une-arme-nucleaire-spatiale

    Mercredi 14 février, l’élu américain Mike Turner mettait en garde contre le développement par la Russie d’une « arme nucléaire anti-satellite » dans l’espace. Le lendemain, un porte-parole de la Maison-Blanche tempérait la portée de cette menace. Que savons-nous de cette « arme nucléaire » spatiale russe ?

    Ce qui est assez cocasse, c’est que les services russes laissent filtrer ces informations qui ressemblent fort à la campagne d’intox initiée par Reagan dans les années 80, cette fameuse « guerre des étoiles » qui a contribué à l’affaiblissement économique de l’Union Soviétique.

    Ce programme de relance en matière de recherches en armement est considéré rétrospectivement comme étant l’un des éléments qui aurait pu amener à la chute de l’Union soviétique ; à tout le moins la stratégie reaganienne de confrontation avec le dit « Empire du mal », selon les discours présidentiels, consistait à mettre à genoux l’adversaire en l’amenant sur le terrain d’une compétition militaro-économique visant à l’étouffer financièrement, les crédits alloués par le politburo à cette course aux armements ne l’étant pas sur d’autres plans plus fondamentaux de l’économie de l’URSS.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Initiative_de_d%C3%A9fense_strat%C3%A9gique

  • La vaccination réduit considérablement le risque de COVID Long | Shannon Hall
    https://cabrioles.substack.com/p/la-vaccination-reduit-considerablement

    Un consensus de plus en plus large se dégage sur le fait que recevoir plusieurs doses de vaccin COVID peut réduire considérablement le risque de symptômes persistants. Une étude du JAMA a notamment constaté que la prévalence du COVID Long chez les travailleur·euses de la santé est passée de 41,8 % chez les participant·es non vacciné·es à 30 % chez celleux ayant reçu une seule dose, 17,4 % avec deux doses et 16 % avec trois doses. Source : Scientific American via Cabrioles

  • Thread by LBantigny on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1741476701740138803.html

    Comment s’est déroulé en 1948 le « nettoyage ethnique de la Palestine », un crime contre l’humanité ? Puisque les éditions Fayard ont retiré de la commercialisation l’ouvrage de l’historien israélien Ilan Pappé - une censure de fait -, j’en ai fait une relecture et la partage ici⤵️

    Il faut d’abord rappeler que le « nettoyage ethnique » est bel et bien considéré comme un crime contre l’humanité réprimé par le droit international. Il consiste en l’expulsion par la force visant à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire.

    Thread par Ludivine Bantigny
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludivine_Bantigny

    Sur l’ouvrage en question :
    https://lafabrique.fr/le-nettoyage-ethnique-de-la-palestine