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« Souriez vous êtes filmé·es » Surveillance technologique et contrôle social

  • Le Royaume-Uni exige l’accès à toutes les données chiffrées d’Apple - L’INFORMATICIEN & L’INFO CYBER-RISQUES - L’1FO Tech par L’Informaticien - L’INFORMATICIEN - L’1FO Tech par L’Informaticien
    https://www.linformaticien.com/magazine/cybersecurite/63021-le-royaume-uni-exige-l-acces-a-toutes-les-donnees-chiffrees-d-

    Les services secrets britanniques exigent la mise en place d’un backdoor dans le chiffrement d’iCloud et Apple ne peut quasiment rien faire, même pas confirmer ou non l’information.

    La menace esquissée par le Investigatory Powers Act britannique proposée en 2016 a été mise à exécution. D’après nos confrères du Washington Post, le gouvernement anglais exige qu’Apple lui fournisse l’accès à l’ensemble des données hébergées sur iCloud. L’objectif est de permettre aux services de renseignement de sa Majesté d’accéder directement aux informations des utilisateurs via une backdoor. Pire encore, cette demande formulée via une loi spéciale est dénuée de toute transparence. Apple ne peut en effet ni infirmer ni confirmer l’information. De plus, si la firme de Cupertino souhaite contester cette décision, elle ne peut le faire que devant un tribunal secret et doit quand même fournir l’accès aux données avant même que l’appel ne soit examiné.

    Cette directive secrète du gouvernement britannique pourrait ainsi toucher tous les utilisateurs d’iCloud dans le monde et pas seulement les ressortissants britanniques. Même si la marge de manœuvre d’Apple semble très réduite, la firme pourrait décider, comme annoncé en 2023 suite à des discussions autour du Investigatory Powers Act (aussi connu sous le nom de Snooper’s Charter), de retirer certains services du Royaume-Uni. Toutefois, ces mesures ne pourraient pas complètement empêcher les autorités de sa Majesté d’accéder aux données des utilisateurs iCloud. 

    Au-delà de l’aspect arbitraire et opaque de cette demande, la mise en place d’une backdoor représente une menace terrible pour la sécurité de l’ensemble des utilisateurs d’Apple. Une telle faille de sécurité créée volontairement devient de fait accessible pour tous les acteurs malveillants.

  • Sur l’App Store et Google Play, les mensonges des applications sur leur usage des données personnelles
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/02/12/sur-l-app-store-et-google-play-les-mensonges-des-applications-sur-leur-usage

    Nos recherches se sont focalisées sur un vaste fichier, obtenu par nos partenaires de netzpolitik.org, qui agglomère des informations (notamment des coordonnées géolocalisées) sur plus de 47 millions d’utilisateurs de #téléphones_mobiles. Ces éléments, commercialisés par le courtier en données américain #Datastream_Group, ont été récoltés par l’entremise d’une myriade d’applications mobiles : Le Bon Coin, Candy Crush, Vinted, Grindr… Les différentes personnes que Le Monde et ses partenaires ont pu identifier dans ce fichier ont, d’une même voix, exprimé leur surprise lorsque nous les avons contactées. Aucune d’entre elles ne soupçonnait que leurs #applications préférées pouvaient se transformer en mouchard.

    Que les données aient été obtenues de manière licite ou non, ce décalage est frappant. Il s’explique en partie par l’information souvent confuse, complexe ou mensongère livrée aux mobinautes lorsqu’ils ouvrent une nouvelle application après l’avoir téléchargée, au moment de recueillir leur consentement en vue d’utiliser leurs données à des fins commerciales. Mais il plonge aussi ses racines dans ce qui se passe avant, lorsque les utilisateurs de smartphones parcourent le catalogue de l’App Store et du Play Store : c’est là que les applications sont tenues de renseigner des fiches d’informations, censées guider les internautes dans leur choix.

    Des notices d’informations peu fiables, en particulier chez Google

    Nos recherches montrent à quel point ces notices renseignées par les applications peuvent être peu fiables. Prenons par exemple Flightradar24, qui permet de suivre l’itinéraire d’avions en direct. Sur le store, l’application déclare ne pas collecter ni revendre de données personnelles. Pourtant, le fichier de Datastream comporte des #coordonnées_GPS reliées à 34 572 identifiants publicitaires, déclarées comme issues de Flightradar24.

    https://justpaste.it/e77fy

    #data #data_mining

  • Gino. Toutes vos prisons ne suffiront pas.
    Journal Radio Parole Errante (30 minutes)

    https://sons-audioblogs.arte.tv/audioblogs/v2/sons/223950/242417/podcast_242417_qUgE4.mp3

    En défense de Gino qui risque l’extradition et seize ans de prison pour avoir manifesté contre des néonazis.

    https://laparoleerrante.org/gino-toutes-vos-prisons-ne-suffiront-pas

    Cette émission du Comité de soutien contre l’extradition de Gino, réalisé par le Studio Son de La Parole Errante, retrace le cas de Gino, militant antifasciste détenu à Fresnes, en attente de la décision concernant son extradition ou pas, en Hongrie. La faute de Gino est d’avoir participé à un contre-rassemblement qui s’opposait à un défilé nazi qui a eu lieu à Budapest, en février 2023.

    Dans ce podcast,

    Ilaria Salis qui a passé quinze mois en détention provisoire en Hongrie pour la même affaire, raconte sa détention.

    Matteo Zamboni, avocat et expert en droit international, nous explique comment marche le mandat d’arrêt européen et pourquoi la cour d’appel de Milan à refusé l’extradition de Gabriele, un camarade, lui aussi visé par un mandat d’arrêt, dans ce qu’on appelle « l’affaire de Budapest ».

    Enfin, on vous parlera de Maja, camarade queer livrée par les autorités allemandes à la Hongrie et actuellement enfermé.e en prison dans des conditions de torture blanche.

    Le rendu du procès sera le 15 janvier 2025. Si la cour d’appel de Paris se prononce en faveur de l’extradition, la prochaine et dernière étape sera la Cour de Cassation.

    La situation est urgente. Nous invitons tout le monde à diffuser largement ce podcast et à se mobiliser pour éviter l’extradition de notre camarade.

    Liberez Gino !

  • Personnes migrantes disparues : agir contre l’#oubli !

    En cette journée de CommemorAction, EuroMed Rights rejoint les organisations de défense des droits humains qui plaident pour l’adoption de mesures (https://commemoraction.net) pour empêcher les décès sur les routes migratoires vers l’Europe.

    EuroMed Rights s’inscrit aussi aux côtés des familles des trop nombreuses victimes disparues en mer Méditerranée ou dans le désert nord-africain. A cet effet, nous publions aujourd’hui notre cartographie (https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece) des principaux acteurs régionaux de l’#identification des corps des victimes et de recherche des personnes disparues.

    Cette cartographie, fondée sur un travail mené en 2023 par #EuroMed_Rights (https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-et-refugiees-loubli-jusque-dans-la-mort) avec l’aide du chercheur indépendant Filippo Furri, est un outil destiné principalement aux familles de victimes qui peinent trop souvent à obtenir des informations sur leurs proches disparus.

    Ce sont ainsi plus de 3.000 personnes qui ont disparu en 2023 sur les routes migratoires vers l’Europe (https://missingmigrants.iom.int/region/mediterranean?region_incident=All&route=All&year%5B%5D=11681&mo). Silence des autorités, absence de soutien psychologique, les familles de victimes font trop souvent face à un mur dans leurs recherches sur le devenir de ces proches.

    EuroMed Rights espère que cette cartographie permettra à ces familles d’obtenir un début de réponse en attendant que les efforts de plaidoyer envers les autorités de la région mettent en place un cadre juridique plus consistant pour venir en aide aux familles de victimes.

    https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-disparues-agir-contre-loubli

    #commémoration #commémoraction #6_février #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #6_février_2024 #disparus

    • Soutien de la société civile aux familles de personnes migrantes décédées ou portées disparues

      La carte ci-dessous est une représentation visuelle des organisations et institutions travaillant sur les questions liées à la disparition des migrants dans l’espace euro-méditerranéen. La carte ci-dessous est une représentation visuelle géographique des organisations et institutions travaillant sur les thématiques liées à la disparition des personnes migrantes dans la zone euro-méditerranéenne.

      La carte présente des informations sur les services disponibles offerts par les différent.e.s acteurs et actrices afin de faciliter la recherche et l’identification des personnes disparues pour les familles, les proches et les acteurs de la société civile. Cette carte a pour vocation de faciliter la coordination et le partage d’expériences entre les différents intervenants et de renforcer les actions de plaidoyer.

      La carte est divisée en trois catégories

      - Organismes de soutien aux personnes migrantes et/ou aux familles de personnes migrantes décédées ou disparues (en bleu)
      – Hôpitaux et/ou cimetières (en jaune)
      - Organisations menant un travail de plaidoyer sur cette problématique (en vert).

      NB : certaines organisations d’accompagnement réalisent également un travail de plaidoyer. La classification proposée est une lecture simplifiée pour accompagner les familles et/ou toute personne utilisant la carte.

      https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece

      #cartographie #visualisation

  • Le tribunal administratif de Grenoble ordonne la fin de l’utilisation de « Briefcam », un logiciel de vidéosurveillance israélien, à Moirans dans l’Isère – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-tribunal-administratif-de-grenoble-ordonne-la-fin-de-lutilisation-de-b
    https://www.liberation.fr/resizer/JYxRsvPoAFZ0CGm-r55fEGJ2Ayg=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3169x1407:3179x1417)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/MSYWFDNMYFGK5HBYJIZBXE4VV4.jpg

    Le tribunal administratif de Grenoble ordonne la fin de l’utilisation de « Briefcam », un logiciel de vidéosurveillance israélien, à Moirans dans l’Isère
    La ville de Moirans (Isère) utilisait une technologie de vidéosurveillance algorithmique depuis 2018, en toute illégalité. Ce type de logiciels est exploité par de nombreuses communes, comme Brest ou Saint-Denis. La décision de ce vendredi 31 janvier pourrait faire jurisprudence.
    « Briefcam » permet de visualiser des images de vidéos surveillance en y appliquant des « filtres par sexe, taille, type de vêtements, de couleurs, ou d’analyse des comportements de déplacement ». (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
    par Léonard Cassette et AFP
    publié aujourd’hui à 19h13

    C’est une première. La justice a ordonné ce vendredi 31 janvier à la commune de Moirans (Isère) de ne plus utiliser le logiciel de vidéosurveillance algorithmique (VSA) israélien « Briefcam », qui permet notamment la reconnaissance faciale. Dans sa décision, le tribunal administratif de Grenoble annonce : « il est enjoint à la commune de Moirans de cesser sans délai l’utilisation du logiciel Briefcam à compter de la notification du présent jugement ». La Quadrature du net, une association de défense et de promotion des droits et libertés sur Internet, avait déposé un recours auprès du tribunal en août 2021. Elle dénonçait alors un « excès de pouvoir ». La mairie s’était défendue en expliquant ne pas faire usage de l’algorithme de reconnaissance faciale.

    Dans leur décision, les magistrats ont considéré que « ce logiciel permettait de procéder à des traitements relevant du droit des données à caractère personnel » et que son utilisation par la ville de Moirans « n’avait été accompagnée de la détermination d’aucune finalité déterminée et explicite et d’aucune garantie de nature à sauvegarder le droit au respect de la vie privée des administrés ». Leur décision est par exemple motivée par le fait que « Briefcam » permet de visualiser des images de vidéos surveillance en y appliquant des « filtres par sexe, taille, type de vêtements, de couleurs, ou d’analyse des comportements de déplacement ». Le logiciel rend également possible le suivi de personnes aperçues sur plusieurs caméras et l’isolement d’« objets » présélectionnés.
    A lire aussi
    Vidéosurveillance algorithmique dans les gares : la SNCF visée par une plainte devant la Cnil

    Concrètement, la technologie VSA utilisé par la ville de Moirans permet de retrouver des personnes en fonction de leur apparence, soit sur des images en direct, soit en analysant des vidéos à postériori. En 2017, le préfet de l’Isère avait autorisé le maire de cette commune de 7 500 habitants à mettre en place un système de vidéosurveillance sur son territoire. La municipalité avait ensuite décidé d’y ajouter ce logiciel d’analyse d’images de la société Briefcam – aujourd’hui détenue par le géant japonais Canon.

    Selon la juriste de la Quadrature du net Noémie Levain, de nombreuses villes ont recours à ce type de logiciels de manière illégale – Brest, Saint-Denis ou encore Reims utilisent par exemple la VSA. Ces communes les installent souvent dans la plus grande opacité. « Ça ne passe parfois même pas au conseil municipal », explique-t-elle à Libé. S’il est impossible de connaître le nombre exact de municipalités qui ont recours à la VSA, le Monde diplomatique rapportait dans un article de février 2023 que « Briefcam équipe environ deux cents villes en France ». « On a su que Moirans y avait recours car c’était indiqué dans la documentation commerciale de Briefcam. Autrement, il est très difficile de savoir si le logiciel a été acheté pas les communes », rapporte Noémie Levain. La société israélienne n’est d’ailleurs pas la seule à proposer ce genre de solution en France.

    La décision du tribunal administratif s’apparente donc une « victoire totale », d’après la Quadrature du net. « On espère qu’elle puisse faire jurisprudence, explique Noémie Levain. C’est très difficile d’attaquer la VSA, un tribunal qui dit de manière aussi claire que ce type de logiciel n’est pas prévu par la loi et ne présente pas de garantie pour la vie privée, ça peut faire bouger les choses, c’est inédit. »
    Un logiciel utilisé par les forces de l’ordre

    La vidéosurveillance algorithmique a néanmoins été autorisée de manière expérimentale par la loi Jeux olympiques (JO) adoptée en avril 2023. Comme le note l’Informé, ces outils sont autorisés jusqu’au 31 mars 2025, « pour une analyse en temps réel des images captées par les caméras ». L’utilisation de la VSA dans ces conditions reste limitée à huit situations précises, dans un cadre a priori bien défini. Elle concerne des évènements « particulièrement exposés à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes », comme des rassemblements sportifs ou culturels. Chaque recours à la technologie doit également faire l’objet d’une autorisation préfectorale pour un mois renouvelable sous conditions. « C’est une stratégie des petits pas, pour rendre acceptable l’utilisation de la VSA par la population », analyse Noémie Levain.

    La Cnil, autorité de contrôle du respect de la vie privée, a mené l’an dernier des contrôles sur l’utilisation du logiciel « Briefcam » par des services de police et huit communes, à la suite d’une enquête de Disclose. Le média d’investigation avait révélé que les forces de l’ordre utilisaient illégalement cette technologie depuis 2015. En décembre, la Cnil a mis en demeure le ministère de l’Intérieur de brider la fonction de reconnaissance faciale et six des huit communes pour qu’elles mettent fin à des « manquements constatés » dans l’utilisation de caméras augmentées.

    L’autorité, qui a fixé sa position sur l’utilisation de la VSA en 2022 a rappelé qu’en dehors du cadre légal d’expérimentation prévu pour les Jeux olympiques 2024, l’utilisation de caméras augmentées en temps réel était interdite. L’utilisation de logiciels d’analyse automatique d’images déjà enregistrées est autorisée dans le cadre d’enquêtes judiciaires, mais strictement encadrée.

  • 55 crimes policiers en 2024, le pire bilan depuis plus de 50 ans | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2025/01/14/55-crimes-policiers-2024-pire-bilan-depuis-plus-de-50-ans

    Ce chiffre de 55 morts par an, constaté dans des articles de presse, sous réserve d’autres cas passés sous les radars, est le plus haut jamais observé depuis au moins 57 ans. Il faut remonter à 1967 pour faire pire, année d’une énorme répression en Guadeloupe où au moins 87 personnes ont été tuées par balle par les gendarmes à Pointe-à-Pitre.

    #police #gendarmerie #crimes_policiers #violences_policières

    • Précisions enfin que notre recensement se limite aux seuls faits pouvant être reliés à l’action des forces de sécurité intérieure au quotidien, y compris les exactions policières en Centre de rétention (CRA), mais ne prend pas en compte les violences pénitentiaires qui mènent à la mort en prison. Tous les ans, ce sont environ 120 cas de « morts suspectes » (comprenant ce qui sera désigné par « suicides ») qui sont recensées par des ONG en prison : 120 en 2020 selon Ban public, un décès tous les deux ou trois trois jour selon l’OIP, des morts pour la plupart passées sous silence. Le site Anti-média rapporte une quarantaine de cas depuis mars 2023. L’emprisonnement de personnes à la santé mentale fragile est tout autant abjecte et inefficace, et pourtant la justice s’entête à enfermer des personnes dont la santé mentale ne pourra que s’empirer en détention (à ce titre, écouter l’émission l’Envolée sur la mort d’Allassane Sangaré en 2022 à Fleury et celle de Tapages sur la répression judiciaire de la souffrance psychique).

      #polices_municipales #prison

  • Londres sous le diktat de la reconnaissance faciale

    Sous le couvert de réduire le vol dans les magasins, cette technologie qui fiche les individus dits « indésirables » gagne commerces ou boîtes de nuit de la capitale britannique. Une pratique décriée.


    Le système de reconnaissance faciale Facewatch alerte le personnel de sécurité lorsqu’une personne figurant sur une liste de suspects de vol à l’étalage entre dans le magasin. A Basildon, en Angleterre, le 28 juin 2023. SUZIE HOWELL/NYT-REDUX-REA

    Sur la vitrine, un panneau prévient : « Reconnaissance faciale en cours. Pour protéger nos employés, nos clients, nos biens. » A l’entrée du magasin Sports Direct, à Stoke Newington, un quartier résidentiel du nord-est de Londres, la boule noire oscillant dans un socle blanc est bien visible. Au Royaume-Uni, un pays dont la capitale abrite la plus forte densité de #caméras_de_surveillance au monde en dehors de la Chine, la #reconnaissance_faciale se généralise : 97 pour 1 000 habitants contre 2,1 pour 1 000 habitants à Paris, selon les chiffres de la société de sécurité britannique Clarion Security Systems et, pour la France, du ministère de l’intérieur.

    « Il n’y a pas si longtemps, cette technologie était réservée aux forces de police, relève Daragh Murray, un spécialiste des nouvelles technologies et des droits humains à l’université Queen Mary de Londres. Mais, depuis deux ans, elle a connu une expansion spectaculaire dans le secteur privé. » Elle est dorénavant utilisée dans les supermarchés, à l’entrée des boîtes de nuit et même dans l’espace public [et les écoles].

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/12/londres-sous-le-diktat-de-la-reconnaissance-faciale_6493772_3234.html

    https://justpaste.it/gsie5

    #surveillance

  • Comment la surveillance par drone s’est généralisée en 2024 : plus de 1 800 autorisations dans toute la France
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/01/13/comment-la-surveillance-par-drone-s-est-generalisee-en-2024-plus-de-1-800-au


    Un gendarme français change la batterie d’un drone lors d’une opération de surveillance à un barrage routier, à Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie), le 23 septembre 2024. SÉBASTIEN BOZON / AFP

    Selon les données collectées par « Le Monde », les préfectures ont délivré au moins 1 800 arrêtés d’autorisations de survol destinées aux policiers, gendarmes et douanes.

    Les 4 000 habitants de la cité de Fourchevieilles, à Orange (Vaucluse), savent-ils que tout au long de l’année 2024, leurs va-et-vient ont pu être discrètement observés par la police, de jour comme de nuit ? Dans ce quartier, point de dispositif « voisins vigilants », mais un drone équipé d’une caméra de vision nocturne. Il est difficile de repérer la présence de l’engin volant, quasi invisible dans le ciel, et encore plus de discerner ce qu’il filme, sauf à se trouver aux côtés des policiers qui le télécommandent.

    Chaque mois, le préfet du Vaucluse a renouvelé l’autorisation administrative de survol par ce drone, toute la journée sauf entre 2 heures et 6 heures du matin, pour sécuriser ce quartier, où « des trafics de stupéfiants et des troubles à l’ordre public sont fréquents », selon l’explication des forces de l’ordre.

    Les drones sont utilisés par la police ou la gendarmerie depuis une quinzaine d’années, mais ce n’est que depuis le 19 avril 2023 qu’un décret encadre leur usage pour des missions de police administrative, c’est-à-dire pour empêcher les troubles ou la commission d’infractions. Les forces de l’ordre doivent à chaque fois demander des autorisations à la préfecture. De premiers décomptes locaux des arrêtés préfectoraux d’autorisation réalisés par Le Monde, Libération, Mediapart ou encore La Marseillaise ont déjà montré le succès grandissant de cette pratique nouvellement légalisée.

    https://archive.ph/FPBRM

    #drones #surveillance #droit_administratif #police

  • The gendered forest: Digital surveillance technologies for conservation and gender-environment relationships - Trishant Simlai, Chris Sandbrook, 2024
    https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/26349825241283837

    The above sections of this article aim to illustrate the complex and gendered relationships between nature and society in the forests of the CTR. Furthermore, the argument presented herein posits that gendered practices of forest produce collection extend beyond merely fulfilling material or livelihood needs but are also shaped by culturally specific practices that shape identities and gendered social relations. Women residing around the CTR use the forest as a multifaceted space for material requirements, cultural associations, seeking privacy or escaping patriarchal violence. The forests of the CTR are hence not a fixed space but constitute a landscape with multiple meanings and relations. It is important for scholars doing research on forests, conservation or environmental governance to account for these locally specific and multiple constitutions of forests. In the following sections of this article, we will demonstrate how digital technologies of surveillance in gendered spaces such as the forests of CTR impact women’s interactions with the forest multiple and the myriad of social relations discussed in this section. We start by engaging with the literature on feminist surveillance studies and connecting it to the use of digital technologies for conservation.

    Gendered surveillance: Voyeurism and control
    Research on video surveillance has provided the basic framework for addressing gender issues in surveillance practice. Surveillance by video has been broadly interpreted as part of ‘male policing’ (Brown, 1998, 2007). Such research has pointed out the voyeuristic uses of video surveillance where men, sitting comfortably in control rooms, have the power to monitor unsuspecting women and others from a distance. Studies have shown that voyeurism is one of the primary motivations for surveillance operators to watch women (Norris and Armstrong, 2020 [1997]). Koskela (2000) described such voyeuristic practices through video surveillance as the masculinization of space, where women are subjected to increased scrutiny without necessarily receiving any protection from sexual assault or harassment.
    Murray (2018) argued that surveillance results in women conforming to gendered expectations and becoming acutely aware of the consequences of not doing so. Murray’s analysis reveals that surveillance exacerbates structural violence against women by determining their every move even when they manage to stay safe from direct physical violence. Such surveillance practices are closely connected to stalking and can have extremely serious consequences that perpetuate violence against women.
    In their landmark paper on surveillance and violence against women, Mason and Magnet (2012) demonstrated how surveillance technologies reflect the cultural context in which they are deployed. These contexts are often rife with entrenched gender inequalities and violence against women. Yet, the implications of surveillance technologies on physical and structural violence against women are understudied within the discipline of surveillance studies, barring a few notable exceptions (Harris and Vitis, 2020; Monahan, 2017; Shelby, 2020).
    Surveillance technologies leading to voyeurism and violence against women may be the clearest point for feminist critique.

  • Anti.Média : revue de presse des violences de l’État au quotidien
    https://ricochets.cc/Anti-Media-revue-de-presse-des-violences-de-l-Etat-au-quotidien-7519.html

    Le site Anti.Média alimente une édifiante revue de presse des articles (de tous types de médias) caractérisant la violence policière, judiciaire et carcérale. Car les violences d’Etat ne sont pas « des exceptions, c’était un système. Brutal, raciste, sexiste, homophobe, qui ne s’encombre pas de légalité, de vérité ou d’esprit républicain ». Sur ce site nécessaire, on trouve aussi des affiches et des dossiers et des classements par thèmes, ainsi que la liste par année des personnes tuées (...) #Les_Articles

    https://antidotmedia.noblogs.org
    https://antidotmedia.noblogs.org/sites-amis
    https://antidotmedia.noblogs.org/citations
    https://antidotmedia.noblogs.org/presentation

  • Une invitation qu’on me demande de faire suivre :

    Bonjour à toutes et tous.

    La Bibliothèque Associative de Malakoff invite ceux d’entre vous qui sont dans la région parisienne.

    Comme vous pouvez le constater sur le site http://www.b-a-m.org, nous accueillerons bientôt #Anselm_Jappe, #Jérôme_Baschet (autour du Zapatisme comme "expérience de sortie du capitalisme") et à une date à fixer en commun #François_Jarrige ( La modernité désenchantée. Relire l’histoire du XIXe siècle français , - Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences , - Face au Monstre mécanique. Une histoire des résistances à la technique …). Nous avons également contacté Shlomo Sand et Miguel Benasayag.

    Cette #bibliothèque associative de prêt a été fondée sans aucune subvention publique et avec pour but essentiel de lutter contre l’emprise capitaliste de diverses manières :

    – en accueillant en son sein diverses initiatives locales (alphabétisation, jazz-poésie, atelier anti-pub...),
    – en projetant des films peu vus en France (récemment la trilogie "Welcome in Vienna", bientôt « Reds »),
    – en organisant des ateliers de lecture de différents ouvrages,
    – en programmant une rencontre mensuelle sur l’histoire du mouvement ouvrier (avec un acteur qui a vécu le Front Populaire, la Résistance et la Libération dans le maquis Limousin, celui de Georges Guingouin),
    – en donnant pour la deuxième année un séminaire intitulé cette fois-ci : "Sur les traces de #Günther_Anders",
    – en proposant des réunions/discussions autour de thèmes d’actualité (la ZAD de Notre Dame des Landes, la lutte sur le site d’enfouissement de déchets nucléaire de Bure, Nuits debout, Loi Travaille !, violences policières...).

    Vous êtes toutes et tous les bien venus.

  • Tous espionnés ? Le nouveau plan de l’État pour tout savoir sur les Français en ligne
    https://www.journaldeleconomie.fr/tous-espionnes-le-nouveau-plan-de-letat-pour-tout-savoir-sur-les-

    Matignon veut surveiller nos recherches sur Google, TikTok et Instagram. Sous prétexte de mieux comprendre les préoccupations des citoyens, le gouvernement s’apprête-t-il à franchir un pas de trop vers la surveillance généralisée ?

    Les autorités françaises intensifient leur suivi des activités numériques des citoyens. Matignon a lancé un projet de surveillance des recherches en ligne sur des plateformes comme Google, TikTok et Instagram, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, comme le révèle le site L’Informé. Si cette démarche est justifiée par le besoin de comprendre les préoccupations du public, elle soulève des questions graves quant aux limites de la vie privée et aux libertés individuelles. Le gouvernement est-il en train de franchir une ligne rouge ?
    Une écoute numérique qui s’étend au-delà des réseaux sociaux

    L’objectif de cette initiative, portée par le Service d’information du gouvernement (SIG), est clair : comprendre les centres d’intérêt des citoyens en analysant leurs recherches en ligne, une pratique couramment appelée « social listening » et « search listening ». Auparavant concentré sur l’analyse des réseaux sociaux, le dispositif inclut désormais les moteurs de recherche, permettant ainsi une collecte plus large des données issues des recherches quotidiennes.

    Pour renforcer ce programme, un appel d’offres public a été lancé, prévoyant un budget annuel de 1,26 million d’euros, pour un total de 5,05 millions d’euros sur quatre ans. Cet investissement financera l’exploitation de l’intelligence artificielle, qui permettra au SIG d’identifier les sujets qui mobilisent le plus l’attention des internautes, les tendances émergentes, et même les « signaux faibles » comme les appels à mobilisation.
    Vie privée et libertés : les Français sous le microscope ?

    Une question essentielle se pose : jusqu’où ce programme de surveillance peut-il aller ? Bien que les données soient censées être anonymisées et agrégées, certains voient dans cette démarche une intrusion préoccupante dans la vie privée des citoyens. Malgré les assurances du SIG quant au respect des règles du Règlement général sur la protection des données (RGPD), les détracteurs s’inquiètent du volume de données collectées et de la précision des informations récoltées.

    Pour les défenseurs des libertés numériques, ce dispositif pourrait se transformer en un outil d’observation massive des comportements des citoyens. Ils pointent du doigt le fait que même avec une anonymisation théorique, la collecte de données à grande échelle ouvre la voie à une surveillance accrue des habitudes de recherche.
    Un tournant dans la communication gouvernementale

    Derrière cet appel d’offres se cache également une stratégie d’adaptation des actions publiques. En ayant accès aux sujets de recherche des citoyens, le gouvernement espère affiner sa communication pour mieux répondre aux attentes et préoccupations de la population. Ce programme, qui va plus loin que les précédents en incluant des moteurs de recherche, pourrait permettre de mieux capter les opinions et attitudes envers des sujets de politique publique.

    Les cinq volets de cette initiative vont ainsi de la collecte d’informations générales à la surveillance de signaux plus spécifiques, ce qui montre bien l’ampleur de l’ambition gouvernementale. Comme le souligne L’Informé, reste à savoir si cette stratégie sera perçue comme un moyen efficace d’adapter les politiques publiques ou comme une atteinte flagrante à la vie privée.

  • Reconnaissance faciale : la police désactive le logiciel Briefcam après l’enquête de Disclose
    https://disclose.ngo/fr/article/reconnaissance-faciale-la-police-desactive-le-logiciel-briefcam-apres-lenq

    Un rapport du ministère de l’intérieur publié en catimini, lundi 28 octobre, confirme les révélations de Disclose sur l’utilisation illégale par la police et la gendarmerie du logiciel Briefcam, entre 2015 et 2023. Cet outil qui permet la reconnaissance faciale a été désactivé juste après notre enquête. Une décision qui met fin, au moins temporairement, à l’une des plus graves atteintes à la vie privée en France ces dernières années. Lire l’article

  • "Nouvelle-Calédonie : le nickel comme détonateur" - Mediapart - Julien Sartre - 11 décembre 2020

    Barrages, contre-barrages, incendie de pneus, cagoules, fusils de chasse : les images sont spectaculaires et rappellent de très mauvais souvenirs à la population du Caillou. Les affrontements qui ont culminé à la fin des années 1980 ne sont pas de retour mais la Nouvelle-Calédonie a basculé ces derniers jours dans un état de fait qui n’est déjà plus la paix civile.
    Les vols internationaux ont été intégralement suspendus, une sorte d’état d’urgence a été décrété par le gouvernement local, et les autorités comme la population ont retenu leur souffle lors des violences autour de l’usine du Sud. Jeudi 10 décembre, des tentatives d’intrusion et des affrontements avec les gendarmes qui gardent le site ont eu lieu. L’énorme complexe industriel a été évacué et l’infrastructure a dû être mise à l’arrêt.
    Ce site industriel sensible – il abrite l’un des plus grands dispositifs de stockage d’acide au monde – est, dans tous les esprits, l’objet de toutes les luttes et la cristallisation d’un conflit beaucoup plus large dans ce pays d’Océanie qui abrite la troisième réserve mondiale de nickel. La multinationale brésilienne Vale a mis en vente l’usine du Sud il y a de nombreux mois. Elle annonçait par un communiqué, publié le 9 décembre, l’avoir cédée au consortium Prony Ressources, contrôlé en partie par le courtier suisse Trafigura.
    Ce communiqué de presse a mis tout ce que le Caillou compte de responsables politiques et économiques en émoi et a constitué l’énième coup de théâtre dans un feuilleton interminable en forme de bras de fer autour de la ressource minière.
    Regroupés dans un consortium concurrent à Prony Ressources, les indépendantistes kanak ont tenté eux aussi de racheter cette usine. La société minière contrôlée par les indépendantistes (Sofinor) s’était associée à un groupe coréen (Korea Zinc) afin de proposer une offre de rachat qui n’a pas prospéré auprès du vendeur brésilien.
    Après une mobilisation politique et coutumière dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, tout au long du mois de novembre, la France avait in fine accepté de rouvrir des négociations. L’État français n’est pas officiellement à la manœuvre dans ce dossier qui concerne des acteurs privés, mais il a tellement investi dans l’outil industriel calédonien à force de défiscalisation et d’aides directes qu’il est quasiment un propriétaire de fait. Cette situation est d’ailleurs dénoncée à intervalles réguliers par la Cour des comptes, qui a jugé très durement ces investissements français en Nouvelle-Calédonie dans plusieurs rapports.
    Paris se trouve dans la position d’un acteur absolument incontournable et a été violemment mis en cause comme tel par le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS, indépendantiste), mais aussi par l’Instance coutumière autochtone de négociation (Ican). Cette dernière est une association kanak aussi politique qu’impliquée dans la vie économique et traditionnelle. Elle est récemment revenue sur le devant de la scène avant que la lutte ne soit directement reprise en main par le FLNKS. Le porte-parole de l’Ican est Raphaël Mapou, frère de Louis Mapou : tous deux sont des responsables politiques indépendantistes de premier plan.
    Quel a été le détonateur des troubles à l’ordre public et du sentiment d’urgence qui s’est emparé de la Nouvelle-Calédonie ? Lundi 7 décembre, le partenaire coréen du consortium kanak pour la reprise de l’usine du Sud s’est brutalement dédit, quelques heures après l’annonce de la réouverture des négociations par la France. C’est l’annonce de ce retrait qui a provoqué de très importantes et violentes manifestations à Nouméa, la capitale.
    « Il y a beaucoup de fantasmes sur l’action et le rôle de l’État dans cette histoire : la France ne choisit pas qui rachète l’usine du Sud, plaide une source gouvernementale parisienne très au fait du dossier. Ce qui est vrai, c’est que la France est en deuxième rideau dans le montage capitalistique et rien ne peut se faire sans le soutien de l’État. Nous avons déjà beaucoup investi, trop même. Il est temps de penser à une stratégie globale pour la ressource minière. Nous proposons aux indépendantistes un “préalable minier global”. La formule est inspirée de ce qui avait eu cours avant les accords de Nouméa. »
    Cette proposition est d’importance, et elle est nouvelle dans le débat : selon les informations de Mediapart, il s’agirait pour la France d’entamer un cycle de négociations avec les indépendantistes kanak et les responsables des trois provinces de Nouvelle-Calédonie afin de regrouper les trois usines. L’usine du Sud est celle qui compte le plus d’actifs stratégiques du fait de la spécificité de son produit par rapport aux deux autres. Les finalités du « nickel-métal » sont autant commerciales, vu la fabrication exponentielle de batteries électriques à venir, que militaires et aéronautiques.
    Ce vendredi 11 décembre, cette proposition de négociations globales et politiques – le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu a donné une interview à la chaîne locale de télévision Calédonia – semble avoir trouvé un écho : les barrages sont devenus filtrants et la pression dans l’espace public redescend un peu. Les indépendantistes affirment qu’il s’agit seulement du temps d’une « réorganisation parce que le mouvement va s’inscrire dans la durée ».
    « Ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est la situation de l’usine du Sud, réagit à chaud Louis Mapou, président du groupe Uni (indépendantiste), contacté par téléphone par Mediapart. C’est vrai que la situation de la SLN n’est pas bonne et celle de Koniambo Nickel au Nord n’est pas encore arrivée à son potentiel maximum. L’État français pourrait avoir comme volonté de réunir les trois usines en une. On ne sait pas trop mais c’est une perspective lointaine, parce qu’il y a beaucoup de considérants à examiner. »
    Autour de la table, il sera de toute façon question de souveraineté. « Le but de la Sofinor [la société minière des indépendantistes – ndlr], comme de ceux qui la soutiennent aujourd’hui, n’est pas de faire main basse sur les richesses de la province Sud, mais de travailler pour l’intérêt général, d’œuvrer à la création d’une “usine pays”, écrit Daniel Goa, président de l’Union calédonienne (UC, indépendantiste). Il faut que l’usine du Sud devienne une véritable usine pays. »
    Le financement de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie indépendante, le rapport ancestral à la terre du peuple autochtone, la faiblesse des garanties environnementales apportées par Trafigura et Prony Ressources, la personnalité du président de Vale Calédonie, Antonin Beurrier : les arguments des indépendantistes pour s’opposer à la cession de l’usine du Sud à Prony Ressources sont nombreux et variés.
    Que sortira-t-il du round de négociations qui pourrait commencer dans les prochaines heures ? La cristallisation politique et la mobilisation de militants chauffés à blanc, en particulier chez les non-indépendantistes qui ont tenu des contre-barrages très durs, augurent de discussions tendues et surtout très larges. « Le préalable minier » appelé de ses vœux par la France est-il le prélude à une négociation autour d’un statut d’indépendance-association tel que souhaité par les indépendantistes kanak depuis 30 ans ? Personne ne peut s’avancer à ce point mais une chose est certaine : les troubles qu’a connus le Caillou cette semaine laisseront des traces dans une économie insulaire déjà durement éprouvée par la crise sanitaire. Les événements autour de l’usine du Sud empêchent sa réouverture prochaine en raison des conséquences techniques et industrielles de sa fermeture et de son évacuation.
    « S’il y a du chômage partiel à l’usine du Sud, il va s’ajouter au déficit du régime de chômage géré localement, s’inquiète Mathias Chauchat, professeur de droit public à l’université de Nouvelle-Calédonie, observateur de longue date de la vie politique du Caillou, engagé dans la cause indépendantiste. Le régime du chômage partiel du Covid, qui devait s’arrêter à la fin de l’année, a été repoussé jusqu’en mars. Ce modèle est inspiré de ce qui se passe en France : le gouvernement calédonien dépense de l’argent qu’il n’a pas en repoussant les échéances. Sur les déficits sociaux, il y a l’idée de prendre les déficits de la Cafat, la Caisse de protection sociale de Nouvelle-Calédonie, et de les mettre dans un établissement nouveau. On transforme les dettes d’aujourd’hui en dettes à 30 ans. Pour les déficits budgétaires, le gouvernement, qui ne veut pas faire de réformes structurelles, sera contraint d’augmenter les taxes à la consommation et de demander un prêt à la France. On est dans la négation des réalités. »
    Dès le mois d’avril 2021, le Congrès – le Parlement local dont est issu le gouvernement de Nouvelle-Calédonie – sera en position de demander la tenue d’un troisième et dernier référendum sur l’indépendance. Après ce troisième scrutin et quel qu’en soit le résultat, ce sera la fin des Accords de Nouméa. En 1998, ces accords avaient été arrachés au nom notamment de l’entente sur le sujet minier et le partage de la ressource entre les opérateurs historiques et les indépendantistes kanak. Précisément ce qui pourrait faire défaut 22 ans plus tard.
    #Kanaky #indépendance #Nickel #Nouvelle_Calédonie

  • L’algo CAFteur dans la ligne de mire
    https://souriez.info/L-algo-CAFteur-dans-la-ligne-de-mire

    Émission du 1er novembre 2024 (Part. 1) / RL 89.4 // Le 16 octobre quinze associations et collectifs de défense des droits sociaux, dont Amnesty France et la LDH, ont rendu public un recours devant le conseil d’Etat contre la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour tenter d’interdire son algorithme qui cible les bénéficiaires pour leur octroyer un « score de risque » ou plutôt de suspicion. Cela afin de lutter contre les fausses déclarations, intentionnelles ou non. Ça se (…) #Les_Amis_d'Orwell

    https://www.amnesty.fr/presse/lalgorithme-de-notation-de-la-cnaf-attaque-devant-le-conseil-detat-par-15-or
    https://basta.media/discrimination-opacite-des-associations-attaquent-en-justice-algorithme-Caf
    http://souriez.info/Comment-la-CAF-surveille-et-punit

  • La Seine, future autoroute logistique ?
    https://souriez.info/La-Seine-future-autoroute-logistique

    Émission du 11 octobre / RL 89.4 // Nouveau rendez-vous avec l’équipe du journal indépendant Le Chiffon, pour aborder avec elle le dossier central de son dernier n°14, « La Seine, prochaine autoroute logistique ? » Autour de la table, trois membres de la rédaction, Marion, Gary et Valentin, ainsi que trois invité-es : d’abord George, membre du collectif Bassée Vivante (Seine-et-Marne) ; Gaël, du collectif Gardiens de la seine et représentant de l’association Wild Legal (qui cherche à (…) #Les_Amis_d'Orwell

    https://lechiffon.fr.
    https://www.naturedunogentais.fr/36+le-programme-bassee-vivante.html
    https://reporterre.net/Elargir-la-Seine-ou-la-mise-a-mort-d-une-cathedrale-du-vivant
    https://laseineencommun.org
    https://www.wildlegal.eu
    https://www.clac-info.fr
    https://www.facebook.com/p/M%C3%A9ga-canal-non-merci-61556456264926

  • La technique dans la montée de l’autoritarisme
    https://souriez.info/La-technique-dans-la-montee-de-l-autoritarisme

    avec la dernière émission des Amis d’Orwell
    https://lambda.toile-libre.org/orwell/2024-09-20-Orwell-RL-Technologos.mp3

    coucou @seenthis,
    le fil de souriez https://seenthis.net/people/souriez ne récupère plus les articles publiés dans https://souriez.info/?page=backend depuis quelques temps, comment faire ?

    Ce dernier article date du 20 septembre

  • La vidéosurveillance algorithmique, expérimentée pendant les JO, va être généralisée par le gouvernement Barnier
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/info-franceinfo-la-videosurveillance-algorithmique-experimentee-pendant

    Le ministère de l’Intérieur assurait jusqu’ici que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025.

  • Découvrez la LOPPSI 3 - oui, la 3 | Pièces et main d’œuvre
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=325

    Vous dirait-il d’assister à un complot en direct ? A un complot, c’est-à-dire à « un projet concerté secrètement contre la vie, la sûreté de quelqu’un ou contre une institution » (dictionnaire Le Robert).
    Les comploteurs ? Claude Guéant, ministre de l’Intérieur ; Eric Ciotti, député UMP, président du Conseil général des Alpes maritimes, rapporteur pour la commission des lois de la LOPPSI 2 - loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure ; Xavier Raufer, de son vrai nom Christian de Bongain, criminologue et ancien d’Occident ; des préfets ; des parlementaires ; des hauts responsables de la police ; un général d’armée cinq étoiles ; Olivier Darrason, le président du conseil d’administration de l’Institut des hautes études de la défense nationale.
    Leurs complices et « partenaires » ? SFR, IBM, Safran-Morpho, l’Imprimerie nationale, Xiring, SAP, Secuneo et le Syndicat national des entreprises de sécurité - bref, l’industrie et l’administration du contrôle, de la surveillance et de la contrainte.
    La date, le lieu, les circonstances du complot ? Le 22 mars 2011, un mois seulement après l’adoption de la LOPPSI2, lors des « 4e rencontres parlementaires sur la Sécurité » organisées à la Maison de la chimie à Paris sur le thème : « Sécurité et services : quels besoins ? Quelles réponses technologiques ? »
    Les cibles du complot ? Vous, nous, tous. La sûreté des citoyens et résidents de ce pays soumis à un nouvel assaut de l’appareil techno-sécuritaire. Ce document n’est pas littéralement secret. Pour l’avoir, il suffit juste de savoir que ces « rencontres » ont lieu ; que des actes sont disponibles, moyennant finances, sur commande auprès de la boîte de com’ M&M Conseil, spécialisées dans ce genre d’événements. Puis, de vous acharner à les obtenir. Bon courage et bonne chance.
    Nous vous les offrons ici bruts et in extenso. A vous de reconnaître les « pistes » de la future LOPPSI 3. Pour une mise en bouche, voici Eric Ciotti, le « monsieur sécurité » de l’UMP, dans son discours d’introduction : « Les technologies représentent d’abord de nouveaux outils au servce de la sécurité. Nous venons d’adopter la LOPPSI. L’un des objectifs principaux assignés à cette loi d’orientation et de programmation pour 2008-2013 vise naturellement à s’inscrire dans cette problématique. La modernisation de l’organisation de nos politiques de sécurité s’appuie naturellement sur les nouvelles technologies. »
    Tout naturellement, ses invités se félicitent des dernières avancées scientifiques : scanner corporel, papiers d’identité biométriques, vidéosurveillance, lecture automatisée des plaques d’immatriculation, logiciels de « rapprochement judiciaire », « fichiers d’analyse sérielle », extension du fichier des empreintes génétiques qui n’est, selon Guéant, « que la modernisation du fichier des empreintes digitales, avec la pleine utilisation des technologies les plus modernes ».
    Affirmer que la technologie est la continuation de la politique et de la guerre par d’autres moyens vous semble exagéré ? Vous doutez du lien entre innovation technologique et progrès de la police des populations – de « l’organisation rationnelle de l’ordre public » ? Vous pensez que les opposants à la tyrannie technologique, les luddites, les anti-technosciences se jouent des films d’épouvante ? Lisez les propos de nos comploteurs et repensez-y à deux fois.
    (Pour lire le document, cliquer sur l’icône ci-dessous.)
    PS : par ailleurs, le CEA vous invite à perfectionner ses systèmes biométriques en donnant vos empreintes digitales. Pour télécharger le formulaire de consentement à remplir par les donateurs, et bien sûr, le courrier d’accord de la CNIL : http://www.piecesetmaindoeuvre.com... - #Documents

  • La vérité judiciaire
    https://souriez.info/La-verite-judiciaire

    Emission du 6 septembre // Nous reprenons un des derniers podcast de l’émission Tapages (Canal Sud, Toulouse), animée par le collectif La Sellette, sur « la vérité judiciaire ». Avec une intervention d’Aurélie Garand, sœur d’Angelo, abattu en 2017 par le GIGN, auteure du récit « depuis qu’ils nous ont fait ça », Éditions du bout de la ville, 2022. – Podcast de l’émission Tapages du 12/07/24 – Nos archives : Aurélie Garand, parole d’une sœur (émission du 2/12/22) #Les_Amis_d'Orwell

    http://www.canalsud.net/spip.php?article5885

  • Des jouets intelligents collectent des données comportementales sur les enfants selon une étude alarmante
    https://siecledigital.fr/2024/08/28/des-jouets-intelligents-collectent-des-donnees-comportementales-sur-le

    Ces dernières années, les jouets intelligents ont envahi le marché avec des promesses d’interactivité et d’apprentissage pour les enfants. Cependant, une enquête récente menée par l’université de Bâle soulève des préoccupations importantes concernant la confidentialité des données récoltées par ces gadgets modernes. En examinant douze jouets populaires, les chercheurs mettent en lumière des lacunes critiques dans la protection des informations personnelles des jeunes utilisateurs.

  • « Elle fait de moins en moins peur » : peu de moyens, peu de sanctions... La Cnil protège-t-elle bien vos données personnelles ?
    https://www.francetvinfo.fr/internet/securite-sur-internet/elle-fait-de-moins-en-moins-peur-peu-de-moyens-peu-de-sanctions-la-cnil

    Quel est le point commun entre un médecin qui ajoute votre ordonnance dans votre dossier médical, un programme qui suit vos moindres clics sur Facebook ou Amazon, et une entreprise de vidéosurveillance algorithmique qui capte votre visage dans Paris ? Tous manipulent de près ou de loin le « pétrole du XXIe siècle », que vous laissez derrière vous sans même vous en rendre compte : les données personnelles.

    (…)

    C’est surtout du côté de la répression que le bât blesse. « Il n’y a à peu près aucune action », simplifie Aeris, un « hacktiviste » sous pseudonyme engagé dans la défense de la vie privée, et qui a déposé de nombreuses plaintes devant la Cnil pour des manquements au RGPD. Il pointe le faible nombre de sanctions : sur les 16 433 plaintes instruites par la Cnil en 2023, seules 340 ont donné lieu à des contrôles, et seulement 42 ont débouché sur des sanctions, selon le rapport annuel 2023 de l’autorité.

    (…)

    Sans parler des plaintes qui n’aboutissent jamais, déplore Aeris : « Certains dossiers sont expédiés en dix jours quand d’autres traînent depuis des années. » "Il faut forcément hiérarchiser les sujets traités en fonction des technologies et des urgences du moment", répond Flora Brac de la Perrière-Plénacoste.

    Tu m’étonnes, ça fait 5 ans qu’on attend l’instruction d’une plainte contre un médecin du CHU de Limoges qui s’est monté son fichier de femmes malades tout seul comme un grand et qui fait la pub de sa technique sur le site du logiciel en disant que les informaticiens de l’hôpital étaient verts qu’il ose ficher ses patientes et d’autres !