Supergéante

Retoquée profesionnelle.

  • #Belgique : Pas de retour à la normale avant plusieurs jours dans les hôpitaux Vivalia suite à une cyberattaque durant la nuit de vendredi à samedi Benjamin Carlier- RTBF
    https://www.rtbf.be/article/pas-de-retour-a-la-normale-avant-plusieurs-jours-dans-les-hopitaux-vivalia-1099

    La cellule de crise des hôpitaux du groupe Vivalia s’est réunie une nouvelle fois ce matin. Un planning de reprise des laboratoires, de la radiologie et de la remise en service de l’application permettant d’accéder aux dossiers des patients y a été présenté par les services informatiques. Selon le directeur du groupe Vivalia, Yves Bernard, cela prendra encore quelques jours avant un retour à la normale : « Il a été décidé ce matin de reporter les consultations et les opérations de demain. » Seules les urgences seront traitées ce mardi. Les centres de prélèvements sanguins au sein des hôpitaux du groupe seront également toujours fermés.


    Tous les patients concernés ont été prévenus par le groupe hospitalier. Une nouvelle réunion de la cellule de crise est prévue demain matin pour évaluer la situation et envisager encore plus concrètement le redémarrage des activités.
     
    Pour rappel, voici le dispositif communiqué par Vivalia pour l’annulation des différents soins :
    – Les opérations non urgentes sont supprimées sauf exception après avis concerté.

    – Les consultations sont annulées, un SMS a été envoyé individuellement aux personnes ayant un rendez-vous ce jour. Certaines consultations pourraient être maintenues suivant l’appréciation du médecin concerné qui prendra alors contact avec son patient ;

    – La médecine d’urgences est bien entendu maintenue. Nous insistons sur la nécessité de ne contacter ou se présenter à nos urgences qu’en cas de nécessité. Merci de consulter au préalable votre médecin généraliste ou le 1733 en soirée. En cas d’admission dans nos urgences, merci aussi de vous munir de votre vignette de mutuelle pour faciliter votre identification par nos équipes de soins ;

    – Radiologie/scintigraphie : tous les examens programmés sont annulés ;

    – Centres de prélèvements et Centres Covid : toute l’activité est arrêtée.

    #Santé #Hôpital #hacking #cyberattaque #cyberguerre #malware #ransomware #algorithme #sécurité #sécurité_informatique #piratage #cybersécurité #cyberattaques #internet

    • Imaginons que les #intérimaires en fin de contrat, les #vacataires lors de leur dernier jour de travail cliquent systématiquement sur les spam et malware afin de contaminer le système informatique de leurs négriers.

      Idem dans les unités de production.
      Morceau de cuivre dans les produits, ou morceau de verre, contamination du lait en poudre contaminé au à la listéria, . . . .

      N’est ce pas là une explications des « alertes » alimentaires ou informatique ?

      Les esclaves peuvent saboter le système.
      Il y a des conséquences pour les autres, mais ces autres se foutent éperdument du sort des petites mains de notre société, qu’est pas belle du tout à regarder.

      On appelait cela du #sabotage à une autre époque, ressemblant beaucoup à celle que nous subissons.

  • Vie privée : l’étrange parcours de vos données de santé
    https://plus.lesoir.be/362026/article/2021-03-22/vie-privee-letrange-parcours-de-vos-donnees-de-sante

    Vous pensiez que vos données médicales vous attendaient tranquillement à l’hôpital. En réalité, elles transitent par une filiale d’un conglomérat américain, sont stockées en Allemagne et traitées en Russie. Ce qui n’est pas sans risque pour votre vie privée. Une enquête menée par « Le Soir » et le magazine « Médor ».

    Depuis plusieurs années, vos données d’hospitalisation s’échappent en Russie. C’est là-bas que les bureaux d’un sous-traitant de la société 3M sont installés. Un transfert d’informations sensibles – des données de santé, entre autres – qui n’est actuellement pas organisé en respectant l’ensemble des garanties essentielles prévues par le RGPD (règlement général sur la protection des données, NDLR).

    En cause ? Des contrats « passoires » d’un point de vue vie privée passés entre 3M Belgium et des hôpitaux du pays, qui portent sur la fourniture d’un logiciel informatique, dont les prestataires de soins de santé peuvent difficilement se passer. Le Soir et Médor ont pu les consulter.

    Quasi tous les patients concernés

    Premier problème : les risques pèsent sur les données médicales d’un nombre considérable de patients belges.

    Le recours au logiciel développé par l’Américain 3M et commercialisé par sa filiale belge est en effet quasi généralisé en Belgique, conséquence, entre autres, d’un vieux monopole instauré par le biais de nos autorités (lire ci-dessous). « Une majorité des hôpitaux l’utilisent », confient responsables d’hôpitaux et différentes fédérations du secteur, sans jamais communiquer de chiffres précis. La dépendance à ce programme est une réalité, particulièrement pour les structures de plus petites tailles. « Personne n’arrive aux chevilles de 3M. L’outil est essentiel », précise, notamment (beaucoup d’intervenants ont préféré s’exprimer « off the record » sur ce dossier), André le Maire, directeur de l’information chez Vivalia, intercommunale des soins de santé en province du Luxembourg.

    Son objectif ? Épauler les hôpitaux dans leur gestion financière. En Belgique, l’État les finance par type d’hospitalisation et de patients. Des budgets découpés en « blocs » et calculés sur base de moyennes nationales mesurées dans tous les établissements du pays, avec un décalage de plusieurs années dans le temps (le budget 2020 est ainsi délivré sur base des moyennes de 2018 et 2017).

    Le logiciel de « benchmark » offre aux clients de 3M, les hôpitaux, contre rémunération bien sûr, la possibilité de se comparer entre eux, presque en temps réel, via une analyse poussée et segmentée. En d’autres mots, si un hôpital constate que, pour une certaine pathologie et un certain type d’hospitalisation, ses médecins engagent des moyens trop importants par rapport à ceux de leurs pairs (durée de séjour trop longue, trop d’actes fournis…), il peut, directement, rectifier le tir. « En résumé, on peut tout de suite aller voir les médecins pour leur dire : vous consommez trop dans votre pratique médicale, les autres sont plus performants que vous », simplifie le directeur d’une clinique wallonne.

    Des contrats « brouillon »

    Deuxième problème : les contrats conclus entre 3M et les hôpitaux sont peu respectueux des garanties prévues par le RGPD.

    Un gros hôpital du pays, qui ne souhaite pas être cité, explique « avoir refusé d’utiliser l’outil de “benchmarking” en raison d’un procédé trop risqué appliqué à des données sensibles. Notamment parce que les contrats engagent pour trois années et parce que les données sont traitées en Russie ».

    Nous avons confronté les documents en notre possession à l’expertise de deux juristes spécialisés. Jean-Marc Van Gyseghem, d’abord, chercheur en droit à l’UNamur, avocat spécialisé dans la protection des données personnelles, associé chez Rawling Giles qui avait, à la demande d’une partie prenante, déjà réalisé une analyse complète de leur compatibilité avec le droit européen. Franck Dumortier, ensuite, chercheur Cyber and Data Security LAB à la VUB et consultant en sécurité des données, qui a examiné les termes à notre demande. Les deux confirment que l’hôpital en question a raison de se méfier.

    Rappelons-le : les données manipulées, parce qu’elles concernent votre dossier de santé, sont précieuses. Il s’agit du résumé minimum hospitalier (qui contient un numéro de patient et de séjour propre à l’hôpital, les actes infirmiers et médicaux invasifs posés, vos pathologies…) et des données de facturation (données de contact du patient, médicaments prescrits, date d’entrée et de sortie…). Il est impératif – le secret médical n’existe pas pour rien – que ces informations ne tombent pas dans les mains de n’importe qui, qu’elles ne soient pas un jour utilisées « contre vous », à des fins discriminantes notamment. C’est pourquoi, elles sont classées « sensibles » par le RGPD. Leurs traitement, stockage et transfert sont encadrés par des règles complexes et strictes.

    Dans le cas qui nous occupe, le parcours effectué par les données est le suivant : un premier transfert est opéré depuis les hôpitaux vers 3M Belgium, un deuxième transfert est ensuite effectué depuis 3M Belgium vers Smart Analytics, présentée comme une entreprise américaine mais dont les bureaux sont localisés en Russie. Les données sont « physiquement » stockées en Europe (en Allemagne, précisément) mais « elles sont rendues accessibles en Russie, ce qui constitue bien un transfert au sens du RGPD », précise Franck Dumortier.

    Pour de tels voyages, les principes de sécurité informatique recommandent de « gommer » le lien entre les données et l’identité des patients. Soit via l’anonymisation : le procédé est alors irréversible, le lien brisé et tout problème en termes de vie privée est, de facto, écarté. Soit via la pseudonymisation : le procédé est réversible, plus ou moins difficilement, selon les mesures de sécurité déployées (niveau de cryptage, etc.). Les contrats 3M ne mentionnent jamais l’anonymisation. « Sur base des documents que j’ai pu voir, les données personnelles qui seront manipulées ne sont pas listées avec suffisamment de précision. En outre, le contrat rend la pseudonymisation obligatoire uniquement pour le transfert vers Smart Analytics, pas pour le stockage des données en Allemagne, c’est un problème. Par ailleurs, en ce qui concerne la transmission des données vers la Russie, le type et le niveau de pseudonymisation ne sont pas assez détaillés dans le contrat », poursuit Franck Dumortier.

    Traduction ? En cas de hacking, il est impossible de savoir si les données stockées en Allemagne seront suffisamment protégées pour empêcher la ré-identification des patients. En ce qui concerne les données transmises vers la Russie, nul ne sait avec précision sur quelles données « pseudonymisées » les autorités russes pourraient mettre la main. En tous les cas : 3M ne s’engage pas contractuellement à apporter un niveau de protection suffisant à ces égards.
    Un transfert sans balise vers la Russie

    Comme 3M sous-traite la maintenance et la mise à jour des bases de données à une entreprise logée dans un pays tiers, le principe d’adéquation s’impose : le niveau de protection des données sensibles dans le pays tiers en question doit être le même qu’en Europe. Aux États-Unis comme en Russie, ce n’est pas le cas. Le transfert peut cependant avoir lieu dans le cadre de contrats (une clause contractuelle type dans le jargon ou « CCT », NDLR) passés entre entreprises.

    3M a bien signé une CCT avec Smart Analytics USA mais il n’y a pas de trace à notre connaissance d’un tel document avec ses bureaux russes. « Un arrêt récent de la Cour de Justice européenne remet en outre fortement en question la validité des CCT », explique Jean-Marc Van Gyseghem. « À la lecture du contrat, il nous semble très difficile de considérer ce transfert vers la Russie comme conforme au RGPD. La responsabilité des hôpitaux pourrait clairement être engagée en cas de problème ».

    Parmi, les complications possibles, comme mentionné plus haut, les services secrets russes pourraient très bien contraindre Smart Analytics à leur communiquer les données pseudonymisées…

    « En décidant de traiter les données en Russie, 3M définit pourtant un moyen essentiel de leur traitement. Il s’agit là d’un indice parmi d’autres, selon moi, pour considérer que l’entreprise est “coresponsable”. Or le contrat la considère comme un simple sous-traitant », poursuit Franck Dumortier.

    Une telle requalification des rôles impliquerait beaucoup plus de transparence pour le patient. Une base légale, soit son consentement éclairé ou un texte de loi qui encadrerait le traitement de ses données par l’entreprise privée, premièrement. Une obligation pour 3M de décrire au patient quelles données sont utilisées, par qui et dans quel but, ensuite. Enfin, 3M verrait sa responsabilité accrue en cas de violation constatée.

    Actuellement, c’est l’hôpital qui encaissera quasi toutes les conséquences d’une mauvaise utilisation des données. Avec, notamment, des sanctions financières à la clé, potentiellement très lourdes. « Si une plainte est déposée par un patient et reçue, ce qui n’est pas le cas à ma connaissance, une annulation du contrat est possible, comme une amende qui peut aller jusqu’à 20 millions d’euros », expose Hielke Hijmans, président de la chambre contentieuse de l’Autorité de protection des données.
    Le patient, grand perdant ?

    Au sein des hôpitaux, le sujet est visiblement sensible ces derniers mois. On nous confirme cependant partout – même si le contrat ne le prévoit pas obligatoirement – que « les données sont cryptées avant envoi à 3M ». Via un logiciel fourni par l’entreprise mais développé par un tiers. Des sources internes, notamment actives dans les départements de sécurité informatique, disent avoir, malgré la présence de cet outil, des inquiétudes, qu’elles ont parfois partagées avec leur direction : « 3M nous a juste dit qu’il s’agit d’un programme de cryptage. En fait, l’hôpital encode les données et le logiciel tourne mais on n’en sait pas plus. Aucune information n’est communiquée. Les contrats ne sont jamais lus à fond, une question de priorités » ; « On peut imaginer que 3M pourrait facilement décrypter les données »…

    Le dossier a donc atterri sur le bureau des fédérations du secteur. Du côté francophone, Santhea (fédération des hôpitaux publics) n’a pas donné suite à nos questions ; l’Unessa (fédération des hôpitaux privés) dit ne pas pouvoir se prononcer sur « des contrats auxquels elle n’a pas accès ». Du côté néerlandophone, Zorgnet Icuro, fédération des hôpitaux flamands, a récemment commandé une analyse de la conformité des contrats au RGPD au cabinet EY. Ce document ne nous a pas été communiqué. « Sur le plan technique, EY n’a relevé aucun problème ni danger concernant le traitement des données et la sécurité des systèmes (…). Les changements suggérés ne signifient pas que les contrats actuels enfreignent le RGPD, ils clarifient plutôt le rôle et les responsabilités de chaque partie », assure un responsable. 3M se serait engagé à effectuer les modifications recommandées lors du renouvellement des contrats.

    Deux détails qui n’en sont pas : la problématique d’une sous-sous-traitance à la Russie ne semble pas avoir été abordée par l’audit d’EY, qui confirme également le fait que 3M n’est qu’un sous-traitant. L’entreprise n’aurait donc à l’avenir pas grand-chose de plus à justifier au patient inquiet du sort réservé à sa vie privée.

    Ce dernier serait-il le grand perdant ? « Il a droit, en tout cas, à plus de transparence. Actuellement, il ne sait rien. Mais je pense que les hôpitaux sont également victimes de la position quasi-monopolistique de 3M », estime Jean-Marc Van Gyseghem.

    Les explications de 3M Belgium

    Amandine Cloot et A.C.

    « 3M Belgium reconnaît la sensibilité des données relatives à la santé qui lui sont confiées et a pris des mesures significatives pour assurer la protection des droits et libertés des personnes concernées lorsque leurs données sont traitées par nos produits. Nous collaborons étroitement avec les hôpitaux belges pour leur fournir les garanties requises par le RGPD, dans nos contrats en tant que sous-traitant, pour leur compte. 3M Belgium propose à ses clients des contrats de traitement des données, ainsi qu’une description de nos garanties pour permettre aux délégués à la protection des données des hôpitaux d’évaluer leur pertinence. Toutes les données traitées sont codées, pseudonymisées et cryptées avant d’être soumises aux serveurs. Ni 3M Belgium, ni ses sous-traitants, n’ont la capacité d’identifier les patients individuels dans l’ensemble des données fournies par les hôpitaux. En outre, toutes les données sont physiquement stockées dans l’Espace Économique Européen. Nous utilisons un sous-traitant, dénommé Smart Analytics, qui a fait l’objet d’une évaluation complète et qui s’est engagé contractuellement à fournir le même niveau de protection que celui que 3M Belgium offre aux hôpitaux belges. Le personnel de Smart Analytics étant situé en Russie, des clauses contractuelles types (CCT) sont conclues afin de garantir aux personnes concernées l’opposabilité de leurs droits et des recours juridiques effectifs. »

    #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données #santé (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##santé ##3M

  • Connor Bamford sur Twitter
    https://twitter.com/cggbamford/status/1528385454617272322

    Given the recent interest in #monkeypox, here’s a few things that people should know about poxviruses from a virologist point of view (1/14)

    Tout ce qu’il faut savoir sur la variole du singe
    Je retiens que l’éradication de la variole a laissé le créneau ouvert pour un futur compétiteur (sans doute pas la variole du singe…)

    sur Threadreader (avec plein de pubs…)
    https://threadreaderapp.com/thread/1528385454617272322.html
    (avec plein de belles images de pustules et autres horreurs…)

  • Domination et douleur, et inversement proportionnel
    https://joellepalmieri.org/2022/05/23/domination-et-douleur-et-inversement-proportionnel

    Les jeudi 20 mai et vendredi 21 mai 2022 à Bourges, j’étais l’invitée d’Isabelle Carlier à l’Antre Peaux et de Catherine Fraixe à l’École nationale supérieure d’art, toutes rencontres à l’initiative de Reine Prat. La première rencontre, le jeudi à 19h, était ouverte à un public large et avait pour vocation de discuter de mon dernier ouvrage « La douleur impensée, … Continuer de lire Domination et douleur, et inversement proportionnel

    https://joellepalmieri.files.wordpress.com/2022/05/antre-peaux-20.5.22.m4a
    https://joellepalmieri.files.wordpress.com/2022/05/ensa210522.m4a

  • Maître Pandaï : l’augmentation du risque de diabète après une infection Covid
    https://twitter.com/Panda31808732/status/1506239276534702090

    Étude aux États-Unis sur 181 280 patients Covid+ avec deux groupes contrôle de plus de 4 millions de personnes. Un an après l’infection, le risque de diabète (à >99% de type 2) dans la cohorte Covid+ est augmenté de 40%.

    https://www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587(22)00044-4/fulltext

  • L’exposition à un air pollué altère les fonctions mentales
    Les polluants issus du trafic routier seraient associés à des’ problèmes de mémoire, d’expression orale ou de prise de décision, selon une étude française.

    Alzheimer, démence, difficulté d’élocution… Une étude publiée dans The Lancet Planetary Health, jeudi 10 mars, associe la pollution de l’air à la diminution des performances cognitives : plus une personne est exposée à un air pollué, plus ses fonctions mentales seront affectées.(...)Dans cette étude, trois polluants ont été pris en compte : les particules fines (PM2,5), le dioxyde d’azote (NO2) et le carbone suie. « Nous nous sommes concentrés sur ces trois polluants car ils sont associés ou issus du trafic automobile, explique Bénédicte Jacquemin, chargée de recherche à l’Inserm et coauteure de l’étude. Les évidences scientifiques dans tous les domaines de la santé montrent que ces polluants sont probablement les plus nocifs pour la santé. »

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/15/la-pollution-de-l-air-diminue-les-performances-cognitives_6117591_3244.html

    • On le sentait très fortement quand on était jeunes et qu’on prenait l’avion entre chez nous à Paris et le bled dans le Gers. En une paire d’heure, on passait de très pollué à pas pollué du tout  : il fallait bien 2 jours pour encaisser. Ensuite, on avait clairement les idées + claires. Dans l’autre sens, c’était encore pire  : 2 jours de migraine intenses. On sentait bien aussi le retour d’une sorte de brouillard mental.

      Après, c’est multifactoriel  : il y avait aussi le bruit permanent et la mauvaise qualité de l’air intérieur ou le stress, très fort et assez permanent sur Paris.

      Même quand on est partis vivre au cul des vaches, on a pris dans la gueule la très mauvaise qualité de l’air dans des logements humides et mal aérés.

      Ici, sur Tarbes, l’air est assez pollué l’hiver, surtout à cause des fumées de chauffage. Mais l’appartement a une VMC de la mort qui fait qu’on a un air intérieur de super qualité (j’ai des capteurs  !).
      Et clairement, moins de bruit, de stress et un bon air, ça aide  !

  • Complications neurologiques et perte de matière grise : comment le Covid-19 affecte le cerveau

    De nombreuses recherches ont mis en évidence les conséquences cérébrales des formes sévères du Covid-19. Une étude britannique mesure cette fois les effets des formes légères, tant sur le volume de matière grise que sur les performances cognitives. Et ils sont importants.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/15/comment-le-covid-19-affecte-le-cerveau_6117521_3244.html

    • Le Covid-19, une pathologie cérébrale ? La question peut paraître incongrue. En deux ans, le virus SARS-CoV-2, qui a touché 452 millions de personnes et déjà fait officiellement 6 millions de morts, a clairement affiché la couleur : c’est par le nez et par la gorge qu’il nous infecte ; par les poumons qu’il nous tue. En deux mots, une maladie respiratoire. Pourtant, plus le temps passe, plus les médecins et les chercheurs découvrent que le pathogène touche d’autres organes. Des atteintes des reins, du système digestif ou encore du cœur ont été mises en évidence. Mais c’est désormais et surtout les conséquences du Covid-19 sur le cerveau qui sont au centre de l’attention de plusieurs équipes à travers le monde.

      En janvier, Serena Spudich et Avindra Nath, respectivement chercheurs à l’université de Yale et aux Instituts américains de la santé, ont ainsi souligné, dans la revue Science, la « myriade de complications neurologiques manifestées au cours des phases sévères de la maladie ». Accident vasculaire cérébral, délire, inflammation cérébrale, encéphalopathie ou encore confusion et désordres neuromusculaires… La liste des pathologies observées qu’ils dressent est impressionnante. D’autant, insistent-ils, que « beaucoup des personnes qui subissent ces symptômes neurologiques ont moins de 50 ans et semblaient en bonne santé avant leur infection ».

      Mais ces formes sévères ne sont pas seules en cause. Les deux chercheurs rappellent ainsi les différents symptômes neurologiques et psychiatriques associés à ce que l’on nomme le « Covid long ». Difficultés de mémoire, de concentration, maux de tête, fatigue, altération du toucher « et, dans le pire des cas, délire et paranoïa ». « L’hétérogénéité de ces symptômes et la difficulté de distinguer ce qui relève directement du SARS-CoV-2 ou d’une pathologie préexistante aggravée par le virus pose un énorme défi de compréhension des mécanismes en jeu », écrivent-ils.

      Ils invitent également à se pencher sur les risques de voir le virus accélérer ou même déclencher des pathologies neurodégénératives telles Alzheimer et Parkinson chez les personnes âgées. Enfin, ils jugent nécessaire de suivre les conséquences à long terme des syndromes inflammatoires multiples pédiatriques (PIMS) observés chez certains enfants. « La portée complète des complications neurologiques à long terme de la maladie n’a pas encore été réalisée », concluent-ils.

      Une réduction importante de la matière grise

      Covid sévère, « Covid long », PIMS… Si les atteintes cérébrales touchent plusieurs catégories de personnes contaminées, du moins celles-ci semblaient-elles rester jusqu’ici minoritaires, constituées des cas les plus graves. Par ailleurs, les constats réalisés après coup n’offraient pas l’assurance qu’il s’agissait là de conséquences directes de l’infection. Peut-être le ver était-il déjà dans le fruit. Une étude britannique, publiée mardi 7 mars dans la revue Nature, lève ces deux réserves et noircit donc encore un peu le tableau.

      Réalisée par l’université d’Oxford, elle a suivi 785 personnes parmi les quelque 500 000 appartenant à la base de données UK Biobank. Toutes avaient subi un scanner cérébral et des examens cognitifs avant le début de la pandémie. Agées de 51 à 81 ans, 401 d’entre elles ont été contaminées par le SARS-CoV-2, avant de subir un second scanner, entre mars 2020 et avril 2021, en moyenne quatre mois et demi après leur infection. Parmi elles, seules 4 % ont été hospitalisées. Un échantillon témoin de 384 personnes non infectées, similaire en âge, sexe et facteurs de risque, a subi les mêmes examens.

      Cette étude dite longitudinale, capable de comparer la situation avant et après l’infection, portant, qui plus est, sur une grande majorité de Covid légers, éclaire donc la face jusqu’ici cachée du paysage. Et elle en dégage une image assez nette. En effet, le groupe des personnes contaminées présente une réduction plus importante du volume de matière grise, là où sont abrités les amas de corps cellulaires des neurones. Ce même groupe présente également une dégradation plus marquée des tissus cérébraux. Les scientifiques ont mesuré le phénomène. « Cela dépend des régions, mais, en moyenne, la quantité de tissu perdu ou endommagé est de 0,2 % à 2 % plus importante chez les personnes contaminées », indique Gwenaëlle Douaud, la première signataire de l’article.

      Pour mesurer la portée de ces chiffres, il faut savoir que passé 55 ans, chacun d’entre nous perd 0,2 % à 0,3 % de tissu cérébral chaque année. « Cela veut dire que l’infection a fait perdre en moins de six mois ce que l’on perd habituellement en près de dix ans, commente le neuroscientifique Pierre-Marie Lledo, directeur de recherche au CNRS et chef de l’unité perception et mémoire à l’Institut Pasteur, qui n’a pas participé à l’étude. Je ne m’attendais pas à un chiffre si important. »

      Les tests cognitifs ont confirmé les résultats de l’imagerie. Les personnes infectées ont montré un déclin plus important de leurs capacités à réaliser des tâches complexes. « L’effet apparaît plus marqué chez les personnes les plus âgées », précise Gwenaëlle Douaud. « C’est un peu comme si cette infection entraînait un vieillissement accéléré », résume Pierre-Marie Lledo.

      Portée dans le temps inconnue

      Face à de tels résultats, deux questions se posent immédiatement : d’une part, la cause, ou plus exactement la façon dont le virus s’attaque au cerveau. D’autre part, la conséquence à plus long terme, l’éventuelle réversibilité du phénomène. L’imagerie réalisée dans cette étude répond partiellement à la première interrogation. Les régions les plus endommagées chez les participants infectés sont celles connectées au cortex olfactif primaire. Or le Covid-19, on le sait, crée des perturbations importantes de l’odorat.

      L’étude ne disposait pas des données sur une éventuelle anosmie des individus suivis et n’a donc pas pu comparer celle-ci aux atteintes cérébrales. Mais les mécanismes de la perte d’odorat dans le Covid-19 avaient déjà été établis à l’été 2021 par l’équipe de Pierre-Marie Lledo. Dans un article publié dans Science Translational Medicine, elle avait montré, chez des patients anosmiques, comment le virus infectait les neurones sensoriels et provoquait une inflammation persistante des tissus et du système nerveux olfactif.

      Si la porte d’entrée semble établie, reste à savoir ce qui la franchit. « Il y a deux hypothèses, insiste Pierre-Marie Lledo. Soit c’est l’absence d’odorat qui entraîne une atteinte cérébrale, soit c’est le virus qui entre dans le cerveau. » La première semble assez naturelle. Le chercheur français la compare au « bras plâtré qui perd sa masse musculaire ». A l’inverse, les diverses analyses du liquide céphalorachidien chez des patients présentant des troubles neuropsychiatriques n’ont pas décelé d’ADN viral. Les autopsies conduites sur des victimes du Covid-19 pas davantage, les quelques exceptions se limitant à la région de l’odorat. En revanche, des examens de tissus cérébraux de patients vivants ont mis en évidence « des neuro-inflammations et des réponses immunitaires inappropriées », indique l’article publié en janvier par Science.

      Autant de conséquences dont on ignore pour le moment la portée dans le temps. Si l’on imagine une poursuite de la dégradation au-delà des quatre mois et demi observés dans l’étude britannique, on est facilement pris de frissons. « Mais il faut éviter la psychose, insiste Pierre-Marie Lledo. Ces régions sont extrêmement plastiques. Elles s’épaississent chez les parfumeurs et les atteintes à l’odorat sont souvent réversibles. » « Si la cause des atteintes cérébrales est la perte d’odorat, on peut espérer leur régression avec le retour de l’odorat, renchérit Gwenaëlle Douaud. Si c’est le virus ou la réaction immunitaire, les effets délétères devraient également diminuer à mesure que l’on s’éloigne de l’infection. » Le suivi de ces 785 volontaires devrait le confirmer.

      Nathaniel Herzberg

      #santé #covid-19 #cerveau #séquelles

  • Global health champion Dr. Paul Farmer has died
    https://www.npr.org/sections/goatsandsoda/2022/02/21/1082117707/global-health-champion-dr-paul-farmer-has-died
    Dr. Paul Farmer, global health champion, Harvard Medical School professor, anthropologist and founder of the nonprofit health organization Partners in Health, has died at age 62. PIH confirmed his death in a tweet on Monday.

    According to the tweet, Farmer “unexpectedly passed away today in his sleep while in Rwanda,” where he had been teaching for the past few weeks at the university he co-founded. A source close to Farmer said he had been in Rwanda for the past several weeks teaching at the University of Global Health Equity, the medical school that he helped found with the country’s former minister of health Dr. Agnes Binagwaho.

    In addition to starting hospitals in Rwanda and Haiti, Farmer helped bring life-saving HIV drugs to the people of Haiti in the early 2000s.
    https://media.npr.org/assets/img/2022/02/21/paul-farmer-getty-858182714-59d8093825ec7a5b39d6e4097a187b5e4c4f3f2b-s120

    #paul_farmer

  • When it comes to porn’s damaging effects, millennials and Gen Z feminists are united | Rhiannon Lucy Cosslett | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/feb/14/porn-damaging-effects-millennials-gen-z-feminists
    https://i.guim.co.uk/img/media/2ed870987548fe632acb18b1d4e2920865871513/0_0_5025_3015/master/5025.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    the failure of 1990s feminism should also not be forgotten. Women of my generation feel enormous solidarity with women in their late teens and 20s now, because we have been through it ourselves (though admittedly without the new horrors offered by Instagram and influencer culture).

    They might be surprised, given the tone of some of the media coverage (including the claims that we view them as “puriteens”), to realise that, in examining the long-term impacts of porn, they have our support. Now all we have to do work out is how to make women’s sex lives better, together.

  • The new dotcom crash: collapsing ad markets threaten disaster for Big Tech - New Statesman
    https://www.newstatesman.com/the-business-interview/2022/02/the-new-dotcom-crash-collapsing-ad-markets-threaten-disaster-for-big-t

    Illustration by Anna Higgie

    On Thursday 3 February Meta Platforms, the company that owns Facebook, Instagram and WhatsApp, lost more than a quarter of a trillion dollars in market value — the largest one-day drop in history. Mark Zuckerberg, whose personal wealth fell by more than $30bn in a single day, appeared red-eyed and shaken (he claimed to have scratched his cornea) in a call with employees, whom he urged to concentrate on new products.

    The plunge was caused by an earnings report in which Facebook acknowledged that its daily users had begun to decline. Zuckerberg’s story is that this doesn’t matter in the long run, because Meta will replace the social media platforms of today with the internet of tomorrow: the metaverse. But for the technology author and researcher Tim Hwang, it points to a deeper crisis in the way internet companies make money — one that could have serious implications not just for Facebook, but for all of the tech giants and for the financial markets that have ballooned on their progress for more than a decade.

    It quickly became apparent, however, that the web would only grow at massive, world-changing speed if websites were free to use — and that the only people who were going to pay for that growth would be advertisers. This gave Google a problem to solve: an individual website could simply put a car ad on a page about cars, as newspapers and magazines had done for centuries. By 2005, however, Google was serving more than 100 billion searches a year on more than 64 million websites. The question was, “How do you deliver a relevant ad to someone, when on a given day someone might search for anything on Google?”

    When Facebook arrived in the mid-Noughties it had a similar problem, says Hwang. “How do you deliver millions, if not billions, of ads to lots and lots of different people looking for different things on the web?”

    Much has been written about the incentives this system has created for disinformation, populism and polarisation. For Hwang, however, the real question is: “What if this waterfall of money that we’ve discovered on the internet is actually not sustainable?”

    Hwang maintains there are good reasons to suspect that it isn’t. “The closer that you look at it, the more it appears that there’s large segments of this marketplace which are faulty — in effect, kind of a scam.”

    Swathes of internet traffic are useless to advertisers. More than a third of web-page views are from machines, and roughly a third of human web traffic is ad-free, thanks to ad blocking. The criteria for what the industry considers an “impression” are fantastically accommodating — an ad is considered viewable if half of it has been on screen for one second — but studies suggest that less than half of ads meet them.

    “We’ve been sold a vision,” Hwang says, “for a very long time that this system, on a fundamental level, really works.” But the effectiveness of programmatic advertising, and the amount advertisers will pay for an impression or a click, has been falling, forcing Big Tech to undermine its own products as they “force more and more ads into an experience, or into a social media channel, in order to make the same amount of money… and that has the perverse effect of squeezing people away from those platforms”.

    For Hwang, the real danger of these policies is not that they will stop ads from working, but that companies will lose access to tracking data “and it turns out the ads are pretty much as effective as they always were”. If Big Tech forfeits its powers to track and target, what should companies do — lose access to hundreds of millions of affluent EU consumers, or admit that the technology behind the multi-trillion-dollar industry of surveillance capitalism is about as effective as an ad in the local paper? “That,” Hwang said, “might really pop the bubble.”

    A second dotcom crash would not be confined to a handful of companies. Big Tech has been the driving force behind the longest bull run in history, a ten-year boom in innovation. By 2020 the five largest companies in the US were tech companies — Facebook, Apple, Tesla, Amazon and Microsoft — and accounted for 37 per cent of stock market returns.

    Big Tech’s rising tide has not only created a long boom in stocks but innovation across the global economy. “The advertising ecosystem has ended up subsidising a lot of things that we don’t really think about as connected,” from the growing AI industry to entertainment and journalism. “We have delegated so much basic R&D to these companies. For example, the progress of self-driving cars is almost entirely funded through advertising.”

    Forget the dotcom bubble. Could this be as big as the 2008 financial crash? Hwang accepts that Big Tech, inflated as it is, doesn’t compare in size to the mortgage market that brought down the global economy 14 years ago. But he feels the comparison is still valid: something obscure and complicated is about to become systemically important. In 2008, he says, “you had this financial asset… that we didn’t really think much about… but as soon as that market downturns it had these ripple effects throughout the economy”.

    #Tim_Hwang #Publicité

  • Les infirmières françaises découvrent l’eldorado québecois
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/15/les-infirmieres-francaises-decouvrent-l-eldorado-au-quebec_6113762_3234.html

    Les infirmières françaises découvrent l’eldorado québecois
    Pour faire face à la pénurie de personnel soignant au Québec, le ministère de la santé provincial a lancé une mission visant à recruter 3 500 infirmiers étrangers en 2022. Une occasion à saisir pour nombre d’infirmières en mal de reconnaissance dans l’Hexagone.
    Kenza Hadjiat, 24 ans, est arrivée à Montréal le 25 janvier, dûment équipée : double legging, double doudoune et chaussures fourrées. Car du Québec, où elle pose pour la première fois les pieds, tout juste sortie du cocon familial, cette jeune femme originaire de Seine-Saint-Denis ne sait que deux choses : il y fait froid l’hiver (– 30 °C à la sortie de l’aéroport), et la province lui ouvre grand les bras pour y exercer sa profession, infirmière.
    Diplômée de l’Ecole nationale d’infirmières française depuis juillet 2020 – « Je suis une diplômée Covid », dit-elle avec humour –, Kenza n’a qu’une courte expérience en clinique et en crèche, mais le goût de l’aventure l’a poussée à traverser l’Atlantique. « Il paraît qu’ici les infirmières sont plus autonomes dans leur travail », croit-elle savoir, avant même de débarquer à l’hôpital Jean-Talon, dans le centre-ville de Montréal, où va se dérouler son stage d’intégration. Il durera soixante-quinze jours, durée indispensable pour obtenir la reconnaissance définitive de son diplôme et être titularisée.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Dans les hôpitaux, un « cercle vicieux de la désaffection » après la sortie de crise sanitaire
    La pénurie de personnel soignant est une réalité de longue date au Québec. Avant la pandémie de Covid-19, en avril 2019, le gouvernement estimait déjà qu’il lui faudrait recruter, sur cinq ans, 30 % de l’effectif global des 75 000 infirmières en poste à l’époque. La crise sanitaire a fait exploser le nombre de postes vacants et provoqué la quasi-embolie du système de santé : au plus fort de la vague Omicron, mi-janvier, il a manqué ponctuellement jusqu’à 20 000 travailleurs de santé dans les hôpitaux, sans possibilité de les remplacer.
    A coups de primes et d’assouplissements de leurs conditions de travail, le gouvernement québécois a tout fait pour convaincre les jeunes retraités et ceux qui avaient changé de voie de reprendre du service pour colmater les brèches. Mais à l’automne 2021, le ministère de la santé est passé à la vitesse supérieure en lançant une mission visant à recruter 3 500 infirmiers étrangers en 2022. Du jamais-vu. Même si, en 2019, un millier d’infirmiers et infirmières françaises avaient déjà fait le grand saut vers la Belle Province.
    Depuis novembre 2021, Florent Verjus, infirmier français installé au Québec depuis 2005, est responsable du tout nouveau Bureau de recrutement international créé par l’un des cinq grands centres hospitaliers de Montréal. Fort de l’expérience acquise en aidant d’abord à titre bénévole de jeunes collègues français débarqués à Montréal, parfois poussés à se reconvertir en vendeur de crêpes ou épicier avant de trouver une place dans un hôpital québécois, Florent Verjus a déjà recruté cent infirmiers en ce début d’année, dont quatre-vingts Français.
    Il ne compte pas s’arrêter là : le recrutement hors Canada devrait représenter la moitié des embauches totales de son groupe hospitalier. « Les infirmiers français ont une très bonne formation, nous sommes preneurs de leur expertise notamment en soins intensifs, au bloc opératoire ou encore dans tout ce qui a trait à la périnatalité », explique-t-il. Quant à ce qui les incite à venir au Québec, « ce sont des salaires plus attractifs, de l’ordre de 20 % à 30 % supérieurs à ce qu’ils sont en France, de meilleures conditions de travail avec près de moitié moins de patients par personnel soignant et, enfin, des opportunités d’évolution de carrière plus faciles ».
    Les annonces de recrutement se font sur les réseaux sociaux, Facebook principalement ; à charge, ensuite, pour Florent Verjus, de guider les postulants à travers le maquis des services d’immigration du Québec et du Canada. Aujourd’hui, la plupart des nouveaux professionnels arrivent avec un permis vacances travail leur donnant le droit de travailler n’importe où pendant deux ans, plus rapide encore à obtenir s’ils ont moins de 35 ans et une promesse d’embauche, avec un permis jeunes professionnels.
    Leslie Mourier, 31 ans, a quitté Saint-Etienne il y a tout juste quatre ans. Diplômée depuis 2012, elle avait travaillé en hôpital et tenté l’expérience en libéral avant d’oser l’aventure québécoise. « Je suis partie de l’hôpital français car j’étais à bout de ne pas être écoutée », confie-t-elle, heureuse aujourd’hui d’avoir découvert dans la province canadienne une tout autre relation entre médecins et infirmières. « La hiérarchie médicale existe aussi au Québec, mais, ici, je ne suis pas une simple exécutante, le médecin prend en considération mon jugement et mon expertise. » La prérogative d’ausculter les patients, réservée aux médecins en France, fait partie des nouvelles pratiques professionnelles qu’elle a acquises et dont elle se réjouit. Comme le fait de voir toutes ses heures supplémentaires payées.
    Mais être plongée dans un système étranger suppose aussi de surmonter quelques chocs culturels. Au-delà d’un jargon professionnel différent à acquérir – Leslie se souvient des yeux ronds de ses collègues lorsqu’elle a réclamé « le poteau » pour dire « pied à perfusion » −, de la découverte de métiers infirmiers inconnus en France, tel que les inhalothérapeutes (infirmier anesthésiste), c’est surtout l’énorme travail de paperasserie auquel les infirmières sont ici confrontées qui l’a surprise. « Pour chaque patient, il revient à l’infirmière de remplir un dossier complet, avec une évaluation de la tête au pied, respiratoire, neurologique, cardiaque, quelle que soit la raison pour laquelle il arrive à l’hôpital. Ce qui me prenait cinq minutes en France, m’en prend quinze ici. »Le sous-équipement en informatique dans les hôpitaux rend ces charges administratives particulièrement lourdes, et explique en partie que nombre d’infirmières québécoises aient jeté l’éponge et quitté le métier ces dernières années. Leslie Mourier, arrivée comme infirmière urgentiste, a été nommée chef de service dans un hôpital montréalais en décembre 2021. « Une telle évolution de carrière, sans être obligée de passer par l’Ecole des cadres infirmiers, est inimaginable en France », affirme-t-elle dans un mélange d’accent stéphanois et québécois qui dit à lui seul sa parfaite intégration.

    #Covid-19#migrant#migration#france#canada#quebec#personnelmedical#infirmier#penurie#migrationqualifiee#sante

  • A Woman Is Cured of H.I.V. Using a Novel Treatment

    She’s the third person ever to be cured. Researchers announced that the new approach holds the potential for curing more people of racially diverse backgrounds.
    https://www.nytimes.com/2022/02/15/health/hiv-cure-cord-blood.html

    The woman, who also had leukemia, received cord blood to treat her cancer. It came from a partially matched donor, instead of the typical practice of finding a bone marrow donor of similar race and ethnicity to the patient’s. She also received blood from a close relative to give her body temporary immune defenses while the transplant took.

    Researchers presented some of the details of the new case on Tuesday at the Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections in Denver, Colo.

    The sex and racial background of the new case mark a significant step forward in developing a cure for H.I.V., the researchers said.

    “The fact that she’s mixed race, and that she’s a woman, that is really important scientifically and really important in terms of the community impact,” said Dr. Steven Deeks, an AIDS expert at the University of California, San Francisco who was not involved in the work.

    #sante #vih

  • Miracle des NFT : le fils de John Lennon va vendre des objets ayant appartenu à son père… et les garder
    https://www.franceinter.fr/societe/miracle-des-nft-le-fils-de-john-lennon-va-vendre-des-objets-ayant-appart

    Résultat, les « vrais » objets, une fois vendus, resteront… dans la collection de Julian Lennon. "Aucune chance" que celui-ci se sépare physiquement des objets en question. "Cela représente 30 ans passés à collectionner des objets qui sont très, très personnels", explique le chanteur. « Je n’ai pas eu tant de choses de papa, alors je les chéris », ajoute-t-il.

  • Un bol d’air frais | Rackham
    https://www.editions-rackham.com/un-bol-dair-frais

    Nous voilà en début d’année et, c’est la tradition, le moment est venu de dresser le bilan de celle qui vient de terminer. Depuis quelques jours se succèdent, avec un triomphalisme appuyé, les célébrations d’un 2021 exceptionnel pour le livre et en particulier pour la bande dessinée. Tirages record, ventes exceptionnelles, chiffre d’affaires en progression faramineuse. Un fantastique ballet de chiffres qui exalte une « santé » du livre criée sur tous les toits. Chez Rackham nous pourrions faire le même constat tant, en ventes et chiffre d’affaires, les nombres suivent la tendance générale. Observée à travers ce prisme l’année a été bonne, très bonne, une des meilleures depuis que la maison a pignon sur rue, digne des « dix glorieuses » de la bande dessinée indépendante.
    Tout va très bien, donc. Pas vraiment.

    *

    Nous vous faisons grâce de chiffres de mise en place, taux de retour, ventes médianes et moyennes… ces nombres ne sont pas le miroir de nos motivations, de nos choix et de nos désirs. Chiffres de vente, marges et parts de marché n’ont jamais été ni notre raison d’être ni ont jamais guidé nos choix éditoriaux. Plus modestement, nous nous sommes toujours tenus à la bonne vieille péréquation : les ventes des livres à plus large audience soutenant financièrement les livres plus exigeants, plus fragiles. L’effort principal, d’un point de vue économique, étant celui de maintenir cet équilibre, tout en ayant dès le départ bien en tête que chaque livre a son public à lui, plus ou moins large, et que cela ne constituait jamais une raison qui en pouvait conditionner l’existence. La pertinence et la justesse d’un livre sont toujours passées avant et au-dessus de tout.
    C’était et c’est encore, – à nos yeux – le seul modèle économique pouvant assurer un travail de qualité, l’édition de livres innovants, surprenants et aussi fragiles. Un modèle économique qui s’inscrit dans une temporalité qui est forcément longue, à un rythme forcément lent. Cette approche a bien fonctionné d’un point de vue financier et Rackham s’est toujours tenu sur ses jambes, ne comptant que de rarissimes fois sur l’aide publique. Surtout, elle nous a permis une grande liberté, nous a encouragé et motivés, tant – à quelques inévitables ratés près – les chiffres n’étaient que la confirmation ultime de nos attentes sur l’accueil réservé à tel ou à tel autre livre.

    *

    Depuis quelques années cet équilibre a commencé à se dérégler. Tout d’abord de façon presque imperceptible, s’amplifiant progressivement pour enfin voler en éclats ces trois dernières années.
    L’historique des ventes des livres sortis en 2022 ne fait que le confirmer. Ce continuum autrefois observable entre ventes attendues et ventes réelles a laissé place à une forte polarisation. Avec à un extrême un ou deux livres ayant profité d’une large diffusion en librairie (suivie de ventes consistantes), touchant la presque totalité des librairies de « premier niveau », et à l’autre extrême tous les autres titres, diffusés à peu près au même niveau, quelques centaines d’exemplaires, et presque pour un tiers commandés par les libraires à 1 exemplaire. Comment expliquer qu’en quelques années une diversité qui trouvait presque parfaite écho dans les chiffres de diffusion a pu se réduire à cette réalité à deux dimensions ?

    #édition

  • Effondrement sociologique ou la panique morale d’un sociologue, Jean-Michel Hupé, Jérôme Lamy, Arnaud Saint-Martin, Politix 2021/2, n° 134.
    https://www.cairn.info/revue-politix-2021-2-page-169.htm

    Apocalypse cognitive (Paris, Presses universitaires de France), treizième ouvrage du sociologue Gérald Bronner, a été célébré à sa sortie début 2021 par la presse généraliste du Figaro à La Croix et couronné par plusieurs prix dont le prix Aujourd’hui, lequel récompense un « document politique ou historique de haute qualité littéraire  ». Dans une chronique-portrait dithyrambique pour Le Monde parue le 24 janvier 2021, le philosophe prescripteur Roger Pol-Droit souligne par exemple que ce professeur de l’Université de Paris est « couvert de titres et de fonctions académiques et que la liste de ses contributions savantes dans les revues de recherche occupe des pages ». Le lecteur ou la lectrice pourrait donc s’attendre à lire un ouvrage sérieux de sociologie, empiriquement documenté et nourri de neurosciences, comme c’est l’ambition affichée. Hélas, il n’y a guère de sociologie ni même de science dans cet essai qui rassemble de façon peu cohérente des affirmations répétées mais jamais fondées, des anecdotes et des opinions politiques tranchées, des citations d’études de neurosciences et de psychologie le plus souvent inexactes ou surinterprétées, tout en usant de notions qui ne sont jamais définies. On ne pourra pas relever ici toutes les erreurs et faiblesses de cette Apocalypse cognitive, car, comme l’écrit l’auteur lui-même à propos de ce qu’il appelle le « principe d’asymétrie du bullshit », « la quantité d’énergie nécessaire à réfuter des idioties est supérieure à celle qu’il faut pour les produire » (pp. 220-221).

    La thèse principale du livre est l’inadaptation du fonctionnement cérébral humain aux moyens modernes de communication et d’échanges. La liberté débridée de trouver et de produire du contenu sur Internet révélerait (sens premier de « l’apocalypse » du titre) une « nature humaine » dangereuse qu’il s’agirait de canaliser : « L’heure de la confrontation avec notre propre nature va sonner » (p. 22), avertit G. Bronner. Cette thèse s’articule sur trois affirmations. La première, développée dans la première partie de l’ouvrage, est une augmentation récente et très importante d’un temps libre permettant de se consacrer à des activités intellectuelles. Une grande partie de ce temps libre serait affectée aux usages d’Internet. La deuxième affirmation reprend la thèse déjà avancée dans les essais précédents  selon laquelle Internet serait un marché libre ou dérégulé, marché dont les marchandises sont cognitives. Le mécanisme intrinsèque de ce marché libre ne pourrait que révéler de la façon la plus transparente et directe les préférences humaines, mesurées par le nombre de visites des sites Web. Le tableau que dessine l’usage d’Internet révélerait selon l’auteur des humains rarement rationnels, attirés par la violence, peureux, narcissiques ou encore obsédés par la sexualité. La troisième affirmation est que ces comportements ne sont pas contingents à notre époque mais correspondent à une véritable nature humaine, telle qu’on peut la décrire grâce aux résultats des neurosciences. Cette vraie nature (le sociologue parle de « cerveau ancestral ») aurait donc été canalisée par les structures sociales de la civilisation, ou n’aurait pas eu le temps ni l’opportunité de s’exprimer jusqu’à aujourd’hui et la « libération cognitive » permise par le temps disponible et Internet.

    Aucune des trois affirmations, répétées tout au long de l’ouvrage (nous avons recensé une trentaine de reformulations de la thèse), ne s’appuie sur des raisonnements scientifiquement valides. Nous allons montrer dans la suite de cette note que le premier élément, présenté par G. Bronner comme une « augmentation du temps de cerveau disponible », est en réalité une métaphore douteuse que le sociologue utilise comme un concept scientifique, sans jamais, pourtant, asseoir cet emploi sur une définition ou une méthode rigoureuse. L’analogie du marché libre, utilisée pour décrire le fonctionnement d’Internet, manque également de définition et d’approche critique. Nous constaterons que l’auteur ne fait en fait qu’affirmer qu’il s’agit d’un marché libre pour éviter de s’engager dans un travail de sociologie et d’analyser les structures d’organisation d’Internet et les stratégies de pouvoir qui s’y jouent. Le troisième élément de l’argumentation est celui qui mobilise la majorité des références scientifiques et du contenu de l’ouvrage, empruntant essentiellement aux neurosciences et à la psychologie expérimentale. Malheureusement, comme nous l’attesterons, ces emprunts manquent presque toujours de pertinence pour au moins trois raisons, dont nous donnerons plus loin des exemples précis. Dans le meilleur des cas, les expériences décrites par G. Bronner ne sont pas inintéressantes mais sont en fait sans rapport avec l’argument qu’il essaie de mettre en avant ; elles font alors office d’argument d’autorité (illégitime). Dans de nombreux cas, l’auteur déforme les résultats ou conclusions des études. Enfin, certaines des études convoquées sont elles-mêmes contestables, mais il semble manquer à G. Bronner l’expertise (ou la volonté ?) pour s’en rendre compte.

    #Gérald_Bronner #sociologie #neurosciences

    • Et j’apprends que le tube pop Vamos a la playa (1983) correspondait tout à fait à ça…
      https://www.greenroom.fr/106143-vamos-a-la-playa-est-un-morceau-plus-engage-que-ce-que-tu-crois

      Au travers des paroles, le duo décrit une plage qui vient d’être atomisée « Allons à la plage / La bombe a explosé / Les radiations grillent / Et nuancent le bleu ». Moins envie de danser tout à coup. Les paroles continuent pour finir sur cette leçon : « Enfin la mer est propre / Plus de poissons dégoûtants / Sinon une eau fluorescente ». Le clip, malgré son coté kitsch, a l’intention visible de montrer cela avec un filtre légèrement fluo, certes de mauvais goûts, mais essentiel pour appuyer les paroles notamment en terme de radiation. Ce morceau est d’autant plus intéressant car il est sorti en juillet 1983, au moment où la « Guerre Froide » semblait se relancer de plus belle.

  • Pourquoi il y a peu de chances pour que le coronavirus SARS-CoV-2 perde sa virulence | Samuel Alizon et Mircea T. Sofonea
    https://theconversation.com/pourquoi-il-y-a-peu-de-chances-pour-que-le-coronavirus-sars-cov-2-p

    Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des avis bien arrêtés sont régulièrement émis sur l’évolution de la virulence du SARS-CoV-2. Pour beaucoup, elle devrait forcément diminuer puisque « de tous temps » virus, bactéries et autres parasites auraient perdu de leur virulence en s’adaptant à leurs hôtes. Malheureusement, cette « intuition » ne résiste pas à l’analyse. Source : The Conversation

  • La théorie de l’immunité naturelle et les dangers du discours eugéniste – France Inter – Baptiste Beaulieu, 07/02/2022
    https://www.franceinter.fr/emissions/alors-voila/alors-voila-de-baptiste-beaulieu-du-lundi-07-fevrier-2022

    On devrait dire « les systèmes immunitaires » car il y en a autant que d’individus. Nous n’avons pas tous le même système immunitaire et l’idée qu’il peut se réparer tout seul, à condition de rompre avec notre mode de vie actuel, est une idée essentialisante et dangereuse…

    • Cet article me rappelle le livre de Nicholas Carr, Internet rend-il bête ? : Réapprendre à lire et à penser dans un monde fragmenté [« The Shallows : What the Internet Is Doing to Our Brains »].

      Au fil du temps, l’auteur, Nicholas Carr, journaliste, blogueur dédié aux nouvelles technologies, collaborateur du New York Times autant que du Guardian et du Wall Street Journal, s’est aperçu que quelque chose ne tournait plus tout à fait rond dans sa vie intellectuelle quotidienne. Il n’était plus, ne se sentait plus être exactement celui qu’il était « avant ». Symptôme trompeusement anodin de ce changement : il n’arrivait plus à réfléchir comme autrefois. Fatigue passagère ? Dépression ? Rien de tout ça, non, mais plus simplement, confie Nicholas Carr : « Depuis ces dernières années j’ai le sentiment désagréable que quelqu’un, ou quelque chose, bricole avec mon cerveau, réorganisant la circuiterie nerveuse et reprogrammant la mémoire. Mon esprit ne s’en va pas - pour autant que je puisse le dire -, mais il change. Je ne pense plus comme naguère. C’est quand je lis que je le sens le plus fortement. Auparavant, je trouvais facile de me plonger dans un livre ou dans un long article (…) Ce n’est plus que rarement le cas. Maintenant ma concentration se met à dériver au bout d’une page ou deux. Je deviens nerveux, je perds le fil (...) La lecture en profondeur qui venait naturellement est devenue une lutte. »

      https://www.nonfiction.fr/article-5261-hyperlien-et-hyper-alienation.htm

  • #jennifer_beals
    ‘I’ve had letters from klansmen’: Jennifer Beals on Flashdance, The L Word and fighting to get diverse stories told
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2022/feb/07/ive-had-letters-from-klansmen-jennifer-beals-on-flashdance-the-l-word-a
    Jennifer Beals in Caro Diario
    https://www.youtube.com/watch?v=vo4KtcXSvMw

    Jennifer Beals with her first husband Alexandre Rockwell in an Italian film called Caro Diario directed by Nani Moretti.