• Dans un Piémont vieillissant, un médecin italien visite ses patients à cheval - 16/02/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/16/2743877-piemont-vieillissant-medecin-italien-visite-patients-cheval.html

    Bon évidemment c’est en milieu rural

    Nous sommes dans la région rurale de Verduno, dans le Piémont, connue pour son vin et ses noisettes et où la population vieillit. « C’est l’un des coins d’Italie où la longévité est la plus élevée. Les patients à qui je rends visite à cheval ont 70 ans et plus. Le plus âgé avait 104 ans », explique-t-il.

    Ici, « la structure sociale s’organise autour des +cascine+ (fermes), où l’ancien, le malade ou la personne handicapée est encore absorbé par la famille », raconte le médecin.

    « Il faut aller voir les anciens qui ne se déplacent pas. Ce sont en général des visites de routine, qui n’ont pas un caractère d’urgence mais qui sont à faire, pour contrôler le diabète, la pression, le cœur... »

    Après avoir pansé Ambra, sa jument de quatre ans, le médecin glisse des longes dans l’une de ses deux besaces et son matériel médical dans l’autre : stéthoscope, tensiomètre...

    « Chaque semaine, je parcours 80 à 100 kilomètres à cheval. Durant les trois premières années, j’ai fait 1.000 visites comme ça, et depuis, j’ai arrêté de compter », sourit le médecin qui exerce aussi dans deux cabinets.

    #médecine #proximité #vieillesse

    « Très souvent, ils offrent à manger, proposent de leur vin (...). Ils sont quasiment tous producteurs. Ils débouchent une bouteille et on ne peut pas refuser car ce serait comme refuser l’hospitalité et le fruit de leur travail », raconte le Dr Anfosso, qui peut alors se féliciter de ne pas avoir à prendre le volant.

  • SNCF : neuf propositions-chocs et une révolution dans le rapport Spinetta
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/15/sncf-neuf-propositions-chocs-et-une-revolution-dans-le-rapport-spinetta_5257

    Les petites lignes sur la sellette
    Pour M. Spinetta, il faut « recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles françaises ». Adieu le tortillard de campagne ! « Il paraît impensable de consacrer près de 2 milliards d’euros à seulement 2 % des voyageurs, grondent les auteurs du rapport. Le maintien des lignes héritées d’une époque où le transport ferroviaire était l’unique moyen de déplacement doit être revu. »

    J’admets, sélection très partiale dans ces propositions…

    • Entendu ce matin en effet sur france inter et M. Spinetta ajoute en direct que « le public est en zone périurbaine, c’est donc là que le service public doit se déployer ». On nous enfonce à coup de marteau dans le crâne la notion de rentabilité, on inscrit la rentabilité non plus globalement mais par ligne. Dans ces conditions, il n’y a plus de raison de financer des « lignes non rentables ». Mais la rentabilité seule peut elle jouer le rôle de politique publique, d’aménagement du territoire. On dirait que oui.

  • En Pologne, il sera désormais interdit de « salir » la nation. Deux professeurs d’histoire entrent en « dissidence » :

    http://www.liberation.fr/debats/2018/02/13/ne-parlons-plus-de-nation-polonaise_1629402

    Chers élèves,

    Nous vous écrivons cette lettre à vous, à qui nous avons la chance d’enseigner, ainsi qu’à vos camarades d’autres écoles. Et, même si nous sommes aussi chercheurs en histoire de la Seconde Guerre mondiale, ce n’est ni une hypothèse de travail ni un débat scientifique que nous cherchons à développer ici. Cette lettre n’est pas non plus une intervention artistique. Nous vous écrivons en tant que professeurs, en tant qu’enseignants.

    Vous le savez certainement puisque les médias en parlent depuis une semaine, une nouvelle loi est en passe d’être signée par le président de la République, dont le contenu peut-être résumé de la manière suivante : qui, dans ses propos, tiendra la nation polonaise ou l’Etat polonais coresponsable de crimes contre la paix, crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre sera passible de sanctions.

    Nous allons ici, et à l’avenir, enfreindre cette loi.

    La « nation polonaise » et les institutions de l’Etat polonais (ainsi que toutes les autres « nations » et les autres Etats) sont responsables de crimes contre la paix, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

    « La nation » est une incantation qui a le pouvoir de transformer des personnes inoffensives en meurtriers sans scrupule, convaincus de la justesse de leurs motifs. A ses origines, au début du XIXe siècle, le mot « nation » contenait une promesse – celle de la libération des peuples du joug des tyrans, celle de l’appréciation des différences entre les cultures (et entre les langues), d’une lutte commune pour la liberté. Mais quand, vainqueur, le concept de « nation » s’est allié à l’Etat, quand de mot d’ordre de la révolte, il est devenu idéologie du pouvoir, la promesse est morte. L’Etat-nation assoie son pouvoir en établissant des divisions entre les hommes, en définissant incessamment qui fait partie de cette communauté nationale imaginaire et se trouve sous sa protection et qui en est exclu, sans défense. L’Etat-nation exploite le concept de nation pour permettre à ses fonctionnaires de contrôler la vie de ses sujets, et livrer à la mort ceux qu’il a refusés.

    C’est ce qu’enseigne l’histoire. Et l’histoire de la Pologne aussi.

    C’est bien l’Etat polonais – celui de la deuxième République – qui a organisé en 1938 à Zbąszynek un camp dans lequel ont été emprisonnés les quelques milliers de ses propres citoyens juifs auxquels le Parlement polonais avait retiré leur nationalité polonaise et qui ont ensuite été expulsés d’Allemagne par le gouvernement d’Hitler. C’est l’Etat polonais qui en 1937, en la personne du ministre des Cultes religieux et de l’Instruction, a légalisé les « ghettos de bancs » divisant ainsi les amphithéâtres et les salles de cours des universités selon le même critère sur lequel seront fondés les murs des ghettos nazis.

    Pendant la guerre c’est l’Etat polonais – autrement dit le gouvernement en exil à Londres – qui jusqu’en juin 1942 se refuse à condamner les crimes contre les Juifs. Silence dans les émissions de la radio officielle, silence dans la presse de l’Etat Polonais clandestin. L’Etat polonais ne se décidera jamais à appeler ouvertement les Polonais à s’opposer à l’extermination des Juifs même face aux déportations massives dans les camps de la mort, malgré les supplications de Szmul Zygielbojm et Ignacy Szwarcbard, membres du Conseil national auprès du Président de la République. En mars 1943, quelques semaines avant l’insurrection dans le ghetto de Varsovie, quand sur le territoire polonais plus de deux millions de Juifs ont déjà été exterminés, Szwarcbard écrit au Conseil national : « J’en veux au ministère de l’Intérieur de ne pas s’être adressé, au nom de cette communauté de destin […], à la société polonaise pour qu’au cœur de cette terrible catastrophe, de cette terrible tragédie, dans la mesure du possible, et par les moyens encore disponibles, elle soutienne moralement et matériellement ces Juifs polonais à l’agonie. »

    Aujourd’hui, les institutions de l’Etat ne permettent pas de dire la vérité sur ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans de nombreuses villes et villages les habitants sont conscients des meurtres et des pillages commis par les Polonais envers leurs voisins juifs et veulent exprimer ce sentiment de culpabilité. Mais l’idéologie de la nation qui a jadis incité au meurtre sert aujourd’hui à réduire au silence. C’est donc l’exact contraire de ce que nous disent bon nombre d’hommes politiques et commentateurs : non pas la nation innocente et des individus criminels, mais des individus au comportement noble ou ignoble, et la « nation » justifiant le crime.

    Nous vous écrivons en ce début février. Les médias annoncent qu’au large des côtes libyennes 90 personnes se sont noyées en essayant d’atteindre l’Europe. Que les institutions de l’Etat les aient forcées à cette expédition illégale, que des milliers d’autres soient enfermées dans des camps semblables à celui de Zbąszynek – tout cela est aussi le résultat de l’égoïsme national. Et à ce crime aussi participe le concept de « nation polonaise » et la politique de l’Etat polonais qui « protège » cette nation des « étrangers ».

    Il n’y a pas eu de communauté de destin avec les condamnés à mort, à laquelle croyait pourtant Szwarcbard ; il n’y a pas de communauté de destin avec ceux qui périssent en mer, ou qui souffrent dans les camps. La nation est la barrière qui rend cette communauté impossible.

    La nation, avec laquelle on nous bourre le crâne et rabâche les oreilles depuis si longtemps. Dans les nouveaux programmes d’histoire pour le lycée – qui ne se distinguent pas spécialement des précédents – sur l’unique page qui décrit les buts éducatifs de l’apprentissage de l’histoire, le mot « nation » figure six fois, celui de patrie (ou de patriotique) cinq. Et seulement une fois pour mentionner « d’autres » nations ou Etats.

    Outre la nation et l’Etat, il n’y a rien dans cette histoire scolaire, personne : ni les hommes que la nation oppresse, ni leur vie, ni leur labeur, ni leur recherche d’autres formes de vie, d’autres sortes de communautés, d’autres chemins vers le bonheur.

    Ceux qui nous gouvernent utilisent le concept de nation pour proposer une fausse « fierté », une fausse communauté et une fausse « sécurité » à ceux qui sont souvent malheureux, fatigués par leur travail, leur crédit, le manque d’espoir ; pour éveiller en eux le mépris, la méfiance et l’hostilité envers les « étrangers », pour sanctionner le saint égoïsme et justifier l’insensibilité et la partialité de leurs opinions, et empêcher la recherche de la vérité.

    Vous voyez cela au quotidien, en observant les hommes politiques, en écoutant leurs déclarations infantiles, abrutissantes et trop souvent infâmes, qui sont censées vous inspirer de la haine envers ceux avec lesquels vous voulez et savez coopérer, créer, vous lier d’amitié. C’est vous qui avez raison et ne laissez personne vous convaincre du contraire : chacun et chacune d’entre vous pense et sent ; vous êtes à l’aube d’un avenir que vous devez inventer et construire ensemble et qui doit être meilleur que ce qui vous entoure.

    _ Sebastian Matuszewski Professeur au Lycée Multiculturel Jacek Kuroń (Varsovie), Membre du groupe de recherche chargé de l’édition des Archives Ringelblum , Piotr Laskowski Professeur au Lycée Multiculturel Jacek Kuroń (Varsovie) Membre du groupe de recherche chargé de l’édition des Archives Ringelblum

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  • Cyril Dion : coli-briseur de l’écologie radicale
    http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/954-cyril-dion-coli-briseur-de-l-ecologie-radicale

    En matière d’écologie, certain.es affichent sans honte leur médiocrité. Par exemple, Cyril Dion, réalisateur avec Mélanie Laurent du film Demain, mais aussi fondateur du mouvement Les Colibris et de la revue Kaizen. Profitant de sa campagne promotionnelle qui passait près de chez nous en octobre dernier, on a voulu débattre avec lui des fameux « Colibris » et de sa vision de l’écologie. Le Colibri étant peu à l’écoute des oiseaux de mauvais augures, on se contente donc de nos colonnes pour s’expliquer.

    #En_vedette #Politicaille

    • D’accord pour lier impact environnemental et revenus.
      « Jean-Baptiste Comby, sociologue, rappelle dans son ouvrage4 que la pression qu’exerce un foyer sur l’environnement dépend de ses revenus et non pas de son niveau de conscience écologique. Bah oui, tous les éco-gestes mis bout à bout ne compenseront jamais la semaine de vacances passée sous les tropiques »

      Mais si on peut dire que les choix individuel ne suffise pas et qu’il faut des politiques nationales et des choix de politiques industrielles et sectorielles pour orienter les incitations et le choix individuel il ne faut pas oublier que l’ensemble de ces activités ont pour objectif de satisfaire la demande de l’ensemble de la population (toujours proportionnellement à la consommation, évidemment) :

      « Un quart seulement du total de l’énergie produite est utilisée par les particuliers (résidence, voiture, etc.). Pour l’eau, seulement 10 % est utilisée par les usagers domestiques et les municipalités. Le reste est consommé par les industries, les entreprises, le BTP, l’agro-industrie... Quant aux déchets, seuls 3 % proviennent des ménages. »

    • En quoi peut-on affirmer de manière claire que les 97% restant des déchets ou les 90% restant de la consommation d’eau (et ça vaut pour les autres, l’énergie etc), sont issus d’activités ayant pour but de satisfaire la demande de la population ?

      La population ne demandent pas à bétonner le territoire, la population ne demande pas à changer de smartphone ou de voiture tous les 6 mois, la population ne demande pas à avoir des emballages plastiques autour de tous les produits, la population n’a jamais demandé à avoir des objets allumés électriquement en permanence et connectés en permanence à internet, etc, etc. La plupart des « demandes » sont issues directement du besoin permanent du capitalisme de vendre plus, d’étendre des marchés, de transformer 1€ en 2€ (que ce soit pour des grosses industries ou des petites industries peu importe).

    • On croit rêver lorsqu’on l’entend parler de l’aliénation aux écrans, sujet qu’il doit bien connaître, vu le nombre de profils qu’il possède sur #Instagram, #Facebook, #Twitter et consorts. S’il utilise ces réseaux sociaux ce n’est pas uniquement pour diffuser la bonne parole, il en profite aussi pour faire sa communication sur ses différentes publications chez Actes Sud dans la collection « Domaine du possible »... qu’il dirige, et dont l’ancienne directrice, Françoise Nyssen, est l’actuelle ministre de la culture.

      Cyril Dion un colibri qui à l’art de diffusé la bonne parole à celleux qui sont connecté ou qui ont de quoi se payer une place de cinoche.

      Vous avez sans doute vu (ou refusé de voir...) son film, ce chef d’œuvre dont la presse, la radio et la téloche se sont unanimement fait l’écho. Soutenu par le ministère de l’environnement, diffusé en ouverture de la COP 21, Demain a été couronné du César du meilleur documentaire en 2016 – rien que ça.

      Rien que pour ça je fais demi-tour !

    • @rastapopoulos
      En fait le bétonnage c’est souvent pour acceuilllir des quartiers résidentiels, des autoroutes... que bcp de gens empruntent (après on peut parler politique industrielle et ferroviaire par ex. je suis d’accord on peut faire mieux, mais sera probablement pas un changement de paradigme). les emballages plastiques, le gâchi alimentaire (réductible facilement à faible coût), les bâtiments allumés la nuit sont une exception et ne représentent pas une part énorme de la conso (la plupart des villes de faible densité ont des système d’éclairages public demandé par les habitant, idem pour décorations de noël, le maire le fait pour se faire réélir, mais in fine c’est à mon avis une demande, certes indirect, de la population).

      & je pense que les usagers de seen this sont les premiers à être connecté à internet en continu... ;-]

      grosses et petite industries n’alimentent (globalement) que des consommateurs... Donc l’approche individuelle de réduction de l’empreinte écologique peut avoir à mon avis un impact massif.

      @odillon, en effet et même si ce n’est pas pour lutter contre l’insécurité alimentaire (!) ce n’est pas non plus (encore) dans le cas de l’europe pour faire de biofuels et alimenter des yachts

    • @rastapopoulos « la population ne demande pas à changer de smartphone » idem on peut limiter l’osolescence programmée, mais je doute que bcp de gens sur le forum soit sur linux, sur un ordi de 2002 (ce qui peut probablement se faire techniquement), avec un processeur de l’époque et une disquette, et les nokia 3310 se font rares aussi. c’est bien qu’il y a une demande non ? Après faire du bien de consommation durable robuste, et du bien périssable sans emballage changerait déjà bcp de choses on est d’accord, mais probablement pas tout !

    • le bouquin d’Aude est à 4€ moitié moins cher qu’une place de ciné

      #Aude_Vidal
      Égologie
      Écologie, individualisme et course au bonheur
      Dessins de Nardo
      ISBN 979-10-91772-19-8
      Octobre 2017
      10x14cm, 120 pages, 4 euros

      Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du #colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      https://seenthis.net/messages/642012#message642507
      https://seenthis.net/messages/660144

    • À propos de l’interview de Gorz dans le précédent lien, il dit bien pareil : non ce n’est pas une demande de la population.

      C’est par lui, par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre. Mon point de départ a été un article paru dans un hebdomadaire américain vers 1954. Il expliquait que la valorisation des capacités de production américaines exigeait que la consommation croisse de 50% au moins dans les huit années à venir, mais que les gens étaient bien incapables de définir de quoi seraient faits leur 50% de consommation supplémentaire. Il appartenait aux experts en publicité et en marketing de susciter des besoins, des désirs, des fantasmes nouveaux chez les consommateurs, de charger les marchandises même les plus triviales de symboles qui en augmenteraient la demande. Le capitalisme avait besoin que les gens aient de plus grands besoins. Bien mieux : il devait pouvoir façonner et développer ces besoins de la façon la plus rentable pour lui, en incorporant un maximum de superflu dans le nécessaire, en accélérant l’obsolescence des produits, en réduisant leur durabilité, en obligeant les plus petits besoins à se satisfaire par la plus grande consommation possible, en éliminant les consommations et services collectifs (trams et trains par exemple) pour leur substituer des consommations individuelles. Il faut que la consommation soit individualisée et privée pour pouvoir être soumise aux intérêts du capital.

    • on a aujourd’hui plus de recul, on connait ces mécanismes, et pourtant la plupart des gens (je dirais 80%) continue largement à consommer exactement de la même manière (sans contrainte dans la plupart des cas de biens industriels dont la consommation n’est pas toujours nécessaire).

      Les publicitaires créent des symboles mais il nous reviens de conserver un esprit critique et de partager notre opinion. La vigilance et les actions individuelles justifiées par une réflexion personnelle semble de mise, qu’elles soient au sein d’actions collectives ou en dehors, selon l’avis de chacun. J’entends les discours critiques, utile à la construction d’alternatives, mais il me semble qu’ils faille qu’il soient un minimum constructifs pour pouvoir servir à progresser. Reste que les résultats d’initiatives personnelles ou collectives (que montre le film demain, parfois avec bcp de naïveté et souvent un manque de vision globale), sont à mon avis la meilleure façon de convaincre de la voie à emprunter pour réduire notre empreinte écologique.

    • @ant1 semblent de mise ? constructif ? réduire notre empreinte ?
      Nan, sérieux ?
      Mieux vaudrait passer du temps à démontrer d’où vient l’usage de ce vocabulaire, déconstruire la pensée, reprendre là où se sent le discours tout fait des marchands, le refuser, éviter les écueils qui nous sont donnés en patûre quand le mot écologie rime avec savon sous les bras.
      Nan, franchement, évacuer le politique à ce point pour se persuader de la suite de mots que tu emploies, je salue le DRH du ministère du marketing.

      C’est justement toute la critique sur laquelle ce texte porte : ce n’est pas tant les avis personnels mis bout à bout, ni l’entrepreunariat volontaire et moralisateur fait de bonnes intentions juxtaposées qui vont changer par exemple le fait que l’armée est le premier pollueur. Non plus qu’en nous disant de mettre un glaçon dans son congélateur pour reconstruire la banquise. Il y a un mot interdit à se réapproprier, un peu comme le terme féministe : #écologie_politique, tiens, une deuxième fois puisque ça ne mange pas de pain et que les hirondelles ne font pas le printemps
      #écologie_politique

    • À titre d’exemple, la fondation créée par N. Hulot est liée dès son origine au chimiste Rhône-Poulenc puis sera rejointe par EDF, Véolia, l’Oréal, TF1... on est loin des ONG écolos.

      fait tout à fait écho à la récupération féministe d’ici

      https://seenthis.net/messages/660314

      Programme EVE

      LES 7 POINTS FORTS DU PROGRAMME EVE

      1. L’interentreprise

      Un programme international, conçu par Danone et en partenariat avec L’Oréal, Orange, le groupe Caisse des Dépôts, SNCF, Crédit Agricole et KPMG.

      L’inter-entreprise favorise le lâcher prise et contribue à rendre les échanges plus essentiels.

    • Entièrement d’accord (même si les termes utilisé me semblent pas hyper choquants, j’ai essayé d’être consensuel, c’est pas ma force), mais j’essaie de pas rentrer trop ds le lard qd je suis pas direct et en face à face : pour le dire plus franchement, je suis le premier à critiquer l’individualisme et la petitesse de l’argument que tout est tiré par la demande et les consommateurs, qui ont souvent un choix limité et qu votent tous les 5 ans pour le moins pire.

      MAIS

    • je pense qu’on arrivera nulle part si on sort pas des grand discours et que l’on essaie pas de comparer et de quantifier. Or, on est tous, plus ou moins décisionnaires de nos choix de vie, et de consommation (et cela représente une bonne partie de la production agricole, industrielle, ... certes la politique d’EDF et de la SNCF va jouer aussi un rôle sur les choix d’investissement sur le long terme, mais ce n’est pas plus de, disons 20%)... & qd on compare les niveaux (en monnaie, PIB ou en impact environnemental, empreinte ou je ne sais comment vous voulez l’appeler),

      [je suis d’accord avec Camus, nommons les choses proprement, mais ca passe à mon avis après les choix principaux (ca reste à discuter) et ce n’est surtout pas mon domaine... en plus du fait que je ne passe pas forcement une heure sur la rédaction de chaque commentaire, même si je respecte bcp celui qui le fera]

      la consommation finale (donc des ménages), qui consomme elle même bcp de consommations intermédiaires pour leur production, représente une très large part de nos impacts environnementaux... il est donc complètement hypocrite de toujours remettre la faute sur une entité, souvent mal définie, que j’appellerai ici (sans me méprendre sur mes déboires terminologiques et sémantiques potentiels ;-]) le système, est encore plus démagogique que toute l’hypocrisie et les pb déontologiques et éthiques pointés dans les discours et actes de l’ennemi... C’est tout !

    • pour revenir à l’argument principal, on peut simplifier et penser le système simplement (disons avec un modèle économique à la Keynes) Y = C+I+G [+ (X-M)], donc la production est répartie entre consommation, investissement et dépenses publiques (+ importations - importations), donc on peut le tourner dans tous les sens, on ne produit (globalement) que pour consommer... (même si sans changer les choix d’investissments des 10% les plus riches, difficile de changer la direction prise, la production est quasiment entièrement dédié à la consommation)

      en reprenant le tableau de l’insee en 2015
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2856119

      Le PIB et les opérations sur biens et services

      En milliards d’euros

      Produit intérieur brut (PIB) 2 228,9
      Importations 695,6
      Total des emplois finals 2 924,4
      Consommation effective des ménages 1 576,5 dont : dépense de consommation
      – des ménages 1 186,1
      – individualisable des administrations 343,6
      Consommation collective des administrations publiques 183,1
      Formation brute de capital fixe (investissement), dont : 489,4
      – entreprises non financières 276,7
      – ménages 111,6
      – administrations publiques 76,1
      Variations de stocks 23,3
      Exportations 652,2

      Donc 1 576,5 / 2 228,9 (70%) de la production est à destination des ménages... il semble donc bizarre de dire :

      « Un quart seulement du total de l’énergie produite est utilisée par les particuliers (résidence, voiture, etc.). Pour l’eau, seulement 10 % est utilisée par les usagers domestiques et les municipalités. Le reste est consommé par les industries, les entreprises, le BTP, l’agro-industrie... Quant aux déchets, seuls 3 % proviennent des ménages. » alors que le reste est dédié à 70% à leur (notre) consommation

    • @touti Donc peut-être que si on consommait un peu plus frugalement chaque jour où on se réapproprie un mot, notre astre pourrait tenir 100 ans de plus... ca permettrait de se réapproprier plein de mot à l’avenir (et pleins d’autres choses).

      Après les responsabilités sont à la hauteur des revenus (on est d’accord je pense là dessus et mon discours n’est pas une injonction à la population, plus une relativisation d’un discours un peu déresponsabilisant), tout est plus facile qd on a le temps, l’argent et l’information pour y accéder...

      pour ce qui est du détail : « changer par exemple le fait que l’armée est le premier pollueur. Non plus qu’en nous disant de mettre un glaçon dans son congélateur pour reconstruire la banquise. »

      Ce raisonnement est fallacieux je pense. L’aviation civile et le chauffage des bâtiments représente une très large partie du bilan carbone français (avec les industries cimentières etc. qui je le rappelle servent à construire des pavillons dans lesquels la population a fait le choix de vivre...).
      Les glaçons, non, nos émissions, oui ; le secteur militaire emet bcp de gaz à effets de serre, mais NOUS sommes parmi les plus riches de la planète et nous en consommons BCP plus que la plupart de ses habitants, donc nos émissions de gaz à effet de serre sont majeures (65e rang mondial en 2009 et ce avec 72% de nucléaire dans le mix énergétique).

      deux chiffres :

      – « En 2015, le niveau total de l’empreinte (678 Mt de CO2e) est supérieur de 11,4 % à celui de 1995 (425 Mt CO2e). Les émissions liées aux importations ont augmenté de 87 % sur cette même période. »
      www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/.../chiffres-cles-d...

      or ce n’est ni l’armée, ni la démographie qui sont responsables mais simplement l’augmentation de la consommation et de sa structure.

      – « Globalement le ministère de la Défense émet dans l’atmosphère un peu plus de cinq millions de tonnes de CO2. Le principal contributeur est le fret (63%). Les exercices d’entraînement avec la logistique associée (prise en compte dans le poste fret) sont de très loin le poste principal d’émissions, la consommation de kérosène et de gazole marine représentant à eux seuls plus de la moitié des émissions totales du ministère.
      Si on ne considère que les émissions soumises à l’obligation réglementaire, le ministère de la Défense émet moins de 700 000 tonnes de CO2. »
      https://www.defense.gouv.fr/sga/le-sga-en-action/developpement-durable/bilan-carbone/la-defense-publie-son-premier-bilan-carbone

      même si on considère ce chiffre comme une limite basse de la fourchette d’estimation (on peut multiplier par deux, ou meme par 10 pour prendre en compte toutes les consommations indirectes et les triches comptables)

      Donc 1 à 20 millions de tonnes sur 678 Millions de tonnes de CO2e émises par la france en 2015... on n’arrive même pas au 1/3 du niveau de l’augmentation de 11% (soit plus de 70 millions de tonnes) en 20 ans (entre 1995 et 2005) qui correspond à la croissance et à l’intensité énergétique par unité de production.

      on peut le tourner dans tous les sens, nous sommes presque tous responsable (avec nos ancêtres) des pb environnementaux... je ne soutien pas les colibri ni Mr dion, mais ne nous mentons pas pour autant.

  • Réseaux sociaux, sucre... les Occidentaux accros à la dopamine, propos recueillis par Stéphane Foucart, Le Monde science et techno, 30.01.2018

    Pour le médecin américain Robert Lustig, cette quête du plaisir, fondée sur la dopamine, est l’ennemie du bonheur, qui dépend, lui, de la sérotonine.

    Cette fugace piqûre de bien-être, cette satisfaction éphémère, ce goût de ­reviens-y… De l’utilisation des réseaux sociaux à la consommation de sucre et d’aliments transformés, le plaisir bon marché n’a jamais été aussi pervasif, suscité en permanence par une multitude de nouveaux produits et de services, marketés comme autant de conditions sine qua non au bonheur.
    Plaisir, bonheur : ces deux mots sont au centre de The Hacking of the American Mind (Penguin, 2017, non traduit), le dernier livre du pédiatre et neuroendocrinologue américain Robert Lustig, tout juste paru aux Etats-Unis. Célèbre pour ses travaux académiques sur le sucre – détaillés dans un ouvrage qui vient d’être traduit (Sucre, l’amère vérité, Thierry Souccar éditions, 400 pages, 19,90 €) –, le professeur de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) y expose une réflexion scientifique saisissante, aux implications majeures pour la société occidentale.

    Non seulement le bonheur n’est pas la conséquence naturelle de l’accumulation du plaisir, explique-t-il, mais la recherche effrénée de celui-ci pourrait au contraire inhiber le sentiment de plénitude et de contentement.
    Robert Lustig exploite la littérature scientifique récente sans faire mystère de la difficulté à, parfois, établir avec certitude certains liens de causalité entre des comportements et certaines réactions biochimiques. Mais il n’en développe pas moins un ­argumentaire révélant l’un des plus graves malentendus de notre temps, en montrant que le plaisir peut être l’ennemi du bonheur. Entretien.

    Pour de nombreuses personnes, la recherche du plaisir est un préalable au bonheur, ou l’une de ses conditions. Pourquoi penser que ­bonheur et plaisir sont à ce point différents ?

    Le bonheur et le plaisir ne sont en effet pas identiques. Ce sont des phénomènes distincts, très dissemblables, et si nous ne le percevons pas, c’est ­essentiellement parce que l’industrie vend ses produits ou ses services en faisant passer l’un pour l’autre. Je compte sept grandes différences entre les deux, que chacun peut comprendre aisément.
    Le plaisir est de courte durée, le bonheur de longue durée ; le plaisir est viscéral, le bonheur est spirituel ; le plaisir s’obtient en prenant, le bonheur a plutôt à voir avec donner ; le plaisir peut s’obtenir seul, le bonheur est généralement ­atteint au sein d’un groupe social ; le plaisir peut s’obtenir grâce à des substances, mais ce n’est pas le cas du bonheur. Le plaisir extrême peut conduire à l’addiction – c’est par exemple le cas pour l’alcool, la cocaïne, la nicotine et d’une manière générale pour les comportements susceptibles de procurer un plaisir ­ immédiat comme l’utilisation des réseaux ­sociaux ou des jeux vidéo, le shopping, le jeu, la pornographie… Pour tout cela, il existe une forme d’addiction, mais il n’y a rien qui ressemble à une addiction au bonheur.
    Enfin, la septième et dernière différence est que plaisir et bonheur dépendent de deux neurotransmetteurs distincts : dopamine pour le plaisir, sérotonine pour le bonheur. Le plaisir et le bonheur sont localisés dans deux sites distincts du cerveau, mobilisent deux modes d’action différents, deux types de récepteurs différents…

    Pourquoi la dopamine peut-elle conduire à l’addiction ?

    Pour comprendre, il faut savoir qu’un neurotransmetteur, une fois qu’il a été libéré par un neurone, franchit la synapse et se fixe sur un récepteur du neurone suivant. Là, il peut agir de deux ­façons : soit il excite le neurone qui le reçoit, soit il l’inhibe.
    La dopamine est un neurotransmetteur exclusivement « excitateur ». Bien sûr les neurones sont faits pour être excités – et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont des récepteurs ! Mais ils aiment être chatouillés, pas brutalisés : lorsqu’un neurotransmetteur excitateur est fourni à des hautes doses chroniques, il devient neurotoxique.
    Lorsqu’un neurone est chroniquement sur-stimulé, il a donc tendance à mourir. La dopamine, à des hautes doses chroniques, tue les neurones post-synaptiques – c’est le nom qu’on donne aux neurones qui reçoivent l’information. Mais ceux-ci, pour éviter de mourir, peuvent aussi activer un mécanisme d’autodéfense en régulant leurs récepteurs. En gros, lorsqu’un neurone se trouve sous les assauts constants d’un neurotransmetteur, il peut « éteindre » certains de ses récepteurs pour atténuer son ­excitation et éviter la mort.
    Du coup, pour produire le même effet, il faut une quantité supérieure de neurotransmetteurs. C’est un mécanisme universel, appelé « tolérance », qui est propre à de nombreux types de cellules et pas uniquement aux neurones. Dans le cas particulier de la dopamine, en termes humains, cela ­signifie qu’il faut toujours plus de ce qui procure du plaisir pour obtenir la même satisfaction. Il en faut toujours plus pour produire le même effet. C’est ainsi que le plaisir intense et chronique conduit à l’addiction.

    Mettre sur un même plan tout ce qui procure du plaisir – le sexe, l’alcool, le shopping, le sucre ou les réseaux sociaux – est plutôt contre-intuitif…

    Toutes ces activités provoquent en effet des sensations différentes, parce qu’elles passent par des voies différentes. C’est pour cela que nous ne faisons pas le lien. Mais le cerveau, lui, ne s’y trompe pas. Il les interprète et les comprend de la même manière, comme une ­« récompense ». Or la clé du « circuit de la récompense », c’est la dopamine. C’est un mécanisme fondamental, essentiel à la survie de notre ­espèce : il est impliqué dans la motivation, le moteur de nos actions.
    Le titre de mon livre fait référence au « piratage » [hacking en anglais] de notre esprit : c’est précisément ce mécanisme de la récompense qui a été « piraté » par les industriels, pour induire toujours plus de consommation… le tout en organisant, grâce au marketing, la confusion entre plaisir et bonheur (happiness en anglais). Il suffit de lire les slogans publicitaires : « Happy Meal » pour McDonald’s, « Open Happiness » pour Coca-Cola, « Happy Hour » lorsque vous entrez dans un bar…

    Mais en quoi tout cela peut-il entraver ­l’accès au bonheur ?

    Le neurotransmetteur impliqué dans le sentiment de plénitude et de contentement, la sérotonine, a un fonctionnement beaucoup plus complexe que la dopamine. Néanmoins, il est possible de mettre en avant un certain nombre de ­mécanismes par lesquels le niveau de sérotonine dans le cerveau est susceptible de baisser.
    Par exemple, la synthèse de sérotonine ne se fait, dans les tissus cérébraux, qu’à partir d’une brique élémentaire, un acide aminé appelé tryptophane. Or deux autres acides aminés, la tyrosine et la phénylalanine, sont les briques élémentaires de la dopamine et sont en compétition avec le tryptophane pour être, eux aussi, transportés dans le cerveau.
    Pour schématiser : plus les transporteurs d’acides aminés sont occupés à amener les briques élémentaires de la dopamine dans le cerveau, moins ils sont disponibles pour y acheminer le tryptophane… Il y a donc là une sorte d’antagonisme biochimique potentiel entre ­dopamine et sérotonine.
    Il y a d’autres voies de réduction potentielle de la sérotonine. Par exemple, lorsque vous avez une interaction sociale avec quelqu’un, l’échange de regards avec cette personne active vos neurones dits « miroirs » – les neurones de l’empathie. Ce type d’interaction induit la synthèse de sérotonine. Mais si cette interaction se fait par le biais d’un réseau social comme Facebook, à travers les « likes » par exemple, elle active le circuit de la récompense, mais l’absence de contact visuel laisse les neurones miroirs de marbre… D’où, là encore, une baisse potentielle des niveaux de sérotonine et une moindre capacité au contentement.

    D’autres phénomènes conduisent-ils à une baisse de la sérotonine ?

    Oui. C’est en particulier le cas du stress chronique, associé à l’omniprésence de certaines technologies, en particulier le téléphone… Le stress se manifeste par la libération de cortisol. Cette hormone est nécessaire mais lorsque les niveaux de cortisol sont élevés en permanence, le fonctionnement du cortex préfrontal est inhibé.
    Or il s’agit de la zone du cerveau qui vous permet de faire des arbitrages et des choix raisonnés. En gros, c’est ce qui vous empêche de faire n’importe quoi… En ­situation de stress, vous êtes ainsi plus enclin à ­céder face à la tentation du plaisir et vous êtes plus vulnérable à l’addiction. Attention toutefois : l’addiction et la dépression ne sont pas identiques. Des personnes souffrant de dépression ne souffrent pas nécessairement d’addiction, mais ­disons qu’il y a une forte superposition entre ces deux phénomènes. Il est fréquent que les personnes souffrant d’addiction soient déprimées.
    En outre, des expériences sur les animaux ont montré que le niveau de cortisol baisse lorsqu’on s’élève dans la hiérarchie d’un groupe. Plus vous êtes au bas de l’échelle, plus vous êtes stressé. Des recherches indiquent que chez des singes auxquels on laisse la possibilité de s’autoadministrer de la cocaïne, les individus hiérarchiquement inférieurs deviennent plus probablement accros que les mâles « alpha ».
    On retrouve des indices de cela dans les populations humaines : ce sont généralement les plus #pauvres qui souffrent le plus des maladies chroniques associées à certaines addictions alimentaires (obésité, diabète de type 2…). Stress chronique et dopamine : voilà ce qui a le plus changé dans les sociétés modernes au cours des quarante dernières années.

    Vous avez surtout travaillé jusqu’à présent sur l’alimentation et le sucre, pourquoi vous êtes vous penché sur cette question, bien plus vaste, des liens entre plaisir et bonheur ?

    J’ai commencé à travailler il y a longtemps sur les liens entre sérotonine et dopamine. C’était au début de ma carrière et il y avait surtout des données animales. Le temps a passé, j’ai beaucoup travaillé sur le sucre et les addictions alimentaires, et j’ai vite réalisé que nous avions aujourd’hui autant, sinon plus, de données sur le lien entre le régime alimentaire et la santé mentale qu’entre le régime alimentaire et la santé physique ! Mais il fallait remettre ensemble toutes les pièces du puzzle.

    Et puis, en 2014, j’ai visité les installations d’une université et la personne qui organisait la visite était une ancienne héroïnomane. Elle avait arrêté. Je lui ai demandé ce que cela voulait dire, pour elle, d’être clean. Elle m’a fait une réponse que je n’oublierai jamais tant c’était étonnant. Elle m’a dit : « Quand je me droguais j’étais heureuse, mais ma nouvelle vie me donne du plaisir. » Elle avait tout faux. Dans son esprit, tout était inversé. Elle confondait le plaisir avec le bonheur, et le bonheur avec le plaisir. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il fallait écrire ce livre.

    #médecine #marketing #dopamine #réseaux_sociaux #sérotonine #cerveau #addiction #dépression #plaisir #bonheur #stress #hiérarchie

  • On achève bien les éleveurs
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/On-acheve-bien-les-eleveurs

    Un livre d’entretiens édité par Aude Vidal, illustré par Guillaume Trouillard
    Avec Jean-Pierre Berlan, Jocelyne Porcher, Xavier Noulhianne, Christophe Richard, le groupe Marcuse, Fabrice Jaragoyhen, les fermiers du Pic-Bois et Stéphane Dinard
    144 pages, 24 euros
    Parution le 1er décembre 2017

    À l’origine de ce livre, le dessinateur Guillaume Trouillard. Loin de se contenter d’illustrer les entretiens qui sont ici retranscrits et mis en forme, il a ouvert les premières pistes de ce qui est devenu On achève bien les éleveurs. C’est lui que la lecture de La Liberté dans le coma, ouvrage du groupe Marcuse, a convaincu de la nécessité d’aborder la question du puçage des bêtes, du contrôle et plus globalement de l’administration du métier d’éleveur… et des résistances à cette lame de fond. C’est encore lui qui, après avoir découvert la chercheuse Jocelyne Porcher et l’éleveur Xavier Noulhianne dans l’émission de Ruth Stegassy sur France Culture, « Terre à terre », a souhaité que nous les rencontrions.

    […]

    Dans les milieux écologistes radicaux et anarchistes, l’antispécisme et la condamnation de l’élevage deviennent peu à peu une évidence, au titre de la lutte contre toutes les dominations : celle des hommes sur les femmes mais aussi des blanc-hes sur les personnes racisées, des adultes sur les enfants, celle enfin des humain-es sur les animaux. De prime abord, lutter contre ces dominations semble une nécessité, morale et politique. Mais, à la réflexion, la réduction des relations entre êtres humains et animaux à un rapport de domination fait perdre de vue le tableau qui est présenté ici : celui de la soumission toujours plus forte de toutes et tous à la société industrielle. Le monde se referme, la liberté cède le pas devant le contrôle systématique, les relations deviennent inhumaines : au fond, ce que nous faisons vivre aux animaux (une vie administrée), nous nous l’infligeons à nous-mêmes. Un point de vue critique de l’industrialisme, pas seulement anticapitaliste, est alors nécessaire. Des éleveurs et éleveuses, des chercheurs et chercheuses l’expriment dans ce livre.

    #livre #élevage #Aude_Vidal #Guillaume_Trouillard #alimentation #agriculture #industrialisation

    • La question animale n’est cependant pas réductible à la question environnementale et les productions végétales sont soumises aux mêmes logiques prédatrices et destructrices. Le problème n’est donc pas tant le type de production, animale ou végétale, que le mode de production, capitaliste et industriel. Même si l’impact est démultiplié avec les animaux, il faut se garder d’une « administration du désastre » et éviter de raisonner depuis le point de vue de consommateurs et de consommatrices urbaines en criant haro sur le baudet. Nous devons penser l’élevage au cœur d’une réflexion sur l’agriculture, la campagne et ses prairies. Il s’agit de considérer toute la diversité paysagère, donc biologique, que l’on doit à l’élevage, son imbrication avec l’agriculture, tout ce que les animaux apportent en agriculture biologique et la nécessité (sauf à renouveler fondamentalement la manière dont nous cultivons) d’avoir sur une ferme ni trop ni trop peu de bêtes. Derrière les alertes consensuelles sur l’impact écologique des productions animales avance le refus de toute relation d’élevage.

    • @aktivulo1 Dans ce cas, j’ai affiché le message et simplement fait un copier/coller de son adresse.
      Pour les émissions radio j’ouvre le lien permettant la ré-écoute et pareil : copier/coller de l’adresse.

  • Au Québec, le gouvernement ouvre la voie aux fracturations hydrauliques...

    Denis Paquet, producteur laitier dans la région, est lui sur le qui-vive. « Si ces règlements passent, je ne suis plus maître sur mes terres », explique-t-il à Libération. Dans sa ferme, c’est la compagnie Questerre, venue d’Alberta, qui convoite le sous-sol et son gaz de schiste. Pour l’agriculteur, le risque est limpide : « la contamination de l’eau », par les produits chimiques injectés dans la terre. Les dégâts provoqués par la technique de fracturation aux Etats-Unis sont largement médiatisés et nourrissent la mobilisation.

    http://www.liberation.fr/planete/2018/01/18/au-quebec-les-projets-gaziers-se-rapprochent-des-maisons_1620534
    #environnement #energie #quebec #paysan

  • Eduardo Kohn – Comment pensent les forêts – Zones Sensibles
    http://www.zones-sensibles.org/eduardo-kohn-comment-pensent-les-forets

    Les #forêts pensent-elles ? Les chiens rêvent-ils ? Dans ce livre important, #Eduardo_Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du #Haut_Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens intéragissent avec les diverses créatures qui peuplent l’un des #écosystèmes les plus complexes au monde. Que nous l’admettions ou non, nos outils anthropologiques reposent sur les capacités qui nous distinguent en tant qu’humains ; pourtant, lorsque nous laissons notre attention ethnographique se porter sur les relations que nous tissons avec d’autres sortes d’êtres, ces outils – qui ont pour effet de nous aliéner du reste du monde – se révèlent inopérants. Comment pensent les forêts entend répondre à ce problème. Cet ouvrage façonne un autre genre d’outils conceptuels à partir des propriétés étranges et inattendues du monde vivant lui-même. Dans ce travail revolutionnaire, Eduardo Kohn entraîne l’anthropologie sur des chemins nouveaux et stimulants, qui laissent espérer de nouvelles manières de penser le monde, monde que nous partageons avec d’autres sortes d’êtres.

    merci @fil #ethnographie #livre

    une ressource sonore ici
    Rencontre dans le cadre du cycle « Les Classiques contemporains en sciences humaines et sociales », avec Eduardo Kohn, Philippe Descola, Grégory Delaplace et Frédéric Keck.
    http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/rendez-vous-du-salon-de-lecture-jacques-kerchache/details-de-levenement/e/comment-pensent-les-forets-37464

  • How Neolithic farming sowed the seeds of modern inequality 10,000 years ago | Inequality | The Guardian
    https://www.theguardian.com/inequality/2017/dec/05/how-neolithic-farming-sowed-the-seeds-of-modern-inequality-10000-years-

    The extraordinary productivity of modern farming techniques belies just how precarious life was for most farmers from the earliest days of the Neolithic revolution right up until this century (in the case of subsistence farmers in the world’s poorer countries). Both hunter-gatherers and early farmers were susceptible to short-term food shortages and occasional famines – but it was the farming communities who were much more likely to suffer severe, recurrent and catastrophic famines.

    Hunting and gathering was a low-risk way of making a living. Ju/’hoansi hunter-gatherers in Namibia traditionally made use of 125 different edible plant species, each of which had a slightly different seasonal cycle, varied in its response to different weather conditions, and occupied a specific environmental niche. When the weather proved unsuitable for one set of species it was likely to benefit another, vastly reducing the risk of famine.

    As a result, hunter-gatherers considered their environments to be eternally provident, and only ever worked to meet their immediate needs. They never sought to create surpluses nor over-exploited any key resources. Confidence in the sustainability of their environments was unyielding.

    #agriculture #chasse-cueillette #résilience #néolithique

    • Le scénario se précise donc. Ce n’est donc pas simplement « l’agriculture » (avec l’abondance, la capacité de stocker, de partager ou de ne pas partager) qui est source d’inégalité, mais l’utilisation soudaine par certains, et pas d’autres, de chevaux ou de boeufs pour labourer...

      Voir aussi :

      Super-rich shown to have grown out of ancient farming
      Robin McKie, The Guardian, le 10 Decembre 2017
      https://seenthis.net/messages/651224

      Article original : Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesoamerica.
      Kohler TA, Smith ME, Bogaard A, Feinman GM, Peterson CE, Betzenhauser A, Pailes M, Stone EC, Marie Prentiss A, Dennehy TJ, Ellyson LJ, Nicholas LM, Faulseit RK, Styring A, Whitlam J, Fochesato M, Foor TA and Bowles S, Nature 551:619-622, 30 Novembre 2017
      https://www.nature.com/articles/nature24646

      Ajouter à la compilation #archéologie et #sexisme :
      https://seenthis.net/messages/633249

  • Super rich shown to have grown out of ancient farming | Science | The Guardian
    https://www.theguardian.com/science/2017/dec/10/super-rich-elites-inequality-origins-ancient-farming-mckie-anthropology

    Scientists have traced the rise of the super-rich deep into our historical past to uncover the ancient source of social inequality. Their conclusion? Thousands of years ago, it was the use of large farm animals – horses and oxen that could pull ploughs – which created the equivalent of our multi-billionaire entrepreneurs today.

    The research, published in Nature, is the first attempt to assess how significant wealth gaps arose among our ancestors. These began when farming first established the idea of land ownership – although only mild disparities resulted from the sowing and reaping of crops.

    It was only with the domestication of cattle and horses – sometimes thousands of years after land cultivation had begun – that serious divisions between societies’ haves and have-nots began to emerge, eventually creating the ancient equivalent of today’s island-owning, jet-setting billionaires.

    https://www.nature.com/articles/nature24646.epdf?referrer_access_token=XDeGY67TxAKNvJuAOui6W9RgN0jAjWel9jnR3
    #agriculture #inégalité #charrue #cheval #bœuf #préhistoire et merci Aude

  • 4 expériences de retour à la nature (1/4) : Sur les sentiers de la liberté : Henry David Thoreau, Elisée Reclus
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/retours-a-la-nature-14-sur-les-sentiers-de-la-liberte-henry-david-thor

    Que signifie la beauté de la #nature quand les hommes sont vils ? (…) Le souvenir de la bassesse des politiciens trouble mes promenades. Je nourris d’homicides pensées. En vain j’essaie d’observer la Nature. Involontairement, je me remets à conspirer. Tous les justes en feront autant, je l’espère. (Henry David #Thoreau, Journal, Après-midi du 16 juin 1954)

    En promenade dans le bois de Phénix avec Joël Cornuault, écrivain, éditeur de textes d’#Elisée_Reclus et traducteur de textes de Thoreau. Nous cheminons sur les sentiers de #Dordogne au fil des mots et des idées de ces deux savants et poètes bien loin des figures de spécialistes qui émergent au XIXe siècle dans les milieux académiques corsetés par la séparation des disciplines.

    On a l’impression à chaque fois d’une oeuvre vie. Dans l’écriture, la vie n’est pas indifférente, ou à côté, ou à part. Elle transparaît à chaque ligne. Ce sont des écrivains qui écrivent comme ils vivent.(Bertrand Guest)

    Le #géographe #anarchiste et le #philosophe #naturaliste, observateurs des arbres, des pierres et des rivières, tous deux doués d’un vif sentiment de la nature, veulent « dépouiller le vieil homme, abolir un dégradant esclavage. (…) Simplifier radicalement le mode de vie des civilisés » (J. cornuault).

  • Grignoter le vide
    par la racine

    Avec Kate Tempest

    Par Émilien Bernard / Le cri du Gonze

    http://jefklak.org/?p=3940

    « We are lost / We are lost / We are lost ». Le constat n’a rien de neuf, évidemment. Il est même singulièrement répandu. N’empêche : avec Let Them Eat Chaos, album sorti en 2016, la poète et musicienne anglaise Kate Tempest est parvenue à donner un coup de polish à la grande armée noire des désillusions contemporaines. Consommation jusqu’à l’absurde, intrusion des écrans, gentrification rapace, pollution des imaginaires, etc., le Londres qu’elle dépeint est d’une tristesse sans appel. Et les sept personnages qui habitent ses poèmes scandés s’y démènent en vain, condamnés à l’angoisse. Désespéré, désespérant, mais aussi magnifique d’inspiration et de rage

    https://www.youtube.com/watch?v=3xu5HL1Xl64explosive

    .

  • Le spectre de l’étalement urbain – la Diagonale Paris-Saclay
    http://www.ladiagonale-paris-saclay.fr/nos-actions/le-spectre-de-letalement-urbain

    Nolwen, une des étudiantes de l’atelier que j’ai animé la semaine passée m’a signalé cet événement, je la remercie.

    Telle une tache d’huile, Paris s’étend sur l’hinterland nourricier qui l’a alimenté par le passé. Ce projet liant art et anthropologie, géographie et agronomie se propose de mener une enquête sur le Plateau de Saclay auprès des personnes qui vivent et travaillent, aménagent et construisent ce territoire. Nos notes de terrain, cartographies, croquis et prises de vue donneront lieu à un récit, sous la forme d’une installation vidéo, qui interrogera les relations de nos sociétés contemporaines au sol en contexte de mutations urbaines.

    « Le spectre de l’#étalement_urbain », une exploration de l’histoire des paysages et des luttes du plateau de #Saclay à partir des #plantes_sauvages qui s’y enracinent.
    En bref :
    L’INSTALLATION sera exposée du 25 novembre au 10 décembre à la médiathèque Léo-Ferré à Marcoussis.
    > Vernissage le 25 novembre à 11h30.
    > Finissage le 10 décembre à 11h (finissage général du festival La #Science de l’#Art).

  • SANS METTRE DE GANTS - Le dernier jour d’une technicienne de surface

    Elle a 65 ans, Jacqueline.
    Elle est « technicienne de #surface ». Ce qui veut dire ouvrière nettoyeuse.
    Mais ouvrière, ouvrier, ça ne se dit plus. Et surtout, ça ne se montre plus.
    Aujourd’hui, les femmes et les hommes au travail sont quasiment absents des écrans, du spectacle médiatique. Portés disparus de la modernité. Comme s’il fallait les rendre #invisibles, sans existence réelle, sans métier, sans œuvre, sans parole. Pour mieux taire l’#exploitation, la #précarité, l’aliénation ?
    Nous, on va faire exactement le contraire. On va vous emmener à la rencontre de Jacqueline. On va vous montrer son métier d’ouvrière nettoyeuse qu’elle exerce depuis 25 ans, à l’usine.
    Et vous allez vivre, avec elle, son dernier jour de travail avant la pension.

    « Le rêve moderne du #capitalisme est celui d’une société débarrassée des #ouvriers, de leurs salaires, de leurs revendications, de leurs syndicats, des lois sociales, du code du travail… Une société de robots, un cauchemar climatisé. Cachez ces ouvriers que je ne saurais voir ! » Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste.

    Un film à voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=GYpjc7hrt74&t=863s

  • L’hommage aux familles d’agriculteurs suicidés va-t-il rester confidentiel ? | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/decryptage/hommage-aux-familles-agriculteurs-suicides-va-t-rester-confidentiel-wikiag

    Pour la troisième année consécutive, le deuxième dimanche d’octobre (ce sera 8 octobre en 2017) verra l’organisation d’une journée d’hommage aux familles des agriculteurs qui se sont suicidés, toujours à Sainte-Anne d’Auray dans le Morbihan. Jusqu’à présent, jamais une personnalité n’a daigné s’y déplacer...

    A l’origine, Jacques Jeffredo, maraicher, partait d’une observation : « Le travail doit être une source d’épanouissement, même s’il reste du travail... », déclarait-il ainsi en 2015. En constatant que ce n’était plus le cas dans nombre de domaines concernant l’agriculture. Alors que, à la base, devenir agriculteur, c’est un choix, une vocation, une passion... Pas une obligation dont on ne sait que faire et qui conduit jusqu’au suicide ! Pourtant, lors de la première édition de cette journée il y a deux ans, la basilique refusait du monde pour la messe. On était venu de partout en France pour apprécier cette journée d’#hommage. « On », cela signifiait, et a à nouveau signifié lors de la deuxième journée en 2016, des familles d’agriculteurs, des « anonymes »... Pour ces parents, ces veuves ou ces veufs, ceux qui voient les leurs traverser des périodes invraisemblables sans que les médecins ne sachent déterminer s’il s’agit de dépression ou de burn-out, cette « reconnaissance » de leur souffrance, inédite dans notre société, reste synonyme de réconfort. De chaleur humaine. De celle qui a manqué, très souvent, près de chez eux, lorsque l’irréparable se préparait...

    #suicide #l'agro-industrie_tue (les humains, la vie des sols) #agriculture

  • C’est aujourd’hui à l’assemblée ...

    En creux, cette nouvelle loi accentue une tendance lourde : la diminution progressive des éléments de preuve requis pour caractériser une infraction terroriste avant la commission d’un attentat. Une évolution basée sur une logique prédictive, administrative et préventive, dans laquelle un faisceau de présomptions remplace subrepticement la matérialité des faits. Loi après loi, cet élargissement du spectre des suspects potentiels, dans une relative indifférence, repousse toujours plus loin la limite de l’acceptabilité. « Dans les années 70, le Conseil constitutionnel considérait la fouille des coffres comme une atteinte à la vie privée, relève Stéphanie Hennette-Vauchez. Aujourd’hui, ça ne choque plus personne

    http://www.liberation.fr/france/2017/09/24/etat-d-urgence-l-exception-gravee-dans-le-marbre_1598592 #etatdurgence #antiterroriste #liberte

  • Le loup pour l’homme
    http://www.laviedesidees.fr/Le-loup-pour-l-homme.html

    Devrions-nous entretenir des relations plus diplomatiques avec les #animaux ? C’est ce à quoi Baptiste Morizot nous invite, qui prend le “retour du loup” comme occasion de réflexion philosophique. Comme pour mieux réaffirmer, en creux, la position surplombante de l’humain ?

    Livres & études

    / animaux, #environnement, #relations_sociales

    #Livres_&_études

  • Gilles stassart, l’artiste cuisinier touche à tout, installé au japon suite à une rencontre amoureuse. Le voilà dans Libé depuis juillet qui donne une description très régionaliste franchouillard de son nouvel environnement. Plutôt fascinant :
    "

    Si on remplace par un gros terril, le volcan qui traîne derrière le gourbis où je fais sécher les oignons, c’est l’Artois tout craché. Les petites maisons de bois et de tôles ondulées reconstruites dans la foulée du pilonnage américain remplacent les corons ; les ouvrières de la soie, celles de la dentelle de Lille. Pour dire qu’il y a du monde et de l’histoire dans ces parages-là. Une industrie glorieuse et disparue, une agriculture maraîchère, à l’origine parcellaire, devenue intensive et monomaniaque, et puis, avec les bois qui couvrent les flancs des montagnes, des petits métiers qui luttent contre la moissonneuse de la distribution généralisée. Ce fond de Kanto, est entouré à 300 ° par un méli-mélo complexe de montagnes et volcans dont la coquetterie culmine à 2500 mètres et depuis 2011, affole les becquerels…

    http://kirikomi.blogs.liberation.fr/2017/07/18/bienvenu-maebashi
    #japon #cuisine #art #francojaponais #paysage

  • Merleau-Ponty et la querelle des contenus conceptuels de la perception | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2010-4-page-4.htm?1=1&DocId=353348&hits=13+2+1+

    Annotations :

    Notre expérience sensorielle est-elle, ou non, informée par des capacités conceptuelles ? Percevoir, est-ce déjà penser ? Telle est la question qui depuis les années quatre-vingt-dix structure cette querelle dite des « contenus conceptuels de la perception ». Pour ceux qu’on peut appeler les « non-conceptualistes » (G. Evans, C. Peacoke, T. Crane), la perception est un « état informationnel » en droit autonome à l’égard des concepts. Si l’on définit le concept en un sens frégéen, comme composante d’un jugement susceptible d’être vrai ou faux, alors cela signifie que la perception est en soi non « doxique » ou non « épistémique [2][2] Cf. F. Dretske, Seeing and Knowing, (...)

    #_Merleau-Ponty #_McDowell #conceptualisme #Philosophie #.articles_revues

  • Evidence that ancient farms had very different origins than previously thought | Ars Technica
    https://arstechnica.com/science/2017/08/evidence-that-humans-had-farms-30000-years-earlier-than-previously-thou

    For centuries, archaeologists believed that ancient people couldn’t live in tropical jungles. The environment was simply too harsh and challenging, they thought. As a result, scientists simply didn’t look for clues of ancient civilizations in the tropics.

    Une pensée que j’ai encore du mal à articuler, au sujet de la science comme élément de domination et de contrôle, qui perpétue les biais cognitifs car intégrés par les chercheurs.

    #science_sans_conscience

  • Du saumon transgénique est maintenant vendu au pays, sans étiquetage Le Devoir - Annabelle Caillou - 8 août 2017

    Les Canadiens risquent désormais de trouver, sans même le savoir, du saumon transgénique dans leur assiette, une première dans le monde. Des groupes écologiques et acteurs de l’industrie alimentaire au Québec s’inquiètent et demandent l’étiquetage obligatoire des OGM.

    « Le premier animal génétiquement modifié arrive sur le marché, et les consommateurs du Québec et du Canada deviendront, à leur insu, les premiers cobayes », se désole Thibault Rehn, coordonnateur de l’organisme Vigilance OGM, soulignant l’urgence d’adopter des règles en matière d’étiquetage.


    Autorisée par le gouvernement canadien en mai 2016 à commercialiser ce poisson transgénique à travers le pays, la compagnie AquaBounty Technologies a vendu récemment ses premiers filets de saumon, « environ cinq tonnes ». L’entreprise en a fait l’annonce par voie de communiqué vendredi, sans pour autant préciser le nom des premiers acheteurs.

    Le poisson en question, nommé l’AquAdvantage, est un saumon de l’Atlantique auquel un gène du saumon Chinook a été ajouté dans le but d’accélérer sa croissance. Il peut ainsi atteindre sa taille adulte au bout de 16 à 18 mois, au lieu de 30 mois initialement. Élevé à l’heure actuelle au Panama, il pourrait être produit directement depuis l’Île-du-Prince-Édouard, d’après AquaBounty Technologies.

    . . . . . . . . .

    « C’est un test ; s’ils voient que le saumon modifié est accepté socialement au Canada, d’autres compagnies vont arriver sur le marché », ajoute-t-il. Des compagnies pourraient même être tentées d’aller encore plus loin en modifiant d’autres espèces animales, croit de son côté M. Charlebois.

    http://www.ledevoir.com/societe/consommation/505197/saumon-ogm
    #ogm #saumon #transgénique #cobaye #Canada #Quebec #aquaBounty #aquAdvantage