• A rat done bit my sister Nell.
      (with Whitey on the moon)
      Her face and arms began to swell.
      (and Whitey’s on the moon)
      I can’t pay no doctor bill.
      (but Whitey’s on the moon)
      Ten years from now I’ll be payin’ still.
      (while Whitey’s on the moon)
      The man jus’ upped my rent las’ night.
      (’cause Whitey’s on the moon)
      No hot water, no toilets, no lights.
      (but Whitey’s on the moon)
      I wonder why he’s uppi’ me?
      (’cause Whitey’s on the moon?)
      I was already payin’ ’im fifty a week.
      (with Whitey on the moon)
      Taxes takin’ my whole damn check,
      Junkies makin’ me a nervous wreck,
      The price of food is goin’ up,
      An’ as if all that shit wasn’t enough
      A rat done bit my sister Nell.
      (with Whitey on the moon)
      Her face an’ arm began to swell.
      (but Whitey’s on the moon)
      Was all that money I made las’ year
      (for Whitey on the moon?)
      How come there ain’t no money here?
      (Hm! Whitey’s on the moon)
      Y’know I jus’ ’bout had my fill
      (of Whitey on the moon)
      I think I’ll sen’ these doctor bills,
      Airmail special
      (to Whitey on the moon)

  • La faute à Sainte Soline - La Grappe
    https://lagrappe.info/spip.php?article187

    Il y a beaucoup de justes critiques à faire de l’élan guerrier, notamment lorsqu’il devient prétexte à mépriser tout ce qui n’est pas lui : mais nous voulons aussi le chérir car, lorsqu’il est partagé par la foule , il est capable parfois de renverser l’ordre des choses. Entraîné.es par notre élan, nous avons fait l’erreur de foncer dans un dispositif fortifié, sur le terrain d’un ennemi qui a pris plaisir à meurtrir nos corps. Cette faute est largement partagée : nous nous sommes pris au jeu de la guerre, et sur ce terrain-là l’État et ses sbires seront toujours les plus forts. Sainte-Soline nous a amèrement rappelé que notre guerre est une guerre asymétrique, où l’objectif n’est pas d’anéantir l’ennemi, mais de faire fuir ses lignes. Seul un virilisme enivré de lui-même a pu nous faire croire que nous pourrions vaincre dans une confrontation frontale. Ne les laissons pas nous traumatiser au point de douter de nous-mêmes, mais demandons-nous si c’est vraiment la guerre que nous voulons mener, et quelle guerre.

    #SLT #Les_soulèvements_de_la_terre #Sainte-Soline #introspection #stratégie

  • En France, la confiance à l’égard de la vaccination infantile en baisse de 11,5 % - UNICEF
    https://www.unicef.fr/article/en-france-la-confiance-a-legard-de-la-vaccination-infantile-en-baisse-de-115

    Fait alarmant, cette baisse de confiance s’inscrit dans le contexte du plus grand recul ininterrompu des vaccinations infantiles en trente ans, occasionné par la pandémie de COVID-19. En effet, cette dernière a engendré la suspension des services de vaccination dans presque tous les pays, notamment en raison des lourdes exigences pesant sur les systèmes de santé, de la réaffectation des ressources en faveur de la vaccination contre la COVID-19, des pénuries de personnel soignant et des mesures de confinement à domicile.

    Le rapport publié aujourd’hui s’alarme quant au trop grand nombre d’enfants – 67 millions au total – ayant manqué des vaccins entre 2019 et 2021, avec pour conséquence, des taux de couverture vaccinale en baisse dans 112 pays. En France, le nombre d’enfants concernés entre 2019 et 2021 est de 82 000. Les enfants nés juste avant ou pendant la pandémie auront bientôt dépassé l’âge auquel les vaccins sont habituellement administrés : il s’avère donc d’autant plus urgent de rattraper les retards accumulés afin de prévenir des flambées épidémiques de maladies mortelles. En 2022, par exemple, le nombre de cas de rougeole, à l’échelle mondiale, a plus que doublé par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre d’enfants paralysés après avoir contracté la poliomyélite a augmenté de 16 % sur la même période. Entre 2019 et 2021, ce chiffre a été multiplié par huit comparativement à la période de trois ans antérieure – une situation qui souligne la nécessité d’intensifier durablement les efforts en faveur de la vaccination.

  • Posez le crayon
    https://lundi.am/Posez-le-crayon

    Si un supérieur vous questionne, dites que vous êtes épuisé, que votre corps et votre esprit souffrent. Et que pour faire deux ans de plus, vous devez adapter votre rythme et vous préserver. Puis passez à l’attaque : demandez des jours de repos, plus de pauses, des aménagements, du télétravail, plus de rotations (pas d’augmentations car on vous en demandera plus), à rencontrer un psychologue, le médecin du travail. Et le lendemain qu’un collègue demande la même chose ! Puis un autre. Vous n’obtenez rien de cela ? Nul ne s’étonnera que vous soyez encore plus lent.

    On vous demande de faire quelque chose de nouveau ? Dites que vous ne préférez pas car vous devez vous préserver pour votre retraite.

    Demandez, multipliez les réunions, les entretiens avec vos supérieurs pour faire ralentir la machine.

    Posez le crayon !

    « Ne pas faire » est paradoxalement une action. Et très dangereuse de surcroît. Devenez une armée de résistants. Dans l’ombre. Devenez le nombre. Rester invisibles, furtifs, insaisissables, c’est beaucoup plus inquiétant que proférer des menaces non mises à exécution. La police ne peut rien contre un ennemi fantôme.

    Pourquoi rester loyal à l’égard d’un système qui ne vous rend plus le moindre service public ? Qui vous maltraite ? Et qui ne vous laisse aucune perspective de retour à meilleure fortune puisque la France est en faillite sur sa dette sociale à votre égard, et en incapacité d’exécuter sa part du contrat social. Alors pourquoi exécuter la nôtre ?

    Mettez l’Économie à genoux sans perdre votre salaire, vos congés. Et en améliorant votre qualité de vie.

    Posez les crayons, c’est reprendre la main !

  • Sainte Soline : repenser nos stratégies de lutte depuis une logique d’autonomie et de soin

    https://www.terrestres.org/2023/04/17/sainte-soline-repenser-nos-strategies-de-lutte-depuis-une-logique-dauton

    D’autres manières de faire auraient été envisageables.En termes de stratégie annoncée et de discours, il nous semble crucial de poser un objectif général qui permette à des tactiques différentes de vivre et de se compléter (chose qui a été faite le vendredi, avec l’arrivée des convois de tracteurs). Le plus important, aurions-nous aimé entendre, c’est d’être là ensemble, solidaires dans nos luttes, imprévisibles et déterminé·es. Déjouer le dispositif répressif – ne pas mesurer notre puissance à l’aune de la sienne. Aussi : bousiller le concept de victoire militaire. Si l’esprit collectif avait été moins unilatéralement concentré sur la conquête de la bassine à tout prix, peut-être que nous aurions pu développer plus de spontanéité en réalisant que l’intrusion ne serait pas possible.

    #Sainte-Soline #manifestation #tactique #contournement

    • La faute à Sainte-Soline ?
      https://iaata.info/La-faute-a-Sainte-Soline-5872.html

      C’est faire injure à la foule, et plus encore aux dites « premières lignes », que de parler de manipulation. Nous ne sommes ni des moutons, ni des soldat.es. Si nous avons foncé sur cette bassine, ce n’est pas par obéissance aveugle aux ordres, mais parce que nous voyons du sens à percer des lignes policières, symboles de la propriété privée des choses communes.
      Nous sommes des milliers à nous être préparé.es à cet événement en nous préparant à mener bataille : nous avons formé des groupes, nous avons fabriqué et acheminé du matériel, nous nous sommes coordonné.es, nous avons eu peur et nous avons eu du courage. (...)

      Tout cela ne va pas sans nous poser des questions – sur le professionnalisme militant, sur l’ampleur des récits autour de la reprise de terre, sur l’opportunisme dans le rapport à l’écologie, sur une forme de déconnexion d’avec les mouvements sociaux. A nos yeux, les promesses des soulèvements méritent largement l’aventure, avec les impuretés de toute tentative. En deux ans, s’est constituée une force capable de peser dans le jeu politique. Au moment de l’adaptation des infrastructures capitalistes à la crise climatique, nous avons peut-être une chance de mettre un frein à leur déploiement et de gêner réellement l’extension du capital à de nouveaux territoires.
      Aujourd’hui, nous avons l’impression que les Soulèvements sont à la croisée des chemins. L’organisation bénéficie d’une ouverture médiatique sans précédent, qui permet notamment de parler de dissolution du gouvernement à la télé. Cette dynamique médiatique fait des soulèvements une image à laquelle on peut s’identifier par un hashtag. Les images sont trop puissantes pour qu’elles restent des images sans modifier la consistance des choses. Sainte-Soline aurait pu être une trouée dans l’ordre médiatique, nous avons peur que la trouée qui a eu lieu modifie l’organisation à laquelle nous avons choisi d’appartenir. Alors, c’est aussi à nous, comités locaux, de faire que cette parole publique ne recouvre pas la réalité des Soulèvements, une réalité multiple, de paysannes, d’autonomes, de sabotage et de tout ce qui ne se dit pas sur les ondes.

  • L’ère post-Covid est celle de la post-vérité | Libé | 18.04.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/lere-post-covid-est-celle-de-la-post-verite-20230418_XCJPTYH6OFCPNN6ZW7JC

    Nous sommes, comme l’écrit l’épidémiologiste Antoine Flahault, « dans l’incapacité d’estimer l’incidence de Sars-coV-2 en France. L’activité de tests s’est effondrée, y compris à l’hôpital. Les eaux usées ne sont pas analysées, le pays ne dispose plus d’une veille sanitaire fiable vis-à-vis du Covid-19 ». Les cas positifs ne sont plus déclarés, ou très aléatoirement.
    [...]
    En consultation, malgré le déni ambiant, nous voyons beaucoup de patients présentant une fièvre, des symptômes ORL ou respiratoires, qui ont pratiqué en amont un autotest Covid, et à qui nous devons expliquer que malheureusement leur technique est mise en défaut avec les variants actuels, qui nécessitent la réalisation d’un test PCR.

    • Le Covid est toujours là, mais, comme le tweete Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique et directeur d’Epi-Phare, une structure publique de surveillance épidémiologique des médicaments : « Un des rares indicateurs actuels du suivi de la reprise épidémique est la pifométrie : c’est la multiplication des cas dans l’entourage familial, amical et professionnel ! » En consultation, malgré le déni ambiant, nous voyons beaucoup de patients présentant une fièvre, des symptômes ORL ou respiratoires, qui ont pratiqué en amont un autotest Covid, et à qui nous devons expliquer que malheureusement leur technique est mise en défaut avec les variants actuels, qui nécessitent la réalisation d’un test PCR.

    • La pandémie est banalisée, effacée. La dangerosité du virus, la transmission aérosol, le risque de développer des séquelles neurologiques, vasculaires, immunitaires, pulmonaires, sont des faits établis et pourtant ignorés. Bientôt, comme la grippe espagnole de 1919, « America’s Forgotten Pandemic », le Covid sera oublié. Ses négationnistes, qui maudissaient les mesures barrières et dénigraient le vaccin, ont eu gain de cause. Leur long combat a rejoint celui de l’exécutif : nier la pandémie, nier le risque, nier les morts, reprendre une activité habituelle en laissant sur le côté les vulnérables et ceux qui héritent d’un Covid long, de séquelles invalidantes.

      Nous sommes, comme l’écrit l’épidémiologiste Antoine Flahault, « dans l’incapacité d’estimer l’incidence de Sars-coV-2 en France. L’activité de tests s’est effondrée, y compris à l’hôpital. Les eaux usées ne sont pas analysées, le pays ne dispose plus d’une veille sanitaire fiable vis-à-vis du Covid-19 ». Les cas positifs ne sont plus déclarés, ou très aléatoirement.

      Alerter sur la remontée de l’incidence dans d’autres pays, comme en Inde, où 200 écoles privées de Delhi ont à nouveau rendu le masque obligatoire en classe, n’aurait aucun effet. Collectivement, nous avons décidé de rejouer les trois singes : ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre.

  • RIC Électrique : Coupez le courant tous les soirs entre 20h et 20h30 => Perturbation du réseau électrique au niveau européen

    vu dans un commentaire de la une de Mediapart du 17 avril :

    (EDIT : extension aux jours suivants cf message de @sombre du 19 avril)

    17/04/2023 13:24 Par barbaralamb

    Dans le cadre d’une action avec les collègues énergéticiens, nous proposons que chaque foyer coupe son arrivée électrique ou à minima se cantonne au strict minimum en terme de consommation électrique CE LUNDI 17 AVRIL de 20h à 20h30. Cette action aura pour effet de créer une forte variation non contrôlée sur le réseau électrique avec un impact européen. Je vous épargne les explications techniques mais si nous sommes entre 3 et 6 millions, toute l’Europe sera impactée au moment de la prise de parole de Macron.

    Mettons en lumière sa mégalomanie autocrate ✊✊✊ Faites tourner sans modération !!!

    • RTE rappelait simplement disposer de différents leviers permettant d’équilibrer la production et la consommation d’électricité de manière très réactive, dans la seconde.

      Plus une variation soudaine est forte, plus elle demande d’ajustement et nécessite d’activer des leviers. Mais il faudrait atteindre un nombre de foyers très important, et non quantifié, pour aboutir à un déséquilibre production / consommation provoquant un black-out.

      alors bon, partout ça dit blackout, mais « ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit », si je lis bien, la manip ne visait pas plus que « une forte variation », donc disons, une perturbation ; mesurable ; et mesurée, donc.

      Emmanuel Macron a lui aussi déjà provoqué des variations sur le réseau électrique. Lors de ses allocutions pendant les confinements

      OMG ! Pire que Chuck Norris !

      Bon ben va falloir re-tenter le coup, pour voir si ça peut être plus massif, et plus utile à la cause...

    • Un appel à disjoncter qui circule en ce moment (reçu dans ma boîte mail) :

      RIC électrique tous les soirs

      TLDR : si on disjoncte tous tous les soirs de 20h à 20h30 on fout un chaos monumental sur la grille électrique et on force le gouvernement à réagir.

      Message d’un militant sud energie :

      je vous partage une idée qui nous vient du sud ( de Marseille précisément) et qui profite des caractéristiques du réseau électrique, a savoir le réseau ne supporte pas les changements brutaux de production/ consommation

      Le RIC électrique : l’arme de dissuasion citoyenne.

      Les manifestations déclarées ou pas, festives ou pleine de colère, que ce soit à Paris où en Province coûtent cher à bien des grévistes et semblent inutiles, voire dangereuses face un gouvernement aveugle, brutal et méprisant.
      En dépit de l’indignation grandissante que ressentent les 3/4 du peuple face aux provocations médiatisées de l’exécutif, les Français s’abstiennent de plus en plus de participer à ces marches. Il est donc temps de passer à un mode d’expression démocratique et non violent qui soit :
      1/simple et ne vous coûte rien
      2/contre lequel les LBD, les grenades désencerclantes et autres Brav à moto demeureront impuissants.
      3/et dont l’efficacité bien que non prouvée à cette heure soit hautement probable.
      Ce moyen existe. Il s’agit du levier ou du bouton rouge qui se trouve sur le disjoncteur général de votre domicile.
      Au lieu d’applaudir les soignants comme nous le faisions au temps des confinements, tous les soirs à 20h nous basculons notre disjoncteur en OFF pour le remettre sur ON à 20h30. C’EST LE RIC ÉLECTRIQUE !
      Une seconde tâche quotidienne consistera à répandre cette idée vers vos voisins, collègues, réseaux sociaux ou médias de façon à faire chaque soir doubler l’effectif des « disjonctés ».
      Comme dans la légende des grains de riz dont on double le nombre d’une case de l’échiquier à la suivante, notre nombre se révèlera exponentiel en quelques jours.
      Si lundi soir nous sommes 250 et que, de jour en jour double l’effectif des" disjonctés ", un gouvernement qui continuerait à rester droit dans ses bottes prendrait le risque d’avoir plus de 4 millions de « disjonctés » le 30 Avril, et 8 millions le 1er Mai.
      Autant vous dire que dans le cas où le gouvernement attendrait ces jours là pour retirer totalement cette réforme, ni la production d’électricité par EDF, ni sa distribution par RTE ne supporteront de tels à-coups.
      À un tel niveau le déséquilibre entre production et demande électrique mettra la France entière à l’arrêt aussi efficacement qu’une grève générale qui coûterait fort cher à des travailleurs qui voient déjà fondre leur pouvoir d’achat.
      Nous le savons, pour RTE et ENEDIS, il devient malheureusement presque commun de réparer en quelques jours les conséquences des événements climatiques extrêmes. Les contrecoups des déséquilibres provoqués par notre RIC électrique pouvant être anticipés ils seront surmontés bien plus rapidement que durant ces catastrophes, car aucune ligne, aucun matériel du réseau ne sera endommagé.
      Mais si le gouvernement attend nous atteindrons le million de disjonctés. Et alors même qu’il n’y aura pas de dégâts physiques sur le réseau, les smart grid, les linky, les débrayages et embrayages d’éoliennes, les steps, les barrages (presque à sec) et les délestages maîtrisés ne suffiront à équilibrer ni la chute ni la reprise de notre consommation électrique.
      EDF, RTE et ENEDIS entreraient ce jour-là dans l’inconnu. Un effondrement du système conduisant à une panne générale. Une journée suffirait à peine pour sortir d’un tel Black-out et... à 20h le lendemain tout recommencera !

      Cela sans compter que le RIC électrique s’étendra au-delà du sujet des retraites et même au delà de nos frontières ! Je vous laisse imaginer la tension foudroyante qui par coups de téléphone tombera sur notre jupiter Elyséen qui au lieu d’avoir la foudre dans son auguste main l’aura à ses royales fesses.

  • Pourquoi la FNSEA et la Confédération paysanne sont en guerre ouverte - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pourquoi-la-fnsea-et-la-confederation-paysanne-sont-en-guerre-ouverte-1


    Petite délégation de la Confédération paysanne, mardi 11 avril, sur le campus agricole du Morbihan, en marge de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Rien ne va plus entre la FNSEA et la Confédération paysanne. Le syndicat majoritaire veut faire taire son opposant. Le conflit entre ces deux visions de l’agriculture a franchi un nouveau cap.

    Mardi 11 avril, sur le campus agricole de Pontivy (56). Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient écouter les propositions que les agriculteurs et jeunes en formation de Bretagne ont travaillées en vue de la loi d’orientation agricole attendue à l’automne 2023.

    À l’arrivée du cortège officiel, quelques militants de la Confédération paysanne sifflent, à distance, les positions controversées du ministre dans la lutte contre les pesticides. Quelques instants plus tard, dans l’amphithéâtre studieux, le président de la Fédération régionale des exploitants agricoles, Thierry Coué, fait, au micro, référence « aux collègues avec un drapeau jaune (NDLR : celui de la Confédération paysanne) qui hésitent entre l’intérieur et l’extérieur et qui font du dénigrement en interne de la profession ».

    La Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée

    Cette sortie incongrue intervient une dizaine de jours après que ses pairs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Morbihan eurent demandé, par écrit, au préfet du département « que le syndicat Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ». Jugeant de fait la Confédération paysanne impliquée dans les heurts survenus à Sainte-Soline en opposition aux méga bassines. La même revendication essaime dans d’autres départements. Une première par son envergure. Un autre syndicat, la Coordination rurale, réclame également « des sanctions juridiques fermes et massives ».

    « Museler l’expression de toute voix dissonante »
    Dans la foulée, puis le jour de la venue du ministre à Pontivy, la Confédération paysanne dénonce « un abus de position dominante qui vise à intimider et à museler l’expression de toute voix dissonante ». En Bretagne, « la Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée », ajoute le syndicat réformiste tout en réitérant sa main tendue à la FNSEA et aux JA en faveur « d’un débat serein sur la gestion de l’eau ».

    Plus qu’un point de crispation, la ressource en eau fait partie de ces sujets, avec les pesticides, le respect de la biodiversité, la structure physique et sociale des exploitations, le label haute valeur environnementale ou la gestion de l’influenza aviaire (etc.), qui marquent la frontière entre deux visions de l’agriculture. Et de son rôle dans un monde en transitions.

    Ce monde-là comporte deux autres réalités alors que la population agricole décline : de plus en plus d’élevages et tenues maraîchères sont repris ou créés par les non issus du milieu agricole. Ils arrivent avec un autre regard et des pratiques qui chahutent l’ordre rural établi. Et les difficultés d’accès au foncier corrélées à des cessions de parts sociales qui échappent à la régulation, attisent le feu dans les campagnes.

    La question de la représentativité des instances agricoles
    Ces éléments questionnent la représentativité des instances agricoles, mais aussi leur ouverture au reste de la société, déterminante pour lever les incompréhensions réciproques. Ces éléments interrogent tout autant les politiques publiques. L’agriculture n’est pas épargnée par les aspirations et contradictions sociétales concernant les souverainetés alimentaire et énergétique, les tensions qui en découlent dans un contexte d’inflation. Cela aussi pimente les relations entre les deux organisations, tandis que la Coordination rurale considère que « la Confédération paysanne ne représente pas le monde paysan mais travaille à sa destruction ». Une assertion objectivement infondée.

    • Dans le Morbihan, la Confédération paysanne dénonce « un dialogue impossible » avec les autres syndicats - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dans-le-morbihan-la-confederation-paysanne-denonce-un-dialogue-impossib


      La Confédération paysanne était présente, jeudi 30 mars à Vannes, à la manifestation qui condamnait, entre autres, les violences des forces de l’ordre à Sainte-Soline.
      Photo d’archives Le Télégramme

      La Confédération paysanne du Morbihan a répondu, mardi 4 avril, à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs qui demandent son exclusion des instances officielles, après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les bassines.

      La Confédération paysanne du Morbihan a réagi, mardi 4 avril, dans une lettre envoyée au préfet et aux parlementaires du Morbihan, aux propos tenus par courrier, le 31 mars, par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan. Courrier rendu public sur Twitter par le journaliste indépendant Sylvain Ernault.

      La FDSEA et les JA reprochent à la Confédération paysanne d’avoir co-organisé la manifestation de Sainte-Soline contre la construction d’une mégabassine, samedi 25 mars. « Ils cautionnent des actes violents sans commune mesure avec les enjeux », écrivent les syndicats. Ils demandent que « le syndicat de la Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles du département, régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ».

      Une organisation non-violente
      Dans sa réponse, la Confédération paysanne du Morbihan réaffirme sa position « non-violente ». « Nous organisons et participons à des manifestations pour faire entendre nos inquiétudes et nos revendications ». Elle s’interroge : « Comment peut-on demander l’exclusion de la principale opposition syndicale tout en se revendiquant attaché au dialogue ? ». Dialogue que le syndicat affirme impossible. « La Confédération paysanne a cherché à l’établir à de nombreuses reprises sans que cela ne soit suivi du moindre effet. »

      Contacté, Johann Conan, président des Jeunes agriculteurs du Morbihan, répond : « On va se rencontrer et dialoguer. C’est toujours une histoire de planning qui ne collait jamais ».

  • Victime de la BRAV-M, Souleyman de nouveau interpellé et sali à la télé
    David Perrotin 16 avril 2023 | Mediapart
    Pendant tout le week-end, cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de cette unité policière, a été accusé d’avoir commis des dégradations en marge d’une manifestation. Il a été relâché sans poursuite ce dimanche et le compte-rendu de sa garde à vue balaie la version des syndicats de police. (...)

    https://www.mediapart.fr/journal/france/160423/victime-de-la-brav-m-souleyman-de-nouveau-interpelle-et-sali-la-tele

    Sollicité par Mediapart à l’issue de sa garde à vue, vers 19 h 30, l’étudiant dément avoir participé à ces incendies et avoir « fait le guet ». « J’allais manifester et lorsque je suis sorti du métro, des hommes sont venus me voir pour me dire de les suivre et de brûler des trucs. J’ai immédiatement refusé », témoigne-t-il. « Ils sont revenus quelques minutes après et ils se sont présentés comme des policiers. Ils m’ont interpellé en m’accusant d’avoir commis des dégradations », accuse Souleyman, « épuisé après presque 48 heures de garde à vue ».

    Également sollicité par Mediapart, son avocat, Me Arié Alimi, estime « probable » que les policiers aient incité Souleyman à commettre une infraction et « aient même participé ».

    « Lors de la garde à vue, la vidéo montrant l’incendie des poubelles a été prise de très près, à quelques mètres, et laisse penser qu’il s’agissait plus d’une simple infiltration policière », explique le conseil. « Nous avons demandé que la vidéosurveillance de la ville soit exploitée et nous ferons tout pour savoir exactement quel a été le rôle des policiers qui ont interpellé mon client. »

    Me Alimi dénonce aussi le traitement de certains médias et la communications des syndicats de police : « Il était à peine interpellé que Le Figaro avait dans le détail les éléments de la procédure. Les syndicats de police ont ensuite procédé à une véritable instrumentalisation de la procédure à des fins politiques, comme ils ont trop l’habitude de le faire. » (...)

    #violences_policières

  • Alexis termine à peine son footing | Libé Micro Trottoir | 15.04.23

    https://www.liberation.fr/politique/cette-reforme-on-ne-lui-pardonnera-pas-20230415_4PPNZBQCNRHNVEGUIY5ICAQZE

    Un peu plus loin, sous le vent frais, Alexis termine à peine son footing. La promulgation de la loi, les manifestations et la colère ? « Rien à foutre. » Le serveur se tient à distance de la politique. « Je répondrai présent le jour où il y aura une vraie révolution », lâche le sportif du samedi.

  • « Le spectacle de la violence, toujours à l’avantage du pouvoir » - entretient avec Fabien Jobard
    https://www.youtube.com/watch?v=58MDKbCfyo8

    L’explosion sociale a remis sur le devant de la scène le problème du maintien de l’ordre en France. BRAV-M, CRS, Gendarmes, les forces de l’ordre s’enfoncent dans une escalade violente avec les manifestants. Comment en est on arrivé là ? A qui profite cette situation ? Entretien avec le sociologue Fabien Jobard.

    (Titre pas transcendant, au passage.)

  • Assassins de la police [woop woop] | France Q | 10.22.18

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/assassins-de-la-police-histoire-d-un-slogan-ne-d-une-hallucination-colle

    Parfois, l’air se déclenche au beau milieu d’une plage de silence ; pour d’autres, c’est un morceau qui passe réellement qui se transforme à leurs oreilles. « Assassins de la police » peut se ranger dans ce deuxième type de cas. Les hallucinations auditives sont loin d’être marginales. Et si 70% des schizophrènes y sont sujets, un médecin comme Olivier Sacks, qui leur a consacré L’Odeur du si bémol (au Seuil en 2014), souligne fortement qu’elles sont loin de concerner seulement des personnes qui souffriraient de troubles psychiques ou psychiatriques.

  • Comment la boue devient claire
    https://paris-luttes.info/comment-la-boue-devient-claire-16857

    Il était donc permis de se demander si l’État bourgeois, confronté à un conflit encore supérieur, assumerait à nouveau de tuer pour remplir sa tâche. Toute observation lucide de l’époque, et par suite toute théorie un tant soit peu conséquente, mène depuis quelques années au moins à ce constat : le triomphe incontesté du néolibéralisme est terminé et une nouvelle phase historique s’est ouverte, qui implique sa fuite en avant et son raidissement autoritaire. Ces points de tension extrême vont se multiplier — ils se multiplient déjà. Mais le même État a aussi bâti sa légitimité sur la pacification de la société qui, bien que toute relative, a rendu inacceptable le tir au fusil dans la foule, encore si courant au début du vingtième siècle. Que ferait-il alors au pied du mur ? Autrement dit : face à la réintensification du conflit de classe qu’implique la décomposition de la société marchande, l’État bourgeois serait-il de nouveau prêt à tuer s’il venait à être menacé, alors même qu’il mettrait ainsi en jeu l’un des piliers de sa stabilité ?

    La manifestation du 24 mars 2023 à Sainte-Soline vient de donner la réponse : c’est oui.

    [...]

    En vérité, cette réponse était déjà incluse dans la compréhension de ce qu’est l’État bourgeois. Rien de nouveau : elle n’est pas surprenante. Et pourtant, l’entendre n’a rien de plaisant. On peut être légitimement abasourdi devant le tableau grotesque de dirigeants si aveuglés par la tâche qui est la leur qu’ils y sacrifient tout le reste. Leur horizon est à ce point restreint au présent le plus immédiat qu’ils compromettent leur propre avenir : les réprimés d’aujourd’hui sont les révolutionnaires de demain. C’est l’unique sens de la posture choisie par le gouvernement actuel, composé de gestionnaires de choses incapables de connaître les individus : il ne comprend pas. Pas plus que tous les autres sujets de la société marchande, les dirigeants ne savent ce qu’ils font. Cette perte de contrôle est la condition de l’État dans la décomposition : lorsque même la fuite en avant échoue, il n’y a plus qu’à sauver les meubles.

    Certes, l’État ne s’était jamais arrêté de tuer. Dans les cités ou dans le « maintien de l’ordre », il n’a jamais été gêné par quelques meurtres occasionnels pour préserver sa paix publique. Et la mémoire de ces morts résonne encore dans les cortèges. Mais contrairement à ceux de la Commune, du massacre de Fourmies ou de la répression des vignerons du Midi, l’État a pu les présenter comme des accidents ponctuels, de fait considérablement moins nombreux, des dommage collatéraux, « en marge » d’une stratégie qui n’aurait jamais accepté la possibilité de tuer, puisque ses victimes ne menaçaient pas directement le monde marchand.

    La dernière manifestation à Sainte-Soline, à l’inverse, a démontré par les faits que l’État est prêt à repousser tout assaut contre les marchandises au prix potentiel de vies humaines. La forme qu’y a pris la répression n’est pas un accident mais une volonté planifiée, assurée et menée jusqu’à son terme. Voilà son importance historique. La puissance des images qui en sont issues n’est pas seulement symbolique : elles apportent également une clarification éloquente de ce qu’est réellement la société marchande.

    [...]

    Il n’y a pas de radicalisation de l’État : seulement un retour à ses fondamentaux.

    #capitalisme #fétichisme_de_la_marchandise #État

    • Ainsi les mégabassines peuvent engloutir des vies. Comme au temps du fétichisme religieux, des choses inanimées continuent d’opprimer des individus vivants. Ce n’est bien sûr pas la bassine en elle-même qui est l’objet d’un culte, mais son rôle dans l’économie, celle de support d’une agriculture intensive dédiée à l’exportation. Et c’est elle qui explique un tel déploiement policier.

      Cette disposition si spécifique a fourni des images d’une clarté qu’aucun discours n’aurait pu espérer atteindre : devant, une masse d’individus se battant pour une ressource vitale ; au milieu, une troupe armée prête à tuer pour leur barrer le passage ; derrière, une grosse levée de terre qui met en jeu beaucoup d’argent.

      #mégabassines #économie

    • Ce dont « Sainte-Soline » est le nom, c’est la fin du néolibéralisme managérial au profit de sa version autoritaire et illibérale, trumpo-bolsonariste par cette marque centrale : ils « assument » de tuer.

      La "guerre", les "terroristes". Il n’y a pas le moindre doute sur la nature nouvelle du régime hybride entre néofascisme et néolibéralisme, ce régime théorisé de longue date et qui est désormais devant nos yeux.

      Utiliser le mot "terrorisme" pour désigner les militants des droits de l’Homme, du climat, de la vie, de l’air et de l’eau, c’est donner l’ordre de les assassiner.

      C’est bien un régime néofasciste qui perce sous le régime illibéral et autoritaire.

      Les libéraux, les vrais, ceux attachés aux libertés publiques et ayant la mémoire de la Shoah et de la Résistance, qualifiée de "terroriste" par Vichy, se détournent graduellement de la gueule immonde du régime.

      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1642438241172299776?cxt=HHwWgIC9qZu4jsstAAAA

    • @marielle, pardon mais ce texte qui propose une des rares analyse radicale de la situation n’avait me semble-t-il pas besoin d’une telle retombée vers les positions évidentes (?) qui circulent partout. j’aime bien ce que fait @Pr_Logos mais sous la politique (démocratie ou pas) il y a des forces.

      édit et pardon aussi pour cette remarque alors que je ne suis pas le dernier à « commenter » ici des seen à tort et à travers (ce serait d’ailleurs un service rendu à tous que de me le signaler à l’occase)

  • « Complotisme » et « écoterrorisme » : deux enfumages de la technocratie dirigeante
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1829

    Toujours en librairie : Terreur et Possession. Enquête sur la police des populations à l’ère technologique et A la recherche du nouvel ennemi. 2001-2025 : rudiments d’histoire contemporaine. Voir ici.

    « Complotistes » (alias « conspirationnistes »), et « écoterroristes » figurent parmi les pires méchants de l’heure, en compagnie des « populistes », des « radicalisés », et de toute la séquelle des « phobes » - des « transphobes » aux « islamophobes » . Vous pouvez vérifier sur Gougueule : « Complotisme », 16 pages de références. « Écoterrorisme », également 16 pages (« Afin d’afficher les résultats les plus pertinents, nous avons omis quelques entrées qui sont très similaires aux 157 entrées actuelles »). 16 pages, 157 entrées, à multiplier par des dizaines de livres et des milliers d’unités de bruit médiatique. « Un (...)

    #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/complotisme_et_e_coterrorisme.pdf

    • C’est que « les ingénieurs de la survie » comme dit Charbonneau (Le feu vert, 1980), les technocrates du Green New Deal et de « la transition écologiste », ne peuvent tolérer d’opposition effective au redéveloppement du nucléaire, ni au rationnement des « ressources ». Chacun le sait depuis la mort de Rémi Fraisse à Sivens (26 octobre 2014), sinon depuis celle de Vital Michalon à Malville (31 juillet 1977) sous un déluge de 3000 grenades OF. Tout le monde le sait sauf les chefs, les organisateurs, toujours avides de puissance et d’exhibition. De défier l’État et son armée sur son terrain, en manœuvrant leur contre-armée sous la direction de leur contre-État, au moyen de leurs derniers joujoux de contre-technologie numérique (smartphones et messageries cryptées). Faut que ça saigne. Rien de tel qu’un martyr pour susciter l’union sacrée autour de ceux qui l’ont envoyé « au casse-pipe », comme il se dit autour de Sainte- Soline. Et d’autant mieux si le martyr était volontaire et « savait ce qu’il faisait ». La puissance et la gloire de l’Organisation, sa mainmise sur le mouvement écologiste, exigent des sacrifices humains. Mais il est vrai que ces « écologistes »- là ne sont pas « technophobes », ni anti- industriels. Ils veulent juste une autre machine.

      @tintin

  • Tout allait si bien ! Communiqué au sujet d’un pantin brûlé - Ad/Hok – Collectif Interluttes des Ardennes


    Tout allait si bien, et c’est avec effroi que nous avons appris les tragiques événements qui ont eu lieu ce jeudi 6 avril 2023 en notre belle et sainte ville de Charleville-Mézières. Par voie de presse, nous avons pu lire que lors de la manifestation contre la Réforme des retraites, des individus (cents, deux cents ?) avaient eu l’incroyable toupet de quitter le parcours décidé par les directions syndicales et validé par Monseigneur le Préfet. Un si beau parcours, répété pour la troisième fois, qui avait permis jusqu’ici aux manifestant·es de se promener gaiement au milieu des champs et sur l’autoroute : là où personne ne les entend ni ne les voit protester. La fin du parcours était rêvée : nos valeureuses forces de l’ordre les accueillaient comme on attend des sangliers d’élevage lors d’une battue de chasse. La police pouvait ainsi gazer indistinctement jeunes et enfants, vieux et vieilles, chiens et chats ; et arrêter arbitrairement qui bon lui semblait. Soit-elle bénie, et rebénie.

    À ce jour, en France, 76% des arrestations liées au mouvement social contre la Réforme des retraites ont été classées sans suite. L’Immaculée République peut enfin se passer de justifier trois-quarts des privations de liberté qu’elle décerne. À titre d’exemple : ce jeudi 6 avril, à Charleville-Mézières, 3 des 4 personnes arrêtées seront même jugées pour « attroupement » en septembre ! Rendez-vous compte ! Qui sont ces barbares qui osent s’attrouper lors d’une manifestation ? On vous le demande !!! Mais rassurons-nous, ce jour-là, la police a également réussi à estropier quelques manifestant·es, qui ont donné en offrande leur corps vulnérable à la force virile de nos agents de la paix. Des éclats de grenades désencerclantes ont joué leur rôle dissuasif en venant se loger dans la chair de personnes qui n’avaient rien fait de mal. Une victoire !

    Nous répétons donc la question : qui sont ces individus qui ont osé quitter le parcours syndical au lieu d’aller rencontrer amoureusement nos illustres CRS ? Nous louons l’intelligence tactique de la procureure, qui a eu la sagesse d’ouvrir une enquête pour « Outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». Car non contents de s’égayer dans ce qu’ils appellent une « manifestation spontanée », ces voyous de la pire espèce ont eu l’affront de mettre le feu à un pantin, coiffé d’une couronne de galette des rois. En outre, une fanfare les accompagnait, et on a même pu entendre des chants comme « La Semaine sanglante », écrite par un certain « Jean-Baptiste Clément » (qui renvoie, on le sait, à un nom de rue de notre belle et sainte ville, et non à un personnage central de la Commune de Paris).

    D’après le Sacro-Ministère Public, le personnage de papier mis au bûcher était censé représenter « symboliquement » Monsieur le Président de la République (nous insistons sur la gravité de ce point : « symboliquement »). L’acte infâme a été réalisé devant la mairie de la grande et grandiose Place Ducale, avec une banderole qui titrait « La violence, c’est eux ». Qui est ce « eux » ? La Police ? L’État ? La Justice ? Nous n’osons y croire, mais l’enquête le dira. De surcroît, cette action a été menée en pleine période de carnaval, une fête traditionnelle et sacrée qui, rappelons-le, consiste à défiler avec des masques de Mickey Mouse en mangeant de la barbe à papa. Brûler symboliquement un dépositaire, jamais de mémoire d’humain une telle mascarade n’avait été observée, un tel renversement des valeurs ! Charleville-Mézières, fief des arts de la marionnettes au rayonnement international ne peut tolérer de tels agissements. Les marionnettes, on le sait, c’est pour rapporter de l’argent à nos commerçant·es, pas pour faire de la politique !

    Le pouvoir en place ne tient que par sa brutalité, et on s’en félicite ! Nous espérons que la justice achèvera son éternelle mission en jugeant sévèrement toutes celles et ceux qui s’attroupent ou se moquent de notre Bon Président, jusqu’ici si bienveillant, et défendant si férocement les besoins du peuple. On peut en juger par le ruissellement des richesses qu’il a permis dans nos chères Ardennes, où tout le monde met la clim’ en plus du chauffage tellement l’argent coule à flots. Nous renouvelons notre fidélité à son mandat : d’un côté, moins de profs, moins de soignant·es, moins de services publics, et de l’autre côté plus de police, plus de police, et plus de police.
    Si on ne peut plus manifester sans se faire mutiler ou asphyxier, si on ne peut plus déambuler pacifiquement en cramant des pantins de papier, si on ne peut plus bloquer son lieu de travail ou d’études, nous savons, chères autorités, que vous gardez sauve notre liberté fondamentale de nous exprimer, de manifester notre désaccord et de nous opposer à la tyrannie. Pour la suite du mouvement, nous vous demandons donc, s’il vous plaît, la distribution gratuite d’un violon par foyer, pour que nous puissions pisser rageusement dedans en pensant tendrement à votre infinie bonté. Peut-être jugerez-vous que cela offensera les luthier·es et leurs familles. Nous vous serions alors gré de nous communiquer les modalités par lesquelles les opposant·es au gouvernement peuvent exprimer leurs colères, dans le respect de l’ordre républicain, de nos gentils patrons et de la divine Droite – et donc sans gêner personne.

    Réforme des retraites : après l’incendie de la marionnette à l’effigie d’un roi à Charleville-Mézières, la procureure ouvre une enquête
    https://www.lardennais.fr/id473035/article/2023-04-07/reforme-des-retraites-apres-lincendie-de-la-marionnette-leffigie-dun-roi-

    #manifestation #retraites #police #Charleville-Mézières

  • « Méga-bassines » : la justice valide la construction de toutes les bassines des Deux-Sèvres
    https://www.francetvinfo.fr/france/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/mega-bassines-la-justice-valide-la-construction-de-toutes-les-bassines-

    Sept ouvrages sur 16 avaient déjà été validés en mai 2021, permettant le début des travaux, mais cette fois le tribunal administratif de Poitiers a validé mardi la construction des 16 retenues d’eau pour l’irrigation agricole sur le bassin de la Sèvre Niortaise, rapporte France Bleu Poitou.

    Hourra, ils vont pouvoir construire des bassines qui resteront vides.

  • Mayotte : l’opération d’expulsions massives et de destruction des bidonvilles de Darmanin se prépare
    https://www.revolutionpermanente.fr/Mayotte-Wuambushu-l-operation-xenophobe-et-coloniale-de-Darmani

    Mais la préparation de cette violente opération est aussi remarquée par la population, inquiète. Dans l’éducation notamment, Laura*, enseignante dans un lycée à Mayotte témoigne pour Révolution Permanente de la préparation de l’opération sur place : « Les profs sont prévenus par leur hiérarchie qu’il faut s’attendre à ce que certains élèves ‘disparaissent’ des classes. » Elle poursuit « Les contrôles par la police se sont accélérés, notamment dans les bus scolaires où ils contrôlent des élèves. L’opération va commencer pendant les vacances sans doute pour que les établissements scolaires ne puissent pas ralentir les procédures, car un jeune scolarisé n’est pas expulsable. »

    Djamila* étudiante d’origine comorienne ayant vécue à Mayotte insiste sur l’horreur de l’opération qui se prépare : « Des maisons ont été marquées, on fait savoir aux gens que l’opération aura lieu à la fin du mois du ramadan. Les étrangers, dont certains sont mes proches, savent qu’ils vont expulser massivement. C’est une opération violente qui se prépare. »

    • AFP 10.04.23 à 19h37

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/100423/la-presidence-des-comores-demande-paris-de-renoncer-une-prochaine-operatio

      Le gouvernement comorien a demandé lundi à la France de renoncer à une prochaine opération d’expulsions, de destruction de logements illégaux et d’arrestations prévue en principe à Mayotte, département français de l’Océan indien confronté à une délinquance galopante, sur fond de crise migratoire.

      L’opération, baptisée « Wuambushu » (« reprise », en mahorais) et conçue par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, a été validée en février par le président français Emmanuel Macron, selon une source proche du dossier.

      Elle devrait commencer le 20 avril, date de la fin du ramadan. Les migrants habitants les bidonvilles visés sont tous ou presque originaire des Comores.

      « Le gouvernement comorien a appris avec étonnement la nouvelle du maintien du projet gouvernement français (...) visant à procéder, dans l’île comorienne de Mayotte, à la destruction de bidonvilles, suivies de l’expulsion de tous leurs occupants sans-papiers, vers l’île d’Anjouan », indique un communiqué de la présidence comorienne publié lundi.

      Les autorités comoriennes demandent aux autorités françaises « d’y renoncer ».

      Malgré les nombreux appels de la société civile et des partis politiques comoriens, le président Azali Assoumani ne s’était pour l’instant pas exprimé sur la question.

      Le 5 avril, des organisations de la société civile comorienne ont tenu une conférence de presse pour prévenir d’un « massacre à venir ».

      « Nous comptons saisir les organisations internationales pour les informer du massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte » avait réagi, Youssouf Attick Ismael, le président du Comité Maore (Maore veut dire Mayotte en langue nationale).

      D’intenses tractations diplomatiques ont eu lieu ces dernières semaines entre les Moroni et les autorités françaises à ce sujet.

      A Mayotte, des voix se sont élevées pour exprimer les craintes suscitées par une telle opération. Les personnels de santé de l’île ont ainsi rappelé, dans un communiqué, « les conséquences dramatiques » des précédentes interventions de grande ampleur en matière de lutte contre l’immigration.

      Le président de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme, Jean-Marie Burguburu, a écrit à M. Darmanin pour l’exhorter à « renoncer » à ce projet, considérant le risque d’« aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé (...) et l’atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d’expulsions massives ».

  • Lutter et/ou se faire manipuler au nom d’un lutte ? Soulèvements de la terre versus état : même combat
    https://nantes.indymedia.org/posts/86985/lutter-et-ou-se-faire-manipuler-au-nom-d-une-lutte-soulevements-de

    C’est ça le défi lancé aux manifestant-es du 25 mars, de tenter de procéder à un arrêt définitif du chantier ? Avec des masques FFP2, des écharpes, quelques cocktails molotov, des feux d’artifice et des pierres ? Contre 3200 miliciens armés de grenades explosives, de grenades assourdissantes, de LBD, de famas, certains perchés sur des quads pour pourchasser des gen-tes à pieds ?
    N’est-ce pas prétentieux et terriblement dangereux ?
    Comment une manifestation sur une demi journée, même si des sabotages s’y réalisaient, pourrait- elle mettre un terme définitif à un tel chantier, quand on sait que le lobby de la fnsae, aux manettes, est largement validé par le gouvernement qui va jusqu’à parler de retenues d’eau bénéfiques aux écosystèmes (leur mauvaise foi ne connaît pas de limites). S’il n’y avait pas eu tous ces miliciens, qu’auraient fait les manifestant-es ? Iels auraient saccagé les grilles et la pompe car c’est là tout ce qu’il y avait à saccager, ce qui n’aurait évidemment pas signé l’arrêt définitif du projet. Quel était le niveau d’informations des personnes présentes le samedi matin, quant à la militarisation des lieux et aux armements auxquels elles s’exposaient ? Qui a pu prendre connaissance des lieux bien avant cette action ? Comment les personnes pouvaient-elles mesurer l’opportunité ce jour du 25 de se rendre jusqu’aux points névralgiques compte tenu de l’état des lieux à ce moment là ?
    Qui a tenu les manettes du grand jeu ? Qui a élaboré un plan d’action décliné en notamment 3 cortèges sensés se retrouver autour de cette bassine ? Qui savait que en dehors d’un cratère nu, et d’une pompe, qu’à part une armada de terroristes d’état, il n’y aurait ce jour là pas de moyens pour mettre à sac cette gigantesque structure ?
    Le staff.
    Celui qui va se planquer dans sa base arrière et observer, hors du danger, le déroulement des charges menées contre tou-tes ces civil-es.

    • (...)

      Du rassemblement à Sainte Soline d’octobre 2022, de nombreuses personnes étaient revenues traumatisées par une répression policière à laquelle iels ne s’attendaient pas. Des personnes sont revenues blessées, peu ont témoigné de cette réalité et interrogé évidemment, les pratiques d’état, mais aussi les pratiques organisationnelles à l’œuvre dans cette situation.

      (...)

      Dans le livret base arrière on trouve ça :
      –une équipe prête à l’emploi pour surveiller des violences sexistes/sexuelles ...mais pas les autres violences ?
      –une garderie pour être disponible,
      –des bases arrières soin et juridique,
      –une entité « organisation générale »...par les généraux à n’en pas douter
      Très séduisant. Du prêt à lutter en kit, qui donne l’illusion d’une maîtrise totale de ce qui pourrait se passer à
      l’occasion de cet événement, avec des festivités à la clé pour parfaire le programme qui nous convie à un week-end touristo-militant : du frisson pour se faire un peu peur, et du réconfort pour fêter
      une hypothétique victoire qui finalement se solde de tellement de blessé-es que les organisateur-es et l’état se rejettent la responsabilité du carnage à n’en plus finir...

    • Pourquoi les organisateurs du rassemblement du 25 mars s’insurgent contre une répression forcenée en
      comptant les blessées : « nous sommes outré-es de la violence des crs pour défendre une méga bassine
      vide »... »le gouvernement ne connaît que l’outrance et la répression brutale » ?
      Iels ne sont pas outré-es d’avoir envoyé tant de personnes se faire meurtrir devant un cratère vide ?
      Les généraux des SDLT ne peuvent ignorer que, si iels organisent un mouvement de masse fort bien média-
      tisé, le gouvernement prévoit en parallèle un dispositif répressif à la hauteur de la mobilisation qu’il craint....
      donc ils mettent le paquet, comme ils nous ont mis le paquet à NDDL pour les expulsions en 2018 ou, graves blessures et mutilations ont ponctué nos journées pendant plusieurs semaines....mais iels étaient sans doute chez elleux à lire du damasio, ou bien à la préfecture à se tortiller devant des « officiels » pour obtenir quelques arpents de terre ?

    • énorme point :

      La condamnation parfaitement légitime de ce scandaleux accaparement et gaspillage d’une eau déjà privatisée, ne nous affranchit pas de nous donner les moyens de tenter de mesurer qui est en face, qu’il s’agisse de lobbies, de l’état et de ses milices en freestyle... Ce, afin de construire des modes de réponses opérant tout en réduisant le plus possible le risque de payer extrêmement cher nos besoins de retrouver un horizon

      j’ai envie de dire #toctoc @rezo @colporteur même si la dent est dure...

    • Et si nous n’attendions aucun rassemblement de masse, aucune consigne pour faire ce que nous avons à faire : qu’il s’agisse de l’agro-industrie ou de toute production mortifère, les occasions de saboter sont innombrables car partout

    • à Sainte-Soline par exemple, la question du repli ou d’une autre cible/option et donc de l’adaptation des armes (une mise à distance du dispositif, une réorientation), face à la vue du piège-fortin aurait du, d’emblée, être sérieusement évaluée. La réactivité collective de la VCD [violence collective désorganisée ] est une question particulièrement délicate, et il faut se demander à quels motifs on obéit lorsqu’on fonce un peu tête baissée. Quels seuils d’organisation au sein de la VCD ne doivent pas être dépassés (outillage, chaînes de « commandement », etc), à quelles doses d’organisation est-on prêt(e)s à céder et pour quel impact ?

      https://lundi.am/Le-tabou-du-cock-tail

    • Crapules & Assassins (dans la prairie, 25 mars 23)
      https://nantes.indymedia.org/posts/87532/crapules-assassins-dans-la-prairie-25-mars-23

      Les assassins assassinent. Souvent, ça rate. Et les gueules cassées sont innombrables aujourd’hui et hier. Mais ça ne rate pas toujours. Parfois, les assassins assassinent. Toustes les blessé.e.s, les torturé.e.s et les assassiné.e.s sont à venger. Et on se vengera.

      On ne dira évidemment rien contre les personnes qui décident de s’affronter aux assassins avec des moyens qu’elles choisissent elles-mêmes. Mais on dira des personnes qui programment un assaut en n’y étant pas physiquement elles-mêmes en première ligne, qu’elles sont des crapules.

      [06/03/2023] Jouer à la guerre, jouer au pion
      https://nantes.indymedia.org/posts/87418/06-03-2023-jouer-a-la-guerre-jouer-au-pion

      En octobre dernier, je suis allé à Sainte-Soline à l’appel des Soulèvements de la terre, de la Confédération paysanne et de certains partis politiques. Malgré la présence des démocrates (LFI, EELV, NUPES, CGT, Solidaires, YFC, NPA, …), je m’y suis rendu avec la sincère conviction qu’on allait essayer de saboter le chantier d’une « méga-bassine », d’attaquer les engins, bref, d’empêcher que les travaux puissent reprendre. En fait, les machines n’étaient plus là depuis quelques jours avant notre arrivée. Je suis arrivé le vendredi soir, la manif était prévue le lendemain. On m’a indiqué là où j’avais le droit de poser ma tente et là où je n’avais pas le droit. Le samedi, des tracts ont été distribués, ils expliquaient qu’il y aurait trois cortèges, avec une couleur pour chacun. Le rouge, le vert et le blanc. C’était un peu présenté comme un jeu. On comprenait que le blanc c’était pour les personnes sages, qui voulaient rester tranquilles, et que les deux autres avaient des stratégies différentes. Mais si on n’assistait pas aux réunions très privées et très select, on n’en savait pas plus. Dans ces réunions, c’était pas très clair non plus. Chez les rouges, quelques uns disaient qu’ils donneraient des signaux, et qu’il faudrait les suivre. La stratégie avait l’air déjà pensée. Chez les verts, il n’y avait pas de décideurs apparents. En gros, les blancs allaient tranquillement tout droit, les rouges contournaient par la droite, et les verts par la gauche, pour arriver au même point : la bassine, là-bas, on détruit tout. (Tout = quelques grilles, parce que la bassine, c’est un trou.)

    • Quand les postures bassinent, ou pourquoi tout n’est pas binaire
      https://nantes.indymedia.org/posts/87498/quand-les-postures-bassinent-ou-pourquoi-tout-nest-pas-binaire

      Commençons par un bref retour historique, qui ne se veut pas exhaustif, mais qui prétend remettre quelques choses à leur place.

      L’« Appelisme » et les traumatismes de la ZAD

      Il était une fois un groupe d’étudiant-es parisien-nes, un peu situationnistes, un peu mao-spontex, un peu nostalgiques du temps où la nouvelle gauche faisait trembler l’État, les armes à la main. Ce groupuscule s’est choisi alors un nom sorti d’un imaginaire mystique, Tiqqun, pour produire des textes verbeux, lyriques et passéistes, prophétisant le sabotage et l’insurrection armée [1], dont « L’Appel » qui donnera plus tard leur nom aux « ami-es » de ses auteur-es et aux amateur-ices de leurs écrits. On était alors en 2007.

      #appellisme #anarchisme_individualiste #autonomie

    • Ah mais la base arrière se rebiffe !

      Quelle grossièreté... (Re le dernier texte)

      Au moins un point : il me semble que personne n’a l’équipement pour se protéger des grenades de la police. Personne.

      Et ce truc de victime consentante... Pouah.

      Sinon oui appellimse ça dit pas grand-chose. Mais autoritarisme oui. Et c’est pas comme si ces questions, la mesure de notre engagement je dirais, étaient nouvelles https://m.youtube.com/watch?v=iZpNgSaYWts

    • Bah ce monde est fou oui et c’est justement pour ça que de plus en plus de monde n’en peuvent plus, même physiquement quoi… et voient bien que juste causer ou faire un potager dans son coin ça fait rien depuis des décennies, et donc soit pètent un câble, soit veulent plus de conflit organisé en groupe contre le pouvoir en place… ya une sorte de logique quand même

    • Berdol total en effet.

      Concentré ou diffus l’appelisme est l’idéologie (justificatrice) qui domine parmi bien des révoltés (également sous l’emprise de l’idéologie réellement dominante, capitaliste, patriarcale, raciste). Les minoritaires de cette minorité ? Souvent rageux, clairvoyants par intermittence (?).

      Comment la boue devient claire insistait sur la décision (tactique) en évitant de donner une leçon depuis l’échec subi à Sainte Soline, là où Jouer à la guerre, jouer au pion promeut habilement (un récit, au lieu du vrac que l’on lit dans les autres textes cités ici) le sabotage par des individus ou des groupes affinitaires autonomes, aire embryonnaire dont la coordination pourrait venir après-coup.

      Bref, y a des confrontations sur la question de l’organisation. Pas si pire.

      #organisation #tactique

    • C’était ma manière de reformuler l’argument : tout le monde est venu a Sainte Soline en sachant ce qui les attendaient. Faut pas non plus prendre les gens pour des moutons etc. Je dois dire qu’avec le recul c’est pas exactement une formule bien heureuse..
      J’étais ému. Aujourd’hui j’ai plus de mal à penser que d’aucuns/aucunes ont envoyé sciemment les gens au casse-pipe. Je crois plus a la théorie de la foirade.

  • Fin de non-recevoir de la pétition demandant la dissolution de la BRAV-M | Projet Arcadie
    https://projetarcadie.com/content/fin-non-recevoir-la-petition-demandant-la-dissolution-la-brav-m

    Pour Romain Baubry, député du Rassemblement national, les personnes ayant signé la pétition ne sont ni plus ni moins que des membres de milices d’extrême-gauche.

    Et en plus, on a déjà leurs identités dans un fichier, c’est trop pratique.

    • Donc, signer une pétition pour défendre la liberté de manifester (sans se faire éborgner) c’est être dans une milice.

      Et le conseil d’état trouve normal que la police ne porte pas de RIO.

      #on_en_est_là

    • LIBERATION et AFP
      publié le 12 avril 2023 à 21h05
      Les chefs de file des députés socialistes et insoumis, Boris Vallaud et Mathilde Panot se font les porte-voix des plus de 264 000 personnes ayant demandé en seulement deux semaines la dissolution de la Brav-M. Les deux députés ont réclamé, ce mercredi 12 avril, un débat à l’Assemblée nationale sur cette pétition exigeant la suppression de cette brigade controversée de policiers à motos, dans des courriers à la présidente Yaël Braun-Pivet.

      [Pétition classée] mais le règlement de l’Assemblée (article 149) prévoit dans ce cas de figure une forme de deuxième chance : un député peut demander à la présidence que son contenu soit soumis à un débat. Charge ensuite à la conférence des présidents de statuer sur la requête.

      « Il ne s’agirait que d’organiser un débat sur un sujet qui intéresse manifestement nos concitoyens puisqu’ils ont été plus de 260 000 à signer cette pétition », fait valoir Boris Vallaud dans sa missive. « La répression brutale de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites a suscité l’indignation de nombreux de nos concitoyens », a argué Mathilde Panot dans son courrier, estimant que la pétition présente « un intérêt particulier à être soumise à notre Assemblée ».

      « La représentation nationale ne devrait pas hésiter à se saisir d’un tel sujet, d’interroger le gouvernement et d’en débattre », a encore défendu le député socialiste.

      https://seenthis.net/messages/998873

    • et 2nde fin de non recevoir, par la conférence des présidents cette fois ; la macronie et ouverte au débat apaisé et constructif - tant qu’on parle pas de sujets qui fâchent.

      https://www.liberation.fr/politique/dissolution-de-la-brav-m-apres-la-petition-enterree-lassemblee-refuse-un-

      La pétition pour la dissolution de la Brav-M n’aura pas de seconde vie. Jeté aux oubliettes par la commission des Lois de l’Assemblée nationale le 5 avril, le texte aux 264 000 signatures citoyennes ne servira pas de support à un débat sur la dissolution de la brigade de répression des actions violentes motorisée (Brav-M) dans l’hémicycle. Ce mardi, c’est la commission des présidents de l’Assemblée qui a rejeté la demande en ce sens formulée par la cheffe du groupe LFI, Mathilde Panot, et son homologue socialiste, Boris Vallaud, qui pointaient les accusations de violences policières contre cette brigade parisienne formée en 2019 lors du mouvement des Gilets jaunes.

      Les groupes LR et du Rassemblement national (RN) ont notamment fait valoir que le rejet de la pétition, début avril, devait être respecté. Reste pourtant que des dizaines de pétitions citoyennes concernant la Brav-M ont fleuri ces dernières semaines sur le site de l’Assemblée, l’une d’entre elles réunissant ce mardi un peu plus de 26 000 signatures.

      Si une discussion spécifique sur cette brigade héritière des voltigeurs est écartée, un débat sur « la répression du mouvement social contre la réforme des retraites » doit avoir lieu le 3 mai dans l’hémicycle, à l’initiative du groupe Insoumis. L’occasion de rappeler que la France a été vertement critiquée, lundi, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la violence du maintien de l’ordre en manifestation.

      on va bien voir s’il ignorent aussi ouvertement la résurrection de la pétition ; faudrait qu’elle monte à 500k ou un million, histoire de bien montrer sur quelle épaisseur de l’électorat ils s’essuient les bottes.

      résurrection ici : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1446

      26k signatures ce midi 02.05.23.

      ça serait marrant qu’elle décolle un peu comme la 1ere et qu’elle atteigne les 500k ou le million, pour les 100 jours d’apaisement :-)