• Y a @larotative qui a donné la parole au délégué départemental de #SUD et au secrétaire général de l’UD #CGT en Indre-et-Loire. Histoire de discuter de la mobilisation contre le pacte de responsabilité, mais aussi de l’état du combat syndical.

    http://tours.mediaslibres.org/retour-sur-la-journee-d-action-du.html
    http://tours.mediaslibres.org/retour-sur-la-journee-d-action-du-251.html

    Deux perspectives différentes, mais avec un certain nombre de convergences.

    Pourquoi est-il si difficile de remettre en cause le système capitaliste, y compris dans le mouvement syndical ? On accuse souvent la finance, on demande aux politiques de « prendre leurs responsabilités », on cherche à mettre en valeur un « autre commerce », on fait la promotion du gentil artisanat face au méchant patron...

    E.S. : Même chez Solidaires... A une époque, la mode consistait à être « anti-libéral », et non « anti-capitaliste ». Seule une minorité se revendiquait de l’#anticapitalisme. Cela s’explique par le fait qu’on se trouve aujourd’hui dans un cycle réactionnaire. La période n’est pas porteuse pour les idéaux de transformation sociale. Les groupes qui s’y réfèrent sont extrêmement minoritaires, et la société de consommation a complètement triomphé. Aujourd’hui, la pauvreté n’est pas une question de fric, mais une question d’accès à la #consommation. Dans ce contexte, les idéaux de transformation sociale ne parlent pas à la population.

    Cependant, on peut au moins remettre ces idéaux en haut des banderoles et dans nos textes. D’ailleurs, Solidaires se réfère clairement au syndicalisme révolutionnaire et à la Charte d’Amiens : il s’agit à la fois de défendre au quotidien les salariés et de faire la révolution sociale. Il faut travailler pour que ce message soit partagé par tous nos adhérents, et que cette force se propage pour constituer une alternative.

    S.D. : Je ne crois pas que la CGT cache le fait qu’elle lutte contre le capitalisme. D’ailleurs, si on engage la bataille sur le coût du capital, c’est bien pour le combattre. L’essence même du capitalisme, c’est la mise en concurrence des salariés, et on se bat contre ça.

    Après, on peut crier « anticapitaliste » à chaque bout de phrase, mais je ne crois pas que ça fasse avancer le débat. Ce qui fait avancer les choses, c’est la manière dont les salariés revendiquent et font évoluer la situation, dans l’entreprise et dans la société.

    Ensuite, pour ce qui est du gentil patron... Je considère que dans la lutte des classes actuelle, il n’y a pas que des patrons et des salariés. Il faut tenir compte des indépendants et de tous ceux qui appartiennent au camp progressiste.

    Les salariés, les retraités ou les privés d’emploi ont besoin de réponses concrètes, comme l’augmentation des pensions de retraite. Pour s’adresser au monde du travail, il ne suffit pas de déclarer qu’on lutte contre le capitalisme, mais proposer des solutions. En particulier dans cette période, où il n’y a pas d’alternative sur le terrain politique. Nos solutions, nous devons les faire partager aux salariés. Et ce sont des solutions qui remettent fortement en cause le système capitaliste.

    Cela dit, comme l’ont montré des camarades qui ont travaillé sur cette question, il est vrai que le langage syndical a changé. Certains mots qu’on n’utilisaient plus reviennent dans les discours, comme le mot « travailleur ».

  • #Keolis, le tram de Tours, ses « 15 km2 d’émotions », et ses 339 caméras de #vidéosurveillance

    http://tours.mediaslibres.org/mais-qui-se-planque-derriere-les.html

    C’est le site Mobilicités qui nous l’a appris : certains adhérents de l’Union des transports publics (UTP) craindraient qu’on leur interdise d’exploiter les images filmées par les systèmes de vidéosurveillance installés le long de leurs réseaux. A l’origine de cette crainte ? Un arrêté de la préfecture d’Indre-et-Loire, en date du 29 août 2013, qui porte sur « 22 caméras extérieures situées sur les zones sensibles, aux abords des stations de la ligne de tramway et visionnant l’axe de circulation du tramway et la voie publique ». Dans son article 2, l’arrêté indique que :

    « Les forces de police et les agents municipaux affectés à des missions de surveillance de la voie publique sur les communes de Tours et Joué-lès-Tours seront les seuls à pouvoir visualiser les images de ces caméras et à en obtenir l’extraction à l’aide d’un code d’accès dont ils seront les uniques détenteurs. »

    Évidemment, ça a suscité l’émotion du lobby des transporteurs publics. A quoi sert de mettre au point un système de vidéosurveillance dernier cri si c’est pour que les flics soient les seuls à en profiter ? Selon cette formulation, impossible pour les agents de Kéolis de profiter de la vue sur leurs écrans : les agents publics ont l’exclusivité des images.

    Le tram de Tours, c’est 8 caméras intérieures et 2 caméras extérieures dans chaque rame, mais aussi 107 caméras extérieures situées sur les stations de la ligne et sur les parkings relais, en plus des 22 caméras extérieures dans des "zones sensibles". Soit 339 caméras de vidéosurveillance pour l’ensemble du dispositif.

  • Du Cameroun à la Touraine, galère d’un Africain demandeur d’asile

    http://tours.mediaslibres.org/du-cameroun-a-la-touraine-galere-d.html

    Monsieur X est camerounais et demandeur d’asile. Il (sur)vit à Tours depuis quelques semaines. Il nous a raconté son histoire. Un témoignage personnel qui ressemble pourtant à bien d’autres et qui questionne la réalité du droit d’asile en France. Nous mettons à votre disposition une synthèse de l’entretien que nous avons réalisé avec monsieur X mais vous encourageons surtout à écouter les enregistrements, plus parlants mais aussi plus durs.

    Le son se divise en quatre parties :
    – Première demande d’asile en France, expulsion, trahison, incarcération au Cameroun
    – Retour au Cameroun : une histoire d’arbitraire et de corruption
    –Seconde tentative de demande d’asile en France (via la Turquie)
    – Vivre quand on est séropositif, pauvre et immigré

    #migration #VIH #son #asile

  • Quand Tours avait des allures de western

    Histoire de mettre en perspective les discours politiques sur la sécurité à Tours, on s’est penchés sur les violences dans la ville entre 1919 et 1939.

    http://tours.mediaslibres.org/quand-tours-avait-des-allures-de.html

    En 1919, douze cas d’usage d’armes à feu sont recensés, et un tiers seulement sont imputables aux soldats américains qui stationnent encore dans la ville. A l’époque, un revolver se négocie pour des prix allant de 20 à 40 francs, et on en trouve un peu partout. L’auteur du mémoire écrit carrément qu’en 1919, Tours « prend des allures de western » : les 4 et 5 octobre, deux fusillades éclatent, place de la Victoire et rue de Bordeaux.

    Sur la période observée, l’auteur constate une baisse des agressions. Ces agressions sont souvent le fait de jeunes, « parfois sous l’emprise de l’alcool, qui cherchent la querelle pour animer leur soirée », et qui agissent souvent en groupe. La presse rapporte parfois des agressions à caractère raciste, comme celle de deux soldats algériens par une bande de jeunes. Ces bandes s’affrontent parfois, comme en octobre 1923, quand deux groupes s’affrontent à coups de revolvers rue Briçonnet. La Touraine républicaine titre : « Bataille d’apaches ». L’un deux, Audour, un maçon de 26 ans, est tué. Si les milieux populaires (journaliers, cheminots, chiffonniers...) sont surreprésentés dans les affaires de bagarre ou d’agression, l’auteur note que ce sont aussi dans ces milieux qu’on a le plus l’habitude de sortir entre amis ou d’aller boire au café du coin.

    #violences #apaches #histoire

  • Rencontre avec le Planning familial d’Indre-et-Loire
    http://tours.mediaslibres.org/rencontre-avec-le-planning.html

    A Tours, le Planning dispose de deux bureaux, situés au cœur du Centre de vie du Sanitas. Les salariés et les stagiaires se marchent un peu dessus dans ces locaux exigus, mais le Planning refuse de déménager. La mairie propose au Planning un appartement dans le quartier isolé du reste du Centre de vie, plus spacieux mais aussi plus exposé. Son implantation actuelle lui permet de protéger l’anonymat des visiteurs : comme le centre de vie héberge de nombreuses activités, celles et ceux qui veulent se rendre au Planning discrètement peuvent venir sous d’autres prétextes.

    (...)

    Chaque action doit donner lieu à la recherche de financements, à la présentation d’un projet auprès des financeurs, qui attendent des résultats chiffrés pour apprécier la pertinence des actions menées. Or, il est souvent difficile de traduire en chiffres des actions d’éducation et de sensibilisation menées en profondeur. Sans compter qu’un projet qui « marche » n’est pas systématiquement reconduit, selon une logique qui laisse songeur : l’Indre-et-Loire est en dessous des moyennes nationales en termes de personnes infectées par le VIH ? Le budget alloué au Planning pour la prévention contre le SIDA baisse !

    (...)

    « Si une femme vient nous voir avec la volonté d’avorter et qu’elle se situe en dehors des délais fixés par la loi française, nous lui fournissons également des informations, et nous pouvons lui proposer d’aller à l’étranger pour y avorter. C’est pour cela que la situation en Espagne nous préoccupe : nous pouvions y envoyer des femmes pour qu’elles y avortent lorsqu’elles étaient en dehors des délais légaux français, puisque le délai là-bas est fixé à 22 semaines, contre 12 en France. Nous ne pouvons aider ces femmes financièrement : même si nous en avions les moyens, cela n’entre pas dans nos missions. Or, les frais à engager peuvent être très importants. Beaucoup de femmes n’ont pas d’autre choix que de garder l’enfant, faute de pouvoir payer le voyage à l’étranger et le coût de l’opération . »

    #planning_familial #féminisme #sexualité #IVG

  • Paris-Luttes revient en trois temps sur la manifestation du 22 février contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Manif du 22 février à Nantes (1/3) : récit d’un après-midi d’affrontements http://paris-luttes.info/manif-du-22-fevrier-a-nantes-1-3

    Récit chronologique et témoignages de la journée du 22 février, marquée par une répression rapide et violente qui, en 3 heures, a ratissé le quartier de l’île Feydeau et occasionné de nombreux blessés.

    Manif du 22 février à Nantes (2/3) : chronologie d’un matraquage médiatique http://paris-luttes.info/22-fevrier-a-nantes-2-3

    Complémentaire de la répression policière, le traitement partial et partiel de cette journée de manifestation par les médias a amplement fait le jeu du gouvernement.

    Manif du 22 février à Nantes (3/3) : décryptage d’une stratégie policière et politique http://paris-luttes.info/manif-du-22-fevrier-a-nantes-3-3

    Une analyse et une interprétation de la journée du 22 février au regard des témoignages, à la lumière des expériences passées de nos luttes, et des réflexions qu’on peut en retirer pour l’avenir.

    #NDDL #Nantes #médias #répression

  • Pour comprendre ce qui se passe au Venezuela
    http://tours.mediaslibres.org/pour-comprendre-ce-qui-se-passe-au.html

    Traduction d’une « foire aux questions » sur les événements au Venezuela, rédigée par le journal vénézuelien El Libertario et publiée sur le site libcom.org le 24 février.

    Les manifestations au Venezuela sont-elles menées par les partis d’opposition de droite ?

    Non. La vague de manifestations actuelle a démarré dans la ville de San Cristobal le 4 février, quand des étudiants dénonçant des problèmes de sécurité sur le campus universitaire ont dû faire face à la répression, et que plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés. Les manifestations qui ont suivi se concentraient sur la libération des étudiants détenus, se sont propagées à d’autres villes, et ont également été réprimées, intensifiant l’agitation étudiante. C’est dans ce contexte qu’une faction de l’opposition a lancé une proposition pour organiser des manifestations de rue surnommées « La Salida » (la sortie) demandant la démission du président Maduro, tandis qu’une autre faction de l’opposition était contre cette idée de manifestations concentrées sur cette revendication plus importante et unique. Malgré l’arrestation du politicien conservateur Leopoldo Lopez, les vastes manifestations à travers le pays ont dépassé et débordé par la gauche les partis politiques d’opposition.

    Toutes les images de la répression qui ont circulé sont-elles fausses ?

    Certaines personnes ont, innocemment ou intentionnellement, diffusé des images et des vidéos qui ne correspondent pas à l’actualité au Venezuela, mais les réseaux sociaux ont montré leur bonne capacité à s’autoréguler, dénonçant avec succès ces images comme fausses, et expliquant aux utilisateurs comment vérifier l’information avant de la partager. La stratégie du gouvernement a été de tenter de montrer que si trois, quatre ou même dix images étaient fausses, toutes l’étaient. Mais les faits sont là, enregistrés par les outils technologiques de dizaines de témoins de la répression gouvernementale.

    #venezuela #répression

    • Oui, mais « la stratégie du gouvernement » est également un raccourci très habituel et assez dangereux.

      Le site que je signale contient d’autres textes, par exemple : Venezuela : Protests in abundance, wisdom in short supply. J’ignore si on peut qualifier ce site de : « le gouvernement ».
      http://lab.org.uk/protests-in-abundance-wisdom-in-short-supply

      Before the protests of February 12, Venezuela’s youth day, the opposition had a clear and politically legitimate leadership that was attempting to stem the explosion which seemed eminent, and to construct an effective and non-insurrectionist path.

      The government had tried for its part, somewhat clumsily, to open a dialogue with the recently elected opposition mayors and governors. At the same time President Maduro had been cautiously and discretely distancing himself from the most radical wing of the PSUV that even went so far as to question his loyalty to the ideas of Chávez.

      Those interested in dialogue, from both sides, were cautious and advanced slowly. This appeared to be the only solution after fifteen years of intense polarization and mutual distrust. As recent events have shown, the situation indeed merited extreme caution and care.

      This caution was seen as an opportunity by three political leaders who were not part of these dialogues: a mayor who had not been invited to the dialogue, a political leader who had been inhabilitado (disqualified for holding public office) until 2017, and a National Assembly representative.

      These three found in street actions a prominence they could not find through dialogue. The tensions of these political leaders with the opposition coalition—Mesa de la Unidad Democratica, or MUD—went far back and were well known because they claimed a prominence they could not back up with votes. The MUD is a political association in which participation is won by having received votes, not through gestures or words. It is a political organization, not a concert.

    • Vu de très loin, ça a l’air d’être franchement le bazar…

      Côté opposition, au mouvement spontané des étudiants dans l’état (andin) de Táchira est venu se greffer des manifestations anti-gouvernement (anti-oficialismo) sur lesquelles essaye de surfer Leopoldo López, qui a été arrêté comme étant responsable de violences. Henrique Capriles, ancien candidat de l’opposition à la présidentielle, le soutient en tant que symbole de la répression, mais mollement car il désavoue la violence des deux côtés et appelle Maduro à en faire de même.

      Du côté oficialismo, Maduro souffre d’un manque de légitimité populaire (il a été désigné comme successeur par Chávez) et on a du mal à percevoir sa stratégie : il est dans la rhétorique du complot états-uno-fasciste…

      Et, très visiblement, il y a les durs, emmenés par le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, ancien militaire mais aussi vice-président du PSUV (dont Maduro est le président) et surtout chef des UBCh (Unidades de Batalla Bolívar-Chávez) les bataillons de chocs du parti (l’avant-garde à chemise rouge). Il se serait probablement bien vu président lui-même…

      En tant que président de l’Assemblée, il a fermé, début février, une voie de dialogue en ne proposant aucune présidence ou vice-présidence de l’une des 15 commission à un membre de l’opposition.

      En tant que UBCh, le gouverneur de l’état de Carabobo, Francisco Ameliach, a émis le 17 février ce tweet :
      https://twitter.com/AmeliachPSUV/status/435247376723615744

      UBCH a prepararse para el contra ataque fulminante. Diosdado dará la orden #GringosYFascistasRespeten

      UBCh préparez-vous à la contre-attaque foudroyante.
      Diosdado donnera le signal

      avec un mot-dièze qu’il n’est pas nécessaire de traduire.

      Il est probable que les motorizados qui tirent sur les manifestants ne sont pas très éloignés de ces cellules dont l’une des missions est de défendre la révolution.

  • Lutte contre l’agression publicitaire : le Déboulonneur condamné

    http://tours.mediaslibres.org/lutte-contre-l-agression.html

    Parmi les quelques membres des Déboulonneurs ayant participé à l’action de barbouillage du 14 mai 2012, seul Xavier Renou a été poursuivi. Le tribunal correctionnel l’a condamné à 200 euros d’amende et à 149,50 euros de dommages à verser à l’entreprise JCDecaux.

    (...)

    Arrêté par les flics, Xavier Renou avait reconnu les faits et était poursuivi pour avoir détérioré un bien « destiné à l’utilité ou à la décoration publique ». Une qualification qui laisse songeur, puisqu’elle laisse entendre que les panneaux publicitaires qui prolifèrent dans les villes et le long des routes participeraient à la décoration de l’espace public.

    (...)

    A noter que, parmi les autres affaires présentées ce matin, trois personnes étaient poursuivies pour vol en réunion dans un supermarché. Leur avocat a fait remarquer au tribunal que ces trois personnes étaient demandeurs d’asile, qu’il leur était impossible de travailler sur le territoire français, et qu’elles devaient vivre avec une allocation de 324 euros par mois. Il a alors critiqué la tentation que l’abondance de marchandises pouvait entraîner dans une société de consommation qui laisse certains de ses membres dans la misère. La procureure, elle, a préféré dénoncer "la criminalité venue d’Europe de l’Est", montrant qu’il est plus facile de faire du racisme bas de gamme que d’élaborer une réflexion sociale.

  • Contre Vinci et son monde

    http://tours.mediaslibres.org/contre-vinci-et-son-monde.html

    "Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas, salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation."

    Cet extrait du communiqué des organisateurs résume bien l’esprit qui animait la manifestation. Un défilé coloré et intergénérationnel, qui s’est déroulé sans trop de problèmes. Animé d’un esprit bon enfant, certains manifestants ont mis un peu de couleurs sur les murs de la ville.

    Reconnaissants, les flics ont salué l’arrivée du cortège place du Commerce par un déluge de grenades lacrymogènes et assourdissantes, auxquelles ont répondu quelques feux d’artifice qui sont venus éclairer le ciel nantais. Un échange de civilités qui s’est légèrement déplacé au fil des heures, sans faire fuir le gros des manifestants, globalement solidaire de ceux qui étaient aux premières loges. Des coups de mains et des doses de sérum physiologique ont aussi été échangés entre les participants, certains ayant les yeux rougis par l’émotion.

    Le tout en musique : orchestre jouant Bella Ciao, enceintes balançant du gros son, batukadas, pipeau, détonations...

    Bref, une belle après-midi d’opposition à l’aéroport et son monde ("de merde", comme le rappelait opportunément un graffiti).

    Vers la fin, un clown nous a distribué un tract titré "Adopte un sous-traitant". “Adopte un sous-traitant” est une campagne (pas municipale du tout !) qui vise à pousser les entreprises citées [sur le site] à abandonner toute implication dans le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. L’initiative étant assez chouette, on vous propose de la découvrir ici : http://adopteunsoustraitant.noblogs.org/?p=114

  • Des tablettes dès la maternelle pour préparer les élèves à l’économie numérique

    http://tours.mediaslibres.org/des-tablettes-des-la-maternelle.html

    Depuis maintenant un an, la mairie de Tours a mis en place des tablettes numériques dans plusieurs écoles au nom de l’expérimentation. (...) Les petits cobayes, âgés de 3 à 6 ans, ont la grande joie de pouvoir être placés devant un écran dès leur plus jeune âge, même à l’école ! (...) En grande section, il s’agit de travailler « sur la compréhension du langage oral, de l’explicite à l’implicite. Les élèves ont découvert sur les tablettes des histoires racontées oralement. » Quelle avancée pédagogique phénoménale ! Le lien social du récit se résume à un lien ... avec une tablette. De plus, vu le « retard » de la France en matière de vente de livres numériques pour les industriels, briser le lien entre le livre et la lecture dès le plus jeune âge semble une bonne stratégie commerciale. (...) De la même manière, alors que les enfants sont amenés à être dépendants des outils informatiques dès le plus jeune âge, les défenseurs de la pédagogie numérique défendent « une grande autonomie par cet outil ». Il est plus facile de mettre une tablette dans les mains d’un enfant, comme on le pose devant la télé à la maison, que de l’amener à travailler sa concentration, son autonomie et le libre choix à travers, par exemple, des outils pédagogiques inspirés des travaux de Maria Montessori ou Célestin Freinet.

    #école #numérique

  • Des #ouvriers entre deux mondes
    http://www.laviedesidees.fr/Des-ouvriers-entre-deux-mondes.html

    Comment rendre visible un groupe professionnel invisible : les agents de la maintenance à la RATP ? En s’attelant à cette tâche, Martin Thibault parvient à complexifier la représentation traditionnelle d’un groupe.

    Livres & études

    / ouvriers, #transports, #travail, #école, #reproduction_sociale

    #Livres_&_études

  • Monique, au service de Dieu et de la classe ouvrière
    Portrait de Monique, religieuse ouvrière et militante CGT en Indre-et-Loire.

    http://tours.mediaslibres.org/monique-au-service-de-dieu-et-de.html

    En 1971, Monique est envoyée à Neuillé-Pont-Pierre où elle travaille pour le diocèse et fait le catéchisme en paroisse : elle est alors « responsable avec l’équipe des prêtres de la Pastorale sur 18 communes ». Mais son activité de catéchisme la conduit à rencontrer de nombreux parents en but contre la religion. Alors, Monique décide d’aller à leur rencontre, sur leurs lieux de travail. (...) Dans l’usine Chiminter où elle travaille comme femme de ménage, elle n’est pas la seule établie : le secrétaire du CE est alors un prêtre ouvrier, « Jeannot », décédé en 2012. La religieuse rejoint rapidement la CGT et, soutenue par le syndicat de l’usine, demande l’ouverture d’élections professionnelles dans son entreprise de nettoyage.

    Monique n’a pas rejoint le monde du travail pour faire de l’évangélisation. Elle n’a pas non plus voulu être seulement « une femme de ménage de plus ». Elle a souhaité prendre part au combat à mener pour améliorer le sort des travailleurs, « aider les gens qui n’ont pas de moyens à s’organiser ». Proche en cela de la théologie de la libération, qui s’est développée en Amérique du Sud dans les années 60 [1], elle estime qu’aller au contact des populations défavorisées et les accompagner dans leurs luttes constitue une mission primordiale pour les religieux. Ce qu’il faut, c’est lutter pour le changement social, plutôt que gérer la misère générée par le système capitaliste : « la justice d’abord ».

    #syndicalisme #religion

  • La Tribune de Tours au service du nucléaire‏

    http://tours.mediaslibres.org/la-tribune-de-tours-au-service-du.html

    Dans son numéro d’octobre 2013, Le journal mensuel des activités sociales de l’énergie publiait ainsi un dossier au titre et au sous-titre éloquents : « Sous-traitance, le cancer du nucléaire – La maintenance des centrales, une profession à haut risque ». Comme le rappelle l’introduction du dossier, les activités de maintenance des centrales nucléaires sont assurées à 80 % par des salariés d’entreprises prestataires. Et ces travailleurs « sont à la fois les plus exposés aux cancérigènes, aux accidents de travail et de trajet, et les moins protégés socialement ». Ils sont aussi soumis à une pression croissante de leurs hiérarchies, qui elles-mêmes doivent respecter les délais toujours plus courts fixés par EDF dans le but de réduire la durée des arrêts de tranche [1]. Cette pression en cascade conduit les travailleurs à prendre des risques, et a été un facteur déterminant dans l’accident qui a récemment entraîné la mort d’un salarié d’une entreprise sous-traitante à la centrale de Chinon.

    #nucléaire #sous-traitance #médias

  • Ragemag réac — La mort de Clément Méric, un fait divers « inutilement clivant » pour Ragemag
    http://ragemagreac.tumblr.com/post/52632571810/la-mort-de-clement-meric-un-fait-divers-inutilement

    Le travail de Ragemag consistant à limer les différences entre les thèses d’extrême droite et celles d’extrême gauche, on s’attendait à ce que ces salopards nous sortent un papier dégueulasse concernant ce drame. Malheureusement, on n’a pas été déçus.

    #ragemag #extremedroite #clementmeric #antifascisme

  • The autobiography of Malcolm X

    I don’t think anybody ever got more out of going to prison than I did. In fact, prison enabled me to study far more intensively than I would have if my life had gone differently and I had attended some college. I imagine that one of the biggest troubles with colleges is that there are too many distractions, too much panty-raiding, fraternities, and boola-boola and all of that. Where else but in a prison could I have attacked my ignorance by being able to study intensively sometimes as much as fifteen hours a day ?

  • Florilège des vendanges

    Phrases entendues dans les vignes.

    « Les insectes c’est comme les pd, y en a de plus en plus »

    « Dis donc, t’as vu il est marié avec une négresse, il doit même pas la voir dans la chambre le soir »

    « Moi j’suis pas raciste, mais j’aime pas les immigrés c’est tout, chacun chez soi ».

    « - Il a quel âge ton fils ?
    – 27ans.
    – Il est marié ?
    – Non toujours pas.
    – Dis l’es pas pd quand même ?
    – Tu rigoles, mon fils une tafiole ? S’il avait cette tare j’l’aurai tué depuis longtemps. »

    « On a fait venir des étrangers pour la main d’oeuvre, pas pour qu’ils nous sucent les alloc. Moi j’suis de gauche mais faut l’dire, qu’ils retournent chez eux. »

    « Regarde ce groupe y’a q’des noirs. Putain jte raconte pas l’odeur que ça doit être »

    « Y a patrons et patrons. Certains font du bon boulot. Et sans eux on n’aurait pas de taf. T’as des bons et des mauvais, comme les ouvriers. »

  • [Le Tigre] Envoyé spécial dans mon ordi : Twitter
    http://www.le-tigre.net/Envoye-special-dans-mon-ordi-juin.html

    Écrire un tweet me prend à peu près le même temps qu’écrire un article pour Le Tigre, c’est dire. J’ai pu constater trois phases dans mon écriture. La première produit un truc qui dépasse systématiquement les 140 caractères, pleins d’adverbes et de relatives, du Proust sans le génie. La seconde consiste en un processus de condensation extrême et aboutit à une sorte de vers mallarméen. Mallarmé c’est très beau mais moyennement efficace en termes de communication. Quand, à force d’ajustements enclins à rendre impossible la manifestation du moindre esprit, j’arrive à une formulation acceptable - troisième phase -, c’est l’heure du dîner, plus personne n’est devant son écran et mon tweet disparaît dans le flux.

  • Les mauvaises fréquentations de Caroline F.

    " En mars 2012, deux membres actifs du site internet très lié à l’extrême-droite Riposte Laïque ont été condamnés en première instance par le Tribunal de Paris pour « provocation à la haine contre les musulmans ». Mais ces deux sinistres personnages ont un autre point commun.

    Le premier d’entre eux, Pascal Hilout, a été un contributeur pour la revue de Caroline Fourest Prochoix. Il y a écrit un article pour le numéro 26-27, ironiquement le numéro intitulé « Islamophobes ?... ou simplement laïcs ! »... Pour Pascal Hilout, il semble que la Justice ait donné la réponse à cette question.

    L’autre personne condamnée ce jour-là pour « provocation à la haine contre les musulmans » est un certain Pierre Cassen... qui a lui aussi collaboré avec Caroline Fourest. Caroline Fourest et Pierre Cassen ont même coécrit un texte ensemble, intitulé « Contre un nouvel obscurantisme », publié dans Libération le 28/04/2006.

    Parmi les autres membres actifs de Riposte Laïque (organisateur notamment du fameux « apéro saucisson-pinard » avec le Bloc Identitaire), on trouve aussi Anne Zelensky... Attendez, ne me dîtes pas que... eh si !... elle aussi est une ancienne contributrice pour la revue de Caroline Fourest Prochoix ; elle y a coécrit un article dans le numéro 25. Décidément, les grands esprits se rencontrent...."

  • Près de 200 travailleurs sont morts dans deux incendies d’usine au Pakistan.

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/09/12/au-moins-63-morts-dans-l-incendie-d-une-usine-a-karachi_1758851_3216.html

    Dans l’usine de Karachi, où 166 travailleurs sont morts, le NY Times signale :

    panicked workers, including men and women, were trapped inside the multistory building which had just one exit. All the other doors had been locked, a common practice to ensure that workers do not leave the premises before their shift ends.

    http://www.nytimes.com/2012/09/13/world/asia/hundreds-die-in-factory-fires-in-pakistan.html

    Impossible de ne pas faire le lien avec l’incendie qui avait ravagé une usine à New York, le 25 mars 1911, faisant 146 morts :

    Because the managers had locked the doors to the stairwells and exits – a common practice at the time to prevent pilferage and unauthorized breaks – many of the workers who could not escape the burning building jumped from the eighth, ninth, and tenth floors to the streets below.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Triangle_Shirtwaist_Factory_fire

    A New-York, les patrons avaient été acquittés.

    #FactoryFire #capitalisme

  • Hier soir, Archie Shepp introduisait son concert à La Villette avec le Attica Blues Big Band par un discours sur le système carcéral. Voici sa retranscription. Les passages inaudibles sont marqués (...). Il ne s’agit jamais de plus d’un ou deux mots, et la compréhension du texte n’en souffre pas.

    The newspapers called it a riot, but we called it a rebellion, because it was a courageous act by brave men who refused to tolerate the [tyrany] of modern days slavery, which prisons really are. A system of incarceration which allows human beings to be treated in a way that one wouldn’t treat animals. Out of the public view, the correctional authorities (the guards, the warden) (...) exert unspeakable brutality against the inmates. Its methods are constant intimidation, torture,
    rape and murder. Responsibility for these acts reach to the highest levels of government. For example, so many lives that where lost that day might have been saved if the governor of New-York - himself son of one of the richest families in the world - had shown the tolerance and compassion which his office and privileged position mandated. Finally, it was a question of the right of the State to enforce its power over the individual, no matter how arbitrary or oppressive its methods. It is sad to think of that deplorable time, that terrible day in september. Just one month prior, there had been another tragedy at Soledad prison in California, resulting in several deaths. Most terribly, that of a thirty year-old Black Panther, George Jackson. It’s a tragic fact that over 50% of the prisoners in Attica were black, even though at the time african-americans numbered less than 15% of the total population, according to the National Bureau of Census. The 1960s and 70s marked a period of ethical social and cultural change. Worldwide, particularly among youths, people like George Jackson and those who perished in Attica were symbolic of courage. In the face of injustice and adversity (...) some gave their lives hoping to change the world. Unfortunately, not much has changed. Sometimes, things seem to be even worse. Perhaps we are all prisoners.

    Le concert peut-être vu ici : http://liveweb.arte.tv/fr/video/Archie_Shepp_Attica_Blues_Big_Band_Jazz_a_La_Villette

    La présentation de l’album Attica Blues sur allmusic : http://www.allmusic.com/album/attica-blues-mw0000648984

    Sur la rébellion des détenus de la prison d’Attica : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mutinerie_de_la_prison_d%27Attica

    #prison #BlackPanthers #jazz