AVIS AUX ÉNERVÉS
Il y a dix ans, nous étions des millions dans les rues pour dire merde à ce que l’Etat français nous promettait, à savoir des conditions de travail ultra-précaires, le CPE (Contrat Première Embauche).
Dans ces manifestations, on trouvait des travailleurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain, tous confrontés au même sort face aux lois des capitalistes. Face à la pression, ce CPE a été retiré.
Grâce aux rencontres, aux assemblées, aux blocages, aux affrontements vécus lors de ce mouvement, toutes ces choses qui font qu’on assimile un mouvement social énergique à un joli Printemps, on a vite compris que le CPE ne représentait qu’une goutte d’eau dans un vaste océan d’exploitation capitaliste auquel nous sommes confrontés tous les jours.
Aujourd’hui, c’est la loi Travail qui vient nous promettre une vie perdue à travailler, à travailler plus longtemps, pour des salaires toujours plus bas, dans des conditions toujours plus précaires.
On touche le fond et on les laisse creuser. Pourtant, depuis le CPE, nous sommes encore plus nombreux à faire face à la dégradation de nos conditions de vie, que ce soit au travail, à l’école, à la retraite, au chômage.
C’est une attaque d’ensemble que nous subissons.
On ne peut pas laisser passer ça. A force de ne pas bouger dans la rue, on perd de bonnes habitudes.
Créer un groupe de lutte au lycée, à la fac, dans une boîte, dans une agence d’intérim, on peut le faire assez simplement. Aussi simplement qu’il est possible de s’entendre en assemblée de lutte, de décider de bloquer, d’occuper nos lieux de travail, d’étude, de chômage etc., de prendre la rue et de ne pas la lâcher.
Bref, faire la grève ensemble.
Vu la gueule des syndicats, qui eux ne perdent pas leurs bonnes habitudes quand il s’agit de tuer un mouvement dans l’œuf, c’est à nous, prolétaires, nous, gens du commun, de réinventer nos formes d’organisation et nos moyens de contestation, à la base. Forger de nouvelles armes face à la rouille des anciennes.
Il y aura des manifestations, des assemblées, des affrontements et des blocages. Mais pour que ces pratiques aient une teneur, qu’elles impactent sur le cours quotidien de nos vies, il faut que nous prenions la mesure de ce qui nous attend si nous ne faisons rien de plus, donc la mesure de ce que nous devons faire avant d’être définitivement réduits au silence, sous prétexte d’État d’Urgence permanent.
Nous avons suffisamment perdu, face à de faux amis ou de vrais ennemis, pour désormais anticiper, pour enfin attaquer.
Si vous êtes chauds pour faire des choses, que vous voulez discuter, que vous avez besoin de soutien, n’hésitez pas à nous contacter :
badkids@riseup.net
Au plaisir de vous rencontrer sur une barricade ou en assemblée
Bad Kids
Pour plus d’infos sur la loi Travail : ►http://www.19h17.info