Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Louise_Hunt : « Elle ne peut pas dire non » : les hommes ougandais qui exigent d’être allaités
    https://tradfem.wordpress.com/2020/08/03/elle-ne-peut-pas-dire-non-des-hommes-ougandais-exigent-detre-alla

    Le mari de Jane* aime le lait maternel. « Il dit qu’il en aime le goût et que cela l’aide sur le plan de la santé. Il se sent bien après », dit cette Ougandaise de 20 ans, qui a un bébé de 6 mois.
    Jane dit que son mari a commencé à lui demander son lait le soir où elle est rentrée de l’hôpital après avoir accouché. « Il a dit que c’était pour m’aider à faire couler le lait. J’avais l’impression que c’était normal. »
    Il n’est pas rare que les hommes boivent le lait de leur partenaire dans certaines régions de l’Ouganda, et dans certaines parties de la Tanzanie et du Kenya. On lie aujourd’hui cette exigence à la violence sexiste et aux comportements coercitifs et l’on s’inquiète de l’impact sur la nutrition des bébés. Cette pratique était peu connue jusqu’à ce que la ministre ougandaise de la santé, Sarah Opendi, brise le silence au Parlement en 2018 et mette en garde contre « une culture croissante d’hommes exigeant de téter, ce qui devenait un problème pour certaines mères allaitantes et leurs bébés ».
    Les raisons de ce phénomène et ses conséquences font aujourd’hui l’objet de ce que l’on croit être la première étude préliminaire à ce sujet, réalisée par l’université Kyambogo de Kampala et l’université britannique du Kent, avec le soutien du Global Challenges Research Fund.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/global-development/2020/jan/28/she-cant-say-no-the-men-who-take-breast-milk-from-babies
    #Ouganda #exploitation_des_femmes #malnutrition #violence_sexiste

  • #Carrie_N._Baker : Misogynie, meurtres et le mouvement masculiniste
    https://tradfem.wordpress.com/2020/07/28/misogynie-meurtre-etmouvement-masculiniste

    Cet homme de 72 ans, diplômé de l’une prestigieuse université et ancien avocat d’entreprise new-yorkais, était membre d’une soi-disant organisation de défense des Droits des Hommes basée à San Diego, la National Coalition for Men. Il avait passé des années à intenter des procès pour discrimination sexuelle à l’encontre des hommes. Il avait contesté la constitutionnalité des promotions « soirée des dames » dans les bars et les boîtes de nuit, avait poursuivi l’université Columbia pour ses cours d’études sur les femmes, et intenté des poursuites contre des organisations de presse pour ce qu’il avait qualifié de couverture biaisée contre Donald Trump lors des élections de 2016.

    En 2008, il avait intenté une action en justice contre le gouvernement fédéral, alléguant que la Loi sur la violence contre les femmes (Violence Against Women Act) était inconstitutionnellement biaisée contre les hommes.

    Hollander aurait constamment porté sur lui une liste dactylographiée de 41 arguments intitulée « Discrimination contre les hommes en Amérique ». Il se plaignait que les féministes avaient « infiltré les institutions, et qu’il y avait eu un transfert de droits des gars au bénéfice des filles ».

    Dans un jugement de 2018, le juge Salas avait autorisé l’audition de la poursuite intentée par Hollander, mais celui-ci lui reprochait de ne pas faire avancer l’affaire assez rapidement. Il l’avait traitée de « juge latina paresseuse et incompétente nommée par Obama ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://msmagazine.com/2020/07/27/misogyny-murder-and-the-mens-rights-movement
    #misogynie #masculinistes #antiféminisme #justice #féminisme

  • #Finn_Mackay : Argumenter contre l’industrie de la prostitution : Au-delà de l’opposition abolitionnistes contre « travailleuses du sexe »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/07/03/argumenter-contre-lindustrie-de-la-prostitution-au-dela-de-loppos

    Quelle est la différence entre vendre son travail pour gagner de l’argent ou être en prostitution pour gagner de l’argent ?

    Il est intéressant d’approfondir ce refrain courant selon lequel la prostitution est un travail comme un autre. Les arguments féministes contre l’industrie de la prostitution soutiennent qu’il y a une différence entre vendre son travail et vendre l’accès à son corps. Les survivant-e-s de la prostitution disent souvent la même chose [10]. Un-e charpentier-ère ou un-e plombier-ère travaille avec son corps, il ou elle vend son travail qui est un produit de sa capacité physique, y compris son esprit. Un-e journaliste ou un-e universitaire travaille aussi avec son corps, en réfléchissant, en écrivant, en donnant des conférences, en se déplaçant pour assister à des conférences, etc. Mais ce n’est pas la même chose que de vendre l’accès à son corps. Les biens sont produits par les travailleurs grâce au travail de leur corps – leur corps n’est pas le bien lui-même. D’aucuns ont alors tendance à désigner les danseuses et danseurs ou les autres artistes qui font usage de leur corps dans leur art. Mais le même argument peut s’appliquer, car si les danseurs et danseuses produisent de la danse et les artistes produisent de l’art avec leur corps, leur corps n’est pas le bien commercialisé. Les limites du corps sont inscrites dans la loi, notre intégrité corporelle est universellement comprise ; partout sauf dans les débats sur la prostitution, semble-t-il. La plupart d’entre nous comprendraient qu’il y a une différence entre être frappé-e au visage et être violé-e. Notre droit traite différemment ces deux agressions violentes, car la seconde est considérée comme une atteinte à l’intégrité corporelle, c’est une violation des limites du corps. C’est en partie pour cela que travailler avec son corps et faire de son corps un bien en soi, sont deux choses très différentes. Pour parler franchement, être constructeur n’implique pas de mettre son corps à la disposition de ses employeurs à des fins sexuelles ; il en va de même pour les journalistes, les universitaires, les serveurs, etc.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2013/06/24/arguing-against-the-industry-of-prostitution-beyond-the-abolitionis
    #système_prostitutionnel #travail_du_sexe #capitalisme #racisme #violences_masculines #misogynie

  • #Robert_Jensen : Les hommes, la pornographie et le féminisme radical - la lutte en faveur de l’intimité dans le patriarcat
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/19/robert-jensen-les-hommes-la-pornographie-et-le-feminisme-radical-

    En prenant au sérieux cette perspective critique de la pornographie, j’ai appris l’une des leçons les plus importantes de ma vie : le féminisme radical n’est pas une menace mais plutôt un cadeau pour les hommes. Lorsque j’ai rencontré la critique féministe radicale de la pornographie, elle m’est apparue comme l’analyse à ce jour la plus convaincante des contenus sexuellement explicites, d’autant plus vraie aujourd’hui et plus nécessaire que jamais. Dans cet article, je défends ces affirmations en m’appuyant non seulement sur les ressources disponibles, mais aussi sur ma propre expérience. Tout d’abord, un peu d’histoire.

    En 1979, au cours de ce qui est communément appelé aux États-Unis la deuxième vague féministe, Andrea Dworkin a publié Pornography : Men Possessing Women, un livre révolutionnaire analysant les bases patriarcales de cette industrie pornographique en pleine essor. Cette même année, le groupe Women Against Pornography a manifesté dans Times Square à New York pour protester contre l’acceptation de la pornographie par la culture dominante sous couvert d’une soi-disant éthique de libération sexuelle. Le mouvement féministe radical anti-pornographie naissant a exigé que les pornographes et les consommateurs principalement masculins rendent des comptes, et a contesté l’idéologie de gauche/libérale qui tentait de normaliser l’exploitation.

    Cette idéologie libertarienne utilisée pour défendre la pornographie faisait valoir des principes simples qui étaient particulièrement plaisants pour les hommes consommateurs : le sexe est une part naturelle de l’existence humaine, et la pornographie une simple illustration des variations de la sexualité humaine normale, produites pour des adultes consentants qui devraient avoir la liberté d’en regarder s’ils le souhaitent. La réponse des libertariens à la contestation féministe se résumait à : Ne soyez pas prude – il n’y a rien à craindre.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://uncommongroundmedia.com/men-pornography-and-radical-feminism-the-struggle-for-intimacy-
    #pornographie #mobilisation_féministe #andrea_dworkin #gail_dines #violences_masculines

    • Je crois que c’est Mad Meg qui a mentionné que les textes autobiographiques d’Andrea Dworkin étaient particulièrement convaincants. On annonce pour septembre chez New Press une biographie signée Martin Duberman qui semble passionnante:

      Bancroft Prize winner Duberman (Luminous Traitor) delivers an exhaustive, intimate, and admiring biography of feminist writer and activist Andrea Dworkin (1946–2005). He details Dworkin’s upbringing by socially conscious Jewish immigrants in New Jersey, horrific mistreatment by male prison doctors after being arrested for protesting the Vietnam War, and abusive marriage to a Dutch anarchist before tracking her “meteoric” rise in the feminist movement beginning with the publication of Woman Hating in 1974. Duberman highlights Dworkin’s reputation as a passionate—and sometimes shocking—orator, and documents her struggles to gain acceptance from her peers and mainstream publishers. He also notes her concerns over race and class divisions within the feminist movement, ties her presentation of gender as a social construct to an early understanding of trans issues, and categorizes her antipornography crusade as a pushback against the power of systemic patriarchy. Duberman defends against claims that Dworkin considered all intercourse rape, and discusses her relationships with men and women without shoehorning her into a queer identity. Selections from Dworkin’s letters and autobiographical writings bring her own self-assessment into the picture, helping Duberman to push back against detractors who saw her as a one-note antisexuality crusader. Through this empathetic and approachable portrait, readers will develop a new appreciation for Dworkin’s “combative radicalism” and the lifelong, unsteady truce she made with the feminist mainstream. (Sept.)

      https://www.publishersweekly.com/978-1-62097-585-5

  • #Janice_Turner : Maintenant que la réforme de la Loi sur la reconnaissance du genre est morte au feuilleton, il est temps que prenne fin ce débat toxique
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/18/maintenant-que-la-reforme-de-la-loi-sur-la-reconnaissance-du-genr

    Les lobbies trans financés par des fonds publics comme Stonewall s’attendaient à ce que transformer la Loi britannique de 2004 sur la reconnaissance du genre (LRG) pour en faire un système d’« auto-identification » sexuelle passe comme une lettre à la poste.

    Ils avaient persuadé la députée conservatrice Maria Miller, alors présidente de la Commission des femmes et de l’égalité des chances de la Chambre des Communes, que le fait de permettre aux hommes biologiques de changer leur certificat de naissance pour faire d’eux des femmes sur la simple foi de leur parole, abolissant ainsi toute expertise médicale, était une simple « formalité administrative » ne concernant que les personnes se disant trans et personne d’autre.

    (Comme au Canada à la même époque), la consultation publique menée par Madame Miller en 2016 au sujet d ce projet de réforme de la LRG a ignoré les arguments des groupes de femmes qui se disaient inquiètes des graves conséquences de l’auto-identification pour les centres d’aide aux victimes de viol, les prisons et les refuges pour femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/now-gra-reform-is-dead-let-this-toxic-debate-end-p05mkbjxk
    #identité_de_genre #transactivisme #féminisme

  • #Sheila_Jeffreys : L’activisme transgenre : Perspective d’une féministe lesbienne
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/17/lactivisme-transgenre-perspective-dune-feministe-lesbienne

    Dans les années 70, la philosophe féministe des sciences Janice Raymond a livré dans un premier ouvrage The Transsexual Empire (L’empire transsexuel[ii]) une critique rigoureuse de la construction médicale du transsexualisme.
    Elle a fait valoir que la chirurgie transsexuelle représentait une manipulation politique des personnes insatisfaites de leur sexe par l’industrie pharmaceutique, le gouvernement étant à la botte de la médecine, comme il a été un temps sous l’emprise de la religion.

    Beaucoup de féministes s’attendaient à ce que cette perspective féministe soit adoptée petit à petit, et à ce que le féminisme conduise à l’abandon des stéréotypes de genre et, avec eux, du « besoin » socialement construit d’un transsexualisme. Mais ce n’est pas ce qui s’est produit en fin de compte.

    Dans les années 90, le transsexualisme arbore un nouveau visage avec le « transgenrisme », qui utilise les théories et politiques queer et postmoderne pour donner au transsexualisme une allure progressiste. Ces politiques queer/postmodernes exigent l’acceptation du « transgenrisme » comme partie intégrante du mouvement gay et lesbien, les intérêts politiques des lesbiennes et des hommes gays devenant inextricablement liés à la légitimation du transsexualisme.

    Je soutiendrai ici que le transsexualisme devrait plus raisonnablement être vu comme une violation des droits humains et ne devrait certainement pas être accepté sans réserve comme une force socialement transformatrice, équivalente au mouvement de libération gay.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : « Transgender Activism : A Lesbian Feminist Perspective ». Journal of Lesbian Studies, Vol. 1, Nos 3-4, 1997.
    #lesbianisme #transgenrisme #travestisme #queer #féminisme_lesbien #féminisme_radical #LGBTQI #postmodernisme

  • #Nawal_el_Saadawi : « La maternité est une prison ; le père est libre mais la mère ne l’est pas. »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/13/nawal-el-saadawi-la-maternite-est-une-prison-le-pere-est-libre-ma

    Dans une interview accordée à Clarín, l’écrivaine et militante arabe a déclaré que « sans égalité, il n’y aura pas de véritable amour entre hommes et femmes, il n’y aura que le mariage ; c’est pourquoi j’ai divorcé de trois maris » et a ajouté qu’ »il n’y a pas de véritable amour dans un monde construit sur le patriarcat, la règle de l’argent et la religion ».

    Pour Nawal El Saadawi, les façons de restreindre la liberté sont multiples : « Les femmes finissent par s’opprimer : beaucoup croient au mariage pour la vie et le subissent ; d’autres pratiquent des mutilations génitales sur leurs filles ou, dans l’obéissance, se couvrent la tête. Nous devons bien comprendre l’oppression de la culture, de la politique, de la religion et de la maternité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.eldinamo.cl/mundo/2017/03/31/mujer-activista-arabe-maternidad
    #maternité #mariage #domination_masculine

  • #Andrea_Dworkin : La pornographie et le deuil
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/01/dworkin-la-pornographie-et-le-deuil

    J’avais cherché des choses à dire ici ce soir très différentes de celles que je vais dire. Je voulais venir ici en militante, fière et dans une sacrée colère. Mais, de plus en plus, b colère m’apparait comme l’ombre pâle du sentiment de deuil qui m’envahit. Si une femme a une quelconque idée de sa propre valeur, voir des bribes de pornographie peut l’amener effectivement à une rage utile. Etudier la pornographie en quantité et en profondeur, comme je l’ai fait pendant plus de mois que je ne voudrais me le rappeler, amènera cette même femme au deuil.

    La pornographie en elle-même est vile. La caractériser autrement serait mentir. Aucune peste d’intellectualismes ou de sophismes masculins ne peut changer ni cacher ce simple fait. Georges Bataille, philosophe de la pornographie (qu’il dénomme « érotisme »). l’exprime avec clarté : « Essentiellement, le domaine de l’érotisme est le domaine de la violence, le domaine de la violation » ‘. Bataille, à la différence de tant de ses pairs, rend au moins explicite le fait qu’il s’agit ici de violer les femmes.

    Traduction de 1979 par Nancy Huston pour la revue Sorcières

    #pornographie #culture_du viol #féminisme_radical

  • #Meghan_Murphy : LE MONDE FAIT LA SOURDE OREILLE À PROPOS DE JK ROWLING .
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/11/on-ne-lynchera-pas-janet-k-rowling-aussi-facilement

    Samedi dernier, l’autrice de la série de romans et films Harry Potter, JK Rowling, a partagé sur Twitter un article que quelqu’un avait intitulé « Créer un monde post-Covid19 plus égalitaire pour les personnes menstruées ». Elle y a ajouté la remarque : « Les personnes menstruées… je suis certaine que l’on avait un nom pour ça avant. Aidez-moi, fomes ? fames ? fimales ? »

    Pour celleux d’entre nous qui ont suivi l’éviction du mot « femme » de tout ce qui a trait au féminin – des règles à la grossesse en passant par la vulve – nous sommes tout à fait au courant de ce que cette phrase codée signifiait.

    Faire référence aux femmes en tant que « personnes menstruées » n’est pas un accident : c’est fait pour afficher une « inclusivité ». Qui, pourriez-vous demander, a besoin d’être « inclus » dans la catégorie des « personnes menstruées » au-delà de, ben… celles qui sont menstruées ? A savoir celles autrefois connues sous le nom de « femmes ».

    Traduction : #Maeva_Guilene et #TRADFEM
    version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/06/09/the-world-plays-dumb-with-jk-rowling

    #J. K._Rowling parle de ses raisons de s’exprimer sur les questions de sexe et de genre.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/11/on-ne-lynchera-pas-janet-k-rowling-aussi-facilement

    Tout le temps que j’ai passé à faire des recherches et à me renseigner, j’ai vu proliférer des accusations et des menaces de la part de transactivistes sur mon compte Twitter. Au départ, tout a été déclenché par un simple « like ». Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’identité de genre et aux questions relatives aux transgenres, j’ai commencé à transcrire les commentaires qui m’intéressaient, afin de me rappeler ce sur quoi je pourrais vouloir faire des recherches plus tard. À une occasion, j’ai « liké » distraitement un commentaire au lieu de faire une capture d’écran. Ce simple « J’aime » a été considéré comme une preuve de pensée incorrecte, et j’ai commencé à subir du harcèlement, à un niveau faible mais persistant.

    Quelques mois plus tard, j’ai aggravé mon cas de « j’aime » accidentel en suivant Magdalen Berns sur Twitter. Magdalen était une jeune féministe et lesbienne immensément courageuse qui se mourait d’une tumeur cérébrale agressive. Je l’ai suivie parce que je voulais la contacter directement, ce que j’ai réussi à faire. Cependant, comme Magdalen était une grande croyante en l’importance du sexe biologique, et ne croyait pas que les lesbiennes devaient être traitées de fanatiques si elles refusaient de fréquenter des transsexuelles dotées d’un pénis, mon cas s’est aggravé aux yeux des transactivistes de Twitter, et le niveau de violence à mon égard s’est mis à monter sur les médias sociaux.

    Je mentionne tout cela uniquement pour expliquer que je savais parfaitement ce qui allait se passer lorsque j’ai soutenu Maya. Je devais alors en être à ma quatrième ou cinquième annulation de conférence. Je m’attendais à des menaces de violence, à ce qu’on me dise que je tuais littéralement les trans avec ma haine, à ce qu’on me traite de salope et de connasse et, bien sûr, à ce que mes livres soient brûlés, bien qu’un homme particulièrement violent m’ait annoncé qu’il les avait compostés.

    Traduction : #Joanna_Vrillaud et #TRADFEM
    Version originale : https://www.jkrowling.com/opinions/j-k-rowling-writes-about-her-reasons-for-speaking-out-on-sex-and-gender-i

  • #M.K._Fain : J.K. Rowling : « Ce n’est pas de la haine que de dire la vérité. »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/07/j-k-rowling-ce-nest-pas-de-la-haine-que-de-dire-la-verite

    J. K. Rowling [autrice de la série Harry Potter] réagit à la tendance croissante de la gauche à traiter les femmes qui reconnaissent l’oppression basée sur le sexe d’« intolérantes » ou de « sectaires ». Des femmes qui reconnaissent que le sexe biologique est réel et important ont ainsi été censurées, congédiées, agressées physiquement, privées de subventions, harcelées sur internet et ont vu leurs conférences annulées.

    Le mouvement transgenriste cherche de plus en plus à effacer les femmes en niant la réalité biologique. Des discussions sur la menstruation, la grossesse, l’allaitement et les mutilations génitales féminines ont toutes été qualifiées de « transphobes » et de « haineuses » par les transactivistes les plus extrêmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://4w.pub/j-k-rowling

  • #Francine_Sporenda interviewe un proféministe québécois
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/26/francine-sporenda-interviewe-un-profeministe-quebecois

    Francine SPORENDA : Vous êtes un des traducteurs de Refusing To Be A Man de John Stoltenberg (« Refuser d’être un homme »), et cette traduction vient de sortir en librairie en France. Pourtant ce livre a été publié aux États-Unis il y a plus de 20 ans. De même, il a fallu attendre plusieurs décennies pour que d’autres ouvrages féministes majeurs, comme ceux d’Andrea Dworkin, soient enfin traduits en Français. Et dans les deux cas, ce sont des Québécois qui ont traduit et publié ces ouvrages.

    Pourquoi cette « hardiesse » des Canadiens francophones vis à vis des grands textes féministes anglophones–et pourquoi cette frilosité française ?

    #Martin_Dufresne : Paradoxalement, nous avons la chance au Québec d’être doublement colonisés, au confluent des influences de l’Europe et des États-Unis, et donc relativement libres de retenir le meilleur de chacune, de ressentir des interférences inouïes chez vous ou en Amérique et un certain irrespect pour la Culture du Père, qu’il siège au Collège de France ou au Pentagone. Les Australiennes me semblent faire preuve de la même liberté face au féminisme britannique, plus assujetti aux codes médiatiques et universitaires. Par exemple, elles ont tout de suite acheté les droits du révolutionnaire essai L’être et la marchandise de la Suédoise Kajsa Ekis Ekman, que boudaient les éditeurs britanniques.

    Il y a pourtant eu en France des percées inouïes des textes fondateurs du féminisme américain. Kathleen Barry me dit que c’est Renée Bridel qui a servi de “passeuse” pour la publication de Shulamith Firestone, Kate Millett et Barry elle-même chez Stock au début des années 1970 – des livres qu’on trouve encore aujourd’hui dans toutes les bibliothèques des femmes d’ici.

    Mais dès la publication de : « Le viol« de Brownmiller et l’apparition des organisations anti-violence sexuelle, la gauche et les libéraux se sont braqués contre un féminisme qui menaçait les privilèges des mecs. Dans le cas d’Andrea Dworkin – et avec elle John Stoltenberg et les nombreuses féministes qui ont déconstruit la crédibilité du porno – en descendant dans les rues – tout l’establishment du livre, du magazine, du cinéma, bref de l’entertainment s’est ligué pour les censurer : ce fut, au milieu des années 80, les fameuses sex wars lancées par les adeptes du sadisme, tendance qui s’éternise aujourd’hui dans l’idéologie queer. Les libertariens sexuels ont dès lors fait aux critiques de la pornographie (et de la prostitution) un faux procès de puritanisme et surtout d’“essentialisme”.

    Version originale : https://www.isabelle-alonso.com/martin-dufresne

    #proféministe #john_stoltenberg #andrea_dworkin #ressac_masculiniste #féminisme_radical

  • Un nouveau livre explique les raisons pour lesquelles les femmes sont blâmées pour tout.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/13/un-nouveau-livre-explique-les-raisons-pour-lesquelles-les-femmes-

    « J’ai intitulé l’ouvrage « Pourquoi les femmes sont blâmées pour tout » parce que dans tous mes travaux et recherches, j’ai vu des femmes être blâmées pour leurs agressions, de leur harcèlement dans la rue à leur piégeage dans la traite et la vente de sexe, » explique #Jessica_Taylor. « Tout ce qui peut être utilisé contre elles, est utilisé contre elles. Même si elles n’ont jamais été en mesure de donner leur consentement. »

    Fondé sur de nouvelles données et recherches de la Dre Taylor, l’ouvrage propose un aperçu choquant de la fréquence des reproches adressés aux victimes dans notre société. Ses dix-huit chapitres explorent les théories psychologiques, les preuves en cause et des histoires réelles de blâme de femmes et de filles victimisées.

    « J’ai décidé d’inclure des chapitres regroupant des indices significatifs de la culpabilisation des femmes et des filles victimes de viols, d’abus et de violence. Dans le livre, je parle des façons dont le système de justice pénale, nos services de santé mentale et même nos écoles primaires encouragent et cautionnent la culture de la responsabilisation des victimes. »

    #violences_masculines #inversion_de_la_culpabilité #féminisme #troll_masculiniste

  • #Andrea_Dworkin : Les angoisses existentielles de Bertha Schneider
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/12/les-angoisses-existentielles-de-bertha-schneider-par-andrea-dwork

    mais pour les deux que j’connaissais un peu c’était différent j’veux dire, j’ai senti qu’y avait quelque chose de personnel làdedans, le gars de Rand, ce trou de cul bien élevé et pis cet espèce de peintre affamé qui boitait, criss. j’veux dire, j’imagine que j’ai dû le chercher, j’passe mon temps à lire que j’ai dû courir après, c’est c’que les femmes font toujours dans les films, et elles sont toujours contentes, j’étais pas contente, câlice, mais qui l’aurait cru de toute façon, le peintre m’a dit que si j’l’avais pas voulu mon vagin se serait fermé et aucun homme aurait pu le pénétrer, j’y ai dit que j’étais pas une yogi même si j’voyais pour la première fois l’intérêt de toutes ces niaiseries orientales, j’imagine que c’est pour ça qu’y a pas trop de femmes yogi en Inde, ils veulent pas qu’elles ferment leurs vagins et c’est sûrement la première chose qu’elles feraient.

    c’était même pas le fait d’être mariée pendant trois ans. c’était pas non plus la fois qu’y m’a cogné la tète sur le plancher de la cuisine (en bois franc) jusqu’à temps que j’dise que j’avais vraiment aimé le film après tout, j’veux dire, franchement, j’aime pas Clint Eastwood et si c’est une faute impardonnable ben c’en est une. c’était pas non plus la fois qu’y m’a battue devant ma mère, c’était pas la fois qu’y m’a jetée dehors en jaquette et qu’y a appelé la police, c’était même pas la fois qu’y a ramené à la maison quatre de ses chums, saoûls — y en a un qui arrêtait pas de m’appeler maudite juive — et qu’y m’ont attachée sur le lit et fourrée jusqu’à c’que j’perde connaissance et tant mieux, j’sais pas c’qui s’est passe après ça. après tout c’était seulement 4 événements en 3 ans c’est à dire 1 095 jours, à part de ça, je l’aimais, pis en plus, j’avais pas d’autre place où aller.


    Traduction : #Françoise_Guénette, #Claudine_Vivier
    Version originale : The New womans broken heart

  • #Andrea_Dworkin : « Redéfinir la non-violence » (chapitre 6 du recueil Our Blood )
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/04/andrea-dworkin-redefinir-la-non-violence

    Les femmes, pendant tous ces siècles patriarcaux, ont été inébranlables dans la défense de vies autres que les nôtres. Nous sommes mortes en couche afin que d’autres puissent vivre. Nous avons soutenu la vie d’enfants, de maris, de pères et de frères en guerre, en périodes de famine, durant toutes les sortes de désastres. Nous l’avons fait dans l’âpreté d’une servitude universelle. Tout ce qui peut être su dans le patriarcat à propos de l’engagement envers la vie, nous le savons. Tout ce que nécessite le maintien de cet engagement dans le patriarcat, nous l’avons.

    Il est maintenant temps de récuser le patriarcat en valorisant nos vies aussi pleinement, aussi sérieusement, aussi résolument, que nous avons valorisé d’autres vies. Il est temps maintenant de nous engager à nous soutenir et nous protéger mutuellement.

    Nous devons enraciner socialement des valeurs issues de la sororité. Nous devons enraciner les valeurs qui récusent la suprématie phallique, qui récusent l’agression phallique, qui récusent toutes les relations et institutions fondées sur la domination masculine et la soumission féminine.

    Traduction : #Tradfem
    #féminisme_radical #violences_masculines #sororité #patriarcat

  • #Toula_Drimonis : Une infirmière expulsée du CHSLD Maison Herron souhaite ardemment pouvoir y retourner
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/02/une-infirmiere-expulsee-du-chsld-maison-herron-souhaite-ardemment

    Le 7 avril, sentant son état mental se détériorer, Mme Kemp a décidé que, pour le moment, elle ne pouvait plus travailler comme infirmière au CHSLD. Cependant, elle a voulu continuer à faire ce qu’elle pouvait en tant que compagne en rendant visite aux patients quotidiennement.

    « J’ai perdu mon père en 2011 à la suite d’un cancer du cerveau et lorsqu’il a été admis en soins palliatifs, j’ai été si reconnaissante envers les personnes qui y travaillaient, dit-elle. C’est resté avec moi. L’idée que quelqu’un puisse mourir entièrement seul me brise le cœur. »

    Alors, c’est ce qu’elle a fait. Jour après jour, pendant cinq à six heures chaque soir, Mme Kemp rentrait à la Maison Herron et s’asseyait avec eux, leur tenait la main, s’assurait qu’ils et elles n’étaient pas déshydratées, leur confirmait que quelqu’un les aimait.

    J’ai parlé à Mme Kemp pour la première fois il y a deux semaines, en préparant mon éditorial Le Québec a abandonné ses travailleurs de la santé de première ligne. J’avais appris qu’elle filmait de courts messages vidéo et prenait des photos de résident-e-s de Herron, à l’intention d’un groupe Facebook privé formé de membres de leurs familles, qui désespéraient d’obtenir des nouvelles de leurs proches.

    À l’époque, l’épidémie de COVID-19 dans les CHSLD venait de faire la une des journaux du Québec, et la Maison Herron était décrite comme étant au centre de l’épidémie. Le premier ministre Legault lui-même admettait qu’une « grossière négligence » avait probablement joué un rôle dans les 31 décès survenus à cet établissement.

    J’avais été autorisée à accéder à ce groupe Facebook (qui en a depuis exclu les journalistes) et j’ai été extrêmement émue par les mises à jour quotidiennes de Mme Kemp, la générosité de son comportement envers les résident-e-s et la gratitude évidente des membres de leurs familles si avides de nouvelles de leurs proches.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://cultmtl.com/2020/04/nurse-companion-kristy-lyn-kemp-quebec-chsld-maison-herron-covid-19
    #covid-19 #infirmière #expérience_compassionnelle #solidarité

  • #Anna_Moore : « Chaque agresseur devient plus instable » : la vérité sur la montée révoltante des meurtres par violence conjugale
    https://tradfem.wordpress.com/2020/04/30/chaque-agresseur-devient-plus-instable-la-verite-sur-la-montee-re

    Au cours des quatre premières semaines de confinement au Royaume-Uni, on considère que 13 femmes et quatre enfants ont été tuées par des hommes, la plupart alors qu’elles étaient confinées chez elles – soit le double de la moyenne (déjà hallucinante) de deux femmes par semaine. Au cours de la même période, les services de soutien aux femmes signalent des nombres records d’appels à l’aide. Les appels aux lignes d’assistance téléphonique pour les victimes de violence conjugale ont augmenté de 120 %, tandis que l’achalandage de leurs sites web a triplé. Il y a une demande sans précédent de places dans les refuges. Les enfants sont eux aussi plus vulnérables que jamais. Certains services sociaux ont signalé qu’avant les vacances de Pâques, le nombre d’« enfants à risque » qui se sont vu attribuer une place à l’école et qui s’y présentent effectivement était tombé en dessous de 10 %. Dans certaines écoles, il était passé à zéro.

    J’ai lu les rapports sur ces « meurtres de confinement » et sur des femmes qui ont désespérément besoin d’aide, et leur situation est toujours décrite comme celle de personnes qui vivent sous pression dans des circonstances extraordinaires et qui ‘pètent un câble’ », explique Mme Young, qui dirige maintenant un réseau de soutien informel pour les femmes comme elle. « Quand vous le vivez, ce n’est pas du tout comme ça. C’est à propos de comment se comportent les conjoints agresseurs en secret, lorsque tout le monde regarde ailleurs. Il s’agit de quelqu’un qui utilise chaque changement de circonstances comme un levier et qui s’adapte à chaque nouveau mode de vie en resserrant massivement son contrôle. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2020/apr/22/every-abuser-is-more-volatile-the-truth-behind-the-shocking-rise-of-dom
    #Covid-19 #violences_masculines #féminicide #confinement

  • #Anna_Wilkins : Les crimes haineux contre les lesbiennes sont en hausse
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/01/les-crimes-haineux-contre-les-lesbiennes-sont-en-hausse

    Pour la deuxième année consécutive, l’organisation française SOS Homophobie publie les chiffres des actes de harcèlement à l’encontre des femmes lesbiennes enregistrés durant un an. Et les résultats sont très inquiétants : entre 2017 et 2018, les actes haineux envers les lesbiennes ont augmenté de 42 %. Au total, 365 cas ont été enregistrés, soit en moyenne une par jour.

    Ces chiffres incluent une grande variété d’agressions, allant du rejet à la discrimination, en passant par les insultes et la violence physique. Selon les chiffres publiés par l’organisation, 28 % de ces actes ont eu lieu en ligne, 14 % dans des familles, 13 % dans des lieux publics et 10 % au travail.

    SOS Homophobie n’a pas été en mesure de déterminer si cette énorme augmentation était due à une hausse réelle des agressions contre les victimes ou si davantage de personnes ont simplement décidé d’en parler. Dans tous les cas, les agressions étaient réelles. Plusieurs victimes ont également accepté la demande de l’organisation de parler de leur expérience.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.gentside.co.uk/news/anti-lesbian-hate-crimes-are-on-the-rise_art3568.html
    #sos-homophobie #lesbophobie #violences_masculines

  • #Suzanne_Rent : La violence masculine : « Une pandémie à part entière »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/04/28/la-violence-masculine-%e2%80%89une-pandemie-a-part-entiere%e2%80%

    Peu de temps après les massacres de dimanche, le 19 avril en Nouvelle-Écosse, des signes sont apparus, indiquant que la tragédie avait peut-être commencé par un acte de violence conjugale. Ceux qui connaissaient le tueur ont dit qu’il était jaloux et qu’il avait une relation compliquée avec sa partenaire.

    Vendredi, la GRC a confirmé qu’une femme avec laquelle l’agresseur avait été en relation était soit la première victime soit l’une des premières. Elle a survécu et a réussi à s’enfuir dans les bois où elle a passé la nuit.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.halifaxexaminer.ca/featured/male-violence-a-pandemic-in-its-own-right

  • Féministes néo-écossaises luttant contre le féminicide — Déclaration sur la fusillade de masse commise à Portapique la semaine dernière
    https://tradfem.wordpress.com/2020/04/25/feministes-neo-ecossaises-luttant-contre-le-feminicide-declaratio

    Nouvelle-Écosse, 24 avril 2020 – Nous avons le cœur lourd face à la perte de 22 personnes innocentes dans la pire fusillade de masse de l’histoire de notre pays. Nous sommes indignées que les femmes et les jeunes filles de notre province continuent de subir une violence aussi extrême aux mains de leurs proches dans l’endroit où elles devraient se sentir le plus en sécurité – dans leurs propres communautés.
    En tant que féministes, militantes et spécialistes du domaine de la violence masculine contre les femmes et les filles, nous savons que la plupart des meurtres de masse commencent par de la violence à domicile. Les premières victimes des hommes qui tuent sont souvent les épouses, les partenaires et les enfants. Les sévices et les agressions soutenues dont elles sont victimes sont souvent les signes les plus évidents de la future violence de masse de meurtriers. Ces schémas de violence et d’agressions commencent des jours, des mois, voire des années avant les meurtres.
    Il devient de plus en plus évident que la fusillade de masse des samedi 18 et dimanche 19 avril a commencé par des actes de torture et de violence envers la partenaire du meurtrier. Des médias ont indiqué que le meurtrier se serait battu avec sa partenaire lors d’une fête. En rentrant chez lui avec elle, cette violence de l’homme s’est intensifiée. Il l’a ligotée et lui a infligé « une agression grave » selon la Gendarmerie Royale du Canada. Elle a réussi à s’échapper et à se cacher dans le bois. L’homme a ensuite tué 22 personnes innocentes, dont 12 femmes et une jeune fille. Cette information est importante. Elle nous dit que la haine des femmes a été le carburant de cette tuerie, dont une bonne part semble avoir été planifiée à l’avance.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.rapereliefshelter.bc.ca/blog/nova-scotian-feminists-fighting-femicide-statement-mass-shootin
    #féminicide #violences_masculines #patriarcat #Canada

    • #Quebec : « Je m’avoue vaincue » : des « anges gardiens » démissionnent Magdaline Boutros - 25 Avril 2020
      https://www.ledevoir.com/societe/sante/577715/des-infirmieres-a-bout-je-m-avoue-vaincue
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      Se disant épuisées et à bout de souffle, des infirmières et des préposées aux bénéficiaires commencent à hisser le drapeau blanc.
      Valérie Gilbert travaillait au CHSLD Fernand-Larocque, à Laval, où 85 % des résidents sont infectés par la COVID-19. Vendredi, elle a remis sa démission.
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      « Je lève mon drapeau blanc, je m’avoue vaincue. Je quitte ce bateau qui coule plus rapidement que le Titanic. »
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      « Mais est-ce qu’il y a quelqu’un qui est au courant de ce qu’on nous impose, d’à quel point nos droits sont brimés en ce moment ? » se questionne-t-elle.
      Dans les derniers jours, cette mère de famille a appris que son employeur exigeait d’elle qu’elle travaille désormais trois fins de semaine par mois. « Tous les temps partiels ont été rehaussés à temps plein, on nous oblige à faire des shifts de nuit et c’est sans compter le temps supplémentaire obligatoire. On ne sera pas plus avancés si on est plein à démissionner ou à tomber en congé de maladie. »
      Et même là, les billets de médecin sont régulièrement contestés par les établissements, nous rapportent plusieurs travailleurs de la santé.

      « On doit maintenant étaler notre vie privée pour que les gens des ressources humaines évaluent notre dossier et décident s’ils nous obligent à travailler à temps plein ou si nos contraintes liées à notre vie familiale ou à nos problèmes médicaux [sont suffisantes et justifiées à leurs yeux] », indique une infirmière auxiliaire du CISSS de la Montérégie-Est qui a requis l’anonymat par crainte de représailles.

      Elle dit aussi réfléchir « plus que jamais » à démissionner. « Le public […] n’est pas au courant que tous nos droits sont brimés et que nous n’avons plus aucune qualité de vie et moins de reconnaissance que jamais. Que nous sommes intimidées, menacées et j’en passe. Plus de fériés, plus de vacances. Menace d’amende pour non-présence sur nos quarts de travail. […] Plus de port d’attache. Plus de quart de travail fixe. […] On ne sait même pas si on a encore le droit de démissionner, et sous peine de quoi ? » poursuit cette mère de jeunes enfants dont le conjoint travaille sur la route cinq jours par semaine.
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      Une limite à la résilience
      « Avec l’arrêté ministériel, nos gestionnaires peuvent faire ce qu’ils veulent de nous », souffle également une infirmière du CISSS de Lanaudière qui a requis l’anonymat. Cette dernière a appris cette semaine qu’elle devait aller prêter main-forte en CHSLD, ce qu’elle fera.

      « Je vais avoir 100 patients à ma charge alors que je n’ai jamais travaillé avec cette clientèle. J’ai beaucoup de résilience, mais il y a quand même des limites à la résilience », s’indigne-t-elle, rappelant que si elle fait une faute professionnelle, elle en sera tenue responsable devant son ordre professionnel.

      #violence #harcèlement #management #coronavirus #covid-19 #CHSLD #Ehpad #travail #esclavage #capitalisme au pays de #justin_trudeau

  • #Meghan_Murphy : Internet et la « sociopathie performative » : est-ce devenu la norme que de haïr ostensiblement les gens qui n’ont pas les mêmes opinions que nous ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/29/internet-et-la-%e2%80%89sociopathie-performative%e2%80%89-est-ce-

    Si vous passez du temps sur Internet, vous avez probablement remarqué que l’espace numérique n’est pas celui de la nuance. Toutes les blagues y sont à prendre au pied de la lettre, suivies de longues explications aux consonances érudites sur le fait que vette blague équivaut, en fait, à de la violence. Tous ceux que nous n’aimons pas y sont des « fascistes ». Ceux qui ne sont pas d’accord avec nos idéologies y sont des « meurtriers », et les différends politiques y sont une cause d’excommunication. La réponse aux défaillances ou aux désaccords peut être une traque du ou de la coupable durant des jours entiers, pour conduire cette personne à implorer pardon ou à disparaître. À en croire les médias sociaux, la meilleure façon d’améliorer le monde serait de détruire les autres.

    En ce qui me concerne, on m’a exhortée à me suicider, à boire de l’eau de javel, et à me jeter au feu plus de fois que je ne peux en compter. La sentimentalité hypocrite est monnaie courante dans les médias sociaux, mais la compassion et l’empathie y sont rares. Mais, si beaucoup critiquent ce genre de comportement lorsqu’ils sont dirigés contre eux-mêmes, la situation change lorsque la cible n’est pas l’« un d’entre Nous », mais l’« un d’entre Eux ».

    Traduction : #Erell_Hannah pour #Tradfem
    Version originale : https://spectator.us/jordan-peterson-addiction-death-online-hate

  • #Anna_Slatz : Coup de Jarnac de transactivistes canadiens à un centre d’aide aux victimes de viol
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/28/coup-de-jarnac-de-transactivistes-canadiens-a-un-centre-daide-aux

    Le 26 février, l’administration municipale de Vancouver (Canada) a décidé par vote de ne pas renouveler une subvention au centre Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter — le plus ancien refuge pour victimes d’agression sexuelle au Canada. Ce centre offre depuis 1973 des services post-traumatiques de soutien aux victimes de violence conjugale, d’agression sexuelle, d’inceste et de traite à des fins sexuelles. (NDT : (La subvention annulée finançait un programme MIXTE de prévention du viol.)

    Cette décision s’inscrit à la suite d’une campagne acharnée menée depuis 2019 par des transactivistes pour que la ville de Vancouver retire tout financement à VRR, certains qualifiant de “transphobe” ce centre d’aide aux victimes de viol (parce qu’il héberge spécifiquement des femmes).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thepostmillennial.com/rape-shelter-loses-funding-after-trans-rights-activists-complain

  • #Libby_Emmons : Le gouvernement Trudeau refuse de divulguer les données de recherche sur l’identité de genre. Pourquoi ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/27/le-gouvernement-trudeau-refuse-de-divulguer-les-donnees-de-recher

    Par exemple, en 2018, madame Kristi Hanna a quitté un refuge de Toronto pour femmes battues plutôt que de devoir partager une chambre avec un homme s’identifiant comme trans. Le personnel n’a pas tenu compte de ses protestations. En Colombie-Britannique, l’organisme Vancouver Rape Relief, le plus ancien centre d’aide aux victimes de viol au Canada, s’est vu refuser un financement par l’administration municipale, faute d’être jugé suffisamment ouvert aux transgenres de sexe masculin. Une plainte pour atteinte aux droits de l’homme avait été déposée contre le centre par Kimberly Nixon en 1995 pour avoir refusé à celle-ci, née de sexe masculin, une formation à offrir des services-conseils à d’autres femmes. VRR a estimé que Nixon ne pouvait devenir un conseiller pour d’autres femmes, faute d’être elle-même née femme. Un centre d’aide aux victimes de viol ne voulait pas que des femmes ayant été violées soient forcées d’être conseillées par un homme, et il a, pour cette raison, perdu tout son financement.

    Le cas de Jessica Yaniv, qui a porté de multiples plaintes devant le Tribunal des droits de l’homme de la Colombie-Britannique, en accusant les femmes de haine pour ne pas vouloir épiler ses organes génitaux masculins, montre à quel point tout ce dossier a sombré dans l’absurde. Les droits des femmes à déterminer le travail qu’elles feraient chez elles, en privé, ont été remis en question en vertu du projet de loi C16.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://petitions.noscommunes.ca/fr/Petition/Details?Petition=e-2289

  • #Sarah_Ditum : Pourquoi autant d’hypocrisie à gauche en matière de sexe ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/26/pourquoi-autant-dhypocrisie-a-gauche-en-matiere-de-sexe

    Il existe une théorie favorite des #progressistes, selon laquelle le conservatisme est une sorte de pathologie, nourrie par un surcroît de susceptibilité au dégoût. Plus une personne s’inquiète d’une contamination au sens propre par une cuvette souillée ou un visage couvert de plaies, plus elle risque de se sentir anxieuse face à des contaminants métaphoriques comme l’immigration ou les relations homosexuelles.

    Ce qui est intéressant dans cette théorie, c’est moins son degré de véracité (elle l’est un peu, peut-être), que l’énergie mise par les progressistes à tenter de la vérifier : elles et ils se font un point d’honneur de rester imperméables à toute répulsion, de se refuser à porter le moindre jugement.

    En ce qui concerne le sexe, le langage moral de la gauche définit toute critique comme une sorte de pathologie individuelle, d’où la dérive des mots en « -isme » vers ceux en « -phobie ». Et si le concept d’homophobie comprend l’importante vérité selon laquelle l’opposition aux rapports homosexuels est mêlée à une aversion irrationnelle pour les liaisons « contre nature », l’extension du suffixe « phobie » à d’autres contextes est incroyablement trompeuse.

    Par exemple, le mot « #putophobie » implique que la critique de la prostitution en tant qu’industrie et la violence faite aux femmes en prostitution proviennent toutes deux de la même racine mentalement malsaine ; comme si les féministes qui soulignent que le sexe tarifé est une violation misogyne travaillaient de concert avec les hommes qui commettent cette violation.

    C’est une insinuation qui est évidemment absurde, dès lors qu’elle peut être dissociée de la présomption selon laquelle les réactions négatives à tout ce qui concerne le sexe doivent inévitablement découler d’un malaise au sujet de la saleté morale. Mais la peur du malaise est notre point de départ, et cette peur du malaise est le seul point qu’on nous autorise à atteindre. Être progressiste, comme le dit le slogan, c’est tolérer tout sauf l’intolérance. Il en est ainsi de la notion de « kinkphobie » : qu’est-ce qui, à part la répulsion, pourrait inciter quiconque d’entre nous à critiquer ce que quiconque tient à faire au lit ? Rien du tout, tant que nous refusons d’accepter qu’un comportement personnel puisse avoir des conséquences sociales.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/2020/02/why-are-liberals-so-hypocritical-about-sex/?tl_inbound=1&tl_groups%5b0%5d=18743&tl_period_type=3
    #système_prostitutionnel #féminisme #sexe

  • #Elaine_Grisé : Le Québec dira-t-il enfin que c’en est assez à Gabrielle Bouchard de la #FFQ ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/25/le-quebec-dira-t-il-enfin-que-cen-est-assez-a-gabrielle-bouchard-

    La scène politique et féministe québécoise a été turbulente dernièrement. Pour être juste, c’est vrai des dernières années. Les débats politiques et idéologiques se retrouvent au cœur même des valeurs de la société et suscitent beaucoup de divisions. Aujourd’hui, les désaccords nous placent du « bon » ou du « mauvais » côté – les ennemis sont rapidement déterminés et traités comme immuables, que nous soyons de droite, de gauche ou dans le mouvement féministe.

    Longtemps reconnue comme un groupe phare pour les droits des femmes au Québec et sur la scène internationale, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) n’est plus ce qu’elle était et suscite régulièrement la controverse. (...) Dans son gazouillis, Bouchard se moquait une énième fois des abolitionnistes, arguant que la prostitution n’a pas été un facteur dans la mort de cette jeune femme, et affirmant que nous pourrions tout aussi bien interdire l’hétérosexualité si nous voulons argumenter contre le commerce du sexe. Le commentaire sur la religion était une tentative de s’en prendre aux femmes qui appuient la loi québécoise sur la laïcité, et de dépeindre celles-ci comme des hypocrites.

    Il semble que ce fut la goutte de trop pour les médias et le public, qui ont fait grand cas du gazouillis de Bouchard. La FFQ s’est dissociée de ses propos, tandis que plusieurs politiciens, journalistes et membres du grand public ont demandé sa démission et que le gouvernement du Québec retire le financement de l’organisme. (La FFQ est aussi largement subventionnée par le gouvernement fédéral, jusqu’à hauteur de 500 000 $ par année). Depuis, la FFQ et Bouchard sont demeurés silencieux.

    Traduction : Elaine Grisé
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/02/19/will-quebec-finally-say-enough-is-enough-to-ffq-president-gabrielle
    #trans-activisme #système_prostitutionnel #ressac_antiféministe #Québec

  • #Gretel_Morales : Les Mexicaines appellent à une grève nationale le 9 mars après une série de féminicides extrêmement violents.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/24/des-mexicaines-appellent-a-une-greve-nationale-apres-une-serie-de

    Des militantes féministes, des utilisatrices de réseaux sociaux et des Mexicaines en général appellent à une grève nationale le 9 mars, au lendemain de la Journée internationale des luttes de femmes, commémorée le 8 mars.

    Le 9 mars, les Mexicaines se proposent de ne pas se présenter au travail, de ne pas aller à l’école, de ne pas y emmener leurs filles et de ne rien acheter. Elles invitent également les hommes à agir en alliés et à appuyer les femmes cette journée-là.

    Leur objectif est de rendre visible le rôle des femmes dans la société mexicaine et de poser un geste radical contre le féminicide, la misogynie et l’inégalité.

    La Journée internationale des luttes de femmes est endossée par les Nations Unies depuis 1975, mais le mouvement féministe la célèbre depuis le début des années 1900. Cette date a été établie dans un effort de promotion des droits des femmes, en particulier le droit de vote.

    Cette date constitue maintenant une opportunité importante de promotion des enjeux et de droits des femmes, particulièrement dans les pays émergents comme le Mexique.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.eluniversal.com.mx/english/mexican-women-call-national-strike-after-series-brutal-femicides
    #violences_masculines #Mexique #mobilisations_féministes