Turck

Journaliste, rédactrice à Orient XXI

  • « Elles sont étudiantes, ouvrières, architectes, poètes, journalistes, agricultrices...Certaines ont fait la révolution, d’autres l’ont vécu par procuration. Toutes dégagent une énergie époustouflante et n’ont plus peur. Jeunes activistes féministes ou simples résistantes du quotidien dans des pays où les islamistes sont ou ont été au
    pouvoir, elles se battent pour l’égalité des sexes, indispensable à l’instauration de réelles démocraties. Au delà des changements juridiques, elles réclament des changements sociaux, culturels tout en réinventant un militantisme féministe longtemps étouffé par des régimes autoritaires et dictatoriaux. Portraits de ces combattantes qui mènent une deuxième révolution, dans les recoins les plus intimes de leurs sociétés. »

    http://www.franceculture.fr/emission-nasawiyat

  • L’Arabie saoudite a confié à une société israélienne la responsabilité des questions de sécurité concernant le pèlerinage à la Mecque. Le principal champ d’intervention de cette société était auparavant les territoires palestiniens occupés... Avec ce nouveau et juteux contrat, elle disposera en outre des relevés d’identité (empreintes digitales, photos d’identités, coordonnées de naissance) de tous les fidèles, de même que de ceux des dizaines de milliers de passagers en transit à Dubaï.

    http://english.al-akhbar.com/content/saudi-hires-occupation-friendly-company-hajj-security

  • Entretien avec Yotam Feldman à l’occasion de la sortie de « The Lab », documentaire qui explore la manière dont les indus­tries d’armement israé­liennes inter­agissent avec la poli­tique du pays, son économie et les prises de décision mili­taires. Et notamment, le fait que les armes et la tech­no­logie mili­taire israé­liennes sont d’autant plus "vendables"qu’elles ont été testées grandeur nature en Palestine et au Liban.

    http://www.france-palestine.org/Les-guerres-contre-Gaza-font

  • La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a compilé plus de 200 chiffres, issus de dizaines de rapports d’ONG ou organisations internationales, couvrant l’essentiel de la situation en Palestine. L’agriculture, l’enfance, l’économie, Jérusalem, la liberté de circulation, la bande de Gaza…16 catégories répertoriées permettant de comprendre l’évolution de l’occupation.

    On apprend par exemple que le taux de pauvreté dans Jérusalem-Est est plus important que celui de la bande de Gaza, que si les Palestiniens avaient seulement accès libre à 5 000 hectares de terre non contrôlée par Israël, cela pourrait générer 764 millions d’euros de revenu par an, que l’UE importe 230 millions d’euros par an en provenance des colonies ou que l’occupation coûte aux Palestiniens 4,93 milliards d’euros par an...

    http://plateforme-palestine.org/spip.php?article3700

  • C’était trop beau, le coup de la directive européenne. En fait, il s’agirait d’une "soft law" (recommandation ?) et elle entrerait en application en janvier 2014. Ci-après, copie de la lettre adressée à Pierre Galland (coordination des comités Palestine en Europe) par Aneta Jerska :

    Subject: [ECCP] EU guideliness - final confirmation
    To: ECCP Google Groupe <eccp-coordination@googlegroups.com>

    Dear all,

    As there was a lot of confusions today regarding the publication in Haaretz and Guardian I called several EU officials and this is what they confirmed:

    1.The EU did not pass an EU directive, these are public EU guidelines “on the eligibility of Israeli entities and their activities in the territories occupied by Israel since June 1967 for grants, prizes and financial instruments funded by the EU from 2014 onwards”.

    These have been in the pipeline for a while now, are a follow up to the EU Foreign Affairs Council Conclusions of 10 December 2012, and are meant to be officially published on 19 July in the official EU Journal. It is not a “directive” as such but is rather “soft law”. It does not introduce new EU legislation but rather provides guidance on how EU MS should implement existing legislation. The guidelines will however indicate a determination to ensure that the guidelines are adhered with. They relate to the execution of the Commission’s budget until 2020. They will apply in all situations in which the Commission is called upon to grant financial assistance to outside parties (e.g. under programmes such as Horizon 2020, Erasmus, Mundus, Marie Curie, twinning programmes...) They will not be binding on Member States’ programmes.

    2. They will come into effect on 1st January 2014, not on 19 July 2013.

    3. They will apply only to grants made to legal entities, not natural persons. Thus if a university within Israel proper has students from Maale Adumin, for example, that university will not be blocked from receiving EU funds. Nor will a business established in Israel proper but employing workers residing beyond the green line. But entities like Ahava and Ariel University would be excluded.

    all the best

    Aneta Jerska
    Coordinator, Policy officer
    European Coordination Committee for Palestine

  • UE, les accords futurs ne s’appliqueront pas aux colonies israéliennes (Barak Ravid - Haaretz, traduction)
    Très important, même si la raison invoquée est de prémunir Israël contre un boycott des produits des colonies (ou de tous les produits israéliens) en Europe.

    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.535952?block=true

    L’UE a publié une directive obligatoire en direction des 28 membres, interdisant tout financement, coopération, attribution de bourses, de fonds pour la recherche, à toute personne résidente d’une colonie en Cisjordanie et Jérusalem-Est. Le règlement, qui prend effet vendredi 19 juillet, implique que tout accord ou contrat signé entre un pays de l’UE et Israël inclue une clause selon laquelle les colonies ne font pas partie de l’Etat d’Israël et ne font donc pas partie de l’accord.

    Selon un haut fonctionnaire israélien, sous le couvert de l’anonymat, cette nouvelle règle, qui a été publiée le 30 juin, est un « tremblement de terre ». « C’est la première fois qu’une telle directive, officielle et claire, a été publiée par les organismes de l’UE ». « Jusqu’à aujourd’hui, il existait un accord implicite que l’Union ne travaillait pas au-delà de la Ligne verte, c’est maintenant devenu un politique officielle et obligatoire ».
    Aux yeux de cet officiel, cette nouvelle règle a un sens à la fois pratique et politique. A partir de maintenant, si le gouvernement israélien veut signer des accords avec l’UE ou un de ses membres, il devra reconnaître par écrit que les colonies de Cisjordanie ne font pas partie d’Israël.

    Il régnait une grande tension et nervosité dans les bureaux du premier ministre et au ministère des Affaires étrangères à propos de cette règle et de ce qu’elle allait impliquer dans les relations entre l’UE et Israël. Les efforts de Benjamin Netanyahu et de Zeev Zelkin (vice-ministre des Affaires étrangères) pour contrer la directive ont tous échoué. Selon des hauts fonctionnaires européens, ceux-ci auraient aimé avoir une discussion avec leurs homologues israéliens, mais comme la directive prendra effet à la fin de la semaine, les chances de l’amender étaient extrêmement minces.

    "Nous devrons décider quoi faire à partir de là" a déclaré un haut fonctionnaire israélien. « Nous ne sommes pas prêts à signer avec cette clause dans nos accords avec l’UE. Nous pouvons le dire aux Européens, mais le résultat sera de mettre un terme à toute coopération économique, scientifique, culturelle, sportive et universitaire. Cela sera très dommageable pour Israël ». La nouvelle directive a été publiée par la Commission européenne, la branche exécutive de l’UE. Elle détermine les paramètres de la coopération entre l’Union, ses membres et les organismes israéliens privées et publics entre 2014 et 2020.

    La partie la plus importante de la directive est sa “clause territoriale” qui pour la première fois sera obligatoire dans tous les accords entre l’UE et Israël. La nouvelle clause détermine les zones en Israël qui peuvent être sélectionnées pour une coopération avec l’UE et celles qui ne peuvent pas l’être. La clause territoriale implique que les accords ne seront valides que dans les frontières d’Israël telles que reconnues par l’UE, soit les frontières avant la guerre de 1967. La nouvelle directive interdit toute coopération entre des membres de l’UE et des organes israéliens privés ou publics, situés au-delà de la Ligne verte. Elle permet une coopération avec les agences gouvernementales israéliennes dans Jérusalem Est, comme le ministère de la Justice, mais seulement si les activités concernées sont menées dans les frontières de 1967. Les hauts fonctionnaires européens ont informé la délégation israélienne auprès de l’UE de la nouvelle directive dès sa publication et lui ont offert de discuter de son application dans les futurs accords. Par exemple, la nouvelle régulation est déjà appliquée dans les négociations entre Israël et l’UE à propos de l’accord EuroMed Youth, qui concerne des projets jeunesse communs, conventions, des classes communes et des échanges de délégations. Les négociateurs européens ont prévenu les représentants israéliens que cet accord doit inclure la clause territoriale, que son application ne peut se faire que dans les frontières de la Ligne verte. Les officiels européens ont affirmé que les nouvelles règles ont été mises en place après la décision des ministres des Affaires étrangères européens en décembre dernier selon laquelle « tous les accords entre l’Etat d’Israël et l’UE doivent indiquer de manière très claire qu’ils ne s’appliquent pas aux territoires occupés par Israël en 1967 ».

    La délégation européenne en Israël a jouté que “les codes de conduite sont aussi en conformité avec la position constante de l’UE selon laquelle les colonies sont illégales au regard du droit international, et avec la non reconnaissance par l’UE de la souveraineté israéliennes sur les territoires occupés, quel que soit leur statut légal dans la loi israélienne » . Selon la délégation, les nouvelles règles sont censés prévenir un boycott contre Israël, lui permettre de coopérer dans des projets européens, de bénéficier du soutien financer qu’ils apportent. L’UE veut « s’assurer que la participation d’Israël n’est pas remise en question, afin qu’il reste dans une position où il peut utiliser toutes les possibilités offertes par le nouveau cadre financier » .