• Vincent Guillot, né #intersexe, raconte sa vie « détruite » - Le Point
    http://www.lepoint.fr/societe/vincent-guillot-ne-intersexe-raconte-sa-vie-detruite-25-03-2017-2114673_23.p

    Né avec un appareil génital masculin et féminin, Vincent Guillot a connu dix opérations de « reconstruction » que ce héraut de la cause intersexe dénonce comme des « #mutilations ». Depuis, il milite activement pour leur interdiction. « Enfant, j’étais en bonne santé », rappelle-t-il. « Mon bourreau est mort tranquillement avec sa retraite de chirurgien. Moi, j’ai eu une vie de merde. » À 52 ans, Vincent Guillot porte le combat de milliers de personnes aux quatre coins du monde. Il parle de lui tantôt au masculin, tantôt au féminin. « J’ai été déclassé par injonction sociétale », souffle ce grand blond mince au cou entouré d’un châle bariolé, opéré à 7 ans alors qu’il n’était « pas malade » mais seulement différent.

    Environ 200 bébés naissent chaque année en France atteints d’une malformation génétique du développement sexuel. À partir des années 1960, ces enfants intersexes ont été massivement opérés, selon un rapport sénatorial paru début mars, qui demande « l’indemnisation du préjudice ». « On n’attente pas à un corps en bonne santé, sans urgence vitale. Sinon, on autorise aussi l’excision », tonne Vincent Guillot, à vif. Car son #intersexualité, qu’il revendique fièrement, a ruiné sa vie. Né dans un milieu bourgeois, « on a indiqué à ma mère que j’étais un monstre, narre-t-il. Jusqu’à son lit de mort, elle m’a dit : J’aurais préféré que tu meures. »

  • Retour sur le 13 mai 1985 : la police de Philadelphie bombarde une maison et interdit aux pompiers d’éteindre le feu… 11 morts, dont 5 enfants, 60 logements détruits. Pas une sanction, sauf contre les victimes du « raid ».

    Ramona Africa Talks MOVE, Liberation and Surviving 1985 Bombing
    http://www.telesurtv.net/english/opinion/Ramona-Africa-Talks-MOVE-Liberation-and-Surviving-1985-Bombing-20170320-0

    And not one single official, on any level, was ever held accountable, ever charged with a single crime against MOVE. But yet, you have the MOVE 9 being called murderers and being imprisoned for 38 years, working on 39 years now. Meanwhile, the people that murdered 11 of my family members, publicly on May 13 of 1985, not one of them was ever held accountable.

    #répression #États-Unis #racisme #prisonniers_politiques #histoire (récente)

    Philadelphia’s Osage Avenue police bombing, 30 years on : ’This story is a parable’ | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/2015/may/13/osage-avenue-bombing-philadelphia-30-years

  • Where have all the insects gone? | Science | AAAS
    http://www.sciencemag.org/news/2017/05/where-have-all-insects-gone

    No one can prove that the pesticides are to blame for the decline, however. “There is no data on insecticide levels, especially in nature reserves,” Sorg says. The group has tried to find out what kinds of pesticides are used in fields near the reserves, but that has proved difficult, he says. “We simply don’t know what the drivers are” in the Krefeld data, Goulson says. “It’s not an experiment. It’s an observation of this massive decline. The data themselves are strong. Understanding it and knowing what to do about it is difficult.”

    #insectes

  • Hors-Série - Des entretiens filmés avec de la vraie critique dedans
    http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2017-01-21/L-effondrement-qui-vient-id211

    Il y a des lectures qui bouleversent à jamais votre regard sur le monde. Le livre de Pablo Servigne, Comment tout peut s’effondrer, est du genre à vous déssiller irréversiblement. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il m’a été recommandé. Un soir, au Lieu-Dit, un inconnu m’a abordée, pour me parler d’une émission qui avait changé sa vie : mon entretien avec Frédéric Lordon, à propos de Capitalisme, désir et servitude. « Depuis, m’a-t-il confié, un seul texte a eu la même puissance de déflagration pour moi. Un seul : le livre de Pablo Servigne ».

    Une excellente interview de Pablo Servigne par Judith Bernard autour de la #collapsologie. Si vous ne savez pas encore de quoi ça cause, c’est le moment de voir ou d’écouter :) La vidéo ou le son est téléchargeable.

    [edit] Ça n’est plus visible sur le site directement :/ Sauf visiblement en tombant sur une période d’happy hour ou en s’abonnant. On peut trouver l’entretien en torrent sinon sur un site bien connu qui déménage régulièrement :)[/edit]

  • Paperwork - La gestion de documents rendue rapide et facile - OpenPaper
    https://openpaper.work/fr/#/slide_ocr

    Cliquez juste sur le bouton « Numériser »
    Votre ordinateur scanne et lit vos documents (ROC)
    Et vous permet de les retrouver rapidement

    Et un un mot... WAOUW !

    #Numérisation avec des fonctions de #calibrage #découpage, etc. mais #importation de #pdf « images » et puis aussi de l’#OCR avec marquage/#mots-clés et ça fonctionne bien ! (Moteur de recherche intégré)

    En python 3 => disponible dans toutes le crèmeries ? #Linux/#Win en tous cas et #GPLv3

    #reconnaissance_optique_de_caractères

  • #Philippa_Willitts : Personne n’a fondamentalement « droit » à des rapports sexuels, même pas les personnes handicapées
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/07/philippa-willitts-personne-na-fondamentalement-%E2%80%89droit%E2%

    Les débats concernant l’industrie du sexe ne sont jamais très éloignés de la vigilance d’une féministe, et un des arguments qui retient toujours mon attention veut que la prostitution doive être légalisée, car, sans des « travailleuses du sexe », ces pauvres, misérables personnes handicapées n’auraient jamais de rapports sexuels.

    Des gens n’ayant jamais manifesté le moindre intérêt pour faire campagne contre la réduction des prestations d’invalidité ou pour l’accessibilité des locaux se montrent soudain préoccupés par notre « droit » à des rapports sexuels ? C’est malhonnête, et cette rhétorique cache un préjugé validiste pas très subtil.

    La présupposition que personne ne voudrait jamais avoir par choix personnel des rapports sexuels avec une personne handicapée est non seulement inexacte mais offensante. Une vision infantilisée des personnes handicapées contribue aussi à l’idée qu’avoir des rapports sexuels avec l’un ou l’une d’entre nous est mal ou bizarre, ajoutant au stigmate et aux préjugés qui limitent nos vies.

    Dans l’environnement médiatique actuel, nous sommes déjà dépeint/e/s comme des profiteurs/ses paresseux/ses. Dans les films, nous sommes les courageuses sources d’inspiration qui existent pour motiver les autres à l’action en les culpabilisant à la pensée du caractère affreux de nos vies. Et dans le domaine médical, c’est nous-mêmes qui sommes le problème, avec nos corps et nos esprits bancals nécessitant des traitements onéreux que la sécurité sociale peut être réticente à nous rembourser.

    Donc ce n’est pas une surprise si les personnes non handicapées ne savent quoi penser de nous. Si elles en pincent pour une personne handicapée, des questions à savoir si cette personne se briserait pendant un rapport sexuel (indice : communiquez), ou si le rapport sexuel leur fait mal (indice : communiquez), entre autres dilemmes, peuvent créer des obstacles que beaucoup de personnes perçoivent comme trop difficiles à affronter. En effet, quelque 70 % des Britanniques « n’envisageraient pas » d’avoir de rapports sexuels avec une personne handicapée, d’après un sondage de l’Observer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2014/04/23/nobodys-entitled-to-sex-including-disabled-people/channel=f2c2e22a36aac24&origin=http://www.feministcurrent.com:80

    Philippa Willitts est une écrivaine indépendante féministe et handicapée, qui vit à Sheffield. Elle a écrit pour The Guardian, The Independent, The New Statesman et les sites d’actualités de Channel 4, et fait partie de la collective du blogue The F-Word. Suivez-la sur le réseau Twitter à @PhilippaWrites.
    #prostitution #handicap #assistante_sexuelle


  • Chroniques du yéti .

    Le résultat de ce premier tour de la présidentielle française (s’il est validé) confirme nos pires cauchemars : au second tour seront opposés une ringarde raciste et un abruti propulsé sur le devant de la scène politique par les lobbies financiers et une oligarchie décadente.

    Pire encore le score du voyou de la droite, François Fillon avoisine les 20% ! 20 % d’électeurs français qui ont voté pour un truand en toute connaissance de cause !

    Au total : ringarde + abruti + voyou = environ 65% du vote des électeurs inscrits !!!

    Et je ne parle pas des quelques 6% d’idiots utiles qui ont donné leurs voix inutiles à Hamon.

    Que la majorité des électeurs français aille se faire foutre !

    Autant dire que je conchie — et je pèse mes mots — l’immense majorité des électeurs de mon pays !

    Autant dire que je me considère aujourd’hui en état de sécession TOTALE.

    Autant dire, bien sûr, que je ne voterai pas au second tour de cette présidentielle française.

    Que la majorité des électeurs français aillent se faire foutre !

    http://yetiblog.org/index.php?post/2398

  • Lettre ouverte à un futur président déjà haï » parue dans le monde du 5 mai François Ruffin - 4 Mai 2017

    https://www.facebook.com/FrancoisRuffin80/photos/a.642440839270790.1073741828.642036589311215/729140700600803/?type=3&theater

    EN INTEGRALITE :

    Monsieur Macron, je regarde votre débat, ce soir, devant ma télé, avec Marine Le Pen qui vous attaque bille en tête, vous, « le candidat de la mondialisation, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous » , et vous hochez la tête avec un sourire. Ça vous glisse dessus. Je vais tenter de faire mieux.

    D’habitude, je joue les petits rigolos, je débarque avec des cartes d’Amiens, des chèques géants, des autocollants, des tee-shirts, bref, mon personnage. Aujourd’hui, je voudrais vous parler avec gravité. Vraiment, car l’heure me semble grave : vous êtes détesté d’emblée, avant même d’avoir mis un pied à l’Elysée.

    Lundi 1er mai, au matin, j’étais à la braderie du quartier Saint-Maurice, à Amiens, l’après-midi à celle de Longueau, distribuant mon tract de candidat, j’ai discuté avec des centaines de personnes, et ça se respire dans l’air : vous êtes haï. Ça m’a frappé, vraiment, impressionné, stupéfait : vous êtes haï. C’était pareil la veille au circuit moto-cross de Flixecourt, à l’intuition, comme ça, dans les discussions : vous êtes haï. Ça confirme mon sentiment, lors de mes échanges quotidiens chez les Whirlpool : vous êtes haï. Vous êtes haï par « les sans-droits, les oubliés, les sans-grade » que vous citez dans votre discours, singeant un peu Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes haï, tant ils ressentent en vous, et à raison, l’élite arrogante (je ne vais pas retracer votre CV ici).

    Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Je vous le martèle parce que, avec votre cour, avec votre campagne, avec la bourgeoisie qui vous entoure, vous êtes frappé de surdité sociale. Vous n’entendez pas le grondement : votre heure, houleuse, sur le parking des Whirlpool, n’était qu’un avant-goût. C’est un fossé de classe qui, face à vous, se creuse. L’oligarchie vous appuie, parfait, les classes supérieures suivent.

    Il y a, dans la classe intermédiaire, chez moi, chez d’autres, encore un peu la volonté de « faire barrage », mais qui s’amenuise de jour en jour, au fil de vos déclarations, de votre rigidité. Mais en dessous, dans les classes populaires, c’est un carnage. Les plus progressistes vont faire l’effort de s’abstenir, et ce sera un effort, tant l’envie les taraude de saisir l’autre bulletin, juste pour ne plus vous voir. Et les autres, évidemment, le saisiront, l’autre bulletin, avec conviction, avec rage.

    Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Et c’est dans cette ambiance électrique que, sans concession, vous prétendez « simplifier le code du travail par ordonnances ». C’est dangereux. Comme si, le 7 mai, les électeurs vous donnaient mandat pour ça.

    Dimanche 30 avril, sur France Inter, une électrice de Benoît Hamon regrettait votre « début de campagne catastrophique », votre « discours indigent », votre « dîner à La Rotonde », votre manque d’« aise avec les ouvriers ». Nicolas Demorand la questionna : « Et vous allez voter au deuxième tour, Chantal ? » « Plus c’est catastrophique, plus je vais y aller, parce que j’ai vraiment peur de l’autre », lui répondit l’auditrice en un fulgurant paradoxe.

    A cet énoncé, que répliqua votre porte-parole, l’économiste Philippe Aghion ? Il recourut bien sûr à la tragique Histoire : Shoah, négationnistes, Zyklon B, Auschwitz, maréchal Pétain. En deux phrases, il esquissa toute l’horreur du nazisme. Et de sommer Chantal : « Ne pas mettre un vote, s’abstenir, c’est en fait voter Mme Le Pen. Il faut que vous soyez bien consciente de ça. » Contre ça, oui, qui ne voterait pas ?

    Mais de ce rejet du pire, vous tirez un blanc-seing. Votre économiste parlait, le 30 avril, comme un missionnaire du FMI : « Réduire la dépense publique », « les coupes d’abord dans le social », « sur l’assurance-maladie », « la tarification à l’acte », « l’assurance-chômage », « les collectivités locales ». Tout y passait.

    Et d’insister sur le traitement de choc : « C’est très important, le calendrier, il faut aller très vite. Il faut miser sur le capital politique de l’élection pour démarrer les grandes réformes dès le début, dès le début. Quand on veut vraiment aller vite sur ces choses-là, je crois que l’ordonnance s’impose. Je vois la France maintenant, un peu un parallèle avec l’après-guerre, je crois que nous sommes à un moment semblable à la reconstruction de 1945. » Rien que ça : la comparaison avec une France à genoux, qui a servi de champ de bataille, qui n’avait plus de ponts, plus d’acier, plus d’énergie, bref, ruinée, alors que le CAC 40 vient, cette année, de verser des « dividendes record » aux actionnaires.

    Mais de quel « capital politique » parlez-vous ? La moitié, apparemment, de vos électeurs au premier tour ont glissé votre bulletin dans l’urne moins par adhésion à votre programme que pour le « vote utile ». Et pour le second, si vous obtenez la majorité, ce sera en souvenir d’Auschwitz et du « point de détail ». Des millions de Français ne se déplaceront pas, qui ne veulent pas choisir entre « la peste et le choléra », qui vous sont d’ores et déjà hostiles.

    C’est sur cette base rikiki, sur cette légitimité fragile que vous comptez mener vos régressions à marche forcée ? Que ça passe ou ça casse ? Vous êtes haï, monsieur Macron, et je suis inquiet pour mon pays, moins pour ce dimanche soir que pour plus tard, pour dans cinq ans ou avant : que ça bascule vraiment, que la « fracture sociale » ne tourne au déchirement. Vous portez en vous la guerre sociale comme la nuée porte l’orage. A bon entendeur.

    #mondialisation #ubérisation #précarité #brutalité_sociale #guerre #régression #FMI #Social #macron #présidentielles_2017 #élections #CAC40 #Amiens #François_Ruffin

    Paru initialement dans Le monde : http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/04/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-un-futur-president-deja-hai_5122151_3232.ht
    en intégralité : https://www.anti-k.org/2017/05/05/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-futur-president-deja-hai

    • Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections ! Par Alain Badiou 27 04 2017
      https://www.les-crises.fr/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections-par-alain-badiou

      *

      Dans un texte confié à Mediapart, le philosophe Alain Badiou invite à se désintéresser des élections, terrain de prédilection des adversaires de l’émancipation. « Hystériser, de façon à la fois dépressive et déclamatoire, des résultats électoraux, est non seulement inutile, mais nuisible », écrit-il, en appelant à « un véritable labeur politique » contre la servitude actuelle. *

      Je comprends l’amertume des protestataires, notamment les déçus du Mélenchonisme, à l’issue du premier tour des élections. Ceci dit, ils ont beau faire et beau dire : il n’y a dans ce vote aucune escroquerie, aucune aberration particulière.

      Il n’y a eu, en fait, que deux anomalies partidaires, qui ont malheureusement (pour les pouvoirs réels) décomposé le bloc parlementaire central. Ce bloc est composé de la droite et de la gauche classiques. Il soutient depuis quarante ans, voire deux siècles, le déploiement du capitalisme local. Or, le sortant local de la prétendue gauche, Hollande, ne se représentait pas, ce qui a décomposé son parti. D’autre part, la droite classique, à cause des funestes primaires, n’a pas choisi son meilleur vieux cheval : Juppé, mais un bourgeois de province à la triste figure, trop éloigné des délices « sociétaux » du capital moderne.

      Le deuxième tour “normal” aurait dû être Hollande/Juppé, ou au pire Le Pen/Juppé, avec dans les deux cas, une élection facile de Juppé. En l’absence des deux partis de gouvernement décomposés, nos vrais maîtres depuis deux siècles, à savoir les propriétaires et gestionnaires des capitaux, étaient quelque peu à la peine. Heureusement (pour eux), avec leur personnel politique habituel, les vieux briscards de la réaction ; avec aussi, bien entendu, l’aide de résidus sociaux-démocrates (Valls, Le Drian, Ségolène Royal et consorts), ils ont bricolé un substitut présentable du bloc parlementaire central en déshérence. Ce fut Macron. Ils ont aussi, chose très utile, et de grande portée à venir, rallié Bayrou, le vieux sage centriste expérimenté, l’homme de toutes les guerres électorales, y compris les plus difficiles. Tout cela fut fait avec brio, en un temps record. Le succès final est pratiquement assuré.

      Dans ces conditions, tout à fait explicables, le vote entérine, de façon plus claire que d’habitude, que la subjectivité pro-capitaliste et droitière, y compris sous ses formes quelque peu fascistoïdes, est absolument majoritaire dans ce pays.

      Une partie des intellectuels et une partie de la jeunesse refusent de le voir, ou le regrettent amèrement. Mais quoi ? Veulent-ils, ces amateurs d’élections démocratiques, qu’on leur change le peuple des votants, comme on fait d’une chemise sale ? Qui vote doit consentir au vœu de la majorité, tout de même ! En vérité, ces deux groupes mesurent le monde à l’aune de leur propre situation et de leurs propres rêves, sans en tirer la conclusion qui s’impose : il n’y a absolument rien à attendre du vote “démocratique”.

      Déjà Napoléon III, en 1850, avait vu que le suffrage universel était, non pas l’horreur que la bourgeoisie bien-pensante imaginait qu’il était, mais une véritable bénédiction, une légitimation inattendue et précieuse des pouvoirs réactionnaires. C’est encore vrai aujourd’hui, partout dans le monde. Napoléon le petit avait découvert que dans des conditions historiques à peu près normales, à peu près stables, la majorité numérique est toujours fondamentalement conservatrice.

      Concluons calmement. Hystériser les résultats d’une élection ne mène à rien qu’à une dépression vaine. Habituons-nous à ceci : il n’y aura jamais de mise à mort de notre servitude actuelle sans, au plus loin des rituels électoraux, la liaison historique de quatre facteurs :

      1 : une situation historique instable, qui bouscule fortement les subjectivités conservatrices. Très probablement, hélas, une guerre, comme pour la Commune de Paris en 1871, la révolution russe en 1917 et la révolution chinoise entre 1937 et 1947.

      2 : une division idéologique fortement établie, naturellement d’abord chez les intellectuels, mais finalement dans les larges masses elles-mêmes, sur le fait qu’il y a deux voies et non une seule, que tout l’espace de la pensée politique doit se structurer autour de la contradiction antagonique capitalisme/communisme, ou de tel ou tel de ses équivalents. Je rappelle au passage les principes de la deuxième voie : Etablissement, contre la propriété privée, de formes collectives de la gestion des moyens de production, du crédit et des échanges ; polymorphie du travail, notamment mise à mal de l’opposition manuel/intellectuel ; internationalisme conséquent ; formes de gestion populaire travaillant à la fin de l’Etat séparé

      3 : une levée populaire, certainement comme toujours minoritaire, mais qui met au moins en suspens le pouvoir d’Etat, levée souvent liée au point 1.

      4 : une organisation solide apte à proposer une synthèse active des trois premiers points en direction d’un effondrement des ennemis et de la mise en place aussi rapide que possible des éléments constitutifs de la deuxième voie, la communiste, ceux que j’ai rappelés ci-dessus.

      Deux de ces 4 points, le 1 et le 3, dépendent de la conjoncture. Mais nous pouvons dès maintenant travailler activement au point 2, tout à fait crucial. Et nous pouvons également travailler au point 4, notamment en soutenant, à la lumière partagée du point 2, des réunions et actions communes entre une fraction des intellectuels d’une part, et d’autre part le prolétariat sous trois de ses formes : les ouvriers et petits employés actifs, les familles ouvrières frappées et démoralisées par la désindustrialisation frénétique de la France depuis 30 ans, le prolétariat nomade, de provenance africaine, moyen-orientale ou asiatique.

      Hystériser, de façon à la fois dépressive et déclamatoire, des résultats électoraux, est non seulement inutile, mais nuisible.

      C’est se situer sans aucun recours sur le terrain des adversaires. Nous devons devenir indifférents aux élections, qui relèvent tout au plus du choix purement tactique entre : s’abstenir de jouer dans cette fiction « démocratique », ou soutenir tel ou tel compétiteur pour des raisons de conjoncture par nous précisément définies, dans le cadre, par ailleurs étranger aux rituels du pouvoir d’Etat, de la politique communiste. Nous devons consacrer notre temps, toujours précieux, au véritable labeur politique qui ne peut s’inscrire que dans les quatre points ci-dessus.

      Alain Badiou

      @Dror@sinehebdo https://seenthis.net/messages/594505

  • Pour le week-end, un #shameless_autopromo : avec @diala on a refait notre site professionnel :
    http://www.paris-beyrouth.org

    Évidemment c’est du #SPIP.

    – La page d’accueil est une de ces #longforms qui sont un peu notre spécialité désormais. Au passage, je rends publique une démonstration que j’ai réalisée il y a quelques années, où j’utilise intensivement mes différentes techniques de « formes longues » :
    http://www.orientpalms.com/demo/spip.php?rubrique2

    – Il y a ces petits SVG animés un peu partout. J’ai d’ailleurs fait une démonstration de ce principe là :
    http://www.orientpalms.com/demo/spip.php?rubrique7

    – Les tutoriaux SPIP sont toujours là, et il faudrait que je trouve le temps d’en rédiger de nouveaux :
    http://www.paris-beyrouth.org/tutoriaux-spip

  • Quand les dealers veulent nous désintoxiquer
    Oui, les Décodeurs du Monde nous baratinent encore.

    Le problème avec les défenseurs du capital ou plus généralement de la propriété, c’est que très souvent ils oublient ou ils masquent une des fonctions premières de la propriété : l’accumulation du pouvoir entre quelques mains. Pour masquer cela, ils raisonnent en volume au lieu de raisonner en volume par propriétaire.

    C’est ce que font les Décodeurs, dans un article qui, selon l’objectif de cette "équipe d’élite" du Monde, veut nous désintoxiquer du baratin des fascistes du Front National représentés par Marine Le Pen :

    Ici je m’attarderai sur la présentation du CICE faite par les Décodeurs le 4 mai 2017 (lendemain du débat entre Le Pen et Macron).

    Le passage sur le CICE commence comme ça :

    Selon un rapport du ministère de l’économie publié en janvier 2016, l’Etat avait versé – à cette date – 18,6 milliards d’euros de CICE aux entreprises qui en avaient fait la demande.

    On note au passage que l’article des Décodeurs se base sur un article du Monde (impartialité oblige, hahaha, indiquer ses sources primaires avec un lien c’est pour les autres) daté de janvier 2016 lui-même écrit à partir d’un communiqué officiel du ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin :
    https://www.economie.gouv.fr/deplacement-loiret-michel-sapin-dresse-bilan-cice-pour-2015 & http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/20375.pdf

    alors que le dernier rapport officiel sur le CICE date de septembre 2016 :
    http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/rapport_cice2016_28095016_ok.pdf

    Mais depuis 8 mois l’unité d’élite de la statistique et de la vérité du Monde n’a pas eu le temps d’actualiser ses données. C’est dommage parce que depuis on sait que le CICE a coûté, depuis son lancement jusqu’au 1er janvier 2017, 31,2 milliards d’euros et que cela va s’accélérer : 16 milliards supplémentaires en 2017 puis au moins 20 milliards par an à partir de 2018.

    Arrive l’argument massue censé invalider l’argument « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. » :

    Le dispositif bénéficiait d’abord aux « très petites entreprises » (TPE) et aux « petites et moyennes entreprises » (PME), qui représentaient 48 % des crédits enregistrés sur 2013 et 2014. Suivaient ensuite les grandes entreprises (30 %) et les entreprises de taille intermédiaire (22 %).

    C’est là qu’intervient la fameuse capacité d’accumulation de la propriété. C’est bien beau de dire que 48% du pactole est versé aux TPE-PME, 22% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 30% aux grandes entreprises (GE). Mais si on ne dit pas que les grandes entreprises (GE) qui reçoivent 30% du pactole sont environ 200 alors que les TPE-PME qui se partagent 48% du pactole sont au nombre de 515 000 on manque une information cruciale.

    Pour être clair : une grande entreprise touche en moyenne 19 millions d’euros, quand une TPE touche 4 mille euros et une PME 37 mille euros.

    Les quelques grands propriétaires de grandes entreprises vont toucher en moyenne 19 000 000 d’euros, quand le million de petits propriétaires de petites entreprises vont toucher en moyenne 4 000 euros. Et il n’est pas du tout sûr que cet argent soit réinvesti dans les entreprises ni transformé en emplois. Quand aux millions de salariés de ces entreprises, ils toucheront éventuellement ce que les propriétaires des entreprises veulent bien leur laisser.

    On note aussi que le mélange "TPE-PME" utilisé par Le Monde permet de gommer encore plus les inégalités avec les ETI et les GE. Pour la seule année 2015 :

    Les TPE sont 420 000 à se répartir 1,6 milliards d’euros
    Les PME sont 115 000 à se répartir 4,4 milliards d’euros
    Les ETI sont 4 400 à se répartir 3,2 milliards d’euros
    Les GE sont 250 à se répartir 4,6 milliards d’euros

    Sans oublier que les TPE et les PME n’ont pas grands chose à voir, voici les définitions :

    TPE : moins de 10 salariés
    PME : 10 à 249 salariés
    ETI : 250 à 4 999 salariés
    GE : plus de 5 000 salariés

    99,14 % des entreprises se partagent 44% du CICE et 0,86% des entreprises (les grosses) se partage 56% du CICE. À eux seuls les grands groupes (0,05% des entreprises) captent 33% du CICE. Oui le CICE est majoritairement au bénéfice des grandes entreprises, dont les grands groupes.

    Aussi n’oublions pas que à l’intérieur de ces 4 catégories les entreprises n’ont pas toutes la même taille. Les Grandes entreprises commencent à 5 000 salariés, mais les plus grandes d’entre elles regroupent autour de 200 000 salariés, autant de justificatifs pour recevoir de l’argent de l’État :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_des_plus_grandes_entreprises_fran%C3%A7aises#Classements

    Enfin le dernier argument est aussi pertinent que le reste du "décodage" :

    De surcroît, le seul rapport du comité de suivi du CICE publié à ce jour soulignait que 78 % de la masse salariale des TPE/PME était éligible au CICE (donc concerné par la baisse des charges), contre 56 % dans les entreprises de plus de 2 000 salariés.

    Si on prend du recule, qu’on considère les chiffres que j’ai présenté ci-dessus, on voit que cet argument est très faible, voire ne vaut rien. Car ce qui permet de gagner de l’argent offert par l’État ce n’est pas le pourcentage de salariés "éligibles" mais le nombre de salariés "éligibles" dans l’entreprise (rappelons que bien que les salariés soient dit éligibles, l’argent ne leur revient pas. Elle va aux entreprises puis très certainement dans les poches de ceux qui les dirigent : les propriétaires).

    Mais quand il s’agit de reprendre la propagande du ministère on peut compter sur les Décodeurs. En effet ce dernier point est directement issu des éléments de langage diffusés par le ministère de Michel Sapin :

    Du coup, contrairement aux Décodeurs je ne pense pas que cette phrase soit exagérée ni que c’est une intox. Je dois avouer que je suis assez d’accord avec elle :
    « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. »

    Je dirais même plus « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands propriétaires . »

    Avec ce cas, on retrouve tout le problème du second tour Le Pen contre Macron : un débat entre l’empoisonneur et le poison. Un méli-mélo d’intox et de contre-intox intoxiquées.

    • Les propos exactes de Marine Le Pen sont :

      « Vous avez fait la seule chose que vous savez faire M. Macron : vous avez aidé les grands groupes. Comme d’habitude. Le CICE vous l’avez accordé en fait en priorité aux grands groupes. Les TPE-PME qui réclamaient qu’on aille leur alléger leur difficulté, leur donner de l’oxygène, vous avez fait comme si elles n’existaient pas. […] Vous n’avez pas baissé les charges pour les TPE-PME. Vous n’avez pas mis en œuvre de délai de paiement pour les TPE-PME, de guichet unique, de simplification administrative, de patriotisme économique… »

      http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/04/marine-le-pen-noie-le-debat-sous-une-avalanche-d-intox_1567143

      On voit que Libération, comme Le Monde, cherche à invalider ces propos en se basant sur les éléments de langages et les analyses biaisées du ministère :

      Avec une amélioration : la prise en compte du rapport de la sénatrice Marie-France Beaufils (PCF).

    • Bien sûr, ce qui est déjà scandaleux dans le CICE, c’est que l’argent des plus pauvres est récolté :

      – un simple clochard paye 20% d’impôts à travers la TVA (impôt le plus important en France)
      – l’impôt sur le revenu est essentiellement payé par la classe moyenne

      pour financer le pouvoir des plus riches (qui emploient les plus pauvres) : propriétaires de petites et (très) grandes entreprises (Bettencourt n’est imposé qu’à hauteur de 4% :http://www.leparisien.fr/faits-divers/liliane-bettencourt-ne-payerait-que-4-d-impots-20-04-2011-1415598.php).

      Mais là en plus on voit (ok on le savait déjà) l’inégalité tout aussi énorme entre ces propriétaires riches.

      La fin du bouclier fiscal et la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ne bouleverseront pas la vie de Liliane Bettencourt. Au contraire : pendant un an ou deux, révèle le Canard enchaîné, la femme la plus riche de France verra « sa ponction fiscale divisée par quatre, passant -pour l’impôt sur le revenu et l’ISF- de 40 millions (en 2010) à 10 millions. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions ». Soit « un taux d’imposition direct global d’environ 4 % de ses revenus effectifs, soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1 300 euros net par mois », assure le journal.

      Selon le Canard, l’explication est la suivante : avec la réforme, le taux de l’ISF est divisé par 3 (0,5 % contre 1,80 % au maximum actuellement), afin de compenser la fin du bouclier fiscal. Or, ce dernier est calculé sur les revenus perçus deux années plus tôt. Pour 2011 et 2012, « les contribuables soumis à l’ISF auront donc le beurre et l’argent du beurre : le taux réduit et le remboursement du bouclier fiscal », écrit le Canard.

    • Sur le sujet :

      Le CICE, un scandale d’Etat ?
      http://www.latribune.fr/economie/france/le-cice-un-scandale-d-etat-587387.html

      En clair, le le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) est donc un cadeau sans contrepartie fait aux #entreprises, une rentrée financière supplémentaire soumise à aucun contrôle qui aura surtout permis d’atténuer l’envolée des défaillances d’entreprises. « Le nombre de bénéficiaires rend la tâche impossible pour les services fiscaux. (...) Pour les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés, il est demandé de ne pas réaliser de contrôle a posteriori sur restitutions et imputations (...) », précise le rapport qui aboutit à la conclusion suivante : « le contrôle réalisé se limite donc ici à une vérification du calcul du crédit d’ #impôt ». L’utilisation du #CICE est donc laissée à la discrétion des dirigeants ? Pas tout à fait. Le rapport dévoile la communication internet du ministère de l’#Économie - et pas des #Finances qui est pourtant en charge de ce dossier ! - concernant les risques de contrôle liés au CICE. Elle indique noir sur blanc que « le suivi de son utilisation repose sur le dialogue social. L’entreprise a une obligation de transparence par rapport à l’utilisation du CICE, vis-à-vis des #partenaires_sociaux ». Pour l’instant, quatre ans après le lancement de ce dispositif, aucune information relative à cette volonté de transparence n’a été dévoilée.

    • Pour contextualiser, les infos de l’INSEE :

      Sur ces 3,75 millions d’entreprises, 274 grandes entreprises (GE) emploient 4,33 millions de salariés fin 2013, soit 29 % du total. À l’opposé 3,61 millions, soit 96 %, sont des microentreprises ; elles emploient environ 2,81 millions de salariés (19 % du total). Par-delà ce dualisme se dessine une partition assez équilibrée de la valeur ajoutée ou de l’emploi : 5 300 entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 138 000 petites et moyennes entreprises (PME) non microentreprises emploient respectivement 24 % et 28 % des salariés.

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2497076/ENTFRA16_g_FTL01-prod.pdf
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2497076?sommaire=2497179&q=pme

      Les définitions de petites et moyennes entreprises (PME) et Microentreprises (MIC ou TPE) :

      les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
      – parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

    • Merci pour cette belle démonstration. Mais au delà du tour de passe passe volume contre volume par entreprise qui met clairement les GE devant comme tu le montres, #le_monde a juste bidonné (#fake_news) sa réponse en regroupant TPE + PME pour faire passer le volume devant les GE, car si on garde les découpages des documents que tu fournis, c’est bien les GE qui ont le plus de millards, devant les autres catégories d’entreprises. Ahurissant.

    • J’ai un peu honte j’ai aussi bénéficié du CICE à mon grand étonnement. Mon conjoint étant médecin généraliste emploie une secrétaire à mi-temps et donc nous avons eu un crédit d’impôt de 6% sur le total des salaires bruts soit 861 euros. Du coup nous avons augmenté la secrétaire.

    • Bonjour,

      Quand on reprend les chiffres sur la répartition du CICE que vous donnez et qu’on les belote avec le la répartition des salariés entre les différentes catégories d’entreprise, on peut déterminer un rapport de captation du CICE par salarié selon les appartenances aux catégories d’entreprise.
      Du coup, ce rapport est le suivant :
      – 0.084 pour les salariés des TPE,
      – 0.157 pour les salariés des PME,
      – 0.133 pour les salariés des ETI
      – 0.158 pour les salariés des GE.

      Cela semble une répartition plutôt équitable, si on considère que pour bon nombre de TPE, ces entreprises ne génère pas d’argent, non ?

    • Bonjour @knox

      Merci pour le calcul. Cependant :
      1/ les salariés ne sont que des faire-valoir, il est extrêmement peu probable qu’ils touchent le moindre centime du CICE.
      2/ Les entreprises elles-même ne sont que des faire-valoir car le CICE est distribué sans conditions, sans obligation d’utilisation.
      3/ il est donc très probable que seuls les propriétaires des entreprises touchent le CICE, sûrement pour le placer dans un paradis fiscal
      4/ Même avec ton calcul on voit que les GE touchent la plus grosse part.

      À quoi ça sert de donner des dizaines de millions d’euros à Carrefour ou Auchan, qui semblent être les plus gros employeurs et qui se portent bien ?

  • Non ! Hitler n’est pas arrivé au pouvoir démocratiquement |
    par Cincinnatus ï 17 oct 2016
    https://cincivox.wordpress.com/2016/10/17/non-hitler-nest-pas-arrive-au-pouvoir-democratiquement

    (...) Bien que la représentation proportionnelle installée par l’article 22 provoque une fragmentation prévisible de l’espace politique, elle témoigne des principes démocratiques au fondement de la République de Weimar et repose sur l’espoir d’obtenir des coalitions capables d’apaiser le pays.
    Dans ce régime semi-présidentiel, qui présente bien des analogies avec la Constitution française de 1958, le chancelier est le chef du gouvernement. Il est nommé et révoqué par le président, et est soumis à la confiance du Parlement.
    Le président, quant à lui, est élu au suffrage universel pour un mandat de 7 ans et dispose (article 25) du pouvoir de dissolution qu’il ne peut utiliser qu’une seule fois pour le même motif. Il peut assumer des pouvoirs exceptionnels, en vertu du fameux article 48, afin de faire face aux tentatives de putsch ou à des désordres graves. Il s’agit là de lui donner les moyens de faire face aux crises économiques importantes et de permettre éventuellement un gouvernement sans majorité parlementaire. Ces dispositifs doivent équilibrer les forces d’émiettement et de paralysie de la proportionnelle, tout en restant dans un esprit démocratique. En effet, ce pouvoir ne ressuscite pas l’article 68 de la Constitution du Premier Reich, l’état de guerre : le pouvoir d’exception ne passe pas aux mains des militaires mais de représentants démocratiquement élus. Il faut en outre noter que deux dispositions fondamentales limitent ces mesures d’exception de l’article 48 en leur opposant des freins et contrepoids. D’abord, la clause 3 de l’article lui-même dispose qu’elles doivent être abrogées à la demande du Reichstag. Le président prend des mesures exceptionnelles mais le Parlement a le pouvoir de demander leur abrogation. Ensuite, l’article 50 dispose que tous les ordres et décrets du président, y compris ceux qui ont trait aux forces armées, requièrent le contreseing du chancelier ou du ministre compétent.
    Pour finir, sans doute faut-il souligner que la loi, prévue à la clause 5, censée fixer les modalités et apporter des détails supplémentaires n’a jamais été votée.

    Bon. C’est bien gentil cette analyse sommaire de la Constitution de Weimar mais quel rapport avec l’accession au pouvoir des nazis ? (...)

  • Face au chantage : à propos du 7 mai 2017

    Je sais que l’alternative qui nous est aujourd’hui proposée (entre la finance ou le fascisme) est une forme particulièrement viciée, particulièrement perverse de reconduction de ce pacte passé dès les premières années du gouvernement socialiste (1983) entre ces mêmes classes moyennes, les professions libérales et le patronat, sur le dos de ceux qui ne possèdent pas de capital et, en particulier, pas de capital culturel.

    Je sais que, par rupture avec toute une partie du mouvement ayant suivi Mai 68, l’écrasante majorité des intellectuels « de gauche » a, à un moment crucial, pris le parti ou décidé de se retirer du jeu, de la construction de solidarités entre les classes, de l’organisation de transferts et d’échanges réciproques de savoir permettant de bâtir des luttes entre pratiques ouvrières, agricoles et savoir livresque, théorie, réflexion collective, création d’espaces pour un discours et une expérience politique en commun entre l’usine, les champs et l’université : de cesser d’incarner un point de connexion, de jonction, entre classes populaires et classes passées par l’université (et cela vaut autant pour le monde de la production industrielle que pour le monde rural ; mais aussi, de manière chaque jour plus aiguë, de la solidarité en acte avec les migrants).

    Je sais que la reconduction de ce pacte marqué par l’égoïsme bourgeois le plus étroit ne peut plus aujourd’hui se prévaloir, s’il l’a jamais pu, de cette caution morale qu’était jusqu’à présent censée lui apporter l’injonction du « tous ensemble contre le fascisme », en premier lieu parce que la gauche de gouvernement a transformé l’antiracisme en serpillière de ses opportunismes et de ses reniements, en second lieu parce qu’aucune réflexion sociale n’a jamais accompagné aucun « sursaut républicain ». Privé de toute véritable réflexion sur les causes sociales de la montée de l’extrême-droite, cet antiracisme-là (celui de SOS Racisme comme des grandes manifestations unitaires des années 90 — mais certainement pas celui, dans notre enfance, de la belle marche pour l’égalité) n’a jamais été qu’une passoire, qu’un crible ne faisant dans le fond barrage à rien — la preuve en est apportée aujourd’hui, de la façon la plus critique, la plus criante et, au vrai, la plus dramatique qui soit.

    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2017/04/29/face-au-chantage-a-propos-du-7-mai-2017

    #ANTIFASCISME #AUSTÉRITÉ #ÉLECTIONS #EXTRÊME-DROITE #FASCISME #FRONT_NATIONAL #LUTTES #MACRON #MÉLENCHON, #MOUVEMENT #MOUVEMENTS #NÉO-LIBÉRALISME #OCCUPATION #POLITIQUE #RÉSISTANCES #RUES #SYNTAGMA

    • écho (pas si lointain) retrouvé par @colporteur :

      Un nouveau « style Libé », fait de renoncement, de torpeur et fréquemment de cynisme, n’a cessé de gagner du terrain [parmi les composantes intellectuelles dites de gauche]. (...) Sans qu’on y ait pris garde, une restauration de valeurs traditionnelles s’est instaurée. Elle a fait le lit de la révolution de droite en train de s’affermir. Et toute cette affaire, ce qui ne manque de piment, s’est développée dans le contexte sirupeux d’un pouvoir socialiste bon chic bon genre, lui-même très soucieux d’assurer son image de marque auprès des milieux financiers et des oligarchies traditionnelles. Le résultat est là : une masse considérable d’abstentions (...), une force fasciste en voie de constitution, l’émiettement de la capacité collective de résistance au conservatisme, la montée du racisme et de l’entropie mortifère. (...)
      Force est de constater que les socialistes français ont perdu la mémoire du peuple. La plupart d’entre eux ne donnent plus à la polarité droite-gauche un autre sens que circonstanciel. Qui mise encore, parmi eux, que les opprimés, en France comme dans le reste du monde, sont porteurs d’un avenir, de potentialités créatrices ? Qui mise encore sur la démocratie comme levier de transformation (pour autant qu’elle donnerait une prise sur les réalités contemporaines) ? Faute d’avoir œuvré à temps à la cristallisation des nouveaux modes de socialité articulés aux « révolutions moléculaires » qui traversent les sciences, les techniques, la communication, la sensibilité collective, la gauche a laissé passer l’occasion historique qui lui était offerte. Elle s’est engagée dans une surenchère absurde avec la droite sur le terrain de la sécurité, de l’austérité et du conservatisme.

      (Félix Guattari, Les Années d’hiver, 1980-1985 )

    • @kaparia a aussi publié Étrangers et intellectuels: les deux cibles de l’extrême-droite
      https://oulaviesauvage.wordpress.com/2017/05/02/etrangers-et-intellectuels-les-deux-cibles-de-lextreme-dro

      en souvenir de Sadek Aïssat

      1

      Constitution d’un corps national ou racial opposé à celui de l’étranger et se définissant par son opposition à lui, le fascisme est aussi, et peut-être surtout, le nom d’une politique contre la #pensée, d’un discours érigeant la haine de la culture (de la critique, des livres, de la solitude de l’étude comme de la vie sociale, des discussions du dimanche, au marché, dans les quartiers où les gens parlent, de la parole elle-même, de la discussion libre) en principe d’organisation politique. Le fascisme contemporain tend ainsi, quels que soient les pays où il prend racine, à réduire la figure des possédants à ceux qui détiennent un capital symbolique. Par l’effet d’un glissement aussi pervers qu’efficace, le #possédant devient celui qui possède des livres, des mots, un savoir : celui qui a le temps et le loisir d’exercer sa pensée, de réfléchir, d’avoir une vie sociale et une vie politique nourrie du commerce et de la pensée des autres. Sous cet angle, l’extrême-droite peut apparaître comme la conjugaison de deux haines, de deux cibles proposées à la vindicte du plus grand nombre en guise de discours unificateur : la haine des intellectuels et la haine des étrangers, de ceux que l’on présente comme ne faisant pas partie du peuple, comme détachés du corps social — un corps préalablement identifié à la Nation, ou à la Race.

  • Agents de dispersion | Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/post/2017/04/19/agents-de-dispersion

    L’autre jour, je discutaillais au téléphone avec Frédéric et nous nous faisions la remarque de notre inévitable dispersion sur les réseaux sociaux, cette espèce de malström à idées. Bien sûr, le constat connexe et inévitable était que plus nous nous adonnions à la discussion en ligne et moins nous étions créateurs d’un contenu construit, utile et pérenne.
    Bon, peut-être pas utile.

    #débat #Internet #médias #technologie

  • Nicolas Framont : « Se pencher sur la position sociale des ‘‘anti-système’’ est essentiel »
    http://www.humanite.fr/nicolas-framont-se-pencher-sur-la-position-sociale-des-anti-systeme-est-ess

    Après l’examen des ressorts de l’abstention, le sociologue démonte la stratégie des candidats « anti-système », François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Leurs programmes sont de parfaits manuels de protection dudit système.

    Nicolas Framont Les enquêtes sociologiques démontrent que les candidats du Front national (FN) viennent des classes populaires mais que le noyau dur historique du parti est ce qu’il reste du mouvement poujadiste, c’est-à-dire les patrons. Le FN fait partie de l’oligarchie : c’est la petite bourgeoisie et les vieilles familles aristocrates comme Wallerand de Saint-Just. Florian Philippot, par exemple, a tout d’un Emmanuel Macron. Fillon, c’est l’oligarchie française traditionnelle, avec un discours économique agressif et ses obsessions sur les mœurs. Macron, c’est la « Net économie » et ce nouveau capitalisme français qui tente de tirer son épingle du jeu. Sortir des critiques morales des affaires et des critiques de personnes, en s’intéressant à la position sociale des personnalités politiques, est essentiel. L’immoralité de Fillon tient à sa position sociale, où il existe du népotisme, des privilèges et une réelle déconnexion. C’est une clé qui permet de comprendre leur vision des chômeurs et leur manque d’empathie sociale : ils ne connaissent bien souvent pas une personne dans cette situation. Restaurons une analyse de classe rénovée sur ces réalités...

    Une sociologie de « l’idéologie dominante »

    Nicolas Framont, doctorant en sociologie, enseigne à l’université Paris IV-Sorbonne. En 2015, il a écrit Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter , avec Thomas Amadieu, et codirige le trimestriel de réflexion politique Frustration . Ses analyses portent principalement sur la sociologie des élites et sur « l’idéologie dominante », qu’il préfère à « pensée unique ». Celle-ci même qui persiste « même lorsque les faits ne lui donnent pas raison parce que ceux qui la défendent ne vivent pas leurs conséquences ou ne souffrent pas de leur absence d’efficacité ».

  • J’ai donné mon quatrième et dernier cours à l’#UPop #Montréal, Une histoire populaire en chansons, consacré aux Chansons Dangereuses. Si je ne vous ai pas convaincu de l’importance des chanteuses et chanteurs révolutionnaires, sachez que leurs ennemis, eux, en sont convaincus. Et si l’on ne compte plus les musiciens poursuivis, emprisonnés, condamnés à l’exil, voire assassinés, il est encore temps de conter leur histoire...
    http://www.upopmontreal.com/hiver-2017/une-histoire-populaire-en-chansons

    De Johannesburg à Sabra et Chatila, de Santiago de Chile à Moscou, de Kingston à Douala, du Caire à Istanbul, de Rio de Janeiro à Tizi Ouzou, ou de Lagos à Paris, la répression est partout, elle dure depuis que la parole existe, et elle ne semble pas prête de s’arrêter...
    http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/04/elo274-chansons-dangereuses.html

    Une dernière soirée émouvante et, pour vous consoler, ou pour raviver vos souvenirs, voici donc la playlist d’hier soir :
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLkeA_mTMOkTvCw1PobJLhprRVYo3_eoBh

    Premier cours :
    https://seenthis.net/messages/574734

    Deuxième cours :
    https://seenthis.net/messages/578800

    Troisième cours :
    https://seenthis.net/messages/584026

    #Musique #Musique_et_politique #Histoire
    #Shameless_autopromo

  • Et donc, Google News a une rubrique « Culture ». Ce qui donne :

    Je précise encore que je ne suis pas difficile : si ça me causait du dernier Fast and Furious, d’un nouveau jeu vidéo, de la sortie du disque d’une chanteuse de variété, je ne tiquerais pas. Mais là, quand même…

    Je sais pas moi, c’est une démonstration des capacités de l’intelligence artificielle et du deep thinking ?

  • Op-Ed I had a health crisis in #France. I’m here to tell you that ‘socialized medicine’ is terrific
    http://www.latimes.com/opinion/op-ed/la-oe-lamar-french-healthcare-20161118-story.html

    In the United States, opponents of the Affordable Care Act often raise the nightmarish specter of European “socialized medicine.” For what it’s worth, here is a brief account of my experience with a single-payer system in the face of a life-threatening crisis.

    #Etats-Unis #santé

    • Let’s get to the bottom line. In addition to my surgery, I underwent an MRI, had a probe inserted in my upper thigh and extended into my heart, twice had a camera shoved down my throat to take photos of my valve, and more blood tests, electrocardiograms and sonograms than I can count. For all this, I was charged nothing.

      I did have to pay for my hospital beds, TV, telephone, WiFi and meals. I spent a total of 47 nights in hospitals and rehab. During the second half of my stay at the Grands Prs, I switched from a double room to a single so that I would have more privacy to write. Naturally, that was a bit more expensive. In the end, this entire ordeal set me back about 1,300 euros, or $1,455.

      Granted, it’s taxes that make such low out-of-pocket costs possible. My individual burden, however, is far more reasonable than an American might assume. I pay an annual income tax of about 23%. All things considered, that’s fine by me.

      I sometimes wonder how my health crisis would have played out had I returned to America instead of deciding to stay in Paris more than 20 years ago. Me, a journeyman writer with no university or corporate insurance coverage. Would I have been kept under observation in intensive care for two weeks? Before Obamacare, my valve problem could have been considered a “pre-existing condition,” allowing insurers to deny me support for the surgery.

  • #seenthis_fonctionnalités : les référencements négatifs

    D’accord, ce n’est pas une « fonctionnalité », mais c’est encore une caractéristique fondamentale de Seenthis : Seenthis est un outil qui permet et favorise le référencement d’articles pour en dire du mal de manière argumentée. Dans une logique similaire, l’outil est également conçu pour pouvoir référencer un article pas tellement bon, mais permettant d’expliciter un point positif qu’on en a tiré qui justifie le référencement.

    Ce n’est pas une conséquence de la forme de Seenthis, c’est au contraire un élément qui a déterminé la forme de Seenthis de manière centrale…

    Ça semble évident, mais pourtant les autres outils ne sont vraiment pas pratiques pour ça. Sur Twitter, 140 caractères ne permettent pas d’expliquer un référencement négatif, on ne peut que s’indigner d’un article évidemment navrant. Sur Facebook, le milieu et la forme (et le principe initial de « Like », d’ailleurs) ne favorisent pas non plus les référencements négatifs au-delà de l’indignation évidente. Et Delicious ne me semblait franchement pas le bon outil non plus. Et, pour l’outil qu’on avait alors à notre disposition : Rezo.net ne le permet pas non plus, en dehors de l’évidente parodie (« l’édito à 2 balles »).

    Or c’est un besoin incontournable. Maintenant qu’on le fait ici, c’est évident, mais je vais tout de même t’exposer le cheminement intellectuel qui m’y a poussé.

    D’abord parce que notre vieille militance sur le Web est largement influencée par la critique sociale et de gauche des médias (Chomsky, Bourdieu…) et que référencer des médias sans pouvoir y associer la critique, c’est pas trop l’idée…
    http://www.uzine.net/article60.html

    Parce qu’uZine était, largement, un média critique (au sens où une grosse partie des articles étaient la critique d’une autre position ou le démontage d’une banalité médiatique)… Et parce que l’important travail éditorial ouvert et semi-public de préparation des articles dans son espace privé (au sens de SPIP) permettait largement d’apporter et commenter des sources.
    http://www.uzine.net

    Et parce qu’une partie très riche mais rigoureusement invisible de Rezo.net consiste en d’épisodiques échanges pour supprimer un référencement ou justifier un référencement qui déplaît.
    https://rezo.net
    Même s’il y règne une ambiance de cellule maoïste revendiquant fièrement le droit à l’éradication de la déviance petite-bourgeoise (et donc la pratique assumée d’une forme de censure totalitaire qui ne souffre nulle contestation), quand les gens ne sont pas d’accord sur un article, ça donne lieu à des échanges que j’ai toujours trouvés passionnants : la personne qui critique explique pourquoi tel article devrait être retiré, et souvent la personne qui a référencé explique que, certes c’est pas totalement glorieux comme article, mais que tel point original en particulier l’a intéressé.e. Et parfois encore plusieurs intervenants répondent pour aller dans un sens ou dans l’autre, suggèrent des articles alternatifs sur le même sujet, développant le point intéressant sans les défauts du premier, etc. Je pensais qu’on avait besoin d’un espace pour que de tels échanges soient publiés.

    Pour la forme, j’étais aussi très influencé par le blog d’un certain « Angry Arab », dont l’activité quotidienne consiste à critiquer absolument tout ce que les médias publient sur le monde arabe :
    http://angryarab.blogspot.fr

    Au final, ce sont ces besoins de référencement critique qui ont orienté les principales fonctionnalités de Seenthis :
    – des messages structurés autour d’un lien hypertexte, avec un extrait mis en évidence pour faire ressortir le point à critiquer, ou au contraire le point intéressant, et un commentaire tout aussi important pour expliquer le pourquoi du référencement (négatif, ou parce qu’un détail est intéressant),
    – et, comme dans un échange de messages internes à Rezo, des forums « à égalité » avec le message initial pour que différents points de vue se répondent.

    • J’adore que finalement partant de fonctionnalités techniques tu finisses par parler de l’aspect politique de ton projet, #Agora grecque of course et #philosophie d’autre part, ça rafraichit !
      Quoique le maoïsme …
      Ne connaissant pas les arcanes de rezo.net, à mon premier abord de seenthis il m’a semblé que l’intérêt était d’avoir des discussions plus riches médiatiquement parlant mais du même type des classiques forums publics des débuts d’internet (que l’on s’interdit aujourd’hui à cause de la maintenance épouvantable des spammeurs et des trolls et des serveurs qui tombent …) comme l’affaire danone, d’ailleurs n’est-ce pas le forum internet qui est à la base de la présentation des pages de seenthis ? avec en sus une réappropriation (si propriété il y a) du texte premier.
      (Et du coup en tentant de reprendre le code, je me suis emmêlée à comprendre pourquoi ce ne pouvait pas être le même objet.)
      C’est certain que ceux qui te rétorquent ah mais je ne lis jamais les forums sous l’article ont tout faux :)

    • J’ai souvent pensé que ce qui m’a permis de croire en seenthis relevait plus de sa population que de son fonctionnement.
      Mais à présent, je vois que son fonctionnement est ce qui m’a vraiment permis d’y rester.

      Seenthis est absent de Wikipédia. Sa « notoriété » est faible (inexistante d’après wiki). C’est un deepweb qui plaît aux connaisseurs (mais apparemment pas aux journalistes ni aux mainstreameux).

      https://seenthis.net/messages/571252

      Les questions que tu soulèves dans ta chronique #seenthis_fonctionnalités laissent entrevoir comme il est important de se questionner à ce point sur les objectif d’un réseau social, de sa conception à son utilisation. C’est un boulot de documentation tellement énorme.

      On en parlera à notre prochain atelier informatique lillois anarco-autonomico-libéralo-nimportequoitesque Atelili n°18 :
      https://atelili.tuxfamily.org/wiki/atelier:18

      Dont voici un plan temporaire :
      https://atelili.tuxfamily.org/wiki/themes#utiliser_facebook_intelligemment_ou_bien_ses_alternatives

  • « Écrémage » en entreprise, la méthode RH qui tue (vraiment) - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/ecremage-en-entreprise-la-methode-rh-qui-tue-vraiment

    En octobre 2006, Didier Lombard avait annoncé à ses cadres qu’il faudrait que d’ici trois ans, 22.000 salariés aient quitté l’#entreprise. « Je ferai [ces départs] d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte », avait-il ajouté. Il ne croyait pas si bien dire. Soixante personnes se sont suicidées en trois ans, dans la foulée du plan de restructuration baptisé "Next". Une jeune femme de trente-deux ans s’est littéralement jetée du quatrième étage d’un immeuble du groupe…
    « On le casse pour qu’il se casse »

    Ces techniques ont émergé dans les années 2000, explique Patrick Légeron. C’était avant l’affaire France Telecom, une époque où l’on faisait l’apologie du #stress en couverture des magazines. À ce moment-là, certains patrons ne s’en cachaient même pas. Le psychiatre se souvient d’un débat où Noël Goutard, ex-PDG de Valeo, affirmait tranquillement qu’il fallait que les gens arrivent « la #peur au ventre ». « Ceux qui ne sont pas formables doivent partir », affirme le dirigeant dans une conférence baptisée "Réussir par la fermeté". Ce "#management par le stress" a aussi été utilisé, selon la CGT, chez Renault par son dirigeant Carlos Ghosn, avec là aussi des conséquences terribles et des #suicides à répétition...