• A une époque, on s’adressait aux gens normalement, parce qu’on savait qu’ils étaient tous plus ou moins syndiqués, par exemple.

      Maintenant, on fait comme si on leur racontait des berceuses, parce qu’on sait qu’ils trouvent ça tous cool et moderne.

      Y-a pas un billet où ça cause des institutions qui nous font accepter des choses que nous n’accepterions pas dans un autre cadre social/institutionnel ?

    • http://www.osezlefeminisme.fr/article/macron-ville-episode-8-marie-peut-elle-ameliorer-ses-revenus

      Il est 6h30, en ce lundi matin, et le réveil de Marie sonne.

      Hier soir, elle était de fermeture, dans son magasin de chaussures du centre ville, et les clientes se sont attardées pour profiter des dernières soldes. Le temps de leur dire au revoir gentiment, de compter sa caisse et de baisser le rideau, elle n’a pu quitter le magasin qu’à 20h30.

      Comme on était dimanche, il n’y avait pas de bus pour rentrer, elle a dû faire une partie du trajet à pieds. Heureusement, sa future belle-fille, Maï, qui rentrait chez elle après sa journée de travail aussi, l’a croisée à mi-chemin et l’a ramenée en voiture.

      A la maison, elle est contente de retrouver son fils Johann, qui a passé la journée chez son père. Heureusement, ce dernier étant au chômage, il peut désormais garder Johann le dimanche. Quand son entreprise a mis en place des accords de maintien dans l’emploi favorisés par la loi Macron, il a en effet refusé que ses revenus soient diminués et son entreprise l’a licencié pour cause réelle et sérieuse. Il ne peut désormais plus payer sa pension alimentaire et garder Johann est sa manière d’aider Marie, car même si elle est davantage payée le dimanche, ce n’est pas suffisant pour une garde d’enfant (si toutefois elle avait pu en trouver une pour le dimanche entier !).

      Bien sûr, grâce à la loi Macron, Marie aurait pu refuser de travailler le dimanche. Mais son emploi à temps partiel ne lui suffit pas pour assurer des revenus suffisants. Il lui était difficile de refuser ces quelques heures payées double, et surtout, elle espère que cette preuve de bonne volonté fera changer d’avis son patron, qui pour l’instant refuse de lui accorder un temps plein.

      En attendant, il est déjà 6h45 et Marie n’est toujours pas levée. C’est aujourd’hui son jour de repos mais, en tant que mère isolée, elle doit s’occuper de Johann avant son départ pour l’école. La grasse matinée attendra la retraite ! Elle aura alors plein de temps pour cultiver son potager ou faire des ménages ici ou là pour compléter sa toute petite pension, amputée par les années de temps partiel.

  • Est-ce qu’ils vont s’opposer aussi aux exportations de leurs productions merdiques dans les pays pauvres ?

    Les éleveurs ne désarment pas et préparent une action en Mayenne - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/les-%C3%A9leveurs-ne-d%C3%A9sarment-pas-et-pr%C3%A9parent-une-1429098

    Le président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a appelé samedi à poursuivre le « combat pour l’élevage français » tout en exhortant au respect des biens et des personnes lors des actions syndicales à venir.

  • La Sociale - Après le coup d’Etat perpetre contre le peuple grec, quelques leçons à en tirer
    http://la-sociale.viabloga.com/news/apres-le-coup-d-etat-perpetre-contre-le-peuple-grec-quelques-le

    Comme il n’existait aucune procédure juridique dans les traités pour effectuer un chantage en bonne et due forme à l’exclusion de la zone euro, les plus hauts responsables européens ont, tout au long des six mois du processus de « négociation » qui ont précédé l’accord, délibérément ou de manière complice, organisé systématiquement la paralysie de l’économie grecque pour mettre le pays à genoux : on a éludé les propositions constructives et détaillées que le gouvernement grec avait présentées dès le début2, on a rajouté constamment de nouvelles exigences, on a refusé tous les prêts d’urgence, et même un petit 1, 5 milliard pour que la Grèce puisse honorer un premier remboursement auprès du FMI, on a attendu que les capitaux (ceux des particuliers, résolus ou paniqués, ceux des filiales des multinationales) quittent la Grèce pour aller se loger dans les banques allemandes ou françaises, pour proposer (la Commission) un plan à prendre ou à laisser, « presque signé ». Quand les Grecs ont dit non à ce plan, on a menacé, en faisant pression sur la BCE, de priver leurs banques des dernières liquidités qui leur auraient permis d’échapper à l’insolvabilité, on les a contraintes à fermer, et on a mis l’Etat grec en situation de défaut de paiement.

    • Je ne suis pas sur que la qualification de « coup d’État » soit justifié. L’État a accepté les règles de l’Europe malgré qu’il savait que si il voulait faire ce qu’il voulait il aurait du en sortir. Ça ressemble plutôt a une sorte de blocus économique.

  • MONITOR vom 23.07.2015 - Monitor - ARD | Das Erste
    http://www1.wdr.de/daserste/monitor/sendungen/milliarden-deals-mit-griechenland-100.html

    Enquête et révélations de la télévision allemande :

    Parmi les biens publics que la Grèce doit vendre, il y a les 14 aéroports régionaux les plus rentables du pays qui doivent être vendus à une firme allemande, Fraport.

    Le maire de Corfou, Kostas Nikolouzos (120 000 habitants, 1 million de touristes par an, chiffre en augmentation) : « L’aéroport rapporte beaucoup d’argent, pourquoi devrait-on le céder ? Nous sommes en crise, n’est-ce pas ? Si on se prive des moyens de produire de la richesse dans ce pays pour relancer l’économie, comment fera-t-on ensuite ? ».

    Selon « l’accord » de colonisation européen, tout doit être bradé : la poste, les installations d’eau, les autoroutes, le réseau de gaz et d’électricité, les ports et les aéroports. Et donc, les 14 aéroports situés sur les îles les plus touristiques, Mykonos, Santorin, Kos, Corfou, etc.

    La firme allemande doit donner 1, 23 milliard d’euros et une taxe annuelle de 22,9 millions pour récupérer les 14 aéroports.

    Le ministre des infrastructures grec, Christos Spirtzis : « l’Etat grec doit vendre les 14 aéroports qui rapportent et les 30 autres aéroports qui ne font aucun profit doivent rester à sa charge. C’est un modèle qui ressemble à l’état des choses dans une colonie, pas dans un état membre de l’Union européenne ».

    D’après les chiffres de l’administration grecque, le nombre de vols via les 14 aéroports l’an passé a augmenté de 13,8%, le nombre de passagers a connu une augmentation de 19%. Un expert de la Lufthansa qualifie la transaction de « économiquement lucrative ».

    Mais on garde le meilleur pour la fin. S’agît-il vraiment d’une privatisation ? La société anonyme Fraport est une firme allemande mais surtout la majorité de ses parts est détenue par la ville de Francfort et la région de Hesse.

    Prof. Rudolf Hickel de l’Université de Brême : « ce qui va se produire est une changement de propriétaire - ce qui était propriété de l’Etat grec va pour ainsi dire devenir propriété de l’Etat allemand. Et à la fin, ce qui compte, c’est que les profits qui seront réalisés dans ces 14 aéroports financeront les services publics allemands ».

    Et que deviendra le petit milliard récolté pour la vente ? Il servira à rembourser la dette.

    Prof. Rudolf Hickel, Universität Bremen: „Da findet ein Eigentumswechsel von einem griechischem Staatsunternehmen in Richtung sozusagen deutschem Staatsunternehmen statt. Und am Ende geht es darum, dass die Profits, die Gewinne, die da gemacht werden in diesen 14 Flughäfen, dass die abgezweigt werden nach Deutschland in die Öffentlichen Kassen.“

    #colonisation #Grèce

    • Merci pour la tard @cie813, quel tableau ! Et c’est l’occase de quelques remarques, de continuer à se demander ce qui se passe au juste.
      Colonialisme ? Nous sommes tous grecs, certes, et ce genre d’info, après d’autres, conduisent à dire « colonisation ». Mais je doute qu’on puisse lire ce pillage là, les rentes et les relations de pouvoir qui y sont associées en terme de colonisation - même à un moment où la Grèce fournit davantage d’émigrants- lorsque ce qui est déterminant c’est une conso locale dépendante d’importations alimentaires et de produits manufacturés), le secteur touristique (une présence étrangère qui diffère de l’implantation de colons sur la durée) et la #dette. Et qu’en plus en Grèce, comme ici, l’utilisation de migrants sous des formes #néoesclavagistes vient pallier une certaine indisponibilité de la main d’oeuvre locale.
      Dans un secteur économique clé, la marine marchande, les armateurs grecs sont off shore depuis longtemps (sans main mise allemande ou européenne). Le proto capitalisme, marchand, se jouait des frontières....

      Alors si on veut causer en terme de colonisation, faut-il, avec Pasolini et d’autres, parler de colonisation par le mode de vie bourgeois de tout ce qui n’y était pas indexé (des payons aux ouvriers, des ouvriers aux chômeurs, des chômeurs aux Grecs). Dans l’accélération de l’histoire actuelle, d’autres extensions du terme apparaissent elles aussi justifiées (colonisation du temps vécu, par ex.).

      Faut ajouter un « néo » à colonial ? Ce serait quoi la colonisation cette fois ? La Grèce parc de loisirs allemand à forte valeur patrimoniale et mouroir plus ou moins doré d’actifs (ou pas) retraités européens (à l’image de la Floride, cf ce phénomène, freiné en Tunisie, toujours en cours au Maroc) ? Et quoi encore ?
      Comment en rester comme nombre de commentaires à diverses répliques de cette sorte d’interprétation décliniste et fierté nationale baffouée en pointant une primauté de la responsabilité allemande dont la France aurait par faiblesse ou ineptie fait le jeu ? C’est dans le même temps accorder trop et trop peu aux états nationaux.

      Accaparer les profits et « socialiser » les pertes, c’est un mécanisme de base de l’économie. Ici même, non seulement des firmes « étrangères » (macdo, gougeule, ...) mais aussi des fleurons du capitalisme français (Total) sont preneuses de parts de marché, de main d’oeuvre formée, soignée, mais ne paient que des loyers et des salaires (souvent bas, spécialement chez leur sous-traitants) en arrivant à une « optimisation fiscale » efficace au point de de ne rien payer du tout, à part la TVA.

      L’impérialisme, « stade suprême du capitalisme »° dont la (transitoire) domination économique britannique fournissait le modèle, c’était au début du XXeme !
      Après une Guerre du Golfe persique financée par le Japon et menée par les U.S, le concept d’#empire° a cherché à décrire une domination mondiale à la fois acentrique (diffuse) et polycentrique . Aujourd’hui, c’est la Chine qui est le plus gros investisseur en Afrique pendant que les États-Unis et la France y interviennent militairement dans d’innombrables conflits...

      On a pointé ici et là les limites de Siriza. J’insisterais sur un point. Tout le courage politique a été centré sur le conflit avec l’eurogroup et alii tandis qu’en Grèce on a joué la prudence sans courage, la recherche du consensus le plus large et à bas prix (l’unité nationale contre l’hydre capitaliste). Jusqu’à être timoré. En ce sens le seul acte politique local susceptible d’avoir une portée décisive fut le référendum. Et là encore, c’était adressé (pour perdre, disent des critiques de Tsipiras) vers l’adversaire extérieur. Et la proportion de non fut une surprise pour les initiateurs du référendum (#défaitisme à l’intérieur, illusions quant à la possibilité que dans une gouvernance de capitalisme mûr, l’europe, on puisse concéder quelque chose de substantiel sur la dette, à l’instar de ce qui a pu arriver avant la crise de 2008 pour des pays « périphériques »).
      Depuis le début on sait (en particulier certains dirigeants de Siriza qui connaissent bien la France pour y avoir vécu) que Siriza arrive suite à des défaites successives là-bas (à l’inverse du Front populaire, quand les luttes s’engouffrent dans la brèche ou la fragilité institutionnelle), proche en cela de l’alternance française de 1981, qui capturait Mai 68 comme on se repait d’un cadavre ("changer la vie" qu’ils disaient, empruntant à Rimbaud pour que que le quelconque se fasse appeler Arthur au nom de la « guerre économique »).
      Je connais très insuffisamment la situation et les 6 premiers mois, mais quand même. L’un des exemples les plus frappant d’attentisme de Siriza me parait être une inaction complète vis-à-vis de l’église orthodoxe. Première fortune du pays, elle jouit de prébendes inouïes. Certes, la Grèce lui doit rien de moins que sa continuité historique*. C’est ainsi peut-être que la légitimité de cette institution parait si ancrée que rien n’a été fait, ne serait-ce que pour rogner ses privilèges fiscaux, à défaut d’une expropriation en bonne et due forme.

      Pourquoi et comment des banquiers, allemands ou pas, ou des villes riches comme Frankfort auraient à hésiter pour se servir à proportion de leur puissance actuelle, celle de la seule « religion » réellement mondiale, l’économie ?

      Je partage pas tout du texte (trop rapide) de Bernard Aspe
      http://seenthis.net/messages/392073
      mais il me semble juste sur l’essentiel. Car je me souviens que si la Révolution française comme celle d’Octobre 1917 ont pu faire face, défaire ou écarter de fortes coalitions d’ennemis extérieurs cela résultait de processus de politisation massive et d’actions concrètes sur place, au sein de « leur » propre société, divisées, contradictoires. Pas de votations accompagnées d’attentisme.

      ° L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, de Lénine (1916) reste fort suggestif : ... Les banques et leur nouveau rôle ; Le capital financier et l’oligarchie financière ; L’exportation des capitaux ; Le partage du monde entre les groupements capitalistes ; Le partage du monde entre les grandes puissances ; L’impérialisme, stade particulier du capitalisme...
      https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/vlimperi/vlimp.htm

      ° Empire, Michael Hardt, Toni Negri (2000)

      ° Sur l’église grecque orthodoxe, voir le captivant roman Ap. J.-C. de Vassilis Alexakis

      #mondialisation #économie

    • Comme l’a dit récemment C.Lapavitsas :"“D’abord, c’est la première fois dans ma carrière d’économiste que je rencontre une telle convention d’accord. Non seulement, elle est de type néo-colonialiste, personne ne dira le contraire, mais surtout, surtout hélas, cet accord comporte par certaines de ses formulations et tournures de phrase, un volet ouvertement revanchard et punitif, au-delà même de toute logique économique (même de type néocolonialiste), car c’est ainsi que l’élite de l’Allemagne pense ‘régler l’affaire grecque’”.

      Cf http://seenthis.net/messages/390971

      En effet, ce à quoi le texte de "l’accord" fait le plus penser, mais qui rend difficile d’éviter le #point_Godwin, c’est une variante soft du "protectorat" où toute l’économie d’un pays est mise sous séquestre dans un but punitif, comme la Tchécoslovaquie sous Heydrich (ou justement la Grèce pdt la guerre).

      Si on fait le rapprochement entre "l’accord" grec (et surtout à la fermeture des banques, la hausse de la décôte sur les liquidités d’urgence de la BCE qui a immédiatement précédé le sommet, etc) et l’actuelle offensive turque contre les kurdes et l’opposition de gauche, le HDP en particulier (supposé être le Syriza turc et qui avait fait un score record aux dernières élections), on assiste à une contre-offensive brutale du néo-libéralisme contre tout ce qui pouvait venir contrecarrer les politiques d’austérité, de contraction des salaires, de dérégulation du marché du travail, etc.

      Ceci dit, il y a aussi, et c’est pour ça que j’avais employé le terme, peut-être hâtivement, une composante coloniale forte dans l’essentialisation de l’indigène grec, supposé "paresseux" et "pas sérieux" - cf la couverture récente du Spiegel (qui est l’équivalent en Allemagne du Nouvel Obs, plutôt un magazine pour la bourgeoisie cultivée) :
      "Nos Grecs - tentative d’approche d’un peuple étrange"
      (qui rappelle les "Nos nègres" ou "Nos Juifs" d’antan)

      https://magazin.spiegel.de/EpubDelivery/image/title/SP/2015/29/300

      Quant à la différence de point de vue entre l’Allemagne version Schäuble d’un côté et la France ou l’Italie de l’autre, elle a été causée, outre l’intervention des Etats-Unis qui paraît avoir été déterminante, qu’à une différence économique (enfin, c’est ce qu’a mentionné l’autre jour un éditorialiste du Financial Times) : l’Allemagne sortirait tout à fait indemne de la sortie de la Grèce de l’euro alors qu’elle provoquerait immédiatement la spéculation des marchés sur la dette publique française et italienne.

    • Je suis bien d’accord, @cie813, sur l’aspect punitif (qui vaut par delà la Grèce, prolétarisés allemands et européens compris). Merci pour la synthèse que tu fournis sur certains points. Mais ce que tu dis toi même à propos de l’Allemagne passée ressortit plus de la guerre que de la colonisation, modalité qui me parait (par ignorance ?) assez étrangère à l’histoire du capitalisme allemande, plus industriel et marchand que colonial.
      L’#hostilité ne pouvait sans doute pas être suffisamment assumée par des dirigeants « bourgeois » formés dans les grandes écoles capitalistes (et la survivance trotskiste), dans la société grecque et de ce fait aussi sur le théâtre des opérations extérieures. À sous estimer la violence du conflit, on s’oblige à inventer une manière de renverser la table ou on perd.

    • Grèce : à #Hellinikon, la guerre des mondes est déclarée

      Depuis « l’accord » extorqué à la Grèce par la Troïka, les terrains de l’ancien aéroport d’Athènes sont de nouveau sous la menace d’une privatisation. Un armateur rêve d’en faire un centre commercial géant. Les initiatives solidaires qui y sont nées depuis le début de la crise sont menacées.

      http://www.humanite.fr/grece-hellinikon-la-guerre-des-mondes-est-declaree-580295

    • Beni pubblici, Grecia vende 14 aeroporti alla tedesca #Fraport per 1,23 miliardi

      Il governo greco ha approvato la cessione di 14 aeroporti regionali al gestore tedesco Fraport per 1,23 miliardi di euro. Lo si è appreso dalla Gazzetta ufficiale di Atene, con una risoluzione firmata dal vicepremier Yanis Dragasakis, dai ministri delle Finanze, Euclides Tsakalotos, Economia, Yorgos Stathakis, ed Energia, Panos Skurletis.

      http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/08/18/beni-pubblici-grecia-vende-14-aeroporti-alla-tedesca-fraport-per-123-miliardi/1965257

  • États-Unis. #Économie #politique du #racisme de l’après mouvement pour les droits civiques
    http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-economie-politique-du-racisme-de-lapres-mouvement-pour-les-dr

    Pour pouvoir attaquer le secteur public et promouvoir les privatisations, la classe dominante a mobilisé le cliché selon lequel les travailleurs du secteur public sont paresseux, inefficaces et surpayés ; habituellement, ils invoquent cette image en recourant à une figure de Noir. Nous avons tous assisté à la mise en œuvre de cette tactique : « coupez dans les budgets, diminuez la qualité des services, ensuite, dites que les travailleurs en sont responsables ». Dans le contexte américain, le racisme est central pour détruire les services publics. Plus d’un demi-million d’emplois du secteur public ont été détruits au cours de la dernière décennie.
    Elle a perdu sa maison

    Les Blancs sont aussi des perdants de la nouvelle économie néolibérale. Tous les membres de la classe laborieuse souffrent aux Etats-Unis. Mais, en règle générale, les familles noires souffrent plus. Entre 2005 et 2009, les avoirs nets des ménages blancs ont diminué de 16% – une chute spectaculaire. Au cours de la même période, selon le Pew Research Center, les avoirs nets des ménages noirs ont diminué de 53%. Pour les Blancs, c’est un désastre ; pour les Noirs, une catastrophe. En 2010, la richesse médiane des familles blanches s’élevait à 124’000 dollars alors qu’elle était de 16’000 dollars pour les familles noires.

    Les coupes dans le secteur public n’expliquent pas, à elles seules, la catastrophe. Nous devons aussi prendre en compte l’impact de la crise des subprime de 2008. La crise immobilière de 2008 a eu un impact disproportionné sur les familles noires : plus de 240’000 Noirs ont perdu leur logement. Un économiste a dénommé cela comme étant la plus grande destruction de richesse noire survenue au cours de l’histoire des Etats-Unis.

    Comment expliquer cet impact disproportionné ? Eh bien, nous devons également reconnaître la « valeur monétaire » du racisme, pas uniquement son aspect idéologique. Le racisme est aussi quelque chose d’assez profitable.

    La banque Wells Fargo, par exemple, a réalisé des profits énormes en vendant des hypothèques subprime à des Noirs dans de nombreuses villes (y compris à Baltimore). En réalité, la ville de Baltimore a poursuivi en justice Wells Fargo pour avoir ciblé les Noirs afin de leur vendre des hypothèques subprime à coûts élevés. Un employé a rapporté que l’équipe de Wells Fargo faisait référence aux Noirs en ces termes : « gens boueux » (mud people) et aux prêts comme étant des « prêts de ghetto ». Tout cela est sorti devant les tribunaux et la firme a été d’accord de verser 175 millions de dollars pour obtenir un accord.

  • https://lebilan2.wordpress.com/2015/06/11/ce-week-end-les-dirigeants-du-monde-se-reunissent-la-vraie-histo


    >>>>>>
    "Le silence radio des « grands » médias, comme Le Monde, est à lui seul éloquent. Du 11 au 14 juin, la conférence du groupe Bilderberg réunit la classe dirigeante d’Europe et d’Amérique du Nord, à l’abri des caméras – et donc de nos regards. Cette opacité nourrit tous les fantasmes, qui éloignent souvent de l’analyse lucide pour verser dans les extravagances et les obsessions. Prendre du recul est nécessaire pour mesurer l’importance de l’initiative internationale, mais aussi la relativiser. Car, si ce sont bien les dirigeants du monde qui se rassemblent au Bilderberg, ce n’en sont pas les véritables maîtres.....
    <<<<<<<

    #Bilderberg
    #Telfs-Buchen,

  • https://lebilan2.wordpress.com/2015/05/10/esperance-de-vie-en-baisse-pourquoi-les-francais-mourront-plus-t

    « ...............
    Conquêtes ouvrières et santé publique

    L’activité principale d’un individu est la condition première du nombre de printemps qu’il connaîtra. Volontairement omis, ce fait est pourtant une évidence. La qualité et la quantité du travail accompli par un homme vont déterminer sa santé et sa longévité. L’évolution de l’espérance de vie est donc intimement liée à l’évolution des conditions de travail. Autrement dit, si l’on vit plus longtemps, c’est parce qu’on travaille moins.

    Le travail lui-même a connu plusieurs phases de transformation. Il s’est divisé en des métiers et des postes plus précis, a exigé un niveau d’instruction plus élevé, s’est ancré dans un processus de production plus étendu et efficace. En soi, le passage du féodalisme de l’ancien régime au capitalisme moderne n’a pas amélioré les conditions de travail, au contraire. La pénibilité, l’usure sur la santé, ne trouvent aucune amélioration sensible entre un serf du 16ème siècle qui laboure sa terre et un salarié des mines, de la sidérurgie ou du textile du 19ème. La condition du second est même certainement pire, en raison des cadences accélérées, déterminées par la grande chaîne de production où chacun n’est qu’un petit rouage, et les pressions pesant sur les employés avec la menace permanente du licenciement. Le tournant dans l’amélioration des conditions de travail est opéré avec l’apparition et le développement des syndicats, organisations par et pour la classe ouvrière elle-même, qui obtiendront satisfaction sur des points majeurs de leurs revendications.... »

    #esperence_de_vie
    #santé_publique
    #conquêtes_ouvrières
    #médecine
    #hygiène
    #temps_de_travail
    #Inégalité_de_classes devant la mort

  • L’après Charlie : défis, et tensions dans la rédaction (Le Monde) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2015-02-20/L-apres-Charlie-defis-et-tensions-dans-la-redaction-Le-Monde-id18584

    Val n’a pas laissé que des bons souvenirs. L’équipe ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2008 : un an avant son départ, Val avait empoché 300 000 euros de dividendes, grâce notamment à la vente du numéro sur Mahomet « C’est dur d’être aimé par des cons ». A l’époque, le versement de ces dividendes (Cabu avait perçu la même somme, Bernard Maris et Portheault un peu moins) avait suscité de vives critiques. Devant ces réticences, Val a donc fini par jeter l’éponge et renoncer à revenir : « Je n’y retournerai pas. Je ne connais pas les gens de cette équipe », a-t-il déclaré au Point, le 5 février.

    Au-delà du cas de Philippe Val, d’autres tensions sont apparues au sein de l’équipe : « Les manières de Riss, cultivé mais moins rond que Charb ne l’était, heurtent, assure Le Monde. L’influence qu’exercerait Richard Malka, l’avocat de Charlie, suscite parfois la controverse. L’arrivée d’Anne Hommel, recommandée par le défenseur du journal pour gérer la presse dans l’urgence, a semé ­le trouble. La jeune femme avait été la conseillère en communication de ­Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac ». Malgré ces tensions, l’équipe est prête pour sortie d’un nouveau numéro de Charlie. « Nous sommes là à empêcher pour les autres que les limites de la liberté d’expression ne se referment. Mais le plus dur, ce sera de retrouver une légèreté d’esprit, cette envie de rire de tout qui était notre ADN », conclut Riss.

    Et aussi l’article des Inrocks :
    Vieux dossiers, règlements de comptes, rumeurs : l’histoire troublée de “Charlie Hebdo”
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/20/actualite/vieux-dossiers-reglements-de-comptes-rumeurs-lhistoire-troublee-de-charl

    Et l’opus finkielkrautien de Philippe Val, à paraître en avril
    http://grasset.fr/malaise-dans-linculture-9782246856740

    « Quand on ne trouve pas d’intellectuel pour organiser un débat, on invite un sociologue, qui nous explique qu’il faut être contre l’injustice, contre la misère, contre le racisme, contre la guerre, contre les patrons, contre l’Amérique, contre Israël, contre le sida et contre tous les méchants qui sont pour ce qui est mal. La culture servait à multiplier nos expériences du monde. A quoi bon, puisque le monde tient désormais en deux catégories : like et unlike ?
    C’est ainsi qu’on subit jusqu’à la nausée les dénonciations d’Edwy Plenel, les sentences d’Edgar Morin, les transgressions marketing de Bedos père et fils, et si les tables tournantes fonctionnaient, on entendrait encore Stéphane Hessel nous réciter, les yeux mi-clos, un poème de Verlaine à la gloire des combattant du Hamas, car dans l’au-delà, tout est possible.

    #Charlie

  • Février 1945, la conférence de #Yalta : peur de la révolution et partage du monde
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2429/il-y-70-ans/article/2015/02/18/36409-fevrier-1945-la-conference-de-yalta-peur-de-la-revolut

    L’alliance militaire entre les États impérialistes et l’URSS stalinienne pour vaincre les puissances de l’Axe se doubla ainsi d’un accord politique pour empêcher, à la fin de la #guerre, toute révolution ouvrière qui aurait pu renverser le système capitaliste. La fin de la boucherie impérialiste ne fut pas celle du système économique qui l’avait engendrée. Soixante-dix ans après, l’humanité entière paye très cher cette survie d’un ordre social qui ne cesse d’engendrer crises, guerres et massacres.

    #impérialisme #capitalisme

  • Vous n’aimez pas le gaz de schiste ? Vous n’allez pas aimer le gaz de couche - Reporterre
    http://www.reporterre.net/Vous-n-aimez-pas-le-gaz-de-schiste

    L’entreprise EGL explore le sous-sol français à la recherche de gaz de couche, les citoyens se mobilisent. L’opacité qui entoure ces activités technologiques, la pollution des nappes phréatiques et de l’air attachée à cette industrie et les émissions dans l’atmosphère de méthane - puissant gaz à effet de serre - sont autant de facteurs d’alerte pour les opposants à ces projets.

    Pour quelques infos de plus sur l’exploitation des gaz « non conventionnels », lire l’article linké dans le précédent :

    http://www.reporterre.net/L-opposition-au-gaz-de-couche-se

    Le gaz de schiste ou gaz d’argile est piégé dans les porosités d’une roche rendue imperméable par l’argile qu’elle contient. La technique d’exploitation exige un forage suivi d’une fracturation hydraulique. La loi du 13 juillet 2011 interdit le recours à cette fracturation, très grande consommatrice d’eau et surtout particulièrement polluante ...

    Le gaz de houille est le terme générique utilisé pour désigner le gaz issu du charbon. Il en existe deux catégories qui se distinguent selon la localisation du gaz dans les terrains. Le gaz de mine, qui s’échappe passivement des puits d’anciennes mines de charbon, peut être dangereux pour les populations ...

    Le gaz de couche est contenu dans des veines de charbon beaucoup plus profondes (entre 1000 et 4000 mètres) non exploitées ou incomplètement exploitées. Pour l’extraire, il est indispensable de coupler à un forage vertical des forages horizontaux en étoile, lesquels s’étendent dans la couche de charbon.

  • Le Financial Times comme Russia Today...
    http://www.dedefensa.org/article-le_financial_times_comme_russia_today_14_02_2015.html

    @TITREBREVE = Le Financial Times comme Russia Today... Le Financial Times (RT) fait partie de l’élite de la communication de l’anglosphère qui a pris comme cible les informations venues du système de la communication russe, – avec des réseaux tels que Russia Today (RT), Sputnik.News, etc. L’accusation principale lancée contre ces centres est d’être des propagateurs exclusivement de la propagande russe, notamment pour ce qui concerne la situation dans le

  • Pink Floyd’s The Wall: The Original Live Show & Behind-the-Scenes Footage of the 1980 Tour and 1982 Film | Open Culture
    https://www.youtube.com/watch?v=_MTLw_fa5kg

    Opening with maximum fanfare and pomp, and closing with the sound of dive bombers, “In the Flesh?,” the first track on Pink Floyd’s magnum opus The Wall announces that the two-disc concept album will be big, bombastic, and important. All that it is, but it’s also somber, groovy, even sometimes delicate, harnessing the band’s full range of strengths—David Gilmour’s minimalist funk rhythms and soaring, complex blues leads, Nick Mason’s timpani-like drum fills and thumping disco beats, and Richard Wright’s moody keyboard soundscapes. Under it all, the propulsive throb of Roger Waters’ bass—and presiding over it his jaded, nostalgic vision of personal and social alienation.

    Expertly blending personal narrative with trenchant, if at times not particularly subtle, social critique, Waters’ rock opera—and it is, primarily, his—debuted just over 35 years ago on November 30, 1979. The project grew out of a collection of demos Waters wrote and recorded on his own. He presented the almost-fully formed album (minus the few collaborations with Gilmour like “Comfortably Numb”) to the band and producer Bob Ezrin, who described it as “Roger’s own project and not a group effort.” That may be so in its composition, but the final recording is a glorious group effort indeed, showcasing each member’s particular musical personality, as well as those of a host of guest musicians. The legendary stage show drew together an even larger pool of talent, such as political cartoonist Gerald Scarfe, whose animations were projected on a giant cardboard wall that slowly came down over the course of the concert......

    #Pink_Floyd’s
    #The Wall : The Original Live Show & Behind-the-Scenes Footage of the 1980 Tour and 1982 Film

    • Les contrats précaires et la faiblesse des rémunérations brouillent la frontière entre salariat et bénévolat, instaurant un flou dans la relation entre travailleur aidant et usager aidé. « On ne peut pas être plus précaires que le public qu’on accueille », résume un membre de l’intersyndicale d’Emmaüs. Le consentement au travail pas ou peu rémunéré au nom d’un engagement militant s’explique par la conviction de faire vivre une « autre économie ». Or cette croyance s’avère de moins en moins fondée. De nombreuses enquêtes (7) font ainsi apparaître l’importation des pratiques du management privé au sein de l’ESS, à travers le recrutement de jeunes diplômés généralement issus d’écoles de commerce.

      Article de l’ordre du constat et non de l’analyse des causes. Or, le glissement du fonctionnement des associations d’un truc gentiment social à un truc méchamment marchand ne doit rien au hasard ou à l’air du temps, c’est une stratégie délibérée de mise en concurrence, de marchandisation et de laboratoire de la précarisation de la main d’œuvre par le glissement des subventions de fonctionnement, éliminées pour être remplacées par des subventions à la précarité croissante des salariés : http://blog.monolecte.fr/post/2007/01/03/le-precariat-contre-le-salariat

      Donc, privées du soutien des subventions des collectivités, les associations doivent trouver le fric ailleurs : sur le dos des salariés, en consommant des emplois aidés et par définition jetables et en « montant en gamme dans les prestations », afin d’être rentables. Ainsi, des associations jeunesse ou culture qui avaient pour vocation d’ouvrir de nouveaux horizons aux familles défavorisées ont lentement augmenté leurs tarifs, jusqu’à se retrouver prestataire de la classe moyenne, en concurrence directe avec le secteur marchand !

  • La Russie sans manichéisme
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/A/51029

    « Au-delà des clichés. » Tel est l’éclairage, bienvenu, que la nouvelle livraison de Manière de voir projette sur la Russie. Le recueil adopte trois focales : le « retour de la Russie sur la scène internationale » au centre, encadré par une première partie présentant « l’empire et ses marges » et une dernière sur une « société convalescente ». La cartographie élargit les sujets traités, complétés par de précieux rappels chronologiques — avec un ajout original, « vu à la télévision » (russe), composé des traductions d’extraits fort parlants de débats télévisés.
    http://www.monde-diplomatique.fr/mav/138

  • Ukraine : les ministères des finances, de l’économie et de la santé seraient confiés à des #technocrates étrangers, munis pour l’occasion d’un passeport ukrainien accordé par décret présidentiel (annonce Twitter de Porochenko).

    Foreign technocrats given Ukrainian citizenship before cabinet vote - Yahoo News
    http://news.yahoo.com/foreign-technocrats-given-ukrainian-citizenship-cabinet-vote-140750974.h

    Prime Minister Arseniy Yatseniuk submitted a list of candidates nominated by the coalition to parliament. It showed Jaresko up for the role of Finance Minister, Abromavicius for Economy Minister and Kvitashvili for Health Minister.

    Une américaine d’origine ukrainienne, un lituanien et un géorgien (ancien ministre de la santé de Saakachvili en Géorgie.

    One of the three is Natalie Jaresko, a U.S. citizen and chief executive of private equity group Horizon Capital. She has worked in Ukraine for more than 20 years after holding various economic positions in the U.S. State Department.

    The other two are Lithuanian Aivaras Abromavicius, a partner in investment firm East Capital, and Georgian Aleksander Kvitashvili, who has served as health minister and labor minister in Tbilisi.

    Il n’y a pas eu bousculade d’Ukrainiens pour occuper les postes de Père Fouettard…

    On attend le vote du parlement.

  • La dépense publique sauve la France de la dépression
    http://www.marianne.net/les-eco-att/La-depense-publique-sauve-la-France-de-la-depression_a36.html
    http://www.marianne.net/les-eco-att/photo/art/default/966635-1144246.jpg?v=1366106786

    Mois après mois, le gouvernement se ravise. Fin 2012, il tablait sur une croissance annuelle du PIB de 2 % (en volume) à compter de 2014. On a finalement une quasi-stagnation : 0,4 % (après déjà 0,3 % en 2012 et en 2013), avec le risque sérieux de ne guère faire mieux l’an prochain. La réduction promise des déficits publics et de la dette publique n’a pas davantage eu lieu. Fin 2012, le gouvernement prévoyait un déficit de 2,2 % du PIB pour 2014, il est finalement le double, à 4,4 %. La dette publique prévue à 90,5 % s’établit à 95,3 %. Comment expliquer ces « erreurs » de prévision ? A chaque fois, le gouvernement a sous-estimé l’impact récessif de sa politique. L’austérité budgétaire et salariale étouffe l’activité. Cela réduit d’autant les recettes fiscales et augmente mécaniquement les déficits et les dettes, puisque ceux-ci sont calculés par rapport à un PIB… qui se contracte. 

    LA DÉPENSE PUBLIQUE SOUTIENT MASSIVEMENT L’ACTIVITÉ.
    Ce qui est vrai de façon générale l’est plus encore lorsque le privé se porte mal. Or, la grande crise ouverte en 2007 est celle du régime néolibéral qui pendant des années avait soutenu la demande par la dette privée en lieu et place de la hausse des salaires. Depuis 2007, le privé est contraint de se désendetter. Cela entraîne un choc négatif de demande. Si le public ne prend pas le relais, c’est la catastrophe assurée : baisse de production mais aussi baisse des prix, ce qui finalement rend impossible le désendettement. Le FMI, lui-même, a finalement reconnu cela. Preuve qu’il a poussé loin sa conversion au néolibéralisme, le gouvernement ne l’admet toujours pas. 

    A l’échelle mondiale, les plans de relance monétaire et budgétaire ont permis que la Grande récession ouverte en 2007 ne se transforme pas en Grande dépression. Mais les dirigeants européens ont refusé de reconnaître ce rôle positif de l’intervention publique. Après une brève parenthèse keynésienne en 2008 et 2009, ils ont, contre l’avis même des Etats-Unis, pris le tournant vers l’austérité. Quatre ans après, le bilan est affligeant. Les pays qui ont été le plus loin dans l’austérité budgétaire (Grèce, Portugal, Espagne…) connaissent une véritable dépression. Leur PIB s’effondre. Et leur dette publique, loin de se réduire, augmente fortement (on retrouve « l’effet dénominateur »).
    La France a, elle aussi, pris le chemin de l’austérité, ce qui explique son enlisement dans la stagnation. Mais cette austérité a été moins brutale qu’en Europe du Sud de sorte qu’elle n’est pas en dépression. Cela mérite d’être souligné : c’est grâce à la dépense publique, cette grande galeuse selon les libéraux, que nous échappons pour l’heure à la dépression. 

    DEPUIS 2011, LA DEMANDE DU PRIVÉ EST DRAMATIQUEMENT ORIENTÉE À LA BAISSE
    moins 1,5 milliard (Md) pour la consommation des ménages et surtout moins 13 Mds pour leur investissement en logement (les chiffres sont en volume) ; l’investissement des entreprises a lui-même baissé de 2,6 Mds. Si le PIB a néanmoins augmenté de 21,6 Mds entre 2011 et 2014, c’est grâce à la dépense publique. La « dépense de consommation finale » des administrations publiques tout d’abord (+26,8 Mds) constituée de consommations individuelles (éducation, médicaments, soin, etc.) et collectives (justice, police, etc.). L’investissement public (+1,5 Md) ensuite qui n’a pas complètement fléchi sur la période. S’y ajoutent les prestations sociales en espèces (retraite, allocations familiales et chômage, etc.). Entre 2011 et 2014, le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages a régressé (-0,9 % en 2012, 0 % en 2013 et +0,7 % prévu en 2014) ce qui explique la compression de la consommation des ménages. Mais il aurait régressé bien plus si les prestations sociales en espèces (retraite, allocation chômage et familiales, etc.) qui en représentent plus d’un tiers ne l’avaient pas soutenu. Elles ont en effet augmenté de plus de 20 Mds depuis 2011.
    Au final, la somme des contributions directes de la dépense publique s’est élevée à environ 50 milliards ces trois dernières années, soit 2,3 points de PIB et 3,5 points si l’on retient l’hypothèse réaliste d’un multiplicateur budgétaire de l’ordre de 1,5. L’austérité budgétaire a bien eu lieu (la hausse de la dépense publique est passée de 2% par an entre 2002 et 2011 à 1,2 % en 2012 et 2013 puis 0,9 % en 2014). Mais c’est parce que légère hausse de la dépense publique il y a eu néanmoins que la France a échappé à la dépression.....

    #économie
    #dépense_publique

  • Gazprom warns of potential pipeline welding machine shortage in Russia
    http://www.kyivpost.com/content/russia-and-former-soviet-union/gazprom-warns-of-potential-pipeline-welding-machine-shortage-in-russia-372

    Russia may run into a shortage of pipeline welding machines, Vladimir Markov, a member of [Gazprom’s] management committee and head of the department for relations with Russian federation authorities, told journalists.

  • Quand une coopérative de salariés empêche une multinationale de délocaliser une technologie de pointe
    http://multinationales.org/Quand-une-cooperative-de-salaries

    C’est l’histoire d’une petite entreprise de haute technologie en Haute-Savoie. Et d’une multinationale basée à Singapour et cotée à Wall Street qui tente de se l’approprier. Mais les salariés ne l’entendent pas ainsi : craignant la #délocalisation de leur outil de travail, de leur savoir-faire et de leurs emplois, ils envisagent de créer une société coopérative (Scop). Et gagnent la bataille contre la société multinationale. La mobilisation du mouvement coopératif et de ses outils financiers a ainsi permis (...)

    #Contre-pouvoirs

    / #Industries_électroniques, #France, #Démocratie_économique, délocalisation, #économie_sociale_et_solidaire, (...)

    #financiarisation
    « http://www.set-sas.fr »
    « http://www.autogestion.asso.fr/?p=4633 »
    « http://www.usinenouvelle.com/article/la-scop-de-la-set-l-emporte-sur-la-multinationale-kns.N187274 »

  • #Guerre de 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du #mouvement_ouvrier
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/guerre-de-1914-1918-la-classe#absence-parti-revolutionnaire-26

    [...] La Première Guerre mondiale, avec ses vingt millions de morts, ses blessés innombrables et les destructions qu’elle provoqua, a révélé à quel degré de pourriture la société bourgeoise est parvenue. La démonstration était faite que le #capitalisme ne peut prolonger son existence qu’en faisant périodiquement de la société un champ de ruines et en plaçant l’humanité sous la menace permanente du chaos et de la misère.

    Le repartage du monde par les grandes puissances impérialistes à l’issue de ces années de barbarie, loin de résoudre les contradictions qui en étaient à l’origine, ne fit que préparer la catastrophe suivante et enfermer les peuples de nombreuses régions, à commencer par le Moyen-Orient, dans un carcan dont ils ne sont jamais sortis. Moins de dix ans plus tard, l’effondrement de l’économie capitaliste précipita l’humanité dans une #Deuxième_Guerre_mondiale encore plus meurtrière et destructrice. Et depuis, des générations entières ont payé un lourd tribut au maintien du pouvoir de la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, tandis que celle-ci prospère, la gangrène nationaliste ou les intégrismes religieux s’épanouissent sur fond de crise, de famine, de dictatures et de guerres sans fin. Jamais n’a été aussi évidente l’opposition entre les possibilités matérielles, scientifiques et techniques de l’humanité et les conditions d’existence des masses laborieuses.

    Et si la Première Guerre mondiale est aujourd’hui un fait historique, et ses derniers témoins décédés, l’économie capitaliste porte toujours en elle la guerre, selon la formule de Jaurès, « comme la nuée l’orage ».

    De la bande de Gaza à l’Ukraine, en passant par l’Irak, la Libye ou l’Afrique centrale, l’humanité paie un prix dramatique à la domination impérialiste. Au-delà de l’émotion légitime que ces conflits suscitent, ils nous concernent tous. D’abord parce que les dirigeants des grandes puissances prétendent toujours les mener en notre nom. Ensuite parce que ces guerres, qui peuvent paraître lointaines aujourd’hui, nous menacent directement.

    C’est pour faire face à de telles situations, comme la #Première_Guerre_mondiale l’a montré, que les exploités ont besoin d’un parti se revendiquant clairement du programme communiste et qui ne se dérobe pas devant le premier obstacle d’ampleur.

    Un parti, récusant toute communauté d’intérêt avec la bourgeoisie, toute unité nationale et toute idée de défense de la patrie et orientant sa politique contre elle et contre ses serviteurs politiques. Un parti enfin, confiant dans les capacités du prolétariat à prendre son sort en main et convaincu que le capitalisme est un système d’exploitation qui ne peut être amendé mais qui doit être renversé [...]

  • Les salariés les moins qualifiés inégaux face aux horaires de #travail
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article

    28 % des salariés travaillent le dimanche et 16 % la nuit, 19 % ont des horaires variables en fonction des besoins de l’entreprise. Mais les écarts sont grands entre professions. Pas loin de la moitié des employés du commerce et des services travaillent le dimanche, contre un dixième des employés administratifs