• « L’argent est-il devenu obsolète ? », par Anselm Jappe. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-l-argent-est-il-devenu-obsolete-par-anselm-jappe-877375

    On aura des magasins pleins, mais sans clients, des usines en état de fonctionner parfaitement, mais sans personne qui y travaille, des écoles où les professeurs ne se rendent plus, parce qu’ils seront restés depuis des mois sans salaire. On se rendra alors compte d’une vérité qui est tellement évidente qu’on ne la voyait plus : il n’existe aucune crise dans la production elle-même. La productivité en tous les secteurs augmente continuellement. Les surfaces cultivables pourraient nourrir toute la population du globe, et les ateliers et usines produisent même beaucoup plus que ce qui est nécessaire, souhaitable et soutenable. Les misères du monde ne sont pas dues, comme au Moyen Age, à des catastrophes naturelles, mais à une espèce d’ensorcellement qui sépare les hommes de leurs produits.

  • La couverture de l’Anarchisme espagnol entre pouvoir et révolution, de Claudio Venza, est enfin prête et nous la partageons avec vous : http://yfrog.com/hstvtsbvj
    Ce livre devrait sortir fin novembre-début décembre. La quatrième de couverture :

    En novembre 1936, alors que la guerre civile faisait rage en Espagne et que la révolution y faisait son chemin, quatre anarchistes entrèrent comme ministres au gouvernement du socialiste Largo Caballero. Quelles étaient les causes, et quelles furent les conséquences de cette décision ?

    Claudio Venza remonte, dans cet ouvrage synthétique, aux origines du mouvement anarchiste espagnol et aux débats sur la question du pouvoir et de la révolution, du pouvoir dans la révolution, de la révolution sans l’État.
    « La démarche adoptée, écrit l’auteur, est de type problématique, c’est pourquoi l’interprétation proposée comporte plus de questions que de réponses, évoque plus de débats ouverts que de solutions toutes faites et bien établies. » Cette démarche permet d’ouvrir de nouvelles perspectives dans l’interprétation de cette période de l’histoire révolutionnaire en général, et libertaire en particulier, et, en même temps, d’envisager son devenir.

    Claudio Venza enseigne l’histoire contemporaine de l’Espagne à l’université de Trieste. Militant anarchiste depuis plus de quarante ans, il a été rédacteur du journal anarchiste Germinal et a publié des travaux d’histoire régionale italienne et de nombreux articles sur l’anarchisme espagnol.

  • La société du mépris - #Anarchosyndicalisme ! n°126
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve256

    En réponse à ce pouvoir politique et médiatique qui montre du doigt un individu isolé, ou un groupe, en le désignant comme inadapté, inapte, et qui ce faisant cherche à nous diviser, nous devons accuser le mépris dans lequel l’institution nous tient tous, et sortir du mépris dans lequel nous nous tenons les uns les autres. Nous l’avons dit : les patrons et les politiques sont responsables, mais aussi nous-mêmes, qui nous faisons le reflet, dans notre comportement quotidien, de la façon dont l’institution nous méprise. Puisqu’il y a en effet mépris, ici, non pas au sens du mépris hautain de l’institution autoritaire, mais au sens de l’indifférence, au sens où l’autre n’est pas digne d’attention. Notre société est donc malade de cette atomisation des individus. Le problème est bien celui de la déliquescence de la communauté. C’est cette atomisation qui fait que notre société est pathogène. Il y a pathologie sociale parce qu’il y a atteinte aux conditions sociales de l’autoréalisation individuelle. Et c’est au contraire l’engagement pour le bien commun qui est la condition d’une forme de société qui permet à chacun de ses membres de se réaliser soi-même. C’est la façon dont l’existence individuelle et les vertus publiques sont entremêlées qui donne à l’individu la chance de se sentir appartenir à un tout qui le dépasse et dont il est un élément constitutif. Tout cela implique que nous continuions à travailler toujours dans le même sens, celui de la démocratie directe : en insistant sur une forme de pratique commune dans laquelle les individus peuvent, ensemble, en coopération, parvenir à l’autoréalisation.

    • Je ne comprends pas encore très bien comment se déroulent les fils de commentaires sur Seenthis.

      Ayant reçu un mail d’avertissement, j’en déduis que ce post est d’une façon ou l’autre lié à celui que j’ai posté dernièrement : http://seenthis.net/messages/38369#message40548

      J’y vois d’ailleurs moi même un rapport, même si ce n’est pas une réponse directe.

      J’y vois aussi la même confusion si il est question d’excuser ce qui s’est passé au Lycée de Bézier.

      Sur le fond, et sur la question de la maladie sociale, je ne peux qu’adhérer. Sur les ravages que le mépris des institutions pour les enseignants et pour les citoyens en général peut provoquer, je suis d’accord.

      Toutefois, sur la question de s’immoler par le feu sous les yeux d’enfants continu à ne pas remporter mon adhésion, quelque émotion qu’elle puisse provoquer, et justement à cause de l’émotion.

      C’est uniquement le côté démonstratif du geste que je trouve inadéquat et indigne.

      La souffrance de la victime et des autres professeurs, je la respecte.

      Mais le traumatisme qu’on subit les enfants me révolte.

  • Pourquoi faut-il rompre une fois pour toutes avec la politique établie/instituée ? - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve132

    Les élites d’aujourd’hui nous réservent la misère d’aujourd’hui et nous préparent à la misère de demain. La solution n’est pas de changer d’élites. La solution est de détruire l’idée d’élite qui postule explicitement que nous, les autres, sommes nuls en matière de politique. Celui qui vote ou participe d’une façon ou d’une autre à la politique instituée, accepte explicitement ou implicitement, consciemment ou non, cette politique ainsi que son postulat humiliant et inhumain.

    Il n’y a qu’une seule solution pour rejeter ce postulat : rompre définitivement, sans aucune hésitation, avec la politique établie/instituée. Et travailler pour ouvrir la possibilité de l’émergence d’une politique alternative, d’un nouveau régime politique démocratique, d’un nouvel itinéraire pour chacun et pour tous, d’un nouveau sens de vie dans une société autonome.

  • KEN KNABB : « IL NE S’AGIT PAS D’UNE SÉRIE DE PROTESTATIONS, MAIS D’UN MOUVEMENT »

    http://article11.info/?Ken-Knabb-Il-ne-s-agit-pas-d-une

    Anecdotique ? Ou, au contraire, l’un des mouvements politiques les plus importants de l’après-guerre ? Depuis la France, il est difficile de prendre l’exacte mesure du mouvement Occupy Wall Street, qui touche désormais des centaines de villes étatsuniennes. Pour s’en faire une idée, voici une interview de Ken Knabb, figure de la gauche révolutionnaire investi dans le mouvement Occupy Oakland.