Le terrorisme est une étiquette fourre-tout collée sur tout processus de coercition violente qui n’a pas la politesse de se conformer aux bonne manières diplomatiques et guerrières - difficile donc de généraliser. Si on considère un pur objectif de propagande intérieure, l’acte terroriste peut être décorrélé de toute autre rationalité - y compris de son effet sur la population cible. L’acte peut aussi n’être lisible que par ceux auxquels il est censé faire passer un message - comme dans le cas de l’attentat contre les ingénieurs de la DCN au Pakistan. Pendant les Années De Plomb en Italie et encore plus pendant la guerre civile Algérienne, les opérations en « false flag » rendent le processus terroriste quasiment indéchiffrable - même par les plus douteuses rationalisations ex-post. Il est donc difficile de juger l’efficacité du terrorisme sur la foi des objectifs annoncés par l’une ou l’autre des parties. Par contre, c’est une constante que le terrorisme a jusqu’à un certain niveau plutôt tendance à galvaniser la population - seulement jusqu’à un certain niveau parce que les exemples historiques montrent que les populations ayant subis assassinats, déportations et autres exactions à une échelle massive développent quand même une lassitude à l’égard de la violence... Mais il y a de la marge avant d’arriver à ce stade.