Hommage à Samantha Lavergnolle
▻https://www.sinemensuel.com/hommage/samantha
La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.
Hommage à Samantha Lavergnolle
▻https://www.sinemensuel.com/hommage/samantha
Un hommage également dans la chronique de Jean-Luc Porquet du Canard Enchaîné de cette semaine.
TWIST AND SAM
▻https://cqfd-journal.org/Twist-and-Sam
Deuil sur la ville. L’amie Sam (#Samantha_Lavergnolle), 55 printemps, est partie dans son sommeil une sale nuit de février. Elle avait longtemps été l’attachée de presse de CQFD – un des multiples coups de main qu’elle a fourni aux films, radios, bouquins ou journaux qui, comme elle, ruaient contre l’air du temps. Une dame, une punk, une amie, une camarade, une révoltée… Elle n’a pas fini de manquer.
Gabriel Attal en Charente-Maritime : l’avion du Premier ministre fait un vol à vide de 7 minutes entre Rochefort et La Rochelle
▻https://www.sudouest.fr/charente-maritime/la-rochelle/gabriel-attal-en-charente-maritime-l-avion-du-premier-ministre-fait-un-vol-
Ce vendredi 23 février, le Premier ministre est en visite en Charente-Maritime. Son avion, un Falcon 900, a fait un vol à vide de sept minutes pour aller de Rochefort à La Rochelle, « pour des raisons de sécurité » répond le service de communication
Si à 34 ans on n’a pas fait faire des sauts de puce à son Falcon 900, on a quand même un peu raté sa vie.
Un incendie de façade majeur frappe un immeuble résidentiel à Valence (Espagne)
▻https://www.batiactu.com/edito/incendie-facade-majeur-frappe-un-immeuble-residentiel-67967.php
Un incendie de façade majeur a ravagé un immeuble de 138 logements, à Valence (Espagne), ce 22 février 2024. Le bilan est lourd : cinq personnes sont décédées, et entre neuf et quinze sont déclarées disparues. Trois jours de deuil ont été déclarés à Valence. Le sinistre est parti du quatrième étage, et s’est très rapidement propagé le long de la façade, dans un scénario comparable à celui de l’incendie de la tour Grenfell, à Londres, en juin 2017. D’après le quotidien national El Pais, le système de façade était d’ailleurs proche : présence d’une lame d’air et de panneaux en aluminium intégrant un cœur en polyéthylène.
Des immeubles à fuir d’urgence, un peu comme les collèges Pailleron en leur temps.
Archives du Monde libertaire
▻http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#archives
Tous les numéros du Monde libertaire (site Internet) depuis sa création en 1954 peuvent être maintenant consultés sur un site dédié. Du premier au dernier en date, soit plus de 2 000 numéros et cela durant soixante-dix ans (mensuel et hebdo)...
CNews et C8 ont chaud aux fréquences
▻https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep198-tnt-cnews-c8
Les canaux de la TNT sont remis en jeu : tendu pour les chaînes de Bolloré, délinquantes multirécidivistes. À l’Arcom de trancher.
???
Accès interdit
Vous n’avez pas le droit d’accéder à notre site.
Aucune interdiction @sombre pour lire la suite il suffit de s’abonner.
Kali Malone et Sarah Davachi, de l’orgue en barre
▻https://lesjours.fr/obsessions/face-a-face-b-saison-2/ep25-kali-malone-sarah-davachi
Chaque semaine, « Les Jours » chroniquent des disques en miroir. Aujourd’hui, une Américaine et une Canadienne dépoussièrent l’instrument.
France Travail, un renforcement de la coercition, du contrôle et de la précarité
▻https://ricochets.cc/France-Travail-un-renforcement-de-la-coercition-du-controle-et-de-la-preca
France Travail (sic), c’est une nouvelle extension des ravages de l’emploi et du capitalisme. Avec de nouvelles destructions de la protection sociale, pour safisfaire le capitalisme et les possédants. Rien que le nom, « France Travail », fait frémir. Et quand on voit le contenu ça se confirme. Et le 1er ministre parvenu de la tyrannie macroniste qui communique sur « le travail est un devoir » ! Au totalitarisme économique déjà surpuissant, l’Etat macroniste ajoute de nouvelles injonctions (...) #Les_Articles
/ Travail, emploi, entreprise..., #Le_monde_de_L'Economie
#Travail,_emploi,_entreprise...
▻https://rebellyon.info/La-CGT-devoile-un-document-ultra-detaille-25666
#Gaza : le récit glaçant de la mort de Hind par les opérateurs du Croissant-Rouge - Reportage international
▻https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20240217-gaza-le-r%C3%A9cit-gla%C3%A7ant-de-la-mort-de-hind-par-les-op%C3%A9rate
Alors que Rana continue de rassurer Hind, ses collègues s’activent auprès des autorités israéliennes, afin d’obtenir l’autorisation de se rendre auprès de la petite, dans la ville de Gaza où sont déployées les troupes israéliennes : « On a eu le feu vert [de l’armée] pour envoyer une ambulance dans la zone où se trouvait Hind. On était toujours en ligne avec elle, et en même temps en lien avec nos secouristes. Et tout d’un coup, on a entendu des tirs. Jamais on n’aurait pensé que c’était l’ambulance qui était ciblée. Elle était presque au niveau de Hind. Et là, la communication avec les ambulanciers et avec Hind a été interrompue. On est restés sans nouvelles durant douze jours ».
Samedi 10 février 2024. L’armée israélienne se retire de la zone. L’ambulance est retrouvée pulvérisée. Les deux secouristes, Hind Rajab, sa cousine et les autres membres de leur famille, sont tous morts.
Les nouvelles grenades du maintien de l’ordre - POLITIS
▻https://www.politis.fr/articles/2024/02/eclats-et-traumatismes-sonores-les-nouvelles-grenades-du-maintien-de-lordre
Début novembre, Politis dévoilait en exclusivité le résultat de la dernière commande de grenades de l’État, pour plus de 78 millions d’euros, la plus importante depuis plus de dix ans. En y regardant de plus près, plusieurs de ces grenades de maintien de l’ordre sont encore inconnues.Au milieu de cet achat, on trouve des « grenades à main à effet sonore », le lot n°7. Apparues en 2022, ces armes, classées comme « matériel de guerre », produisent un très fort effet assourdissant. Deux entreprises vont se les partager, et c’est Rivolier qui en remporte la plus grande partie. L’entreprise importe des armes de maintien de l’ordre via sa branche « sécurité-défense ». Mais aucune information n’est disponible sur cette arme.
« C’est un modèle de chez Condor », révèle à Politis une source policière. Une information confirmée par des documents techniques que nous avons pu nous procurer auprès de forces de l’ordre. Il s’agit de la #grenade_GL-307. Sous ce nom, on retrouve bien une « grenade à effet sonore ». Sur la fiche technique du fabricant brésilien, le descriptif parle de lui-même. « La grenade à effet sonore GL-307 a été conçue pour produire un effet de souffle bruyant et un aveuglement intense dans les opérations de contrôle des émeutes. » Avec un pictogramme « Ne pas ramasser » inscrit dessus, elle explose au bout de 2,5 secondes.
Les grenades assourdissantes engendrent « un risque de traumatisme majeur » selon un spécialiste, consulté par Politis. (DR.)
« À ce niveau, les dommages sur l’audition sont irréversibles »
Son niveau sonore atteint des records dans l’arsenal français. Avec, jusqu’à 165 décibels à 10 mètres, elle surpasse le modèle actuel qui monte déjà à 160 dB. D’après BruitParif, l’observatoire du bruit en Île-de-France, « le seuil de douleur pour les oreilles est atteint à 120 décibels. À ce niveau, les dommages sur l’audition sont irréversibles. » Selon la documentation de Condor, à une distance de 2 mètres, l’intensité de la grenade de maintien de l’ordre atteint 175 dB.
À titre de comparaison, même si l’envergure est différente, l’explosion de l’usine chimique d’AZF en septembre 2001 à Toulouse a provoqué un pic sonore inférieur. Estimée à 170 dB, l’explosion a provoqué de graves séquelles auditives pour les victimes (...)
Avec cet achat de plus de 78 millions d’euros, le gouvernement s’équipe de douze grenades de maintien de l’ordre différentes. Quatre fumigènes, quatre lacrymogènes, trois assourdissantes et une assourdissante et lacrymogène. Plusieurs projettent des fragments pouvant gravement blesser. De quoi faire face à tout type de contestation.
Maintien de l’ordre : de nouveaux lance-grenades de 40 mm
▻https://www.politis.fr/articles/2023/12/maintien-de-lordre-de-nouveaux-lance-grenades-de-40-mm
Contrairement aux multicoups actuels qui disposent d’un barillet, ce nouveau modèle disposera de deux canons à la place. Depuis plusieurs années, les CRS qui utilisent les lanceurs six coups à barillets se plaignent de dysfonctionnements à répétition tels que l’enrayement régulier de l’arme. Testé depuis plus d’un an, ce nouveau type de lanceurs à double canon était surnommé, à ses débuts, « LGBT » pour « lance-grenades bi-tubes ». D’après l’appel d’offres, il sera accompagné de gilets permettant « d’emporter et d’utiliser rapidement une dotation de 20 grenades complètes ».
[...]
Ces dernières années, les commandes de matériel de maintien de l’ordre ont explosé. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, ce sont environ 380 millions d’euros qui ont été dépensés, en comptant les commandes en cours, comme celle du lance-grenades à double canon. Dans ces achats, on retrouve des armes, mais aussi les blindés de la gendarmerie Centaure, des fourgons aménagés pour le maintien de l’ordre et avec d’autres équipements. En mai 2023, une commande pour des boucliers et casques a également été lancée pour 40 millions d’euros.
#maintien_de_l’ordre #police #armes_de_la_police #grenades_assourdissantes #lance-grenades
GL-307 : la grenade qui fait du bruit, au propre comme au défiguré
▻https://reflets.info/articles/gl-307-la-grenade-qui-fait-du-bruit-au-propre-comme-au-defigure
Début de la fin de la liberté associative en France ?
▻https://ricochets.cc/Regime-macroniste-debut-de-la-fin-de-la-liberte-associative-en-France.html
En france, les associations ont déjà subi de nombreuses attaques par les gouvernements (loi séparatismes et dissolutions, réduction drastique des contrats aidés, subventions supprimées ou difficiles à avoir, etc.). Les assos servent aussi souvent de remplacement au rabais à des services étatiques qui étaient rendus auparavant par des fonctionnaires normalement payés : précarisation, dépendance et soumission, économies budgétaires grâce aux bénévoles et aux salariés mal payés, etc. A (...) #Les_Articles
/ #Fichage,_contrôle_et_surveillance, Autoritarisme, régime policier, démocrature...
#Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
▻https://blogs.mediapart.fr/association-gisti/blog/110423/face-aux-attaques-du-ministre-contre-les-associations-nous-continuer
L’UNRWA, un témoin indésirable ? (Le Monde diplomatique, février 2024)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/telex/2024-02-UNRWA
Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’United Nations Relief and Work Agency est créé le 8 décembre 1949 par l’Assemblée générale des Nations unies. Cette création intervient près d’un an après le vote de la résolution 194, qui stipule le droit au retour des Palestiniens réfugiés. La reconnaissance de cette résolution (jamais entrée en vigueur) a permis à Israël d’intégrer les Nations unies. Prévu pour être un organisme temporaire, l’Unrwa, qui a commencé à fonctionner en mai 1950, existe toujours, puisque le dossier des #réfugiés_palestiniens reste ouvert. Conformément au mandat initial, l’éducation, la santé et les services sociaux sont ses principales missions.
Avec la guerre de 1967 et les nouveaux transferts de population, son mandat s’est étendu à ces nouveaux « déplacés ». Après la signature des accords d’Oslo*, un Peace Implementation Program a été élaboré, censé aider au développement des territoires palestiniens. Les conditions économiques liées en particulier à la non-application des accords et aux bouclages multiples hypothèquent l’essentiel des objectifs de ce programme. L’Unrwa recense un peu plus de trois millions quatre cent mille réfugiés inscrits, dont près de un million trois cent mille en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Israël ne cible pas l’UNRWA mais le droit au retour
▻https://orientxxi.info/magazine/israel-ne-cible-pas-l-unrwa-mais-le-droit-au-retour,7075
En accusant sans preuves une partie du personnel de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) d’avoir participé à l’opération du 7 octobre, le gouvernement israélien tente de marginaliser la question des réfugiés palestiniens et de remettre en question le droit au retour. C’est également une manière de faire oublier que le pays s’est créé sur la base d’un nettoyage ethnique.
Comment construire l’actualité pour légitimer la mort ?
▻https://lundi.am/Comment-construire-l-actualite-pour-legitimer-la-mort
A la rentrée dernière, Maxime Cochelin racontait dans nos pages sur son passage en tant que producteur au sein de la matinale la plus écoutée du pays. Alors que la guerre menée par Tsahal depuis octobre, lacère la bande de Gaza et harcèle sans relâche ses habitants, l’auteur note, et il ne doit pas être le seul, que les grands médias semblent avoir choisi leur camp, et ce depuis bien longtemps.
Dans ce nouvel article, Maxime Cochelin décortique l’histoire récente des titres et fréquences principales du pays afin de faire ressortir les ressorts marchands et politiques de leurs choix éditoriaux.
Crise des opioïdes : pourquoi il ne faut ni l’oublier, ni l’ignorer - Basta !
▻https://basta.media/crise-des-opioides-pourquoi-il-ne-faut-ni-oublier-ni-ignorer
▻https://basta.media/local/cache-gd2/78/605cd7804220741b2c11bca65369da.webp
De morts à cause des drogues prescrites dans les années 1990, les overdoses liées à l’héroïne ont commencé à augmenter en 2010. Puis, en 2013, selon des estimations de l’agence américaine de contrôle et de prévention des maladies, les drogues opioïdes synthétiques ont commencé à faire de plus en plus de morts.
Les drogues de synthèse sont les plus meurtrières. Elles se multiplient, se coupent et se recoupent, sans que les consommateurs ne le sachent. The Conversation avertit par exemple, dans un article de septembre 2023, de l’arrivée d’une nouvelle catégorie de drogues de synthèse : « L’opioïde synthétique fentanyl est bien connu pour les nombreuses vies qu’il a coûtées, principalement aux États-Unis, mais aussi ailleurs. Aujourd’hui, une classe moins connue d’opioïdes synthétiques, les nitazènes, commence à apparaître dans les cas d’overdose, des deux côtés de l’Atlantique. » The Tyee, quand à lui, parle du mélange mortel d’opioïdes et d’une drogue récemment arrivée sur le marché : « La xylazine, également connue sous le nom de tranq ou tranq-dope lorsqu’elle est mélangée à des opioïdes, est un sédatif approuvé pour un usage vétérinaire au Canada en tant qu’anesthésique pour les animaux. Il n’est pas autorisé pour un usage humain. » De plus en plus souvent, raconte le média canadien, le fentanyl est coupé à la xylazine, sans que les consommateurs ne le sachent - augmentant le risque d’overdoses.
Chasse aux arrêts de travail : des médecins dénoncent « une campagne d’intimidation générale » - Basta !
►https://basta.media/chasse-aux-arrets-de-travail-medecins-denoncent-campagne-intimidation
▻https://basta.media/local/cache-gd2/4e/daec47917d5cb362dc38c40a18b802.webp
Médecin depuis 30 ans dans le troisième arrondissement de Lyon et membre du Syndical des médecins libéraux (SML), Laurent Negrello fait le même constat : « Je suis dans un quartier un peu défavorisé, avec 50 % de logements sociaux et plus de difficultés, ce qui impacte probablement mes quotas d’arrêts de travail », appuie-t-il. Contrôlé pour la deuxième fois en cinq ans, il insiste aussi sur le contexte sanitaire global, qu’il a vu nettement évoluer ces dernières années. « L’inflation des arrêts est à mon avis aussi due à des conditions de travail qui sont devenues très difficiles. Les gens sont en burn-out, ont des accidents, une pression de rentabilité… ». Les conditions de travail (contraintes posturales, exposition à des produits toxiques, risque d’accidents, etc.) ne se sont globalement pas améliorées depuis 30 ans selon le ministère du Travail.
▻http://www.a-smt.org/2024/2024-01-18-communique-JLZ.pdf
+
Soutien au Dr Zylberberg face à la sanction sévère rendue par l’Ordre des médecin
▻https://syndicat-smg.fr/soutien-au-dr-zylberberg-face-a-la-sanction-severe-rendue-par-l-ordre-d
Comment le « Cameroons » est devenu allemand
▻https://www.visionscarto.net/comment-le-cameroons-est-devenu-allemand
Dès l’origine, le projet colonial s’est accompagné d’une « rhétorique de civilisation » et d’une volonté d’accumulation d’exemples matériels de la culture et de la nature du continent africain, ce qui, en d’autres termes, revenait à organiser la « protection » de l’État pour les collectionneurs et les collections : en Afrique centrale, c’est dans la région qui constitue le territoire national de l’actuel Cameroun que les effets s’en feront particulièrement ressentir. Nous esquissons ici (...) Billets
/ #Kamerun
Le géant du lait mayennais Lactalis perquisitionné pour des soupçons de fraude fiscale massive
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/mayenne/laval/le-geant-du-lait-mayennais-lactalis-perquisitionne-pour
Des perquisitions ont eu lieu mardi 6 février sur différents sites du géant de l’agroalimentaire notamment au siège social à Laval en Mayenne. Le parquet National Financier soupçonne le géant mondial du lait de fraude fiscale aggravée.
Les enquêteurs du Parquet National Financier s’intéressent à une période allant de 2009 à 2020.
Ils cherchent à savoir si le groupe mayennais a sous-évalué ses bénéfices imposables en France en passant par des filiales situées en Belgique et au Luxembourg.
Le montant des droits susceptibles d’avoir été éludés sur cette période est « évalué à ce stade à plusieurs centaines de millions d’euros » déclare une source judiciaire à l’Agence France Presse.
#fraude_fiscale #lactalis #ruissellement (dans les #paradis_fiscaux)
« Je voulais d’abord parler des opioïdes... » (Barbara Kingsolver, écrivaine) – La Tribune
▻https://www.latribune.fr/culture-lifestyle/je-voulais-d-abord-parler-des-opioides-barbara-kingsolver-ecrivaine-990189
ENTRETIEN - Le prix Pulitzer est un choc littéraire, un roman extraordinaire où un jeune garçon se fait le porte-voix de ces régions déshéritées qui votent Trump.
Prenez garde : On m’appelle Demon Copperhead, de l’Américaine Barbara Kingsolver, prix Pulitzer 2023, fait partie de ces romans qui vous agrippent dès les premières phrases au point que soudain, plus rien ne compte, sinon de découvrir la suite. Il commence ainsi : « Déjà, je me suis mis au monde tout seul. Ils étaient trois ou quatre à assister à l’événement, et ils m’ont toujours accordé une chose : c’est moi qui ai dû me taper le plus dur, vu que ma mère était, disons, hors du coup. » Dès lors, peu importe que vous ayez déjà lu Kingsolver, 69 ans, régulièrement citée comme Nobel de littérature potentiel, ou que vous détectiez, derrière son histoire, la savante réécriture de David Copperfield, le classique de Charles Dickens dont elle reprend ici la structure et les personnages... Un jeune garçon s’adresse à vous depuis un monde de misère inconnu, dans une langue débordante de vie et de poésie qui s’ignore. Demon Copperhead a 10 ans et le visage des « Melungeons », ces métis des premiers temps de la colonisation, issus des amours des esclaves noirs, des Indiens et des Blancs pauvres : peau brune, cheveux roux, yeux verts, Demon est un concentré d’Amérique. Tout de suite, il vous raconte ce que c’est que grandir dans une caravane auprès d’une mère tellement droguée que c’est vous l’adulte de la maison - et à travers son récit apparaît l’Amérique rurale des Appalaches, ses solidarités, ses lieux dangereux, le torrent de drogue sur ordonnance déversé sur elle par des entreprises pharmaceutiques. Ces fameux opioïdes qui tuent plus de 100 000 Américains chaque année...
Puis la mère de Demon meurt et vous voilà découvrant avec lui la sinistre condition d’orphelin américain, les assistantes sociales impuissantes ou indifférentes, les solidarités qui persistent mais ne peuvent tout résoudre, les familles qui vous accueillent pour le chèque - un fermier maltraitant, chez lequel Demon découvrira les dangers de la récolte du tabac ; puis un ménage de la classe moyenne étranglé par les dettes, puis le monde de sa grand-mère retrouvée - puis le lycée où Damon se réinvente en héros des stades avant de connaître l’amour, la chute, la rédemption... Six cents pages ont défilé à la vitesse d’un cheval au galop. Un grand roman américain ? Plutôt un « grand roman appalachien », précise l’écrivaine lorsqu’on la rencontre à Paris. Ceci n’est pas qu’une boutade : à travers ce texte, Barbara Kingsolver a cherché à rendre justice à l’Amérique rurale où elle vit, celle des fameux « rednecks » devenus les cibles de l’autre Amérique. « Quand les médias parlent de l’Amérique rurale, c’est pour se foutre de nous. En France, quand les paysans se plaignent, vous les écoutez. » Malgré le décalage horaire, Barbara Kingsolver distille une malice juvénile dans chacun de ses regards - et chacune de ses réponses.
LA TRIBUNE DIMANCHE - Votre roman parle de tout un pan de l’Amérique d’aujourd’hui.Pourquoi avez-vous eu besoin de vous appuyer sur un classique du roman victorien anglais pour l’écrire ?
BARBARA KINGSOLVER - Je voulais d’abord écrire sur le problème des opioïdes qui, là où je vis, n’épargnent aucune famille. Et je me suis demandé comment écrire un livre qui parlerait de ces sujets très durs sans que le livre lui-même soit difficile - je voulais qu’il soit au contraire accessible, qu’il passionne les gens ! Or c’est ce que Dickens avait réussi avec David Copperfield. Alors j’ai eu l’idée de transposer David Copperfield dans l’Amérique contemporaine. Je suis scientifique de formation [elle est biologiste], j’ai donc procédé méthodiquement. J’ai mis à plat le plan de Dickens et, sous chaque chapitre, j’ai dessiné une petite case dans laquelle j’inscrivais en une ou deux phrase ma propre version de l’histoire, en me laissant la liberté de changer les personnages et les événements si cela ne fonctionnait pas - Dickens est mort, et c’est moi le chef. Et j’ai trouvé, au contraire, que cela fonctionnait magnifiquement !
Encore fallait-il inventer la voix qui donnerait vie à ce plan. Comment avez-vous créé celle de Demon, à la fois triviale et pleine de beauté ?
C’est venu assez naturellement. Beaucoup vient de la nature même de la langue parlée dans les Appalaches. Là-bas, on aime raconter des histoires, et que l’on soit instruit ou non, on utilise une langue qui est souvent poétique. Et puis il y a la personnalité de Demon. C’est un ado féroce, un guerrier, il est naïf et n’a pas beaucoup voyagé, mais il est très intelligent et, à cause de sa vie difficile, il en a vu bien plus que les autres enfants de son âge...
Vous nous montrez aussi l’ambivalence du rêve américain, qui juge les gens responsables de leur réussite comme de leur misère...
C’est tout le problème. Nous naissons avec ce rêve américain gravé en nous. Mais ce mythe, qui vous dit que si vous voulez vous en sortir, vous y arriverez à force de travail, provoque aussi beaucoup de honte, de haine de soi, de dissimulation - les gens cachent leur pauvreté ou leur malheur. Demon, ainsi, pense que tous ses malheurs sont de sa faute. Et c’est aussi ça qui explique son goût pour les super-héros. Lorsque vous vivez dans un endroit comme celui-là, et que vous n’avez aucune chance de vous en sortir, l’idée de quelqu’un venu d’ailleurs pour tout résoudre est forcément attirante.
Cela explique aussi le succès de Trump ?
Absolument. À force d’être réduit à votre pauvreté et de vous faire insulter, décennie après décennie, dans les médias, vous finissez par voter pour le type qui va tout faire sauter.
On m’appelle Demon Copperhead - Barbara Kingsolver, traduit de l’anglais (États-Unis) par Martine Aubert, Albin Michel, 608 pages, 23,90 euros.
#Gaza • L’innommable #Génocide
▻https://www.kedistan.net/2024/02/11/gaza-linnommable-genocide
Ce qui se déroule à Gaza devient donc officiellement innommable. Le mot est interdit. Cet article Gaza • L’innommable génocide a été publié par KEDISTAN.
#Analyses #Chroniques_de_Daniel_Fleury #Droits_humains #Justice #Palestine
Coup de filet dans l’extrême droite : 39 membres des Zouaves et du GUD arrêtés à Paris - L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/coup-de-filet-dans-lextreme-droite-39-membres-des-zouaves-et-du-gud-arretes
Trente-neuf hommes, membres des Zouaves Paris ou du #GUD, dont leurs leaders respectifs Marc de Cacqueray-Valmenier et Gabriel Loustau, ont été arrêtés samedi 10 février. Certains « fichés S » ont déjà eu maille à partir avec la justice. Ils sont soupçonnés de s’être rassemblés pour « commettre des dégradations » alors qu’ils se recueillaient sur la tombe de l’antisémite Robert Brasillach.
▻https://www.streetpress.com/rubriques/extremedroite2022
#extrême_droite #nazis
31/01/2024 : Fantasmes ou réalités ?
(Réalités)
Le site d’extrême droite Réseau libre assure qu’un riche mécène serait prêt à « financer des opérations » violentes. Une annonce inquiétante quand on connaît le pédigrée du fondateur et de certains habitués du site.
▻https://www.streetpress.com/sujet/1706541426-operation-v-mysterieux-mecene-extreme-droite-financer-projet
« La ruée minière au XXIe siècle » : le #mensonge de la #transition_énergétique
La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de #métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe #Celia_Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.
« Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.
Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.
Les métaux ont beau être de plus en plus présents dans les objets qui nous entourent, dont les multiples écrans, l’industrie minière fait très peu partie de l’imaginaire collectif actuel, explique Mme Izoard d’un ton posé et réfléchi. « Je croise tous les jours des gens qui me disent : “Ah bon, je ne savais pas que notre système reposait encore sur la #mine.” Ça me conforte dans l’idée que c’était utile de faire cette enquête. Notre système n’a jamais autant reposé sur l’#extraction_minière qu’aujourd’hui. »
L’extraction de métaux a déjà doublé en vingt ans et elle n’est pas en voie de s’amenuiser, puisque les #énergies dites renouvelables, des #batteries pour #voitures_électriques aux panneaux solaires en passant par les éoliennes, en dépendent. Elle est susceptible d’augmenter de cinq à dix fois d’ici à 2050, selon une évaluation de l’Agence internationale de l’énergie.
« Électrifier le parc automobile français nécessiterait toute la production annuelle de #cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de #lithium dans le monde. Donc soit cette transition prendra beaucoup trop longtemps et ne freinera pas le réchauffement climatique, soit elle se fera dans la plus grande violence et une destruction incroyable », rapporte l’autrice.
On bascule d’une forme d’extraction, du pétrole, à une autre, des métaux. « Cela n’a pas plus de sens que d’essayer de venir à bout de la toxicomanie remplaçant une addiction par une autre », juge-t-elle.
Une justification officielle
Les pouvoirs publics ne semblent pas y voir de problème. Ils font largement la promotion de cette #ruée_minière, promettant le développement de « #mines_responsables ». La #transition est la nouvelle excuse pour justifier pratiquement tous les #projets_miniers. « Une mine de cuivre est devenue miraculeusement une mine pour la transition », souligne Mme Izoard. Pourtant, le #cuivre sert à de multiples usages au-delà de l’#électrification, comme l’électronique, l’aérospatiale et l’armement.
C’est dans ce contexte que la journaliste est partie à la recherche de mines responsables. Elle s’est documentée, elle a visité des sites d’exploitation, elle a consulté des experts de ce secteur d’activité et elle a rencontré des travailleurs, tout cela en #France, au #Maroc, au #Suriname et en #Espagne.
Malgré les engagements publics et les certifications de plusieurs #entreprises_minières envers des pratiques durables et les droits de la personne, Celia Izoard n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait. Au cours de cette quête, elle a publié une enquête pour le média Reporterre au sujet d’une mine marocaine mise en avant par les constructeurs automobiles #BMW et #Renault comme étant du « #cobalt_responsable ». Or, il s’est avéré que cette mine empoisonne les sols à l’#arsenic, dessèche la #nappe_phréatique et cause des maladies aux travailleurs.
« La #mine_industrielle est un modèle qui est voué à avoir des impacts catastrophiques à moyen et long terme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont méchantes et malhonnêtes, mais parce qu’il y a des contraintes physiques dans cette activité. Elle nécessite énormément d’#eau et d’énergie, elle occupe beaucoup d’espace et elle déforeste. »
#Boues_toxiques et pluies d’oies sauvages
Dans son livre, Mme Izoard décrit de nombreux ravages et risques environnementaux qui sont matière à donner froid dans le dos. Les premières pages sont notamment consacrées au phénomène du #Berkeley_Pit, une ancienne mine de cuivre devenue un lac acide causant la mort de milliers d’oies sauvages.
« Rappelons-nous la rupture de digue de résidus de la mine de cuivre et d’or de #Mount_Polley en 2014, lors de laquelle 17 millions de mètres cubes d’eau chargée en #métaux_toxiques ont irréversiblement contaminé de très grandes superficies et des ressources en eau d’une valeur inestimable, a-t-elle souligné au sujet de cette catastrophe canadienne. Or, des bassins de résidus de même type, il y en a 172 rien qu’en #Colombie-Britannique, et les boues toxiques qui y sont stockées représentent l’équivalent d’un million de piscines olympiques. Malheureusement, avec le chaos climatique, les risques de rupture accidentelle de ces barrages sont décuplés. » Elle considère d’ailleurs que le Canada est « au coeur de la tourmente extractiviste ».
Les gouvernements du #Québec et du #Canada soutiennent généralement que le développement minier sur leur territoire respectera des #normes_environnementales plus strictes, en plus d’utiliser de l’énergie plus propre. Cet argument justifierait-il l’implantation de nouvelles mines ? Non, estime Mme Izoard.
« Aucun État puissant industriellement ne relocalise sa #production_minière ni ne s’engage à cesser d’importer des métaux. Ce qui est en train de se passer, c’est que les besoins en métaux explosent dans tous les domaines et que les entreprises minières et les États se sont mis d’accord pour créer des mines partout où il est possible d’en créer. Ce n’est pas parce qu’on accepte une mine dans sa région qu’il n’y aura pas de mine pour la même substance à l’autre bout du monde. » Il est peu probable, par exemple, que des batteries produites au Québec s’affranchissent totalement des métaux importés.
Pour une #décroissance_minérale
Celia Izoard estime plutôt qu’une grande partie des mines du monde devraient fermer, puisqu’elles sont situées dans des zones menacées par la sécheresse. Nous n’aurions alors pas d’autre choix que de nous engager dans une désescalade de la consommation de métaux, « une remise en cause radicale de la manière dont on vit ». Selon cette vision, il faudrait contraindre l’ensemble du secteur industriel à se limiter, tout comme on lui demande de réduire ses émissions de GES. Les métaux devraient être réservés aux usages alors déterminés comme étant essentiels. Les immenses centres de données, les avions, les VUS électriques et les canettes d’aluminium sont-ils nécessaires à la vie humaine ?
« Il faut arrêter de se laisser intimider par le #déterminisme_technologique, soit l’idée que le #progrès suit cette direction et qu’on ne peut rien changer. Ce sont des choix idéologiques et politiques très précis avec du financement public très important. Il faut cesser de penser que les technologies sont inéluctablement déployées et qu’on ne peut pas revenir en arrière. »
▻https://www.ledevoir.com/lire/806617/coup-essai-mensonge-transition-energetique
#mines #extractivisme #terres_rares #pollution
La Ruée minière au XXIe siècle. Enquête sur les métaux à l’ère de la transition
Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le #réchauffement_climatique, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Ruée sur le cuivre en #Andalousie, extraction de cobalt au Maroc, guerre des ressources en #Ukraine, cette enquête sur des sites miniers du monde entier révèle l’#impasse et l’#hypocrisie de cette « transition » extractiviste.
En analysant la nouvelle géopolitique minière, Celia Izoard met au jour un autre enjeu : répondre aux besoins en métaux colossaux du #numérique, de l’#aérospatiale ou de l’#armement, dans un monde où les industries occidentales rivalisent avec les superpuissances des ressources que sont devenues la #Chine et la #Russie.
Sous la bannière de la « civilisation », du « développement », la mine a joué un rôle structurant dans l’expansion du capitalisme. À l’ère de la « transition », comment dépasser ce régime minier auquel les élites ont suspendu notre destin ?
▻https://www.seuil.com/ouvrage/la-ruee-miniere-au-xxie-siecle-celia-izoard/9782021515282
voir aussi :
Des #mines pour sauver la planète ?
▻https://seenthis.net/messages/1048542
Mort de Damo Suzuki, chanteur mythique et mystique de Can
▻https://www.liberation.fr/culture/musique/mort-de-damo-suzuki-chanteur-mythique-et-mystique-de-can-20240210_OJ3DUN6
L’étrange destin de ce Japonais ambitionnant adolescent de « faire des bandes dessinées » s’est tramé une après-midi de mai 1970 sur un trottoir de Munich. Lâché par son chanteur américain Malcolm Mooney, par ailleurs sculpteur, qui file une sévère dépression, les membres du groupe #Can se traînent de bistrot en bistrot en maudissant leur sort avec pour horizon quatre concerts à assurer dans une boîte de la ville, le Blow Up. Czukay ramasse alors littéralement sur le trottoir un jeune musicien des rues qui avait entrepris de les coller depuis des heures et l’invite à chanter avec eux.
Can est alors déjà un groupe important, monté par deux élèves (Czukay et Irmin Schmidt, claviériste) du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen et qui a déjà laissé un classique derrière lui, Monster Movie, le tout premier jalon avec Phallus Dei d’Amon Düül d’une musique rock authentiquement allemande, où la violence et les libertés que s’accordent les musiciens apparaissent comme décuplés. Czukay racontait ainsi la soirée qui suivit : « Au début, Damo chanta de façon dramatique, mais assez paisible. Il était extrêmement concentré. Et puis d’un seul coup, il bondit comme un samouraï, agrippa le micro et se mit à hurler en direction du public. Cela énerva tellement les gens qu’ils commencèrent à se taper dessus, il y eut une bagarre générale et presque tout le monde s’est enfui. A la fin, il ne restait que quelques fans inconditionnels et enthousiastes, trente Allemands, trente Américains, pour qui on joua la suite. Ce fut magnifique, l’un de nos meilleurs concerts. » La musique du groupe venait de changer du tout au tout.
Damo Suzuki est un voyageur, un peu artiste dans l’âme, un peu autre chose. Il a quitté le Japon pour l’Europe très tôt et dort sous les ponts, une expérience qu’il conseillera dans la quasi-totalité des interviews sur lesquelles on a mis la main et dont il gardera un souvenir émerveillé. Difficile de savoir s’il portait cette vision en lui ou si la rencontre avec le groupe allemand l’a cristallisée : Suzuki va alors se vivre comme une sorte de média, traduisant pour ceux qui peuplent ce bas monde des visions mystiques qui irriguent son cerveau depuis des univers parallèles. La musique du groupe agit alors sur lui comme une drogue, une amphétamine psychique qui lui permet d’aller chercher ce qu’il doit ramener.
Le musicien et critique anglais Julian Cope verra dans sa voix et sa présence « une mélancolie », « une insistante sensualité » qui manquait aux autres. Communément considéré comme le chef-d’œuvre du groupe et véritable Sacre du Printemps de la musique psychédélique d’où qu’elle vienne, Tago Mago marque aussi le début de la fin pour l’association entre Suzuki et Can. La puissance abrasive et volontairement terne (il faut jouer monotone car la vie des gens est monotone) du groupe et les douces lumières allumées puis éteintes par leur chanteur ne pouvaient pas non plus s’accorder éternellement. « Il y a des moments où je me perds et me tourne vers l’autre monde, expliquait Suzuki en 2001. Parfois, je suis un chaman. J’ai l’impression que les voix que j’utilise ne sont pas les miennes. Connaissez-vous le théologien et scientifique suédois [du XVIIIe siècle] Emanuel Swedenborg ? Il a voyagé dans le monde après sa mort, s’est rendu au paradis mais aussi en enfer et a rédigé des rapports. Il y a été plusieurs fois. Moi, je suis très concentré comme un chaman, au moment de son contact avec la mort et après. »
Volant assurément trop haut pour Can, Suzuki partit en 1973 après Future Days sur lequel il joue « à l’eau et aux sacs de sable ». Le groupe ne s’en remit pas et lui non plus. Suzuki n’a jamais quitté l’Allemagne, travaillant comme employé d’hôtel, exportateur de voitures anciennes ou même terrassier. Un premier cancer le rattrapera en 1983, ce qui coïncide avec son retour en musique au sein d’un groupe taillé sur mesure, Damo Suzuki’s Network. Si le plaisir de jouer s’entend toujours, l’intensité et les aspérités qui ont gouverné sa première carrière l’ont complètement déserté, ce qui permet rétrospectivement de mesurer le dévouement et l’esprit de corps dont les musiciens de Can avaient su faire preuve pour « porter » Suzuki vers sa vérité à lui.
Paper home, 1971
▻https://www.youtube.com/watch?v=LPjF4ZHuIko
▻https://www.youtube.com/watch?v=TsszpM-jAII
s
▻https://www.youtube.com/watch?v=wQxMB4Wk_y8
▻https://www.youtube.com/watch?v=hbslKldRCIw
où sont les hobos célestes ?
Energy: A Documentary About Damo Suzuki
▻https://vimeo.com/ondemand/energythefilm/779923808
CAN : trois de ses musiciens sont déjà dans la boîte...
▻https://www.telerama.fr/musique/damo-suzuki-la-mythique-voix-mystique-de-can-s-est-tu-7019247.php
▻https://www.telerama.fr/musique/mort-de-holger-czukay,-bassiste-du-groupe-can,n5191261.php
▻https://www.telerama.fr/musique/jaki-liebezeit-batteur-krautrock-supreme-est-mort,153033.php
Mais pas Malcolm Mooney, trop lunaire pour se faire pécho par la camarde :
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Malcolm_Mooney
▻https://malcolmmooney.bandcamp.com/community
►https://www.malcolmmooney.com
Le « krautrock » n’a pas eu sa peau.
Premier album de Can « featuring » le sieur Mooney :
▻https://www.youtube.com/watch?v=ZeiycXs5NMs
(Doo Wah Are You Doo Right)
Can - Free concert (Sporthalle Cologne 1972)
Can live | Rockpalast | 1970
▻https://www.youtube.com/watch?v=7zhdNviS0Vs
Merci @colporteur de nous rappeler que « l’essence » du rock, c’est sa capacité à foutre un joyeux bordel. :-))
#zbeul
À l’occasion de cette collecte, j’écoute Can plus que jamais et découvre ces concerts. Celui de 1970 est incroyable. Quels musiciens !
Hommage au groupe Can, un autre psychédélisme venu d’Allemagne
▻https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/very-good-trip/hommage-au-groupe-can-un-autre-psychedelisme-venu-d-allemagne-2478780
edit par-delà le désagrément causé par quelques longueurs, je les situe mieux. Ancêtres immédiats de Talking Heads, Television, ...
De Paper home à après Damo Suzuki
▻https://www.youtube.com/watch?v=9LveD2BFV-4
Glanées dans les lost tapes (sorties en 2012), « Millionenspiel » et « Dead Pigeon Suite ».
▻https://youtube.com/watch?v=njvywQ_tCAI
Extra Kraut: A Guide to Can
▻https://daily.bandcamp.com/lists/can-album-guide
When the German band Can (or CAN) formed in 1968, first under the name Inner Space, keyboardist Irmin Schmidt and bassist Holger Czukay—both students of the exalted avant-garde composer Karlheinz Stockhausen—were drawn to the energy and roiling possibilities of rock music which, in the late ‘60s, was full of experimentation and edging into new musical territory. They were joined by Jaki Liebezeit, the leading free jazz drummer in Germany who was looking for something new, and young guitarist Michael Karoli, a music student of Czukay’s. All were exceptional instrumentalists. They added American sculptor and poet Malcolm Mooney as vocalist, and it was Mooney who suggested the name change: Can was born.
Can’s entire discography is on Bandcamp, here is a guide to the band’s different eras and most important recordings.
▻https://akuphone.bandcamp.com/album/arkaoda
As a traveler-without-age, Damo Suzuki has been touring all over space-time. Presenting the light of “instant composing” to new generations, he refers to his makeshift collaborators as sound-carriers. Exactly fifty years after the release of the profoundly iconic Ege Bamyası, we can hear his voice on yet another fantastic album, as in “derived from fantasy.” Manifested from the meeting with Spiritczualic Enhancement Center — an eight-piece group of self-proclaimed disciples from the CAN University have gathered at Arkaoda (Turkish for “backroom”).
Le président de l’Azerbaïdjan reconduit sans surprise pour un cinquième mandat | Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/monde/le-president-de-lazerbaidjan-reconduit-sans-surprise-pour-un-cinquieme-
Avec 92 % des suffrages, l’autoritaire président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies, a été réélu sans surprise ce mercredi.
L’autoritaire président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies et auréolé de son succès militaire au Haut-Karabakh, a été réélu ce mercredi, sans surprise, pour un cinquième mandat, avec plus de 90 % des suffrages selon les résultats officiels.
Ilham Aliev, 62 ans, qui a hérité du pouvoir au décès de son père en 2003, a recueilli 92 % des suffrages à l’issue du scrutin où l’opposition était absente, d’après les résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote. « Le peuple azerbaïdjanais a élu Ilham Aliev président du pays », a déclaré le chef de la Commission électorale centrale Mazakhir Panakhov lors d’une conférence de presse. La participation s’est établie à 67,7 %, a-t-il ajouté.
Une « farce » pour les oppositions
Des milliers de partisans du président ont célébré la victoire mercredi soir dans les rues de la capitale, Bakou. Les électeurs avaient le choix entre sept candidats, dont Ilham Aliev. Mais aucune des autres personnalités ne représentait une alternative et « tous ont soutenu le président dans le passé proche », notait l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Certains ont même, durant la campagne, encensé Ilham Aliev qui a « tenu toutes ses promesses ».
Les véritables partis d’opposition, laminés par des années de répression, boycottaient ce scrutin qualifié de « farce », comme lors de la précédente présidentielle de 2018.
Ilham Aliev surfe sur sa victoire militaire contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023, qui a mis fin à trois décennies de sécessionnisme marquées par deux guerres. L’homme fort de Bakou peut donc se vanter d’avoir « réunifié » son pays, mission qu’il s’était fixée.
Geste symbolique, le président Aliev et sa famille ont glissé leurs bulletins dans l’urne à Khankendi, la principale ville du Haut-Karabakh - appelée Stepanakert par les Arméniens.
En Azerbaïdjan, l’enquête interdite sur des cas de torture dans des prisons bénéficiant de fonds européens
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/01/en-azerbaidjan-l-enquete-interdite-sur-des-cas-de-torture-dans-des-prisons-b
Six membres du site d’investigation « Abzas Media » ont été arrêtés, officiellement pour « trafic de devises étrangères ». Le collectif de journalistes « Forbidden Stories » a poursuivi leur enquête sur les dérives d’un système pénitentiaire subventionné par le Conseil de l’Europe.
Coordonnés par #Forbidden_Stories, 40 journalistes de 15 médias poursuivent le travail de leurs confrères arrêtés en #Azerbaïdjan. Corruption, pollution, droits de l’homme… Aujourd’hui derrière les barreaux, les journalistes d’Abzas Media étaient parmi les derniers dans le pays à enquêter sur les dérives du puissant régime Aliyev.
En Azerbaïdjan, une mine d’or accusée de pollution dans l’opacité
▻https://f24.my/A6Lj
Six journalistes du site d’investigation indépendant azerbaïdjanais Abzas Media ont été arrêtés depuis novembre 2023 à Bakou. Ils avaient au préalable transmis des éléments de leurs enquêtes au collectif Forbidden Stories, qui a repris leur travail en collaboration avec 14 médias européens, dont France 24 et RFI, au sein du projet “The Baku Connection”. Focus sur les tensions autour d’une mine dans l’ouest du pays, dont l’or termine dans les produits des grandes marques hi-tech.
francois burgat sur X :
▻https://twitter.com/frburgat/status/1755897202499559812
#Gaza : Le mépris des morts et le mépris des mots
Il n’y a pas seulement les mille morts des uns et les dizaines de milliers de morts des autres. Il y a aussi “les bébés en plastique” (Merci C. #Estrosi) , les “faux chiffres du #Hamas” (merci C. #Fourest et… Léa #Salamé) , les postes de commandement cachés sous les hopitaux, les 40 nourrissons décapités et autres femmes éventrées (Merci président #Biden), “l’armée la plus morale” vs “les barbares”, les dizaines d’ “otages” des uns et les milliers de “terroristes incarcérés” des autres. Il y a enfin l’indécent “silence des autruches”, c’est-à-dire de ceux qui sont plus respectueux de la “distance scientifique” que de la vie et de la mort de leurs collègues palestiniens.
L’actualité gazaouie n’en finit pas d’enfouir les élites européennes sous une surenchère nauséabonde de mépris des morts et des mots. Le festival de mensonges des Israéliens et l’aveuglement de leurs sponsors occidentaux sont couronnés depuis peu par une félonie ultime : l” ambition d’asphyxier financièrement les sauveteurs de l’#UNRWA.
La #Macronie politique et médiatique a sombré. Sa France danse sur la montagne de cadavres des enfants de #Palestine. Elle imprime sur l’histoire de France une tache noire et nauséabonde qui restera indélébile.
Déjà trop de morts et plus assez de mots.
Ministère du Logement : sidération et colère des associations après la nomination de Guillaume Kasbarian, auteur de la loi « antisquat » - L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/politique/abbe-pierre/ministere-du-logement-sideration-et-colere-des-associations-apres-la-nomina
La nomination du député Renaissance #Guillaume_Kasbarian, auteur d’une des lois les plus répressives sur les expulsions locatives, comme ministre délégué au #Logement a fait l’effet d’un séisme parmi les associations mobilisées sur le terrain. Elles dénoncent « une provocation » alors que le logement connaît une crise historique.
La première décision de kasbarian sera-t-elle la pose de barreaux aux fenêtres des HLM ?