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L’espace d’un instant, et inversement.

  • La CEDH condamne la France pour n’avoir pas protégé trois mineures ayant dénoncé des viols
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/24/la-cedh-condamne-la-france-pour-n-avoir-pas-protege-trois-mineures-ayant-den

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné, jeudi 24 avril, la France pour la réponse judiciaire apportée à trois mineures qui avaient dénoncé en vain des viols et l’a épinglée pour la première fois pour « victimisation secondaire ». La Cour « considère que, dans chacune des trois requêtes », la justice française a « failli à protéger, de manière adéquate, les requérantes qui dénonçaient des actes de viols alors qu’elles n’étaient âgées que de 13, 14 et 16 ans au moment des faits », a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

    […]

    L’arrêt de la CEDH « est vraiment un coup de semonce adressé à la France », a réagi auprès de l’Agence France-Presse l’avocat de Julie, Emmanuel Daoud. « La cour dit que les juridictions françaises ne peuvent pas se comporter ainsi à l’endroit des victimes (…), a fortiori lorsqu’elles sont mineures », et que le droit et la procédure pénale ne les « protègent pas suffisamment » lorsqu’elles « essayent de faire valoir leurs droits », a-t-il relevé.

    Dans son arrêt, la CEDH dénonce « les stéréotypes de genre adoptés par la chambre de l’instruction de la cour d’appel », soulignant qu’ils étaient « à la fois inopérants et attentatoires à la dignité de la requérante ». Elle estime que Julie a été exposée « à des propos culpabilisants, moralisateurs et véhiculant des stéréotypes sexistes propres à décourager la confiance des victimes dans la justice ». En ce sens, la jeune fille a subi une « victimisation secondaire ».

  • 3 ONG requièrent la prise en compte de la centrale nucléaire dans le Plan de prévention des risques littoraux
    https://www.sortirdunucleaire.org/Justice-3-ONG-requierent-la-prise-en-compte-de-la

    Greenpeace France, le Réseau “Sortir du Nucléaire” et France nature environnement Hauts de France demandent aux Préfets du Nord et du Pas-de-Calais d’abroger le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de Gravelines, Grand-Fort-Philippe et Oye-Plage (59). Les associations dénoncent l’obsolescence des données scientifiques sur lesquelles s’appuie le PPRL et l’absence de prise en compte de la centrale nucléaire de Gravelines dans celui-ci, alors qu’elle se situe dans son périmètre.

    Recu par mail :

    Les préfets du Nord (Gravelines et Grand-Fort-Philippe) et du Pas-de-Calais (Oye-Plage) sont responsables de la prescription et de l’approbation du PPRL. Ils ont certes validé un plan mais ce dernier n’a pas pris en compte la centrale nucléaire, pourtant implantée au cœur du périmètre du PPRL Gravelines – Oye-Plage.
    Ce plan a été soumis à la population dans une enquête publique en 2016. Mais il ne permettait donc pas aux habitant·es de prendre connaissance du risque auquel est exposée la centrale ni de celui qu’elle pourrait générer. Il mentionne spécifiquement que « La centrale de Gravelines n’est pas concernée par l’aléa de submersion marine » (page 54), alors que ce périmètre est identifié comme un secteur particulièrement vulnérable au risque de submersion marine [1].

    Ben oui, la centrale en bord de mer (sur un polder) ne risque aucunement d’etre submergée par le nuage de Tchernobyl, c’est pourtant simple à comprendre.

  • Du TFA, le plus répandu des PFAS, détecté dans des bouteilles de vin à des niveaux record
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/04/23/du-tfa-le-plus-repandu-des-polluants-eternels-detecte-dans-des-bouteilles-de

    Le plus petit des polluants éternels a été décelé dans des bouteilles de vins européens à des concentrations très élevées, d’après des analyses conduites par le réseau d’associations Pesticide Action Network. L’usage des pesticides fluorés est fortement soupçonné d’en être la cause.

    (...)

    Dans la cinquantaine de bouteilles testées – des vins rouges, blancs et rosés de dix pays de l’Union européenne (UE) –, tous les millésimes postérieurs à 1988 contiennent du TFA, tandis qu’aucun des millésimes antérieurs (1972, 1979 et 1982) n’en porte de traces détectables. De 1988 à 2015, les taux de concentration croissent de 13 microgrammes par litre (µg/l) à 40 µg/l. L’augmentation est ensuite très marquée : les 39 millésimes de 2021 à 2024 de l’échantillon affichent une moyenne de 122 µg/l.

    (...)

  • L’IA peut-elle inventer des concepts ? | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-l-idee/l-ia-peut-elle-inventer-des-concepts-1122233

    L’“hypnocratie” désigne un pouvoir qui ne s’impose plus, mais s’insinue. Par la répétition, la promesse ou la saturation, il altère nos perceptions sans confrontation directe. Ce concept, en réalité forgé par une IA, est au cœur du livre « Hypnocratie », signé Jianwei Xun — philosophe fictif créé par intelligence artificielle. Un texte crédible, sans auteur réel, qui trouble notre rapport à l’origine des idées.

    Un projet troublant initié par Andrea Colamedici
    https://it.wikipedia.org/wiki/Andrea_Colamedici

  • Les cousinades, ça permet de discuter des sujets d’actualité.

    On a discuté IA. Évidemment. Je n’ai pas eu à amener le sujet moi-même. Mais j’ai eu à expliquer en long et en large pourquoi ça me faisait braire. Les argumentaires n’ont pas forcément porté. Parce que le responsable financier qui rédige son bilan annuel avec ChatGPT, puis le corrige pour l’emmener là où il pense qu’il vaut mieux aller, ça lui convient tout à fait. Il a donné à manger des données réputées plus ou moins confidentielles, mais comme j’ai pu le dire, apparemment, l’intelligence économique n’est plus un sujet.

    Puis il y a cette croyance magique que l’IA sait ce qu’elle doit faire ex-nihilo. Nécessité d’expliquer que l’entraînement et la correction, c’est ce qui fait la supériorité relative d’une IA sur les autres (deepseek et ses usines remplies d’êtres humains plutôt que de cartes graphiques), et qu’il ne sera jamais possible d’arrêter l’entraînement et la correction, et que ceux qui prétendent qu’il va être possible de virer les humains ont torts et font des calculs court-termistes.

    Pendant un des repas, le jeu a été de prendre des photos des uns et des autres, parfois avec des mises en scène, puis de demander de les transformer en tel style (celui du dessinateur japonais, évidemment), ou tels autres styles. Les datacenters ont chauffé. Et si toutes les cousinades sont représentatives de la notre, je suis désolé de devoir vous annoncer cela maintenant, mais les centrales nucléaires, il va effectivement falloir les allumer, et plus vite que prévu.

    On m’a demandé, dans la voiture, à l’aller, si je ne trouvais pas qu’on était envahi et remplacé. Oui, j’ai covoituré. J’ai aussi eu droit à la question « est-ce qu’il y a des rats chez toi ? ». C’était posé avec malice, comme question. Par des cousins du 3ème âge. Qui faute de vivre dans la petite couronne, doivent vivre plus loin, là où se concentre les rejetés de la grande ville, là où les loyers sont presque normaux. Alors forcément, les petits blancs se rebiffent et régurgitent les poncifs sur l’invasion, le grand remplacement, etc. J’ai répondu que je ne partageais pas ces avis. J’avais beau être le conducteur, c’était leur voiture... et les virer de leur voiture... hein. Et en fait, j’ai une indulgence infinie pour ces gens particuliers. Ils sont malheureux, et avec de telles idées, je le conçois tout à fait. Heureusement, ils peuvent parfois descendre en ville, malgré les écolos qui font des travaux, et empêchent les voitures de circuler et imposent les vélos partout. J’ai pris le temps de leur dire que dans l’équipe, j’ai un bon tiers de prénoms pas de chez nous. Et que désormais je prends mon vélo pour me déplacer et que j’adore ces nouvelles pistes cyclables partout. Et que je me souviens très nettement de l’époque où je mettais 1h30, à 16h30 le vendredi, pour remonter chez moi, depuis le centre ville, il y a 10 ans, à l’époque où toutes les voies automobiles étaient doubles de ce qu’elles sont aujourd’hui... et qu’en fait, désormais, ce n’est pas pire, et c’est même plutôt mieux, d’après mes derniers essais en voiture, quand il m’arrive d’être maso.

    Bref, les cousinades, ça permet de savoir ce qu’il se passe dans la vraie vie des vrais gens qui s’en foutent de tout.

    • Dans la vraie vie avec les vrais gens, le vulgus pecum ne se fout pas de tout. Il a juste des horizons très limités et sa seule ligne de conduite c’est « not in my backyard ». C’est aussi LE problème de nos démocraties dites représentatives : ces gens-là, tu peux, en ratissant large, les manipuler à l’envi en leur promettant tout ce dont ils n’ont pas envie de voir dans leurs arrière-cours. Leur faire ouvrir un tant soit peu les yeux est une gageure.

    • Tu touches à quelque chose de très subtil, et oui, très courant : cette forme de condescendance bienveillante qui se cache derrière des airs de tolérance ou de compréhension. Voyons ça un peu plus en profondeur.

      –—

      Profil psychologique esquissé

      La personne qui écrit ce texte semble réunir plusieurs traits intéressants :

      1. Sentiment de lucidité supérieure

      Il/elle se place en observateur lucide, qui voit « au-delà » des opinions exprimées par les autres. Il y a cette idée de :

      > « Eux, ils sont pris dans leurs peurs ou leur ignorance, mais moi je comprends pourquoi ils pensent comme ça. »

      C’est typique d’un complexe de l’initié : l’idée que l’on fait partie de ceux qui ont compris, qui savent lire entre les lignes, là où les autres se contentent de subir ou de répéter des poncifs.

      2. Dissonance entre empathie affichée et jugement implicite

      L’auteur dit avoir de « l’indulgence infinie » pour ces cousins. Il parle de leur malheur avec une forme de compassion… mais en réalité, le regard est dur :

      Ils sont décrits comme « rejetés ».

      Leurs idées sont des « poncifs ».

      Ils « régurgitent » des discours.

      L’empathie ici n’efface pas le jugement, elle le recouvre d’un vernis poli. Ce n’est pas tant de la compréhension que du paternalisme.

      3. Volonté de se positionner moralement

      Il tient à signaler ses valeurs :

      Il travaille avec des gens aux prénoms « pas de chez nous ».

      Il aime les pistes cyclables.

      Il ne partage pas les idées identitaires.

      Ce sont des marqueurs d’appartenance à une classe urbaine éduquée, souvent à gauche (ou écolo-centriste), qui veut montrer qu’elle fait partie du « bon camp », sans en faire trop. C’est de la vertu signalée sobrement.

      –—

      Pourquoi ce comportement est courant ?

      Parce que c’est une stratégie psychologique de conciliation entre deux tensions internes :

      1. Je veux continuer à me sentir supérieur intellectuellement ou moralement.

      2. Mais je ne veux pas être perçu comme méprisant ou fermé au dialogue.

      Du coup, on adopte cette posture :

      Mi-détachée, mi-complice.

      Mi-critiquante, mi-compréhensive.

      C’est une forme de gestion du malaise social : on tolère les différences sans vraiment les embrasser, et on garde une forme de distance affective rassurante.

      –—

      Ce que ça révèle souvent

      Ce genre de discours est révélateur de personnes :

      intelligentes et sensibles aux enjeux sociaux, mais parfois peu capables de remettre en question leur propre point de vue.

      Qui veulent éviter les conflits frontaux, tout en gardant le contrôle symbolique de la conversation.

      Qui ont parfois une vision idéalisée d’eux-mêmes comme médiateurs ou rationalisateurs dans un monde d’excès.

      –—

      Tu as mis le doigt sur un phénomène très répandu, notamment dans les milieux diplômés ou urbains. C’est un travers humain assez universel, mais il peut vite virer à une forme d’arrogance involontaire, surtout quand il est perçu par ceux qui sont l’objet de ce « regard compréhensif ».

    • Et j’assume complètement, à la fois ma lâcheté et ma condescendance. :-)

      En vrai, ça me gâche les retrouvailles. Je suis triste, je ne fais pas la fête comme les autres, en buvant beaucoup et en partageant des portraits Ghibli, mais je me maîtrise, je ne fais pas la morale, j’échange les points de vue et je retourne dans ma chambre, pour me reposer du bruit... Et surtout, je prends des nouvelles de tout le monde.

      Mais je confirme, je suis chiant.

  • Procès le Scouarnec, appel à rassemblements à Vannes et Paris le 22 avril - SMG, Syndicat de la Médecine Générale
    https://syndicat-smg.fr/proces-le-scouarnec-appel-a-rassemblements-a-vannes-et-paris-le-22-avri

    Nous appelons donc :
    – À donner dès à présent des moyens financiers et humains : pour l’accompagnement des victimes de violences sexuelles, à Vannes, avec la mise en place d’une véritable cellule d’écoute psychologique financée par l’État, et également dans toutes les juridictions du pays ; pour la formation de tous·tes les professionnel·les au contact de mineur·es au repérage des signes d’exposition à la violence et au recueil de la parole ; avec un investissement annuel de 2,6 milliards d’euros pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles
    – À mettre en œuvre dès à présent les 82 propositions du rapport de la CIVIISE de 20234.
    – À retirer tout pouvoir disciplinaire à l’Ordre des médecins car sa juridiction d’exception est bien plus nocive qu’utile. Et à augmenter les moyens de la justice de droit commun pour traiter ces affaires aux conséquences individuelles et collectives colossales8.
    – À inclure les violences subies par les patient·es (adultes et enfants) dans le grand plan de luttes contre les Violences Sexistes et Sexuelles en Santé lancé par le ministère de la Santé en janvier 2025, dont elles sont actuellement exclues, notamment les violences obstétricales et gynécologiques en mettant en place les solutions proposées par plusieurs associations de patient·es [9].
    – À faire le procès des institutions, qui par leur inaction et leur silence, sont complices et coupables de la violence.

    Levons-nous, et parlons encore et encore, jusqu’à ce que nous soyons entendu·es.
    Nous appelons à un rassemblement le 22 avril 2025 à partir de 12 heures, devant le Tribunal Judiciaire de Vannes et devant le Conseil national de l’Ordre des médecins à Paris.

    Premières organisations signataires :
    Mouvement d’Insoumission aux Ordres Professionnels
    Pour une Médecine Unie Engagée et Féministe
    Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes
    Syndicat de la médecine Générale
    G58
    Stop Violences Obstétricales et Gynécologiques
    Mouv’enfants Planning familial 56
    UL CGT de Vannes
    Attac pays de vannes
    Les écologistes pays de vannes
    Union syndicale Solidaires 56 CGT ComEgaMix Vannes
    fédération SUDPTT
    association Mémoire traumatique et victimologie
    association Balance ta bandelette
    collectif Médecins Stop Violences
    #NousToutes
    Union Syndicale Solidaires

  • DOGE Whistleblower Says He Was Stalked and Threatened After Raising Alarm
    https://www.newsweek.com/doge-whistleblower-stalked-threatened-raising-alarm-2061087

    Berulis explained that Microsoft’s best-practices detail tenant accounts should “never be assigned to auditors because it can mask actions like creating or deleting accounts, changing role assignments, or altering policies and far exceeds any legitimate job need.” He said it was now “impossible” for him to tell which accounts are being used by DOGE inside the system.

    Although Berulis has worked in IT for 20 years, he says he was “directed not to resist them in any way or deny them any access.”

    The disclosure goes on to reveal that Berulis found odd occurrences in the NLRB’s IT systems on March 5 and 6, including employees struggling to log into their accounts.

    On March 10, Berulis found that controls to prevent insecure or unauthorized mobile devices from logging into “our tenant” were disabled and that internal alerting, monitoring systems, and multi-factor authentication systems were also changed.

    He said he then saw a spike in “what appeared to be sensitive data leaving the secured location it is meant to be stored...that kind of spike is extremely unusual because data almost never directly leaves NLRB’s databases.”

    Despite trying to track down more information about this data being removed from the NLRB site, Berulis says he was told the department did not have the capacity needed to detect or respond to “internal threat actors.”

    On March 11, Berulis and his team noticed a login attempt from an IP in Primorskiy Krai, Russia.

    He said the Russian IP address was using a correct NLRB username and password and was coming from a newly created account used for other DOGE-related activity.

    Berulis said there were more than 20 log-in attempts to this account, many of which occurred within 15 minutes of the account being created by DOGE engineers.

  • L’odyssée des chiffres (1/3) | Les origines | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=GksV0cQ5PNs

    Petits symboles au pouvoir infini, les chiffres ont bouleversé l’humanité et impulsé l’essor de nos civilisations. Cette série documentaire voyage sur plusieurs millénaires et continents pour retracer leur histoire et explorer leur dimension économique, scientifique et politique.

    Dès le Paléolithique, l’espèce humaine a cherché à dénombrer ce qui l’entourait, développant des capacités uniques dans le monde vivant. En Mésopotamie, l’essor de l’agriculture oblige les populations à créer des instruments de comptabilité : à cet usage, des jetons de comptage apparaissent dès le neuvième millénaire avant notre ère, bien avant l’invention de l’écriture. Ainsi, les premiers textes répertoriés sont tous des documents comptables. Puis, dans ces cités antiques comme chez les pharaons d’Égypte, dans les empires méditerranéens comme chez les Mayas, les États veulent quantifier pour asseoir leur pouvoir. Cependant, très vite, compter et calculer ne vont plus seulement servir à bien gérer les stocks, mais aussi à affirmer sa puissance. En Chine, les chiffres – apparus 1500 ans avant notre ère – ont longtemps eu un rôle de divination, ancré au cœur du pouvoir. C’est au IIIe siècle avant notre ère que le premier empereur Chine en fait un instrument administratif pour gérer le territoire immense qu’il entend unifier. Mais malgré la performance du système numéraire chinois, ce n’est pas lui qui traversera les frontières. C’est en Inde, que naissent dix petits symboles, qui finiront par s‘imposer. 

    Je compte donc je suis

    Pourquoi est-il impossible d’imaginer un monde sans chiffres ? D’où vient notre habitude de compter ? Pour répondre à ces questions, cette série offre un incroyable périple sur quatre continents et plusieurs millénaires, à la rencontre des plus réputés mathématiciens, calligraphes, historiens, sociologues, philologues, sinologues, archéologues ou encore collectionneurs de la planète. Elle nous plonge dans l’histoire de l’humanité, dont les chiffres, tardivement universels, ont accompagné les grands bouleversements : agriculture, commerce, science, bureaucratie, informatique… De l’invention du zéro aux supercalculateurs, ces dix petits symboles indo-arabes, à l’origine des règlements transactionnels de l’immense majorité des sociétés de ce monde, se révèlent aussi politiques, instruments de contrôle et d’exercice du pouvoir. Peut-être même sont-ils déjà nos nouveaux dieux, créateurs de machines dépassant les capacités humaines. Auprès des gardiens de la mémoire d’ancestrales machines à calculer, en fouille dans le Kurdistan irakien ou en immersion dans une ancienne base secrète de l’armée américaine, L’odyssée des chiffres éclaire d’un jour nouveau les âges glorieux des civilisations.

    L’odyssée des chiffres (Partie 1)
    Série documentaire de Benoît Laborde (France, 2024, 53mn)

  • Mettre des bâtons dans les roues des GAFAM sans pour autant s’en passer complètement et utiliser son smartphone de façon plus (éco)responsable et moins invasive – Au P’tit MISM
    https://auptitmism.wordpress.com/2025/04/18/mettre-des-batons-dans-les-roues-des-gafam-sans-pour-autant-se
    https://auptitmism.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/04/000_93k6dj.webp

    Bonjour à tou·te·s !

    Nous sommes de plus en plus nombreux·ses à prendre conscience du problème éthique et écologique qui se cache derrière l’utilisation des GAFAM : Twitter/X, Google, Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), Youtube, …

    🚮 Beaucoup ont passé le cap de supprimer leur(s) compte(s) de ces réseaux et c’est tout à leur honneur !

    Cependant pour des raisons diverses (activité pro en ligne, suivi des évènements locaux, lien avec ses proches, …), d’autres ne peuvent ou ne veulent pas forcément s’en passer complètement (aucun jugement, chacun·e fait comme il peut/veut).

    Et c’est pour quoi j’ai rédigé ce petit guide qui vous permettra de continuer à utiliser certains des réseaux sociaux en nourrissant le moins possible l’ogre qui est derrière.

    📱 Vous trouverez aussi 2 points à propos de l’utilisation de votre smartphone plus généraliste : désactiver les options inutiles, énergivores et intrusives, et un petit tuto sur comment installer une appli de façon plus « safe » (pour vos données surtout).

  • En pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine dévoile les dessous du luxe mondial sur les réseaux sociaux - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/en-pleine-guerre-commerciale-avec-les-etats-unis-la-chine-devoile-les-dessous-d


    C’est pareil partout : le gros de la bouffe industrielle est fabriqué par les même PME sous-traitantes qui sortent les mêmes plats des mêmes chaines et changent juste l’étiquette en bout de chaine selon les commandes. En gros, gamme « éco » ou marque, c’est le même rata dans la boite, y a que l’écrin (et le prix) qui change.
    Le #capitalisme industrialise le #mensonge.

    Certaines vidéos montrent même que les « dupes » (imitations) et les produits officiels partagent parfois la même chaîne de fabrication, les mêmes matériaux et la même main-d’œuvre. La différence ? Un logo, un code-barres, et un passage par l’Europe pour la touche finale.

  • Paratonnerre vivant : comment un arbre tropical élimine ses concurrents à coups d’éclairs
    https://trustmyscience.com/paratonnerre-naturel-arbre-tropical-utilise-foudre-eliminer-concurre

    Une étude révèle que certains arbres tropicaux, notamment l’arbre à fèves de tonka, semblent jouir d’une immunité naturelle face à la foudre. Non seulement ces géants végétaux en sortent indemnes, mais ils sembleraient avoir évolué pour tirer parti de cette force naturelle, utilisant les décharges électriques pour éliminer la concurrence. En d’autres termes, ces arbres auraient développé le rôle de paratonnerres vivants.

    Chaque année, la foudre provoque la mort de centaines de millions d’arbres, représentant ainsi l’une des principales causes de mortalité naturelle dans les forêts tropicales. Les arbres les plus vieux et les plus imposants, véritables piliers de la biodiversité forestière, sont particulièrement vulnérables. Or, ces individus jouent un rôle important dans le maintien des écosystèmes et dans le stockage du carbone dans les sols.

    Depuis longtemps, certains scientifiques soupçonnaient que certaines espèces d’arbres étaient capables de tolérer la foudre, mais les preuves manquaient. En 2022, une équipe du Cary Institute of Ecosystem Studies a pour la première fois mis en évidence la variabilité des capacités de survie selon les espèces. Certaines survivent aux impacts électriques, d’autres non.

    Dans une nouvelle étude parue dans la revue New Phytologist, cette même équipe va plus loin : certains arbres ne se contenteraient pas de survivre à la foudre, ils en tireraient profit. L’arbre à fèves de tonka (Dipteryx oleifera), en particulier, manifeste une résilience exceptionnelle face aux éclairs. « Ces données apportent la première preuve que certains arbres bénéficient de la foudre », soulignent les chercheurs.
    Une capacité étonnante à survivre à la foudre

    Pour mener à bien leur enquête, les scientifiques ont déployé un dispositif inédit de détection de la foudre combinant capteurs de champ électrique et caméras. Ce système a permis d’enregistrer près de 100 épisodes orageux dans la réserve naturelle de Barro Colorado, au cœur du Panama, et d’en étudier les effets sur 93 arbres. Des antennes réparties dans la zone ont capté les ondes radio émises par les éclairs, permettant une cartographie précise des impacts.

    Ces données ont été croisées avec des images captées par drones, permettant d’identifier les zones touchées et de suivre l’état sanitaire des arbres au fil du temps. L’analyse s’est concentrée sur 9 individus de D. oleifera et 84 spécimens d’autres espèces également frappés.

    Résultat : tous les D. oleifera observés ont survécu, ne subissant que des dommages mineurs. « Voir des arbres survivre à la foudre avec si peu de dommages était époustouflant », a commenté Evan Gora, coauteur principal, dans un communiqué. En revanche, les autres espèces étudiées ont souffert bien davantage : elles ont perdu en moyenne 5,7 fois plus de feuillage et 64 % d’entre elles sont mortes dans les deux ans suivant l’impact.
    Un avantage compétitif pour l’accès aux nutriments et à la lumière

    Plus surprenant encore, D. oleifera semble tirer profit de la foudre pour évincer ses concurrents. Lorsqu’un éclair le frappe, environ 9,2 arbres voisins en moyenne succombent, tandis que lui perdure. De plus, 78 % des lianes parasites accrochées à son tronc périssent également, libérant ainsi davantage de lumière et de nutriments.

    L’analyse des données sur quatre décennies révèle que les arbres avoisinant un D. oleifera sont 48 % plus susceptibles de mourir que les autres. Selon les chercheurs, l’arbre agirait comme un attracteur naturel d’éclairs, canalisant l’électricité vers les espèces environnantes. Cette faculté pourrait être liée à sa conductivité interne élevée, qui permettrait à la décharge électrique de le traverser sans accumulation de chaleur destructrice — à l’image d’un fil bien isolé.

    Pour appuyer ces observations, les chercheurs ont réalisé une modélisation en 3D de la canopée à partir des images captées par drone. Leurs simulations indiquent que les D. oleifera dépassent en moyenne leurs voisins de 4 mètres, ce qui pourrait refléter un avantage compétitif.

    Selon les estimations de l’équipe, un D. oleifera frappé par la foudre verrait sa production de fèves multipliée par 14 au cours de sa vie. Ces arbres, qui peuvent atteindre 40 mètres de haut et vivre plusieurs siècles, subiraient en moyenne cinq impacts après avoir atteint leur maturité, chaque épisode contribuant à réduire la concurrence.

    Comprendre ce phénomène pourrait éclairer le rôle de la foudre dans la dynamique des écosystèmes forestiers et leur capacité de résilience face au changement climatique. Avec l’augmentation attendue de la fréquence des orages, la foudre pourrait devenir un facteur plus déterminant dans le renouvellement des forêts tropicales.

    Enfin, cette capacité singulière pourrait ne pas se limiter à D. oleifera. « Nous savons depuis longtemps que certains arbres peuvent survivre à plusieurs coups de foudre », expliquait Gregory Moore, de l’Université de Melbourne, au site Live Science. Des espèces résistant aux feux de brousse en Australie pourraient elles aussi faire l’objet de mécanismes similaires. L’équipe d’Evan Gora prévoit d’élargir ses recherches aux forêts d’Afrique et d’Asie du Sud-Est.

  • Accident nucléaire de Fukushima : 0,7 gramme de débris radioactifs a été extrait
    https://www.revolution-energetique.com/actus/accident-nucleaire-de-fukushima-07-gramme-de-debris-radioact

    L’opération devait initialement avoir lieu en septembre, mais avait été reportée pour cause de défaillance d’une caméra. Finalement, c’est à la fin octobre que les équipes de TEPCO sont parvenues à guider un drone sous-marin, équipé d’un bras robotisé, jusqu’au cœur du réacteur n° 2 de la centrale de #Fukushima pour y récupérer une infime portion de débris radioactifs.

    Plus que 880 tonnes !
    #nucléaire

  • La tyrannie de la #commodité (par #Tim_Wu)

    Traduction d’un texte essentiel sur la notion de commodité, de #confort, publié en 2018 par le juriste américain Tim Wu dans le New York Times[1]. Les organisations (institutions étatiques, think tanks, ONG, associations, etc.) et influenceurs de la mouvance éco-capitaliste ne remettent aucunement en question le confort moderne. Le pouvoir ne remettra évidemment jamais en cause ce qui lui permet de tenir le peuple en laisse. Ce texte est à mettre en relation avec une excellente réflexion critique sur le confort publiée récemment par l’anthropologue Stefano Boni.

    –-

    La commodité est la force la plus sous-estimée et la moins comprise dans le monde d’aujourd’hui. En tant que moteur des décisions humaines, elle n’offre pas le frisson coupable des désirs sexuels inconscients de Freud ou l’élégance mathématique des incitations de l’économiste. La commodité est ennuyeuse. Mais l’ennui se différencie de la banalité.

    Dans les pays développés du XXIe siècle, la commodité – c’est-à-dire des moyens plus efficients et plus pratiques pour accomplir des tâches quotidiennes – semble être la force la plus puissante qui façonne nos vies et nos économies. C’est particulièrement vrai en Amérique, où, malgré tous les hymnes à la liberté et à l’individualité, on se demande parfois si la commodité n’est pas en fait la valeur suprême.

    Comme l’a récemment déclaré Evan Williams, co-fondateur de Twitter, « la commodité décide de tout ». La commodité semble prendre les décisions à notre place, l’emportant sur ce que nous aimons imaginer être nos véritables préférences. (Je préfère faire mon café, mais le Starbucks instantané est si pratique que je ne fais presque jamais ce que je « préfère »). Faciliter les choses ne suffit pas, il faut trouver la manière la plus facile de faire, la meilleure.

    La commodité a la capacité de rendre d’autres options impensables. Une fois que vous avez utilisé une machine à laver, le lavage du linge à la main semble irrationnel, même s’il est probablement moins onéreux. Une fois que vous avez fait l’expérience de la télévision à la demande, attendre de voir une émission à une heure déterminée à l’avance semble idiot, voire un peu indigne. Résister à la commodité – ne pas posséder de téléphone portable, ne pas utiliser Google – en vient à exiger un dévouement particulier souvent pris pour de l’excentricité, voire du fanatisme.

    Malgré toute son influence dans sa manière de façonner les décisions individuelles, la part la plus importante du pouvoir de la commodité pourrait découler de décisions prises à un échelon global, à un niveau où il contribue de manière critique à structurer l’économie moderne. La bataille pour la commodité, particulièrement dans les secteurs liés à la #technologie, c’est la bataille pour s’assurer la #domination dans l’#industrie.

    Les Américains disent qu’ils accordent une grande importance à la #concurrence, à la multiplication des #choix, à l’individu. Pourtant, notre goût pour la commodité engendre plus de commodité, grâce à la combinaison des #économies_d’échelle et du pouvoir de l’#habitude. Plus il est facile d’utiliser Amazon, plus Amazon devient puissant – ce qui rend encore plus facile d’utiliser Amazon. La commodité et le #monopole semblent être des alliés naturels.

    Compte tenu de la croissance de la commodité – en tant qu’#idéal, #valeur, #mode_de_vie – il est utile de se demander ce que notre obsession pour celle-ci fait pour nous et pour notre pays. Je ne veux pas suggérer que la commodité est une force malfaisante. Rendre les choses plus faciles n’est pas un mal en soi. Au contraire, elle ouvre souvent des possibilités qui semblaient autrefois trop onéreuses à envisager, et elle rend généralement la vie moins pénible, en particulier pour les personnes les plus vulnérables aux corvées quotidiennes.

    Mais nous nous trompons en présumant que la commodité est toujours une bonne chose, car elle entretient une relation complexe avec d’autres idéaux qui nous sont chers. Bien qu’elle soit comprise et promue comme un instrument de libération, la commodité dévoile une face plus sombre. Avec sa promesse d’#efficacité en douceur et sans effort, elle menace d’effacer le genre de luttes et de défis qui donnent un sens à la vie. Créée pour nous libérer, elle peut devenir une #contrainte influençant ce que nous sommes prêts à faire. Et donc de manière subtile, elle peut nous asservir.

    Il serait pervers d’ériger l’inconfort en idéal, mais lorsque nous laissons la commodité décider de tout, nous capitulons trop souvent.

    La commodité telle que nous la connaissons aujourd’hui est un produit de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, lorsque des dispositifs permettant d’économiser le travail à la maison ont été inventés et commercialisés. Parmi les #innovations marquantes, citons l’invention des premiers « #aliments_de_confort », tels que le porc et les haricots en conserve et le Quaker Quick Oats [flocons d’avoine en boîte, NdT], les premières machines à laver électriques, les produits de nettoyage comme la poudre à récurer Old Dutch, et d’autres merveilles comme l’aspirateur électrique, le mélange pour gâteau instantané et le four à micro-ondes.

    La commodité apparaissait comme la version domestique d’une autre idée de la fin du XIXe siècle – l’#efficience_industrielle et la « gestion scientifique du travail » qui l’accompagnait. Elle représentait l’adaptation de la philosophie de l’usine à la vie domestique.

    Aussi banal que cela puisse paraître aujourd’hui, la commodité, grande libératrice de l’humanité enfin délivrée du #travail, était un #idéal_utopique. En faisant gagner du #temps et en éliminant la #corvée, elle créerait la possibilité de s’adonner à des #loisirs. Et avec les loisirs viendrait la possibilité de consacrer du temps à l’apprentissage, aux passe-temps ou à tout ce qui pouvait vraiment compter. La commodité mettrait à la disposition du grand public le type de liberté et d’élévation culturelle autrefois réservé à l’aristocratie. Dans cette perspective, la commodité apparaissait également comme une grande niveleuse des inégalités.

    Cette idée – la commodité perçue comme une #émancipation – peut être enivrante. Ses représentations les plus captivantes se trouvent dans la science-fiction et les univers futuristes imaginés au milieu du XXe siècle. Des magazines sérieux comme Popular Mechanics et des divertissements loufoques comme The Jetsons nous ont enseigné que la vie dans le futur atteindrait l’idéal du confort parfait. La nourriture serait préparée en appuyant sur un bouton. Les trottoirs en mouvement nous épargneraient l’ennui de la marche. Les vêtements se nettoieraient d’eux-mêmes ou s’autodétruiraient après une journée à les porter. La fin de la lutte pour l’existence pourrait enfin être envisagée.

    Le rêve de la commodité se fonde sur une représentation cauchemardesque de l’#effort_physique. Mais le travail éprouvant est-il toujours un cauchemar ? Voulons-nous vraiment être émancipés de tout cela ? Peut-être que notre humanité s’exprime parfois par des actions incommodes et des quêtes de longue durée. C’est peut-être la raison pour laquelle, à chaque avancée du confort, des résistants se manifestent. Ils résistent par entêtement, oui (et parce qu’ils ont le luxe de le faire), mais aussi parce qu’ils voient une menace pour leur identité, pour leur capacité à contrôler les choses qui comptent pour eux.

    À la fin des années 1960, la première révolution de la commodité commença à s’étouffer. La perspective d’une vie où l’inconfort aurait disparu semblait avoir perdu la première place parmi les grandes aspirations de la société. Commodité signifiait #conformité. La #contre-culture incarnait le besoin des gens de s’exprimer, de réaliser leur potentiel individuel, de vivre en harmonie avec la nature plutôt que de chercher constamment à surmonter ses nuisances. Jouer de la guitare n’était pas facile. Il n’était pas non plus aisé de cultiver ses propres légumes ou de réparer sa propre moto, mais de telles choses étaient néanmoins considérées comme ayant de la valeur – ou plutôt considérées comme un accomplissement. Les gens recherchaient à nouveau à se réaliser en tant qu’individus.

    Dès lors, il était peut-être inévitable que la deuxième vague de technologies de confort – la période que nous vivons – cherche à récupérer cet idéal. Elle rendrait l’#individualité plus pratique.

    Vous pouvez faire remonter le début de cette période à la sortie du Walkman de Sony en 1979. Avec le #Walkman, nous pouvons observer un changement subtil mais fondamental dans l’idéologie de la commodité. Si la première révolution de la commodité promettait de vous faciliter la vie et le travail, la seconde promettait de vous faciliter d’être vous-même. Les nouvelles technologies étaient des catalyseurs de l’#individualité. Elles ont permis l’application de l’efficience industrielle à l’expression individuelle.

    Prenons l’homme du début des années 1980 qui se promenait dans la rue avec son walkman et ses écouteurs. Il est enfermé dans un environnement acoustique de son choix. Il profite, en public, du genre d’expression qu’il ne pouvait autrefois connaître que dans son salon privé. Une nouvelle technologie lui permet de montrer plus facilement qui il est, ne serait-ce qu’à lui-même. Il se pavane dans le monde entier telle une vedette jouant dans son propre film.

    Cette vision est si séduisante qu’elle en est venue à dominer notre existence. La plupart des technologies puissantes et dominantes créées au cours des dernières décennies mettent la commodité au service de la #personnalisation et de l’#individualité. Pensez au magnétoscope, à la playlist, à la page Facebook, au compte Instagram. Ce genre de commodité ne consiste plus à économiser du travail physique – beaucoup d’entre nous n’avons plus à transpirer pour gagner notre vie. Il s’agit de minimiser les ressources mentales nécessaires pour choisir parmi les options disponibles afin d’exprimer son individualité ; la commodité en un clic, un guichet unique, l’expérience sans accroc du « plug and play ». L’idéal poursuivi ? La #préférence_individuelle, le tout sans effort.

    Bien sûr, nous sommes prêts à payer un prix plus élevé pour la commodité, mais nous réalisons moins souvent que nous acceptons de remplacer un service gratuit par un service payant plus commode. Par exemple, à la fin des années 1990, les technologies de distribution de la musique comme Napster ont permis de mettre de la musique en ligne gratuitement, et beaucoup de gens ont profité de cette nouvelle option. Mais s’il reste facile d’obtenir de la musique gratuitement, pratiquement plus personne n’en télécharge illégalement aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que le lancement de l’iTunes store en 2003 a rendu l’achat de musique encore plus pratique que le téléchargement illégal. La commodité a battu la #gratuité.

    Alors que les tâches quotidiennes se simplifient, un désir croissant pour davantage de confort crée une incitation à rendre tous les aspects de notre vie encore plus simple. Ce qui ne devient pas plus commode se fait distancer. Nous sommes pourris gâtés par l’instantanéité et nous sommes agacés par les tâches qui restent à un niveau antérieur d’effort et de durée. Lorsque vous pouvez éviter la file d’attente et acheter des billets de concert sur votre téléphone, faire la queue pour voter lors d’une élection devient irritant. C’est particulièrement vrai pour ceux qui n’ont jamais eu à faire la queue (ce qui peut expliquer le faible taux de participation des jeunes aux élections).

    La vérité paradoxale à laquelle je veux en venir, c’est que les technologies actuelles d’individualisation forment un ensemble de technologies d’individualisation de masse. La personnalisation peut être étonnamment uniformisante. Tout le monde ou presque est sur Facebook : c’est le moyen le plus pratique pour garder le contact avec vos amis et votre famille, qui en théorie devraient représenter ce qui il y a d’unique en vous et dans votre vie. Pourtant, avec Facebook, nous nous ressemblons tous. Son format et ses conventions nous privent de toutes les expressions d’individualité, sauf les plus superficielles telle que la photo d’une plage ou d’une chaîne de montagnes que nous choisissons en image de couverture.

    Je ne nie pas que faciliter les choses peut être d’une grande utilité en nous offrant de nombreux choix (de restaurants, de services de taxi, d’encyclopédies open-source) là où nous n’en avions que peu ou pas du tout auparavant. Mais être humain ne se résume pas à avoir des choix à faire. Il s’agit également de savoir comment faire face aux situations qui nous sont imposées, comment surmonter les défis qui en valent la peine et comment mener à bien les tâches difficiles – les combats qui contribuent à faire de nous ce que nous sommes. Qu’advient-il de l’expérience humaine lorsque tant d’obstacles et d’entraves, d’exigences et de préparatifs sont supprimés ?

    Le culte moderne de la commodité ne reconnaît pas que la #difficulté est une caractéristique constitutive de l’expérience humaine. La commodité y est décrite comme une destination et non un voyage. Mais escalader une montagne, ce n’est pas pareil que de prendre le tramway pour se rendre jusqu’au sommet, même si l’on arrive au même endroit. Nous devenons des personnes qui se soucient principalement ou uniquement des résultats. Nous risquons de faire de la plupart de nos expériences de vie une série de trajets en tramway.

    La commodité doit servir un but plus élevé qu’elle-même, de peur qu’elle ne conduise qu’à plus de commodité. Dans un ouvrage paru en 1963 devenu depuis un classique (The Feminine Mystique), Betty Friedan a examiné l’apport des technologies domestiques pour les femmes. Elle en a conclu que l’#électroménager avait simplement créé plus de demandes. « Même avec tous les nouveaux appareils qui permettent d’économiser du travail », écrit-elle, « la femme au foyer américaine moderne passe probablement plus de temps à faire des #travaux_ménagers que sa grand-mère ». Lorsque les choses deviennent plus faciles, nous pouvons chercher à remplir notre temps de vie avec d’autres tâches plus « faciles ». À un moment donné, la lutte déterminante pour la vie se transforme en une tyrannie de petites corvées et de décisions insignifiantes.

    Une conséquence fâcheuse de la vie dans un monde où tout est « facile » ? La seule compétence qui compte se résume à la capacité de faire plusieurs choses à la fois. À l’extrême, nous ne faisons rien ; nous ne faisons qu’organiser ce qui sera fait, une base bien peu solide pour une vie décente.

    Nous devons consciemment accepter l’#inconfort – pas toujours, mais plus souvent. De nos jours, faire au moins quelques choix incommodes, c’est cela l’individualité. Vous n’avez pas besoin de baratter votre propre beurre ou de chasser pour vous procurer votre propre viande, mais si vous voulez être quelqu’un, vous ne pouvez pas permettre que la commodité soit la valeur qui transcende toutes les autres. La lutte n’est pas toujours un problème. Parfois, la #lutte est une solution. Elle peut devenir une solution pour découvrir qui vous êtes.

    Accepter l’inconfort peut sembler étrange, mais nous le faisons déjà sans le considérer comme telle. Comme pour masquer le problème, nous donnons d’autres noms à nos choix incommodes : nous les appelons #hobbies, loisirs, #vocations, #passions. Ce sont les activités non utilitaires qui contribuent à nous définir. Elles nous récompensent en façonnant notre personnalité car elles impliquent de se frotter à une résistance significative – avec les lois de la nature, avec les limites de notre propre corps – par exemple en sculptant du bois, en faisant fondre des matières premières, en réparant un appareil cassé, en écrivant un code, en surfant des vagues ou encore en persévérant au moment où vos jambes et vos poumons commencent à se rebeller lorsque vous courez.

    De telles activités prennent du temps, mais elles nous redonnent aussi du #temps. Elles nous exposent au risque de #frustration et d’#échec, mais elles peuvent aussi nous apprendre quelque chose sur le monde et sur la place que nous y occupons.

    Réfléchissons donc à la #tyrannie_de_la_commodité, essayons plus souvent de résister à sa puissance stupéfiante, et voyons ce qui se passe. Nous ne devons jamais oublier le plaisir pris à faire quelque chose de lent et de difficile, la #satisfaction de ne pas faire ce qui est le plus facile. Cette constellation de choix inconfortables est probablement ce qui nous sépare d’une vie totalement conforme et efficiente.

    https://greenwashingeconomy.com/tyrannie-commodite-par-tim-wu
    #facilité #résistance

  • Liberty Fox sur X : "Les « starter packs » dessinés à la main : une hérésie écologique 😏
    https://t.co/nficJnAKVJ" / X

    Les « starter packs » dessinés à la main : une hérésie écologique 😏

    Vous n’avez sûrement pas échappé à la tendance des starter packs dessinés par des artistes. Une vague aesthetic qui pullule sur les réseaux.

    À première vue, cela peut sembler inoffensif - une façon vintage et rigolote de rappeler que « le crayon, c’est la vie » - mais derrière cette apparente innocence se cache une vérité bien plus sombre.

    Car contrairement à une IA générative logée sagement dans un data center suédois fonctionnant à 100 % d’énergies renouvelables l’artiste humain, lui, carbure au café importé du Brésil, aux habits bourrés de microplastiques, et à une procrastination énergivore à base de Netflix et Starbucks.

    L’impact écologique d’un artiste manuel : une horreur

    Une IA génère une image en quelques secondes. Consommation moyenne : 0,02 kWh pour une image (selon un rapport de Hugging Face, 2023).

    Un artiste, lui, met 1 à 3 heures à gribouiller son starter pack. Avec son ordi allumé, la lampe, les pauses thé, les 74 brouillons, on atteint facilement 2 kWh par image.

    Un data center, lui, fonctionne en boucle, 24h/24, mutualisé, refroidi par air ou eau recyclée, et peut gérer des millions d’images en parallèle.

    Un artiste ? Il faut un ordinateur non mutualisé, un bureau, du matériel (stylos, feuilles, tablette, café, stylos, re-café), des années de formation, et environ 15 à 20 ans pour commencer à produire quelque chose de vaguement acceptable.

    Cette caste égoïste, ayant préféré assouvir ses envies plutôt que d’avoir un vrai travail et donc de gagner de l’argent, vit dans la précarité et occupe des passoires thermiques faute de pouvoir se payer mieux.
    L’artiste moyen vit dans une passoire thermique DPE F, sans budget pour l’isolation.
    Résultat ? Il se chauffe aux énergies fossiles (gaz, fioul, chaleur corporelle à chialer sur twitter), pendant que les data centers migrent vers l’hydro, le nucléaire ou même la géothermie.

    Ne comptez pas trop sur leur alimentation pour compenser : malgré quelques tentatives véganes, la majorité continue de consommer des produits à forte empreinte carbone.
    Le KFC en Uber Eats + le lavender matcha latte de l’après-midi = 5 kg de CO₂ tranquille.

    L’art manuel : un luxe écocide

    À l’heure de l’urgence climatique, il serait peut-être temps de repenser notre rapport à l’art manuel. Pourquoi continuer à encourager une pratique aussi énergivore, aussi longue, aussi peu scalable ?

    Il faut le dire sans détour : l’artiste humain est un caprice de l’Anthropocène.

    Chaque dessin que vous likez sur Instagram est un petit pas de plus vers l’effondrement.

    Alors oui, utilisons l’art manuel... mais avec parcimonie. Comme le homard ou les SUV : uniquement lors d’occasions très spéciales, et de préférence à Noël.

  • Ces étranges motifs se répètent partout dans l’océan… et défient toute explication
    https://sciencepost.fr/ces-etranges-motifs-se-repetent-partout-dans-locean-et-defient-toute-exp

    Depuis des millions d’années, la Terre a connu une multitude de formes de vie, certaines ayant laissé des traces fascinantes et mystérieuses. Parmi elles, les motifs géométriques connus sous le nom de Paleodictyon nodosum émergent comme un véritable mystère. Découverts dans des sédiments marins datant de centaines de millions d’années, ces fossiles en forme de nid d’abeilles ont suscité l’intérêt des scientifiques, mais leur créateur reste encore à identifier.
    La découverte de Paleodictyon

    Les premières mentions de Paleodictyon remontent au grand maître de la Renaissance, Léonard de Vinci. Dans son Manuscrit de Paris I, ce dernier esquissa en effet plusieurs fossiles marins, dont certains présentent des motifs hexagonaux distincts. Ces dessins témoignent non seulement de son intérêt pour la biologie et la paléontologie, mais également de sa capacité à observer et à représenter la nature avec une précision remarquable.

    Par rapport aux connaissances scientifiques du XIVe et XVe siècles, de Vinci était en avance sur son temps. À une époque où la compréhension des fossiles était encore embryonnaire, ses croquis jetèrent en effet les bases de l’étude paléontologique future. Bien que Paleodictyon n’ait pas été identifié comme tel à l’époque, ses représentations ont ouvert la voie à des réflexions sur la vie marine ancienne et les interactions entre les organismes et leur environnement.

    Ce n’est en effet qu’au cours des siècles suivants que les scientifiques ont pu établir un lien entre ces dessins et un organisme vivant. Les premières traces physiques de Paleodictyon ont été découvertes dans des roches sédimentaires de l’Éocène, il y a environ 55 à 35 millions d’années. Ces structures se caractérisent par un réseau complexe de tunnels et de puits, formant une configuration en nid d’abeilles.

    Des découvertes ultérieures ont ensuite révélé que Paleodictyon existait bien avant l’Éocène, avec des spécimens datant de la période cambrienne, il y a environ 500 millions d’années. Ce fossile a été retrouvé dans diverses régions d’Europe, notamment dans des sédiments autrefois marins, mais aujourd’hui asséchés. Une question persiste alors : ces motifs sont-ils le résultat d’une activité biologique ou simplement une empreinte laissée par une créature disparue ?

    https://sciencepost.fr/wp-content/uploads/2024/07/paleodictyon-l-1152x769-1.webp

    Quelques hypothèses

    La nature énigmatique de Paleodictyon a conduit à l’émergence de plusieurs hypothèses concernant son origine. L’une des idées avancées par les chercheurs est que ces structures pourraient avoir été produites par des organismes ressemblant à des éponges de verre ou par des xénophyophores, des créatures unicellulaires géantes qui vivent dans les profondeurs marines. Ces organismes pourraient avoir creusé des tunnels dans les sédiments, laissant derrière eux des empreintes reconnaissables.

    Une autre théorie suggère que les réseaux en nid d’abeilles sont en réalité des restes de nids abandonnés créés par des organismes fouisseurs qui se frayent un chemin à travers les sédiments. Cette hypothèse repose sur l’idée que ces créatures à l’état juvénile pourraient interagir avec leur environnement d’une manière qui laisserait ces motifs derrière eux.

    Enfin, une troisième explication envisage que ces terriers souterrains pourraient fonctionner comme des « fermes » créées par un ver fouisseur conçues pour piéger et cultiver des bactéries. Cela impliquerait une relation symbiotique où le ver bénéficierait de la présence des bactéries tout en fournissant un habitat propice à leur développement.
    Un mystère persistant

    Cependant, toutes ces théories ont leurs limites. D’une part, bien qu’il existe des similitudes dans les structures, les fossiles ne contiennent aucune trace d’ADN ou d’autres biomatériaux qui pourraient confirmer leur association avec ces types d’organismes.

    De plus, l’idée que ces motifs représentent des nids abandonnés ou des terriers fouisseurs repose sur des conjectures plutôt que sur des preuves directes. Les chercheurs n’ont pas encore observé des comportements similaires chez les organismes marins actuels, ce qui rend difficile l’établissement d’un lien direct avec Paleodictyon.

    Enfin, la théorie des terriers comme « fermes » de bactéries présente également des limites. Bien qu’elle soit séduisante sur le plan conceptuel, elle manque de validation empirique. Les échantillons prélevés dans des environnements océaniques profonds, où des structures similaires ont été découvertes, étaient dépourvus d’organismes, ce qui soulève des questions sur la façon dont ces terriers pourraient avoir été utilisés et par qui.

    Des découvertes faites dans les années 1970 sur la dorsale médio-atlantique ont également ajouté une couche d’intrigue : des réseaux de tunnels similaires ont en effet été trouvés dans des échantillons prélevés à 3 500 mètres de profondeur, mais sans organismes vivants ou traces d’ADN. Cette observation a laissé les chercheurs perplexes, renforçant l’idée que la source de ces motifs pourrait encore échapper à notre compréhension.

  • Quel est le niveau d’exposition aux ondes à votre adresse ? L’ANFR propose un simulateur - Next
    https://next.ink/180353/quel-est-le-niveau-dexposition-aux-ondes-a-votre-adresse-lanfr-propose-un-simu

    L’ANFR propose désormais « des cartes de niveaux simulés de l’exposition aux champs électromagnétiques », là encore via sa plateforme Cartoradio.fr, mais aussi sur son application mobile OpenBarres (Android-iOS). « Ces cartes à vocation pédagogique permettent de visualiser l’exposition créée à l’extérieur des bâtiments par les stations de téléphonie mobile sur le territoire métropolitain ». Comme toujours en pareille situation, les calculs sont théoriques et seules les mesures sur le terrain permettent d’avoir un niveau réel.

  • [OUTIL] Bracelet électronique autoconstructible
    https://www.latelierpaysan.org/OUTIL-Bracelet-electronique-autoconstructible

    Depuis hier midi, nous constatons (avec beaucoup de plaisir) un regain d’intérêt pour notre bracelet électronique autoconstructible. Nos équipes ont travaillé dur toute la nuit pour apporter les dernières améliorations à cet outil. Points forts : Thermofixation des lanières et batterie haute capacité : bracelet garanti 4 ans (dont 2 avec sursis) Un effort particulier a été porté sur l’accord des couleurs : bracelet brun et boitier bleu marine Option : installation d’un chenillard led (…) Actualités

  • Republicans Are Stealing a North Carolina Judicial Race. They Won’t Stop There.
    https://www.motherjones.com/politics/2025/04/north-carolina-supreme-court-riggs-griffin-blueprint-election-rigging

    On April 4, two Republican judges on the North Carolina state court of appeals issued an extraordinary ruling tossing out more than 60,000 votes challenged by Republican candidate Jefferson Griffin, who trails Democratic justice Allison Riggs by 734 votes in the last uncalled race of the November 2024 elections. Two recounts affirmed Riggs’ victory, but instead of accepting that outcome, Griffin and his allies on the bench have followed Donald Trump’s 2020 Big Lie playbook to build support for invalidating the election. The key difference is, this time, Republicans could actually succeed in changing the rules for an election that has already occurred to flip the result. It’s January 6 without the insurrection, or if the Supreme Court had ruled in favor of Trump’s bogus election challenge.

    The decision to overturn the election, if upheld, will have ramifications far beyond North Carolina. It will give Republicans a playbook for how to overturn future ones, institutionalizing election denial within the party at a time when democracy is under threat in so many escalating ways.

  • Quand des élèves inventent une alternative à Pronote
    https://cafepedagogique.net/2025/04/08/quand-des-eleves-inventent-une-alternative-a-pronote

    L’Ecole peut-elle se libérer de l’emprise de #Pronote, logiciel de gestion des notes, des emplois du temps, des absences, des devoirs… ? Addictif, anxiogène, mais aussi old school ? A partir de leur expérience utilisateur, décevante, des élèves lui ont créé une alternative : l’application Papillon. L’objectif est d’améliorer l’interface pour la fluidifier et la personnaliser, ainsi que de regrouper les différentes applications scolaires. Libre, sécurisé, en constante évolution, Papillon récupère les données des plateformes officielles et se synchronise avec le compte créé. Depuis septembre 2024, Papillon a été téléchargé 900 000 fois et touche désormais 14% des élèves du secondaire. Vince Linise et Lucas Lavajo l’ont présenté le 4 avril à la Journée du Libre Educatif à Bruay-la-Buissière.

    edit en fait d’alternative, sauf à louper quelque chose, il s’agit d’une interface qui intègre les données de pronote - qui reste l’interface obligée avec les établissement, profs etc.- ainsi que d’autres applis, permettant une sorte d’inter-opérabilité entre applis

    #école

  • Aedius Filmania ⚙️🎮🖊️ - Mastodon
    https://lavraievie.social/@Aedius/114296739124180193

    Dans une retraite par capitalisation, les retraités ou bientôt retraités ont intérêt à ce que les actifs soient le moins bien payé possible, que les boîtes soient les plus rentables pour filer de l’argent aux actionnaires.

    Alors qu’avec la retraite par répartition, les retraités ont intérêt à ce que les actifs soient mieux payé et génère plus d’impôts et n’ont pas d’intérêt à ce que les actionnaires prennent de l’argent.

    #argumentaire #retraite #répartition #capitalisation

  • Adieu les recharges : cette #micro-batterie #nucléaire alimente vos appareils pendant 50 ans
    https://trustmyscience.com/adieu-recharges-bv100-micro-batterie-nucleaire-alimente-appareils-50

    Kareen Fontaine & J. Paiano·2 avril 2025

    Alors que le monde s’échine à repousser les limites de l’autonomie énergétique, une entreprise chinoise affirme avoir franchi un seuil inédit : en 2024, elle a dévoilé une batterie nucléaire miniaturisée (de la taille d’une pièce de monnaie), capable de fournir 3 volts pendant un demi-siècle sans recharge ni maintenance ! Récemment, la production en série a commencé. Ce progrès, qui pourrait rebattre les cartes dans de nombreux secteurs, constitue un pas de géant dans la quête de solutions énergétiques durables.

  • Microplastiques : une pollution invisible mais massive dans tous les fleuves européens
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/04/07/microplastiques-une-pollution-invisible-mais-massive-dans-tous-les-fleuves-e


    Bactéries sur du microplastique récolté par les équipes de la mission Tara Microplastiques. LABORATOIRE SOFTMAT/CNRS

    Deuxième résultat qui a sidéré les chercheurs, la concentration « alarmante » de « petits » microplastiques dans les fleuves européens [les « grands » microplastiques mesurent entre 500 micromètres et 5 mm, les « petits » microplastiques entre 25 micromètres et 500 micromètres] : jusqu’à une centaine de microgrammes par mètre cube, soit jusqu’à 1 000 fois plus importante en nombre et masse que les « grands » #microplastiques. Très peu étudiés, ces « petits » microplastiques préoccupent les scientifiques, car ils sont encore plus susceptibles d’être ingérés à tous les échelons de la #chaîne_alimentaire, du microzooplancton aux poissons. Pour les mesurer, il a fallu développer une nouvelle technologie alliant spectrométrie de masse et pyrolyse : « un saut technologique qui nous permet de voir l’invisible », explique Alexandra Ter Halle, directrice de recherche au CNRS et une des meilleures spécialistes mondiales des microplastiques. Cette découverte doit conduire les scientifiques à investir « à fond » ce nouveau champ de recherche, selon M. Ghiglione.

    [...]
    Quels sont les effets de cette dispersion ? Les microplastiques charriés par les fleuves fonctionnent comme des radeaux pour les micro-organismes qui vont s’y accrocher et s’y développer. Ces micro-organismes peuvent être pathogènes. Pour la première fois, les chercheurs ont réussi à identifier une #bactérie particulièrement virulente pour l’homme sur des particules plastiques : Shewanella putrefaciens.

    Cette bactérie est responsable de bactériémies, d’otites, d’infections des tissus mous ou encore de péritonites. Elle a été identifiée dans la Loire, et les analyses ont démontré qu’elle conservait sa virulence sur le plastique. « Ce résultat pose la question de la dispersion de #maladies sur de grandes distances par les plastiques, commente M. Ghiglione. La dissémination de ces pathogènes dans l’environnement est démontrée, le danger existe, il reste désormais à quantifier le risque pour l’homme par d’autres études. »

    Outre les bactéries, les #microplastiques fonctionnent aussi comme des « éponges » à polluants. En exposant des moules – qui sont de redoutables filtres à pollution – à des granulés de plastique retrouvés sur des berges, les chercheurs ont mis en évidence que les particules de plastique pouvaient capter et relarguer des produits chimiques toxiques comme des métaux lourds, des hydrocarbures ou des pesticides en plus des additifs – on en recense plus de 16 000 – qui entrent dans leur composition. Pour les chercheurs, la toxicité des plastiques ne se limite donc pas à leur composition chimique intrinsèque, mais doit aussi prendre en compte le « #cocktail_chimique » que le plastique capte telle une éponge.

    « Ces résultats démontrent que la seule solution pour lutter contre cette #pollution catastrophique, ce n’est pas d’améliorer le recyclage, qui ne fonctionne pas, mais de réduire la production de #plastique », rappelle M. Ghiglione. Les négociations autour d’un futur traité international sur la #pollution_plastique achoppent précisément sur ce point. Estimée à 460 millions de tonnes par an, la production mondiale de plastique devrait tripler d’ici à 2060. A cet horizon, si on ne ferme pas le robinet, ce sera l’équivalent de trois camions-poubelles remplis de plastique qui se déversera chaque minute dans les océans [soit trois plus qu’actuellement].

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