• 5 mars : Pique-nique des soutien - procès d’appel pour les inculpés de l’affaire Pinault- NDDL / Versailles
    http://paris.demosphere.eu/rv/31309

    mercredi 5 mars 2014 à 13h

    Lieu : Versailles

    Cour d’appel de Versailles
    18ème chambre correctionnelle, section B
    5 rue Carnot
    Versailles (78)
    Transilien-L Versailles-Rive-Droite
    RER-C Versailles-Château

    carte
    Procès d’appel pour les inculpé.e.s de l’affaire Pinault

    http://paris.demosphere.eu/rv/31309

    Venez nombreux soutenir les 14 inculpé.e.s du Collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

    RV à partir de 13h - Audience à 14h

    Pique-Nique de soutien devant le tribunal (rassemblement déclaré)

  • Pour comprendre ce qui se passe au Venezuela
    http://tours.mediaslibres.org/pour-comprendre-ce-qui-se-passe-au.html

    Traduction d’une « foire aux questions » sur les événements au Venezuela, rédigée par le journal vénézuelien El Libertario et publiée sur le site libcom.org le 24 février.

    Les manifestations au Venezuela sont-elles menées par les partis d’opposition de droite ?

    Non. La vague de manifestations actuelle a démarré dans la ville de San Cristobal le 4 février, quand des étudiants dénonçant des problèmes de sécurité sur le campus universitaire ont dû faire face à la répression, et que plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés. Les manifestations qui ont suivi se concentraient sur la libération des étudiants détenus, se sont propagées à d’autres villes, et ont également été réprimées, intensifiant l’agitation étudiante. C’est dans ce contexte qu’une faction de l’opposition a lancé une proposition pour organiser des manifestations de rue surnommées « La Salida » (la sortie) demandant la démission du président Maduro, tandis qu’une autre faction de l’opposition était contre cette idée de manifestations concentrées sur cette revendication plus importante et unique. Malgré l’arrestation du politicien conservateur Leopoldo Lopez, les vastes manifestations à travers le pays ont dépassé et débordé par la gauche les partis politiques d’opposition.

    Toutes les images de la répression qui ont circulé sont-elles fausses ?

    Certaines personnes ont, innocemment ou intentionnellement, diffusé des images et des vidéos qui ne correspondent pas à l’actualité au Venezuela, mais les réseaux sociaux ont montré leur bonne capacité à s’autoréguler, dénonçant avec succès ces images comme fausses, et expliquant aux utilisateurs comment vérifier l’information avant de la partager. La stratégie du gouvernement a été de tenter de montrer que si trois, quatre ou même dix images étaient fausses, toutes l’étaient. Mais les faits sont là, enregistrés par les outils technologiques de dizaines de témoins de la répression gouvernementale.

    #venezuela #répression

    • Oui, mais « la stratégie du gouvernement » est également un raccourci très habituel et assez dangereux.

      Le site que je signale contient d’autres textes, par exemple : Venezuela : Protests in abundance, wisdom in short supply. J’ignore si on peut qualifier ce site de : « le gouvernement ».
      http://lab.org.uk/protests-in-abundance-wisdom-in-short-supply

      Before the protests of February 12, Venezuela’s youth day, the opposition had a clear and politically legitimate leadership that was attempting to stem the explosion which seemed eminent, and to construct an effective and non-insurrectionist path.

      The government had tried for its part, somewhat clumsily, to open a dialogue with the recently elected opposition mayors and governors. At the same time President Maduro had been cautiously and discretely distancing himself from the most radical wing of the PSUV that even went so far as to question his loyalty to the ideas of Chávez.

      Those interested in dialogue, from both sides, were cautious and advanced slowly. This appeared to be the only solution after fifteen years of intense polarization and mutual distrust. As recent events have shown, the situation indeed merited extreme caution and care.

      This caution was seen as an opportunity by three political leaders who were not part of these dialogues: a mayor who had not been invited to the dialogue, a political leader who had been inhabilitado (disqualified for holding public office) until 2017, and a National Assembly representative.

      These three found in street actions a prominence they could not find through dialogue. The tensions of these political leaders with the opposition coalition—Mesa de la Unidad Democratica, or MUD—went far back and were well known because they claimed a prominence they could not back up with votes. The MUD is a political association in which participation is won by having received votes, not through gestures or words. It is a political organization, not a concert.

    • Vu de très loin, ça a l’air d’être franchement le bazar…

      Côté opposition, au mouvement spontané des étudiants dans l’état (andin) de Táchira est venu se greffer des manifestations anti-gouvernement (anti-oficialismo) sur lesquelles essaye de surfer Leopoldo López, qui a été arrêté comme étant responsable de violences. Henrique Capriles, ancien candidat de l’opposition à la présidentielle, le soutient en tant que symbole de la répression, mais mollement car il désavoue la violence des deux côtés et appelle Maduro à en faire de même.

      Du côté oficialismo, Maduro souffre d’un manque de légitimité populaire (il a été désigné comme successeur par Chávez) et on a du mal à percevoir sa stratégie : il est dans la rhétorique du complot états-uno-fasciste…

      Et, très visiblement, il y a les durs, emmenés par le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, ancien militaire mais aussi vice-président du PSUV (dont Maduro est le président) et surtout chef des UBCh (Unidades de Batalla Bolívar-Chávez) les bataillons de chocs du parti (l’avant-garde à chemise rouge). Il se serait probablement bien vu président lui-même…

      En tant que président de l’Assemblée, il a fermé, début février, une voie de dialogue en ne proposant aucune présidence ou vice-présidence de l’une des 15 commission à un membre de l’opposition.

      En tant que UBCh, le gouverneur de l’état de Carabobo, Francisco Ameliach, a émis le 17 février ce tweet :
      https://twitter.com/AmeliachPSUV/status/435247376723615744

      UBCH a prepararse para el contra ataque fulminante. Diosdado dará la orden #GringosYFascistasRespeten

      UBCh préparez-vous à la contre-attaque foudroyante.
      Diosdado donnera le signal

      avec un mot-dièze qu’il n’est pas nécessaire de traduire.

      Il est probable que les motorizados qui tirent sur les manifestants ne sont pas très éloignés de ces cellules dont l’une des missions est de défendre la révolution.

  • Violences policières lors de la manifestation de samedi 22 février 2014 à Nantes
    Un compte-rendu complet des blessures d’un journaliste par une grenade de désencerclement, avec la vidéo de la manœuvre et le texte de sa plainte contre X pour « violence volontaire avec arme »

    http://www.rennestv.fr/catalogue/magazine/nantes-un-journaliste-de-rennestv-porte-plainte-contre-x-pour-violence-volo

    https://www.youtube.com/watch?v=V4iekZqUGOE

    #nddl #violence_policière #manifestation #vidéo #police

    • Ah… on comprend mieux pourquoi le reportage du 22 de Rennes télé s’interrompt à la 40 e minute. Bien visé en fait...

      Sinon un courriel avec une jolie peine histoire dedans :

      Bilan des #arrestations suite à la manif du 22 février à Nantes

      D’après la Préf, il y aurait eu 14 arrestations, dont deux sans suites judiciaires.
      Des 12 personnes ayant des suites pénales, 5 sont passées en comparution immédiate ce lundi après-midi, et les 7 autres sont convoquées au tribunal dans quelques mois.

      Les 5 personnes passées en #comparution_immédiate ont toutes été condamnées, la plupart à de la prison, mais personne n’a été incarcéré sous mandat de dépot (c’est-à-dire, dès la sortie du tribunal). Ils auront donc un rendez-vous avec le ou la juge d’application des peines, avec qui ils pourront négocier des aménagements de peine (#bracelet_électronique, #semi-liberté, et tout ce genre de mesures pourries qui
      permettent d’enfermer encore plus de gens sans saturer les taules).

      4 d’entre eux étaient jugés pour « violence sur agent dépositaire de l’autorité pubique » (en gros, pour avoir balancé des projectiles sur les flics), puis « participation à un attroupement armé » (en gros, participation à une manif ou un rassembement où ils considèrent que les projectiles sont des armes par destination).

      Le détail du délibéré des comparutions immédiates est le suivant

      • La personne arrêtée à 15h15 a été condamnnée à 5 mois d’emprisonnement ferme + 1 mois de sursis avec mise à l’épreuve.

      • Le deuxième, qui s’était fait controler dans la rue, a était condamné pour « port d’arme catégorie d » (en gros, un couteau-cutter !) à 100 h de TIG ("travaux d’intérêt général").

      • Les 3 autres, interpelés ensemble par des BAC-eux vers 20h, ont été condamnés respectivement à 5 mois avec sursis ; 5 mois ferme ; puis 12 mois ferme + 500 euros comme provision pour le BAC-eu qui dit avoir été blessé (un autre procès aura lieu le 13 juin à 14h pour déterminer le reste de la somme à verser aux flics).

      Ils ont pris bien cher, vu qu’ils se sont fait arrêter sur des lieux d’émeutes.
      Par contre, c’est réjouissant d’apprendre que personne n’était inculpé pour des dégradations ; sinon, ils ou elles auraient pris encore plus cher et seraient sûrement parti-e-s en taule direct.
      D’ailleurs la proc n’a pas arrêté de répéter comment c’était dommage que les « vrais coupables » des dégradations « intolérabes » n’aient été interpelés ce jour là.
      Les enquêtes quant aux dégradations sont visiblement en cours, alors gare au risque de #perquisitions dans les jours ou semaines qui viennent (à Nantes comme ailleurs).

      Une bonne cinquantaine de personnes sont venues au tribunal soutenir ces personnes inculpées.

      La presse était aussi en nombre et à l’affut de n’importe quel détail croustillant, ils ont d’ailleurs été les premiers à s’installer dans la salle avec leurs gros appareils, jusqu’à ce qu’ils se fassent dégager en dehors de la salle avant le début de l’audition.

      Quant à l’accueil policier, bizarrement, les portes du tribunal n’étaient pas blindées de CRS comme il arrive souvent pour des procès médiatiques ou tout simplement anti-aéroport (peut être les CRS ont eu leur journée de repos...).
      Par contre, les policiers à l’intérieur du tribunal n’étaient pas moins chiants que d’habitude et ont empêché des gens d’accéder à a salle, bien remplie certes, mais où il restait des places disponibles.
      Le meilleur #gag a été la scène en dehors de la salle où l’avocate qui défendait les flics « blessés » brandissait (très dramatiquement) un pavé face aux caméras de la presse. Alors une personne, ayant perdu son oeil suite à un tir de fashball il y a quelques années à Nantes, a demandé aux journalistes s’ils allaient également parler des personnes blessées, en
      montrant aux caméras une balle en caoutchouc récupérée dans la rue samedi après un tir de fashball. C’est alors que les flics se sont rués sur lui pour l’écarter du groupe en l’accusant de porter une arme...

      Rappelons que samedi plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont quelques unes très grave (perte d’un oeil, perte d’une phalange, etc.) ; certainement d’ici quelques jours une estimation du nombre de #blessé-e-s pourra être faite.

  • #Notre-Dame-des-Landes : le vrai scénario de la #manifestation contre le projet d’aéroport
    http://www.mediapart.fr/journal/france/240214/notre-dame-des-landes-le-vrai-scenario-de-la-manifestation-contre-le-proje

    La ville de Nantes a-t-elle été le théâtre de scènes de « guérilla urbaine » samedi après-midi lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? Le ministre de l’intérieur, des élus locaux, des responsables politiques nationaux et des chaînes de télévision déroulent un même scénario. Pourtant, sur place la réalité fut bien différente : une manifestation familiale et festive, des #violences en marge, un jeune homme gravement blessé par un tir de #police. Mediapart a reconstitué le déroulé des événements.

    (...)

    « Pourquoi cette agence et ce matériel n’ont-ils pas été protégés ? Vinci est la cible des anti-aéroport », s’interroge aujourd’hui Julien Durand. « Comme les commerçants et la municipalité, les responsables de Vinci ont été alertés, ils ont jugés les volets de bois suffisants : après c’est un choix individuel », répond le directeur de cabinet du préfet. Mais les autorités semblent avoir été surprises par des actes de vandalisme qui ont commencé dès le départ du cortège et non sur la fin lors de la dispersion. Sur les précédentes manifestations de ce type, « les dégradations n’avaient jamais commencé aussi tôt, de façon aussi violente, et ce sous le regard bonhomme des manifestants institutionnels », indique Patrick Lapouze.

    (...)

    En milieu d’après-midi, des slogans plus radicaux apparaissent : « un flic, une balle ». Au sol, gisent des extincteurs pré-remplis de peinture pour taguer plus vite et plus fort. Mais ces échauffourées restent très circonscrites. Car en même temps, les manifestants continuent de défiler, les yeux rougis par l’épais nuage de lacrymogènes. Le meeting du square Daviais se poursuit dans les rires et les chants. Sur la place du commerce, à 100 mètres d’une bataille rangée entre CRS et manifestants, des dizaines de personnes boivent un verre assises en terrasse. Des passants font leurs courses. Certains manifestants tentent d’empêcher les attaques anti-policières. Mais la plupart laissent faire et poursuivent leur chemin. La scène n’a rien d’une guérilla urbaine. Aucun mouvement de panique. Pas d’état de siège. Tous ceux qui le souhaitent peuvent s’éloigner.

    La meilleure couverture par un grand média de la manifestation.

    #nddl #violence_policière #autonome #résistance

  • Aéroport de Notre-Dame-de-Landes : ce qui est arrivé à Quentin, à Nantes, le 22 février 2014. |
    http://dormirajamais.org/nddl

    Aucune mention n’a été faite, en revanche, des manifestants blessés.

    Aujourd’hui, 23 février, Caroline m’écrit :

    Quentin a eu 29 ans hier à Nantes. Il était comme nous à la manifestation contre l’aéroport. Il est charpentier, c’est le fils d’un de nos amis, et nous sommes en colère. Voici la retranscription du témoignage de Quentin, gravement blessé.

    (...)
    (Quentin n’a plus d’œil gauche)

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    Manifestation de Nantes : des casseurs, mais aussi des tracteurs
    Barnabé Binctin et Hervé Kempf (Reporterre)
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5458

    La manifestation de Nantes samedi contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été marquée par des affrontements entre des « antifas » et autres éléments, et la police. Une réalité qui fait oublier la forte présence des paysans et le nombre des manifestants.

    #NDDL

    • ND-des-Landes : Quentin, manifestant, a perdu un œil
      http://www.ouest-france.fr/nd-des-landes-quentin-manifestant-perdu-un-oeil-1956907

      Dans le cortège contre l’aéroport de samedi, une vingtaine de manifestants ont été blessés.Parmi eux, Quentin, un Nantais de 29 ans.

      Quentin est hospitalisé depuis samedi au service ophtalmologie et chirurgie plastique du CHU de Nantes, blessé par ce qu’il croyait être une grenade assourdissante, pendant la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Au CHU, les médecins ont constaté une destruction du globe oculaire après un tir de flashball. Quentin a perdu son œil gauche. « Les flashball n’ont pas leur place dans une manifestation. Perdre un œil pour une manif, je ne trouve pas ça juste. »

      Ni « militant pur et dur, ni activiste », pas plus professionnel des manifestations (sa deuxième contre l’aéroport) mais « juste charpentier venu manifester », il était venu avec son amie et des copains au départ du rassemblement à la préfecture à 13 h. Surpris par les lacrymos dans le secteur de la place du Commerce, il l’est tout autant par les actions de « certains venus clairement en découdre avec la police ».

      Vers 18 h, Quentin se retrouve dans une zone, entre le CHU et Gloriette, qui lui semble calme, « avec plein de familles. Oui, des manifestants jetaient des choses mais les CRS gazaient à tout va. Nous reculions, je ne m’attendais pas à ça ! » Quentin n’a pas porté plainte pour l’instant.

      Lire l’intégralité du témoignage dans l’édition Ouest-France de mardi.

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      ND-des-Landes : Un manifestant condamné à cinq mois de prison
      http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-nd-des-landes-un-manifestant-condamne-a-cinq-mois-de-prison

      La décision vient de tomber pour l’un des cinq manifestants jugés en comparution immédiate cet après-midi à Nantes.

      Un Rezéen de 28 ans a été condamné ce lundi après-midi à cinq mois de prison ferme sans mandat de dépôt, pour avoir jeté une bouteille sur les CRS, samedi, lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

      Quatre autres manifestants comparaissent ce lundi. « Aucun d’entre eux n’est un casseur professionnel » a prévenu le procureur. « Ceux qui sont jugés aujourd’hui ne sont pas ceux qui ont saccagé la ville ».

  • Captcha ou l’art de faire travailler sans rémunérer, Ce qui nous arrive sur la toile, par #Xavier_de_la_Porte - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-captcha-ou-l-art-de-faire-tra

    Mais le CAPTCHA pose la question du #travail à un autre degré, plus étonnant encore. Quel dommage, se sont dit un jour les chercheurs de l’Université Carnegie-Mellon, quel dommage que tous les jours, des centaines de millions d’internautes transcrivent des signes déformés, et que cela ne serve à rien ? Et ils ont inventé un système qui s’appelle Re-CAPTCHA et qui consiste à utiliser ces millions de transcriptions effectuées par les internautes pour améliorer les logiciels de numérisation des livres. En effet, quand on numérise des livres, bien souvent, des caractères sont déformés (parce que la page est abîmée, froissée, parce que l’encre a coulé etc.) et les logiciels de reconnaissance de caractère peinent alors à déchiffrer et retranscrire. En utilisant la retranscription humaine, plus fine, plus souple, plus intuitive, on améliore les logiciels. Ce qu’a très vite compris…. Google. Et oui, encore Google. Google, qui avec son projet Google Books numérise les livres du monde entier par brassée, s’est empressé d’acheter le système Re-CAPTCHA à l’Université Carnegie-Mellon pour améliorer ses logiciels de reconnaissance textuel. Ce qui signifie une chose toute simple : quand vous transcrivez un CAPTCHA, il y a des chances pour que vous participiez à l’amélioration des logiciels de Google, il y a des chances, donc, que vous travailliez pour Google.

    Beaucoup d’argent parce que je suis nombreux . L’industrie du spectaculaire intégré et du commandement immatériel me doit de l’argent. Je serai intransigeant avec elle jusqu’à ce que j’obtienne ce qui me revient.
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4439

    #general-intellect #exploitation #plus-value_sociale

  • Nouvelle moisson de gombrowiczeries
    http://lexomaniaque.blogspot.fr/2014/02/nouvelle-moisson-de-gombrowiczeries.html

    Plusieurs émissions diffusées sur France Culture au fil des trente dernières années autour de l’écrivain polonais Witold Gombrowicz. Dans cette malle aux trésors, il y a tout d’abord une adaptation en deux parties de La pornographie, diffusée les 11 et 18 septembre 1980. Un Nuits magnétiques du 7 mars 1984, « Futur antérieur : Witold Gombrowicz ». Le 26 mai 1988 la station donnait à entendre « Nouvelles de Pologne », une sélection des Souvenirs de Pologne. Une série de dix émissions diffusées en juillet 1994, Pages arrachées à Witold Gombrowicz. Une adaptation de la nouvelle éditée dans le recueil Bakakaï, « Le festin chez la comtesse Fritouille ». Enfin, un Surpris par la nuit du 12 avril 2001, « Gombrowicz et la forme théâtre ». Source : Relevé sur le (...)

  • Le Grand Paris, dévastation métropolitaine
    http://paris-luttes.info/le-grand-paris

    Fouillis programmatique et institutionnel, masqué par la construction d’un coûteux réseau de transports présenté comme indispensable et bénéfique pour tous les habitant-e-s d’Île-de-France, le Grand Paris connaît un engouement médiatique et politique quasiment sans fausse note.
    Pourtant ce nouvel exemple d’expansion métropolitaine au service de l’attractivité et de la compétitivité porte en lui sa logique de dévastation sociale et écologique : spéculation foncière et immobilière, gentrification des quartiers populaires, élaboration de projets aberrants et nuisibles, partenariats public-privé, disparition des terres agricoles, etc.
    Mettre en évidence cette réalité pour s’y opposer est encore une tâche à mener.

    #urbanisme #métropole

  • Enregistrement complet du débat entre Anselm Jappe (wertkritik) et Cédric Durand (économiste atterré) : l’Euro, l’Europe, le capitalisme pendant presque 2h !

    http://www.grand-angle-libertaire.net/wp-content/uploads/2013/12/sons-rencontre-Jappe-Durand.mp3

    Comme disent les organisateurs :
    http://www.grand-angle-libertaire.net/rencontre-grand-angle-cedric-durand-anselm-jappe

    Le débat a fait venir près de soixante personnes. Les présentations des auteurs étaient de grande qualité et l’échange contradictoire qui a suivi a porté sur des éléments d’analyse aussi essentiels qu’ignorés la plupart du temps par les commentateurs les plus autorisés. Ce genre de confrontation est rarissime.

    Via #Palim-Psao :
    De quoi l’Euro et l’Europe sont-ils le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand sur l’Europe [Enregistrement]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-enregistrement-du-deba

    Le débat, la polémique, la disputatio

    L’historien britannique Edward P. Thompson confessait en 1973 que « ce n’est que que dans une attitude d’opposition que je suis capable d’organiser mes pensées » (in « Poverty of Theory and Other Essays », Merlin Press, 1978, p. 116). C’est ce précepte que suivra à la lettre Anselm Jappe dans sa réaction à l’exposé très « gauche du capital » de Cédric Durand, auteur dernièrement de « En finir avec l’Europe » (La fabrique, 2013), ouvrage qui a le mérite de condenser le bric-à-brac des interprétations de la « gauche de la gauche » néokeynésienne au sujet de la crise de ces dernières décennies. L’anticapitalisme tronqué de Durand ne pouvant proposer autre chose qu’un « écosocialisme » qui aura (sans rire) pour « finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange » (in Revue Contretemps).

    On retrouvera ci-dessous l’enregistrement des exposés des intervenants puis le débat qui ouvre sur une confrontation sur les questions fondamentales de la nature de l’Union européenne, du capitalisme et de la crise . Crise du libéralisme comme le pense la gauche altercapitaliste, ou crise interne du capitalisme (quel que soit sa configuration historique) comme le pense la wertkritik ? Un débat forcément riche et houleux !

    #débat #Anselm-Jappe #Cédric-Durand #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #Europe #Euro #libéralisme #travail #valeur #gauche

  • Mouvement de rébellion au centre de rétention de Vincennes - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/14/mouvement-de-rebellion-au-centre-de-retention-de-vincennes_980401

    Deux personnes, considérées comme les meneuses, ont été placées en garde à vue.

    Deux personnes ont été placées en garde à vue après un mouvement de rébellion survenu dans la nuit de jeudi à vendredi au centre de rétention (CRA) de Vincennes, a-t-on appris de sources proches du dossier. Une trentaine de personnes retenues dans le CRA de Vincennes se sont rebellées « suite à l’expulsion d’un Algérien qui avait passé une vingtaine de jours en rétention », selon l’une des sources.

  • Se tirer une balle dans le pied ? Résistons ensemble, février 2014, n°127

    http://resistons.lautre.net/spip.php?article535
    PDF bulletin entier (1 A4 recto/verso) : http://resistons.lautre.net/IMG/pdf/re127-fevrier-2014.pdf

    édito

    Se tirer une balle dans le pied ?

    L’IGA n’a pas inventé l’eau chaude. Normal, il s’agit de l’Inspection générale de l’administration, dont fait partie la police. Pourtant elle arrive à dire des choses à ne pas répéter. Dans son rapport, publié par Mediapart du 23 janvier on apprend que il y a des policiers « spécialistes » de l’« outrage et rébellion » (délit qui peut être puni d’amendes lourdes et de 6 mois de prison) qui ont déposé plainte jusqu’à 28 fois en un an, que le prix de la « protection juridique accordée aux policiers victimes d’outrages, de rébellions ou de violences a augmenté de plus de 50 % depuis 2006, passant de 8,7 millions d’euros à 13,2 millions d’euros en 2012… ». Bien sûr, l’IGA se dit choquée par des « abus », qui coûtent chers, mais, prudence, pas un mot sur la véritable « utilité » pour l’État de ces plaintes. Dans les quartiers populaires, on ne connaît que trop la fonction de ces accusations d’« outrage et rébellion ». Dès janvier 2004, notre réseau l’a dénoncé, dans un guide juridique : le « délit d’outrage sert d’abord à couvrir les violences policières, il permet de poursuivre ceux que les flics considèrent comme des gêneurs, aussi, aux flics d’arrondir leurs fins de mois. » (http://resistons.lautre.net/spip.php?article38). Contrairement, donc, à ce qu’affirme l’IGA, il ne s’agit aucunement de « bavures », d’« excès », mais bien d’un outil juridique qui représente une arme de dissuasion et destruction massive pour l’État.
    Mais attention, trop c’est trop. Manuel Valls lors d’une visite au commissariat du Kremlin-Bicêtre, le 18 janvier dernier « s’est empressé d’enterrer les recommandations du rapport face à des syndicalistes d’Unité SGP Police buvant du petit lait… Et de conclure : « Un rapport de l’IGA ne s’impose pas au ministre. » Ce message venant du ministre de l’intérieur est un signe. Valls dédouane les « forces de l’ordre » (ce qui n’est pas nouveau ) mais cette fois-ci en face de sa propre administration. Il soutient et encourage publiquement et explicitement la transformation de la Police en une milice.
    On dit que le poisson pourrit par sa tête. Mais nous, on n’a pas de chance, notre poisson a deux têtes. Face à la misère sociale, la répression, le racisme institutionnel de l’État, les plus misérables, les plus pauvres, faute de mieux, se tournent vers des perspectives qui leur paraissent nouvelles. De nouveaux gourous apparaissent, qui à l’instar de Valls, prêchent aussi la haine, la soumission, le racisme. Ce mois-ci, l’école est devenue une de leurs cibles.
    Il est vrai que telle qu’elle est, l’école ne vaut pas grand-chose, elle est structurellement sélective, raciste à l’image de la société, mais, en l’absence d’une nouvelle société égalitaire et démocratique, y-a-t-il d’autres moyens pour des opprimés et exploités de recueillir , ne serait que des miettes de savoir, en vue de résister ? Alors, quand les extrémistes de tout bord propulsés par des dominants haineux se réunissent pour la boycotter, il faut se méfier. Le but de ces gens-là est aussi d’assommer les consciences. En les suivant, les plus méprisés, les plus pauvres se tirent une balle dans le pied.
    Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Aux coups de matraque de Valls/Hollande s’ajoute l’enfumage idéologique de Dieudonné-Soral-Belghoul/Valls. Comme dans l’Allemagne des années 30, les premiers signes d’un glissement vers le fascisme apparaissent en France.

  • Quand David Simon, créateur de The Wire, dépeint l’Amérique comme un « spectacle terrifiant »
    http://ragemag.fr/david-simon-the-wire-amerique-traduction-discours-64271

    L’Amérique est aujourd’hui un pays profondément divisé, que cela concerne la société, l’économie ou la politique. Il est désormais évident qu’il y a deux Amériques. J’habite l’une d’elles, dans un pâté de maisons à Baltimore qui fait partie de l’Amérique viable, celle qui est connectée à sa propre économie, où un avenir est possible pour ceux qui y sont nés. À une vingtaine de rues de là vit une tout autre Amérique. Il est stupéfiant de constater le peu de choses que nous avons en commun, alors même que nous vivons dans une telle proximité géographique. Il n’y a pas de fils barbelés autour de Baltimore-ouest ni de Baltimore-est, ni autour de Pimlico, les quartiers de ma ville qui ont été radicalement séparés de l’expérience américaine que je connais. Mais il pourrait tout aussi bien y en avoir. Il semblerait qu’on ait avancé dans deux directions différentes et je pense que cela s’observe de plus en plus en Occident. Je ne pense pas que l’Amérique soit la seule dans ce cas.

    • Les syndicats ont beaucoup compté. Les syndicats ont fait partie de l’équation. Peu importait qu’ils gagnent à chaque fois, ou qu’ils perdent à chaque fois, la seule chose qui importait était qu’ils gagnent parfois, qu’ils mènent un combat, qu’ils défendent la demande et l’équilibre entre capital et travail, qu’ils défendent l’idée que les travailleurs ne valaient pas moins, mais plus. Au bout du compte, on a abandonné tout ça et on a cru à l’économie du ruissellement (trickle-down economics), on a cru que l’économie de marché, que le marché en savait plus, au point qu’aujourd’hui aux États-Unis le libertarianisme est vraiment pris au sérieux en tant que mode de pensée politique intelligent. Je trouve cela stupéfiant. Mais c’est ainsi. Les gens disent : « Je n’ai besoin de rien d’autre que mon talent pour faire du profit » ; « je ne suis pas connecté à la société » ; « je me fous de la façon dont la route a été construite, je me fous d’où vient le pompier, je me fous de qui éduque les enfants qui ne sont pas les miens ». « Je suis moi. » C’est le triomphe du moi. « Je suis moi, écoutez-moi rugir. »

    • Ainsi aux États-Unis, on assiste à un film d’épouvante. On observe une réduction du revenu familial, on constate un abandon des services publics basiques comme l’éducation, une éducation publique qui fonctionne correctement, j’entends. On voit les classes populaires traquées en raison d’une supposée guerre contre les drogues dangereuses (war on dangerous drugs) qui n’est en fait qu’une guerre contre les pauvres, qui nous a fait devenir la plus grande prison de l’histoire de l’humanité, aussi bien du point de vue du nombre absolu de gens incarcérés dans des prisons américaines, qu’au niveau du pourcentage de détenus parmi la population. Aucun autre pays sur la surface du globe n’incarcère autant de gens, surtout au rythme où nous le faisons. Nous sommes devenus différents de l’idée que nous avions du rêve américain, tout cela à cause de notre incapacité à partager, à envisager ne serait-ce qu’une impulsion socialiste.

    • C’est de cela que parlait The Wire, en somme. Ça parlait de gens de peu de valeur, qui ne sont plus nécessaires, comme peut-être 10 ou 15 % de mon pays, à la marche de l’économie. Ça parlait d’eux, essayant de résoudre, car je ne trouve pas meilleur mot, une profonde crise existentielle. Dans leur inutilité, leur inutilité économique, ils étaient néanmoins toujours là, à occuper cet endroit qu’on appelle Baltimore, et ils allaient devoir vivre avec. C’est là un spectacle terrifiant. Qu’allons-nous faire de tous ces gens que nous avons marginalisés ? C’était moins problématique pour les autorités lorsqu’il ne s’agissait que d’une marginalisation ethnique, quand on faisait cela sur une base xénophobe et que c’était seulement les noirs des villes américaines qui rencontraient les taux les plus élevés de chômage, les taux les plus élevés d’addiction aux drogues, et qui avaient les systèmes éducatifs pourris et le manque d’opportunités.

      #surnuméraires

  • fluidification des relations sociales

    UIMM : Denis Gautier-Sauvagnac condamné à un an de prison ferme
    http://www.lefigaro.fr/social/2014/02/10/09010-20140210ARTFIG00200-uimm-denis-gauthier-sauvagnac-condamne-a-un-an-de

    Un an de prison ferme. L’ex-président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), Denis Gautier-Sauvagnac, a été condamné ce lundi à trois ans de prison dont un an ferme, et une amende de 375.000 euros pour abus de confiance et travail dissimulé dans le cadre de l’affaire dite de « la caisse noire » de l’UIMM.

    [...]

    A la barre, Denis Gautier-Sauvagnac a, de son côté, désigné les syndicats comme seuls destinataires. « Le patronat avait besoin de syndicats solides. Quand on a des grèves avec séquestration, on est bien content d’avoir un syndicat capable de canaliser ces débordements et de favoriser une reprise du travail », a expliqué Denis Gautier-Sauvagnac.

  • UtopLib - Utopies libertaires : Une archive anarchiste exceptionnelle
    http://utoplib.blogspot.fr/2014/02/une-archive-anarchiste-exceptionnelle.html

    Cette vidéo a été mise en ligne fin 2012, je viens de tomber dessus par hasard.
    Plus de onze minutes de reportage muet sur les funérailles moscovites du grand géographe et théoricien russe de l’anarchisme, Pierre Kropotkine, mort en février 1921.

    On y reconnait notamment, dans la deuxième moitié du film, l’anarchiste russo-américaine Emma Goldman et son compagnon Alexander Berkman, ainsi que Fanny Baron, syndicaliste fusillée six mois plus tard par la Tchéka, Au début du film, il semble que nous soyons en présence du comité organisateur des funérailles, que l’on trouve discutant autour d’une grande table : Alexander Atabekian, traducteur de PK en arménien, Rubintshik, Sandomirski, Petrovsky, Lebedeff, Yartshuk, Tchorny, Askaroff, Pavlov, Barmash,
    T. Shapiro, A. Schapiro, Berkman, Borovoy, Piro, Gogelia, Maximoff, Markus et Anossoff (voir photo http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/Kropotkin/agrorede.orgFuneral/pk3.html).

    http://www.youtube.com/watch?v=ZlZtuRmEeMA

    Le site des "Cénobites tranquilles" http://lescenobitestranquilles.fr/tag/kropotkine précise que « le 13 février 1921, à Moscou. Les funérailles de Pierre Kropotkine sont le théâtre de la dernière manifestation libre et de masse en Russie bolchévique. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. Sous la pression des libertaires, des prisonniers anarchistes sont relâchés pour leur permettre d’assister aux obsèques. Une foule de cent mille personnes [20 000 selon Wikipedia] suit le cercueil jusqu’au cimetière. Des drapeaux noirs sont déployés, mais aussi des banderoles proclamant : Où il y a de l’autorité, il n’y a pas de liberté. »

    Michel Ragon, dans La Mémoire des vaincus (1989), raconte aussi « (...) Dès que la nouvelle de la mort de Kropotkine se répandit, une foule immense se mit en marche. De toutes les queues qui s’allongeaient depuis la Révolution d’Octobre, aucune n’avait atteint l’ampleur de celle-ci. Tout le peuple de la ville et des faubourgs accourait vers ce cercueil où le vieux révolutionnaire ressemblait maintenant à un pope dans une châsse, à une relique présentée à la vénération des masses. Lénine voulait organiser des obsèques nationales. La veuve et la fille de Kropotkine s’y opposèrent, demandant plutôt que les anarchistes emprisonnés bénéficient d’une liberté conditionnelle pour assister aux funérailles. (...) L’inhumation fut fixée au dimanche.

    A l’entrée des jardins du Kremlin, un obélisque dressé portait l’inscription du nom de Kropotkine, mais aussi ceux de Fourier, de Cabet, de tous ces précurseurs du communisme que Marx appelait avec dédain des utopistes. Cent mille personnes s’amassèrent dans les alentours de la Maison des Syndicats, attendant le départ du cortège. (...) Les drapeaux noirs se mêlaient aux drapeaux rouges. Sur des bannières on pouvait lire : "Où il y a autorité il n’y a pas de liberté". (...) »

    La suite du texte de Michel Ragon :

    Bref, voici un chouette et exceptionnel document historique.

    #Pierre_Kropotkine

  • San Francisco contre la Silicon Valley
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/01/san-francisco-contre-la-silicon-valley_4358259_3234.html#

    Dans le quartier historique de Mission, à San Francisco, en décembre 2013.

    De San Francisco, il a connu tous les combats : la procession aux chandelles dans Market Street le 27 novembre 1978, quelques heures après l’assassinat du maire, George Moscone, et du conseiller municipal homosexuel, Harvey Milk ; l’épidémie du VIH à laquelle il croyait avoir échappé mais qui l’a rattrapé en 2001. A 63 ans, Jeremy Mykaels ne s’attendait pas à devoir livrer bataille pour conserver le deux-pièces qu’il loue depuis près de vingt ans au coeur de Castro, le quartier gay de San Francisco.

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    Jeremy Mykaels habite au 460, Noe Street, une rue qui grimpe soudainement à pic pour se terminer en plein ciel. Quand il est arrivé à San Francisco, en 1974, en provenance de l’Ohio, c’était « pour devenir une rock star ». Finalement, il a travaillé pour la compagnie pétrolière Chevron, perdu beaucoup d’amis au fil des années et, la semaine dernière, c’est Dickens, le chat qu’il avait adopté après sa pneumonie, qui l’a quitté.

    En rentrant de l’hôpital, en 2012, après une chute « idiote », Jeremy Mykaels a été averti qu’il était expulsé de son appartement. La société immobilière entendait récupérer l’immeuble, le transformer et le relouer. Le loyer est actuellement de 943 dollars (environ 700 euros) et, au regard de l’emballement actuel du marché, il pourrait probablement tripler.

    Jeremy Mykaels, qui vit avec une simple pension d’invalidité, a collé des affiches sur les fenêtres de l’appartement, visibles de la rue. « Boycottez cet immeuble ! N’achetez pas de propriétés dont les occupants âgés ou invalides ont été expulsés par des spéculateurs immobiliers sans scrupule ! » Et, depuis, il se bat.

    TOUTE UNE CULTURE EST MENACÉE

    Des militants sont allés protester en son nom devant les locaux liés à la société immobilière. Son avocat, bénévole, a fait casser le premier arrêté d’expulsion pour vice de forme. Il a gagné un an de sursis. Comme M. Mykaels, des milliers de locataires sont menacés d’expulsion à San Francisco. L’explosion de la high-tech a entraîné une augmentation phénoménale des loyers. L’ex-capitale de la contre-culture est devenue la ville la plus chère du pays.

    « Il faut l’équivalent de sept emplois au salaire minimum pour se payer un deux-pièces », dit Erin McElroy, dans les locaux du Tenants Union, le syndicat des locataires qui fournit une assistance juridique aux expulsés. Le loyer médian est de 3 250 dollars pour un deux-pièces. « Du jour au lendemain, tous les promoteurs se sont précipités pour acheter avant que San Francisco ne devienne New York », explique Paula Tejeda, la propriétaire du café Chile Lindo, qui a, elle aussi, reçu son avis d’éviction. « C’est ce qui nous attend, à moins qu’un gros tremblement de terre nous tire de là. »

    Dans les quartiers historiques de Mission et de Castro, les bars à vin remplacent les taquerias salvadoriennes. Les Dollar Store où tout est à 99 cents sont encore là, mais l’espace est grignoté par les boutiques branchées. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a acheté une maison sur Dolores Street.

    Toute une culture est menacée, déplore Paula Tejeda, dont les parents sont arrivés du Chili au début des années 1960. « C’est une ville sanctuaire, qui a accueilli les réfugiés politiques, les immigrants, les gays, les artistes. »

    La nouvelle population est uniforme. A 30 ans et moins, elle gagne déjà plus que tout le monde dans le quartier. « Le salaire moyen à San Francisco est de 46 000 dollars », affirme Erin McElroy, les cheveux bouclés et des tatouages de l’épaule jusqu’au coude. « Dans la tech, cela grimpe à 130 000 dollars. »

    Lire (édition abonnés) : A San Francisco, les « techies » sur la défensive à l’arrêt de bus

    « ILS PARLENT COMME DES ROBOTS »

    « Les tensions ont commencé quand Twitter est venu s’installer dans le centre », raconte Ariane Zambiras, sociologue à l’université californienne de Berkeley. L’introduction en Bourse de l’entreprise de mini-messages a rendu millionnaires, du jour au lendemain, 1 600 personnes de plus dans la ville alors que Twitter avait obtenu de la mairie une exonération de cotisations sociales pour 56 millions de dollars.

    (etc.)

    #anti-techies

  • http://t.co/JxBkNSaR4Y (un .pdf à lire ou à télécharger)

    Communication de la CGPME à propos des négociations sur l’assurance chômage.

    La négociation sur le renouvellement de la convention sur l’assurance chômage qui s’est ouverte est cruciale à plus d’un titre.
    Bien sûr les enjeux financiers viennent immédiatement à l’esprit. Le déficit du régime pour la seule année 2013 dépassera les 4 milliards d’euros. À législation inchangée le déficit cumulé avoisinera les 40 milliards d’euros en 2017. Il est donc bien question aujourd’hui de sauver le régime d’assurance chômage.
    Parallèlement la situation de l’emploi n’a cessé de se dégrader. L’UNEDIC, elle-même anticipe près de 30 000 demandeurs d’emplois indemnisés supplémentaires et...14 000 cotisants en moins en 2014. Enfin, du côté des entreprises, le niveau des défaillances, qui n’a jamais été aussi élevé, atteint en 2013 un niveau record de 63 000.
    Dans un tel contexte toute hausse des cotisations générerait des destructions d’emplois et ne ferait qu’alimenter un cercle de plus en plus vicieux dont il convient de sortir.
    Les partenaires sociaux n’ont d’autre choix que d’engager une véritable réforme qui doit modifier en profondeur les fondements mêmes du système d’assurance chômage. Ne pas fragiliser les chômeurs tout en incitant davantage au retour à l’emploi pour favoriser la reprise économique, l’équation est là. Elle se double d’un souci d’équité entre tous pour bâtir un système plus juste.
    La CGPME entend donc proposer des pistes qui seront portées par ses négociateurs.

    On y trouve ce genre de perles :

    Assimiler un refus de CDI en fin de CDD à une démission
    Même si plus de 85% des contrats de travail sont à durée indéterminée, plus de 70% des nouveaux contrats signés sont à durée déterminée. (euh ... ça vous la coupe, hein ?) Manque de visibilité du carnet de commande (pas de boulot, en fait) et rigidité du code du travail (là, je ris) expliquent ce paradoxe. Il convient néanmoins de s’interroger sur les cas, rares il est vrai , dans lesquels un salarié en CDD refuse au terme de celui-ci une embauche en CDI (ça doit pas courir les rues en effet) , rejoignant ainsi sans y être contraint les rangs de Pôle Emploi.
    La CGPME propose d’assimiler un refus d’embauche en CDI à l’issue d’un CDD, à la démission n’ouvrant pas droit au régime d’indemnisation.

    Toujours la même fable, encore plus de contrainte et de contrôle social sur ces feignasses de chômeurs ...

  • Le business des placements de #chomeurs

    Soupçons de fraude sur les contrats aidés en Seine-Saint-Denis
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/03/fortes-irregularites-sur-les-contrats-aides-en-seine-saint-denis_4358936_322

    Les accusations portées par l’inspection du travail de Seine-Saint-Denis et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) contre l’entreprise C3 Consultants, un des leaders français du suivi et du placement de chômeurs, sont graves.

    Et plus loin dans l’article :

    Le marché a même finalement été maintenu, seules les modalités de contrôle ont été renforcées. « L’intentionnalité et l’origine de la fraude sont très difficiles à prouver, et il y a encore plusieurs centaines de jeunes qui sont suivis par C3. Il me semble qu’il est dans leur intérêt et dans celui de l’Etat de ne pas tout arrêter », plaide la fonctionnaire. Sollicité par Le Monde, Michel Sapin, le ministre du travail, n’a pas répondu.

  • Les protestations en Ukraine : regarder sans voir
    http://blogs.mediapart.fr/blog/anna-colin-lebedev/310114/les-protestations-en-ukraine-regarder-sans-voir

    On ne peut comprendre ce qui se passe en Ukraine, en Russie, mais aussi chez nous, sans se débarasser des réflexes de pourvoyeurs de bonnes pratiques. La politique peut se vivre autrement, en dehors des routes goudronnées des systèmes représentatifs à l’occidentale. Ceux qui craignent d’ouvrir leur regard risquent de rester derrière leurs ordinateurs, à faire défiler les belles images apocalyptiques de combats à Kiev, sans rien y voir. (...) Source : À l’Est, assurément

  • Chômage : ce que conseille Peter Hartz à la France - Challenges
    http://www.challenges.fr/economie/20140128.CHA9725/chomage-ce-que-conseille-peter-hartz-a-la-france.html

    L’instigateur des réformes du marché du travail allemand sous Schröder vient de publier un livre en France dans lequel il donne ses conseils(…).

    Critiquées autant qu’enviées par les partis de gauche en Europe, les #lois_Hartz I à Hartz 4 ont été à l’origine du développement des « mini-jobs » payés 450 euros par mois, du durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs et de la mise en place d’indicateurs de performance pour les organismes de placements.

    #assistance_aux_entreprises #chômage_partiel

    Dette et austérité, le modèle allemand du #plein_emploi_précaire, #Maurizio_Lazzarato
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023

  • Dans le département de Seine-Saint-Denis, les pauvres sont recensés dans un fichier baptisé « Cosmos »... en toute illégalité
    http://www.politique.net/2014012601-fichier-cosmos-seine-saint-denis.htm

    Nationalités, problèmes de santé physiques et psychiques, nombre d’enfants, numéros de sécu : tout y passe. Dans le département de Seine-Saint-Denis, le fameux « 9.3 », autrefois dirigé par l’actuel président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, les demandeurs d’aides sociales qui s’adressent aux centres sociaux du département font l’objet d’un fichage précis. Créé en 2008, le fichier Cosmos comprend près de « 375 items », soit autant de données relevant souvent de la vie privée ou du secret médical.

    #big_brother

  • Demain, discussion avec les auteurs de On s’en câlisse à Montreuil :
    http://michelefirk.noblogs.org

    On s’en câlisse (« On s’en fout » en québécois) raconte et s’inspire de la plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec au printemps 2012. 8 mois de mouvement Confrontés au départ à une hausse des frais de scolarité, les étudiants, huit mois durant, se sont lancé dans une résistance acharnée, révélant ainsi des puissances insoupçonnées jusqu’alors dans la métropole de Montréal.

    On s’en câlisse est un récit précis d’une mémoire tactique du mouvement.

    Deux ans après son début, nous pouvons maintenant discuter des formes communes qu’il entretient avec de récents mouvements. Le mouvement québécois n’est qu’un exemple parmi d’autres mais il peut dire beaucoup du présent.

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/15RUPTURE-couv2_46.jpg

    #grève #Canada #Québec

  • Fukushima: Des «cochons-sangliers» radioactifs menacent les habitations - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/monde/japon/1278486-20140122-fukushima-cochons-sangliers-radioactifs-menacent-habitati

    JAPON - Ces animaux hybrides saccagent les biens des habitants qui reviennent progressivement dans la région...

    Tout n’est pas bon dans le cochon. Alors que le gouvernement japonais tente de repeupler la région de Fukushima, théâtre d’une catastrophe nucléaire en mars 2011, les habitants côtoient depuis quelques semaines de bien étranges voisins, rapporte le site des Echos.

    Des « cochongliers », ou « inobuta », s’en prennent en effet à leurs habitations, à la recherche de denrées, saccageant dans leur quête tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Au moins cinq municipalités seraient concernées.
    Viande radioactive

    Ces animaux hybrides seraient nés du croisement entre des sangliers occupant les bois voisins, et des porcs, dont les élevages ont été lâchés dans la précipitation au moment de la catastrophe. Les « cochongliers », qui ont en partie hérité leurs gênes du cochon, n’ont pas peur de l’homme, et il est ainsi très difficile pour les habitants de les faire fuir. Leur viande étant hautement radioactive, leur consommation est également proscrite.

    La menace est prise très au sérieux par les autorités, qui organisent des battues pour éradiquer l’espèce.

    D’autres cas de « cochongliers » ont été signalés ailleurs dans le monde, où les deux espèces ont pu cohabiter....

    #nucléaire
    #Fukushima
    #cochons-sangliers
    #radioactivité
    #mutation