L’anthropologue palestinienne Ruba Salih qui enseigne à l’université de Bologne a accepté de confier à l’équipe visionscarto, la traduction en français et la publication de deux textes importants qui portent sur les événements du 7 octobre et de ses conséquences.
C’est ce que nous avons lu de plus subtil et intelligent sur cet enchainement tragique. Nous avons accompagné les textes de Ruba Salih par une série de cartes contextuelles et éclairantes.
Les Palestinien·nes peuvent-iels parler ?
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Gaza entre traumatisme colonial et génocide
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« L’attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle des milliers de personnes ont été tuées, est constamment présentée comme le début d’une violence « sans précédent », tout en effaçant doublement, physiquement et épistémiquement, les plus de 5 000 Palestinien·nes tué·es, jusqu’en 2022, dans les bombardements de Gaza. Le 7 octobre devient ainsi le point de départ d’une épistémologie israélienne d’un temps supposé universel, tout en marquant une escalade dans la criminalisation de la contextualisation et du refus de l’historicisation. »
« Ce n’est pas avec les outils de celles et ceux qui vivent dans la « paix » que nous pouvons comprendre et analyser ce qui se passe aujourd’hui ; cela n’est envisageable (à supposer que cela soit même possible pour ceux qui ne vivent pas à Gaza ou dans les territoires palestiniens occupés) qu’à partir d’un espace défini par les effets de la violence et des traumatismes coloniaux. »
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