• L’#égalité entre hommes et femmes commence dès la naissance - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/10/l-egalite-entre-hommes-et-femmes-commence-des-la-naissance_909690

    Les associations de #pères, qui dénoncent à juste titre cette iniquité au moment du divorce, rappellent souvent que trois #enfants sur quatre résident chez leur mère. Ce qui est confirmé par les chiffres du ministère de la Justice. Mais une autre statistique est moins connue : la moitié des divorces impliquant des enfants mineurs sont des divorces par consentement mutuel. Cette procédure implique que les deux époux en cours de séparation déposent devant le juge une requête dans laquelle ils doivent se mettre d’accord sur les points principaux, dont la garde des enfants. Le juge ne fait que valider cette requête. Or, dans les divorces par consentement mutuel, la résidence des enfants est fixée chez la mère dans 72 % des cas.

    • Les papas en colère veulent donc des arbitrage statistiquement différents de ce qui se passent dans les divorces à l’amiable..
      Deux lectures possibles :
      – c’est parce qu’il y a mésentante sur la garde des enfants que 50% des divorces sont conflictuels
      – dans les divorces conflictuels, les enfants sont un « bien » que l’on ne veut pas laisser à l’autre...

      Comment ces pères considèrent-ils vraiment leurs gamins ?
      Premier ou second cas ?
      Parce qu’en terme de statistiques, tout le monde devrait avoir à l’esprit ce qui suit..

      Mais quelques jours plus tard, une autre publication, d’un autre organisme public, ne faisait elle, aucun bruit. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, la Drees (1), montrait que dans un couple le temps consacré aux enfants, sans la présence de l’autre conjoint, est en moyenne d’une heure et vingt et une minutes par jour pour les femmes et de trente et une minutes pour les hommes. De plus, les mères s’occupent davantage des soins et des déplacements des enfants, quand les pères se consacrent aux activités de sociabilité et de loisirs. Autrement dit, les hommes s’investissent majoritairement dans des activités parentales plus valorisées.

  • « Amour libre » vraiment ? Et après ?
    http://non-fides.fr/?Le-couple-et-la-cohabitation-sont

    On peut donc d’autant moins se payer le luxe d’ignorer la question de la #liberté dans les relations amoureuses, sentimentales ou amicales (et de comment éviter de trop séparer tout cela) que la situation actuelle dit quelque chose du désastre ambiant : du ressac #patriarcal et des comportements de prédateurs, du #racisme rampant et institutionnel, de la dégradation généralisée des conditions de la survie, des relations de pouvoir et de la violence dans les relations amoureuses, affectives ou « de couple ». Et au milieu de tout cela, de la possibilité d’établir des relations sociales libérées. La situation dit aussi quelque chose de notre incapacité à lier notre éthique et nos pratiques dans la vie quotidienne à celles que nous prônons dans nos luttes. Si nous n’en parlons pas, si nous ne nous regardons pas en face : alors les mêmes causes produiront les mêmes effets.

    De la même manière qu’on ne peut pas tout réduire au lieu de travail, on ne peut pas tout réduire à « l’économie », et on ne peut pas d’un côté parler à qui veut l’entendre de « commun » en enterrant systématiquement tout ce qui sort du champ du « social » et de ses « mouvements » au sens le plus restreint des termes.

    Ironie du sort, la seule chose qui fasse encore consensus à propos de « l’amour libre » c’est que ce n’est même pas un sujet de débat. Après tout, c’est Emma Goldmann qui demandait « Comment l’amour pourrait-il être autre chose que libre ? ». On devrait se demander aujourd’hui : comment pourrait-il l’être vraiment ?

    • Ce passage là me parle fortement..
      Oui, faire chambre à part, c’est perçu comme un crime contre la vie de couple. Mais ça sort d’où, cette croyance ?
      On mesure la pression sociale qui existe et que l’on ne soupçonne pas à la gueule gênée qu’aurait fait le constructeur de notre pavillon si il nous était venu à l’idée de faire non pas une seule chambre « parents », mais deux chambres mitoyennes indépendantes...

      Dangereuses pour la société en général, mais aussi pour un ensemble de milieux où le crime suprême dans la vie collective n’est pas de vouloir forcer les limites corporelles et intimes des autres mais bien plutôt de mettre un verrou à sa chambre. Là où il ne viendrait étrangement à personne l’idée de démonter celui des chiottes ou de la cave par exemple.

      Et puisqu’on en parle : un ensemble de milieux qui a enterré l’idée même d’une chambre à soi, voire même d’un lit à soi en même temps que toute possibilité d’autonomie individuelle – et donc d’individualité comme principe et comme tension – ne porte résolument pas grand chose.

      Et il faut bien des renoncements pour y parvenir. Et d’abord celui à l’intimité. C’est-à-dire à la possibilité –même ponctuelle– de s’isoler, d’être parfaitement seul lorsqu’on en a envie, de garder certaines choses pour soi, de ne pas partager toutes nos expériences avec la terre entière.

    • Oui, c’est vrai : le fait que je fais chambre à part gêne la plupart de mes interlocuteurs. Pourtant, j’y ai trouvé une qualité de sommeil incomparable. De la même manière, il y a toujours une sorte de consensus mou, sur l’absence d’intimité de la femme, laquelle se rabat sur la salle de bain et la cuisine, son territoire assigné par défaut. Chez nous, la cuisine est un territoire commun, de la même manière que le bureau, même si celui-ci est plus marqué par ma présence du fait de mon activité d’indépendante. En général, dans les maisons assez grandes, il y a une polarité entre le dedans/le territoire de la femme et le dehors/le territoire de l’homme, la zone du soin (aux autres)/territoire de la femme et la zone du faire/territoire de l’homme. Les logements plus petits se caractérisent par l’absence d’intimité pour les femmes et leur incorporation à l’ensemble des fonctions d’habitation.

    • En général, dans les maisons assez grandes

      Ouais, euh, ce point joue beaucoup quand même. Et donc ça joue sur quel type de famille peut se le permettre (pour ceux qui ont choisi — ou subi — le modèle familial). Je ne vois pas trop comment ça peut être déployé à grande échelle. Mis à part comme le fait d’ors et déjà une bonne partie de la population actuelle : il y a déjà de moins en moins de couples, et donc beaucoup de logements chacun dans son coin.

  • Vive les femmes nues !

    Don Camillo contre Olympe de Gouges | Charlie Hebdo
    http://www.charliehebdo.fr/news/don-camillo-conre-olympe-de-gouges-714.html

    Don Camillo contre Olympe de Gouges 08 Jan 2013
    Contre toute attente, la fièvre médiatique de fin d’année en #Italie n’a pas été alimentée par la dernière « fiancée » de #Berlusconi — énième bimbo de vingt-sept ans surtout connue pour avoir chanté sur l’une des chaînes du Cavaliere une innocente comptine intitulée « Baisse ta culotte et tu feras monter la température »… —, mais par un prêtre. Le très peu glamour #don Piero Corsi, curé de la paroisse de San Terenzo, dans la petite ville de Lerici, sur la côte ligure. Le saint homme a fait le « buzz » en commentant les derniers chiffres sur les violences faites aux femmes en Italie — 101 femmes ont été tuées en 2012, dans 65% des cas par leur conjoint, et, sept fois sur dix, elles avaient déjà porté plainte ou déposé une main courante pour des violences subies —, au moyen d’un communiqué placardé dans son église.
    Titré « Les femmes et le féminicide, qu’elles fassent leur saine autocritique : combien de fois provoquent-elles ? », le texte déroule un argumentaire des plus inspiré : « Le nœud du problème réside dans le fait que les femmes provoquent toujours plus, tombent dans l’arrogance, se croient indépendantes et finissent par augmenter les tensions. Enfants abandonnés à eux-mêmes, maisons sales, plats tout préparés ou de fast-food, vêtements sales […]. » Voilà pour les violences conjugales. Pour les viols, don Piero a aussi son explication : « Combien de fois voyons-nous des jeunes filles et des femmes mûres sortir dans la rue avec des habits provocants et légers ? […] Qu’elles fassent un sain examen de conscience [et se posent la question] : peut-être l’avons-nous cherché nous aussi ? » Et, afin de s’assurer que sa pensée ne sera pas mal interprétée, à un journaliste de la RAI venu l’interroger sur sa brillante rhétorique humaniste, l’homme de foi a répondu : « Si vous voyez une femme nue, qu’est-ce que vous éprouvez ? Ou peut-être êtes-vous pédé ? » En vérité, il nous le dit : le problème dans les violences contre les femmes, ce sont les femmes.

    Mon curé chez les machos
    Un poil embarrassé, l’évêque de La Spezia n’a pas eu d’autre choix que de condamner l’initiative et de demander au curé-sociologue de décrocher sa prose. Mais sans envisager une quelconque sanction, ni même exiger un vague début d’ébauche d’acte de contrition. Pourtant, le bonhomme n’en est pas à sa première action d’éclat. Cet ancien militaire qui a troqué le sabre contre le goupillon s’était déjà fait remarquer en virant à coups de porte-cierges un clochard qui était rentré dans son église pour demander l’aumône…
    Rien de très surprenant, au fond, dans cette indulgence hiérarchique. Don Rambo ne fait qu’exprimer, à sa façon un peu rustre, une conception de l’organisation sociale en accord avec la pensée ecclésiastique. Certes, Jésus a appelé à ne pas lapider la femme adultère, mais on ne peut pas dire que tous ses fidèles respectent à la lettre son enseignement, pas plus au sein des hautes autorités de l’Église que de la piétaille de bénitier. D’ailleurs, les ultra-cathos qui sévissent sur le site pontifex.it se sont empressés de prendre la défense du curé burné.
    Les chrétiens fondamentalistes n’ont rien à envier aux musulmans intégristes adeptes du niqab et de la burqa, ou aux juifs ultra-orthodoxes qui pourrissent la vie des femmes de Jérusalem et de Tel-Aviv, jugées trop « impures » pour même prier. S’il est vrai que le machisme n’est pas l’apanage des grandes religions, il est également vrai qu’elles se sont empressées de récupérer à leur profit, en les arrosant de sauce divine, les « traditions » patriarcales qui font de la femme la servante domestique et sexuelle de l’homme, ainsi qu’un petit animal de compagnie socialement inférieur. Les catholiques peuvent même se vanter d’avoir inventé, avec la Vierge Marie, la femme idéale : à la fois « pure » et mère. Superbe trouvaille de marketing, souvent imitée, jamais égalée.
    Gérard Biard