• La violente réaction d’un avocat et professeur à l’égard d’une étudiante voilée, les étudiants la défendent

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/la-violente-reaction-d-un-professeur-de-l-ecole-du-barreau-devant-

    La présence d’une étudiante voilée a fortement perturbé un professeur avocat de l’école des barreaux, à Paris. Il a refusé de dispenser son cours et a retiré ses vêtements devant les élèves stupéfaits en revendiquant la « religion du naturisme ».

    Grégoire Lafarge, avocat et professeur depuis plusieurs années à l’Ecole de formation professionnelle des Barreaux de la Cour d’Appel de Paris (EFB) a refusé de faire cours et a quitté la salle, s’insurgeant de la présence d’une élève, coiffée d’un foulard.

    « En arrivant dans l’amphithéâtre, le professeur regardait avec insistance la jeune fille voilée. Il s’est approché d’elle pour probablement lui demander d’enlever son voile mais d’autres élèves l’ont empêché de terminer sa phrase », témoigne Paul*, de la promotion Henri Leclerc, qui a assisté à l’altercation. « Il a très mal réagi, et a immédiatement quitté l’amphi ». Avant de revenir, apparemment en furie : « il s’est déshabillé en retirant son écharpe, sa veste, sa chemise. Et il a hurlé ‘ma religion à moi c’est le naturisme’ », poursuit l’étudiant.

    Les jeunes élèves avocats sont stupéfaits. Selon les témoins contactés par Le Figaro, « la grande majorité » des étudiants ont défendu et applaudi la fille voilée, qui a pris la parole dans l’amphi à la suite de l’épisode fâcheux. « Il y a toujours eu des étudiantes voilées, mais jamais d’incidents », précise Sébastien. « Elle aurait préféré qu’il lui fasse part de son malaise sans que ça lance le débat ». La jeune fille s’est également exprimée sur Facebook. « Je respecte ceux qui trouvent ma tenue offensante, mais je pense avoir le droit d’être ici », a-t-elle commenté, déplorant les « proportions » qu’a pris l’événement. Contactée par Le Figaro, elle n’a pas souhaité s’exprimer davantage.

    Maître Grégoire Lafarge, qui compte parmi ses clients le vice-président du Front national Florian Philippot et le député UMP Patrick Balkany, finit par revenir dans l’amphithéâtre, accusant l’école d’avoir failli à sa mission et enfreint « les lois de la République, le principe de laïcité ». Il menace de porter plainte contre l’école, le ton monte d’un cran. « Le directeur est ensuite intervenu pour le faire sortir et présenter ses excuses à la jeune fille voilée », relate Charles*, un autre témoin de la scène.

    Pour rappel, la loi sur le port de signes religieux dans les établissements scolaires publics, adoptée en 2004, ne concerne pas les établissements d’enseignement supérieur. L’EFB ne fait pas mention dans son réglement intérieur de restriction concernant le port du voile.

    Contacté par Le Figaro, le directeur de l’EFB, Maître Jean-Louis Scaringella, n’a pas souhaité commenter l’incident. « C’est une période grave, ce qui s’est passé touche à des questions graves sur lesquelles je ne réagis pas à chaud », a-t-il fait savoir. « Nous allons régler cela entre nous, réfléchir avec le conseil d’administration », déclare-t-il, précisant que c’était la première fois qu’il avait à gérer une telle situation. Jean-Louis Scaringella l’assure : Grégoire Lafarge ne dispensera plus de cours dans son établissement.

    De son côté, le professeur avocat est retourné à son cabinet. Il déclare au Figaro qu’il va rédiger une lettre au bâtonnier, sans vouloir préciser le motif de sa requête. Visiblement irrité, il évoque le « contexte actuel » : « être avocat c’est prendre la défense de tout le monde, sans signe distinctif. Il ne doit pas y avoir d’esprit laïc minimal. Les fractures dans toutes les écoles de France se matérialisent ». Confirme-t-il avoir enlevé ses vêtements devant les étudiants ? Il refuse de répondre.

  • Article11 - La grande essoreuse - JBB
    http://www.article11.info/?La-grande-essoreuse#pagination_page

    Bon...

    Maintenant, on sait.

    Jusqu’alors, on pouvait encore se mentir. Se bercer d’illusions. Parier sur un sursaut de raison. Espérer un improbable miracle collectif. Agiter l’espoir du refus de la haine. En somme, croire encore que le bourbier n’était pas obligatoirement la seule destination commune.

    Mais désormais : impossible.

    #union_nationale #police #stigmatisation #charlie_hebdo

    • Pour l’instant, personne n’est à la hauteur de l’enjeu – sauf à penser que le but est un absurde affrontement (dit) de civilisation. Personne, et pas même la sphère radicale.
      L’étalage de commentaires haineux et de puérils règlements de compte auquel a (entre autres, parce qu’il y a eu aussi plein de contributions intéressantes, sensibles et respectueuses) donné lieu notre dernier billet http://www.article11.info/?Aux-fossoyeurs-de-tous-bords#pagination_page en constitue une triste illustration.
      Il va falloir faire mieux.

    • Comme si on n’avait pas déjà assez de sujets clivants. Je crois que l’impuissance de ceux qui disent qu’un autre monde est possible prend aussi racine dans le fait de faire passer les éléments de clivage avant les éléments sur lesquels tous sont d’accord. Pendant ce temps le CAC40 et le FN engrangent leurs noisettes.

    • Je ne suis pas allé participer à la bagarre chez article 11.
      Il y a quelques très beaux commentaires sous leur post, et sans surprise, on y retrouve aussi les grossièretés attendues. (Pour une fois, je trouve qu’Article 11 ne s’en tire pas trop mal)

      @koldobika

      Je ne suis pas certain de te suivre.

      Je risque une réaction à tes derniers posts, en espérant ne pas me démettre l’épaule sur des portes ouvertes.

      « faire passer les éléments de clivage avant les éléments sur lesquels tous sont d’accord »

      Cela dépend tout de même de qui l’on parle. Je veux dire que nous n’avons pas tous les mêmes rapports avec les éléments de clivage : au sein des « révolutionnaires », libertaires, contestataires, extrême-gauchistes, etc. les luttes féministes ne sont pas perçues pareillement par tou-te-s, par exemple. De même pour les luttes indigènes. D’ailleurs, ce terme y est encore contesté.
      Je pense que l’on ne peut pas se contenter de ce sur quoi nous serions éventuellement d’accord.
      Et que ceux qui disent qu’un autre monde est possible ne parlent pas tous du même autre monde ! Qu’en fait, ellils parlent d’un « multivers » de mondes qu’ellils espèrent possibles...

      Je pense que les infériorisé-e-s n’ont pas le choix d’attendre que les privilégiés des divers systèmes de rapports de domination veuillent bien renoncer tous seuls à leurs privilèges.

      Quant au sentiment de « bien commun », il me semble qu’il a toujours été faux (comme l’universalisme républicain, etc) - qu’il a toujours été activement mis à contribution pour occulter la réalité des hiérarchies sociales. Il me semble que c’est à la fois à l’impossibilité de continuer à les dissimuler, due aux luttes menées par les infériorisé-e-s, et aux contre-attaques, aux backlashs des dominants, que l’on doit la disparition de cette illusion.
      Il me semble que pour qu’une notion comme celle de bien commun puisse avoir un sens il faut que les inégalités s’effacent - que si cette notion doit avoir un sens, c’est justement dans les luttes des dominé-e-s, dans la confrontation à ces « clivages » qu’elle le prendra. Ceux ci ne seront pas dépassés tant que les privilégiés n’auront pas pris conscience de leurs privilèges.

      Est-ce que je réponds à côté de la question ?

      Par ailleurs, je peine vraiment à comprendre ce à quoi toi et #Aude faites référence, lorsque vous parlez de « militantisme identitaire ».

    • @martin5

      Je pense que l’on ne peut pas se contenter de ce sur quoi nous serions éventuellement d’accord

      Non bien sûr il ne s’agit pas de s’en contenter, mais je me dis que ça serait bien qu’il puisse y avoir des groupes dans lesquels des désaccords ou conflits peuvent exister tout en contribuant à un socle commun dynamique (et tout en restant critiques sur le « vivre ensemble » http://seenthis.net/messages/208781#message321750 ), plutôt que de rendre l’échange impossible.
      Parmi les points qui font clivage, je repensais en fait à ceux qui ont amené la revue Offensive à se mettre en pause http://seenthis.net/messages/321920
      Et la remarque d’@aude_v sous ce post-là me semble exprimer quelque-chose de commun avec ta remarque que je relevais ici http://seenthis.net/messages/315340 à savoir le constat d’une certaine façon de créer un « commun » qui se construit beaucoup par exclusion de l’autre.

    • Ce que j’entendais par « bien commun » c’est sous d’autres mots le bien public, le fait qu’il existe des choses qui nous appartiennent collectivement, dont nous ayons une propriété d’usage en même temps qu’une responsabilité, qui ne soient pas privatisées. Exemples : la stabilité du climat, la capacité des sols à nous nourrir, l’accès à l’eau potable. En d’autres termes la prise en main des conditions de notre subsistance et de notre autonomie.

      Il me semble que pour qu’une notion comme celle de bien commun puisse avoir un sens il faut que les inégalités s’effacent - que si cette notion doit avoir un sens, c’est justement dans les luttes des dominé-e-s, dans la confrontation à ces « clivages » qu’elle le prendra. Ceux ci ne seront pas dépassés tant que les privilégiés n’auront pas pris conscience de leurs privilèges.

      Oui je partage ce point de vue.
      Ce que je voulais dire dans ma remarque précédente sur le CAC40 est que je crains que la tournure que prennent les clivages actuels chez ceux qui remettent en cause l’ordre existant ne les fasse oublier l’ennemi commun, comme l’avaient caricaturé les Monthy Python
      https://www.youtube.com/watch?v=gb_qHP7VaZE


      Ceci sans souhaiter une quelconque « union sacrée » qui nie le conflit (car ne pas assumer le conflit c’est se condamner à l’affrontement cf Benasayag) mais intégrant constructivement ce conflit.
      Mais c’est fort possible que ce que je dis là manque beaucoup de clarté et de nuances. Comme je le disais plus haut c’est encore confus, c’est juste un essai de formuler mes impressions dans l’air du temps actuel.

  • Bon je copie ici ce texte en entier parce que... je disais « pour moi c’est le cœur du débat qu’il faudrait réussir urgemment à porter sur la place publique » hier soir et maintenant je sais même plus... Mais c’est quand un des meilleurs trucs lu, pour moi et pour l’instant.

    Via FB donc https://www.facebook.com/misterhal/posts/10152970983802622?fref=nf

    "Je suis dessinateur de presse, arabe... mais seulement ami avec Charlie !

    Merci pour les messages et les demandes de participations dessinées, mais :

    J’allais chez Charlie Hebdo depuis le lycée, ca date ! Et puis la dernière fois, c’était en Septembre dernier, j’ai partagé une assiette d’huitres avec Tignous, 3 jours de poilade et d’amitié franche... Alors depuis hier, je n’ai rien pu dessiner.

    Depuis hier, je reçois des messages d’amitiés, des pensées, et aussi des demandes de dessins, et de participation. Mais je reste comme un con devant ma feuille blanche.
    J’ai compris que c’était l’horreur tout ca, moi qui enfant ai « naturellement » vu circuler des armes, appris à mentir pour que 4 types armés de fusils à pompe ne rentre pas à la maison pour se venger, ou pour ne pas balancer des amis ( dont je comprenais la situation) au RG qui essayaient de nous extorquer des renseignements... jusqu’à l’année dernière encore, où cette fatalité, cette « loi du milieu » à tué 2 de mes potes d’enfance. L’un après l’autre, ils sont mort atrocement et ont fait les faits divers. C’est aussi ca mon âme d’enfant d’immigré. Des choses du passé refont surface....

    La laïcité de façade qui m’a fait subir des contrôles d’identité humiliants qui m’ont souillé le coeur et où j’ai dû ravalé ma rage, des soirées niquées parce qu’on ne rentrait pas en boite, une petite amie qui m’a dit sur le seuil de sa porte que c’était terminé parce que ces parents ne veulent pas « que je sorte avec un arabe » ou encore des emplois qu’on me refusait parce que les clients ne comprendraient pas. Des centaines de lettres et aucun entretien d’embauche à passer ! Peu de ressources financières, et l’ennui chevillé aux pompes bon marché chez Tati. Les vacances au quartier, ou en colo. Des braqueurs au grand cœur, on achetait des trucs tombés du camions à des prix que la chine ne suivrait pas.. On allait pas chipoter sur la légalité.

    Des blancs à la télé, des blancs dans les centre ville, dans les bureau. Même les assistantes sociales qui paradaient chez nous étaient blanche. La rédaction de Charlie, invariablement blanche. Hier encore, quand je suis allé au rassemblement pour Charlie Hebdo, la place du Capitole n’était pas « noire de monde ». Elle était blanche ! Il y avait quelques personnes comme moi, un peu, dont une femme en Hijab qui portait un panneau ou il n’y avait pas écrit « Je suis Charlie », rien de pro-liberté d’expression. Non ! Il y avait juste écrit : « Touche pas à ma France ! ». Ca m’a rappelé ma tante qui m’a dit l’autre jour que « les arabes d’Algérie, ils faut s’en méfier, ils veulent profiter, c’est tout ! ». Et alors ca m’a rappelé que la religion me séparait des miens un peu plus chaque jour. Ca m’a rappelé qu’avant ce repli, il suffisait juste d’être arabe pour se sentir proches, peu importe si tu faisais la prière, si tu respectais ou pas scrupuleusement les piliers de l’islam. Même si je ne cautionne pas cet aveuglement, je le comprends à un point, vous n’imaginez même pas... Bref, on ne mangeait pas de porcs, mais on s’arrachait pas les cheveux sur des étiquettes « Hallal ». Et la petite mosquée dans mon quartier d’enfance était encore une salle des fêtes à l’époque. Ils auraient pu en construire une, mais ils ont décidé que la salle des fêtes deviendrait la mosquée. Depuis, on a plus de salle des fêtes hors des pièces sans fenêtre dans une cave où ils ont mis des animateurs de quartier. Et on ne se faisait pas insulter à longueur de journaux, de médias radios, télés, de couverture. Personne pour nous représenter à part des clowns triés sur le volet pour chanter les valeurs républicaines. Ces valeurs qui ont saccagé mon enfance !
    On ne représentait pas encore un danger. Mais on était en danger. On l’a toujours été. La pauvreté et la misère, les ghettos sociaux, l’économie parallèle ou la prison, les voies de garages à l’école, l’échec scolaire, le chômage sans perspective d’avenir, et surtout, surtout l’ethnicité : tout ca c’est dangereux. Réellement dangereux.
    Et puis, un peu partout, je lis que les bien pensants demandent de ne pas faire d’amalgame.... j’y ai cru, j’ai essayé de les éviter ces amalgames. Toute ma vie, je n’ai fait que ca ! Eviter ces putains d’amalgames ! Sauf que voilà, ce pays, la France, est bâtie sur l’amalgame : La séparation économique et sociale est ethnicisée. Les visages floutés sur TF1 restent basanés, les dirigeants de ce pays sont tous un peu vieux, pas mal blancs, très masculins. Et ce pays aussi. Quand je suis allé à Clichy-sous-bois l’an dernier, là-bas la population était massivement arabe et noire. A des kilomètres de Paris. Et il y a une sorte de frontière invisible à un moment où tous les passagers du bus deviennent blancs. Et ceux là, ils vont travailler. On passe des sacs de courses aux mallettes de travail. L’amalgame a bâtie la France. Je me suis fait insulté par la police, giflé quelque fois à cause de cet amalgame national. J’ai parfois répondu et j’avais la trouille d’aller trop loin.. de rajouter mon nom sur la liste des centaines de mes frères abattus pas des policiers. Tous ces crimes se sont soldés par des non-lieux, ou de la prison avec sursis. Et en général des promotions pour les assassins.
    Alors nous, on est un peu las de ce manège, ca nous fatigue ces valeurs à la gomme, ces vertus inexistantes, cette liberté d’expression à sens unique. On ne dit rien parce qu’être musulman ce n’est pas être Charlie. Enfin plus depuis l’arrivée de Philippe Val en tout cas. Même ce cher Cavanna, ex-pauvre et fils d’immigré italien, le fondateur de Charlie, pleurait d’impuissance parce que Val a pris et changé l’âme de ce qu’était Charlie Hebdo à la base.

    Et les médias qui font mine de pleurer, ou de s’insurger devant la barbarie ont armé les criminels qui ont abattu mes amis. Alors si eux sont Charlie, si Val est Charlie, je ne peux pas être Charlie. J’ai trop de respect et d’amour pour hurler avec les loups. Trop de douleur et encore toutes mes facultés mentales en état de marche.

    Sinon expliquez moi en quoi mettre une bombe sur la tête d’un prophète est marrant ? Ou écrire « traitre » sur le front d’un juif sur une caricature d’avant guerre par exemple ? En quoi c’est marrant, expliquez-moi ? En quoi Dieudonné ne représente t’il pas le courage du vaillant soldat qui se bat pour exprimer ses idées et convictions ? Lui aussi s’est moqué en parlant de Mahomet ou d’Allah, mais il riait de tout, et AVEC tout le monde ! Alors elle est où la différence ? Je ne comprends pas ! En quoi l’acharnement médiatique à vouloir sans cesse dénicher ce qui cloche avec l’islam est-il une liberté d’expression ? Bordel, c’est quoi au juste la liberté d’expression ?

    Ne serait-ce pas la France qui a des gros problèmes d’intégration dans ce siècle ? Avec son système vicié, lent, et tout poussiéreux ? Ne serait-ce pas pour une fois, l’oppresseur qui aurait tort ? Au lieu de nous chanter à longueur de temps qu’on a de la chance dans ce pays parce que dans nos pays d’origine c’est pire. Ou qu’on se plaint, qu’on joue les victimes, comme si tous nous étions paranos !!!?
    Que les études du CNRS sur la discrimination à l’embauche au logement sont erronées ? Qu’ à Amnesty International ils se plantent, quand ils disent qu’il y a une véritable violence répressive à l’œuvre en France à l’égard des populations issues de l’immigration ? Que la Halde ne fait jamais suivre les plaintes pour discrimination ?
    Mais quel Charlie voudriez vous que moi dessinateur de presse et de culture musulmane, je sois ? Le Charlie de la bande à Choron, Coluche et Reiser qui rigolait AVEC nous ? Ou celui de Philippe Val et d’un Charb qu’humainement j’aimais beaucoup mais qui grillé un fusible et qui rigolait DE nous ? Je le lui ait dit à Charb, on était en désaccord mais ca n’empêchait pas que j’ai proposé une autre grille de lecture après l’affaire des caricatures en 2005. D’autres dessins, avec une autre vision. Et rien n’est passé. Ce n’est pas grave, il ne se voyait pas publier ca dans Charlie, c’est son droit. Mais aucun journal n’a suivit. Si Le Monde. Sauf qu’ils m’avaient demandé d’édulcorer et d’enlever certains passages afin que ca puisse être publiable. Alors j’ai refusé. Parce que je n’ai pas une tête à m’appeler Charlie !

    Je me sens mal quand il y a un acte terroriste au nom de l’islam. Je me sens mal quand des dessinateurs prennent une caricature pour un dessin d’humour. Comme s’ils n’avaient jamais eu de cours sur l’image. Et je me sens coupable de faire partie de chacun de ces groupes, de les comprendre, de voir qu’ils se trompent sur l’autre, et sur eux-mêmes, parce qu’incapable de parler. L’empire ottoman, celui des Abbassides, et tout le monde arabe en général était malgré la dictature et les violences inhérentes à l’exercice de pouvoirs impérialistes ( c’est vrai tu as raison kris krumova, merci ) était humain. Je parle des peuples. Les juifs, alors persécutés dans toute l’Europe trouvaient principalement refuge chez nous. Et nombre de nos illustres ancêtres, des savants ou des poètes ; pensaient que le domaine de tous les domaines, la quintessence divine n’était pas la science, ni l’art, ni la géométrie, mais bel et bien l’amour et la sexualité. Le moyen par lequel on donne généralement la vie donc ! Nous n’incarnions pas la terreur et la mort. Nous célébrions ce que dieu a mit de plus cher à notre disposition : La vie ! Je parle du savoir et des valeurs que ces peuples se transmettaient. Et aujourd’hui, un nombre important des miens, acculés au mur, se sont repliés pour s’opposer, résister pour ne pas être rien pour personne. Ne surtout pas être rien à nos propres yeux. Immigré ici ou là-bas, c’est la même impression d’être partout apatride, mais on ne se l’avoue pas. Et de toute façon à qui, puisque personne n’écoutera ...

    Les gens qui savent ce que c’est que de vivre nos vies savent que j’ai édulcoré mes BD pour m’adapter, me mettre au niveau intellectuel et psychologique de ce pays. C’est à dire en dessous de toute volonté de dialogue, d’ouverture, d’objectivité et de réciprocité. Je ne peux pas ouvrir mon cœur à un pays qui me sort des mots à la con comme « diversité » ou « vivre ensemble » et qui diffuse à gogo vidéos et bandes sons du drame sans égard ni pour les familles de mes potes qui sont morts, ni pour la majorité des musulmans que le système médiatique fait souffrir à longueur de temps !
    Sinon dites moi où sont passées les vidéos de caméras de surveillance du commissariat de Joué-Les-Tours ?
    Au fait, à propos des intégristes, je me rappelle qu’ils étaient venu au quartier, j’étais enfant. Des mecs sortis d’une camionnette qui ressemblait à celle de « Retour vers le Futur » quand Doc se fait abattre. Bref, je n’ai pas pensé à ca, mais je me souviens que ma mère ( qui nous élevait toute seule ) les avait vu ( et flairé) et qu’elle m’avait foutu la trouille en me disant que j’aurai affaire à elle si jamais je leur adressais la moindre parole. Voilà je viens d’y penser parce qu’aujourd’hui, c’est ton anniversaire youma...

    J’ai reçu quelques messages qui disent que rien ne justifie l’acte terroriste... alors je donc REPETER : Je NE cautionne PAS cet acte effroyable, ce meurtre. Cessez de me relier à cela, je vous remercie ! D’autant que j’ai perdu personnellement de bons potes dans l’histoire.
    Et je vais donc PRECISER : Dans l’état actuelle des choses où les populations immigrés, noirs, arabes, musulmanes etc. subissaient la ghettoïsation économique, sociale que l’on sait depuis un bail, il ne leur reste que 5% de dignité, une religion, cet espace intime qu’est la foi et qui fait tenir debout dans les situations les plus critiques. Et malgré cette maigre « bandelette de Gaza » intime et psychologue que les musulmans tentent de préserver pour ne pas craquer sous le poids de la mise à l’écart et des insultes répétées, il se trouve malgré tout en France, des gens qui se permettent de s’offusquer qu’on tienne à ce petit bout de territoire privé qu’est leur religion. Au risque de choquer, ca ne m’étonne plus qu’il ce soit trouvé des gens avant la seconde guerre mondiale pour faire circuler de sales blagues antimites en France, à une époque où les juifs étaient à peu près dans la même situation que celle des musulmans aujourd’hui. Finalement, il y a une vraie cohérence dans ce pays les gars, ca c’est une constante bien nationale !

    Personnellement, je n’ai jamais compris pourquoi à Charlie ils ne s’acharnaient pas avec autant d’assiduité à la criminalité politico-financière de religion monétaire, et qui finira par tous nous enterrer vivant dans nos petites batailles identitaires. Si nous en sommes là, c’est parce que le système tourne à vide. Sauf qu’en 2014 y’en a qui veulent encore vérifier si les musulmans ont vraiment de l’humour. Sans même se douter qu’il y a des cons vraiment vraiment vraiment partout : Même s’il n’y a pas que cela ( heureusement), il y en a chez les musulmans comme il y en a chez Charlie ! Sinon ce bon vieux Siné ne se serait jamais fait viré !

    Les miens, les issus de l’immigration, les jeunes, les vieux, les clandos, les blédards, ceux qui virent muslim, modérés ou radicaux, les rappeurs, les intégrés, les rageux, les « viva l’algérie », ceux qui disent « Cheh ! » depuis mercredi, ceux pleurent, tous ceux qui se taisent, ceux qui ont peur, ceux qui applaudissent, ceux qui ont la rage, ceux qui ont mal, ceux qui comprennent sans cautionner, ceux qui cautionnent sans comprendre, tous : On critique parce qu’on aime ce putain de territoire Français et ses habitants ! Malgré tout le mal qui a été fait, malgré les incompréhensions, la surdité, la peur, l’ignorance que ce pays à envers nous, on l’aime quand-même surtout si ca l’emmerde ! Si on l’aimais pas, on serait simplement indifférents. On ne critiquerait rien, on ne provoquerait pas, on ne sifflerait pas la marseillaise, il n’y aurait pas de drapeaux algériens dans les stades, il n’y aurait pas eu le rap, pas de tensions, pas d’émeutes, pas de liens, pas de relation, aucun crime ni passion, pas de blessures, aucune souffrance, pas de tentation Djihadiste, pas d’attentats, pas de drames, ni de moments de joies ( heureusement plus nombreux !). Je sais que Charlie Hebdo s’acharnait sur l’islam avec le même amour. Et la même incompréhension.
    Mais tant que les médias n’ouvriront pas leurs ondes et leurs journaux aux uns et autres avec la même attention. Tant que les inégalités sociales et économiques persisteront à s’acharner encore et toujours sur le seul critère racial, alors la vie continuera. On va rire, mais on va pleurer ensemble.
    Quoiqu’il arrive ce pays on l’aimera de tout notre cœur, jusqu’à ce que mort s’en suive !

    Bon aller, merci pour ces messages de soutien, ces demandes de dessins, des chaines de solidarité sont nécessaire je pense, mais là j’atteins l’overdose. Cette journée de deuil national est un cache misère... Le terme « national » ne me parle absolument pas. Et par certains côtés oui, je suis comme Charlie, mais je ne suis pas Charlie !

    J’ai un pied dans le monde arabe, un pied en occident
    Un pied dans les quartiers et l’autre en France
    Un pied dans le dessin de presse et l’autre dans la vie de tous les jours
    Un pied chez Charlie Hebdo, un pied au cul de Charlie Hebdo
    Un pied dans les médias alternatifs et l’autre dans les journaux
    Un pied dans l’anonymat et l’autre dans la l’auto-censure
    Un pied dans la douleur, et l’autre dans la colère.

    RIP Charlie...

  • https://negreinverti.wordpress.com/2015/01/11/vous-netes-pas-charlie

    http://rawrfeminista.wordpress.com/2015/01/08/vous-netes-pas-charlie

    Pourquoi est-ce que la défense de la liberté d’expression des hommes cisgenres blancs fait soulever les passions de la terre entière, alors que des millions de personnes meurent tous les jours des conséquences de ce système opprimant sanguinaire que ces mêmes hommes défendaient et soutenaient à travers leurs caricatures « humoristiques » ?

    Pourquoi est-ce que l’assassinat d’hommes blancs par des hommes de couleur prend le nom de terrorisme, alors que l’assassinat quotidien de personnes de couleur par des hommes blancs et des femmes blanches se nomme « guerre » et « dommages collatéraux » ?

    Il y a des gens qui meurent tous les jours, des gens qui sont assassinés tous les jours. Ces gens-là sont extraordinaires, mais on ne le saura jamais, car ils et elles n’ont pas de noms, ils et elles n’ont pas d’histoire, ils et elles ne sont ni blanc.hes ni occidental.es. Qui défend leur liberté d’expression ? Qui s’indigne lorsqu’on leur arrache la vie par pur impérialisme ?

  • Nigeria : des centaines de personnes tuées dans le « massacre le plus meurtrier » de l’histoire de Boko Haram | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/96665/nigeria-centaines-personnes-tuees-massacre-meurtrier-boko-haram

    « Des centaines de corps –trop pour pouvoir les compter– restent éparpillés dans le bush au Nigeria » après une attaque de Boko Haram mercredi, considérée par Amnesty International comme « le massacre le plus meurtrier » des extrémistes islamistes, rapporte l’Associated Press.

    La plupart des victimes sont des enfants, des femmes et des personnes âgées qui n’ont pas pu s’enfuir quand les extrémistes sont entrés dans la ville de Baga, à la frontière avec le Tchad.

    Dans un communiqué, Amnesty International a déclaré que jusqu’à 2.000 personnes pourraient avoir été tuées.

    #Nigeria #Boko_Haram

  • Les Arabes, l’islam et nous - Jacques Berque, islamologue
    http://www.peripheries.net/article208.html par @mona

    Par son écriture, dont la noblesse, porteuse d’un autre système de valeurs, change le regard, l’œuvre de Berque rend justice aux #Arabes, et contribue, même modestement, à dissiper les malentendus et à laver les humiliations dont le siècle n’a pas été avare à leur égard. Elle donne en outre une vision différente de peuples le plus souvent évoqués, aujourd’hui, dans le contexte de l’#immigration, c’est-à-dire détachés de leur passé, de leur #histoire, et « mal vus », exposés au #racisme. « Je suis un Arabe, personne n’ose plus dire ce mot », lançait l’écrivain d’origine algérienne Azouz Begag, portraituré dans Libération (10 novembre 1997). On a beau rappeler de façon convenue et théorique la richesse de la culture arabe pour contrer les ravages du racisme, on en sait rarement assez pour éprouver véritablement cette richesse. Jacques Berque, lui, évoque pêle-mêle, parmi ses références, le Supplément au voyage de Bougainville, la Profession de foi du vicaire savoyard, et l’œuvre d’un contemporain indien de Rousseau, Shah Waly Ullah al-Dihlâwî, au sujet de qui il écrit :

    « Serait-il - et je n’en crois rien - le seul phare à redécouvrir du côté de l’#Islam, que notre remontée dans le temps, pareille à celle de Faust, se tiendrait pour récompensée de son audace. Je sais maintenant, grâce à ce penseur sunnite, qu’avant la bifurcation que la technologie déchaînée allait imprimer au devenir mondial, des cultures diverses, mais non pas adverses, auraient pu concourir. Elles auraient pu fonder à elles toutes un avenir commun. #Utopie rétrospective ? Assurément, mais ce n’est qu’un cas entre bien d’autres de ces retrouvailles où les richesses du multiple se recomposent en unité de l’humain. »

    Cette « utopie rétrospective » est le sujet d’Andalousies, la leçon de clôture de Jacques Berque au Collège de France en 1981, publiée en appendice à l’essai Les Arabes et qui se conclut ainsi : « J’appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l’inlassable espérance. »

    • https://lafamilledejantee.wordpress.com/2015/01/10/une-heure-pour-ecrire

      Je pense à mes co-terriens juifs qui tremblent depuis la mort des leurs, je pense à mes co-terriens musulmans qui sont la cible de représailles immondes. Je pense à ma grand mère italo-tunisienne qui racontait des étoiles dans les yeux les quelques années du multiculturalisme joyeux qu’elle a eu la chance de connaître, où juifs, chrétiens et musulmans, s’entraidaient, festoyaient et pleuraient ensemble. A-t-elle rêvé ? C’est possible. Mais si c’est un rêve, il est beau, et je veux faire le même pour mon pays. J’ai lu hier le récit d’un échange dans un train où un homme est soudain venu déclarer sa flamme pour les “orientaux” à un inconnu marocain pour le moins interloqué. Les réactions étaient sévères : “Quel dingue ! Mais enfin, le Maroc n’est pas un pays “oriental” ! Mais de quoi se mêle-t-il cet imbécile !”. C’est vrai, cet homme était un ignorant au comportement enfiévré par les scènes populaires autour du “Je suis Charlie”. C’est vrai, il reste tant à faire pour que les gens arrêtent de penser que tous les arabes sont musulmans, que l’Afrique est un pays, ou que tuer les gens à la Kalachnikov est une religion. Mais je suis persuadée qu’il y a à la base de ces réactions naïves, déplacées, exaspérantes, quelque chose qui parle de l’envie de comprendre l’autre, de lui témoigner son soutien et son indignation, quelque chose dont on n’a plus loisir de se priver (même s’il convient de le faire évoluer) en ces temps où la haine gagne du terrain chaque jour.

  • Bon, je vais tout de même le dire : #je_ne_suis_pas_Charlie, parce que lorsque j’ai commencé à écrire sur le Web, avec plein de Copains à la fin des années 90, parmi les premiers et plus bruyants ennemis de ma propre liberté d’expression, il y avait, justement, Philippe Val et Charlie Hebdo (avec force arguments corporatistes et dénonciation des pédonazis). Et ça avait été particulièrement choquant, justement parce qu’à l’époque je croyais encore que Charlie était « dans notre camp », je croyais à leurs prétentions libertaires (la dérive néoconservatrice, les éditoriaux pro-israéliens, la supériorité de la civilisation occidentale sur ces Arabes qui n’ont pas composé les symphonies de Beethoven ni inventé les avions, l’islamophobie ouverte qui ne se limitait pas, loin de là, à des dessins un peu trash, etc., sont arrivés rapidement ensuite, et sont plus largement documentés).

    Alors, évidemment, « rien ne justifie… », je suis abasourdi par ce qui est arrivé, compassion, etc., mais je laisse ceux qui ont brandi leur carte de journaliste hier comme si c’était un symbole de la liberté d’expression, le soin d’« être Charlie ». Charlie, pour moi, c’est le média qui a utilisé son image de gauche, voire libertaire, pour dénoncer cette belle et passionnante liberté d’expression qui arrivait avant tant de force et d’enthousiasme sur l’Internet.

    • Je lis des gens qui disent pleurer, qui disent ne pas pouvoir se remettre au travail, qui disent avoir mal au coeur. Certains ne sont là que dans l’escalade à la démonstration émotionnelle, surtout parmi les personnes publiques. D’autres plus proches émettent tout de même des émotions très fortes, personnelles.

      J’ai l’impression d’être Sheldon Cooper. Je ne sais pas partager cette émotion, ou même la ressentir. Je la comprends mais je la trouve trop peu rationnelle et je ne sais pas déconnecter cette réalité.

      via @biggrizzly

    • réagir avec autant d’intensité et de force collective pour 11 morts impossible à empêcher au nom d’une liberté que nous n’avons justement jamais perdu, après s’être tu face à tout le reste, c’est aussi un symbole. Un symbole très fort, même si à tendance cynique et dépressive, de privilégiés dans leur fauteuil.

    • D’autant que le racolage de Demorand hier sur Inter était à gerber, ses interlocuteurs à chaud et en pleurs et ses questions pour relancer leurs larmes, c’était carrément indécent et on se sentait gêné de participer à cet étalage médiatique d’émotions entre deux publicités radiophoniques.

      #mort_kilométrique

    • Pourquoi j’écris tout ça  ? Parce que toutes nos lois liberticides n’empêcheront jamais deux personnes isolées d’aller déclencher une fusillade avec dix morts à la clef, jamais. Alors que donner un abri aux SDF, arrêter la guerre Israélo-palestinienne, stopper l’exploitation industrielle, arrêter la faim dans le monde, ne pas déclencher de guerre par intérêt… tout ça est collectivement à notre portée. Pour peu que nous soyons tous prêts à nous y engager, ce serait presque simple.

      Mon discours est peut être politiquement incorrect et mal placé, mais les priorités de notre société me font bien plus honte que ces quelques lignes. Seul ce qui touche notre classe sociale élevée occidentale mérite tout ça. La faim, le froid, la maladie, la guerre, l’esclavage par le travail  ? ça va, on laisse faire, c’est le problème des autres, pauvres, orientaux ou de l’hémisphère sud.

  • Je ne suis pas Charlie

    Trouvé chez arrêt sur image

    http://www.arretsurimages.net/articles/2015-01-08/Je-ne-suis-pas-Charlie-Et-croyez-moi-je-suis-aussi-triste-que-vous-i

    Gros malaise. Je ne suis pas descendu parmi la foule. Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous.
    Mais cet unanimisme émotionnel, quasiment institutionnel pour ceux qui écoutent les radio de service public et lisent les grands media, j’ai l’impression qu’on a déjà essayé de me foutre dedans à deux reprises. La société française est complètement anomique , mais on continue à se raconter des histoires.

    Première histoire : victoire des Bleus en 1998. Unanimisme : Thuram Président, Black Blanc Beur etc. J’étais alors dans la foule. Quelques années plus tard : Knysna, Finkelkraut et son Black Black Black, déferlement de haine contre ces racailles millionnaires, mépris de classe systématique envers des sportifs analphabètes tout droit issus du sous-prolétariat post-colonial. Super l’"unité nationale".

    Deuxième histoire : entre deux-tour en 2002. Unanimisme : le FHaine ne passera pas, « pinces à linges », « sursaut républicain », foule « bigarrée » et drapeaux marocains le soir du second tour devant Chirac « supermenteur », « sauveur » inopiné de la République, et Bernadette qui tire la tronche, grand soulagement national. J’étais dans la foule des manifs d’entre deux tours.
    Quelques années plus trard : le FN en pleine forme, invention du « racisme anti-blanc », création d’une coalition Gauche/Onfray/Charlie/Fourest laïcarde et une Droite forte/UMP/Cassoulet en pleine crise d’"identité nationale" contre l’Islam radical en France, « racaille » et « Kärcher », syndrome du foulard, des prières de rue, des mosquées, émeutes dans les banlieues, tirs sur les policiers, couvre-feu, récupération de la laïcité par l’extrême droite, Zemmour, Dieudo, Soral... Super l’"unité nationale".

    Troisième histoire : sursaut national après le massacre inqualifiable à Charlie en janvier 2015. Unanimisme : deuil national, « nous sommes tous Charlie », mobilisations massives pour la défense de la liberté d’expression dans tout le pays. Charlie ? Plus personne ne le lisait. Pour les gens de gauche qui réfléchissent un peu, la dérive islamophobe sous couvert de laïcité et de « droit de rire de tout » était trop évidente. Pour les gens de droite : on déteste cette culture post-68, mais c’est toujours sympa de se foutre de la gueule des moyen-âgeux du Levant. Pour l’extrême droite : pas lu, auteurs et dessinateurs détestés culturellement et politiquement, mais très utile, les dessins sont repris dans « Riposte laïque » [site islamophobe d’extrême droite]. Pour beaucoup de musulmans : un affront hebdomadaire, mais on ferme sa gueule, c’est la « culture française ».

    Résultat : des centaines de milliers de musulmans sommés de montrer patte blanche, quelques années à peine après la purge officielle sur l’identité nationale. Des années durant avec toujours le même message insistant : mais putain, quand est-ce que vous allez vous intégrer ? Et vous, les musulmans « modérés », pourquoi on vous entend pas plus ? A partir d’aujourd’hui, « vous êtes pour nous ou contre nous ». Cabu ne disait pas autre chose : « la caricature, ils doivent bien l’accepter, c’est la culture Française ». Super l’"unité nationale".
    Réactions à chaud de jeunes de quartiers entendues dans le micro : « c’est pas possible, c’est trop gros, c’est un coup monté ». Dieudo/Soral et les complotistes sont passés par là : manifestement certains ne croient pas plus au 07/01/15 qu’au 11/11/01. La réalité est qu’on les a déjà perdu depuis longtemps, et c’est pas avec des veillées publiques à la bougie qu’on va les récupérer ni avec des incantations à la « résistance » - mais à quoi vous « résistez » au fond ? Vous allez vous abonner à Charlie ? Et ça va changer quoi ?

    La réassurance collective est un mouvement sain et compréhensible face à un massacre aussi traumatisant, mais elle a pour versant complémentaire le déni collectif, et pour résultat l’oubli des causes réelles et profondes de l’anomie. La majorité va se sentir mieux, se faire du bien, comme elle s’était fait du bien en 1998 et 2002, et c’est précieux. Mais la fracture est totale. Et la confusion idéologique à son comble.

    Personne ne se demande comment on en est arrivé là, comment des jeunes parigots en sont venus à massacrer des journalistes et des artistes à la Kalash après un séjour en Syrie, sans avoir aucune idée de la vie et des idées des gens qu’ils ont tué : ils étaient juste sur la liste des cibles d’AlQaeda dans la Péninsule Arabique. Personne ne veut voir que cette société française, derrière l’unanimisme de façade devant l’horreur, est en réalité plus que jamais complètement anomique, qu’elle jette désespérément les plus démunis les uns contre les autres, et qu’elle a généré en un peu plus d’une décennie ses propres ennemis intérieurs.

    Personne ne veut voir que la plus grosse fabrique à soldats d’Al Qaeda sur notre territoire, c’est la PRISON. Personne n’a compris que la France n’a pas basculé en 2015, mais il y a dix ans déjà, lors des émeutes. Personne ne veut voir que nous vivons encore les conséquences lointaines de l’immense humiliation coloniale et post-coloniale, et que vos leçons de « civilisation » et de « liberté d’expression » sont de ce fait inaudibles pour certains de ceux qui l’ont subie et la subissent ENCORE.

    Et on continue à se raconter des histoires, après la fiction des Bleus de 1998, après le mythe du « Front républicain » de 2002, en agitant cette fois-ci comme un hochet la liberté d’expression, dernier rempart d’une collectivité qui n’est plus capable de se donner comme raison d’être que le droit fondamental de se foutre de la gueule des « autres », comme un deus ex machina qui allait miraculeusement réifier cette « unité nationale » réduite en lambeaux.
    Vous n’arriverez pas à reconstruire la « communauté nationale » sur ce seul principe, fût-il essentiel. Je vous le dis, vous n’y arriverez pas. Car ce n’est pas CA notre problème. Notre problème, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait plus personne en France qui n’ait tellement plus rien à espérer et à attendre de son propre pays natal au point d’en être réduit à n’avoir pour seule raison de vivre que de tuer des gens en masse, chez nous ou ailleurs.

    Car on ne peut rien contre ceux qui leur fournissent la liste des cibles une fois qu’ils sont conditionnés. Il faut donc TOUT mettre en oeuvre pour agir avant qu’ils en soient là : ce n’est pas facile mais c’est la seule chose qui compte si on ne veut pas progressivement tomber dans le gouffre de la guerre civile, qui est la conséquence ultime de l’anomie.

    Après, c’est trop tard. Et c’est déjà trop tard....

  • [...] Ce qu’on néglige de souligner c’est que les auteurs des meurtres, sont systématiquement des hommes, qu’ils soient policiers, talibans, ou voyou – pour ce qu’on en sait. Ensuite, dans les deux premiers cas, l’intégralité des victimes sont également des hommes ou des garçons. Et dans le troisième cas, comment connaître la composition du commando qui a mis fin à la prise d’otages et a finalement abattu le « forcené » et sans doute deux personnes au passage ? N’étaient-ils pas des hommes ? Ou si cette unité d’intervention est mixte n’a-t-elle pas des modalités d’intervention calquées sur un modèle masculin : la force, l’obéissance, la hiérarchie ? Enfin, pour chaque acte, les armes à feu sont de rigueur. Elles occupent le terrain de façon manifeste. Souligne-t-on pour autant de quel côté on les trouve – assassin et/ou victime – et avec quelle facilité elles circulent ? Un peu. Du point de vue du business disons. Peu du point de vue des rapports sociaux que cette libre circulation engendre. Et pour finir, la tendance généralisée à l’individualisation me sidère. Elle est arrogante. Tous les récits des faits renvoient aux auteurs des crimes violents en tant qu’individus. À enfermer, à juger, à punir. Or, est-il encore besoin de le rappeler, c’est le système, policier, judiciaire, guerrier, social qui est violent, raciste, sans compter qu’il est sexiste et homophobe. C’est l’État lui-même qui est violent. Alors je pose la question : comment juger, éventuellement punir, les crimes de ces États racistes, sexistes, homophobes et j’ajoute militaristes ? Je laisse la réponse à votre réflexion. Joelle Palmieri 18 décembre 2014

    http://joellepalmieri.wordpress.com/2014/12/18/des-etats-violents

    #violence_masculine
    #état
    #pourquoi_faudrait_il_punir

  • Le racisme est un rapport social

    Comme toutes les exploitations et les dominations, le racisme n’est pas un objet mais un rapport social. Analysant le capital, Marx souligne que « Le capital est non un objet, mais un rapport social de la production, adéquat à une forme historiquement déterminée de la société et représenté par un objet, auquel il communique un caractère social spécifique[v] ». Un rapport social ne décrit pas une simple relation entre deux groupes sociaux, il relie ces interactions entre groupes à une surdétermination systémique hiérarchisante. C’est cette dimension systémique qui produit à la fois l’exploiteur et l’exploité, le dominant et le dominé, le raciste et le racisé infériorisé.

    Elle tend également à produire l’intériorisation du rapport chez les uns comme chez les autres. Nous parlons de tendance parce que, bien entendu, des contre-tendances existent inévitablement du côté du dominé. Si la forme des résistances du dominé peuvent être multiples, elles existent inévitablement : soumission apparente, valorisation de ce qui est déprécié par le dominant, ironie et humour, repli sur soi et fuite du dominant, résistance organisée pacifique ou violente, etc. Avec leurs sens de la formule, Mao et Mandela résument comme suit ce constat : « partout où il y a oppression il y a résistance[vi] » et « C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte[vii] ».

    Cette approche matérialiste du racisme s’oppose aux versions idéalistes multiples : [...]

    [...]
    La perception de la réalité qui élimine la subjectivité des dominés ne peut pas percevoir et même pas s’approcher de l’ordre des priorités qui s’imposent à eux. Comment prétendre parler de l’oppression sexiste si l’on est un homme et que l’on ne se pose pas la question de notre détermination sociale comme homme ? Comment prétendre prendre en compte la domination raciste si l’on est un blanc et que l’on ne se pose même pas la question de notre détermination sociale comme membre du groupe « majoritaire » ? Comment penser pouvoir restituer l’exploitation ouvrière, si l’on appartient aux couches moyennes et que l’on ne se pose même pas la question de notre détermination de classe ?
    [...]

    EXHIBIT B : Quiproquo ou analyseur
    Publié le 18 décembre 2014

    Said Bouamama

    https://bouamamas.wordpress.com/2014/12/18/exhibit-b-quiproquo-ou-analyseur

    #Saïd_Bouamama
    #Racisme
    #Matérialisme
    #Exhibit_B
    #Brett_Bailley

  • Chaotique Neutre
    http://chaotiqueneutre.tumblr.com

    STATISTIQUES RÉVÉLATRICES 1

    En 2009, au Québec, 5 293 infractions sexuelles ont été enregistrées par les corps policiers. Ces infractions regroupent plusieurs délits du Code criminel canadien, notamment les agressions sexuelles, les contacts sexuels ou l’incitation à des contacts sexuels auprès d’un enfant de moins de 16 ans, l’exploitation sexuelle d’un adolescent de 16 à 18 ans et l’inceste. Depuis le 1er mars 2008, elles rassemblent aussi la corruption d’enfants, le leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur et le voyeurisme.

    Les infractions sexuelles étaient principalement des agressions sexuelles ; elles étaient au nombre de 4 212. Quant aux autres infractions d’ordre sexuel, on en dénombrait un total de 1 081.

    33 % des infractions sexuelles enregistrées en 2009 ont été signalées à la police le jour même de leur perpétration, tandis que 22 % l’ont été plus d’un an après avoir été commises.

    83 % des victimes étaient de sexe féminin

    52 % : jeunes filles de moins de 18 ans
    31 % : femmes adultes

    17 % étaient des victimes masculine

    14 % : jeunes garçons de moins de 18 ans
    3 % : hommes adultes

    66 % des victimes avaient moins de 18 ans

    52 % des filles
    14 % des garçons
    10 % : 5 ans ou moins
    19 % : de 6 à 11 ans
    20 % : de 12 à 14 ans
    17 % : de 15 à 17 ans
    13 % : de 18 à 24 ans
    21 % : 25 ans ou plus

    Un peu plus des trois quarts (76 %) des infractions envers les jeunes victimes et 61 % de celles envers les victimes adultes ont été perpétrées dans une résidence privée.

    La majorité des victimes connaissaient l’auteur présumé, soit 86 % des jeunes victimes et 71 % des victimes adultes.

    Pour les victimes adultes :

    L’auteur présumé était une simple connaissance (38 % des victimes adultes) ;
    Il était un conjoint, un ex-conjoint, un ami intime ou un ex-ami intime (27 %).

    Pour les jeunes victimes, il était principalement :

    Un membre de la famille immédiate (42 %) ;
    Un membre de la famille éloigné (8 %).

    Les jeunes, comparés aux adultes, ont été plus souvent agressés par :

    Un membre de leur famille immédiate (parent, beau-parent, frère, sœur) (42 % comparativement à 13 %) ;
    Un membre de la famille éloignée (8 % comparativement à 4 %) ;
    Une personne en situation d’autorité (6 % comparativement à 2 %).

    Un peu plus de trois victimes sur dix (31 %) ont été blessées physiquement lorsqu’elles ont agressées.

    Les auteurs présumés d’infractions sexuelles étaient principalement de sexe masculin (97 %). Ils étaient majoritairement des adultes (79 %) :

    19 % étaient âgés de 12 à 17 ans ;
    14 % de 18 à 24 ans ;
    16 % de 25 à 34 ans ;
    20 % de 35 à 44 ans ;
    15 % de 45 à 54 ans ;
    14 % de 55 ans ou plus.

    #viol #culture_du_viol #inceste #statistiques #Québec

  • Livre Femmes savantes, femmes de science | Association science et bien commun
    http://scienceetbiencommun.org/?q=node/49

    Un projet participatif visant à créer une série de livres mettant en valeur de formidables femmes de science du monde entier et de toutes les époques
    Cette série de livres propose de brefs portraits de femmes qui ont contribué de manière significative au patrimoine scientifique de l’humanité dans toutes les sciences, incluant les sciences sociales et humaines, ou qui, oeuvrant en science, ont contribué au bien commun grâce à un engagement social, politique ou éthique remarquable.

    Il peut s’agir de femmes décédées ou qui ne sont plus actives en recherche scientifique, ou de femmes encore actives en recherche, dont la contribution à la science ou au bien commun semble déjà significative. Ces femmes proviennent de tous les pays du monde. Chaque portrait comporte une liste d’oeuvres et des liens externes, ainsi que, si possible, des vidéos. Une bibliographie générale sur le thème « Femmes et science » est aussi proposée à la fin du tome 1.

    Le tome 1 de Femmes savantes, femmes de science a été lancé le 28 septembre 2014 à Québec.
    Il est actuellement :

    en libre accès sur le Web http://femmessavantes.pressbooks.com
    téléchargeable sous format epub ou pdf dans des librairies en ligne (12$ CAD)
    disponible en version imprimée sur demande (20$ CAD)

    Contribuez au tome 2 en ajoutant le portrait d’une femme savante ou d’une femme de science qui vous inspire !

    #historicisation

    • Aaarg Sur d’autres articles, le point de vue machiste est clairement choisi, ne serait-ce que les titres. Les commentaires du coup vont effectivement abonder dans le sens pourri qui est donné. Ici un extrait soft du forum « un chahu d’enfants trop sexualisé à un viol violent, il y a milles nuances » qui nie parfaitement ce qu’est un viol. Le reste est pire, puisqu’il sera reproché à la victime de porter plainte.
      #déni_de_viol

    • Oui ce blog est insupportable, hier il y avait un article sur de prétendues fausses accusation de viol sans aucune enquête le blog relaie la parole des agresseurs et laisse les pires commentaires masculinistes se reprendre. Les miens sont par contre censurés presque systématiquement.

      les violeurs ont plus d’argent, 90% des violeurs et agresseurs sexuels sont des hommes de sexe masculin et les hommes de sexe masculin gagnent 18% de salair en plus que les hommes de sexe feminin en Europe, ceci explique le choix éditorial de ce blog à troll qui vend voitures et montres de luxe à destination des violeurs, ces bons pères de famille si bien insérés.

      Voire aussi ceci http://seenthis.net/messages/320305

    • Ce site est « beauf » à souhait, scoopard, et malgré le fric disponible il publie un max de trucs pas du tout étayés, y compris des trads fautives faites à la va vite, mais il est très fréquenté. C’est peut-être « curé » ou rousseauiste (3 fois aie !) de ma part mais il m’arrive de faire une #incursion parmi les #posts sur ce « blog » en y incluant un ou deux url d’ailleurs. Pour ce que j’en ai vu, les posts y sont peu censurés. Il est donc aisé - sans escompter échanger, ce qui arrive parfois- de détourner du trafic de ce tuyau là vers des choses qui n’y passeront jamais, en supposant que les lecteurs puissent rencontrer d’autres savoirs, d’autres sensibilités, par l’entremise de textes, vidéos ou dessins. Ce n’est pas que je crois tant que ça à la pédagogie, juste à l’expérience du dépaysement. Comme dit l’autre « les voyages tournent une page... » :

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=zqTYZit66mE

      Certes, un url, ça fait moins bouger que la chanson qui précède et ce dont elle cause, mais bon.

      Pratiquement, sur leur machin, le mieux est de répondre au post placé en tête, avant les 300 qui risquent de suivre...

      #normal.

    • Ha...!

      il regrette les faits

      ben alors, c’est pas grave, un gosse qui a trop bouffé de chocolat, quoi...mauvaise digestion, si j’aurais su j’aurais pas bouffé...au tribunal des marmots.

      Salaud et saleté d’article.

      La victime ? elle aussi,

      regrette les faits

       ? mais les dégâts sont à vie pour elle, peut-être à jamais détruite.

    • @colporteur

      Pour ce que j’en ai vu, les posts y sont peu censurés.

      en tout cas sur cet article illes m’ont censurée et ils ont censuré le message auquel je répondait. Je ne contribue pas souvent à ce blog et je vais le faire encore moins. #boycott_bigbrowser.blog.lemonde.fr me fait plus de sérénité et du temps pour lire des choses plus intéressantes (ce qui ne manque pas). Le blog est souvent mélangé avec les articles mais je le reconnait à ces titres ambiguës, révoltants et/ou stupides et j’arrive à l’éviter facilement. Le problème c’est la grande visibilité de ce blog masculiniste qui doit être à mon avis très importante.
      @will_i_am_ j’ai halluciné aussi sur le prétendu « demi aveux » de l’agresseur.

  • L’école d’Athena

    à la demande de @Rastapopoulos, voici une petite présentation de mon projet artistique en cours.
    Habituellement je travail à partir d’une peinture classique célèbre que je détourne et m’approprie. Cette fois j’ai choisi « L’école d’Athènes » une fresque peinte par Raphaël qui se trouve au Vatican et dont une tapisserie la représentant se trouve dans l’hémicycle de l’Assemblé nationale française.

    Dans cette image on peu voire 58 hommes de sexe masculin, qui sont des philosophes plus ou moins célèbres. Le fait qu’il n’y ai pas de femmes ni au Vatican, ni à l’assemblé nationale n’est bien sur pas un hasard, on voie bien que la philosophie et la politique sont des domaines dans lesquels les femmes ne sont pas les bienvenus.

    En parallèle à cela je me rend compte que les femmes sont effacés dans l’histoire, et en ce qui concerne le féminisme c’est comme si on repartait à zero toutes les 2 ou 3 générations. Il y a des féministes depuis qu’il y a des femmes mais nous n’en serions qu’a la 3eme génération parait-il. Je réunis les documents sur l’histoire des femmes avec le tag #historicisation sur @seenthis

    Le projet consiste à faire un grand ensemble de 58 portraits de femmes philosophe féministe, en pied et chacune d’un format d’environ 2m de haut. J’essaye aussi de ne pas représenté que des bourgeoises universitaires blanches française ou etatsuniennes mais de veillé à un choix intersectionnel dans mes portraits.
    Tous les choix ne sont pas faits mais ici vous avez un trombinoscope des 139 femmes que j’ai séléctionné pour ma série. http://ecole-athena.blogspot.fr/2013/12/139-portraits-de-feministes.html

    Pour le moment j’ai deux portraits achevés, Olympe de Gouges et Angela Davis, visible en détail grâce à la fantastique webapp faite par @fil et visible ici
    http://www.madmeg.org/athena
    et le troisième portrait, celui de Christine de Pisan est presque achevé
    http://ecole-athena.blogspot.fr/search/label/03
    Les deux prochain serons Jac sm Kee http://ecole-athena.blogspot.fr/search/label/04
    et Phoolan Devi http://ecole-athena.blogspot.fr/search/label/05

    et vous pouvez suivre le projet sur mon blog dédié à ce travail ici http://ecole-athena.blogspot.fr

    Vous pouvez voire aussi les magnifiques photos du travail en progrès faites chaque semaine par @baroug et visibles ici
    https://www.flickr.com/photos/baroug/sets/72157635990871776
    https://www.flickr.com/photos/baroug/sets/72157642767075004
    et là https://www.flickr.com/photos/baroug/sets/72157647886790890

    cc @sharazde
    #shamlesse_autopromo #feminisme #femmes #philosophes