Combien y a-t-il de sexes? | CNRS Le journal
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La diversité du développement sexué et des formules atypiques est frappante, que celles-ci soient d’origine chromosomique, hormonale ou environnementale (dues à des produits chimiques perturbateurs endocriniens, à des médicaments pris pendant la grossesse, etc.). « Les manifestations les plus “extrêmes” de désordre du développement sexuel sont ce que l’on appelle “les inversions de sexe” : femmes XY dont les testicules ne se sont pas développés, avec un vagin et un clitoris, et hommes XX avec des testicules et un pénis, explique Francis Poulat, de l’Institut de génétique humaine du CNRS, à Montpellier. Ces personnes, dans tous les cas observés jusqu’ici, sont stériles. Et leurs gonades (ovaires et testicules) ont de forts risques de développer une tumeur (gonadoblastome). Outre ces exemples, il existe nombre d’autres phénotypes intermédiaires où certains des caractères sexuels masculins et féminins cohabitent chez le même sujet. Ainsi, les bébés XX porteurs d’une hyperplasie congénitale des surrénales (une hyperproduction d’androgènes) viennent au monde avec des organes reproducteurs féminins aux structures génitales externes virilisées (clitoris hypertrophié ressemblant à un petit pénis, fusion des grandes lèvres cachant l’entrée du vagin). »