Les livreurs à vélo se fédèrent pour obtenir un meilleur statut
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La profession s’organise. Baptisé « le collectif coursier francilien » et détenteur d’un compte Facebook, ce groupe revendique quelque 700 membres dont « 150 se disent prêts à attaquer la plateforme » devant les prud’hommes afin de percevoir leurs revenus de juillet, non versés par #Take_Eat_Easy, et d’obtenir la « requalification de leurs contrats » de travail, « très #précaires », selon Matthieu Dumas, son président âgé de 22 ans, qui travaillait pour Take Eat Easy depuis octobre 2015.
Au-delà des coursiers de Take Eat Easy, au nombre de 2.000 à 3.000, selon les sources, le collectif espère fédérer « tous les coursiers indépendants à travers toute la France », explique Matthieu Dumas. Il entend lutter pour une « meilleure protection » de ces travailleurs indépendants en obtenant la « requalification de leur contrat commercial » et « obliger les plateformes collaboratives à leur assurer une protection sociale », inexistante à ce jour.
Tout sauf le salariat. La particularité de ces coursiers, comme des chauffeurs d’Uber ou de certaines aides à domicile travaillant pour l’économie collaborative, est qu’ils ne sont pas salariés mais indépendants et ont un statut d’auto-entrepreneur, une condition obligatoire pour travailler pour ce type d’entreprises et start-up vendant des services par le biais de plateformes.
« Ces start-up nous vendent le statut d’#auto-entrepreneur comme le Saint Graal sans jamais nous parler des inconvénients », dit Matthieu Dumas. Il dénonce un « modèle économique capitalisant sur la misère », qui permet à des étudiants, jeunes professionnels sans emploi ou chômeurs en fin de droit de trouver facilement une activité rémunérée, mais reposant sur des tâches accomplies par des personnes à leur compte, flexibles et pour lesquelles il n’y a aucune charge sociale à acquitter.
L’idée du collectif lui est venue, explique Matthieu Dumas, après un email de Take Eat Easy « en janvier, nous annonçant que les bonus pour les week-ends travaillés et les tarifs minimum garantis par créneau horaire étaient supprimés, sans aucune explication. Ca faisait passer mes revenus mensuels de 1.800 à 1.200 euros ».