Assécher les rizières pour une meilleure production

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    Cette méthode combine « le repiquage de plants très jeunes, un espacement plus grand de ceux-ci et, surtout, l’assèchement régulier de la rizière », explique la chercheuse.

    « On alterne 3 ou 4 jours d’inondation et 7 à 10 jours à sec », détaille Saïdou Sall, de l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), autre membre du réseau.

    « L’inondation des champs est surtout utile pour contrôler les mauvaises herbes, poursuit-il. Le riz n’est pas une plante aquatique, il pousse mieux sur un sol sec. »

    D’ailleurs, plusieurs évaluations de la riziculture intensive ont montré des rendements en augmentation de 20 à 50%.

    L’environnement aussi en est bénéficiaire : on économise jusqu’à 50% d’eau, et on utilise moins d’engrais et de pesticides.

    Et surtout, la production de méthane par décomposition des végétaux dans l’eau est réduite, elle aussi, de 22 à 64%, selon l’université Cornell, aux Etats-Unis. Or, le méthane est un puissant gaz à effet de serre.

    Pourquoi alors ce système n’est-il pas plus répandu ? Pour Saïdou Sall, la raison principale est qu’il nécessite plus de main d’œuvre pour désherber.

    « Les agriculteurs doivent avoir les moyens financiers, et l’envie, de payer des ouvriers, alors que les recettes supplémentaires ne viendront qu’après la récolte », précise-t-il.

    Dès lors, il est souvent plus confortable pour eux d’emprunter, à des taux très faibles, pour acheter des engrais et des pesticides, largement subventionnés par les Etats.

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