• Le #Baïkal a été sauvé à de nombreuses reprises, au cinéma ou en vrai. Le sort du célèbre lac d’eau douce inquiète le monde depuis au moins un demi-siècle. Mais la situation semble avoir atteint aujourd’hui un seuil critique : le niveau de l’eau baisse, sa composition se modifie, le Baïkal se peuple d’algues et de bactéries nuisibles produisant des toxines, les émissions de méthane se sont multipliées… Le lac est « malade », et personne n’a de recette pour le soigner. Ogoniok est allé évaluer sur place le niveau des dégâts.
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      « On observe effectivement un très faible afflux d’eaux des rivières, poursuit Valeri Sinioukovitch. Trois rivières jouent ici un rôle principal : la Selenga, la Haute-Angara et la Bargouzine, qui connaissent des basses eaux depuis 2014 environ. La situation est difficile à expliquer pour l’heure, mais elle est manifestement liée à la révolution globale des processus de formation des précipitations et aux changements de circulation atmosphérique dans la région. Ces processus sont à l’œuvre dans toutes les parties du globe, et nous ne pouvons avoir aucune influence dessus. Mais de fait, le niveau du Baïkal est passé en dessous de 456 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et ce seuil inférieur est qualifié de critique dans un décret gouvernemental de la Fédération de Russie. Tout le monde s’est mis à paniquer. La région de Bouriatie, par exemple, a affirmé que le Baïkal avait été mis à sec, l’eau a quitté les puits, il n’y a plus rien pour arroser les plantations, éteindre les incendies, le poisson a disparu, etc. »