IDF - Coordination des intermittents et prcaires d’Ile-de-France

http://www.cip-idf.org

  • « Pour la souveraineté et la dignité du peuple grec » (Alexis Tsipras, Athènes, samedi 27 juin 2015) | ou la vie sauvage
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/06/27/pour-la-souverainete-et-la-dignite-du-peuple-grec-alexis-t
    https://secure.gravatar.com/blavatar/fbff544e751a012cf407fcbfd5e6a699?s=200&ts=1435401092

    Demain, l’Assemblée nationale se réunira en séance plénière extraordinaire afin d’entériner la proposition du Conseil des ministres en vue de la tenue, ce dimanche 5 juillet, d’un référendum à la faveur duquel les citoyens seront appelés à dire s’ils acceptent ou refusent la proposition faite par les Institutions.

    #dette #Syriza #Grèce #austérité #Tsipras #FMI #UE #Commission #référendum

  • « Le statut de demain, c’est celui d’intermittent du spectacle », Jacques Attali
    http://www.marianne.net/jacques-attali-statut-demain-c-est-celui-intermittent-du-spectacle-1002348

    l’économiste qui estime que l’on va vers une "uberisation" générale du #travail propose d’appliquer le régime des #intermittents du spectacle à tous les #travailleurs. (...) ’il s’agirait « de devenir #entrepreneur de [sa] propre vie. » Voilà qui est joliment dit, ça donne envie... Et qui colle à l’individualisme forcené, mâtiné de bouddhisme, qu’il prône désormais dans ses livres.

    Comment ça les uber-entrepreneurs de demain risquent d’être aussi #sous-payés qu’ils le sont aujourd’hui ? Travailleront pour des entreprises qui n’aiment guère l’impôt ? Seront au final peu couverts ? Pas d’inquiétude, encore une fois, puisque leur protection sera basée, selon Jacques Attali, sur le régime des intermittents du spectacle. « Le statut de demain, explique-t-il, c’est le statut d’intermittent du spectacle. » Rendez-vous compte : fini l’ennui, le burn-out, la crainte du licenciement et du #chômage, les plans de sauvegarde de l’emploi... La voie ouverte au choix, à « l’expérience », au travail à la carte ! Des lendemains qui chantent, qu’on vous dit !

    Quelqu’un peut-il informer Jacques Attali qu’obtenir un travail sous ce régime relève souvent aujourdh’ui de la gageure ? On le voit bien : sur les 254 000 personnes soumises au régime des intermittents du spectacle en 2011, seuls 108 000 (soit moins de la moitié) avaient réussi à toucher une #indemnisation, basée sur un temps de travail minimal de 507 heures. Des chiffres qui trahissent une grande #précarité bien moins alléchante que l’entreprenariat « de sa propre vie » vendu par Jacques Attali…

  • Dans nos sociétés pressées, le migrant est transparent
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/01/dans-nos-societes-pressees-le-migrant-est-transparent_4644385_1654200.html

    C’est le paradoxe des #migrants. On commence à les #voir quand ils ont disparu. C’est vrai pour les morts de la Méditerranée. C’est aussi vrai au cœur de Paris. Les 380 Africains du #campement de la station de métro La Chapelle dans le 18e arrondissement devraient être évacués cette semaine. Ils étaient installés là depuis huit mois dans l’indifférence générale.

    Leurs récits fous de vie déplacée, ces histoires à dormir debout qu’ils sont toujours prêts à raconter, on préfère les entendre à la télévision que s’arrêter à les écouter. Dans nos sociétés pressées, le migrant est transparent. D’ailleurs, les autorités s’emploient à rendre toujours plus invisibles ces nouveaux parias. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à lire l’anthropologue Michel Agier. Il a longuement théorisé cette façon de repousser ces indésirables toujours plus loin de nos regards.

    Précarité silencieuse

    « Under the bridge », c’était le nom du campement de La Chapelle. Ce lieu était l’archétype de l’espace de relégation urbain. Un refuge improbable sous le métro aérien et sur les voies ferrées ; un lieu dantesque.

    #évacuation #rendre_invisible #précarité_silencieuse #photos

    Via @paris (#luttes info)

    L’arrêté d’#expulsion du camp de la Chapelle a été affiché en préfecture, ce samedi.

    Il laisse 48 heures aux #réfugié-e-s pour quitter les lieux.

    Un appel à #mobilisation tourne sur listes, soyons nombreu-ses à montrer notre #solidarité (nourritures, vêtements, couvertures bienvenus) :

    Pour exprimer notre solidarité avec les migrant-es et s’organiser, retrouvons-nous lundi 1er juin [aujourd’hui] à 18h30 au campement du métro La Chapelle.

  • Les députés votent la création de la prime d’activité
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/05/29/les-deputes-votent-la-creation-de-la-prime-d-activite_4643111_1698637.html

    L’une des mesures phares du projet de loi sur le dialogue #social a été votée à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi. A compter du 1er janvier 2016, la #prime_d’activité remplacera la prime pour l’emploi (#PPE) et le volet « activité » du revenu de solidarité active (#RSA). Elle vise à encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes et sera ouverte aux jeunes actifs à partir de 18 ans.

    La prime se déclenchera dès le premier euro de revenu d’activité, sera versée aux salariés qui touchent jusqu’à 1,2 smic, soit 1 400 euros. Plus de 5,6 millions d’actifs seront éligibles. Son accès a été élargi en commission aux étudiants et apprentis touchant durant au moins trois mois 0,78 smic.

    Enveloppe suffisante ?

    L’ensemble du projet de loi fera l’objet d’un vote solennel dans l’hémicycle mardi prochain. Favorable au principe de la prime d’activité, la députée du Front de gauche Jacqueline Fraysse s’est montrée « préoccupée par le fait que la réforme soit à enveloppe constante ». « Nous nous demandons comment vous allez faire pour tenir vos engagements que les actuels bénéficiaires du RSA-activité ne soient pas perdants, tout en ouvrant l’accès de cette prime, sous certaines conditions, aux #étudiants et #apprentis », a-t-elle expliqué.

    L’UDI Francis Vercamer a également pointé le choix du gouvernement de calquer le nouveau dispositif sur « le droit le moins fort » du RSA-activité, accessible sur #demande, à la différence de la prime pour l’emploi (PPE) [qui ne fonctionnait pas "à la demande" mais par attribution systématique, ndc].

    Et l’UMP Isabelle Le Callennec a parlé de « fusion pas anodine » et « au coût pas neutre pour les finances publiques », soulignant qu’« il y aura des gagnants et des perdants » et la crainte de son groupe que « dans les perdants figurent des membres de la #classe_moyenne ».

    « Mécanisme ambitieux »

    La ministre des affaires sociales #Marisol_Touraine, qui a succédé au ministre du travail François Rebsamen pour l’examen des ultimes articles du projet de loi, a défendu « une nouvelle prestation » et « un mécanisme ambitieux », mais « pas la réponse à l’ensemble des situations sociales existant dans notre pays », touchant à la #pauvreté ou aux étudiants et apprentis.

    Dans l’hémicycle, les députés ont encore adopté quelques retouches au dispositif, stipulant entre autres que la prime d’activité sera « incessible et insaisissable », à l’instar d’autres prestations comme le RSA actuellement, pour permettre de garantir son versement au bénéficiaire. « Ce sera un signe de notre soutien à la reprise ou au maintien dans l’emploi pour les travailleurs les plus modestes », a déclaré le chef de file des socialistes de la commission des finances, Dominique Lefebvre.

    Tout ce qui apparait comme compassionnel marche bien. Qu’une députée du front de gauche et son parti soit d’accord sur le fait qu’il y a des pauvres ET que l’#emploi est chose décisive permet d’occulter le #non_recours que cette prime va engendrer, la #préférence_nationale qu’elle comporte. Ces deux caractéristiques sont celles du RSA qui sert ici de modèle. Lamentable.

  • Article11 - Les dents du désert - Pierre Souchon
    http://www.article11.info/?Les-dents-du-desert

    Au bureau, je me renseigne, parce que me renseigner, c’est mon métier. Plus de 120 articles de presse ont été consacrés au « boucher de la Nièvre », à « Mark l’édenteur », au « dentiste psychopathe ». Je n’avais pourtant jamais entendu parler de cette histoire, invariablement classée dans la rubrique faits divers. Y’avait un truc, pourtant. Quelque chose à creuser. Le truc, c’était le « désert médical ». Ça n’avait rien d’un fait divers, ça. Mais manifestement tout le monde s’en foutait, puisque la même centaine d’articles détaillait gaiement les sinus fracturés, les morceaux de roulette laissés dans les gencives, les AVC sur le siège du cabinet, les mâchoires disloquées des victimes, relevant seulement en passant que Mark Van Nierop était parvenu dans ce « désert médical » par l’entremise d’un « chasseur de têtes hollandais financé par le Conseil général de la Nièvre ».

    • Ce qu’on sait, c’est que Sylviane a 1 065 euros de #retraite net. « Tiens, regarde, ça se voit bien, la différence entre les deux années : Hollande l’a fait baisser de 35 euros. Et la complémentaire aussi, l’Ircantec. C’est cette feuille-là... Tu vois, là aussi, cinq euros de moins. Je peux te dire que je le sens. »

      Ce qu’on sait aussi, c’est que #Didier_Migaud a été placé jeune, comme Sylviane.

      Placé par François Mitterrand à 24 ans chez Louis Mermaz, député-maire-président du Conseil général de l’Isère-président de l’Assemblée nationale-plusieurs fois ministre. Didier a été son chargé de mission-directeur de cabinet-directeur des services-conseiller, et puis un tas d’autres choses très intéressantes, jusqu’à la première présidence de la #Cour_des_comptes. Comme Sylviane, Didier est très économe. « Il se contente au déjeuner d’une salade à emporter. Déjà, quand il était [président de l’agglomération] de Grenoble, il rendait les traiteurs fous en chipotant sur le prix du moindre petit-four »1. Didier n’aime vraiment pas du tout dépenser des sous, du coup il souhaite que les #chômeurs et les #retraités comme Sylviane « ne soient pas tenus à l’écart de l’effort nécessaire pour redresser les comptes publics », alors Sylviane les redresse en baissant nécessairement sa retraite.

      #désert_médical #fils_de_notaire

  • #Pôle_emploi lance la traque aux #chômeurs peu scrupuleux
    http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/05/13/09005-20150513ARTFIG00373-pole-emploi-lance-la-traque-aux-chomeurs-peu-scru

    Le #contrôle de ceux qui seront soupçonnés d’une « insuffisance de #recherche_d'emploi » se déroulera par étapes : ils devront tout d’abord répondre à un questionnaire, puis s’astreindre à un entretien au téléphone. Ensuite, si le doute persiste, le fraudeur présumé subira un « processus de redynamisation » de la part de son conseiller référent et, si ces dispositions restent sans effet, il finira par être radié.
    Ce processus de rétorsion que le service public de l’emploi avait pensé mettre en place dès l’an dernier est détaillé dans un document préparatoire au comité central d’entreprise et devra être débattu avec les syndicats le 20 mai.

    #management #contrôle_des_chômeurs #peur #radiation #Rebsamen

    • Pôle emploi : Laurent Berger (CFDT) soutient le renforcement des contrôles
      http://www.boursorama.com/actualites/pole-emploi-laurent-berger-cfdt-soutient-le-renforcement-des-controles-1

      "Ce n’est pas un dispositif de lutte contre la fraude" , a assuré le secrétaire général de la CFDT ce jeudi 21 mai sur « France 2 », avant de rappeler que « parmi les personnes au chômage, la moitié n’est pas indemnisée » et donc « ne peut pas être dans la fraude ». Il s’agit d’"accompagner davantage" les demandeurs d’emploi dont beaucoup « se découragent (...). Malheureusement aujourd’hui les chômeurs n’ont pas l’accompagnement qui leur est dû », a-t-il jugé.

    • Haro sur les chômeurs, contrôle des vies précaires
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7701

      Mercredi 20 mai, le conseil d’administration de Pôle emploi s’est réuni.

      Pour corriger la mise en application catastrophique des droits rechargeables ? Pour améliorer les procédures d’indemnisation ? Pour envisager de nouveaux recrutements et une formation plus adaptée des agents afin de mieux conseiller, aider, accompagner les chômeurs ?

      Non ! Encore une fois, loin de chercher à remplir la mission censée être la leur, ils ont choisi de jouer sur les statistiques du chômage. Ils prévoient dès cet été la création de 200 postes pour la mise en place au niveau national d’une milice de #contrôle_des_chômeurs, testée depuis 2013 dans trois régions et validée pour ce qu’elle est : une machine à radier, un levier pour obliger à accepter les « offres » d’#emploi les plus misérables et une menace permanente pesant sur la tête des chômeurs. C’est un jeu inacceptable et pourtant aucun des syndicats du C.A. n’a voté contre.

    • Le gouvernement veut « fliquer » les communications des chômeurs
      http://www.nextinpact.com/news/95207-le-gouvernement-veut-fliquer-communications-chomeurs.htm?skipua=1

      Décodons. Cet article, pointé notamment par notre confrère Samuel Le Goff, va armer les agents assermentés de Pôle emploi du pouvoir de « fliquer » les chômeurs afin de traquer d’éventuelles « brebis galeuses » qui perçoivent sans droit des prestations chômage. En effet, ces agents pourront réclamer d’une longue série d’intermédiaires, toutes les #données afférentes à un individu (facturations détaillées ou FADET, contrat, données de connexion, abonnements TV, etc.), sans passer par la case du juge. L’idée ensuite ? Croiser ces jolis fichiers et deviner d’éventuelles contrariétés avec les déclarations Pôle Emploi. Bref, une belle panoplie d’outils intrusifs pour « contrôler l’exactitude des déclarations faites en vue de l’attribution des prestations » dit poliment le gouvernement.

      Dans le domaine des nouvelles technologies, on pourra toujours rétorquer que ces données ne concernent que l’environnement des communications, non le contenu. En réalité, sous couvert d’une demande des éléments techniques ou de facturation, une administration pourra aisément déduire tout le réseau social d’un individu, à l’instar de ce que prévoit le projet de loi sur le renseignement : référence contrat, adresse abonné, coordonnées bancaires, depuis quel lieu tel abonné s’est connecté au réseau, à quelles dates, à quelles heures, sous quel identifiant - numéro téléphone ou adresse(s) IP, référence du terminal...

    • "c’est peut-être aussi pour éviter un débat plus général sur le « droit de communication » que le gouvernement n’a pas insisté."
      Pôle Emploi : le gouvernement renonce au « #droit_de_communication »
      http://www.numerama.com/magazine/33218-pole-emploi-le-gouvernement-renonce-au-droit-de-communication.html

      Oui. Entre la loi renseignement, le contrôle des comptes des CMU-C et cette mesure là à Pôle, le « chômage » risquait de devenir une tout autre question politique. Au lieu de pleurer en choeur le plein emploi manquant cela pouvait conduire à appréhender le « chômage » comme laboratoire des rapports d’exploitation et de domination, à en faire un enjeu conflictuel et pas ce cancer de notre belle démocratie dont causent les experts et autres pipoteurs.

    • C’est la Cour des comptes qui en février 2014 a préconisé la traque des data des chômeurs par Pôle emploi

      http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20150527.OBS9704/cet-amendement-qui-prevoyait-de-placer-le-telephone-des-chomeur

      [Pôle emploi] s’est appuyé sur une recommandation d’un rapport de la Cour des comptes qui regrettait que « les auditeurs internes de Pôle emploi ne disposent pas encore du droit d’obtenir communication de certaines informations auprès de tiers (notamment les établissements financiers), ce qui limite les possibilités d’investigation dans certains cas de #suspicion de fraude ».

      L’article cité ci dessus comporte un lien vers l’extrait du rapport de la cour des comptes sur Pôle emploi.

      La #cour_des_comptes est présidée depuis 2010 par #Didier_Migaud, socialiste et ex-pdt de la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

      La religion de l’emploi cherche ses formes d’inquisition....

  • « Or il fut un temps passé où le futur était présent », expo - Archives Getaway - #archives des #luttes_sociales et groupes #révolutionnaires / Saint-Denis
    http://paris.demosphere.eu/rv/38901

    Les Archives ont été invitées à prendre part à une exposition à St Denis dans un espace lié au musée d’art et d’#histoire et exposant habituellement des choses autour des « arts visuels », c’est un lieu usuellement dédié à l’art contemporain. Nous avons travaillé sur 3 sujets qui ne seront pas inconnus à ceux qui ont participé aux rencontres précédentes ou qui ont lu les liasses.
    Les choses seront présentées sous forme de « tables », une est sur #Radio_Alice et les #radios_pirates, une autre est sur le #Collectif_Mohamed, une troisième sur l’Affaire #Hurst et Libérons l’#école. Le travail sur cette exposition nous a permis de reprendre et de développer ces trois chantiers.
    L’exposition, dont le titre général est « Or il fut un temps passé où le futur était présent » aura lieu du 27 mars au 4 mai 2015, dans le bâtiment (La Chapelle Vidéo) qui se trouve accolé au musée d’art et d’histoire de St Denis, au 22 bis rue Gabriel Péri (93200). (informations pratiques plus bas).

  • Salarié-es du nettoyage en grève à la BnF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7670

    Vous êtes usagers/ères, #lecteurs/trices ou agent-e-s à la BnF et vous trouvez naturel de pouvoir travailler et circuler dans un espace propre et entretenu. Mais depuis de nombreux mois, pour nous, #salarié-es en charge du #nettoyage sur le site François Mitterrand, les conditions ne sont plus réunies pour effectuer notre #travail normalement. Cela suffit, aujourd’hui nous avons décidé de cesser le travail et d’entrer en #grève pour nous faire entendre.

    Charge de travail trop lourde, le personnel en a plein le dos !

    Comme tous les 4 ans, le marché de nettoyage du site #BnF François Mitterrand a été renouvelé en 2013. Le budget attribué par la BnF à ces prestations est en baisse par rapport aux marchés précédents. C’est la conséquence de la baisse du budget global de la BnF qu’impose le ministère de la Culture dans le cadre de la politique d’#austérité. Le résultat, c’est que depuis la reprise du chantier par la société #ONET Services, 15 de nos collègues ont quitté le site, notamment suite à des incitations au départ. Les économies réalisées par la BnF et par ONET ne sont pas indolores pour les salarié-es puisqu’elles se font sur notre dos.

    Les prestations à réaliser n’ont pas changé depuis le précédent marché et pourtant aujourd’hui, en personnels de nettoyage, nous ne sommes plus que 45 contre 61 au moment de la reprise du chantier . Le secteur de travail affecté à une seule personne augmente jusqu’à l’impossible à gérer ! Chaque agent-e croule sous une charge de travail intenable, sans compter les incessants ajouts sur nos #plannings pour remplacer des collègues absents. Ces conditions provoquent fatigue nerveuse et physique, et une détérioration de notre état de #santé telle qu’elle engendre aussi des #accidents_de_travail.

    Assez de mépris !

    • La chercheuse Jocelyne Porcher, elle, va plus loin. « Je ne défends pas l’élevage parce qu’il fait partie de nos traditions, explique-t-elle. Je le défends parce que les animaux font partie de nos sociétés humaines. Le but de l’élevage est de créer une relation aux animaux qui ait un sens. Si on n’a plus d’animaux, on mourra de leur absence. »

      #tautologie « (nos traditions »/"nos sociétés humaines")
      #raisonnement_circulaire
      #déni et #foutage_de_gueule_carabiné ("le but de l’élevage")
      #rationnalisation_a_posteriori
      #spécimen_de_spécisme
      #oeillères
      #chantage ("sauver la planète")
      #surenchère_de_chantage ("on mourra de leur absence" : on va tous crever bis )
      #raisonnement_au_chausse-pied
      #etc.

      #pink_floyd , aussi

      Quant aux raisons moins grandiloquentes ("sauver la planète", fichtre !) de porter un regard critique sur notre rapport aux animaux comme sur notre culture alimentaire, elles ne manquent pas, mais sont ici complètement absentes, opportunément évacuées par l’approche proposée par l’article.

    • @Koldobika
      c’est la première fois que j’entends (façon de) parler de cette dame, et que je lis sa prose.
      Du coup, j’ai googlé son nom, et j’ai cru comprendre qu’elle s’en était justement fait depuis longtemps un avec (cette même prose) :

      Elle cherche simplement à montrer que l’élevage est un métier qui rend heureux, les humains et les animaux.

      http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2527

      Porcher reconnaît toutefois que les animaux finissent tous tués dans les mêmes abattoirs, dans des conditions peu enviables. Mais rapidement, elle nous rassure quant aux “vrais” éleveurs : “ils y pensent plusieurs jours en avance, parfois ça les empêche de dormir”.

      http://asso-sentience.net/jocelyne-porcher-une-manipulatrice

      (je ne connaissais pas non plus asso-sentience)

      Les éleveurs disent d’ailleurs qu’ils doivent beaucoup aux animaux : nous donnons aux animaux, ils nous redonnent, nous leur redonnons... Or, les vegan, au nom de la justice et de la morale, ne veulent rien des animaux, ne rien leur donner, ni ne rien leur devoir. C’est une aporie. Ce système de pensée sort les animaux du lien social, et conduit in fine à rompre complètement avec les animaux. La dynamique de leur action mène à la rupture de la domestication. Les vegan ne se rendent pas compte de l’impact politique de leurs théories qui les lie aux multinationales agroalimentaires. Et qui conduit à achever le processus d’industrialisation de la production alimentaire

      (http://www.bastamag.net/Et-si-le-but-ultime-de-l-industrie)
      Ecrit justement cette même militante en faveur de l’élevage ; je ne m’avancerai à parler à la place d’aucun vegan, mais pour ce que je sais par exemple de la critique du spécisme, cette conclusion dont prétend s’autoriser madame Porcher pour en faire une lubie inepte au service de l’industrialisation est a minima fantaisiste.
      En fait, dans le genre « je m’empresse de te caricaturer et je te fais passer pour un bouffon délirant ou un idiot utile et grotesque afin de mieux éviter les questions qui pourraient peut-être bien me gêner aux entournures », sa méthode me rappelle un peu trop visiblement celle employée par certains contre le mauvais genre sous le considérable prétexte de « lutte contre l’artificialisation de l’humain ».

      Ces gens ne disputent pas, ils font la guerre.

      (et pour couper court dès à présent à quelques uns des arguments déplacés qui pourraient maladroitement être invoqués par d’autres contre mon propos, j’ai grandi à la campagne, en mangeant les quelques lapins et les poules que je côtoyais tous les jours ou presque dans la cour, dans un contexte d’élevage on ne peu plus artisanal et quasi-bio. Ah oui, ces animaux n’y étaient pas seulement nourris et choyés, ils y étaient aussi gentiment occis, avant de figurer joyeusement au menu. )

    • Pour avoir vu le film dont l’affiche suit (et que je trouve pas sur internet), où Porcher intervient, je crois que cet entretien dans Reporterre ne sert pas forcément le/son propos, centré sur la #relation humains/animaux. Ce n’est pas « tautologique » de parler de « traditions » et de « sociétés » puisqu’en l’occurrence il s’agit de ne pas nécessairement se revendiquer des premières pour réfléchir/transformer les secondes, dont ce film aborde de façon critique le « scientisme » (devenu"traditionnel" lui aussi) supposé rationnel utilisé pour (tout ?) rationnaliser....

      Des cochons (et des hommes). De l’objectivation scientifique de leur bien-être et autres petits concepts, film de Bruno Thomé, 2003, 129 minutes.

      « La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, telle est la loi de la nature. »
      De la maternité au supermarché, 3 expériences sur le bien-être des cochons d’élevage discutées par 2 biologistes, 1 philosophe, 1 animalier, et 2 stagiaires de la station de recherche porcine de l’Institut national de la recherche agronomique de Saint-Gilles en Bretagne.
      Entre documentaire scientifique et pamphlet journalistique, une vision subjective des pratiques de l’objectivation scientifique dans une institution française.

    • @Colporteur

      Je suis occupé à découvrir la propagande de madame Porcher, et je crains que dans son cas cela le soit, puisqu’elle présente l’élevage et semble faire de la gestion de la mort des animaux la condition sine qua non de notre humanité, menacée, dans cette sanglante perspective, par des vegans et autres critiques du spécisme complices de l’industrialisation.

      La relation aux animaux domestiques qu’ils défendent, c’est notre vie tout entière avec les animaux. Après l’exclusion de la vache, viendra celle de votre chien, remplacé par un robot supposé tout aussi capable d’exprimer des émotions et de ressentir les vôtres. Après l’exclusion de la vache et du chien, viendra la nôtre. Et cette exclusion-là est également déjà bien avancée.

      http://www.huffingtonpost.fr/jocelyne-porcher/eleveurs-animaux-delevage_b_5062481.html

      Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu’a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ?

      http://www.cairn.info/vivre-avec-les-animaux--9782707169006.htm

      Ce que nous essayons de mettre en évidence dans notre ouvrage Livre blanc pour une mort digne des animaux, c’est une troisième voie. Tuer les animaux n’est pas une évidence et ne fait plaisir à aucun éleveur, mais pourquoi le fait-on ? Que ferait-on si l’on ne faisait pas ça ? Pourquoi le fait-on depuis si longtemps ? Et pourquoi vaut-il mieux continuer à le faire car les alternatives proposées par l’industrie agroalimentaire sont encore plus tragiques que le fait de tuer les animaux ? La voie que nous préconisons se situe entre le déni et l’abolition. Ce que veulent les éleveurs, ce sont simplement des alternatives à l’abattage industriel, sous forme par exemple de petit abattoir à la ferme ou d’abattoir local géré par les éleveurs. Se réapproprier la mort des animaux, la maitriser, la décider, l’organiser, c’est aussi pouvoir l’assumer.

      http://www.bastamag.net/Et-si-le-but-ultime-de-l-industrie

      Pour ma part, la gestion de la mort, le droit et la capacité de l’administrer, je tiens que cela porte un nom déjà ancien, cela s’appelle le #Pouvoir. (Il y a une sacrée différence entre « remettre la mort à sa place dans la vie » et organiser son mode de vie autour de mises à mort d’animaux présentée qui plus est comme une fatalité )

      Et je trouve chez elle une indécente exhibition d’inintelligence des critiques du spécisme qui n’est pas sans évoquer la très laborieuse et très ostentatoire réception des critiques des rapports de genre dont ont fait montre il y a peu d’autres anti-industriels...

      #catastrophisme
      #malhonnêteté_intellectuelle
      #nécrophilie aussi
      #mythe_de_la_Nature

    • Hum... je connais que ce film qui a plus de 10 ans, là ça craint effectivement.

      Mais par ailleurs, je sais pas si il faut monter en généralité à ce point sur le « pouvoir d’administrer la mort ». Pour en rester aux seuls animaux humains, un cas concret où c’est plutôt le monopole du « faire mourir » qui pose une question de pouvoir : j’ai souvenir de ne pas avoir pu aider à mourir (faire mourir) quelqu’un de très proche qui me le demandait instamment après et pendant des hospitalisation répétées et qui dû finir en se démerdant en solo et à l’arrache. La « solitudes des mourants » (Élias) est constitutive, la contrer a donné lieu à diverses ruses humaines (veiller, soulager, abréger).

      J’admets ne pas avoir travaillé sur la question et ignorer bien des approches à ce sujet mais les animaux d’élevage sont proches de nous dans cette mesure où ils ne vivraient tout simplement pas sans la société que nous constituons (notre domesticité propre se lit dans la banalité de la névrose). Qu’est-ce qu’on fout de cette diversité des formes de vie là parmi lesquelles il faut compter du non humain ? Et quelles relations entre formes de vie ? C’est sous cet angle que le film mentionné m’avait intéressé. Il me semble que l’on va pas cesser d’y revenir et pour longtemps.

    • Pour en rester aux seuls animaux humains, un cas concret où c’est plutôt le monopole du « faire mourir » qui pose une question de pouvoir : j’ai souvenir de ne pas avoir pu aider à mourir (faire mourir) quelqu’un de très proche qui me le demandait instamment après et pendant des hospitalisation répétées et qui dû finir en se démerdant en solo et à l’arrache. La « solitudes des mourants » (Élias) est constitutive, la contrer a donné lieu à diverses ruses humaines (veiller, soulager, abréger).

      En fait, je ne vois pas de rapport entre,
      –d’une part, aider un(e) proche et pair(e) à mettre fin à ses jours à sa demande (ou selon ses voeux), ou l’accompagner dans ses derniers moments,
      –et de l’autre mettre à mort (même avec quelques cruels... états d’âme : le Pouvoir est un sacerdoce, et celleux qui doivent bien l’exercer sont bien malheureux !) des êtres vivants sentients considérés de fait comme des moyens (et même, cerise sur le gâteau qui leur fait certainement une belle guibolle, des moyens dont l’exploitation et la mise à mort seraient indispensables à "notre humanité" , selon le credo de madame Porcher et ses ami-e-s).

      Pour dire les choses autrement, il me semble être plutôt en accord sur un point avec madame Porcher : l’exploitation des animaux non-humains est probablement indispensable à l’idéologie spéciste, celle qui constitue justement l’Humanité en espèce supérieure et investie d’un Pouvoir légitime sur toutes les autres.
      Sauf que certain-e-s humain-e-s questionnent depuis longtemps l’innocence, le caractère prétendument indiscutable, inéluctable, de cette « Humanité » là. (je n’ai pas dit essentiel - ah ben en fait si, ça y est, je viens de l’écrire)
      Il me semble aussi que l’on peut aisément faire le parallèle avec d’autres formes d’oppression et d’autres systèmes d’inégalités.

      A moins que j’ai manqué quelque chose en route ?

    • @martin5 non, t’as rien loupé, c’est moi qui sais pas où je veux en venir et choisis des cas qui excèdent ou sortent de la question telle qu’elle est posée car celle-ci me semble surdéterminer les réponses possibles. Mon rapprochement visait à dire qu’on en a pas fini avec la mort, son administration. La sacralisation de la vie (humaine, cf les rites funéraires) a beaucoup perdu de terrain avec le capitalisme moderne, mais elle ne nous avait que fort mal protégé des boucheries internes à l’espèce, individuelles, de masse ou d’état.
      Sinon, quand même ! avec ou sans animaux, la légitimité d’un pouvoir (de mort ou de vie) ne saurait évidemment qu’être discutable.

      J’aggrave mon cas : l’antispécisme me parait #relever en partie d’un égalitarisme #refuge là où (quand) les pratiques, les théories et combats #égalitaires propres à l’espèce humaine paraissent hors jeu au plus grand nombre et où des minorités nouvelles ont à se former(il faut bien fabriquer quelque chose plutôt que rien dans ce reflux, j’en suis d’accord, mais quoi et comment). Point d’honneur et retrait, ensemble. Merci de pas vouer aux gémonies mes propos pour ne pas être capable d’en dire davantage et moins mal de suite.

      En plus, j’ai reçu un mel qui me dit que Porcher n’est pas dans le film dont je croyais me souvenir... C’est pas sérieux.

      #attention_fragile

      Ces échanges peuvent renvoyer à Réflexion sur la relation aux animaux
      http://seenthis.net/messages/358218

    • @colporteur

      Merci de pas vouer aux gémonies mes propos pour ne pas être capable d’en dire davantage et moins mal de suite.

      Pas de soucis, je n’ai pas forcément l’esprit de cet escalier là.

      J’aggrave mon cas : l’antispécisme me parait #relever en partie d’un égalitarisme #refuge là où (quand) les pratiques, les théories et combats #égalitaires propres à l’espèce humaine paraissent hors jeu au plus grand nombre

      Cela a longtemps été mon cas aussi, jusqu’à ce que je me penche un peu plus sérieusement sur le contenu théorique élaboré par les Olivier, Reus, Bonnardel et Cie. et que j’en vienne à les lire à penser qu’il y avait là une réflexion bien plus profonde et exigeante quand à la critique de toutes les hiérarchies et du Pouvoir que je ne l’avais imaginé au départ.
      Pour faire vraiment très court et sommaire, je ne pense pas prendre un très grand risque intellectuel en soutenant ici que la distinction humain/non humain peut être conçue a minima comme une matrice employée par les dominants au service de toutes les exclusions et infériorisations inter-humaines - sexisme, racisme, classes sociales, et j’en passe... les infériorisé-e-s se voient ainsi tou-te-s tôt ou tard animalisé-e-s (je ne pense pas qu’il me soit nécessaire d’illustrer cet fait) par qui entend justifier et renforcer sa domination sur elleux.

    • @Nicolas

      j’avais déjà lu cet article - en fait, aussi rigoureuse et prudentes soient de telles prospectives, elles ne me semblent pas pouvoir proposer autre chose que des possibles modèles économiques ou des modèles de production agricole vus d’ici - de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, carniste, industrielle, etc.
      Partant de là, elles comportent plus que vraisemblablement leur part d’angles morts, et surtout contribuent à mon sens à fermer dès à présent la critique et le questionnement, en particulier quant aux rapports que cette même organisation sociale nous mène à avoir avec les autres êtres vivants.
      A tout le moins, elles ne sauraient à mon sens être substituées à cette critique.
      Autrement dit, sans vouloir enlever aucun mérite à ces réflexions,je ne me reconnais pour ma part absolument pas dans cette manière d’aborder me semble-t-il un peu trop par le bout de la lorgnette, par la fin - en mettant la charrue avant les boeufs, et la batteuse avant la charrue, pour le coup - la critique de la société actuelle et de ce que nous y sommes, ici, maintenant.

    • @martin5 L’article répond à l’interrogation initiale. Quand à savoir si c’est mal de tuer des animaux, sous quelles conditions éventuellement, ou de réfléchir sur une société végane, il n’en n’a pas la prétention.

      Pour moi la question de savoir si on peut tuer des animaux ou pas est une question de société, et il faudrait que le débat soit possible. Cependant beaucoup de points du véganisme sont très discutables (comme sur l’écologie), et la vision végane laisse de côté beaucoup de questions ou de conséquences, et c’est aussi sous cet angle qu’on peut lire mes articles sur le véganisme ou l’élevage.

  • CIP-IDF > Super U... miliation en Ariège : pauvres, passez votre chemin ! - #C.A.F.C.A.
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7667

    Quand on est un client pauvre de Super U, on doit accepter d’être contrôlé, humilié en public et devant ses enfants sous peine de se voir exclu.

    Pauvres, passez votre chemin !

    En Ariège comme ailleurs, le Conseil Général délivre des #bons_alimentaires aux familles en difficulté [1] .

    Un bon alimentaire, c’est 100 à 200 euros une à deux fois par an octroyés par l’ASE (aide sociale à l’enfance). Pour les obtenir, il faut rencontrer un travailleur social et monter un dossier justifiant des faibles ressources de la famille. Le dossier est ensuite examiné par une commission qui donne, ou non, son accord. Ces aides sont utilisées par des travailleurs précaires, des #chômeurs ou toute famille ponctuellement en difficulté.

    Ces bons excluent seulement l’alcool, les vêtements et les produits ménagers. Mais le Super U des Bordes sur Arize s’est donné le rôle de redresseur de caddie de #précaires.

    C’est ainsi qu’un samedi matin, devant l’ensemble des clients, une famille s’est vue humiliée et jugée sur le contenu de ses achats. Des pâtes et du riz #bio de marque super U, jugez l’outrage !
    « Quand on crève la dalle, on n’achète pas du bio [...] moi je travaille et je mange pas bio. » Se sont-ils entendu dire. En plus de vendre de l’alimentaire, Super U offre une leçon de gestion de budget sur simple présentation d’un bon du Conseil Général.

    Les « bons » pauvres, y compris les caissières, doivent manger de la merde discount (...)

  • « Les précaires développent des tactiques pour éviter les dominations » - Entretien avec #Patrick_Cingolani, Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2014/12/12/les-precaires-developpent-des-tactiques-pour-eviter-les-dominations_11624

    Qui sont ces « précaires » dont il est question dans votre livre ?

    La plupart sont des jeunes - avec l’idée qu’aujourd’hui on peut être « jeune » jusqu’à l’âge de 40 ans - et souvent célibataires, car la contrainte monétaire sur les conditions de vie est moins lourde. Mais ils ne sont pas seulement issus des classes populaires, une partie des classes moyennes est aussi concernée. Ils considèrent le #travail comme une #atrophie des conditions de réalisation et d’expression de la personne, et développent ce que Michel de Certeau appelait des « #tactiques » pour éviter les #dominations. Confrontés aux désenchantements de la scolarisation de masse, les précaires dont je parle aspirent à des activités pouvant rendre compte de la dimension expressive de la personnalité. C’est ainsi qu’à travers des petits boulots, qui permettent de gagner du temps, ou des actions associatives, ils mènent des activités plus valorisantes et s’opposent à un mode de vie standardisé et consumériste. Il y a, au cœur de l’expérience #précaire, deux dimensions qui prédominent : l’aspiration à l’autonomie et le désir d’autoréalisation. Dans le livre, je me suis plus particulièrement intéressé aux précaires travaillant dans le secteur de la culture ou des médias. Les interviewés sont à la recherche d’un régime d’existence opposé à la bureaucratie et à la technocratie. Ce milieu est emblématique des expérimentations de nouvelles sensibilités, mais aussi de nouvelles formes de domination.

    Pour les intéressés éventuels, un débat a lieu jeudi 2 avril à 18H30 à la Bourse du Travail 3 rue du Château d’Eau à Paris (M° République), avec Cingolani, des salariés grévistes de Paris VIII et d’autres, à l’invitation de stop précarité et stop stress management.

  • Manifestation : « Plus aucun mineur à la rue ! Samedi 7 mars, rdv à 14h devant l’Hôtel de ville de Paris via http://paris-luttes.info
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7560

    La situation des #mineurs_isolés_étrangers (MIE) sur le territoire est extrêmement grave et préoccupante.
    Ils sont sans ressources propres et sans famille pour les accueillir ils sont totalement livrés à eux-mêmes, ils dorment dans la rue, ils ont froid, ils ont faim, ils ne peuvent se soigner, se déplacer, se laver, laver les quelques affaires qu’ils portent sur eux.
    À Paris certains d’entre eux ont fait l’objet d’expulsion répétées par la police sur ordre de la Ville.

    Les mineurs isolés étrangers doivent être protégés, pris en charge, scolarisés !

    Expulsion de mineurs à la demande de la #Ville_de_Paris le 26 février :

    #migrants #douce_France #luttes #manifestation

  • À quoi engage le cinéma ? Une autoréduction au Festival international du film documentaire, « Cinéma du réel »
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7616

    Un texte récemment traduit en français sur la #politique des #films des Huillet&Straub commence par un récit d’une autoréduc, à Beaubourg, il y a huit ans de cela :

    « Samedi 10 mars 2007, 14h30 : une salle de cinéma située dans le sous-sol du Centre Georges Pompidou à Paris. On assiste à la projection de courts-métrages allemands des années 1960-1970, rarement projetés, dans le cadre de la 29e édition du Festival international du film documentaire, « Cinéma du réel ». Y était présenté l’essai cinématographique de 15 minutes, Einleitung zu Arnold Schönbergs ‘Begleitmusik zu einer Lichtspielscene’ (Introduction à « une musique d’accompagnement pour une scène de film » d’Arnold Schönberg, 1972) réalisé par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.

    Alors que de nombreux spectateurs s’installent dans leurs sièges, une agitation se fait entendre depuis l’extérieur. Soudain, un groupe d’une cinquantaine de militants force le passage et fait irruption dans la salle. Tout en distribuant dans toute la salle des tracts de l’ère pré-Photoshop, le groupe, qui s’autodéfinit comme étant composé de jeunes chômeurs, réclame d’assister gratuitement à la projection, outré qu’un festival financé par de l’argent public puisse exiger que l’on paye sa place et plaidant globalement pour une séparation de l’art et du commerce.

    Offensée par cette manifestation, la directrice du festival – après avoir ordonné au technicien de ne pas démarrer la projection et mobilisé le service de sécurité afin qu’il intervienne physiquement dans la salle pour intimider les manifestants – prend la parole et déclare à la foule (notons que les spectateurs ayant payé leurs places se sont rangés presque unanimement du côté des manifestants, en dépit du désagrément) qu’elle ne se laissera pas « terroriser » et forcée à poursuivre la projection, ce qui eût pour effet de prolonger l’occupation de la salle par les spectateurs. »

    Le #tract diffusé sur place :

    LE RÉEL ? Chouette !
    ENTRÉE LIBRE !!!

    « Si le cinéma ne s’était pas aussi complaisamment livré à la fausse alternative art/divertissement, il aurait pu servir d’outil de vérification de thèses essentielles. » ...

    #cinéma #réel #autoréduction

  • CIP-IDF > Unedic et « #droits_rechargeables », #se_défendre ensemble - CAP
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7584

    La #permanence « conséquences de l’application du protocole Unedic » (CAP) de la Coordination à l’honneur de figurer dans le dossier Intermittents / Les Galériens du spectacle du numéro de Siné Mensuel de février 2015.

    « Au début, on n’avait aucune compétence, mais quand on a vu toutes les catastrophes qu’entraînait le protocole de 2003, on a tout épluché », se souvient Danièle, membre de la Coordination des #intermittents et #précaires d’Ile-de-France (CIP-IDF).

    C’était il y a plus de dix ans. Depuis, tous les lundi après-midi, elle continue de recevoir des dizaines d’intermittents perdus dans les méandres de #Pôle_emploi. Et ces dernières semaines, ils sont nombreux à se présenter, la mine désabusée, à la Commune libre d’Aligre, café associatif de #Paris qui accueille la permanence. Autour d’une table, entre une expo de dessins d’enfants et des affiches « Stop Tafta », chacun y va de son histoire.

    Aux galères de toujours, « refus d’#indemnisation », « #radiation », « demande de trop-perçus », s’ajoutent les nouvelles, nées de la dernière Convention d’#assurance-chômage. Un texte qu’il a aussi fallu décrypter dans ses moindres détails. Combattu par les intermittents au printemps, ce dernière s’applique, dans son intégralité, depuis le 1er octobre 2014. Entre temps, un recours a été déposé au Conseil d’État pour le dénoncer et une mission de concertation, au cours de laquelle les intermittents ont (enfin) pu exposer leurs propositions, a ouvert la voie à son hypothétique refonte. Reste à savoir ce qu’en fera la gouvernement... En attendant, ce sont les intermittents qui trinquent. Et se cognent aux nouvelles règles.

    Présentées comme des mesures de protection des chômeurs, elles sentent de plus en plus l’arnaque. A commencer par la règle de l’« épuisement des droits » qui oblige les personnes à liquider tous leurs droits avant de pouvoir bénéficier de nouveaux.

  • Le droit de manifester aboli par la préfecture ? | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/16/le-droit-de-manifester-aboli-par-la-prefecture

    Nous étions 200 environ à manifester contre les violences policières ce samedi 14 février à Montreuil.

    Au départ, devant le lycée Jean Jaurès, le père de Geoffrey a lu un texte rappelant qu’ici-même son fils avait été gravement blessé au visage et à l’oeil suite à un tir de flashball lors du mouvement contre la réforme des retraites. Ensuite, le collectif huit juillet a rappelé que cette marche s’inscrivait dans une semaine de lutte contre le flashball et les violences policières, initiée par l’Assemblée des blessés, des familles et des collectifs contre les violences policières. D’autres personnes ayant perdu un proche tué par la police s’étaient également jointes à cette initiative.

    Vers 15h, le cortège s’est joyeusement ébranlé scandant à tue-tête « Mais que fait la police ? Ça crève les yeux ! ». Il n’a pas fallu attendre 300 mètres pour que la police nous bloque et nous encercle à l’intérieur d’une nasse pendant plus de trois heures. Sur ordre de la préfecture, la manifestation était interdite. À l’interdiction s’est ajoutée l’humiliation, quand trois heures plus tard, chaque manifestant a pu sortir de la nasse moyennant une fouille au corps.

    Il y avait des policiers en civil jusque sur les toits, des gardes mobiles, des CRS, des BAC, une cinquantaine de véhicule de police et les effectifs correspondants....

    #douce_France

    #Montreuil #manifestation_interdite (hors de tout cadre légal) #abus_de_pouvoir

  • CIP-IDF > Action Victoire de Samothrace en #solidarité avec les Grecs
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7582

    A 15h, dimanche 15 février, place de la République à Paris, des intermittents et autres #précaires ont choisi de manifester avec les Panthères Roses au cri de « Soyons folles, changeons l’Europe ! », « Tsipras, tiens bon ! », « Lesbos, Mykonos, vous nous avez fait rêver, on ne vous laissera pas tomber », « Syriza, Podemos - Venceremos ! », « De l’argent, il y en a dans les caisses de la Troïka, l’argent, on l’prendra pour nos potes de Syriza », « Troïka, blablablabla, Troïka, #Troïka, mais tais-toi ! », et même en grec, s’il vous plaît : « Η λιτότητα τελείωσε » (l’austérité, c’est terminé), « Ελλάδα θυμήσου, είμαστε μαζί σου » (Grèce, rappelle-toi, on est avec toi) , « Λαοί ενωμένοι, ποτέ νικημένοι » (peuples unis, jamais vaincus).

    ( On a dû vendre quelques dizaines d’Interluttants [1] on n’en avait pas pris beaucoup plus parce qu’on ne savait pas combien on serait... )

    Pendant ce temps, réappropriation en un éclair de la Victoire de Samothrace au musée du Louvre sous les slogans « stop austerity », « WE are winning », « we are 99%, we are Europe », « Non au chantage de la #dette » (en plusieurs langues), « people over the market », avec lecture d’un texte bref en français et en anglais.

    Action Victoire de Samothrace en solidarité avec les Grecs

    Au moment où se déroulent les tractations de l’Eurogroupe et alors que des manifestations avaient lieu en Grèce et dans toute l’Europe, une trentaine de personnes ont réalisé une action ce dimanche 15 février devant la Victoire de Samothrace au Musée du Louvre en solidarité avec le peuple grec.

  • 20e arrondissement : explusion du foyer de la rue du Retrait, 47 personnes à la rue - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/20e-arrondissement-explusion-du-2661

    La mairie du 20e arrondissement a fait expulser, le 6 février 2015, les derniers habitants du foyer de #travailleurs #migrants de la rue du Retrait. Si certain-e-s ont pu être relogés dans divers foyers de la capitale, d’autres se sont rabattus sur la solidarité entre galériens. Mais 47 personnes sont à la rue, sans aucune solution, et dorment dehors, non loin de là, rue de la Bidassoa.

    Cette #expulsion est expliquée par la reconstruction du foyer, en réalité la #restructuration des foyers dans toute la ville qui consiste à réduire le nombre de places (pour celui du Retrait, on passera de 209 à 109 lits) et à supprimer les #espaces_collectifs qui ont toujours été des lieux de résistances et de #solidarité.

    Calandra, la maire #socialiste du 20e, et ses amis du #PCF [1], continuent leur ligne de « #chasse_à_la_pauvreté, le #flashball à la main » en pratiquant leurs politiques antisociales, et refusent de trouver des solutions pour ces personnes à la rue.

    #logement

  • Non à la fermeture des #accueils de la CAF ! - IAATA
    https://iaata.info/Non-a-la-fermeture-des-pre-573.html

    Depuis quelques temps, on constate ici et là que certaines antennes de la CAF ferment, totalement ou quelques jours par semaine, sans aucune explication. C’est notamment le cas pour les #CAF de Jolimont et d’Empalot par exemple. Seulement, ce qu’on ne nous dit pas, c’est que ces #fermetures n’ont rien de provisoires ou d’aléatoires... Il s’agit en vérité d’un vaste plan de #restructuration de la CAF au niveau national !

    En effet, d’ici à 2016, le gouvernement entend fermer l’ensemble des accueils de la CAF et parallèlement supprimer plus de 1000 emplois. Pas besoin d’être devin pour imaginer les effets de cette restructuration.

  • Le plein emploi est mort d’un accident de travail.
    Penser l’intermittence autrement - Texte lu lors de la dernière réunion plénière des « tables de concertation » le 11 février 2015
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7579

    Ces tables de concertation [1] ont mis en avant une grande partie des dysfonctionnements de l’assurance chômage. Ce mot « dysfonctionnement » signifie concrètement pour le chômeur toujours plus de précarité et de pauvreté. Oui, tous ces problèmes conduisent à des drames dont nous pouvons mesurer l’ampleur grâce aux permanences de conseil aux premiers concernés que nous avons mis en place sur tout le territoire. Pour résumer en une phrase l’ampleur de la mission : notre société n’est pas du tout adaptée à la discontinuité de l’emploi, toutes les règles sont élaborées pour l’emploi permanent. Actuellement 86% des embauches se font en #CDD, le nombre de chômeurs à activité réduite (catégories B et C) a explosé et 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés. Il est donc urgent d’arrêter de mentir avec les mots « plein emploi », pour enfin assurer une réelle continuité de revenus pour tous.

    #Chômeurs_en_activité_à_temps_réduit #intermittents #précaires #concertation_gouvernementale #discontinuité #emploi #revenu