/article.php3

  • En marche ou crève.

    interruption du séminaire au collège de france de monsieur start-up nation, le conseilller de la présidence Philippe Aghion.
    D’une pierre trois coups. En dénonçant pour le prime time des « multirécidivistes du refus d’emploi », #Macron criminalise tous ceux qui n’acceptent pas de travailler dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel tarif. Il prépare une vague de #radiations des #chômeurs et, en même temps, par ce choix du terme pénal « multirécidiviste », menace toute opposition qui ne serait pas sans conséquences .

    Mardi 31 octobre, des chômeuses, intermittentes et précaires, sont intervenues au séminaire de #Philippe_Aghion au Collège de France [1], conseiller « officieux » de la présidence, pour y diffuser le tract qui suit et prendre la parole pour en restituer l’argument : le discours de cet économiste du régime a pour fonction de masquer la terrible #violence_sociale_organisée par les dirigeants économiques en charge de l’entreprise France.

    Une partie d’un public nombreux constitué majoritairement de septuagénaires à l’allure bourgeoise sans doute venus vérifier la qualité de leur placement a tenté de mettre fin à la main à cette intervention rapidement relayés par les vigiles maison. Refusant de participer au pugilat qui s’annonçait et menaçait de tourner au lynchage, les contradicteurs ont alors décidé d’aller prendre l’air.

    Tout ce que nous souhaitons à Macron et à ses semblables est d’avoir à subsister en conduisant un fenwick dans un entrepôt frigorifique en équipe de nuit.

    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8788#nb1

    Dans le projet de loi de finances de 2018, les entreprises se voient accorder des baisses massives d’impôts : réduction de l’impôt sur les sociétés à 25% d’ici 2022, suppression de la tranche supérieure de la taxe sur les salaires, suppression de la taxe sur la distribution de dividendes. Au total, le gouvernement Macron offre aux entreprises des réductions d’impôts de 15 à 17 milliards d’euros… qui iront pour une bonne part grossir les dividendes distribués à leurs actionnaires (45,8 milliards d’euros déjà distribués en 2016, soit 57 % des bénéfices des entreprises).

    Pas de justice, pas de paix.

  • CIP-IDF > Interruption d’un séminaire au Collège de France de Philippe Aghion, conseiller de la présidence
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8788

    La nouvelle n’est pas neuve. Cela fait 40 ans que l’on nous promet le retour de la #croissance, la fin du tunnel et le début de la reprise pendant que progressent la précarisation de l’emploi, les inégalités et la misère. Il aura bien fallu admettre depuis que, derrière ce voile de fumée, il n’y a rien de moins que la #destruction des conditions mêmes de la vie humaine. Car, non, ce n’est pas la planète qui est en danger, mais bien les habitantes de cette planète. Déjà, les trois quarts des insectes ont disparu en Europe. Et il n’y a plus de moineaux à Paris.

  • Interruption du séminaire au Collège de France de monsieur start-up nation , le conseiller de la présidence Philippe Aghion - Quelques travailleurs du dimanche et multirécidivistes du refus
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8788

    D’une pierre trois coups. En dénonçant pour le prime time des « multirécidivistes du refus d’emploi » , Macron criminalise tous ceux qui n’acceptent pas de travailler dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel tarif. Il prépare une vague de radiations des chômeurs et, en même temps , par ce choix du terme pénal « multirécidiviste », menace toute opposition qui ne serait pas sans conséquences .

    Mardi 31 octobre, des chômeuses, intermittentes et précaires, sont intervenues au séminaire de Philippe Aghion au Collège de France, conseiller « officieux » de la présidence, pour y diffuser le tract qui suit et prendre la parole pour en restituer l’argument : le discours de cet économiste du régime a pour fonction de masquer la terrible violence sociale organisée par les dirigeants économiques en charge de l’entreprise France.

    Une partie d’un public nombreux constitué majoritairement de septuagénaires à l’allure bourgeoise sans doute venus vérifier la qualité de leur placement a tenté de mettre fin à la main à cette intervention rapidement relayés par les vigiles maison. Refusant de participer au pugilat qui s’annonçait et menaçait de tourner au lynchage, les contradicteurs ont alors décidé d’aller prendre l’air.

    Tout ce que nous souhaitons à Macron et à ses semblables est d’avoir à subsister en conduisant un fenwick dans un entrepôt frigorifique en équipe de nuit.

    À quoi peut donc servir un économiste du régime ? (...)

    On peut voir le clip de #Philippe_Aghion à droite de cette page
    http://www.college-de-france.fr/site/philippe-aghion/course-2017-2018.htm

    #toctoc #militants_de_l'économie #start_up_nation #violence_sociale #économiste #Philippe_Aghion #luttes #chômeurs #précarisation #croissance

  • Pourquoi et comment faire des marchés financiers le nouveau foyer des luttes sociales - Basta !
    https://www.bastamag.net/Pourquoi-et-comment-faire-des-marches-financiers-le-nouveau-foyer-des-lutt
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6392.jpg?1508407526

    Remise en cause globale des droits sociaux, mythification de l’entrepreneuriat et de la prédation de richesses, baisse des dépenses publiques, avènement de la finance, généralisation de la précarité… Les néolibéraux ont réussi leur révolution. Comment y sont-ils parvenus ? Pourquoi la gauche s’est-elle laissée piéger ? Et, surtout, comment repenser des résistances et la construction d’alternatives qui ne se limitent pas à la nostalgie de l’État providence ou à la restauration du capitalisme d’antan ? Entretien avec le philosophe Michel Feher, auteur du passionnant livre « Le temps des investis ».

    Basta ! : Des « premiers de cordées » incarnés par les grandes fortunes, des salariés s’opposant à la réforme du droit du travail et des chômeurs en quête d’un emploi qui leur convient considérés comme des « fainéants », des contribuables « spoliés » par des impôts qui financent pourtant hôpitaux et éducation… Comment en est-on arrivé là ?

    Michel Feher [1] : La réussite idéologique des néolibéraux est d’avoir donné une allure proprement révolutionnaire à leur doctrine : repenser la lutte des classes non plus autour de l’exploitation mais à partir de l’abus ou de la spoliation. Cette rhétorique reprend, non sans effronterie, celle de l’abolition des privilèges des révolutions française et américaine. Les gens qui bossent, qui se lèvent tôt, sont spoliés par des privilégiés. Ceux-ci ne sont plus les aristocrates d’autrefois mais les fonctionnaires qui échappent aux conditions de compétition du privé, les chômeurs « payés à ne rien faire », les étrangers qui viennent « prendre nos allocs », et, enfin, les syndicalistes, défenseurs d’un statu quo qui causerait le malheur des employés précaires. Autant de gens qui, selon les néolibéraux, sont des protégés d’État, vivant d’une rente de situation : ils s’accaparent les ressources gagnées par ceux qui travaillent et ne comptent que sur leur mérite. La promesse néolibérale d’origine consiste donc à assurer aux méritants qu’ils pourront jouir des fruits de leur labeur sans que l’État ne les leur confisque pour les redistribuer aux nouveaux rentiers.

    La seconde innovation des pères fondateurs du néolibéralisme – Friedrich Hayek, Milton Friedman et ses acolytes de l’École de Chicago, et les ordo-libéraux allemands – est d’ériger l’entrepreneur en modèle universel. Pour les libéraux classiques, les entrepreneurs sont une classe à part, qui mérite l’admiration car tous les progrès viendraient d’elle. Mais c’est une petite élite menacée par d’autres catégories comme les intellectuels, les fonctionnaires et plus généralement les salariés qui ne partagent ni son goût du risque ni son hostilité au nivellement – et qui, étant majoritaires, sont susceptibles de porter leurs représentants au pouvoir. Les néolibéraux se sont donc donné pour mission de conjurer cette menace : non pas en restaurant le prestige des entrepreneurs de profession, mais en amenant tout le monde à penser et se comporter comme des entrepreneurs.

    Comment y sont-ils parvenus ?

    Par le biais de politiques publiques favorisant l’accès à la propriété individuelle, le passage à la retraite par capitalisation, le recours aux assurances maladies privées, voire encore les « vouchers », ces chèques éducation promus par l’école de Chicago : plutôt que d’investir dans l’éducation publique, donnons de l’argent aux pauvres pour qu’ils choisissent leur école privée. Le but est de constituer les gens en capitalistes, quitte à les contraindre à emprunter pour y parvenir. Car une fois dans la position d’un détenteur de capital à faire fructifier, chacun devient sensible aux arguments néolibéraux sur le « matraquage fiscal ». L’enjeu est donc de « déprolétariser » les salariés, non pour faire triompher le socialisme, mais pour leur conférer une mentalité d’entrepreneur.

    Comment expliquez-vous la débâcle politique et culturelle de la gauche, qu’elle soit social-démocrate ou « révolutionnaire », sur ces sujets ?

    En rompant avec les compromis sociaux des Trente glorieuses, les néolibéraux n’ont pas réussi à s’imposer comme les promoteurs du changement sans aussitôt faire passer la gauche pour conservatrice : celle-ci est en effet accusée de s’accrocher aux statuts et règlementations de l’État providence, soit à un ordre bureaucratique qui étouffe les initiatives individuelles. Or, la gauche s’est laissée prendre au piège en devenant largement ce que ses adversaires affirmaient qu’elle était : le parti de la défense des droits acquis. N’était-elle pas dépourvue de projet alternatif – en particulier à partir de 1989, lorsqu’il est devenu peu tenable de revendiquer la collectivisation des moyens de production ? Ne se bornait-elle pas à vouloir préserver un modèle à bout de souffle – dès lors que l’achèvement de la reconstruction des économies européennes faisait fléchir la croissance et que les revendications des femmes et des populations immigrées ne permettaient plus d’acheter la paix sociale en offrant des emplois et une protection sociale décente aux seuls hommes blancs salariés ? Ce dernier aspect de la crise du fordisme explique aussi pourquoi il existe aujourd’hui une gauche proprement réactionnaire. Car derrière la déploration de l’État social d’antan, s’exprime aussi une nostalgie des hiérarchies de genre, de sexualité et de race qui le soutenaient.

    Pour échapper aux accusations de conservatisme, la gauche aurait été bien inspirée de prendre exemple sur les penseurs néolibéraux eux-mêmes. En 1947, lorsque Friedrich Hayek crée la Société du Mont Pèlerin et y accueille ses amis de Chicago, de Fribourg ou de Londres, ces futurs architectes de la révolution néolibérale commencent par constater que le libéralisme est en grande difficulté, qu’un socialisme rampant triomphe, non pas du fait de la ferveur révolutionnaire des masses, mais à cause des politiques keynésiennes qui rendent les marchés dysfonctionnels en interférant dans leurs fragiles mécanismes. Pour conjurer l’étouffement progressif de l’économie libérale, les néolibéraux ne vont pas militer pour un retour en arrière mais au contraire réviser leur propre doctrine – d’une part en prônant la conversion de tous à la mentalité entrepreneuriale et d’autre part en renonçant au laisser-faire pour confier à l’État la mission de préserver et d’étendre l’empire des marchés. Il me semble que c’est l’absence d’une révision doctrinale de même ampleur qui a plongé la gauche dans un marasme dont elle ne sort pas. (...)

    La condition néolibérale : comment la définir, pourquoi l’épouser ? Michel Feher, 2009
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4186

    Quant à la condition néolibérale, faire l’hypothèse de son existence revient à avancer que l’individualisme possessif corrélatif du libéralisme, soit le statut de propriétaire soucieux de son intérêt mais aussi capable de désintéressement, ne correspond plus à la manière dont les politiques néolibérales appellent les hommes et les femmes à se reconnaître et à se comporter.

    Lui succède un sujet affecté d’une fâcheuse tendance à se déprécier mais aussi d’une formidable aspiration à s’apprécier : appréciation ou dépréciation de soi qui dépend de la valeur des conduites adoptées et qui dessine une relation non plus possessive mais bien spéculative du sujet à lui-même. Autrement dit, là où le mode de gouvernement libéral incite les individus à tirer le meilleur profit de ce qu’ils possèdent - capital pour les uns, force de travail pour les autres - pour sa part, un art de gouverner néolibéral appelle plutôt ses destinataires à valoriser ce qu’ils sont, c’est-à-dire à majorer la valeur actionnariale du portefeuille de conduites qui les constitue.

    Il reste alors à se demander si les adversaires des politiques néolibérales doivent tenir la condition qui est leur corrélat pour le mode de sujétion dont il leur faut à tout prix se déprendre ou si c’est au contraire en l’épousant, soit en s’appropriant l’aspiration à s’apprécier, qu’ils leur offriront la résistance la plus efficace.

    #néolibéralisme #gauche #onvautmieuxqueça

  • L’université poussée sur le chemin de la sélection | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/luniversite-poussee-sur-le-chemin-de-la-selection-644130

    La décision définitive n’est pas encore prise. Mais l’odeur empoisonnée de la sélection sent déjà à plein nez. jeudi, le recteur d’académie Daniel Filâtre a remis à la ministre Frédérique Vidal la synthèse de la longue concertation menée depuis mi-juillet sur les nouvelles modalités d’accès à l’université. Trois mois durant, onze groupes de travail, réunissant une multitude d’acteurs du supérieur (syndicats enseignants et étudiants, présidents d’université, recteurs, parents d’élèves, patronat, etc.) ont bûché sur ce vaste chantier censé résoudre le manque de places en fac, problème devenu vertigineux cette année avec 65 000 bacheliers sans affectation au début de l’été. Résultat ? La concertation a, sans surprise, accouché d’un constat de désaccord. Et laissé à nombre de participants la désagréable sensation d’avoir joué les cautions à des mesures décidées par ailleurs.

    La méthode semblait faite pour ça. Une multitude d’intervenants, à égalité de représentativité, dispersés dans onze groupes, avec des positions totalement contradictoires… « Tout était réuni pour qu’aucune position contraire aux vœux du gouvernement n’émerge véritablement et que, au final, le dernier mot lui revienne », relève un des participants. Un constat partagé par une large intersyndicale (CGT, FO, FSU, SUD, Solidaires, Unef et UNL). « Il n’a pas été possible de débattre et de faire avancer nos revendications, explique-t-elle dans un communiqué. Tout cela ressemble plus à une opération de communication qu’à du dialogue social. »

    #université #égalités_des_chances #sélection

    • Vers une fac à plusieurs vitesses ?

      Sur le fond, quelques consensus ont tout de même émergé. Tous les acteurs sont d’accord pour mettre fin au tirage au sort, seul dispositif autorisé actuellement par le Code de l’éducation pour départager les postulants à des licences générales dont le nombre de places est inférieur aux demandes. Tous, peu ou prou, réclament aussi une hausse du budget pour accompagner l’augmentation des effectifs étudiants (40 000 en plus cette année), qui se poursuivra jusqu’en 2025 selon les prévisions démographiques. De même, la plupart estiment qu’il faut augmenter le nombre de places en BTS et IUT, où les bacheliers professionnels peinent à trouver de la place.

      Mais, au-delà de ces évidences, la divergence est restée de mise sur la question centrale de la sélection ou non à l’entrée en fac. Les promoteurs d’une université qui puisse trier ses étudiants ont pu développer à loisir leur vision élitiste du supérieur. La Conférence des présidents d’université (CPU) prône ainsi l’instauration de « prérequis prescriptifs » qui fermeraient, de fait, la porte de certaines licences aux bacheliers ne présentant pas les conditions décidées par chaque université. « On doit tenir compte de la série du bac, de l’avis du conseil de classe, peut-être des notes », plaide François Germinet, président de l’université de Cergy-Pontoise. Et pour les étudiants non servis ? Ils seront forcés de se rabattre sur d’autres filières moins cotées ou « plus professionnalisantes ». Une université à plusieurs vitesses, donc, où le choix des étudiants est subordonné à celui des facs, et non plus l’inverse.

      Une vision à laquelle l’Unef ou encore le Snesup-FSU se sont opposés, rejetant toute forme de sélection ou de prérequis. « Mettre des prérequis revient à choisir les étudiants selon qu’ils sont perçus par les recruteurs en adéquation avec un type de formation, d’apprentissage ou d’évaluation. C’est une sélection, et une normalisation, qui ne dit pas son nom », dénonce le principal syndicat du supérieur. Qui y voit un coup porté à une vraie démocratisation de l’accès au supérieur. Pour lui, comme pour l’intersyndicale, les solutions passent par la mise en place de parcours diversifiés, de tutorats et de soutiens en licence ou encore par le développement des passerelles entre les différentes filières. La question de l’orientation au lycée, où l’on compte un conseiller d’orientation pour 1 000 élèves, est aussi cruciale. Tout comme les moyens donnés aux universités, où le budget par étudiant est deux fois moins élevé que dans les formations sélectives (IUT, école, etc.).

      La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Des rencontres bilatérales vont démarrer et la ministre rendra ses conclusions début novembre pour une application dès janvier. Un faux suspense. Dimanche dernier, Emmanuel Macron assurait déjà que « des qualifications minimales » seraient réclamées pour pouvoir s’engager dans une filière. Oubliant sûrement que la concertation qu’il avait demandée n’était pas finie…
      Un faux sondage sur les prérequis

      Selon le magazine l’Étudiant, les trois quarts des jeunes seraient favorables à l’instauration de « prérequis » à l’entrée en licence. 61 % les souhaiteraient indicatifs et 33 % obligatoires… Seul hic : les répondants sont à 90 % des titulaires d’un bac général. Or, les bacs pros et technologiques représentent plus du tiers des bacheliers et sont les premières victimes du manque de places dans le supérieur…
      Laurent Mouloud
      Chef de la rubrique société

    • Encore l’égalité des chances ?

      « Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des chances, données à tous les français de prouver leur aptitude à servir. Seuls le travail et le talent redeviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve. »
      Philippe Pétain, message au peuple francais du 11 octobre 1940.

      L’égalité des chances contre l’égalité
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4443

    • @sombre c’est bien parce que j’avais essayé de le lire et pas réussi que je te remerciais de l’avoir donné ici :)
      J’aurais aimé lire aussi Erik Olin Wright : « Les rapports de classe se sont historiquement complexifiés », bref si tu en trouves le temps, n’hésite pas lorsqu’il y’a des papiers un peu fournis dans ce journal.

    • La #réforme #Macron de l’université

      Alors que l’université accueille les enfants de la démocratisation scolaire, la réforme Macron permet aux établissements d’enseignement supérieur de sélectionner leurs étudiants. Défendant l’université comme lieu de formation et de recherches, S. Beaud et M. Millet invitent à s’interroger sur le sens de la poursuite d’études dans une société démocratique.


      http://www.laviedesidees.fr/La-reforme-Macron-de-l-universite.html

      #loi_ORE #Orientation_et_Réussite_des_Étudiants #statistiques #chiffres #enseignement_supérieur #parcours_sup #France

    • Une lettre ouverte aux bacheliers

      Reçue via la mailing-list GeoTamTam, le 5 avril 2018

      Cher.e.s Anissa, Céline, Matthieu ou Killian, vous qui avez candidaté à l’université cette année,

      Le 31 mars dernier, tu as confirmé tes vœux de poursuite d’études sur la plateforme Parcoursup, comme tant d’autres bacheliers. Tu as eu raison de le faire parce que le diplôme est la meilleure protection face au chômage. Ton avenir est désormais dans les mains d’une poignée d’enseignants-chercheurs désignée pour examiner ton dossier dans les formations de ton choix.

      Nous faisons partie de ces enseignants, mais nous refusons d’accomplir cette tâche. Nous refusons de classer ta candidature parmi des milliers d’autres (pour une centaine de places dans nos formations). Nous refusons de porter un jugement sur tes espoirs, tes aspirations et ta capacité à réaliser tes rêves. Cette lettre vise à t’expliquer pourquoi nous nous considérons incapables d’accomplir une telle tâche.

      En tant qu’enseignants à l’université, notre métier n’est pas de prédire tes chances de réussite, mais de t’accompagner dans la poursuite de tes études. Notre mission est de transmettre nos connaissances pour qu’elles puissent te servir à l’avenir. Il s’agit de t’offrir, tant que possible, les moyens de réaliser tes ambitions et, en aucun cas, de les restreindre.

      Cette mission est difficile et nous échouons parfois à la mener à bien. Les difficultés que nous rencontrons ne tiennent pas à la “qualité” de ton dossier scolaire ou la cohérence de tes choix (qui à 18 ans n’ont heureusement rien de certains), mais au manque de moyens dont nous disposons pour te soutenir. Amphis parfois bondés, salles non-chauffées, sans équipement informatique, enseignants précaires, secrétariat surchargé, les gouvernements successifs ont abandonné l’université au profit d’autres établissements, réservés à une “élite”.

      Des moyens, nous n’en avons pas davantage pour examiner ton dossier avec soin. Nous disposons d’un outil d’aide à la décision (un logiciel) qui va permettre d’ordonner automatiquement les milliers de candidatures. Les enseignants ne seront pas en mesure de regarder (ou à la marge) ton projet de formation motivé et ton CV. Ce classement ne pourra donc se faire autrement qu’en donnant la priorité à tes notes au lycée. Or, les sociologues l’ont montré, ces dernières reflètent d’autres choses que ton “mérite”.

      Dans ton dossier Céline, tu expliques vivre avec ta mère et ta soeur sans grande aide financière de ton père avec qui tu as peu de contacts. Tu racontes avoir réalisé ton année de terminale en parallèle d’un emploi à mi-temps dans un fast-food. Cela a sans doute eu un effet sur tes notes au lycée (cas extrait de la plate-forme, anonymisé). Mais dans le flot de candidatures, cette lettre, les enseignants ne la liront pas ! Si ta situation familiale (ton origine sociale) a pesé sur ta scolarité (sur tes dispositions à répondre aux exigences de l’école), tu seras à nouveau désavantagée et, sur la base de tes notes, tu tomberas bas dans le classement.

      Matthieu, tu as obtenu de meilleures notes, notamment en Anglais. Il se trouve que tu as réalisé un séjour de plusieurs mois aux Etats-Unis (cas extrait de la plate-forme, anonymisé). Tu ne le précises pas, mais on peut supposer que ce dernier a été financé par tes parents (qui ont davantage de ressources), tu auras la chance de recevoir des “oui” pour l’ensemble de tes voeux dès ta première connection.

      Ordonner les dossiers sans moyens de les examiner précisément ou devoir fermer à certains la porte de nos formations faute de ressources, ce n’est rien d’autre que cautionner des classements scolaires dont on sait pourtant à quel point ils reflètent les inégalités sociales, c’est aussi refuser aux bacheliers la possibilité de découvrir leur voie quelle que soient leurs scolarités antérieures.

      Certains disent, de toute façon, il y en a déjà partout de la sélection, dès le collège et ensuite au lycée. Certes. Justement, il nous paraît d’autant plus important de garder un espace à l’abri de cette hyper sélection. L’université était le seul endroit qui permettait encore à chacun de tenter sa chance dans le supérieur et offrait la possibilité à certains de se réconcilier avec l’école. Tu as pu entendre dire que tu risques de te “planter” à l’université. Oui, 9 % des étudiants ne poursuivent finalement pas leurs études et 25 % se réorientent (DEPP, 2013) vers une autre formation. L’université constitue donc un moment de réflexion avant de réaliser d’autres projets professionnels ou d’études. Ce serait dommage de s’en priver et cette mission d’accompagnement nous convient.

      En refusant de classer ta candidature, les départements de sociologie d’Evry, de Paris Nanterre, de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines,
      l’UFR SHS de Paris-Est Marne-la-Vallée, l’Université Paul-Valéry, Montpellier, ... ne souhaitent ni te fermer les portes de leurs formations ni t’envoyer de mauvais signaux. Au contraire, notre seul combat est de te laisser à toi, Anissa, à toi, Killian et aux autres, la possibilité de faire l’expérience toujours enrichissante de l’université (en conservant le diplôme du baccalauréat comme passeport d’entrée) même si cette dernière n’est finalement pas convaincante.

      Si nous portons tous le même combat et cette même vision, les rectorats et le ministère trouveront sans doute un moyen de vous inscrire tous là où va votre préférence. L’université française n’a pas besoin de trier les candidats, elle a besoin de moyens pour garantir une place à tous les bacheliers dans la formation de leur choix et assurer la réussite du plus grand nombre.

      Département de sociologie de l’Université d’Evry.
      Département de sociologie de l’Université Paris Nanterre.
      Département de sociologie Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
      ….
      soient des départements de sociologie où des motions exprimant le refus de classer les candidatures ont été votées.

      et TANT d’enseignants-chercheurs...

  • RSA : lorsque la chasse aux pauvres tourne au harcèlement. Témoignage.
    https://mrmondialisation.org/rsa-lorsque-la-chasse-aux-pauvres-tourne-au-harcelement

    En tant qu’allocataire du RSA (et non « bénéficiaire », comme on peut trop souvent le lire et l’entendre), Mélanie a été interrogée par surprise à son domicile pendant plus d’une heure par une inspectrice décidée à dénicher la moindre irrégularité, quitte à fouiller dans sa vie privée et suggérer des relations intimes avec son propriétaire. Par son témoignage, elle a tenu à dénoncer les méthodes utilisées, d’une grande violence psychologique, explique-t-elle. Alors que Mélanie est déjà fragilisée par sa situation, la tournure de son contrôle interpelle. « Le pauvre » semble jugé coupable par défaut de sa situation, et tout est fait pour lui enlever ses maigres moyens de subsistance. Que peut justifier une telle violence morale et de telles atteintes à la vie privée à l’égard de ceux qui souffrent de la précarité dans laquelle ils vivent ?

    #rsa #pauvres #allocations

    • Contrôler les contrôleurs

      Le mercredi 18 novembre, un contrôleur CAF passe chez moi sans aucune communication préalable. Le mec ne trouve personne et laisse dans la boîte aux lettres un avis de passage avec une date de RDV obligatoire, 48h après, entre 10h et 12h. Il est aussi indiqué que j’ai 24h pour le rappeler sur son portable si j’ai un motif sérieux pour déplacer le RDV. Dans la lettre de convocation, la CAF me demande de présenter un tas de documents (acte de naissance, déclarations de revenus 2006-07-08, n° de sécu, tous les justificatifs de résidence et de travail…).
      La CAF avait déjà la plupart de ces papiers. Il est important de rappeler que je suis gratuitement hébergé. Que je ne touche pas d’allocation logement. Que je suis bénéficiaire du RSA. Et que je suis de nationalité italienne (et qu’à ce titre d’ailleurs, j’ai déjà participé l’année précédente à une action collective à la CAF de Rosny pour débloquer le refus qu’ils m’opposaient au droit de toucher le RMI). Enfin, outre les documents me concernant, la lettre de convocation exigeait aussi tous les justificatifs de revenus et d’identité de toutes les personnes habitant dans la maison.À partir de là, nous avons essayé à quelques-uns de préparer le RDV (qu’est-ce qu’ils peuvent bien me vouloir ? que veulent-ils vérifier ?, etc.), et de nous organiser pour recevoir « au mieux » le contrôleur de la CAF.

      Le jour du RDV, nous sommes une dizaine dans la maison. Nous l’installons à une table dans le salon. Certains s’asseyent à la table, d’autres un peu plus loin sur un canapé. Avant même que s’estompe son premier sentiment de surprise et de gêne, nous lui posons toute une série de questions sur les objectifs réels de ces contrôles, sur la forme « surprise » de la convocation, mais aussi sur ce qu’il fait des informations collectées. Bref, il comprend bien que nous sommes aussi là pour « contrôler » ce qu’il fait.

      S’ensuit une longue discussion sur le fonctionnement de la CAF et le contexte social et politique dans lequel s’inscrivent ces contrôles domiciliaires. Le contrôleur est alors obligé de chercher, une fois n’est pas coutume, à se justifier. Et il nous répète tellement qu’il est là avant tout pour aider les gens à s’orienter dans le dédale administratif, que deux parmi nous lui soumettent un problème de blocage dans le traitement de leur demande d’allocation logement.

      Au final, il nous promet d’accélérer les choses, nous donne son numéro de portable et ne prend finalement que quelques minutes pour vérifier mon numéro de sécu qui était, selon lui, le seul objet de son passage au domicile. À force d’insistance, il finit également par lâcher que c’est parce que je suis italien qu’il est là, et que ce type de contrôle est fréquent pour les étrangers communautaires.

      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5808

      Et aussi : http://al-montpellier.over-blog.com/article-que-faire-si-la-caf-vous-reclame-de-l-ar-115557916

  • Des salariés de McDonald’s se mettent en grève en Aveyron après le licenciement d’un des leurs - 23/08/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/23/2632466-salaries-mcdonald-mettent-greve-aveyron-apres-licenciement.html

    Ce mercredi après-midi, les locaux de l’union locale CGT de la rue Montlauzeur étaient en ébullition. Le conflit opposant le syndicat à la chaîne de fast-food remonte à décembre dernier lorsque Mc Donald’s attaqua la CGT pour avoir désigné un délégué syndical pour l’enseigne à l‘échelon local.

    S’en est suivie une procédure devant le Tribunal d’instance de Rodez dans le cadre du contentieux des élections professionnelles et le verdict donna raison au syndicat en condamnant la SAS Delta Sud-Ouest, exploitant l’enseigne McDonald’s de Villefranche, à verser 1 000 € de dommages et intérêts à l’UD CGT et 1 500 € en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile.

    Depuis, les sept salariés syndiqués à la CGT, -environ 50% du personnel- comme le précise le représentant syndical Quentin Leyrat, disent déplorer une dégradation du climat social au sein de l’entité villefranchoise, en allant jusqu’à dénoncer des discriminations à l’endroit de syndiqués. Pour l’heure, la situation semble dans l’impasse.« Nous sommes dans l’attente d’un PV de désaccord, précise Fabrice Guillot, de l’UL CGT, pour aller devant le tribunal des prud’hommes, voire au pénal ».

    Après deux accidents de travail recensés dans l’été, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la convocation d’un salarié, Donovan Alliotte devant les dirigeants de la société en fin de semaine dernière. Celle-ci faisait état d’absences, d’usage du téléphone portable et de propos injurieux en direction du manager.

    Ce mercredi 23 août, la notification de licenciement pour fautes graves lui était remise...

    #Grève #CDI_précaires #droit_du_travail #précarité

    • Il s’agit de CDI précaires non pas parce qu’il y comme souvent en CDI des licenciements et de la répression « anti-syndicale », mais parce qu’il s’agit d’une forme d’emploi qui repose que possibilité de faire faire des heures non pas supplémentaires mais complémentaires qui sont payées au même tarif que les heures prévues par le contrat de travail. Avec ces contrats à temps partiel les salariées et autres étudiants ou travailleurs précaires « installés » faute de mieux dans ces CDI sont contraints d’accepter d’effectuer des heures au gré des besoins de l’employeur (rushs, remplacements) pour essayer de s’en sortir moins mal vu les salaires de base versés qui tourne autour du Smic horaire. De très nombreuses boites et emplois reposent sur cette forme de flexibilité particulière (grande distribution, call centers, etc).
      Je le précise car un article présentant à sa façon ces questions avait été publié ici à l’occasion du blocage simultané d’un Mac do d’un Subway et d’un Quick et n’avait guère attiré l’attention à l’époque, il me semble.
      Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118

      On se souvient par ailleurs de la « défiscalisation des heures supplémentaires » (N.S) par laquelle les ouvriers devaient se voir gratifiés fiscalement d’avoir « gagné plus », c’est à dire travailler plus.
      Il y a un ensemble de dispositifs qui veinent à assurer aux employeurs une disponibilité maximale de la main d’oeuvre.

      #disponibilité #temps_partiel #Smic_horaire (vaguement amélioré)

  • Travailleurs « ubérisés » : la Dares défavorable à un statut spécifique
    http://lemonde.fr/emploi/article/2017/08/24/travailleurs-uberises-la-dares-defavorable-a-un-statut-specifique_5175916_16

    Un rapport de la Dares se positionne contre la création d’un « statut tiers » pour les travailleurs des plates-formes collaboratives, soulignant la difficulté d’établir une norme commune.

    Alors que les polémiques autour de Uber se poursuivent et que les coursiers à vélo de Deliveroo se préparent à manifester dimanche 27 et lundi 28 août dans toute la France, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie une étude sur la régulation de l’économie collaborative qui déconseille la création d’un nouveau statut pour améliorer la protection de ses travailleurs.

    Le rapport – qui pose beaucoup de questions – souligne d’abord combien il est difficile de définir clairement les entreprises qui relèvent de l’« ubérisation » : « quoi de commun, en effet, entre un particulier occupant un emploi à temps plein qui loue son appartement sur Airbnb pendant les vacances, un chauffeur travaillant 50 heures par semaine pour Uber et un conducteur pratiquant le covoiturage » ? interroge Olivia Montel, chargée d’études économiques à la Dares et auteur du document d’études « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».

    Le rapport pointe la spécificité des plateformes « partie prenante dans la production et la vente du produit échangé », par exemple en intervenant dans la fixation du prix ou dans l’organisation du travail. « Le fait de toucher une rémunération directement liée à l’échange [sous forme de commission] peut être considéré comme un indice de cette implication dans la production de valeur ajoutée », indique le rapport.

    La difficulté à établir une norme commune amène néanmoins l’auteure à rejeter l’idée d’un nouveau statut juridique pour les travailleurs de ces plateformes, comme le proposait le candidat Macron avant l’élection présidentielle. « La création d’un troisième statut risquerait de remplacer une frontière floue [entre le salariat et le travail indépendant, NDR] par deux délimitations qui auraient également chacune leur part d’incertitude », précise l’étude.

    Le précédent italien

    Pour étayer sa position, le rapport fait état de l’expérience italienne. En 2003, un « contrat de collaboration de projet » a été mis en place dans le pays, en plus des contrats à durée déterminée et indéterminée classiques. Censé limiter la précarité des travailleurs associés aux plateformes collaboratives, ce nouveau statut est suspecté d’avoir au contraire « créé un transfert important de salariés vers cette catégorie d’indépendants », indique le rapport. Le recours à ces contrats a d’ailleurs été très fortement restreint en 2016, dans le cadre de la réforme du marché du travail mise en œuvre sous le gouvernement de Matteo Renzi.

    L’étude penche plutôt pour le statu quo au niveau du droit social : les travailleurs de l’économie collaborative pourraient être encadrés en s’appuyant sur la législation existante. « L’immatriculation systématique des travailleurs des plateformes comme auto-entrepreneurs – ou autre catégorie d’entrepreneurs individuels – permettrait déjà de répondre à plusieurs problèmes liés à la protection du travailleur ».

    Adapter les prélèvements obligatoires

    « Les pouvoirs publics sont également confrontés à la nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires », avance le rapport. Le problème se pose tant au niveau des plateformes que de leurs prestataires : en 2014, seulement 15 % des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative auraient été déclarés à l’administration fiscale. La transmission automatisée par les plateformes aux services fiscaux des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative, programmée pour le 1er janvier 2019, pourrait néanmoins permettre de régler en partie ce problème.

    Reste la question de la participation des plateformes collaboratives à la couverture sociale des leurs prestataires. Contrairement aux entreprises « classiques » qui paient des charges salariales, rappelons que les plateformes collaboratives ne sont pas soumises à des cotisations sociales sur les travailleurs qui passent par leur intermédiaire – mise à part la prise en charge programmée pour 2018 d’une partie de la cotisation de l’assurance « accident du travail », éventuellement souscrite par le collaborateur.

    A la base de leur modèle économique, cet avantage est d’ailleurs l’un des points de litige qui nourrit la polémique autour de ces plateformes, accusées de concurrence déloyale. Au demeurant, l’Urssaf a lancé depuis 2015 une procédure contre Uber pour récupérer plusieurs millions d’euros au titre des cotisations sociales ; l’organisme estime en effet que les chauffeurs associés à la plateforme relèvent du statut de salariés. « On peut se demander […] si la couverture des risques spécifiques au modèle économique des plateformes doit faire appel à la solidarité inter-professionnelle, à la solidarité nationale, ou bien être gérée de façon autonome », pointe le rapport en guise de conclusion, mais il ne tranche pas la question.

    « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de_2013_economie_collaborative.pdf

    Les références citées par le journal sont sous #paywall :

    « Le numérique pose la question d’un statut couvrant les risques sociaux »
    http://lemonde.fr/emploi/article/2015/10/18/le-numerique-pose-la-question-d-un-nouveau-statut-pour-couvrir-les-risques-s

    La montée du travail indépendant pose la question de la protection sociale
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/la-montee-du-travail-independant-pose-la-question-de-la-protection-sociale_5

    A quoi ressemblera l’emploi en 2030 ?
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/a-quoi-ressemblera-l-emploi-en-2030_5113648_1698637.html

    Economie collaborative : quels sont les revenus imposables ?
    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/economie-collaborative-revenus-imposables

    Dans le domaine public on trouve de la doc sur le Jobs Act italien, par exemple :
    Italie. Le "Jobs Act", un nouveau pas vers la flexibilité pour les travailleurs et vers la sécurité pour les employeurs
    Udo REHFELDT
    http://www.ires.fr/publications/chronique-internationale-de-l-ires/item/5185-italie-le-jobs-act-un-nouveau-pas-vers-la-flexibilite-pour-les-travailleur
    Austérité et contrôle en Italie : Blocchiamo il Jobs Act !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7096
    ...

    #précaires #travail #travailleurs_indépendants #coursiers #économie_collaborative #Jobs_Act

  • CIP-IDF > Appel à soutien du collectif BARAS
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8704

    Nous sommes environ 200 migrants originaires d’Afrique de l’ouest et centrale, Maliens pour la plupart, rassemblés dans le collectif Baras depuis 2012. Après avoir passé plusieurs mois à la rue en 2012 et 2013, nous avons dû trouver refuge dans des bâtiments vides à Montreuil, puis à Bagnolet et aux Lilas. Nous en avons successivement été expulsés sans autre alternative que la rue.

    Le 29 juin dernier, nous avons été sortis manu miltari des locaux où nous vivions paisiblement depuis 3 ans.

    Nous campions depuis, sous un échangeur routier de la porte de Bagnolet, dans des conditions inhumaines et insoutenables.

    En attendant l’aboutissement de nos démarches, nous n’avons pas d’autre possibilité que de nous abriter dans un bâtiment vide, situé 42 rue des Bruyères, aux Lilas (Métro Mairie des Lilas ou Arrêt Chassagnolle du bus 115).

    Nous avons besoin de votre soutien, tous les matins dès 6h, mais aussi dans la journée. Toutes les personnes solidaires, les associations et les élu.e.s sont les bienvenu.e.s.

    Alors que nous sommes en France depuis 5 ans, nous sommes toujours sans papiers.

    Nous vivions auparavant en Libye, mais la guerre y a éclaté en 2011 et nous a forcés à fuir.

  • [#Controle_Social] Chasse aux pauvres

    "Pas de « droit à l’erreur » pour les allocataires de la Caf, soumis à des contrôles toujours plus invasifs"

    Déclaration de revenus tous les trois mois, croisements de données avec les impôts, contrôle des relevés bancaires, visites à domicile… Il ne s’agit pas des nouvelles mesures concernant la transparence de la vie publique mais celles auxquelles se soumettent les bénéficiaires de minimas sociaux, en contrepartie d’un revenu de quelque 530 euros par mois. La Caf prévoit même, bientôt, de récupérer « à la source » les données personnelles des allocataires, auprès du Pôle emploi ou des services du fisc. En cas de contrôle, sans même une fraude avérée, les versements peuvent être suspendus. Et pas de « droit à l’erreur ». Parfois prompts à s’offusquer des nouvelles règles de transparence qui encadrent leur activité, nos élus se montrent pourtant moins choqués lorsqu’elles virent à l’abus de pouvoir contre les citoyens les plus précaires.

    article de Rachel Knaebel publié sur @bastamag : https://www.bastamag.net/Pas-de-droit-a-l-erreur-pour-les-allocataires-de-la-Caf-soumis-a-des-contr

    Lecture #audio : https://archive.org/details/Chasse_aux_pauvres

    Lire aussi :
    – Impôts, fraude, assistanat, vote réac : ces préjugés sur les pauvres qui ne supportent pas l’épreuve des faits : https://www.bastamag.net/Impots-fraude-assistanat-vote-reac-ces-prejuges-sur-les-pauvres-qui-ne

    – Quand la CAF devient une machine à broyer usagers et salariés : https://www.bastamag.net/Quand-la-CAF-devient-une-machine-a

    – en avril 2016, le contrôle des comptes bancaires semblait pourtant impossible : http://www.ouest-france.fr/politique/rsa-les-comptes-bancaires-des-beneficiaires-controles-4247029

    – Face aux contrôles domiciliaires de la CAF, quelques conseils : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5808 (avec audio)

    – beaucoup de ressources sur le site des CAFards : https://cafard93.wordpress.com

    Contacter :
    – réseau des collectifs d’AC ! : http://www.ac-chomage.org
    – la CIP IdF : http://www.cip-idf.org

    photo : Val K. / issue de la série Résilience : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157632365533596

    #CAF #RSA #precarite #croisement_de_fichiers #societe_de_controle

  • Un faux prophète | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/son/61658673/un_faux_prophete

    Un « radicalisateur » raconte 10 années de #prison à fabriquer des djihadistes.
    Dans les années 90, Mohamed se radicalise en prison au contact de musulmans salafistes. Devenu imam autoproclamé, il exhorte à son tour des détenus à partir faire le djihad. A 40 ans, après 20 ans à l’ombre, celui que les surveillants surnommaient « Oussama Ben Laden » a aujourd’hui décroché et est sur la voie de la réinsertion. Il raconte le processus d’embrigadement derrière les barreaux, favorisé par la #violence et le #racisme à l’œuvre dans la détention.

    Super reportage où il apparaît très clairement que le système carcéral est un système qui accélère le basculement et la communauté créée par le groupe de coreligionnaires fait fonction de groupe sûr qui sera là quoi qu’il arrive. Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.
    La phrase qui résume tout : « Comment tu veux éduquer les gens par la souffrance ? »
    Le problème est fondamentalement que leur but n’est pas d’éduquer les gens. Par contre le problème des oligarques c’est de ne pas se rendre compte que cela crée une situation de quasi guerre civile qui finira bien par les emporter.
    Comme le rappait si bien Kery James à l’époque : « L’Amour nous a rayés »
    #islam #embrigadement #radio #audio

    • Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.

      Ben non. Ce qui fait défaut c’est des formes de socialisation, de reconnaissance et d’entraide qui soient à la fois affirmatives et conflictuelles, des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel. C’est sur le blocage (soigneusement entretenu) de l’inventivité sociale que prospèrent ces organisations fascistes.

    • Pourtant c’est très clair quand Mohamed explique qu’à la sortie de prison, pouvoir être pris en charge, savoir où tu vas dormir, que tu vas pouvoir avoir à manger et pas te retrouver à la rue si tu fais partie des « frères mus » ça fait toute la différence et là le gars sait qu’il a un groupe derrière lui. On peut comparer à son expérience de la sortie à lui, ses difficultés et le fait qu’il ait tenu parce qu’il avait entamé de lui même un très gros travail de remise en question, ce qui est une exception.
      Quand il explique aussi le rapport au système scolaire excluant.
      Je ne comprends même pas de quoi tu parles quand tu dis

      des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel.

      Je ne vois pas pourquoi tu parles de repli identitaire. Le gars explique à quel point c’est politique, à quel point le rejet violent et la souffrance que ces jeunes se prennent en pleine tête tout comme l’histoire impérialiste et coloniale leur retournent le cerveau : ça te fait bouillir ! Il n’y a plus qu’à pousser un petit peu. Qui peut supporter ça ? Si tu n’as pas une structure familiale en béton c’est impossible et même là… Il le répète plusieurs fois : l’état leur mâche le travail par son absence de protection et surtout la guerre qu’il mène contre les jeunes des quartiers populaires principalement noirs et arabes.
      Et puis la communauté musulmane pourrait tout à fait être une communauté de luttes structurante et émancipatrice, mais elle est l’objet de tant d’enjeux de la part des pouvoirs politiques qu’elle est noyautée.
      L’islam est une religion de luttes et de combats (cf Farid Esack qui a beaucoup travaillé là dessus et qui prône un islam de libération tout comme peut exister une théologie de la libération en Amérique latine).
      Pour les ravages de la position d’aliéné je renvoie à Frantz Fanon, irremplaçable.

    • Il n’y a pas de communauté musulmane mais des Musulmans aux intérêts et aspirations différentes et contradictoires (le pipo de la bourgeoise Boutledja faisant du pdt Ahmadinejad un héros « indigène » ne leurre que ceux qui veulent l’être). L’État ne protège rien d’autre que lui-même et l’orde social capitaliste, et ce par tous les moyens nécessaires, quitte à organiser un délaissement et une relégation graduées (de la chômeuse sans revenu au garçon qui avec ses pairs « tient les murs »). Rien de mieux pour un État xénophobe que de se forger ou de se choisir une opposition à sa main, des « adversaires » qui puissent servir de repoussoir (le FN ou les « radicaux islamistes » ici, le Hamas pour Israël depuis que cet état a fait ce choix au Liban en 1982 pour briser l’Op, etc) pour se donner un semblant de légitimité. Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui risqueraient de mettre en cause pratiquement ce qui se passe ici, pour fabriquer de l’allégeance, enterrer toute perspective d’émancipation.

      Je connais pas Farid Esack, mais lorsqu’il dit :

      Donc l’épreuve de justice dans le Coran ne consiste pas à savoir si tu te soulèves pour défendre tes propres droits. Tout le monde le fait, cela vient naturellement, et c’est très bien de le faire.. Mais l’épreuve coranique de l’engagement pour la justice consiste à savoir si tu peux te soulever en tant que témoins de Dieu dans la quête de la justice même si cela peut se faire contre ton pouvoir.

      je reconnais en sa parole un discours idéologique, c’est-à-dire sans attention aux faits, car non, en réalité, tout le monde ne se soulève pas pour « défendre ses droits ». Derrière cette pseudo évidence, il y justement la situation inverse, une impossibilité entretenue et construite, et qui fait le lit de tous les replis identitaires actuels, derrière et sous des figures sacrées (la patrie, dieu,...), et selon des modalités où l’obéissance, la soumission au chef sont impérativement requises. Et dans ce cas, non seulement ça ne se soulève pas (de combien de défaites ici faudrait il prendre la relève ?) mais ça s’aplatit...

      Ces logiques identitaires supposées répondre au chaos de la mondialisation capitaliste, permettre de s’arrimer dans la tempête de la concurrence dévastatrice et le désarroi, ne travaillent d’ailleurs pas seulement l’extrême droite française, ou les « radicaux » (fondamentalistes d’invention en fait) islamiques.
      Ce que je dis c’est que le besoin d’échapper ne serait-ce qu’un tant soit peu aux eaux glacées du calcul égoïste, n’impliquant pas nécessairement ces « solutions » mortifères. Non l’alternative n’est pas entre la barbarie capitaliste et la barbarie fasciste.

      Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) pour revenir un instant à Farid Esack :

      Ceci dit, j’ai évidemment un problème fondamental avec les réponses problématiques à l’hégémonie et au pouvoir, qui est si profondément ancrée dans la conscience occidentale. Et ce sont souvent ces personnes engagés dans – peu importe comment on les appelle, fondamentalistes ou radicaux musulmans – leur vision du monde est exclusiviste. Ce n’est pas une vision de liberté, ce n’est pas une vision libératrice. Leur vision du monde est plus que répugnante ! Donc je comprends que c’est une réaction à l’impérialisme, à l’occupation et au colonialisme. Mais, dans le même temps, ce n’est pas une vision que je partage.

      Des petits soldats des états fascistes, théologiques ou pas, on doit déplorer le malheur. Mais certainement pas pour admettre les rackets étatiques, religieux, militaires auxquels ils sont conduits à participer.

    • Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui…

      Si là tu parles des organisations politiques de gauche ou tout mouvement libertaire, syndical ou autre lol lol et relol. Je ne sais pas pourquoi tu parles d’interdiction mais la répression à l’œuvre contre les quartiers populaires (je te parle des cités où il y a plein de noirs et d’arabes) est sans commune mesure avec celle subie par les groupes que tu sembles évoquer. Va tenir un discours politique construit dans une mosquée et tu verras la répression immédiate qui s’en suivra.
      L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise. Et surtout, l’entre-soi et la défiance des organisations qui aspirent à l’autogestion, vis à vis des habitants des cités et de leurs valeurs est un invariant. Dans ces organisations il n’y a que des blancs et en option un noir ou un arabe qui s’est perdu en route et qui sert le plus souvent de caution aux blancs en question pour dire qu’ici on accueille tout le monde. Généralement il s’avère que l’heureux élu a tout pour plaire puisqu’il est souvent athée, et a soit pas trop de souci à être isolé en territoire hostile ou ne tient pas bien longtemps là.
      Quant à Houria Bouteldja je ne vois pas le rapport. On parle d’islam politique. Le parti des indigènes n’est pas un parti qui relève de cette catégorie et c’est encore moins un parti qui prône le changement social.
      Quant au :

      je reconnais en sa parole un discours idéologique

      euh…je ne vois pas où est le problème d’avoir un discours idéologique, c’est plutôt incontournable quand on fait de la politique non ?
      En fait la discussion est impossible parce que tu sembles nier toute possibilité d’action progressiste dans le cadre musulman.

      Concernant la communauté musulmane, tout groupe social appartenant à une minorité opprimée, va de fait faire communauté. Cela n’est pas du tout invalidée par le fait qu’elle est traversée par des contradictions, des rapports de classe internes ou tout autre rapport de domination quel qu’il soit.

      Enfin l’adjectif fasciste utilisé à tort et à travers pour parler de l’islam salafiste franchement ça saoule, c’est tellement à côté de la plaque. Ça fait référence au terme d’islamo-fasciste je suppose, qui est débile et en plus constamment utilisé par le pouvoir. La rhétorique utilisée par ces groupes n’a rien à voir avec le fascisme, les courants qui les traversent et les filiations qui les sous-tendent n’ont rien à voir avec le fascisme, ce sont d’autres références. Tu ne comprendras jamais ce qui peut agir dans ces mouvements si tu en restes à une comparaison avec le fascisme qui est une idéologie fondamentalement européenne.

      Je n’ai pas compris à quoi tu faisais référence quand tu disais « Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) » mais il est clair que nos positions n’ont pas un socle commun suffisant pour permettre un échange. Délégitimer la foi dans sa capacité à être un facteur ou un support de conscientisation politique révolutionnaire juste parce que ça ne correspond pas à sa propre construction politique, c’est limite.

    • Non, je parle pas de ces organisations, mais bien d’une autonomie politique des premiers concernés qui a été et reste empêchée (par ex, création de SOS Race par des ex-gauchos versés dans la com pour le compte du PS). Et ce n’est pas une simple question de répression, ça ne suffirait pas. Il est plus intéressant pour un État qui mène une guerre sociale de basse intensité de guider les conduites de ses adversaires, par exemple de privilégier un « retour au religieux ».
      Oui, la discussion est impossible dans ces conditions, je ne vais pas démentir point par point ce que tu écris lorsque tu m’attribues des positons qui ne sont pas les miennes. Ce théologien qui dit « la lutte est partout » a un discours idéologique au sens où sa position se fonde sur un déni massif de la réalité sur ce point comme sur d’autres. En l’occurrence c’est l’absence de luttes (pour « des droits » ou simplement pour l’existence), l’absence d’horizon politique qui fait le lit
      Je ne conteste pas que des croyants de quelque religion monothéiste que ce soit puissent agir dans un sens émancipateur. Lorsque l’on fait du neuf, on use de traditions, d’archaïsme (sans que ce soit nécessairement péjoratif, faut trier). Mais cela ne modifie qu’à la marge et ponctuellement (fut-ce pour plusieurs décennies, cf prêtres ouvriers ou théologie de la libération en Amérique du sud, ou chiisme dans l’Iran en révolution, mais pas après...) la fonction de maintien de l’ordre de la religion (cf les appels au calme des imams de quartier lors des émeutes de 2005, cf, la pression exercée par en bas contre tous ceux, et surtout celles, qui « devraient » être musulmans mais se comportent en koufars, etc.). La (dé)politisation sous la bannière de l’Islam est fascisante dans bien des cas : ordre moral, soumission à l’autorité comme béquille existentielle, exaltation du sacrifice, façon « viva la muerte », organisation des jeunes hommes en vue du contrôle de « la communauté » et en particulier des femmes, et de l’extermination, mise en place d’un « ordre social » terrible). Le fascisme ce n’est pas seulement un type de régime, c’est aussi des formes d’organisation - les moyens en disent long sur les fins -, c’est aussi une organisation des affects, voir par exemple
      Une introduction à la vie non fasciste
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790
      Le rapport avec Boutledja ? L’idée même que l’islam soit une communauté. On a une politique qui part d’une identité donnée ou/et supposée.
      Un exemple d’auto-organisation : http://rapdocsonores.org

    • L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise.

      Cette phrase est historiquement fausse, en tout cas là comme ça sans ajouter de contours. Car si c’est le cas, c’est uniquement là maintenant récemment, à une époque très précise.

      Il y eu d’autres temps où les quartiers populaires, y compris ayant plein de musulmans, se politisaient autrement en dehors de ça, y compris tout en étant bien sûr musulmans à côté de ça pour certains.

      Puis, pour plein d’autres raisons croisées, la gauche est partie en fumée, le libéralisme a augmenté exponentiellement partout et s’est infiltré dans tous les mouvements, de moins en moins de crédit, etc.

      Mais donc ça veut bien dire qu’il y a d’autres moyens, non religieux, pour ces quartiers, de se politiser et de s’auto-organiser. Ça a existé, ça a marché et même parfois plutôt bien. Donc ça pourra un jour exister de nouveau, sans faire appel à la religion pour ça.

      Il n’y a absolument rien d’indépassable (merci pour le TINA inverse…).

    • Ayant fort longtemps habité dans une banlieue « rouge » où le PCF avait pour principal exigence la construction d’un commissariat contre les jeunes prolos « issus de l’immigration », je plussoie. Par ailleurs, issus de famille lointainement musulmanes ou pas, on se foutaient le plus souvent ouvertement de la/les religion/s. Avant SOS race, avant le « retour au religieux », c’est alors la diffusion de l’héro (et pas seulement la répression) qui permit de détruire les communautés de lutte qui se constituaient là.
      L’exemple algérien de la fin des années 80 est là lui aussi pour montrer que l’écrasement des révoltes, la défaite peut empêcher la reprise d’un mouvement d’émancipation, quitte à donner vie à la terreur du FIS. Encore une fois, l’’État veut des ennemis à sa main.

    • Non je maintiens. Je ne parle pas de politisation dans une organisation qui se revendiquerait forcément comme musulmane mais il ne peut y avoir un projet de fond politisé dans les cités qui apparaisse en contradiction avec les notions fondamentales de l’islam et plus globalement avec une culture politique propre à ces lieux. Je ne parle pas non plus de la religion dans les rapports individuels.
      L’état n’a pas besoin de privilégier un retour au religieux. C’est aussi la conséquence de l’échec des mouvements précédents, leur répression et les conséquences très dures pour les militants des cités qui ont participé aux luttes (voir le MIB). Il y a eu des luttes, des révoltes, des mouvements extrêmement importants mais la situation aujourd’hui est catastrophique, c’est cela qui est terrible. Le rapport colonial du pouvoir à ses lieux et ses habitants y est pour beaucoup.
      Les appels au calme des imams en 2005 ce sont ceux qui ont été médiatisés à dessein par les médias. Et de toute façon je ne parle pas des imams. Pour rester imam il faut un discours qui soit accepté par le pouvoir ou alors on se fait tout petit, petit. Ceux qui ont perpétré des attentats sont presque toujours en rupture avec les organisations traditionnelles autour des mosquées, avec les prêches.
      De la même façon, il n’y a pas de dépolitisation sous la bannière de l’islam dans le cas qui nous occupe, même s’il y a effectivement des courants dans l’islam qui prônent le fait de ne pas s’occuper de politique. Le terrorisme islamique est une politisation dans une direction qui est violente, avec un rapport à la mort spécifique à ses racines et à son idéologie.

      Le parti des indigènes de la république ne représente absolument personne dans les cités et absolument personne ne s’en revendique. C’est une histoire entre les medias et cette organisation, un bluff médiatique qui sert les deux parties.

      Je ne comprends pas non plus la comparaison avec l’Algérie puisque je parle des cités en France. D’autant plus que le FIS a été empêché d’accéder au pouvoir après des élections démocratiques qu’il avait remportées.

      Sinon je ne connais pas SOS Race. C’est un mouvement des quartiers populaires ?

    • Mais ça m’évoque surtout ce truc sur le FN d’Hénin-Beaumont qui fait des actions très conviviales, qui invite tout le monde, qui accueille les gens paumés ou un peu seuls, offre à bouffer et à boire, du divertissement, et se fait ainsi des affidés de personnes qui a priori n’en avaient rien à branler.

      Ah ouais c’est un bon exemple, c’est vrai !
      Concernant la notion de communauté je parle des musulmans en France et spécifiquement dans les cités.

    • Nedjib Sidi Moussa ("La frabrique du musulman", ) : « Ne rien céder aux illusions identitaires »
      https://www.revue-ballast.fr/nedjib-sidi-moussa

      ... récits dits « intégristes républicains » ou « islamo-gauchistes », présentés comme des exacts opposés [mais qui] ne sont, dans les faits, que les deux faces d’une même pièce menant à la confusion et la capitulation. Peut-on, par exemple, laisser dire que l’on défend la séparation des Églises et de l’État tout en soutenant l’installation des crèches de Noël dans les mairies ? Peut-on, au nom de la lutte antiraciste, s’allier avec des associations qui sont les émanations de formations intégristes ? Ce sont là des questions concrètes qui sont posées à des militants, collectifs ou organisations qui, en dépit de leur relative faiblesse numérique, possèdent une audience importante et peuvent donc influencer les débats dans un sens progressiste ou réactionnaire...

    • Je ne sais pas dans quel type d’action il est engagé mais je pense que son positionnement ne peut pas fédérer grand monde dans les cités. Je ne sais pas non plus de quel groupe il parle quand il évoque « les émanations de formations intégristes ». C’est ça qui est chiant avec les théoriciens qui parlent d’action, ils restent dans le flou dans leurs accusations et ça jette un discrédit d’ensemble. Mon propos concerne la base de la base, le local. Et je répète, dans les groupes qu’il évoque comme étant les exemples à suivre, je n’en connais pas qui aient une mixité raciale. Pourquoi ? S’interroge t’il là dessus ? Je ne l’ai jamais lu donc je ne sais pas s’il a une réponse. Pour moi ça discrédite d’emblée ces mouvements et ça participe de mon positionnement sur la question.
      Enfin, je voulais ajouter que prendre en compte l’islam dans son combat, ça ne veut pas du tout dire cracher sur les rapports de classe et le marxisme ou l’anarchisme. Je ne vois pas pourquoi il y aurait une opposition entre ces deux pôles. Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale. L’intersectionnalité en action plutôt qu’en théorie dans les beaux colloques des universités parisiennes.

    • Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale.

      Euh.. Comment te dire. Faut pas trop se voiler la face. Quand y a pas de politisation / conscientisation dans les quartiers y en a juste pas. Si on ne voit pas l’islamisation comme un mouvement politique d’extrême droite, et le renouveau des pratiques rigoristes comme un relais de ces courants on se mets le doigt dans l’œil.

    • Ben si, les cités sont très politisées. Qu’elles n’aient aucun relais dans les structures politiques traditionnelles ou les mouvements d’opposition que tu connais ou côtoies, c’est autre chose, mais les jeunes surtout, sont très politisés. Les émeutes par exemple sont des mouvements politiques et je pense que tu ne peux pas nier qu’elles sont fréquentes.
      L’islamisation je ne sais pas de quoi tu parles, ça ne veut rien dire en soi ou plutôt ça peut regrouper trop de choses différentes. Tout comme le "renouveau des pratiques rigoristes que tu cites, je ne sais pas de quoi tu parles exactement, quel groupe, quelles pratiques ?
      Concernant les mouvements qui sont dans un projet de terreur globale et d’attentats, je ne vois pas le rapport avec l’extrême droite du tout.
      En fait, vous appliquez une lecture classique gauche/droite facho/pas facho à des mouvements qui ne sont pas du tout dans ces grilles. Vous ne pouvez du coup pas analyser les choses comme ça, vous ne comprendrez pas.

  • McDonald’s va recruter 250.000 salariés grâce à... Snapchat
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/mcdonald-s-va-recruter-250-000-salaries-grace-a-snapchat-739207.html

    L’enseigne de restauration rapide veut aller chercher les jeunes "là où ils sont, c’est-à-dire sur leur smartphone". McDonald’s compte ainsi pourvoir 250.000 jobs d’été grâce à Snapchat, très populaire auprès de la génération des Millennials.
    Snapchat, le réseau social plébiscité par les moins de 25 ans, va-t-il devenir la plateforme de recrutement préférée des entreprises pour pourvoir leurs jobs d’été ? La chaîne de restauration rapide McDonald’s compte en tout cas sur l’application mobile pour recruter pas moins de 250.000 personnes cet été.

    « Nous recherchons toujours des nouvelles voies pour recruter, tout en innovant. Nous pensons que les ’Snaplications’ (les applications sur Snapchat, un mot inventé par McDonald’s, NDLR) constituent un bon moyen pour s’adresser aux demandeurs d’emplois là où ils sont, c’est à dire sur leur téléphone », explique Jez Langhorn, le directeur des ressources humaines pour McDonald’s USA.
    L’initiative est lancée (pour l’instant du moins) uniquement aux Etats-Unis. Concrètement, McDonald’s a acheté des publicités sur le réseau social incitant les demandeurs d’emploi à postuler directement depuis l’application. Il s’agit de vidéos de 10 secondes, dans lesquelles de jeunes employés parlent des avantages de travailler chez McDonald’s . D’un glissement de doigt, les utilisateurs intéressés se retrouvent sur la page de candidature de la firme sur Snapchat, qui leur présente les offres disponibles près de chez eux, auxquelles ils peuvent postuler en quelques minutes.

    Spotify et Hulu également dans le viseur de McDonald’s (...)

    #capturecapitaliste #emploi #disponibilité #jobs_d'été dans une boite ou le contrat ordinaire dominant est le #CDI_précaires #bheurk

    • Non. Il y a bien assez de demandeurs de salaire. Avec les CDD, comme dans le cas des « jobs d’été » évoqués, pas besoin de virer, fin de contrat = départ (ou mendier le renouvellement). Et pour les CDI qui sont la majorité de ces emplois précaires là , pas besoin de virer non plus des récqaires enchainés à leur faible revenu. En revanche, possibilité de faire accepter des heures en plus qui ne sont pas payées en heures supp (ce que la loi travail généralise) car le salaire est insuffisant si on en reste au volume horaire stipulé par les contrats. On a donc une précarité qui n’a rien à voir avec la forme juridique du CDD, une #précarité du #CDI_flexible ( voilà le genre de truc dont le formalisme juridique d’un Friot n’a rien à faire). voir Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118
      #CDI_précaires

  • Au détour d’une phrase… : Macron et la refonte du système de protection sociale
    https://blogs.mediapart.fr/lutzel/blog/090617/au-detour-d-une-phrase-macron-et-la-refonte-du-systeme-de-protection

    J’écoute la radio et, au détour d’une conversation, crois entendre qu’Emmanuel Macron entend supprimer les cotisations chômage et assurance maladie des salariés. J’ai dû mal comprendre, enfin, on ne supprime pas une source de financement majeure de notre système de sécurité sociale actuel sans que personne ne lève le petit doigt. Je regarde donc sur internet, et, à ma grande surprise, c’est bien ce qu’entend faire notre nouveau Président, en remplaçant les ressources perdues par une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG, impôt). Source : Le blog de Lutzel

  • La #CIP-IdF n’a jamais donné de consigne, de conseil, de recommandation, d’avertissement, d’encouragement à quiconque ni pour personne concernant des #élections. Pour autant, nous avons une pensée politique, ancrée dans notre pratique et notre observation de l’#intermittence et de la #précarité. Il nous paraît donc utile de relayer deux points de vue concernant le scrutin de dimanche. L’un prône le vote contre le #Front_National, l’autre le #non-vote. Le point commun entre ces deux textes est qu’ils sont écrits par des auteurs ne vivant pas en France - ou pas en permanence - bref un point de vue du dehors. Les deux partent aussi du constat de la radicalisation du capitalisme dans son mode de gouvernement des plus précaires.
    Nous invitons à les lire pour nourrir la réflexion de chacun concernant la situation politique en France.

    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8595

    #précariat #précariat_politique #néolibéralisme #fascisme #néofascisme #extrême_droite #Belgique #Grèce #France #CIP #chômeurs #abstention

  • A propos des difficiles choix du second tour (mis à jour régulièrement) :

    Pas de capitalisme sans racisme
    Mostafa Henaway, Le Devoir (Montréal), le 3 janvier 2017
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/488276/pas-de-capitalisme-sans-racisme

    Non, l’abstention ne favorise pas le Front national
    Antoine Peillon, Reporterre, le 3 mars 2017
    https://reporterre.net/Non-l-abstention-ne-favorise-pas-le-Front-national

    PENSER PRINTEMPS
    Olivier Foreau, Normalosphère, le 22 avril 2017
    https://normalosphere.wordpress.com/2017/04/22/penser-printemps

    Plus de 65% des électeurs français ont voté pour des connards en toute connaissance de cause !
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 23 avril 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2398

    Je ne voterai pas Macron
    Paris Luttes Info, le 25 avril 2017
    https://paris-luttes.info/je-ne-voterai-pas-macron-7976?lang=fr

    Déclaration d’Attac France après le premier tour de l’élection présidentielle
    Attac France, le 25 avril 2017
    https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/declaration-d-attac-france-apres-le-premier-tour-de-l-election-preside

    Dédiabolisation
    Mona Chollet, La méridienne, le 26 avril 2017
    http://www.la-meridienne.info/Dediabolisation

    BATTRE MARINE LE PEN et nous épargner les arguments absurdes ou indignes
    Dominique Vidal, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/260417/battre-marine-le-pen-et-nous-epargner-les-arguments-absurdes-ou-indi

    Le barrage ? Sans moi et sans émois.
    Paige Palmer, le 26 avril 2017
    http://paigepalmer.neowp.fr/2017/04/26/barrage

    Cessez de hurler que l’important est de faire barrage aujourd’hui et on verra demain
    Samia Hathroubi, Bondy blog, le 26 avril 2017 :
    http://www.bondyblog.fr/201704261716/cessez-de-hurler-que-limportant-est-de-faire-barrage-aujourdhui-et-on-verr

    Voter ou ne pas voter Macron, quand on est de gauche
    Mathilde Larrère, Karl Ghazi, Caroline de Haas et Olivier Tonneau, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=nzmK77m3auk

    Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections !
    Alain Badiou, Médiapart, le 27 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/270417/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections

    A genoux !
    Floréal, le 29 avril 2017
    https://florealanar.wordpress.com/2017/04/29/a-genoux-2

    Contre Le Pen et contre le « front républicain »
    Henri Goldman, Politique, le 29 avril 2017
    http://blogs.politique.eu.org/Contre-Le-Pen-et-contre-le-front

    « Avec moi » (le 7 mai)
    Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
    http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

    Leur dire non. Une réponse au « votez Macron ! »
    Ludivine Bantigny, Médiapart, le 30 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/ludivine-bantigny/blog/300417/leur-dire-non-une-reponse-au-votez-macron

    Dire non au désastre
    Edwy Plenel, Médiapart, le 1 mai 2017
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010517/dire-non-au-desastre

    Je prends le risque, je vais m’abstenir, dans la joie
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 01 mai 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2413

    Un choix « physique »
    Benjamin Stora, Médiapart, le 1er mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/benjamin-stora/blog/010517/un-choix-physique

    Ni patrie ni patron ! Ni Le Pen ni Macron !
    Paris Sous Tension, le 1er mai 2017
    https://parissoustension.noblogs.org/ni-patrie-ni-patron-ni-le-pen-ni-macron

    Valls, Raffarin, Royal et Estrosi se rassemblent "contre l’abstention"
    BFM TV, le 2 mai 2017
    http://www.bfmtv.com/politique/valls-raffarin-royal-et-estrosi-se-rassemblent-contre-l-abstention-1155118.ht

    Face au FN, Jean-Luc Mélenchon (aussi) a raison
    Thomas Vampouille, Marianne, le 2 mai 2017
    https://www.marianne.net/debattons/editos/face-au-fn-jean-luc-melenchon-aussi-raison

    Il ne suffit pas de « faire barrage » au FN, il faut lutter contre l’origine du mal
    Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire, Le Crises, le 3 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/il-ne-suffit-pas-de-faire-barrage-au-fn-il-faut-lutter-contre-lorigine-du

    Sortir de la nasse électorale
    Serge Quadruppani, Lundi Matin, le 3 mai 2017
    https://lundi.am/Sortir-de-la-nasse-electorale

    De la prise d’otages
    Frédéric Lordon, Les Blogs du Diplo, le 3 mai 2017
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

    MACRON-LE PEN : LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE
    Alexandre Penasse, Kairos, le 3 mai 2017
    http://www.kairospresse.be/article/macron-le-pen-les-deux-faces-dune-meme-piece

    La peur viscérale et l’instinct de survie
    Faïza Zerouala, Médiapart, le 3 mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/faiza-zerouala/blog/030517/la-peur-viscerale-et-linstinct-de-survie

    Pas avant le deuxième tour
    Nicolas Gregoire, Medium, le 3 mai 2017
    https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a

    Je sais pourquoi je voterai contre Marine Le Pen
    Bahia El Hamma, Les Mots Sont Importants, le 4 mai 2017
    http://lmsi.net/Je-sais-pourquoi-je-voterai-contre

    À ceux qui veulent nous faire voter Macron
    Paris Luttes Info, le 4 mai 2017
    https://paris-luttes.info/a-ceux-qui-veulent-nous-faire-8058?lang=fr

    Lettre ouverte à un futur président déjà haï
    François Ruffin, Le Monde, le 4 mai 2017
    https://www.anti-k.org/2017/05/05/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-futur-president-deja-hai

    La gauche déchirée
    Philippe Bach et Christophe Koessler, Le Courrier (Genève), le 5 mai 2017
    https://www.lecourrier.ch/149181/la_gauche_dechiree

    LETTRE OUVERTE D’UNE POLONAISE AUX FRANÇAIS
    Julia, La Terrasse, le 5 mai 2017
    http://www.journal-laterrasse.fr/lettre-ouverte-dune-polonaise-aux-francais

    Comment voter contre Le Pen sans soutenir Macron dimanche ?
    Kim Hullot-Guiot, Libération, le 5 mai 2017
    http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/05/comment-voter-contre-le-pen-sans-soutenir-macron-dimanche_1567448

    La liste des soutiens d’Emmanuel Macron
    Librairie Tropiques, le 6 Mai 2017
    http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/pour-les-indecis.html

    Le 7 Mai, je fais ce qu’il me plait !
    Auto Média Nantes, le 6 mai 2017
    https://nantes.indymedia.org/articles/37670

    2017 a finalement eu lieu
    Paris-Luttes Info, le 6 mai 2017
    https://paris-luttes.info/2017-a-finalement-eu-lieu-8085?lang=fr

    Pour ceux tentés par le ni-ni : abstention ou vote blanc ?
    Olivier Berruyer, Les Crises, le 6 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/pour-ceux-tentes-par-le-ni-ni-abstention-ou-vote-blanc

    Passer en force dans une France sous tension, c’est dangereux
    François Ruffin, France Info, le 6 mai 2017
    http://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/francois-ruffin-explique-sa-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-president-

    Trois interdictions de séjour en 24 heures, tristement ridicule !
    Paris-Luttes Info, le 7 mai 2017
    https://paris-luttes.info/trois-interdictions-de-sejour-en-8094?lang=fr
    –----------------------------------------

    Fernand Raynaud - Le Douanier (1972)
    https://www.youtube.com/watch?v=ppzQ-dsdquI

    A celles et ceux qui ont peur que Marine Le Pen passe dimanche prochain :
    Buzy, Adrénaline, 1983
    https://youtube.com/watch?v=N56BD0e6qUI

    Pour nous détendre et contribuer au débat sur le second tour, Serge Quadruppani propose aussi cette vidéo :
    Vidéos de chats à mourir de rire, 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=cggl4WN77Mw

    Le FN n’est pas d’extrême droite
    Chorale de Siné Mensuel avec Sanseverino, Youtube, le 23 novembre 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=wK80oQrT_No

    C’est la faute aux abstentionnistes !
    La Parisienne Libérée, Youtube, le 27 mars 2014
    https://www.youtube.com/watch?v=Ig4MZPt4gzI

    Peste, Choléra ou Brochet ?
    Dror, Le Psikopat, Janvier 2017

    Une petite BD d’Allan Barte, le 25 avril 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/856875590347042819

    La pêche aux carnassiers ouvre le 1er mai
    La Dépêche, le 26 avril 2017
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/26/2563054-la-peche-aux-carnassiers-ouvre-le-1er-mai.html

    Ouverture de la pêche au homard en Gaspésie
    Radio Canada, le 29 avril 2017
    http://ici.radio-canada.ca/breve/88260/ouverture-de-la-peche-au-homard-en-gaspesie

    Une autre petite BD d’Allan Barte, le 2 mai 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/859386761507721216

    #France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
    #recension

    • Ce « rendez-vous des droits » jamais entendu parler non plus. Un RDV avec la caf c’est une fiction.
      Bon si je fait une banderole je peu espéré que la caf débloque mon dossier (j’en suis « que » à 5 mois de blocage). On m’a deja privé d’APL au pretexte que j’ai trop peu de revenus et que pour eux les artistes grugent forcement alors ils estiment que j’ai des revenus supérieur à ce que je déclare. Ils m’ont inventé 14000€ de revenu en multipliant par 12 mes revenus de l’année dernière ! Et ils calculent mon APL sur cette base, donc pas d’APL... Je n’ai même pas de justificatif qui explique leur refus, juste un mec horrible au telephone qui m’a dit que j’avais aucun recours pour l’APL et qu’a rester patiente pour le RSA que le conseil général se bouge le fessier (avec donc 5 mois de retard et je découvre que ca peu duré 8 mois ou plus..). J’ai imprimé à partir du site leur réponse de 2 lignes qui dit « pas d’APL, ciao ».

      En plus si jamais j’ai le RSA un jour j’avoue que j’ai très peur qu’ils m’inventent un revenu comme ils ont deja fait et me demandent de remboursé des sommes délirantes sur la base de 12 fois le dernier dessin que j’ai vendu. Et je sais que si ils se trompent il faut payer quand meme et qu’après ils regardent si il y a vraiment une erreur et te remboursent à leur rythme de 5 à 8 mois de retard voire plus.
      A la MDA (asso) j’attend qu’ils me donnent un rdv avec leur service d’aide sociale, ils veulent même pas me donner une date de RDV depuis 3 mois. Au service sociale de mon quartier la dame qui s’occupait de mon dossier RSA y comprenais encore moins que moi et me disait de cocher « comme je voulais ». Elle osait même pas me regarder dans les yeux pendant qu’elle « m’aidait » à faire mon dossier. Et en plus les gens qui bossent là dedans font de la peine, ca ce voie qu’illes souffrent de faire ce boulot qui est devenu de la merde avant qu’illes soient tous remplacé par des robots et viennent rejoindre l’autre coté du guichet.

      Bon j’ai une super expo qui commence jeudi (je vais mettre l’annonce sur seenthis), j’espère que je vais vendre quelque chose et que je pourrait me passer du RSA. :)

    • On en parle au CAAP (syndicat des artistes) pour tenter d’avoir des référents CAF pour les artistes, parce qu’en fait, ils ne comprennent rien à nos spécificités, comme, par exemple, un résultat négatif. Eux, ils ont l’habitude des salariés, donc 0 = pas bossé, donc on te neutralise ceci et pas cela. Dans mon cas, ils ont fait sauter la PA (Prime d’Activité) alors qu’on avait une plus mauvaise année… et puis ils disent que ça revient au bout de 3 mois… mais on ne sait pas pourquoi. S’il faut, ils n’ont pas compris que je déclarais une pige en novembre : 225€ de pige = - 950€ de PA. On la sent bien la grosse incitation à jober…

      En gros, c’est portnawak, personne n’en trave que pouic, y compris en interne.

    • Arf je suis pas sortie de la galère. Bon en tout cas je suis syndiqué maintenant merci @monolecte et @colporteur

      Sur les APL j’ai trouvé ceci qui date de 2013 et auquel personne n’a répondu...
      http://forum.kob-one.com/statut-social-fiscal-mda-agessa-ursaff-f65/faire-valoir-ses-droits-aux-apl-en-tant-qu-artistes-auteurs-t42562.ht

      Voici donc : je suis artiste auteur affiliée au régime micro BNC. La CAF des Alpes maritimes refuse de me verser une aide au logement, pour la raison suivante : je suis assimilée à un travailleur indépendant, et suite au fait que j’ai déclaré 0 revenus en 2010 et 2011,"la législation CAF prévoit une application d’une assiette ressources de 14100 euros". Pour cette raison je ne serais pas éligible à l’allocation logement.

      En tout cas c’est exactement ce que la CAF parisienne m’a dit. Et cette partie montre une généralisation du problème, en 2016 la CAF parisienne s’est inspiré des methodes de fraude que la CAF des alpes maritimes utilise depuis 2013.

      « Je me demande alors comment cela se fait que mes amis artistes vivant à Paris n’ont pas eu de problème avec la CAF de Paris pour toucher leurs APL ? »
      arf

      A paris il existe une aide complémentaire à l’APL par la ville qui est de 89€ et auquel je devrais avoir droit aussi mais dont le droit m’est refusé puisqu’on me prive de l’APL, je ne peu pas demandé son complément.

    • sur les APL j’ai trouvé ceci :

      Par contre il faut faire attention à ne se déclarer travailleur indé que si l’on déclare du chiffre car si l’on fait une année à 0 ils partent du principe que l’on gagne 13500€. J’ai du batailler pendant plusieurs mois pour récupérer mes droit et c’est uniquement grâce au bilan de ma société car en AE je n’avais pas de solution.

      http://forum.kob-one.com/mda-f65/circulaire-caf-rsa-pour-les-artistes-t42381.html

      Donc la personne qui m’a « aidé » au service sociale pour faire mes papiers m’a fait perdre mes droits et me fesait faire une erreur de déclaration. Comme je suis pas en société à lire ce commentaire je n’ai apparament pas de solution pour récupéré mes droits... Bon je vais cherché encore.

      Là je trouve un commentaire de 2010 qui rend un peu plus optimiste mais sans donné trop d’indications

      Dernier info, une loi est passée en décembre dernier : Maintenant, L’obtention du RSA pour les auteurs et les auto-entrepreneurs ne dépends plus d’une commission du Conseil Géneral comme pour les autres travailleurs indés. Les auteurs et les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier d’office du RSA sous conditions de ressources. C’est du déclaratif aupres de la CAF, comme pour les chômeurs quoi.

      http://forum.kob-one.com/graphistes-f7/artiste-auteur-apl-t35704.html

    • Oui, c’est la déclaration de ressources trimestrielle qui compte pour le calcul des droits RSA, sauf si un contrôle conclut à la fraude ou l’escroquerie. Mais la CAF prend aussi en compte le statut. Avoir un microBNC par exemple entrainera une vérif annuelle, même en cas d’absence de chiffre d’affaire. Ou bien, il aura suffit de déclarer trois mois de salaire, pour que la CAF considère que l’on est plus chômeur ou sans revenu, on doit faire valoir la situation réelle (par exemple ni salaire ni alloc’ chômage après ces mois d’emploi). Dans l’ensemble ils tentent leur chance pour priver les ayants droits d’alloc, pout tout ou partie, que cela soit justifié par la loi ou la règle ou pas.
      voir par exemple CAF Nationale : 8 cars de CRS, 10 policiers en civil (im)mobilisés, 2000 euros de « trop perçu » RMi récupérés
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4570
      Ce qui compte c’est de ne pas lâcher l’affaire, mais c’est pas évident, là par exemple, il me prélèvent 50€ d"indu" chaque mois, une somme qui ne suffit pas à se lancer dans un bras de fer qui peut être éprouvant, surtout sans action collective à la clé).

      @mad_meg, je ne sais pas si tu as fait un recours, tu peux peut-être prendre le temps d’exposer en détails la situation (de ton côté et du leur) pour une demande de conseil à permanenceprecarite [at] cip-idf.org.

      Pour l’APL, la revenu de référence est celui de l’année fiscale écoulée. Or (la CAF ne le dit pas), il est toujours possible d’arguer d’un "changement de situation" pour faire réviser ses droits (ouvrir droit, ou faire augmenter le montant de l’APL)

    • Bah déjà pour prendre un RDV IRL… c’est quasi impossible… pour écrire depuis leur site tu es limité à 200 caractères… l’angoisse monte dès qu’on reçoit un courriel ou courrier de leur part… que vont-ils vouloir de plus comme document ? qu’on leur avait déjà fournis parfois… T’as l’impression de te mettre à poil devant eux pour quelques broutilles. C’est humiliant au possible. Comme si c’était déjà pas assez galère de galérer… Et encore je pense qu’on est loin d’être les pires à plaindre. On est blancs, on cause / écrit bien français, on s’énerve pas…

    • Aller à la CAF, c’est être menacé de poursuites en cas de désaccord :

      La #dématérialisation remplace l’accueil, ou lui préexiste (CAF fermées, pas de rdv sans démarche informatique). C’est encore une manière de mettre à distance les ayants droits, d’autant plus grave pour qui n’est pas assez francophone, un peu ou beaucoup illettré (en théorie on a le droit d’être accompagné lors de toute démarche administrative), étranger ou rétif à l’utilisation d’ordi, smartphone, etc.

      Page fraude de la CAF, pour une fois les explications, dissuasives, sont longues (à défaut de porter sur les droits) :
      https://www.caf.fr/ma-caf/caf-de-loire-atlantique/actualites/annee/2016/fraude-l-affaire-de-tous

      À propos des droits des pigiste, un article (qui ne donnera pas de réponses aux questions sur l’application de l’actuelle convention Unedic) : Pigistes et intermittents, ébauche d’analyse comparative. Entre subordination et autonomie
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4550
      Peut-être rédiger un mel détaillé à « conséquences du protocole Unedic » de la cip-idf : cap [at] cip-idf.org,

    • @aude_v dans le 59, moi j’ai plutôt l’impression qu’on resserre les boulons là, depuis l’élection de l’autre con, me souviens plus de son nom, à la tête du département. Moi (et bien d’autres) ils veulent me foutre dehors parce que je ne suis pas inscrit à Pôle emploi, alors que je leur ai déjà écrit deux fois que j’ai fait 137 ans d’études même pas payé mais diplomé par le Gouvernement, pour devenir cosmonaute, et que c’est pas chez pôle emploi que je vais trouver des petites annonces pour aller sur la lune. Là j’attends une réponse, mais ils commencent d’abord par te sucrer 100 balles avant d’étudier ton cas, les crevards... Sans parler de la prime de naissance de ma gamine qui risque d’arriver quand elle passera son bac... ni des #AME introuvable pour les gars des olieux... enfin... #ACAFB pour all caisse d’allocations familiale are bastard

      (la blague du cosmonaute est une expression du @colporteur )

    • Pour les piges, il te faudra déclarer trimestriellement les rentrées en droits d’auteur (en retard sur le taff...) en CAF.
      Bricolage défensif : il y a souvent moyen de jouer sur les « dates de valeur » (s’entendre avec le salariant, le client, sur les dates de versement) pour ne pas risquer un pic de revenu sur trois mois qui ferait baisser l’alloc’. Le mieux est d’arriver à grouper le/les versements sur un des mois de la DTR, avec deux mois sans revenu, et en précisant dans la case idoine que le revenu déclaré n’est pas régulier mais ponctuel.... (avoir à tabler sur l’astuce, sur la connaissance des règles et du fonctionnement de ces caisses montre combien ces dispositifs sont structurellement inégalitaires).
      Ce qui est dégueulasse, aussi, c’est qu’on est poussé à la #désalarisation_formelle (pas de fiche de paye mais une #subordination commerciale à des donneurs d’ordre, payeurs de mission, etc), perdant des périodes de taff qui aurait pu donner droit à de la sécu, du chômage, de la retraite. Fragiles #entrepreneurs_de_soi.

    • Non, ça dépend.
      Les piges, théoriquement, ça ne devrait être que du salaire.
      Donc, une vraie pige, c’est une feuille de paie avec un salaire net à reporter sur la déclaration trimestrielle (enfin, quand elle apparait !).

      Mais bien sûr, il y a des tas de piges qui sont facturées et là, c’est la fête.

      Si tu factures, tu es, le plus souvent, une entreprise individuelle.
      Beaucoup sont en AE. Là, c’est fastoche, ça se déclare aussi en trimestriel, mais je ne sais plus si tu déclares le brut perçu ou le net dont tu retires l’abattement forfaitaire de 34% pour frais de boulot ou si c’est la CAF qui calcule : à vérifier très soigneusement.
      Même combat si tu es en régime micro : trimestriel, puisque tes revenus net sont faciles à calculer.

      Par contre, si tu es en déclaration contrôlé, là, ça veut dire qu’on ne connais ton revenu qu’à la fin de l’année, quand tu as sorti tes frais réels. Là, c’est déclaration annuelle (que tu ne fais pas, vu qu’ils ont directement accès à ton IR, si, si, même s’ils te le réclament, probablement pour faire chier, vu qu’ils l’ont automatiquement).
      En déclaration contrôlée, tes revenus sont calculés sur les revenus professionnels non salariés de N-2 (ce qui pose des problèmes aux installés récents) en divisant par 12 le bénéfice et en le ventilant par mois. Tous tes revenus au réel ne doivent pas être déclarés quand tu les perçois. Seulement les revenus forfaitisés.

      On en a plein qui sont au réel et qui déclarent quand même leur brut en trimestriel, la trouille d’être traités de fraudeurs (c’est inconfortable de mettre 0 en revenus pro non salariés quand tu viens de palper le chèque du client), et du coup, ils déclarent deux fois et perdent leurs droits…

    • (au sujet de l’affiche - depuis début janvier)

      Qui reste poli est toujours bien accueilli

      Qui lance des menaces verbales risque des sanctions pénales

      Le premier invite au bon comportement, le second expose les pénalités encourues : par exemple, lorsqu’il s’agit d’une agression physique, la Caf porte systématiquement plainte et sachez que les outrages peuvent être punis au pénal par une amende allant jusqu’à 15 000 € et un an de prison.

      http://blog.caf-bourgogne.fr/rubriques/bon-a-savoir/qui-reste-poli-est-bien-accueilli

      Se détendre pour mieux s’entendre, avec le smiley...

    • Ce matin courrier de la CAF… 2h pour remplir toutes les paperasses demandées… faire un pdf de 12 pages pour leur envoyer sur leur site… recevoir une erreur « 4 pages maximum »… râler fort intérieurement… 1 minute plus tard avoir « session expirée »…

    • M’enfin... le 29 mars c’est dans deux semaines !! Quand on attend le RSA, qu’il saute ou est raboté, qu’avec ça vienne les agios, retard de loyer, la perte de la réduc transports, etc., etc. obliger à attendre son tour 15 jours en fermant la possibilité d’être reçu, c’est rien d’autre que de la non assistance à personne en danger.

      #accueil

    • La CAF du Nord ferme pour une durée indéterminée 40 points d’accueil
      http://www.lavoixdunord.fr/132872/article/2017-03-15/la-caf-du-nord-ferme-pour-une-duree-indeterminee-40-points-d-accueil

      La caisse d’allocations familiales du Nord a décidé de fermer à partir de ce jeudi 40 points d’accueil sur les 113 qu’elle compte dans le département. Objectif : redéployer les #agents concernés sur le traitement des #dossiers en #retard.

      #fermetures_de_CAF

    • @aude_v pour les RDV CAF, j’ai fait le procédure que tu indique, sauf que 3 jours après la Caf m’appel, me demande pourquoi j’ai pris RDV. Là on me dit « pour ce que vous voulez pas besoin de RDV, votre dossier est en attente » et paf plus de RDV...
      En tout cas vu ce que dit @colporteur ca va se gâté bientôt aussi pour le nord.

      @monolecte j’ai recu les infos pour le CAAP mais il y a beaucoup de choses qui passent par facebook et Twitter. C’est vraiment dommage.

    • Pour accélérer les choses, le mieux est d’arriver à faire descendre au guichet un "agent réglementaire" (qui traite les dossiers alors que l’accueil bloque) et un responsable CAF, en tapant le scandale, ce qui se fait jeux à plusieurs, si on veut éviter des sanctions individuelles à l’encontre de l’allocataire (cf les affiches, etc). (voir cet article cité plus haut qui montre bien la logique de l’action et ce qui lui est opposée, y compris lorsque la CAF a commencé par violer les règles de base pour se faire de la trésorerie sur notre dos : CAF Nationale : 8 cars de CRS, 10 policiers en civil (im)mobilisés, 2000 euros de « trop perçu » RMi récupérés)

      Il arrive que l’on obtienne seul de ne pas en rester à l’accueil de guichet qui ne débloque rien. C’est comme à l’usine, quand tu as repeint trois petits chefs, le patron commence à faire gaffe. Et on toujours le droit d’être accompagné par la personne de son choix (elles ils, peuvent jouir d’une plus grande marge de manoeuvre et apporter un appui sur les règles, lois, etc., et puis on préparer mieux à plusieurs, etc. et tout ça est déjà anormal pour la caf), voir "droit à l’accompagnement - droit à être accompagné/assisté/représenté" dans cette page : http://www.gisti.org/spip.php?article5258

      la dernière fois que je suis allé à la caf, j’ai dit à l’accueil que je venais avant de lancer une #procédure_contentieux, de ce fait j’ai eu la surprise (et la honte) d’être audiencé au guichet avant les 250 personnes qui étaient là
      j’ai ensuite pris la parole pour expliquer ce qui s’ait passé à tout le monde dans la caf (interrompue et menacé par les vigiles) et dans la queue dehors, histoire que d’autres disent le mot magique "contentieux" lors de l’aiguillage initial. histoire de bine piger que rien n’est fait pour notre bien dans ce genre d’endroits, à moins de s’en occuper.

      Notre accélérationnisme contre le leur (ils nous fluidifient vers l’emploi, la prison, la rue), en gros

    • @monolecte ca serait super cool mais est-ce que c’est pas des infos réserver aux adhérent·e·s ? en tout cas si c’est possible je suis très intéressée car j’ai pas du tout envie d’aller sur facebook ni sur twitter.

      @aude_v oui c’est claire que c’est de la fabrique à non recours. D’ailleurs c’est probablement ce que je vais finir par faire. Parce que le temps que la situation se débloque j’aurais j’espère vendu quelques dessins du coup je me retrouverais à devoir remboursé des sommes vu qu’ils vont multiplié par 12 mon dernier revenu de manière parfaitement aberrante.

      Autre joyeuseté liée à la CAF que j’ai découvert cette semaine : Depuis un an que je suis inscrite au chômage et que j’essaye d’obtenir le RSA, quant je prenais mes tickets de métro RATP sur le guichets robotique je prenais des tickets demi-tarif. Sur le robot vendeur (qui a mis tou·te·s les guicheti·ère·er·s au chômage) à coté de demi tarif il y a écrit entre parenthèse (famille nombreuses, demandeur d’emplois...) du coup je prenais ca de bonne foi en croyant respecter les règles. En fait le robot m’a induite en erreur et je dois être loin d’être la seule. Je sais que quant j’aurais le RSA je devrais bénéficié des transports gratuit et qu’en attendant que la CAF me débloque mon RAS et ce qui va avec, je payais mes tickets à moitié prix ce qui était mieux que plein pot. Et puis mardi dans le bus je suis contrôlé. Je présente mon ticket demi tarif composté comme il faut, le contrôleur me demande mon justificatif. Je sort ma carte de paul emploi, et le justificatif mensuel. Et là le mec me dit « ce que vous me sortez n’est pas valable » et il me colle une amande 35€...

      En fait pour avoir droit au demi tarif il fallait que je demande un justificatif à la CAF tous les 3 mois. Ce que l’automate RATP ne dit pas. Vu les retards de la CAF, bah je suis pas prête d’avoir une autorisation et encore moins tous les 3 mois.

    • La CAF viens de me refusé le RSA et tout ce qui va avec après plus de 10 mois d’attente sur les mêmes prétextes frauduleux qui me valait le refus des APL auxquels j’ai droit. Tous les droits associés me sont refusés...

    • oui enfin techniquement il y en a et je vais le faire, mais tout ce que je lie sur le sujet sur internet est très décourageant et je viens d’apprendre que je vais perdre aussi la CMU puisque la SECU se renseigne auprès de la CAF pour l’accordée.

    • @mad_meg dsl, je renouvelle la proposition de demander conseil à permanenceprecarite [at] cip-idf.org. Les perm fonctionnent pas l’été mais la liste mel oui. L’intérêt est de confronter plusieurs avis à partir du dossier (échanges de courriers, etc, dont les copies ou scan restent non publics) pour voir ce qui peut se faire.
      Là, je viens de parcourir rapido ce qui précède et je ne saisi pas exactement où le bât blesse et comment (sur quoi motivent ils précisément leur refus ?).

    • Merci @colporteur je vais contacté la permanence que tu m’indique. @monolecte m’a écrit pour me donner quelques conseils. La CAF dit que le refus est motivé par l’Article L 262-7 du code de l’action sociale et des familles.
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074069&idArticle=LEGIART
      Circulaire à laquelle je ne comprend rien du tout. Mais en fait mon régime dépend de la circulaire suivante que je vais désormais joindre à toutes mes interactions avec la CAF ; http://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2010/10-03/ste_20100003_0100_0105.pdf

      Merci à vous @aude_v @monolecte @colporteur

    • Faute de pouvoir entrer dans le détail, un principe de base, ils sont supposés motiver en fait et en droit leurs décisions sous peine d’illégalité, pas « justifier » une décision arbitraire en citant l’ensemble d’un texte légal sans prendre appui sur un de ses éléments en rapport avec ta situation. L’argument vaut pour presque tous les recours contre la CAF, et ça laisse ouvert la possibilité d’une action contentieux par delà le recours (ou la Caf est juge et partie).

    • L’article est insuffisant parce qu’il ne fait pas mention des artistes-auteurs qui sont rattachés au régime général de plein droit, même si leur dossier est géré par un organisme collecteur tiers (en l’occurrence la MDA).
      Selon l’article L382-3 du Code de la SS :

      Les revenus tirés de leur activité d’auteur à titre principal ou à titre accessoire par les personnes mentionnées à l’article L. 382-1 sont assujettis aux cotisations de sécurité sociale , à l’exception de celles dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, dans les mêmes conditions que des salaire s, sous réserve des adaptations prévues dans la présente section.

      Les cotisations dues au titre des assurances sociales pour les personnes mentionnées à l’article L. 382-1 sont calculées selon les taux de droit commun.

      Nous sommes donc assimilés de plein droit au régime général.

      Mais rien n’est plus clair que l’article L382-1 du Code de la SS, dans sa version en vigueur au 10 août 2017 :

      Les artistes auteurs d’œuvres littéraires et dramatiques, musicales et chorégraphiques, audiovisuelles et cinématographiques, graphiques et plastiques, ainsi que photographiques, sous réserve des dispositions suivantes, sont affiliés obligatoirement au régime général de sécurité sociale pour les assurances sociales et bénéficient des prestations familiales dans les mêmes conditions que les salariés.

      Donc, pour la partie légitimité des artistes à bénéficier des prestations sociales du régime général, c’est torché !

    • Sinon : http://www.lamaisondesartistes.fr/site/un-artiste-peut-il-toucher-le-rsa

      Pour les déclarations CAF pour les régimes micro :

      Pour la CAF, je peux te certifier qu’il faut procéder toi-même à l’abattement de 34% (si tu déclares des BNC en activité dites libérales).
      Déjà c’est simple, quand tu vas faire ta déclaration trimestrielle de revenus sur le site de la CAF, quand tu tombes sur la page avec le tableau où tu remplis tous tes types de revenus, sur chaque intitulé tu peux cliquer et il te donne une explication dans une fenêtre pop-up. Sur « Revenus non salarié », ils est donc précisé :

      Vous devez déclarer :
      - auto-entrepreneurs, artistes-auteurs et vendeurs à domicile indépendants (VDI) ayant opté pour le régime forfaitaire :
      Déclarer le montant du chiffre d’affaires après abattement fiscal applicable à l’activité.
      Pour l’autoentrepreneur : 71 % pour la vente de marchandises en l’état ou transformées ; pour la prestation de services : 50 % ; pour les professions libérales : 34 %.
      Pour les artistes auteurs(3) : 34 % sur les BNC.
      Pour les VDI : soit 71 % sur les BIC soit 34 % sur les BNC ;

      Voila ce que je peux dire pour la CAF, en revanche pour le reste, MDA, ça j’en sais rien, moi je suis AE cotisant à l’URSSAF.

      EDIT : Renseignes-toi bien pour le Pôle Emploi, car moi j’avais bénéficié de l’ARCE (aide à la reprise et la cration d’entreprise) qui permettait d’avoir un complément de revenu du Pole Emploi (si on est chômeur indemnisé) en fonction de son CA mensuel, et je suis quasiment certain qu’il y avait également un abattement à appliquer, par contre je ne me souviens plus si c’est eux qui le faisant ou s’il fallait l’appliquer moi-même comme pour la CAF...

    • Et aussi : http://www.cnap.fr/navigation/profession-artiste/securite-sociale/chomage-rsa#node-334

      Et encore :

      PIECES COMPLEMENTAIRES RSA

      P
      our les personnes exerçant une activité indépendante (tout statut y compris statut auto-entrepreneur et gérant de
      société)
       :

      le formulaire CERFA « 
      demande complémentaire pour les non-salariés
       » dûment complété et signé

      les justificatifs liés à la création d’entreprise
       :
      l’immatriculation au registre du commerce, des métiers, à la Maison des artistes , URSSAF, (KBIS)

      Et là, la source… c’est la CAF : https://www.caf.fr/sites/default/files/RSA_PJ.pdf

      Maintenant, s’ils persistent à dire qu’en tant qu’artiste, tu n’as pas le droit au RSA, alors il nous faut une justification plus conséquente que cet article qui ne mène à rien et on passe en mode syndicat → je suis membre du syndicat des artistes CAAP, parce que j’ai bien compris que si on continue à se battre chacun dans notre coin, on l’aura dans le cul.

      Si la CAF annonce officiellement que les artistes n’ont plus le droit au RSA — ce qui, en l’état, est complètement faux —, j’informe le syndicat et on part au ministère !

      Voilà pour l’instant.

  • Pourquoi nous appelons les chômeurs à soutenir la grève du 6 mars à Pôle emploi CIP-IDF >
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8499

    Cette grève est appelée par 5 organisations syndicales pour dénoncer le Plan stratégique Pôle Emploi 2020 dont l’objet est la disparition pure et simple d’un certain nombre de missions fondamentales, inscrite dans la LOI n° 2008-126 du 13 février 2008, par étape, par couche, dont, entre autres : l’accès au service public par la fermeture des agences locales en demi journée, la dématérialisation acharnée des contacts (de l’inscription à la radiation en passant par les entretiens de suivis), les suppressions de services ou agences spécifiques (à destination des licenciés économiques, ou des cadres), la disparition du métier indemnisation en supprimant les professionnels de la « Gestion des Droits ».

    Le choix de l’alliance entre Pôle Emploi et des innovateurs digitaux qui se nomment eux-mêmes les barbares [1] fait partie de la stratégie. Ils fabriquent leurs gadgets modernes, nourris aux algorithmes [2] et donnent l’illusion que tout le monde peut s’inscrire, tout seul, à Pôle Emploi, s’indemniser sans l’aide de personnel compétent, se former, s’orienter, s’évaluer, et répondre à une multitudes d’offres d’emploi tailler sur mesure, pour soi, par Bob emploi [3].

    Cette grève dénonce « la vente à la découpe » du Service Public :

    L’externalisation de missions fondamentales de Pôle Emploi vers des entreprises privées (CAPGEMINI [4], WEBHELP [5] , INGEUS [6], AKSIS [7], TESSI [8] , ARVATOR...la liste est longue) qui se gavent grâce aux largesses du Service Public [9] et à la cécité de ceux qui l’administrent, le financent, le gèrent et le contrôlent (3,3 Md€ en 2016 proviennent de nos cotisations : Article L5422-24 [10]) participent à la liquidation de Pôle Emploi qui se voit, pour la première fois, réduire son budget de 30 millions d’euros en 2016.

    Un personnel en perte d’identité :

    Les psychologues se déqualifient, les conseillers de la « gestion des droits » se mettent la rate au court bouillon en assistant à leur mort annoncée, et les conseillers emplois, sous une pression jamais égalée, prescrivent à tours de bras, au privé, des prestations-à-la-noix nommées : Activ’Emploi [11], Activ’Projet, Activ’Créa (peu importe ce qu’il en sortira, mais surtout Activ’Toi ailleurs qu’à Pôle Emploi) !
    Cette grève est un appel à lutter contre la destruction de Pôle Emploi, et à défendre un service public humain, un service public de qualité, et une protection sociale digne de ce nom. Cette grève va dans le sens de l’intérêt de ses usagers.

    Nous serons présents, ce jour là, aux cotés du personnel de Pôle Emploi en grève, et nous appelons les chômeurs à nous rejoindre.

    Le texte est fort bien documenté :

    [1] La redoutable stratégie des barbares digitaux, Reflets
    [2] Voir par exemple Emploi store
    [3] J’ai testé Bob emploi : et si je devenais chauffeuse de salle ?, L’Obs.
    [4] Le « toyotisme » débarque à Pôle Emploi, Actuchômage.
    [5] Pôle emploi compte sous-traiter davantage le 3949, L’express entreprise
    [6] Pôle emploi  : quand le privé prend les choses en mains, L’Humanité.fr.
    [7] Activ’Emploi - Aksis, Recours radiation
    [8] Voir la délibération de la CNIL.
    [9] Capgemini traque les coûts des administrations La Croix.
    [10] Article L5422-24 du Code du travail.
    [11] Marchés publics : Pôle emploi appelle le privé à la rescousse, Cash Investigation.


    #grève #Pôle_emploi #dématérialisation #externalisation #big_data #droits_sociaux
    @rezo @paris

    • Il y a aussi ce texte, pour l’occitanie :

      Collectif chômage précarité :

      Nous, chômeurs, intermittent-es et précaires d’Occitanie, venons signifier notre soutien au mouvement des salarié-es du Pôle Emploi qui manifestent leurs inquiétudes quant à l’avenir de ce service public que nous fréquentons quotidiennement.

      Comme eux, nous ne voulons pas d’une dématérialisation qui exclue et qui isole les gens. Nous ne nous opposons pas à l’utilisation des nouvelles technologies, mais nous voulons que cette évolution se fasse au profit des usagers de Pôle Emploi, au lieu de déshumaniser les relations entre nos conseillers et nous. Il faut aussi que Pôle Emploi entende que nous ne sommes pas tous à égalité financière et de compétences face à internet et son utilisation.

      Comme eux, nous regrettons de ne plus pouvoir aller librement dans les agences l’après-midi. Le chômage et la précarité sont des situations violentes. Elles appellent une réponse humaine, une relation apaisée avec nos conseillers, le besoin d’être entendus par une personne et pas par un interphone.

      Comme eux, nous tenons à un service public de l’emploi de qualité, avec des conseillers formés, suffisamment nombreux et qui puissent répondre à nos questions sur nos droits. L’indemnisation du chômage est un élément indispensable à notre vie quotidienne, dans l’attente de peut-être retrouver un emploi, et pourtant seuls la moitié d’entre nous peuvent en bénéficier.

      Nous sommes fatigués d’un système d’assurance chômage complexe, aux règles incompréhensibles et au fonctionnement qui n’est plus adapté aux nouvelles formes d’emploi précaire (CESU, assistantes maternelles, autoentrepreneurs,…).
      Nous en avons assez des trop-perçus et de l’opacité des recours possibles, assez de la multiplication des contrôles et des radiations.

      Nous savons qu’il n’y a pas de travail pour tous [12] et que ce n’est pas la faute de Pôle Emploi. Mais sa responsabilité, en tant que service public, c’est de nous accueillir avec humanité, de nous accompagner, de nous indemniser en toute transparence et de nous informer d’une manière claire sur nos droits.

      Membres du collectif : CIP-MP (Collectif des Intermittents et Précaires de Midi-Pyrénées), MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires), ATTAC, DAL (Droit au Logement), Sud précaires, Sud Culture Solidaires.

      Reste cette phrase : « Nous ne nous opposons pas à l’utilisation des nouvelles technologies, mais nous voulons que cette évolution se fasse au profit des usagers de Pôle Emploi, au lieu de déshumaniser les relations entre nos conseillers et nous. »

      J’aimerai savoir pourquoi, précisément, pour ce qui est de la situation des chômeurs et des chômeuses, l’utilisation des nouvelles technologies par Pôle Emploi est avantageuse. Pour pointer à distance ? Mais on pourrait aussi être dispensé de pointer. Pour la recherche d’emploi ? Je demande à voir.
      En revanche, on peut être sûr que le management de Pôle Emploi se régale d’un outil numérique qui lui donne plus que jamais du pouvoir sur ses employés.
      Numériser, c’est-à-dire automatiser certaines tâches ou les faire réaliser par les usagers eux-mêmes, a pour fonction de réduire les effectifs et de mieux contrôler ceux et celles qui restent. Sous prétexte de s’en prendre à ce qui n’est que routine ou ce qui n’aurait pas besoin de savoir-faire complexe, on finit par laisser aux salariés de Pôle Emploi qu’un squelette de relation d’accompagnement, tandis que tout le reste est sous-traité et numérisé. Pour nous autres les usagers, ce sont des halls vides où une borne clignote doucement pour nous obliger à enregistrer notre arrivée au rendez-vous, un sentiment profond d’écrasement et d’impuissance.
      Le numérique sans la « déshumanisation » au boulot ou face à Pôle Emploi, j’aimerai savoir si quelqu’un connaît. Il me semble que cette possibilité n’est pas contenue dans le programme. Et si ça l’est, il ne faut pas hésiter à le dire ! Ne pas hésiter à dire qu’un autre usage du numérique à Pôle Emploi est possible, que cela pourrait être source de bien-être pour les salariés et pour les chômeurs ! Et proposer des plans alternatifs en trouvant des exemples probants ailleurs ! Ça manque de foi ces déclarations qui affirment ne pas vouloir s’opposer à l’utilisation des nouvelles technologies à Pôle Emploi ! Un petit peu d’ardeur, que diable ! De l’imagination !

    • https://exploitesenerves.noblogs.org/files/2017/02/Tract-d%C3%A9mat%C3%A9rialisation.pdf
      Rentrez chez vous, ON DÉMATÉRIALISE !
      Ou comment faire des économies et nous empêcher de nous défendre.

      Depuis quelques temps, on voit se développer la dématérialisation dans les administrations (#CAF, Pôle Emploi, #Sécu, #Retraites, #Trésor_public, #sous-préfecture…). On veut nous faire croire que ce changement faciliterait la vie des usagers, des allocataires et des agents… mais évidemment, comme toutes mesures étatiques, elle vise plutôt à faire des économies sur notre dos.

      https://exploitesenerves.noblogs.org/rentrez-chez-vous-on-dematerialise/#more-760
      https://seenthis.net/messages/572200

  • Sujets imprévus, guerres civiles, points de rupture, Maurizio Lazzarato, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8488

    Une lecture du livre de Davide Gallo Lassere, Contre la Loi Travail et son Monde. Argent, précarité et mouvements sociaux (Eterotopia-France, novembre 2016)

    Le beau livre de Davide me semble fournir une excellente occasion de discuter de ce que le colloque C17 qui s’était tenu à Rome à la mi-janvier avait appelé « les taches que doivent accomplir les communistes ». Je dis « beau » parce qu’il pose des questions pertinentes et je voudrais, plutôt que de rédiger une recension, instaurer un dialogue à partir de certaines réponses possibles à ces questions.

    Davide se demande comment il est possible qu’après une succession de victoires qui a culminé dans les années 70, on ait pu subir une défaite_stratégique comme celle que nous a infligée le néolibéralisme. J’ajouterais qu’il s’agit de comprendre aussi les raisons des défaites ultérieures - celle subie par les mobilisations contre la Loi Travail n’étant que la dernière d’une longue série.

    C’est justement des concepts de « travail » et de « production » que j’aimerais partir. En réalité, ces derniers ne peuvent être compris (et cela depuis la conquête des Amériques) indépendamment du travail des esclaves dans les colonies et du travail de reproduction des femmes [3]. Or c’est une chose que le marxisme a eu du mal à intégrer politiquement quand il ne l’a pas ignorée ; elle ne joue en tout cas aucun rôle dans sa théorie de la « valeur ».

    #livre #défaite_stratégique #néolibéralisme #Loi_Travail #travail #marxisme

    https://seenthis.net/messages/573555
    https://seenthis.net/messages/567050

  • « Si nos vies ne valent rien, produisez donc sans nous ! » Appel à une grève mondiale des femmes – 8 mars 2017 - CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8489

    Suite aux grèves de femmes de l’année dernière et à l’énorme mobilisation féminine le jour de l’intronisation de Donald Trump [1], des assemblées se sont constituées dans de nombreux pays pour convertir la célébration du 8 mars [2] cette année en immense grève des femmes [3]. Nous invitons tou-te-s celles et ceux qui organisent des actions pour ce jour-là à faire circuler cet appel, afin de permettre une plus grande visibilité du caractère transnational de ce mouvement.

    De la Pologne à l’Argentine, de la Turquie à l’Italie, un mouvement mondial de femmes est en marche. Dans plus de 20 pays, des femmes descendront dans la rue ce 8 mars et se mettront en grève pour bloquer les activités productives et reproductives pendant une journée [4]. S’inspirant des grèves de femmes en Argentine et en Pologne, de l’immense manifestation italienne contre les violences faites aux femmes et de la marche mondiale des femmes qui a envahi des centaines de villes en commençant par Washington et Londres en janvier dernier, le 8 mars prochain sera l’occasion d’un nouveau soulèvement. Tout-e-s celles et ceux qui luttent contre le patriarcat néolibéral s’uniront pour combattre les violences machistes, dénoncer les limites imposées à notre droit à contrôler notre reproduction, et s’élever contre les obstacles symboliques et matériels qui entravent la liberté des femmes.

    La grève se déroulera au sein des #foyers [5], où les femmes prennent soin des personnes âgées et des enfants ; dans les usines, où les femmes produisent des biens à destination du marché mondial ; dans les écoles, les hôpitaux, les services publics et les entreprises privées, où les femmes participent à la perpétuation de cette société tout en étant moins payées que les hommes – parfois même pas payées du tout – et en travaillant dans des conditions souvent extrêmement précaires ; dans les universités et les écoles, où règnent la discrimination sexuelle et les assignations de genre tandis que s’accroissent l’appauvrissement et la privatisation des savoirs.

    Le 8 mars sera aussi un jour de lutte pour les femmes migrantes qui refusent quotidiennement l’exploitation dont elles sont victimes en franchissant les frontières mais qui restent les premières à assumer la charge des soins à la personne dans des pays d’« accueil » maniant l’attribution d’un permis de séjour comme un outil de chantage.

    #grève #femmes #8_mars