• Hihihi :-)

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/22/le-moment-moodys-et-cope

    Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d’appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d’amende, pour obstruction à l’exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d’une personne transsexuelle !

    • C’est vrai que dans cette histoire, Hollande a poussé son auto-caricature à l’extrême... Lui qui avait déjà un très gros problème d’autorité, je vois pas comment il pourra nous faire oublier ça désormais, ça le poursuivra jusqu’au bout...

      Je ne sais plus quel blogueur avait dit que Hollande battrait Sarkozy car les français préfèrent Bourvil à De Funès. Et ça s’est vérifié..
      Chacun son style, chacun son étiquette indélébile...
      Cette « clause de conscience » sera son « casse-toi, pauvre con » à lui...

  • L’#Argentine au temps de l’Europe du Nobel
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/10/14/largentine-au-temps-de-leurope-du-nobel

    Les commentateurs locaux estiment que, sur bien des sujets, le gouvernement est « plus à gauche » que la société. Je pense que c’est vrai sur le plan des réformes démocratiques et du développement des droits individuels. La loi qui donne le droit de vote à 16 ans sera sans doute adoptée avec une majorité large. Mais il n’est pas du tout assuré qu’il en aille de même avec la loi donnant le droit de vote aux étrangers du moment qu’il résident en Argentine de façon continue depuis au moins deux ans ! On ne peut cependant jurer de rien. En effet on avait aussi annoncé beaucoup de difficultés à propos de la loi qui supprima le régime de retraite par capitalisation. Il n’en fut rien. Des millions de gens ont accepté de revenir à la retraite par répartition parce qu’ils ont constaté qu’au minimum cela stabilisait leur situation et dans bien des cas cela l’améliorait. Dans un autre registre, plus récemment lorsque la loi a changé le statut de la banque centrale argentine pour lui ajouter les responsabilités de la croissance et de l’emploi, la résistance des libéraux a été vite épuisée. Socialement donc, la société argentine a mûri. Les mirages libéraux ne fonctionnent plus ici. Il est vrai qu’ils ont coûté très cher et que l’on n’a pas encore fini d’en panser les plaies.

    • Je reviens aux menaces qui pèsent sur l’action du gouvernement progressiste argentin. Et pour cela je dois évoquer les conséquences de la nationalisation de la compagnie pétrolière argentine Repsol. En fait il s’agit d’une re-nationalisation. Autrefois la compagnie appartenait à l’État comme dans la plupart des pays du monde. Elle fut privatisée au moment de la folie libérale du gouvernement Menem. Cette compagnie avait désormais son siège en Espagne. Le gouvernement espagnol s’est donc immédiatement mobilisé pour protester contre cette nationalisation. Mais si l’on veut bien y réfléchir, la question se pose de savoir s’il est légitime pour un gouvernement démocratique de s’en prendre à un autre au nom des intérêts d’une compagnie privée. Le gouvernement espagnol ne s’est pas contenté de protester, il a agi. Les parlementaires espagnols au Parlement européen ont fait adopter une motion, une de plus, où le Parlement condamne cette nationalisation. Mais il y a pire encore. L’union européenne, en tant que telle, à la demande des Espagnols, a porté plainte contre cette nationalisation devant un tribunal international à l’OCDE. Bien sûr ce genre d’initiative n’a guère fait l’objet de publicité dans la presse libre et indépendante des pays du prix Nobel de la paix. Il n’empêche que ce n’est pas acceptable. Comme européen, je ne me sens pas du tout molesté par le retour d’une compagnie pétrolière sous le contrôle de son peuple. C’est même plutôt l’inverse. Et chacun sait que le programme « l’humain d’abord » prévoit la nationalisation de Total. J’estime que le nouveau gouvernement français et le nouveau président de la république ne devrait pas être solidaires de cette démarche contre l’Argentine. Au contraire il devrait demander l’arrêt des poursuites par l’union européenne. Nous allons donc devoir vous occuper d’organiser une campagne pour obtenir le retrait de la plainte. Je crois que ce sera une campagne assez motivante dans la mesure où elle permet de faire le lien entre le soutien aux avancées de la nouvelle Amérique du Sud, la propagande pour que des mesures similaires soient prises en Europe, et la dénonciation du caractère grossièrement agressif et réactionnaire de l’action internationale de l’union européenne, notre cher prix Nobel de la paix.

  • http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/07/16/no-volveran/comment-page-1/#comment-176836

    Comme c’était le quatorze juillet, et peut-être parce que je le lui ai mentionné, Hugo Chavez a rendu hommage à la Révolution française. Il a expliqué la contribution décisive de cet évènement au mouvement pour l’indépendance du Venezuela, à travers le personnage du maréchal Francisco de Miranda, militaire vénézuélien qui combattit avec nous à Valmy et commanda victorieusement les armées françaises en Belgique contre l’agression de l’union de l’Europe féodale et des émigrés.

    Dans la famille « DeGôche », je voudrais le Front. Mélenchon préfère les révolutionnaires bolivariens à ces gros cons de fachos franchouillards. C’est son droit. Pendant ce temps, on a une présidence « normale ».

  • C’est nul mais un peu drôle. Sest Komm Za KOn Konnait les FranzaisEs :

    http://vimeo.com/40084651

    Et voici un commentaire sérieux :

    Un dernier commentaire. Il concerne un clip fort drôlement mené. Une jeune chanteuse me propose de prendre le pouvoir sur elle. Je n’y suis pas intéressé. Je sais bien qu’il s’agit de sourire et je sais bien que tout le monde n’a pas l’honneur d’être le sujet d’un clip, ni même d’une si bienveillante invite. Mais je ne peux laisser passer sans dire que je n’ai l’intention de prendre le pouvoir sur personne. Cela ne fait pas partie de ma façon de voir les rapports humains ni même les rapports amoureux. Et puis je crois que ça doit être épuisant de prendre le pouvoir sur quelqu’un d’aussi remuant que cette personne-ci ! Ensuite, sans dramatiser d’aucune façon, je dois aussi dire que je ne suis pas certain que cette caricature soit aussi bienveillante qu’il pourrait y paraître d’abord. Et d’abord parce que sinon, je suppose qu’on m’aurait prévenu ou demandé mon avis ce qui n’a pas été le cas. Enfin je suis bien gêné de savoir qu’il s’agit d’une publicité pour une agence. Et surtout je trouve très saumâtre que du fait de la législation en vigueur ce clip sera imputé dans mon compte de campagne ! Heureusement que je suis loin du plafond. Je voulais vous le dire. Je ne perds pas le sourire, j’ai bien rigolé. Mais, à froid, je me marre moins.

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/12/le-president-de-lequateur-mencourage

  • Démontage du pseu-sondage montrant Marine Le Pen en tête chez les jeunes, sur le blog de Jean-Luc Mélenchon (dont il écrit lui-même ses longs textes souvent très argumentés) :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/12/le-president-de-lequateur-mencourage

    Mardi 10 avril, on trouvait en une et en page 3 du « Monde » un article intitulé « Le FN pourrait arriver en tête chez les jeunes ». Alors que Marine Le Pen est en difficulté, cette analyse est un pur montage médiatique sans rapport avec l’actualité. Quelle est donc cette fameuse enquête dont on entend parler depuis le week-end dernier et selon laquelle les jeunes voteraient majoritairement pour Marine Le Pen ? Elle n’existe tout simplement pas. En réalité, les chiffres publiés dans « Le Monde » proviennent de trois enquêtes réalisées par l’institut de sondage CSA entre le 12 mars et le 27 mars. Il s’agit donc de résultats ayant entre 15 jours et 1 mois. Ils n’ont donc aucun rapport avec l’état actuel de l’opinion et de la campagne. Cela montre aussi comment CSA a trouvé une nouvelle manière de contourner la loi de 1977 qui encadre la publication des sondages. Aucune notice n’a en effet été publiée par l’institut contrairement à ce que prévoit la loi. Aussi il est impossible de savoir combien de « jeunes » ont été interrogés pour arriver à ces résultats. Bien sûr, CSA avait publié une notice spécifique pour chacun des trois sondages mais ces documents n’indiquaient alors pas la part de jeunes interrogés. On peut néanmoins supposer que sur les 1 000 personnes interrogées dans chaque sondage, on compte au maximum 100 jeunes de 18 à 24 ans car cette tranche d’âge représente en effet 10% de la population. Même en cumulant ces trois sondages du mois de mars, CSA n’a donc interrogé au maximum que 300 jeunes ! Les sondeurs savent pertinemment qu’il est impossible de faire une enquête sérieuse avec un échantillon aussi réduit. Avec 300 personnes interrogées, les marges d’erreurs sont en effet de 5%. Et encore, il s’agit d’une estimation basse car il est tout à fait possible que le nombre de jeunes interrogés soit encore plus faible. Quel rôle joue « Le Monde » dans cette histoire ? Pourquoi ce journal, qui se veut le quotidien de référence, accepte de participer à cette grossière manipulation ?

    En lisant avec gourmandise comme d’habitude les commentaires de ma dernière note, j’ai trouvé cette analyse (commentaire 143) qui précise le tableau. Je vous le livre donc. Ne manquez pas de dire s’il y a erreur. « Gros titre du Monde aujourd’hui, relayé hier soir par tous les médias dans tous les journaux télévisés : « Marine Le Pen pourrait arriver en tête chez les 18-24 ans ; 26 % d’entre eux seraient prêts à voter pour elle au premier tour de la présidentielle, selon une étude de l’institut CSA fondée sur un cumul de trois vagues successives d’intentions de vote réalisées du 12 au 28mars. » Sans vouloir accorder trop de crédit aux sondages, je suis quand même allée voir les quatre sites des instituts pour lire leurs dernières enquêtes. Qu’y apprend-on ? « CSA dans sa dernière enquête en avril n’a pas travaillé sur la répartition des votes par âge. IFOP, dans son enquête du 9 avril, donne 17% des 18-24 ans pour Mélenchon, 27% pour Hollande, autant pour Sarkozy et 16% pour Le Pen. SOFRES n’a rien publié de récent. LH2 dans sa dernière enquête des 30 et 31 mars donne 26% des 18-24 ans pour Mélenchon, 23% pour Hollande, 20% pour Sarkozy et 11% pour Le Pen. On est donc très loin des "prédictions" du Monde. Mais après la une de « Libération » qui, en janvier, avait décompté pour Le Pen, dans un grand ensemble, les 18% qui avaient répondu voter "certainement" et "probablement" avec les 12% ayant déclaré "probablement pas", on peut s’attendre à tout ! Visiblement, les grands médias ont fait très ouvertement le choix d’une jeunesse raciste et toute imprégnée des thèses d’extrême-droite. »

    #mélenchon #marine_le_pen #le_pen #fn #front_national #jeunes

    • Marine Le Pen et les jeunes, halte au sensationnalisme | L’Humanité , 17 Avril 2012.

      http://www.humanite.fr/politique/marine-le-pen-et-les-jeunes-halte-au-sensationnalisme-494727

      Le Monde titrait en Une la semaine dernière : "Marine Le Pen arrive en tête parmi les jeunes". Affirmation amplement reprise mais qui relève fort heureusement d’un bidouillage de sondage, ce qu’a dénoncé lundi la commission des sondages.

      Le quotidien a d’ailleurs du publier dans son édition datée de ce mardi (en page 7) une lettre de la dite commission qui explique bien : « S’il n’est pas interdit, à l’occasion de la publication d’un sondage, de faire état de résultats portant sur un sous-échantillon représentatif d’une population particulière, cette publication doit obligatoirement s’accompagner de l’indication de l’effectif de ce sous-échantillon ». En l’occurrence moins de 200 personnes. Soit une marge d’erreur comprise entre 6 et 8 %, tout de même, selon les instituts de sondages eux-mêmes, ce qui rend l’affirmation du Monde : 26 % des 18-24 ans choisiraient Marine Le Pen contre 25 % François Hollande, franchement caduque.

      Ce que confirment de récentes études portant sur des échantillons 4 à 5 fois plus conséquents et par conséquent plus fiables. L’IFOP a ainsi questionné spécifiquement les 18-22 ans (primo-votants), et si la candidate FN reste très haut placée (23 %), François Hollande domine à 31 %. Une autre étude réalisée la semaine dernière pour le site etudiant.fr montre que l’ancrage à gauche des étudiants est encore plus marqué, avec 30 % d’intentions de vote pour le candidat PS, 15 % pour Jean-Luc Mélenchon et seulement 11 % pour Marine Le Pen.

      Pour le Front de gauche qui a réagi dans un communiqué, Le Monde est "pris la main dans le sac d’intox pour le FN". "Alors que la campagne du FN rencontre des difficultés depuis plusieurs semaines, il est particulièrement sidérant et même dangereux que des journaux qui se veulent de référence répercutent de fausses informations qui ne profitent qu’à Marine Le Pen et à tous ceux qui ont intérêt à l’existence de cette formation d’extrême droite" dénonce Alexis Corbière, animateur du Front de gauche.

  • L’école : une machine à trier
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1557

    L’enquête PISA délivre un message encore plus cruel pour notre pays : le milieu familial explique bien plus qu’ailleurs les performances des élèves, même s’il n’y a pas eu d’évolution significative entre 2000 et 2009 malgré la baisse de performance des élèves les plus faibles. Dans l’ensemble, c’est la conjonction des facteurs liés au milieu familial comme le statut professionnel et le niveau de formation des parents, le nombre de livres à la maison, le patrimoine culturel familial ou encore la langue parlée qui s’avère décisive pour les résultats scolaires. C’est moins le niveau des revenus que le « capital culturel » qui importe. A cet égard, les enfants élevés dans des familles dont l’univers culturel est proche de l’univers scolaire sont particulièrement privilégiés : en 2009, 89,4% des enfants d’enseignant accèdent à l’enseignement supérieur, alors qu’ils ne sont que 31,1% dans ce cas pour les enfants d’ouvriers non qualifiés. (…)

    #éducation #école #inégalités