Polygamie et mariages précoces derrière le taux de natalité galopant parmi les réfugiés syriens - Jeanine JALKH

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  • Polygamie et mariages précoces derrière le taux de natalité galopant parmi les réfugiés syriens - Jeanine JALKH - L’Orient-Le Jour
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    Interrogé sur ce taux de natalité, le Dr Walid Ammar, directeur général de la Santé, souligne qu’il ne faut pas oublier un principe de base, à savoir que « le taux de natalité est étroitement lié au chômage et à la pauvreté, un phénomène universel ». M. Ammar avance le chiffre de 40 000 naissances par an chez les réfugiés syriens au Liban sur une population de plus d’un million et demi. « À titre comparatif, le taux de natalité chez les Libanais est de l’ordre de 70 000 par an sur une population de près de plus de 4 millions », dit-il. Nous sommes donc en présence d’« un taux brut de natalité qui est, pour la population libanaise de 18 pour mille et pour les réfugiés syriens de 33 pour mille » , précise encore le directeur.

    Selon les chiffres du Haut-Commissariat des réfugiés, les naissances d’enfants syriens enregistrées depuis le début de la crise en 2011 jusqu’à août 2016 s’élèvent à 100 000. Cette différence entre les chiffres officiels libanais et ceux de l’agence onusienne pourrait s’expliquer, selon le Dr Ammar, par le fait que l’afflux des réfugiés en provenance de Syrie s’est nettement accéléré à partir de 2013. « Il ne faut pas oublier non plus qu’une partie des réfugiés ne s’inscrivent pas auprès du Haut-Commissariat et n’inscrivent pas par conséquent leurs enfants », fait remarquer Maha Atassi, directrice de l’ONG Aden (centre de soutien psychologique) à Tripoli, qui vient de lancer un programme de planning familial.

    Cette dernière milite depuis des années dans le cadre de l’ONG dont elle relève en faveur de la scolarisation des enfants des réfugiés happés, de plus en plus jeunes, par le monde du travail aux dépens de leur épanouissement et de leur développement. « Moins d’enfants signifie plus d’éducation et plus de qualité de vie. Il ne faut jamais oublier que nous parlons de la génération qui ira reconstruire la Syrie de demain. »

    Sous un titre un peu nul, un article pas inintéressant du tout.

    #syrie #natalité