• C’était #2016... à Calais on construisait des #barrières_frontalières

    https://seenthis.net/messages/523063

    Calais jour après jour : Londres va construire un mur anti-migrants
    https://seenthis.net/messages/522824

    Migrants de Calais : « Un #mur_végétalisé » pour sécuriser la rocade portuaire
    https://seenthis.net/messages/522771

    Migrants : Londres construit un mur anti-intrusion à Calais
    https://seenthis.net/messages/522540

    Migrants : la France cessera-t-elle de garder les frontières du Royaume-Uni ?
    https://seenthis.net/messages/503515

    Migrants : l’extension des grilles anti-intrusions de la rocade de #Calais a débuté

    Rocade et Mascarade
    https://seenthis.net/messages/484847

    Je mets ci-dessous les infos de l’époque, car c’est une fil de discussion non initié par moi-même (https://seenthis.net/messages/499021) et par peur de perdre d’info, je préfère mettre l’info ci-dessous, dans un fil de discussion initié par moi...

    Et des #grillages plus anciens détruits par le #vent...
    https://seenthis.net/messages/332776
    https://seenthis.net/messages/325296
    #walls_don't_work

    signalé par @cela

    #murs #barrières_frontalières #Calais #France #UK #Angleterre #militarisation_des_frontières #migrations #asile #réfugiés

  • Affaire Kerviel : la Société générale jugée fautive
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/09/24/affaire-kerviel-la-societe-generale-jugee-fautive_5002795_3224.html

    Ça n’a l’air de rien, mais après huit ans de procédure, deux procès en correctionnel, deux condamnations pénales, une cassation sur les intérêts civils et un troisième procès uniquement civil, c’est la première fois, vendredi 23 septembre, que la justice rend une décision compréhensible pour l’opinion publique dans l’affaire Kerviel.

    En trente pages sèches, l’arrêt de la cour d’appel de Versailles qui condamne Jérôme Kerviel à verser un million d’euros de dommages et intérêts à la Société générale, sur les 4,9 milliards d’euros de pertes subies par la banque, replace chacun dans ses responsabilités : à l’ancien tradeur, l’entière faute pénale telle que l’ont établie le tribunal correctionnel et la cour d’appel de Paris ; à la Société générale, la plus grosse part de la responsabilité civile, puisque les défaillances de ses contrôles ont concouru à la gravité du préjudice qu’elle a subi.

    Cette nouvelle lecture a été rendue possible grâce au revirement de jurisprudence opéré par la Cour de cassation dans son arrêt Kerviel du 19 mars 2014. Tout en confirmant la condamnation de l’ancien tradeur à cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme pour « abus de confiance, faux, usage de faux et introduction de données frauduleuses », elle avait cassé le volet civil, en donnant aux juges, pour la première fois en matière d’atteinte aux biens, un pouvoir d’appréciation souverain sur la responsabilité « causale » de la victime dans le préjudice subi.

    « Choix managériaux »
    Chaque paragraphe de l’arrêt de Versailles est rédigé de manière à ne laisser…

    … le reste derrière #paywall

    • Ça n’a l’air de rien, mais après huit ans de procédure, deux procès en correctionnel, deux condamnations pénales, une cassation sur les intérêts civils et un troisième procès uniquement civil, c’est la première fois, vendredi 23 septembre, que la justice rend une décision compréhensible pour l’opinion publique dans l’affaire Kerviel.

      En trente pages sèches, l’arrêt de la cour d’appel de Versailles qui condamne Jérôme Kerviel à verser un million d’euros de dommages et intérêts à la Société générale, sur les 4,9 milliards d’euros de pertes subies par la banque, replace chacun dans ses responsabilités : à l’ancien tradeur, l’entière faute pénale telle que l’ont établie le tribunal correctionnel et la cour d’appel de Paris ; à la Société générale, la plus grosse part de la responsabilité civile, puisque les défaillances de ses contrôles ont concouru à la gravité du préjudice qu’elle a subi.

      Cette nouvelle lecture a été rendue possible grâce au revirement de jurisprudence opéré par la Cour de cassation dans son arrêt Kerviel du 19 mars 2014. Tout en confirmant la condamnation de l’ancien tradeur à cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme pour « abus de confiance, faux, usage de faux et introduction de données frauduleuses », elle avait cassé le volet civil, en donnant aux juges, pour la première fois en matière d’atteinte aux biens, un pouvoir d’appréciation souverain sur la responsabilité « causale » de la victime dans le préjudice subi.

      « Choix managériaux »

      Chaque paragraphe de l’arrêt de Versailles est rédigé de manière à ne laisser prise à aucune ambiguïté d’interprétation par l’une ou l’autre des parties, qui s’opposent dans une guerre judiciaire, et surtout médiatique, sans merci.
      A propos des « manquements » de la banque, la cour relève qu’ils « ne témoignent pas de négligences ponctuelles mais de choix managériaux qui ont ouvert à un salarié malintentionné comme Jérôme Kerviel un large champ d’action où il a pu développer ses agissements délictueux ».

      « Formé au sein des structures de la banque, Jérôme Kerviel en avait repéré les failles qu’il a ensuite exploitées pour concevoir et couvrir ses activités frauduleuses. C’est son parcours personnel au sein de la Société générale, notamment au middle office, qui lui a donné une connaissance très fine des systèmes qu’il a ensuite utilisés pour développer et dissimuler ses agissements », ajoute l’arrêt.

      « Organisation défaillante »

      Mais, souligne la cour, « quelles que soient la ruse et la détermination de l’auteur des faits, ou la sophistication des procédés employés, un tel préjudice n’aurait pas pu être atteint sans le caractère éminemment lacunaire des systèmes de contrôle de la Société générale, qui ont généré un degré de vulnérabilité élevé ».

      « Cette organisation défaillante et cette accumulation de manquements en matière de sécurité et de surveillance des risques, qui préexistaient aux faits, ont permis la commission des délits et retardé leur détection. » Elles ont également « eu un rôle causal essentiel dans la survenance et le développement du préjudice jusqu’à un seuil critique. C’est ainsi qu’a pu se créer une situation en tout point exceptionnelle, à la fois par l’ampleur du dommage et par les risques qu’elle a fait peser sur l’ensemble de l’économie ».

      La cour refuse toutefois de remettre en cause le montant de ce préjudice, contesté par la défense de Jérôme Kerviel, en rejetant la demande d’expertise qu’elle avait formulée.
      « Dès lors, conclut l’arrêt, si les fautes pénales commises par Jérôme Kerviel ont directement concouru à la production du dommage subi par la Société générale, les fautes multiples commises par la banque ont eu un rôle majeur et déterminant dans le processus causal du très important préjudice qui en a découlé pour elle. »

      Tradeur « malintentionné »

      La cour ne suit pas pour autant les réquisitions de l’avocat général Jean-Marie d’Huy qui avait estimé que la banque devait être reconnue « entièrement responsable » de son préjudice. En condamnant Jérôme Kerviel à ne payer qu’un million d’euros sur les 4,9 milliards d’euros de préjudice, elle souligne que la banque doit assumer aux yeux de la société le prix de sa propre faute.

      Elle rappelle, comme l’avait relevé avant elle la Commission bancaire, que les règles de sécurité que la Société générale a violées ne sont pas seulement destinées « à protéger la banque et l’intérêt de ses actionnaires mais aussi l’ensemble du système bancaire et la confiance des citoyens dans celui-ci ». A charge donc, pour l’administration fiscale de voir désormais si la ristourne fiscale de 2 milliards d’euros obtenue par la Société générale doit être ou non remise en cause.

      Mais en demandant à Jérôme Kerviel de payer une somme à échelle « humaine », la décision de la cour d’appel de Versailles ouvre à la Société générale la possibilité d’en exiger le remboursement, ce qui n’était pas envisageable pour un montant de 4,9 milliards d’euros.

      La banque ne va pas s’en priver, qui entend saisir les revenus que son ex-employé pourrait tirer de l’exploitation de son affaire en droits d’auteur sur son livre ou sur le film qui s’en est inspiré. Elle le ramène au statut beaucoup plus commun d’ancien tradeur « malintentionné » et non pas à celui de martyr du système bancaire qu’il s’est construit.

    • Affaire du Sentier II
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Sentier_II

      Après plus de sept années de procédure, un procès fleuve s’est tenu entre février et juin 2008, procès clôturé par un jugement du Tribunal de Grande instance de Paris, en date du 11 décembre 2008. (...)

      la profession bancaire a fait valoir qu’un éventuel défaut de vigilance relève de la compétence des autorités de contrôle (Commission Bancaire, Banque de France) et non du juge pénal. C’est cette thèse qui a finalement été retenue par les magistrats du TGI de Paris.

    • « Je tablais sur deux ans de prison, comme dans la jurisprudence des années 80. Je pris 150 ans. Ce fut un tremblement de terre. Rien à voir avec une quelconque justice. On m’a fait un procès en sorcellerie. C’est une habitude chez mes concitoyens : quand ils ne supportent plus de se regarder dans une glace, ils brûlent une sorcière, et repartent ensuite, exorcisés, l’âme en paix et le regard clair. Mais je ne me reconnais pas dans ce rôle de sorcière que l’on veut me faire jouer, à contre-emploi. Je ne suis pas un criminel. Je suis l’un des fondateurs de la nouvelle économie. »

      En entrant dans ce « rêve », le lecteur entre dans la peau d’un des personnages les plus décriés de cette dernière décennie, Bernard Madoff. Issu d’une famille modeste, #Madoff incarne l’American Dream. Dès 1960, il flirte avec l’illégalité pour devenir ce qu’il a toujours souhaité être : riche et influent. Dans les années 90, grâce à des fonds d’investissements privés, il devient l’un des hommes les plus courtisés de la planète. Mais bientôt, la crise des #subprimes ébranle le système. Madoff est jugé coupable. La faillite est totale : il écope de 150 années de prison ferme. À la fois vainqueur et victime d’un système ? L’auteur montre que l’époque ne pouvait que favoriser ce type d’escroquerie. L’ère Reagan, en supprimant les contrôles, facilite les #transactions. Madoff n’est que le maillon d’une chaîne, l’un des noeuds d’un système qui avait déjà tissé sa toile : la puissance du marché. S’il est économique, politique et social, le prisme adopté par l’auteur est aussi personnel : reclus en prison, Madoff déroule sa propre vie sous forme de flash-back. Et cette vie, qu’il aura voulu héroïque, n’est que le symptôme d’une culture qui a fait de son émergence un mythe fondateur : celui du pionnier, de l’aventurier.

      #dominique_Manotti
      http://www.editions-allia.com/fr/livre/649/le-reve-de-madof

  • Les confessions d’un maître de l’espionnage français

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/09/03/les-confessions-d-un-maitre-de-l-espionnage-francais_4991935_3224.html

    C’est une intrusion inespérée dans un monde interdit aux regards extérieurs, celui du renseignement et des guerres secrètes. Face aux élèves de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, dont il est issu, Bernard Barbier, l’un des personnages les plus importants de l’espionnage français des dix dernières années, a levé le voile sur des mystères qu’on pensait insolubles. Au cours de cette causerie, il a ainsi fait œuvre de transparence sur certaines des principales affaires d’espionnage récentes ayant touché la France. Il a brisé des tabous, notamment en relatant l’attaque chinoise sur Areva et en confirmant la responsabilité de la France derrière une attaque informatique mondiale détectée par les services canadiens.

    M. Barbier, qui fut de 2006 à 2014 l’homologue du directeur de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, en tant que chef de la direction technique de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a commencé sa carrière au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Au sein de la DGSE, il obtient, en 2008, une enveloppe de 500 millions d’euros et 800 nouveaux postes pour l’une des plus formidables révolutions du renseignement français : créer un système de collecte massive de données replaçant la France dans la course à l’espionnage moderne.

    De façon surprenante, le contenu de son intervention, faite en juin sur le campus de l’école à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et dont nous avons pu consulter l’enregistrement filmé, n’a eu aucun écho public. En revanche, le milieu du renseignement et sa principale figure, Bernard Bajolet, le chef de la DGSE, ont eu tout l’été pour s’offusquer de ces déclarations qui montrent, sans doute, que les vrais secrets ne sont peut-être pas là où l’on croit. Extraits choisis.

    A ce jour, il ne s’agissait que de soupçons. Les Américains auraient pu jouer un rôle dans le piratage, découvert entre les deux tours de l’élection présidentielle, en mai 2012, des ordinateurs des collaborateurs du chef de l’Etat français, alors Nicolas Sarkozy. Une note interne de la NSA, dévoilée par Le Monde à l’automne 2013 et préparant la visite, le 12 avril 2013, de deux hauts responsables français, dont M. Barbier, venus demander des comptes aux Américains, orientait plutôt les soupçons vers les services secrets israéliens…

    « Le responsable de la sécurité informatique de l’Elysée était un ancien de ma direction à la DGSE, relate M. Barbier. Il nous a demandé de l’aide. On a vu qu’il y avait un “malware” [logiciel malveillant] qui avait une signature identique à celui que nous avions identifié lors d’une attaque contre la Communauté européenne en 2010. Il n’y avait que les Américains et les Russes qui avaient pu faire cette première opération. En 2012, nous avions davantage de moyens et de puissance techniques pour travailler sur les métadonnées. J’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Etats-Unis.

    Ce malware avait aussi attaqué d’autres pays avec une méthode révolutionnaire qu’a révélée, en 2013, Edward Snowden : la “quantum attack”. Quelqu’un de l’Elysée allait sur Facebook, mais au lieu d’aller directement sur le serveur du réseau social, cette consultation était interceptée par une machine de la NSA qui répondait à la place de Facebook (…), lui permettant d’entrer dans votre ordinateur. Ce malware trouvait la faille et permettait de prendre le contrôle de votre ordinateur.

    J’ai reçu l’ordre du successeur de M. Sarkozy d’aller aux Etats-Unis les engueuler. Ce fut le 12 avril 2013 et ce fut vraiment un grand moment de ma carrière professionnelle. On était sûrs que c’était eux. A la fin de la réunion, Keith Alexander [directeur de la NSA de 2005 à 2014], n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il est déçu car il pensait que jamais on ne les détecterait. Et il ajoute : “Vous êtes quand même bons.” Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc.
    Quand Le Monde s’apprêtait à publier le document interne de la NSA préparant notre visite du 12 avril 2013, j’ai demandé à mon correspondant de la NSA à Paris de m’en donner une copie. Il me répond qu’il ne peut pas, car le niveau de secret de la note est tel que seul le président Obama peut le déclassifier. J’ai réagi en disant que dix millions de Français allaient lire cette note alors que je n’y ai pas accès. Je l’ai finalement eue un jour avant sa publication. »

    Babar ou la fin d’un secret d’Etat

    En 2013, Le Monde publie une note dévoilée par Edward Snowden révélant que les services secrets canadiens suspectent leurs homologues français d’être derrière une vaste opération de piratage informatique lancée en 2009. Si l’attaque vise une demi-douzaine d’institutions iraniennes liées au programme nucléaire de ce pays, elle cible également le Canada, l’Espagne, la Grèce, la Norvège, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et même certains objectifs en France. Sur ses auteurs, les Canadiens restaient flous : « Nous estimons, avec un degré modéré de certitude, qu’il s’agit d’une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mise en œuvre par une agence française de renseignement. » Du côté français, silence absolu. Paris admet s’être doté de capacités défensives, mais dément toute activité offensive, un tabou. Jusqu’au récit de M. Barbier.

    « Les Canadiens ont fait du “reverse” [remonter la trace informatique] sur un malware qu’ils avaient détecté. Ils ont retrouvé le programmeur [le codeur] qui avait surnommé son malware “Babar” et avait signé “Titi”. Ils en ont conclu qu’il était français. Et effectivement, c’était un Français (…). On a franchi un seuil énorme entre 1990 et 1995 quand on a acheté un supercalculateur américain Cray. On s’est aperçu qu’avec une très grande puissance de calcul, on pouvait casser les mots de passe.

    On a commencé à faire du hacking en 1992. J’ai monté les premières équipes de hacking étatique, les premiers soldats de la cyber-armée française. Les meilleurs n’ont pas de formation universitaire. Ce n’est pas un problème de connaissance, c’est un problème de cerveau. C’est quelqu’un qui, à partir de 15-16 ans, a commencé à bidouiller. Il va trouver des choses et donc des failles. Aujourd’hui, ce n’est pas 100 personnes qu’il faudrait recruter, il en faut 200 à 300. »
    La fusion de la DGSE et de son homologue allemand, le BND
    M. Barbier ne s’est pas contenté de relater des opérations. Il a également évoqué la frilosité du pouvoir politique face à ses propositions visant à répondre plus efficacement aux nouvelles menaces, et notamment son projet audacieux esquissant un embryon de renseignement européen.

    « Il est impossible de construire un seul service de renseignement européen avec vingt-huit pays qui n’ont pas les mêmes moyens ni la même culture. Les meilleurs, par rapport à leur nombre d’habitants, ce sont les Suédois. Les Italiens sont mauvais. Les Espagnols sont un peu mieux, mais n’ont pas de moyens. Et les Britanniques, avec 6 500 agents au sein du GCHQ [le renseignement électronique britannique], sont forts, mais sont-ils européens ? Et la France est la première force de renseignement technique en Europe continentale.

    Restent les Allemands, qui sont de solides partenaires. J’ai beaucoup travaillé avec eux, à la fois en transmettant notre savoir-faire mais aussi en leur apportant des moyens techniques. Les ingénieurs allemands et français travaillent très bien ensemble. En revanche, l’ingénieur britannique avec l’ingénieur français, c’est compliqué.
    Pour être plus efficaces, j’ai dit aux politiques en France qu’il fallait fusionner le BND [le Service fédéral allemand de renseignement] et la DGSE. C’est la seule solution. Cela ferait un service de 15 000 personnes. La NSA compte 60 000 personnes, et la direction technique de la DGSE, seule, c’est 3 000 agents. Mais les politiques français n’ont jamais donné suite. »

    Une révolution dans le secret de la DGSE

    Au cours de son exposé, Bernard Barbier a illustré le rôle primordial joué désormais par la direction technique dans la lutte contre les milieux djihadistes et l’espionnage moderne.
    « Pour avoir du renseignement humain sur les réseaux djihadistes, c’est quasiment impossible. Leurs membres [de ces réseaux] ne travaillent qu’avec des gens qu’ils connaissent. Dans la direction, on était déjà bien conscient en 2012 que des Français voulaient revenir faire le djihad en France. A plusieurs reprises, en 2013, mes équipes m’avaient déjà fait écouter des interceptions de Français de Syrie parlant à leur famille ou à des proches, en évoquant clairement leur projet de venir en France (…).

    J’ai réussi à convaincre le service “action” de travailler avec ma direction technique lors d’une première opération conjointe en juillet 2010 sur une équipe qui voulait faire sauter l’ambassade de France à Nouakchott, en Mauritanie. On a montré aux militaires que, grâce aux satellites, on pouvait faire une maquette 3D de leur lieu d’intervention [le campement djihadiste] au milieu de dunes, et donc leur permettre de choisir virtuellement leur chemin. Ils les ont éliminés à leur réveil.
    Cette collaboration a été une vraie révolution au sein de la DGSE. Pour moi, en tant qu’ingénieur, c’était fondamental. Pour les commandos, faire venir des gens d’autres services avec eux, c’était une révolution. Car leur règle absolue, c’est : “Je fais tout moi-même.” En guise de remerciement pour le succès de l’opération, le chef du service action m’a offert une des kalachnikovs prises aux djihadistes. »

    Edward Snowden, « un traître qui nous a plutôt aidés »

    Enfin, interrogé sur le lanceur d’alerte le plus connu de l’histoire du renseignement, M. Barbier a apporté une nuance inattendue au discours officiel tenu habituellement sur Edward Snowden, soulignant les services rendus à la France.

    « Pour moi, Snowden est un traître à son pays, mais il n’a rien à voir avec Julian Assange [fondateur de WikiLeaks]. Les Américains ont fait de Snowden, contractuel extérieur de la NSA, un administrateur système. Alors que ceux qui font ce métier à la DGSE sont des fonctionnaires qui ont entre quinze et vingt ans d’ancienneté. La probabilité d’avoir un Snowden en France est très faible. Snowden a montré que l’espionnage entre alliés existait et que le matériel était piraté par les Américains comme celui vendu par l’entreprise Cisco, ce qui pose un problème d’indépendance pour la technologie. A ce titre, Snowden nous a plutôt aidés. »

    https://www.youtube.com/watch?v=dkCf_nwT07E

  • Le maire de Chevigny-Saint-Sauveur doit-il démissionner ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-maire-de-chevigny-saint-sauveur-doit-il-demissionner-1472581703

    Condamné en juin 2016 à un an de prison avec sursis pour l’agression sexuelle d’une employée municipale, le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Michel Rotger, reste aux commandes de sa ville. Une situation dénoncée par l’opposition municipale qui réclame son départ.

    POLITIQUE
    Le maire de Chevigny-Saint-Sauveur doit-il démissionner ?
    Par Jacky Page, France Bleu Bourgogne
    Mardi 30 août 2016 à 20:28
    Mis à jour le mardi 30 août 2016 à 20:33

    Michel Rotger, maire de Chevigny-Saint-Sauveur, contre vents et marées
    Michel Rotger, maire de Chevigny-Saint-Sauveur, contre vents et marées © Maxppp - Philippe Brochot, Le Bien Public
    Condamné en juin 2016 à un an de prison avec sursis pour l’agression sexuelle d’une employée municipale, le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Michel Rotger, reste aux commandes de sa ville. Une situation dénoncée par l’opposition municipale qui réclame son départ.

    Michel Rotger qui réfutait les accusations portées contre lui par une employée communale, avait dans un premier temps fait appel de sa condamnation avant de se désister en juillet. Sa peine est donc devenue définitive. Dans le journal municipal de Chevigny-Saint-Sauveur, Jean Perrin, conseiller d’opposition, publie une tribune intitulée "Il est où le mensonge, il est où ?", dans laquelle il appelle le maire à "agir en homme" et à démissionner.

    Quand l’affaire avait éclaté, juste avant les municipales de 2014, Michel Rotger et ses partisans avaient crié au complot. Jean Perrin dénonce aujourd’hui les accusations qui avaient alors été proférées, parfois directement à son encontre. La justice dit-il, a démonté la thèse du complot., "et tous ceux qui y ont cru doivent avoir aujourd’hui la gueule de bois, parce que se réveiller en se disant j’ai cru à une ânerie, ça doit un peu leur retourner la conscience, s’ils en ont une".

    Mais le mal est fait, et cette théorie reste ancrée dans la conviction de certains Chevignois qui accordent à leur maire le bénéfice du doute. « C’est passé au tribunal, mais on n’est jamais sûr de rien, et puis le maire a fait beaucoup de choses pour la commune » estime cette habitante, tandis qu’une autre se dit « pas très fière de faire partie de Chevigny quand elle pense au maire qui la représente ». Avis partagé par une autre passante, qui ajoute qu’ « un représentant du peuple qui conserve son mandat dans de telles circonstances fait preuve d’un manque de respect pour la population. »

    Michel Rotger reste maire, mais aussi patron de la victime

    Dans l’opposition, le socialiste Louis Legrand souhaite aussi le départ de Michel Rotger, et dénonce une situation malsaine puisque la victime, employée municipale, demeure à la merci des décisions du maire en place : "Maintenant qu’il est condamné, il va se trouver à prendre des décisions qui vont continuer à impacter la vie de cette employée communale. Il me semble qu’il est à la fois juge et partie dans plusieurs affaires qui intéressent les deux , et il devrait démissionner parce qu’il ne peut pas continuer en tant que maire à prendre des décisions contre cette plaignante auparavant, et victime maintenant". Des recours en excès de pouvoir ont été d’ailleurs portés devant le tribunal administratif.

    Michel Rotger, lui, refuse toute interview. Il appuie sa légitimité sur le conseil municipal qui l’a conforté dans sa fonction en juillet dernier. Il faut dire qu’avec 7 élus sur 33, l’opposition ne pèse pas grand-chose...

    Que ne ferais pas la France pour protéger ces agresseurs sexuels cheris ? Peut être que ce maire sera promu ministre tout comme Sapin le claqueur de culotte nomme à l’économie....

    #domination_masculine #fraternité #patriarcat #violences_sexuelles

    • Poser la question c’est en quelque sorte y répondre pour ces gens. L’évidence n’est pas de mise dans une telle situation, forcément. Quand la moindre femme trop habillée est déclarée coupable de prosélytisme sans enquête ni recours, un élu condamné par la Justice peut encore faire l’objet de prudences du type « bénéfice du doute » de la part des journaux qui posent sérieusement le débat sur la possibilité ou non de lui conserver son rôle d’élu...

      #infamie #ignominie

    • Michel Sapin a reconnu avoir mis le main aux fesses de la journaliste qui l’accusait. Il a ajouter qu’il n’y avais rien de sexiste et que ca n’était pas (pour lui) une agression sexuelle. Depuis on en parle plus, silence radio. Et il est nommé ministre puisque pour ce gouvernement une main aux fesses n’est pas une agression ni sexiste, ni sexuelle....

      Et ce matin il y a le vice-président du Modem, Robert Rochefort arrété pour s’être masturbé en publique devant deux enfants dans un magazin de bricolage... et voici ce qui l’attend selon l’e-monde.fr :

      Cet ancien directeur du Credoc, un centre d’analyse économique et sociale, va faire l’objet d’une procédure de composition pénale – mesure alternative à des poursuites –, évitant ainsi un procès public. Pour ces faits d’exhibition sexuelle, il risque une amende et pourrait faire l’objet d’une injonction de soins, toujours selon la même source.

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/09/02/le-vice-president-du-modem-arrete-pour-exhibition-sexuelle_4991875_3224.html

      C’est vraiment sympas de lui évité un procès à ce bon monsieur.
      #justice_de_classe
      mais c’est vrai que c’est un grand défenseur des enfants ;
      http://www.robertrochefort.eu/protegeons-les-enfants-sur-internet

      Il y a aussi ce chère George Tron qui est investi pour les legislatives ;
      http://www.lexpress.fr/actualite/politique/lr/george-tron-accuse-de-viol-aurait-ete-investi-pour-les-legislatives-de-2017
      avec son pote Balkany ( entre autre agresseur sexuel) http://www.charentelibre.fr/2011/05/31/harcelement-sexuel-marie-claire-restoux-accuse-balkany,1038661.php

      pour mémoire aussi rappelz vous de la dissolution de la loi sur le harcélément sexuel à la demande de « Gérard Ducray, ancien député Républicain indépendant du Rhône et adjoint au maire de Villefranche-sur-Saône, qui a été condamné pour avoir harcelé sexuellement trois employées municipales »
      http://www.lexpress.fr/actualite/politique/harcelement-sexuel-la-loi-annulee-et-maintenant_1111247.html

      A part ca DSK va plutot bien, il même des groupies par paquet de 100....
      http://www.lasardineduport.fr/100-femmes-posent-nues-retour-de-dsk-politique

      En fait si les élus agresseurs sexuels sont déclaré inéligibles, il va falloir organisé des quotas d’hommes pour rétablir la parité dans la politique française !

    • Les 100 femmes posaient nues contre Trump - la Sardine du port n’a fait que reprendre la vidéo. Peu importe ce qu’on pense du projet d’art c’est plus beau qu’une réunion de DSKistes ...

      http://spencertunickcleveland.com/project-synopsis

      100 brave women posed nude for an art installation by Spencer Tunick during the Republican National Convention in Cleveland, Ohio.

      July 17, 2016

      The photograph involved 100 nude women holding large mirror discs, reflecting the knowledge and wisdom of progressive women and the concept of “Mother Nature” into and onto the convention center, cityscape and horizon of Cleveland. The philosophy of the artwork relates to the idea of the sacred feminine. By holding mirrors, we hope to suggest that women are a reflection and embodiment of nature, the sun, the sky and the land. We want to express the belief that we will rely upon the strength, intuition and wisdom of progressive and enlightened women to find our place in nature and to regain the balance within it. The mirrors communicate that we are a reflection of ourselves, each other, and of, the world that surrounds us. The woman becomes the future and the future becomes the woman.

    • Je comprend pas @klaus
      L’article que j’ai trouvé parle d’une action pro-DSK et non anti-Trump et pas non plus d’œuvre d’art. Après dire article c’est un peu exagéré c’est au mieux un « articule » mal copié collé de dépeche afp.
      edit - ok je viens de comprendre que « la sardine du port » est peut etre un genre de Gorafi. !
      Bon c’est anecdotique par rapport au sujet de cette discussion.

    • @mad_meg Je vois que La sardine du port a réussi son coup. J’ai bien ri car c’est comme si on prenait une vielle édition d’ Hara Kiri (méga sexiste) pour faire un collage avec le contenu d’une publication de « gauche » étatsunienne dans un contexte politique français ... si on veut faire du n’importe quoi c’est assez fort.

      Quand ça donne à réfléchier c’est que c’est bien.

      Après, si on trouve leur humour acceptable ou dégoûtant c’est une autre question. Moi j’aime bien rire des très mauvaises blagues même si elles insultent des choses ou des gens que j’aime bien (ou moi-même). Ma seule condition est que le degré de folie. Quand la blague est ni nouvelle ni vraiment folle je soupconne de mauvaises intentions dangereuses chez celui qui la prononce. Je trouve que c’est une manière de s’armer contre les attaques sérieuses :-)

      #gorafi_encore_plagié #humour

    • Ok @klaus Merci de m’avoir signalé que l’article était parodique.

      Pour revenir au sujet de départ et au cas de Robert Rochefort. Il semblerait que la « procédure de composition pénale » qui permet d’évité un procès publique, soit une procédure normal en cas d’aveux de culpabilité de l’accusé et non un privilège de politicien. Mais Robert Rochefort est revenu hier sur ces aveux qu’il avait fait en GAV. Il me semble alors que la « procédure de composition pénale » devrait être annulée et qu’un procès publique devrait en principe avoir lieu. Je vais voire si je trouve plus d’infos la dessus.