Fraternité — Wikipédia

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  • BALLAST Bérengère Kolly : « La #fraternité exclut les #femmes »
    http://www.revue-ballast.fr/berengere-kolly-la-fraternite

    Pendant mes études, j’ai d’abord travaillé sur la fraternité et les frères politiques. J’étais très confiante, pensant que la fraternité était nécessairement l’universel, l’inclusion, et le lien #politique à défendre. Ma première prise de conscience a été la lecture de Politiques de l’amitié de Jacques Derrida, paru en 1994. Derrida montre d’abord que la fraternité ne parvient pas à se détacher de la problématique de la race et du sang, et qu’elle est un paradigme de l’amitié politique. Il montre ensuite (les deux sont liés) que la fraternité, dans les textes, n’existe que sans les sœurs, et sans les femmes. Puis j’ai rencontré le travail des historiennes et des philosophes qui avaient montré, avant Derrida, et à l’épreuve de l’histoire des femmes, donc du réel, que la fraternité était une notion masculine (je songe à Joan B. Landes, Geneviève Fraisse, Lynn Hunt, Françoise Gaspard, Carole Pateman). J’ai donc décidé d’aller voir du côté de cette histoire que l’on ne disait jamais : les sœurs existaient-elles, avaient-elles quelque chose à dire, à revendiquer ? Pouvait-on, du côté des sœurs, trouver le modèle d’un autre lien politique ? Lorsque j’ai commencé ma thèse, je me suis rendu compte de deux phénomènes : soit les sœurs étaient absentes (la #sororité ne semblait pas exister, sinon comme notion miroir, pas très intéressante, de la fraternité — une sorte de « fraternité au féminin », comme disent parfois les dictionnaires —) ; soit la sororité était investie par avance d’un contenu (la solidarité entre toutes les femmes), et il semblait qu’il n’y avait pas grand-chose de plus à dire. J’ai donc choisi de faire une recherche ascendante, en allant chercher les textes où le mot de « sœur » était présent, et avait une signification politique. À partir de ces textes, j’ai essayé de faire émerger une définition. Je me suis alors rendu compte qu’il n’y avait pas de symétrie entre fraternité et sororité, pour deux raisons au moins. La première, c’est que les femmes ont longtemps été exclues du lien politique, puis discriminées : lorsque les sœurs se pensent, c’est dans une situation d’#exclusion, donc aussi de résistance aux frères.

    • Lorsque Ségolène Royal parle de sororité en 2007, les journalistes ont pensé qu’elle inventait un nouveau mot, comme avec la « bravitude » !

      Je me souviens que j’avais profité d’un effet de visibilité sur mon site grâce à Mme Royal. Dans mes liens j’ai une rubrique « Liberté, égalité, sororité » qui n’a pas changé depuis 2007 d’ailleurs http://www.madmeg.org/base/friandises/liens/feminisme.html et comme c’était une des rares occurrences de ce mot sur le web francophone de l’époque mes statistiques avaient explosé avec ce mot clé sur gogol.

    • La fraternité se pense initialement dans un contexte où les femmes sont exclues de la vie politique. La fraternité dit donc ce qu’il se passe : un lien entre des citoyens masculins. Cela énoncé, on pourrait en déduire qu’une fois les femmes incluses dans la vie politique, il n’y aurait plus de problème. Mais c’est un peu plus compliqué que cela. La fraternité ne fait pas qu’énoncer un lien politique masculin, elle le construit : elle est donc un instrument d’exclusion des femmes.

      Par mon père j’ai connu pas mal de trucs sur la franc-maçonnerie, un gros morceau de la « fraternité » en action. Il était à la Glnf qui refusait les femmes (je sais pas si ca à changé mais à l’époque c’etait non-mixte). Son ami (le même que l’histoire raconté ici http://seenthis.net/messages/420077#message420153 ) était aussi là dedans et disait qu’il aimait bien être « entre couilles ». L’exclusion des femmes était pour eux la base du truc, leur motivation profonde etait là.
      J’avais demandé un jour à mon père pourquoi il n’y avait pas de femmes dans leur club et il m’a répondu d’un air outré « Mais c’est impossible ! Il faut être torse nu pour le rituel d’intronisation, ça serait ridicule et déplacé avec des femmes. »
      Comme je connais pas mal de détails sur leurs rituels écossais rectifié niveau ridicule c’est pas quelques mamelles qui vont changer la donne.

      Par contre cette fraternité de maçonnerie à des effets directes contre les femmes. Pour trouver du travail ce réseau est utile, pour obtenir des crédits, des aides diverses, des plan pour un logements etc. En politique ca compte beaucoup et c’est un des gros lieu de rencontre entre grand banditisme, industrie et politique. J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouverte en disant ca, mais mon vecu colle avec les rumeurs sur ces fraternités et ca montre bien ce qu’est vraiment une fraternité : un complot des hommes entre eux pour se garder le pouvoir et profiter de la mise en prostitution des femmes. Cf DSK et son « matériel », ou comment les contrats se négocient au bordel chez Vinci...

    • La sororité ne dure pas dans le temps car les divergences de classes et d’intérêts entre femmes sont réelles.

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.
      Pour revenir à la maçonnerie, un exemple de fraternité bien nocif et toujours en place, je pense que le clivage de classe est présent. Par rapport à la GLNF mon père me disait qu’il fallait être théiste, sois disant ils acceptaient les juifs et les musulmans. Alors je veux bien croire qu’il y en ai des juifs et des musulmans mais un peu comme le copain alibi de service. Les rituels et symboles maçonniques sont bien fortement imprégné d’inspiration chrétienne alors ca a forcement de l’impacte sur la clientèle de ce genre de club. Par rapport aux classes sociales c’est plutot des bourgeois et pour y être invité il vaut mieu être « fils d’un maçon » ca limite le brassage comme ca. Il me reviens que le rituel d’intronisation pour les « fils de » est plus light que pour les nouveaux venus. Pour la maçonnerie il y a en tout cas un tri assez fin pour éloigné les hommes qui ne sont pas déjà assez haut dans l’échelle de la domination. C’est aussi un truc hiérarchique, ils s’appellent avec plein de titres comme dans le sado-masochisme ou l’armée ou l’église ...

      Bon comme le féminisme c’est pas être aussi moche que le masculinisme/patriarcat, l’intention des sororités n’est pas de discriminé comme le font les fraternités. Alors ne croyez pas que je parle de ma maçonnerie pour que les sororités s’en inspire !!!

    • La fraternité recouvre des questions de solidarité concrète, d’entre-soi et de connivence. Parler de fraternité, c’est mettre le doigt sur cet entre-soi, sur des formes de cooptations qui s’effectuent de manière non-mixte. On n’est donc pas seulement dans les liens publics, conventionnels entre citoyens, on est aussi ici dans l’intime et dans la relation. Interroger la fraternité, c’est également aborder ces aspects : le rôle de l’amitié, de l’entre-soi dans les partis politiques, de ses conséquences — y compris dans les prises de décisions. La sororité, pour sa part, ne parle pas seulement de solidarité entre femmes : elle dit aussi que le lien entre femmes est mouvant, pluriel. Le premier mouvement collectif féministe, en France, se constitue dans les années 1830, ce sont les saint-simoniennes, que l’on a déjà évoquées. Pour elles, dire « Nous sommes toutes sœurs » signifie : nous avons toutes un objectif, une flamme commune, mais nos modalités d’y parvenir peuvent être différentes, à la fois individuellement et collectivement. Concrètement parlant, les saint-simoniennes écrivent un journal, autofinancé, indépendant de toute tutelle intellectuelle, et choisissent de réfléchir collectivement au statut des femmes. Elles sont ouvrières, lingères, couturières. Elles décident de prendre en main leur propre sort et de réfléchir ensemble (la maternité philosophique est très présente) aux voies d’émancipation qui sont possibles pour elles. Elles écrivent des articles, proposent à leurs lectrices d’en écrire, ouvrent leurs colonnes à des femmes venant d’autres pays. Ces articles sont parfois contradictoires, et elles en discutent. Le titre de la revue change tout le temps. Leur union est donc mouvante, pratiquement parlant.

      #historicisation #histoire #saint-simoniennes

      ... les saint-simoniennes sont pour une forme de liberté sexuelle et disent en même temps que l’on ne peut pas imposer la liberté sexuelle. Chacune, en fonction de sa classe, de son histoire, de son vécu se débrouille avec ce qu’elle est et avec les objectifs d’égalité et de liberté.

      A mettre en perspective avec ceci ; http://seenthis.net/messages/420872
      et se rendre compte à quel point on n’avance pas d’un iota...

    • L’égalité des sexes semble alors devenir une forme de consensus mou, ou de vernis posé sur la pensée politique. Au contraire : si on remet l’égalité des sexes au cœur des préoccupations politiques, on verra que les clivages ne sont pas si brouillés que cela.

    • @mad meg

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.

      Je risque d’enfoncer une porte ouverte, de dire en moins bien quelque chose qui a déjà été énoncé, mais tant pis si je me fiche par terre tout seul, j’essaie. (je n’ai pu lire l’article de ballast, « site suspendu »)

      Il me semble pour aller vite, que fraternité et sororité ne relèvent pas de la même chose. Pour la simple raison que la fraternité est une alliance sinon purement entre dominants, du moins dans leur langue . Liés ainsi par la défense d’un privilège, commun. Contre les femmes. Qu’elle relève et participe donc pleinement de l’intériorisation des privilèges masculins en patriarcat.
      Et qu’en ce sens, les fraternités ne sont certainement pas confrontées à la même nécessité que peuvent l’être des sororités de « dépasser » des clivages de classes et d’intérêts. Je ne sais quel mot employer - mais en un sens, elles les précèdent, ou plutôt, ces clivages ne peuvent jamais les menacer que jusqu’à un « certain point », voir fonctionnent en les renforçant (recours à la féminisation/dévirilisation des hommes dominés, qui ne sont dans cette mesure plus concernés par une fraternité dont ils ne relèvent plus essentiellement).
      Face à ce quasi-donné, à cette construction qui dispose de l’appui de l’ensemble de la structure patriarcale, toute sororité me semble devoir elle être conquise au prix d’une lutte permanente, d’un effort de conscience toujours soutenu et rencontrant plus d’une forme de résistance et d’hostilité.

      J’espère ne pas avoir été inopportun.

    • Tu n’est pas du tout inopportun @martin5 tes remarques, et réflexions sont les bienvenues.
      Pour la question auquel tu répond, l’article dit aussi la même chose. C’était une question que je m’étais posé au fil de ma lecture et j’avais fini par y répondre aussi mais tu fait bien de développer ce point qui est très important. J’espère que tu pourra lire l’article car il est très riche et interessant et qu’on pourra en discuter :)
      Bonne journée

    • Mince j’avais besoin de relire ce texte pour un dessin en cours, mais Ballast fait sa maintenance. Du coup j’ai été voire #wikipédia et comme d’hab c’est le règne du révisionnisme masculiniste ;

      La fraternité ou l’amitié fraternelle est, au sens populaire du terme, l’expression du lien affectif et moral qui unit une fratrie. « Fraternité » vient du latin « frater » qui désignait tout membre de l’espèce humaine. Pour spécifier un lien de descendance, il fallait accoler l’adjectif « germain » évoquant le « germen », la graine


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraternit%C3%A9

      La partie sur la révolution française ne mentionne même pas que les femmes et les personnes racisées n’étaient ni libres, ni égales, et que la notion de fraternité n’avais strictement rien d’universel à l’époque puisqu’elle ne s’appliquait pas à ces groupes et ne s’y applique d’ailleurs toujours pas. Les femmes n’étaient pas citoyennes, elles n’avaient pas le droit de vote, et il n’y a pas de mention du fait que les esclaves non plus ne votaient pas.

    • La fraternité à l’épreuve des femmes.

      Conférence donnée par Pierre Pasquini dans le cadre des rencontres de Philo Sorgues.
      http://www.philosorgues.fr/index.php/43-la-fraternite

      Mais la fraternité est une forme masculine, ce sur quoi s’interroge Derrida. « Le frère, fut-il orphelin, est un fils et donc un homme. Si on veut y inclure par exemple la femme ou la fille, il faut peut-être changer de mot (Le toucher, p36).

      3.La fraternité à l’épreuve des femmes.

      La Révolution française est révélatrice à cet égard. La notion de fraternité la parcourt de part en part, orchestre la période qui va de 1789 aux premiers mois de l’an II. Elle est inclusive au départ, puisqu’elle peut se comprendre comme l’union des frères et des sœurs. Mais elle peut aussi fonctionner de façon exclusive. L’ajout du mot de sœur après celui de frère ne suffit pas, en effet, à faire fonctionner l’ensemble, car la métaphore familiale ne se réduit pas à la relation frère/sœur. Elle concerne également, du côté féminin, le rôle et l’image de la mère, en confrontation à celle du père. Or ces deux images (mère/sœur) et ces deux réalités vont interférer de façon conflictuelle dans le thème –et la revendication- de fraternité. Quelques décennies après, l’historien Michelet l’exprimera de façon très claire, bien que sans doute involontaire. « J’espère une société pure, libre, forte, où la table de la fraternité reçoive à sa première place l’épouse, la mère, la vierge » (L’amour, la femme). Comme on le voit, les femmes reçues à cette table ne sont pas celles qui peuvent prendre place à la même table, de la même manière, de façon égale : les sœurs.

      Comment les sœurs ont-elles disparu de l’énumération, et cela a-t-il une signification relativement à la fraternité et au statut des femmes ? Bérengère Kolly montre que, de 1789 à l’interdiction des clubs féminins en 1793, les femmes se sont emparées de cette question de la fraternité politique. Elle part d’une hypothèse liée à la question centrale de l’égalité des sexes, liée à la figure de la mère : « La Révolution française n’a pas pensé les sœurs politiques. Par contre elle a pensé les mères républicaines qui, de mon point de vue, entravent la venue des sœurs politiques. L’exclusion des sœurs de la fraternité n’est donc pas fortuite, elle est le signe d’une division des sphères domestiques et politique, elle-même guidée par une différenciation des rôles entre hommes et femmes » (La fraternité à l’épreuve des femmes, Genre et histoire, 2008).

      On peut reprendre à cet égard les grandes étapes du combat des femmes révolutionnaires pour la reconnaissance et des résistances à ce combat. Par exemple le discours prononcé en 1791 au cercle social, et reproduit dans le journal La bouche de fer : « Le trône d’une femme est au milieu de sa famille, sa gloire est dans la gloire des enfants qu’elle a élevés pour l’Etat ». Rappeler en particulier le rôle d’Olympe de Gouges (1748-1793), ainsi que les demandes faites par les femmes de pouvoir porter les armes, de former des associations.

      Celles qui le demandent ne sont pas des femmes assez familiales pour être admises au sein de la République. Ce sont des femmes publiques, opposées aux bonnes mères de famille. Et quand, le 21 septembre 1893, la cocarde tricolore est instaurée pour les deux sexes, le décret sème la panique : ressort le fantasme des cheveux courts, du port des armes et du renversement des rôles. Un mois plus tard, le 30 octobre 1793, l’interdiction des clubs féminins, puis la condamnation d’Olympe de Gouges (guillotinée le 3 novembre) sont accompagnées de mises en garde contre les « femmes-hommes » qui voudraient être hommes d’Etat. C’est un coup d’arrêt fatal au mouvement révolutionnaire des femmes et à leurs revendications. La femme est refusée à l’amitié comme à la fraternité. Elle est seulement amour, débordement maternel et amoureux qui ne peut, du coup, satisfaire aux exigences éthiques et politiques de la philia : la fraternité, en ce sens, exclut la mixité.
      4.Le mouvement complexe de la fraternité.

      La fraternité qui ne se vit que du côté masculin « active les rouages de l’égalité, de l’amitié et de la rivalité », comme le dit B. Kolly. L’élément essentiel en est la mère éducatrice, soutien nécessaire et contrepoids impératif d’une sœur toujours subversive, même en puissance. La fraternité politique ouvre le débat sur l’égalité politique et l’entrée des femmes dans l’espace public. Elle est donc partie prenante de l’histoire du féminisme. Mais ce débat en apprend aussi beaucoup sur ce que l’on pourrait appeler le mouvement originaire et complexe –sinon contradictoire- de la fraternité. En arrachant le lien entre les personnes à son origine familiale tout en le nommant comme s’il en faisait effectivement partie, la fraternité pose une exigence de reconnaissance mutuelle des frères, qui implique plus qu’un rapport de droit, un lien d’amitié. Ce lien d’amitié ne saurait toutefois recouvrir les tensions, rivalités et conflits qui peuvent exister entre les amis, qui gardent leur propre personnalité. Peut-on assumer une amitié qui garde en elle ce secret de la possibilité de la différence, du conflit ? C’est l’enjeu de la fraternité exprimé parfois de façon violent à travers la question de la place des femmes. C’est pourquoi on peut dire que les revendications féminines éprouvent la fraternité.

      Elles permettent de comprendre les réticences avec lesquelles celle-ci a pu être envisagée.

      « En comparaison avec les idées de liberté et d’égalité, l’idée de fraternité a moins de place dans la théorie de la démocratie. Beaucoup voient en la fraternité un concept moins précisément politique, qui ne définirait aucun des droits démocratique » (Rawls, Théorie de la justice, p171).

    • http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe?19;s=3325650840;?b=0 ;

      Étymol. et Hist. Ca 1140 fraternited « lien existant entre personnes ayant des relations fraternelles » (G. GAIMAR, Hist. des anglais, éd. A. Bell, 4335). Emprunté au latin fraternitas « confraternité ; relations entre frères ».

      L’étymologie marque bien le masculin, mais la définition de ATILF fait comme si ce n’était pas le cas et efface cette spécificité. J’imagine que les définitions de ATILF sont dictées pas les 40 masculinistes de l’académie française.

      –---
      LA FRATERNITÉ MAÇONNIQUE :

      RÉALITÉ OU UTOPIE ?

      SYNTHÈSE DES CONTRIBUTIONS ECRITES DES DIVERS ATELIERS AUX 14e REHFRAM

      Lomé, les 3, 4 et 5 février 2006
      http://sog2.free.fr/802/Documents.Rituels/Afrique.Rehfram206Lome.Synthese.htm

      Par ailleurs, d’aucuns définissent la « fraternité » comme le lien de solidarité et d’amitié devant exister entre les membres d’une société. Mais la fraternité n’est pas la solidarité, bien que les deux termes soient souvent synonymes et puissent être employés l’un pour l’autre. La solidarité implique une communauté d’intérêts ou, plus exactement, de but et d’action, une obligation d’entraide dans l’accomplissement d’un même destin. Tous les combattants d’une même armée par exemple sont solidaires dans la défaite ou la victoire. Ils ne se sentent pas nécessairement frères. La fraternité n’est non plus l’amitié. Assurément, une amitié peut devenir fraternelle, mais la fraternité n’est jamais amicale. L’amitié est essentiellement élective. On choisit ses amis, on ne choisit pas ses frères, pas plus dans le noyau familial que dans un groupement religieux ou maçonnique. Aimer un ami comme un frère signifie bien que les liens de la fraternité viennent s’ajouter à ceux de l’amitié élective et les renforcer.

      #solidarité #amitié

    • #merci
      Je note en vrac qq idées qui me viennent
      – des lieux de fraternité exclusifs comme le sport construits sur des valeurs masculines qui s’opposent à celles édictées pour les femmes (beauté, douceur, compréhension) avec l’interdit homosexuel en fond
      – les clubs de geeks logiciel libre avec 92% d’hommes, avec la théorie sur le pourquoi de l’informatique (exclure la matrice féminine)
      – la construction hiérarchique des rapports intra familiaux dictée par l’Histoire, avec l’ainé héritier masculin, cf la loi salique http://www.elianeviennot.fr/FFP-loi-salique.html

    • Merci @touti
      Les bordels et lieux de prostitution sont aussi des lieux exemplaire de fraternité. C’est d’ailleur aussi en lien avec la fraternité sportive couvert par l’expression « 3 eme mi-temps ».
      L’initiation à la domination sexuelle des femmes par les jeunes hommes passe la plus part du temps par la prostitution et la pornographie (qui est de la prostitution filmée). Le « frère » âgée emmène le jeune homme se « déniaisé » au bordel et les frères qui se refilaient hier les revues porno, aujourd’hui s’échangent les adresses internet les plus trashs.
      Les forum de prostitueurs sont aussi des lieux dans lesquels les hommes fraternisent en classant et sanctionnant les prostituees.

      Les banques et places financière sont aussi des lieux de fraternité. La bourse, c’est chasse gardée masculine. Les révélations des Panama Paper ont dévoilé de nombreux produits banquaires spécifiquement concu pour éviter aux hommes divorcés de payer des pensions à leur ex compagne. Les paradis fiscaux sont des lieux fraternels. De plus en ne payant pas d’impôts ces hommes millionnaires appauvrissent avant tout les femmes puisque ce sont elles les plus touchés par la pauvreté suceptibles de profiter des aides sociales distribuées par l’état.

      Les religions sont aussi fraternels, le clergés est masculin (a 100% quand on monte en hiérarchie) et s’organise pour opprimer les femmes. Les croyants s’appellent d’ailleurs volontiers « mon frere » entre eux.

      Ah et j’oublie l’armée et ses freres d’armes !

    • Ballast est toujours en maintenance. Reviens Ballast tu me manque ! J’ai besoin de ton texte sur la fraternité et je sais même pas dans quel numéro il est pour le prendre en librairie.

      edit - C’est pas dans le #1, #2 ni le #3 selon ce lien ;
      https://adeneditions.com/category/revue-ballast
      vu les dates ca devrais être dans le #4. Je voie que la librairie que j’aime bien a coté de chez moi diffuse la revue, chouette. http://www.aden.be/uploads/Ballast4enlib.pdf
      Y a plus de problème, Ballast peu rester en maintenance ^^
      Désolé pour ce message totalement inutile.