« Qui a tué l’écologie ? » ou Comment l’ONG-isation étouffe la résistance (par Fabrice Nicolino) – Le Partage

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    « Qui a tué l’écologie ? » ou Comment l’ONG-isation étouffe la résistance (par Fabrice Nicolino)
    TOPICS:350associationécologieGreenpeaceONGréformismeWWF
    ZAD vs ONG

    Posted By : LePartage 4 septembre 2016

    Texte tiré de la conclusion de l’excellent livre de Fabrice Nicolino, "Qui a tué l’écologie ? : WWF, Greenpeace, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement en accusation", publié le 16 mars 2011 aux éditions Les Liens qui libèrent.

    Une conclusion ? Quelle conclusion ? Le livre est grand ouvert devant vous. Dans la meilleure des hypothèses, il est et sera une introduction aux immenses combats qui nous attendent. Que se taisent les pleureuses ! Pour ma part, j’en ai assez des jérémiades. Ou les équilibres de la vie sur terre sont réellement menacés, et nous devons sans crainte abattre tout ce qui gêne la mobilisation générale. Ou bien il ne s’agit que d’une absurde alerte qui discrédite à jamais ses auteurs. Ou, ou. En bon français, on appelle cela une alternative, c’est-à-dire le choix offert entre deux possibilités. Et il n’y en a pas trois. Pour ce qui me concerne, je pense et je suis même convaincu que jamais l’aventure humaine, commencée grossièrement il y a deux millions d’années, n’a connu un tel péril. Et la folie des associations dites écologistes que j’ai étrillées ici durement [principalement Greenpeace, le WWF, FNE – France Nature Environnement, et la FNH – Fondation Nicolas Hulot, on pourrait rajouter 350.org, qui n’existait pas en France, à l’époque où le livre est sorti, mais qui est du même acabit, NdE], mais de manière argumentée [si vous voulez en savoir plus, nous vous conseillons de vous procurer cet excellent livre qu’est « Qui a tué l’écologie ? », NdE], c’est qu’elles tiennent officiellement le même discours.

    Leur baratin, car c’en est un, consiste à pleurnicher chaque matin sur la destruction de la planète, avant d’aller s’attabler le midi avec l’industrie, dont le rôle mortifère est central, puis d’aller converser avec ces chefs politiques impuissants, pervers et manipulateurs qui ne pensent qu’à leur carrière avant de signer les autorisations du désastre en cours.

    On hésite devant le qualificatif. Misérable, minable, honteux, dérisoire, tragicomique ? Qu’importe. Les écologistes de salon ont failli pour de multiples raisons, que j’ai essayé d’entrevoir dans ce livre. Certains d’entre eux demeurent valeureux, et je ne doute pas de les croiser sur ma route, ni même de cheminer de concert. Mais les structures, en tout cas, sont mortes, et nul ne pourra les ressusciter. Elles ont eu un sens il y a une quarantaine d’années [nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette remarque, NdE], mais sont devenues des obstacles qui empêchent une nouvelle génération politique et morale de conduire nos affaires les plus cruciales.

    Je ne crois pas être — toujours — naïf. On ne proclame pas une nouvelle époque. Nul décret ne peut venir à bout des vieilles lunes exténuées. Le mouvement écologiste français, sous sa forme actuelle, doit disparaitre. Peut-être bien, au passage, changer de nom. Mais un tel mouvement des idées et des âmes ne se conçoit pas sans un sursaut historique de la société. Il faudra donc, s’ils se produisent toutefois, des tremblements de terre d’une vaste ampleur, capables d’enfouir ce qui est mort, et de laisser s’épanouir ce qui défend réellement la vie.

    La jeunesse, non parce qu’elle serait plus maligne, mais pour la seule raison qu’elle est l’avenir, est la condition sine qua non du renouveau. Je n’ai aucun conseil à donner, je me contente de rêver d’une insurrection de l’esprit, qui mettrait sens dessus dessous les priorités de notre monde malade. On verra. Je verrai peut-être. Il va de soi que le livre que vous lisez sera vilipendé, et je dois avouer que j’en suis satisfait par avance. Ceux que je critique si fondamentalement n’ont d’autre choix que de me traiter d’extrémiste, et de préparer discrètement la camisole de force. Grand bien leur fasse dans leurs bureaux bien chauffés !

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    La tâche était trop lourde pour eux, très simplement. Sauver la planète, cela va bien si l’on mène le combat depuis les confortables arènes parisiennes. Mais affronter le système industriel, mené par une #oligarchie plus insolente de ses privilèges qu’aucune autre du passé, c’est une autre affaire. Il faudrait nommer l’adversaire, qui est souvent un ennemi. Rappeler cette évidence que la #société mondiale est stratifiée en #classes sociales aux intérêts évidemment contradictoires. Assumer la perspective de l’affrontement. Admettre qu’aucun changement radical n’a jamais réussi par la discussion et la persuasion. Reconnaître la nécessité de #combats immédiats et sans retenue. Par exemple, et pour ne prendre que notre petit pays, empêcher à toute force la construction de l’aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes, pourchasser sans relâche les promoteurs criminels des dits #biocarburants, dénoncer dès maintenant la perspective d’une #exploitation massive des gaz de #schistes, qui sera probablement la grande bataille des prochaines années.