La relance, oui, mais une relance verte

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  • La #relance, oui, mais une relance verte
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    L’OCDE et le #FMI tiennent depuis quelques mois un discours sur l’indispensable relance budgétaire

    On ne peut que se réjouir de cette exhortation à accroître les #dépenses_publiques. La situation de quasi-déflation actuelle n’est bonne pour personne et l’histoire a montré qu’il est très difficile de se sortir de ce type de nasse. Il est certain que le marché laissé à lui-même n’y arrive pas. Les acteurs économiques retardent leurs investissements et leurs achats, en attendant que les prix baissent, ou tout simplement des jours meilleurs.

    On ne peut également que se réjouir que des économistes ayant pignon sur rue promeuvent une forme de relance keynésienne, leurs discours étant traditionnellement plus classiques.

    Il reste maintenant un dernier pas à franchir. Si la relance par le financement d’infrastructures est une bonne idée, toutes les infrastructures ne sont pas bonnes à financer.

    Les grands travaux peuvent conduire à des « grands projets inutiles imposés », des aéroports vides, des immeubles sans habitants… Ils peuvent aussi conduire à la poursuite d’une croissance dont on sait qu’elle n’est pas durable, en encourageant la consommation de ressources naturelles et les émissions de gaz à effet de serre.

    Les seules infrastructures souhaitables sont celles qui permettent à chacun une vie décente tout en réduisant l’empreinte de l’homme sur la nature. L’économiste Nicholas Stern et l’ex-président du Mexique Felipe Calderon ont montré dans leur rapport « Meilleure croissance, meilleur climat » que la lutte contre le changement climatique passait par ces investissements, et qu’au total, un développement fondé sur des infrastructures bas carbone n’était guère plus coûteux que de poursuivre selon le modèle actuel… Ces investissements bas carbone sont donc à la fois la clef pour sortir de la trappe économique actuelle et pour éviter de tomber dans la trappe climatique, dont nous savons qu’elle serait un désastre pour l’humanité.

    #économie