Le « Made in France » est-il toujours à la mode chez les politiques ?

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  • Le « #Made_in_France » est-il toujours à la mode chez les politiques ?
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    « Côté entreprises, il y a un vrai mouvement et notamment dans le secteur textile, le nombre de marques et de produits vendus s’est envolé », affirme le porte-parole de la Fédération indépendante du Made in France, interrogé par Le Figaro. « Il y a une nette augmentation du nombre d’enseignes qui proposent des produits fabriqués en France depuis six à sept ans », confirme dans le même article la porte-parole de l’un de ces labels, France Terre Textile. « Entre 2011 et 2015, le nombre de produits que nous avons labellisés a été multiplié par quatre, nous en dénombrons aujourd’hui 15 millions. » Le label Entreprise du patrimoine vivant calcule, quant à lui, que le nombre d’entreprises certifiées a presque doublé en cinq ans, passant de 800 sociétés en 2010 à environ 1 300 en 2015.

    Les comportements des consommateurs sont aussi en train de changer, à en croire leurs déclarations. En 2015, 70 % des Français se disaient prêts à payer entre 5% et 10 % plus cher pour acquérir des produits fabriqués dans l’Hexagone, selon l’Ifop, citée par Les Echos. Un an plus tôt, seul un Français sur deux déclarait privilégier les produits fabriqués en France lors de ses achats et ils n’étaient que 39% en 1997, rappelle le Crédoc.

    L’enjeu est de taille. Le nombre d’emplois est multiplié par trois lorsqu’un consommateur choisit de consommer français, selon une étude de la Fédération indépendante du Made in France et Le Bottin du Made in France. Ainsi, ce sont entre 55 000 et 160 000 emplois qui seraient créés en France « si nous choisissions le ’Made in France’ une fois sur deux pour nos chaussures et une fois sur trois pour nos vêtements », ajoute l’étude, relayée par Le Figaro

    « Le ’Made in France’ ne va pas redevenir majoritaire. Mais c’est une niche qui progresse, comme le bio », relativise dans La Croix Charles Huet, auteur d’un guide pratique Made in emplois (éd. du Puits fleuri, 2013) et porte-parole de la Fédération indépendante du Made in France (Fimif). « Inciter les Français à consommer français ne permettra pas d’enrayer la désindustrialisation. Mais c’est une solution complémentaire que chacun peut s’approprier, à travers ses actes d’achats, pour maintenir l’emploi et les savoir-faire en France. »