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    J-234 : belle séance d’écriture à la table dans le jardin du psychologue de Nathan. En effet, ce dernier reçoit Nathan dans une sorte de cabane - petite maison au fond de son petit jardin, du coup c’est ce petit jardin, particulièrement désordre, qui fait office de salle d’attente. Et quelle ! Depuis quatre ans j’ai passé des trois quarts d’heure délicieux dans ce jardin, le plus souvent en lisant. J’avais même pensé, il y a un an ou deux, à une série de pages html qui se seraient intitulées les Cerises de la psychanalyse , pages qui auraient contenu à la fois le bout de lecture que j’avais fait pendant trois quarts d’heure, l’extrait du livre que j’étais en train de lire, le fond sonore de cette page serait un enregistrement, et j’en ai fait une collection pléthorique, des plages de trois quart d’heure pendant lesquelles il ne se passe pas grand-chose, en revanche la disparité des ambiances sonores de ces trois quarts d’heure est étonnante, suivant le temps qu’il fait, suivant que c’est le troisième mercredi du mois, jour des encombrants, suivant les plans de vol des avions qui décollent ou atterrissent à Roissy, suivant qu’il y ait ou pas des travaux de voiries dans les rues adjacentes, suivant la densité de la circulation alentour notamment au-dessus de l’autopont proche, et la combinaisons de ces options donnant des enregistrements chaque fois différents, bien que composés de pas grand-chose, le chien du voisin, le ventilateur, les voitures qui passent dans cette petite rue, le marteau piqueur, un temps, l’hiver dernier, les avions donc, le chant des oiseaux, un merle une fois, perché dans le cerisier, m’a tenu un très beau récital, et puis un pêle-mêle de photographies prises des jeux de lumières sur les quelques éléments de ce jardin à la fois désordre, en quasi jachère, et miraculeux pour sa production fruitière, au printemps donc des cerises délicieuses, des framboises aussi et la douceur admirable de l’hiver dernier avait même produit de ces framboises début décembre, stupéfiante sensation celle de ce fruit rouge tout juste cueilli de son arbuste et qui décharge dans la bouche une féérie de goûts qui ne sont pas du tout raccords avec l’absence de feuilles aux arbres, l’humidité et un peu de fraîcheur tout de même, et, ai-je découvert aujourd’hui, du raisin, du chasselas, oui, tout ceci, enfermé librement dans une page html, au placement aléatoire des objets, aurait sans doute bien rendu compte de ces belles heures trois quarts pendant que mon garçon en découd avec la machine à coudre.

    Je m’aperçois in extremis , que mon abonnement au Journal de l’environnement pourrait, pas de façon aussi frontale que celui du Garofi , me causait un accès à des informations dont je veux désormais tout ignorer. Oui mais voilà les informations que je tire de cette lettre d’information, notamment en matière de gaz de schiste me sont assez précieuses. Il faudrait vraiment pouvoir trier dans ces informations le bon grain de l’ivraie. Ce qui me donne une idée. À voir.

    #qui_ca