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  • Rester perdante même quand on a gagné

    Pendant des mois, Véronique a subi des commentaires importuns de la part d’un de ses professeurs, qui faisait des blagues déplacées, questionnait ses amis sur sa vie sexuelle. Un soir, il s’est pointé dans une fête organisée par des étudiants.

    « Il était très insistant, essayait de m’embrasser. Je cherchais le contact visuel avec des amis, je cherchais toutes les occasions pour casser les moments de “ pseudo-intimité ” qu’il essayait de créer, mais il revenait toujours à la charge.


    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/494873/rester-perdante-meme-quand-on-a-gagne
    #sexisme #université #harcèlement_sexuel #UQAM #Canada #Stickergate

  • Le projet de loi sur la discrimination génétique est inconstitutionnel, selon les assureurs Le Devoir - 10 mars 2017 - Hélène Buzzetti
    http://www.ledevoir.com/politique/canada/493653/discrimination-genetique-les-assureurs-se-disent-decus

    Le projet de loi S-201 interdit aux assureurs d’exiger d’un client qu’il passe un test génétique ou qu’il leur communique les résultats de tests déjà subis.

    L’industrie de l’assurance se dit « extrêmement déçue » de l’adoption à Ottawa mercredi soir d’une loi interdisant aux assureurs d’exiger des tests génétiques de leurs futurs clients et étudie maintenant ses options. Quant aux médecins, s’ils saluent la loi, certains font remarquer qu’elle ne sera pas facile à mettre en pratique. Mais ces considérations sont prématurées alors que le gouvernement Trudeau s’adressera aux tribunaux pour confirmer la constitutionnalité de la loi.

    L’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes a refusé les demandes d’entrevue jeudi, mais a indiqué par courriel que, à son avis, « un élément important du projet de loi est inconstitutionnel ». « L’industrie étudie l’impact qu’aura cette loi sur les consommateurs et les options qui s’offrent à elle », écrit la porte-parole Suzie Pellerin. Elle précise qu’aucune décision n’a encore été prise quant à une éventuelle poursuite judiciaire.

    Le projet de loi S-201 interdit notamment aux assureurs d’exiger d’un client qu’il passe un test génétique ou qu’il leur communique les résultats de tests déjà subis. Le cabinet de Justin Trudeau s’est opposé à ce projet de loi, arguant qu’il est inconstitutionnel parce que les assurances et les contrats relèvent de la compétence des provinces. Selon nos informations, M. Trudeau a tenté une ultime fois de rallier son caucus le matin du vote en parlant des risques de S-201 pendant 17 minutes. En vain. Les députés libéraux d’arrière-ban se sont ralliés aux conservateurs et néodémocrates pour faire adopter la loi.

    Les assureurs s’opposent à cette loi parce qu’elle permettra, plaident-ils, à des clients potentiels se sachant à risque de développer une maladie grave de souscrire une juteuse assurance sans payer des primes conséquentes.

    Mme Pellerin note d’ailleurs dans son courriel que les assureurs ont « entendu les inquiétudes exprimées par les Canadiens » en s’engageant à ne cibler que les clients souscrivant de grosses polices. Ils ont ainsi modifié leur code de pratique pour ne demander les renseignements génétiques déjà en possession d’un client que dans les cas d’une assurance vie de plus de 250 000 $.

    Le député libéral Rob Oliphant, qui pilotait le projet de loi à la Chambre des communes, prédit que les assureurs ne contesteront pas la loi devant les tribunaux, car ils jugeront cela trop coûteux pour un résultat trop incertain. Cette contestation judiciaire viendra d’Ottawa. La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a confirmé qu’elle allait s’adresser aux tribunaux pour déterminer si le gouvernement fédéral a le droit de légiférer en ces matières.

    Difficile à appliquer

    La communauté médicale est en général en faveur de cette loi. La généticienne Anne-Marie Laberge se réjouit que désormais ses patients puissent « décider de faire ou non un test génétique en fonction de leurs intérêts et non ceux de leur assureur ».

    Néanmoins, elle met en garde que la loi ne sera pas facile à appliquer. Pour obtenir une assurance vie, une personne doit autoriser l’accès à son dossier médical.

    La suite : http://www.ledevoir.com/politique/canada/493653/discrimination-genetique-les-assureurs-se-disent-decus

    #discrimination #génétique #assurance #test_génétique #Canada #Dossier_médical

  • La carpe asiatique a atteint le Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/492832/la-carpe-asiatique-est-arrivee-au-quebec

    La crainte s’est transformée en menace très concrète. La #carpe_asiatique est désormais présente dans le fleuve #Saint-Laurent, ce qui signifie que les principaux cours d’eau du sud du Québec risquent d’être envahis par une espèce qui a provoqué des ravages aux États-Unis et qui serait pour ainsi dire impossible à éradiquer.

    Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a confirmé mardi que les tests menés au cours des derniers mois ont permis de détecter la présence de la carpe de roseau, l’une des quatre espèces de carpes asiatiques, à 16 endroits le long du fleuve Saint-Laurent.

    Les données du ministère indiquent que cette espèce serait déjà présente dans le secteur de Montréal, mais aussi à différents endroits situés en aval, soit de Repentigny jusqu’à la tête du lac Saint-Pierre. La carpe a même été détectée dans la rivière Richelieu et la rivière Saint-François. Selon ce qu’a fait valoir le Dr Louis Bernatchez, de l’Université Laval, la superficie du territoire où les scientifiques ont détecté la présence de la carpe asiatique est donc déjà importante.

  • Idiots utiles à Paris Le Devoir - 27 février 2017 - Jean-Benoît Nadeau
    http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/492699/idiots-utiles-a-paris

    Ainsi, Made for Sharing sera le slogan officiel de la Ville de Paris pour sa candidature aux « Olympic Games » de « Twenty Twenty-Four ». On ne sait trop s’il faut rire ou pleurer. Made for joking or made for crying ?
     
    Lorsque j’ai appris la chose, j’ai tout de suite pensé à Aplusbégalix, ce personnage de chef gallo-romain assimilé, dans l’album Le combat des chefs, sans doute le meilleur de la série Astérix et certainement celui qui a le mieux vieilli.
     
    Goscinny et Uderzo ont brillamment utilisé les Romains pour incarner à la fois l’histoire récente (20 ans après la fin de l’Occupation allemande), mais aussi l’actualité du temps. L’album est paru l’année même (1964) où René Étiemble publiait l’essai Parlez-vous franglais ?.
     
    Le plus comique du slogan Made for Sharing est la réaction goguenarde de la presse anglo-américaine, dans le registre « On n’en demandait pas tant ». A-t-on vu un seul anglophone remercier Paris de se faire comprendre ? La Ville a produit un slogan qui ne lui donne rien, sauf le fait de se ridiculiser.
     
    On est frappé de l’indigence de l’argument du comité parisien : on ne peut vendre Paris au CIO qu’en anglais, alors que 16 des 95 membres votant viennent de pays francophones et que plus de la moitié ont certainement des notions de français. Après tout, la langue française est la plus enseignée au monde, après l’anglais. Et puis, le français est l’autre langue officielle du CIO.
     
    Au fond, les Parisiens jouent ici le rôle d’idiots utiles. S’il y a bien un moment dans l’histoire où l’anglais incarne le repli, c’est maintenant. En effet, la Ville de Paris fait la propagande de l’universalisme de l’anglais alors même que les Britanniques et les Américains, à travers le Brexit et l’élection de Trump, rejettent leur rôle de pays phares de l’internationalisme.
     
    Ce n’est pas la première fois que les Parisiens tiennent ce rôle. Dans les années 1950, les communistes français adoptaient des idéaux staliniens qu’ils savaient faux. Et si la France a renoncé à ses arpents de neige au Canada au XVIIIe siècle, c’est d’abord parce qu’une série de penseurs imbus d’idées anglaises défendaient une philosophie économique à laquelle les Anglais eux-mêmes n’adhéraient plus.
     
    Et, de Paris, nous assistons impuissants au lâchage du français alors même que cette langue commence à s’incarner dans un ensemble mondialisé francophone aux antipodes du repli identitaire.
     
    Le culte du cargo  
    Ce désamour a plusieurs causes, que j’ai déjà expliquées dans d’autres chroniques et que je ne répéterai pas. Mais à la réflexion, j’y vois aussi une fascination morbide évocatrice du « culte du cargo ».
     
    Le culte du cargo est une espèce de religion qui s’est développée dans les îles du Pacifique Sud sous l’effet de la colonisation européenne, et qui a connu son apogée pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour les insulaires frappés par la richesse et la puissance des Occidentaux et des Japonais, seule une faveur divine peut expliquer l’abondance et le perfectionnement des biens débarqués du bateau ou de l’avion. Une fois les conquérants repartis, les insulaires appelaient le cargo en construisant des avions en bois, des radios en noix de coco, des antennes en bambou.
     
    Il y a de ça dans la fascination des Français pour l’anglais : la tentation de singer la modernité incarnée par le monde « anglo-saxon » dans l’espoir d’en récolter les fruits. D’où les modes anglophiles souvent ridicules et l’abus d’anglicismes, comme un appel désespéré pour des bienfaits que l’on espère sans en comprendre l’essentiel.
     
    L’autre facteur, qui influence les Français à droite comme à gauche, c’est ce que j’appellerais le « réflexe universaliste », qui leur fait voir de l’universel jusque dans leur soupe. Ayant imaginé pendant quelques générations que le français était universel (ce qu’il n’a jamais été), ils attachent désormais cette propriété à l’anglais (qui ne l’est pas plus). Ce réflexe universaliste fait que les Parisiens, qui ont beaucoup de mal à s’enseigner les langues étrangères, imaginent que le monde est aussi peu doué qu’eux.
     
    Mais ce qui nuit le plus à la perception de la langue française parmi les élites parisiennes, c’est que celle-ci soit si mal défendue par de mauvais avocats, engoncés dans de vieux discours sur le génie de la langue ou dans un méchant purisme qui sert de prétexte pour exprimer les idées les plus rétrogrades et, trop souvent, le rejet de l’autre. Armés de leurs mauvais arguments, ils agissent comme repoussoir.
     
    Défendre le français ne consiste pas à rejeter l’anglais : après tout, les langues ont le propre de s’additionner. Mais défendre sa propre langue, c’est d’abord user du privilège de se dire dans celle-ci. French is made for saying.
    #PS #Paris #jeux_olympiques #olympic_games #ridicule #idiots_utiles #Français #Anglais #Francophonie #Cargo_culte #modernité #élites_parisiennes
    https://www.youtube.com/watch?v=v8myiPb233E

  • Montréal veut protéger les sans-papiers

    Les élus montréalais se prononceront lundi sur la proposition du maire Denis Coderre d’accorder à Montréal le statut de ville sanctuaire afin de mieux protéger les immigrants sans statut légal. La déclaration, qui devrait recevoir l’appui des partis d’opposition, est toutefois jugée insuffisante par les organismes de défense des droits des #sans-papiers.

    http://www.ledevoir.com/politique/montreal/492141/ville-sanctuaire-montreal-veut-proteger-les-sans-papiers

    #ville_refuge #ville_sanctuaire #Montréal #Canada

    • Sanctuary City Organizing in Canada. From Hospitality to Solidarity

      In recent years, migrant justice organizers in Canada have developed campaigns aimed at building, legislating, and enforcing municipal commitments to alleviating and resisting the harms done by federal immigration enforcement, and ensuring migrant access to municipal services. As a result of these efforts, some cities, including Toronto, Montreal, Vancouver, and Hamilton, have declared themselves “sanctuary cities,” and campaigns centered around this concept have emerged in other localities across the country. In this article, the authors—who are themselves involved in sanctuary city organizing—reflect on the concept, and offer a critical assessment of these organizing efforts. We provide a brief history of these campaigns in Canada, discuss the impact of these policies in cities where they have been adopted, reflect on the types of politics that inform notions of sanctuary, hospitality, solidarity, and resistance, and offer some lessons for moving forward.

      https://www.berghahnjournals.com/view/journals/migration-and-society/1/1/arms010113.xml
      #hospitalité #solidarité #sanctuaires

  • Aussitôt aux commandes, Trump s’attaque à l’avortement
    Le Devoir | 23 janvier 2017 15h23 | Sébastien Blanc - Agence France-Presse à Washington
    http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/489875/trump-interdit-le-financement-d-ong-etrangeres-soutenant-l-avortement

    Le nouveau président américain, Donald Trump, a signé lundi un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement, s’attirant des condamnations immédiates d’organisations progressistes et de défense des femmes.

    M. Trump a pris cette mesure au lendemain du 44e anniversaire de « Roe c. Wade », l’arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l’avortement en 1973 aux États-Unis, et deux jours après que des millions d’Américaines ont manifesté pour leurs droits.

    « Les femmes les plus vulnérables dans le monde vont souffrir de cette politique, qui va saper des années d’efforts pour la santé des femmes », a réagi Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planification familiale des États-Unis.

    #IVG

  • D’abord un peu de contexte, #Christian_Rioux est "le" chroniqueur polémiste #réactionnaire du quotidien plutôt progressiste qu’est #Le_Devoir (#Montréal) au #Québec. Il est le correspondant de ce journal à Paris et publie régulièrement des textes qui font hérisser les poils et finissent par être ignorés.

    Quelques exemples :
    https://seenthis.net/messages/541493

    Il récidive cette semaine :

    La « diversité » ou la tarte à la crème
    Christian Rioux, Le Devoir, le 13 janvier 2017
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/489133/la-diversite-ou-la-tarte-a-la-creme

    Et suscite une salve de réponses :

    Christian Rioux critiqué pour une chronique glissante sur la diversité dans Le Devoir
    Le Huffington Post Québec, le 13 janvier 2017
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2017/01/13/christian-rioux-diversite-critiques-_n_14148670.html

    Christian Rioux préfère le poisson blanc
    Félix L. Deslauriers, Ricochet, le 13 janvier 2017
    https://ricochet.media/fr/1616/christian-rioux-prefere-le-poisson-blanc

    L’odeur du poisson
    Aurélie Lanctôt, Le Devoir, le 14 janvier 2017
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/489172/l-odeur-du-poisson

    « Nous ne sommes pas des poissons » : 50 personnes répliquent à Christian Rioux
    Lettre ouverte, Ricochet, le 17 janvier 2017
    https://ricochet.media/fr/1618/nous-ne-sommes-pas-des-poissons-50-personnes-repliquent-a-christian-riou

    Christian Rioux : Portrait du chroniqueur en idéologue
    Marcos Ancelovici, Ricochet, le 18 janvier 2017
    https://ricochet.media/fr/1622/christian-rioux-portrait-du-chroniqueur-en-ideologue

    #racisme #stéréotypes #discrimination #amalgame #diversité #Canada

    En revanche, ceci n’a rien à voir :

    Mondialisation du poisson : du maquereau norvégien expédié de la Chine
    Ouest France, le 16 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/560921

  • Pas de capitalisme sans racisme, par Mostafa Henaway

    Demeure aujourd’hui une fausse opposition dans notre manière de concevoir la race et la classe comme des phénomènes séparés.

    Nous devons voir que les classes sont racisées et que le mouvement ouvrier doit prendre au sérieux les enjeux de migration

    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/488276/pas-de-capitalisme-sans-racisme

    +Notez par ailleurs que «racisées» est (encore) souligné de rouge par les correcteurs orthographiques.

  • Abolir les réserves n’est pas la solution | Le Devoir

    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/489297/communautes-autochtones-abolir-les-reserves-est-une-utopie-dit-la-vice-che

    Suicides chez les Autochtones : Abolir les réserves n’est pas la solution

    La vice-chef d’Uashat Mak Mani-Utenam, Virginie Michel, répond au coroner Bernard Lefrançois, qui s’insurge contre le régime « d’apartheid » en place

    16 janvier 2017 |Marie-Michèle Sioui

    Entre les mois de mai 1994 et novembre 2015, 40 des 44 personnes qui se sont suicidées à Uashat Mak Mani-Utenam avaient une dépendance à l’alcool ou aux drogues.
    Photo : Mixwell21 / Wikimedia Entre les mois de mai 1994 et novembre 2015, 40 des 44 personnes qui se sont suicidées à Uashat Mak Mani-Utenam avaient une dépendance à l’alcool ou aux drogues.

    Penser abolir les réserves autochtones pour les guérir de leurs maux est une utopie, a déclaré dimanche Virginie Michel, vice-chef d’Uashat Mak Mani-Utenam, une communauté innue de la Côte-Nord qui a fait l’objet d’une enquête du coroner Bernard Lefrançois en raison d’une vague de suicides survenue en 2015.

    Virginie Michel commentait ainsi les conclusions de l’officier public, qui a dénoncé dans son enquête le manque de services — mais aussi le régime d’« apartheid » que crée la Loi sur les Indiens, « archaïque et désuète » — pour expliquer les suicides de cinq autochtones de la communauté voisine de Sept-Îles entre le 10 février 2015 et le 31 octobre 2015.

    #peuples_autochtones #nations_premières #canada

  • Les échographies faites par les obstétriciens non couvertes Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert - 7 janvier 2017

    Les échographies sont maintenant couvertes en cabinet privé, mais pas pour les femmes enceintes chez les obstétriciens. La couverture publique promulguée par Québec à compter du 29 décembre dernier exclut la majorité des examens obstétricaux.
 
    Seuls les examens réalisés par les radiologistes sont couverts. Comme les gynécologues-obstétriciens pratiquent la très grande majorité des échographies chez les femmes enceintes, ces dernières devront continuer à payer lorsqu’elles se rendent en cabinet privé pour cet examen.
     
    Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, se défend d’avoir omis de mentionner cette exception publiquement. « C’est faux » , dit son attachée de presse, Julie White, puisque les communiqués de presse diffusés au fil de l’évolution de ce dossier, en juillet et en décembre, indiquent bel et bien que ce sont les échographies « pratiquées par des radiologistes » qui sont couvertes.
     
    C’est aussi ce que stipule le règlement entré en vigueur le 29 décembre dernier.


    « Pour les échographies qui ne sont pas faites par des radiologistes, les patients ont toujours la possibilité de les faire faire gratuitement dans les établissements du réseau ou de payer pour les faire faire en cabinet » , indique Julie White.
     
    L’échographie est utilisée pour de nombreuses autres situations que la grossesse, notamment pour le diagnostic et le suivi de plusieurs cancers. Ce sont ces examens qui sont majoritairement faits par des radiologistes.
     
    Des patientes surprises
    Les patientes enceintes sont surprises lorsqu’elles apprennent qu’elles doivent toujours débourser pour les échographies. L’une d’entre elles ne s’attendait pas à devoir sortir son chéquier, plus tôt cette semaine, après un examen dans une clinique montréalaise. « À cause des propos tenus par le ministre ces dernières semaines, je m’attendais à ce que ce soit gratuit. J’avais pourtant lu tout ce qui s’était écrit sur le sujet ! » raconte Sara-Emmanuelle Duchesne. Enceinte de douze semaines, elle devait passer un test de dépistage important en raison des effets possibles d’un médicament qu’elle prenait alors qu’elle ignorait être enceinte. En raison d’une erreur administrative, elle n’a pas pu obtenir l’examen à l’hôpital où elle est suivie.
     
    Elle a appelé de nombreux hôpitaux pour constater que très rares sont ceux qui offrent l’échographie de premier trimestre. L’examen permet entre autres de détecter des anomalies foetales et de mesurer la clarté nucale. Cette dernière est l’un des indicateurs utilisés dans le diagnostic de la trisomie 21.
    À cause des propos tenus par le ministre ces dernières semaines, je m’attendais à ce que ce soit gratuit. J’avais pourtant lu tout ce qui s’était écrit sur le sujet !

    Sara-Emmanuelle Duchesne, enceinte de douze semaines.
    Mme Duchesne déplore avoir dû finalement débourser 150 $ alors que les autres examens échographiques sont maintenant couverts. « Je considère que c’est une injustice. Les femmes enceintes et les couples ont déjà beaucoup de dépenses à prévoir. La décision du ministre de couvrir l’échographie est positive, mais on apprend aujourd’hui qu’il y a des exclus. »
    . . . . . . . .

    La suite :
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/488638/echographies-au-prive-les-femmes-enceintes-n-ont-pas-droit-au-remboursemen
    #Canada #Quebec #Santé #Femmes #grossesse #échographies #guerre_aux_femmes #Gaétan_Barrette

     

  • Le Conseil de sécurité approuve à l’unanimité l’initiative de paix russo-turque pour la Syrie
    Le Devoir | 31 décembre 2016 14h31 | AFP
    http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/488237/syrie-le-conseil-de-securite-soutient-a-l-unanimite-l-initiative-de-paix-d

    Nations unies (États-Unis) — Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté samedi à l’unanimité une résolution soutenant l’initiative russo-turque pour un cessez-le-feu et des négociations en Syrie, mais sans en entériner les modalités.

    Ce texte de compromis adopté à l’issue de consultations à huis clos, indique que le Conseil « accueille avec satisfaction et soutient les efforts de la Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie et faire démarrer un processus politique » de règlement du conflit.

    Mais il se contente de « prendre note » de l’accord que les deux pays ont présenté le 29 décembre.

    Le Conseil rappelle la nécessité d’appliquer « toutes les résolutions pertinentes de l’ONU » sur la Syrie.

    Il souligne que les négociations prévues en janvier à Astana « sont une étape importante en prévision de la reprise de négociations [entre pouvoir et opposition] sous les auspices de l’ONU le 8 février 2017 ».

    Le Conseil réclame aussi un « accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves » aux populations civiles.

    Dans leurs explications de vote, les représentants américain, français et britannique ont déploré que certains détails de l’accord russo-turc ne leur aient pas été communiqués, comme la liste précise des groupes armés concernés par le cessez-le-feu.

    « Le texte de l’accord russo-turc présenté au Conseil [...] comporte toujours des zones d’ombre », a critiqué l’ambassadeur adjoint français Alexis Lamek.(...)

    • Attention, le comique de répétition pique un peu les yeux :

      Dans leurs explications de vote, les représentants américain, français et britannique ont déploré que certains détails de l’accord russo-turc ne leur aient pas été communiqués, comme la liste précise des groupes armés concernés par le cessez-le-feu.

      Ils veulent la liste noire (des gens qu’on peut bombarder) ou la liste blanche (des gens qu’on ne doit pas bombarder) ?

    • le lien a vrillé,
      la suite
      http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1008578/syrie-le-conseil-de-securite-de-lonu-approuve-a-lunanimite-linitiat

      « Le texte de l’accord russo-turc présenté au Conseil [...] comporte toujours des zones d’ombre », a critiqué l’ambassadeur adjoint français, Alexis Lamek.

      « Nous ne voulons pas entériner un accord dont nous ne comprenons pas toutes les implications », a dit pour sa part l’ambassadeur néo-zélandais Gerard van Bohemen.

      Selon l’Armée syrienne libre (ASL), l’opposition et le gouvernement auraient signé deux versions différentes de l’accord de cessez-le-feu. Sans préciser de quoi il s’agit, elle affirme qu’une version ne mentionne pas « un certain nombre de points essentiels qui ne sont pas négociables. »

      L’ASL avait d’ailleurs invité le Conseil à attendre que le régime de Bachar Al-Assad et la Russie prouvent leur bonne foi avant d’approuver l’accord.

      " Toute négociation politique qui conduirait à l’affaiblissement du pouvoir du gouvernement en Syrie ou à offrir une partie de la Syrie à des groupes terroristes ou à une occupation militaire étrangère est vouée à l’échec."
      Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran

      De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a salué l’adoption de la résolution. La France « souhaite désormais que ce cessez-le-feu soit pleinement respecté, afin de préserver la vie des civils et de permettre un plein accès de l’aide humanitaire ».

      « L’urgence est aussi que les négociations politiques reprennent sous l’égide des Nations unies, sur la base du communiqué de Genève et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. La France y prendra toute sa part », a poursuivi le porte-parole du ministère.

      Une trêve chancelante

      La trêve, entrée en vigueur vendredi à minuit sur tout le territoire syrien, est la troisième depuis le début de l’année. Le groupe armé État islamique et le Front Fatah al-Cham sont toutefois exclus de cet armistice.

      "Les violations constantes par le régime et les bombardements et tentatives de zones contrôlées par les forces révolutionnaires rendront l’accord nul et non avenu."
      L’Armée syrienne libre (ASL)

      Même si « le calme régnait dans la plupart des régions syriennes », selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, des frappes aériennes visant des territoires occupés par des rebelles ont été recensées.

      « Quelques affrontements et des bombardements à l’artillerie du régime ont eu lieu dans la région de Wadi Barada, près de Damas, et dans la ville de Deraa », a affirmé le directeur.

      Juste avant 20 h, heure locale, deux représentants des rebelles ont annoncé que les raids aériens avaient cessé et que le cessez-le-feu tenait toujours, bien que les accrochages se poursuivent.

      Plus de 310 000 personnes sont mortes à cause de la guerre en Syrie et des millions ont quitté le pays depuis mars 2011, selon un bilan établi par l’OSDH.

    • " «  Le texte de l’accord russo-turc présenté au Conseil [...] comporte toujours des zones d’ombre  », a critiqué l’ambassadeur adjoint français Alexis Lamek.(...) "

      Voila un diplomate aux sorties lumineuses. Si le temps le permet, on lui prescrira des bains de soleil à Astana, pendant que les vrais décideurs régleront les modalités concrètes.

  • Endettement excessif et montée du populisme, un cocktail explosif Le Devoir - 20 décembre 2016 - Gérard Bérubé
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/487454/etudes-endettement-excessif-et-montee-du-populisme-un-cocktail-explosif

    L’endettement mondial dépasse aujourd’hui son niveau d’avant-crise alors que les banques centrales ont, en définitive, poussé leur assouplissement monétaire à la limite de leur capacité d‘intervention. La montée du populisme et du repli sur soi augmente le risque d’un choc de plus forte ampleur que la Grande Récession.
     
    Deux études mises ensembles créent un dangereux cocktail. En se demandant si la prochaine crise mondiale sera (encore) liée à l’endettement, Hendrix Vachon, économiste senior au Mouvement Desjardins, mesure que l’endettement mondial avoisine désormais les 250 % du PIB. Cet endettement, qui combine celui des ménages, des entreprises non financières et des gouvernements, atteignait 215 % du PIB mondial au début de 2008. Ce problème ne s’est donc pas résorbé depuis la fin de la Grande Récession. Il s’est plutôt déplacé selon les pays entre ménages, gouvernements et entreprises.
     
    Pays avancés les plus endettés
    « Sans surprise, les pays avancés demeurent les plus endettés, à environ 280 % du PIB en moyenne. Les pays émergents se démarquent néanmoins par une tendance haussière nettement plus prononcée », ajoute l’économiste, les récentes données montrant un ratio moyen de 190 % pour eux. La problématique demeure entière à l’échelle mondiale « et constitue un risque important pour la croissance économique future. Ce risque est d’autant plus élevé que la récente tendance haussière des taux d’intérêt pourrait mettre de la pression sur les emprunteurs. »
     
    Hendrix Vachon conclut donc à la capacité plutôt limitée de nombre de gouvernements à répondre à une nouvelle crise. « Le même constat d’impuissance menacerait plusieurs banques centrales, ce qui exposerait l’économie à une plus forte contraction. Peu de banques centrales disposent actuellement d’une marge de manoeuvre significative pour abaisser leurs taux directeurs. Le recours à des politiques d’achat massif d’actifs pourrait encore être envisagé, mais la marge de manoeuvre a aussi fondu de ce côté. Cela est sans compter qu’il est très difficile de stimuler l’économie via le crédit lorsque l’endettement est déjà très élevé. »
     
    Repli sur soi
    Sept ans après la fin de la Grande Récession, l’économie mondiale se retrouve donc devant un risque accru d’une récession de grande ampleur advenant un choc. Et Hendrix Vachon d’évoquer qu’une possible montée du protectionnisme aux États-Unis et dans son sillon pourrait être l’élément déclencheur.
     
    Une deuxième étude, celle cosignée par Benoit Durocher, vice-président directeur et chef stratégie économique chez Addenda Capital, et Richard Beaulieu, vice-président et économiste principal, associe la montée du protectionnisme à un repli sur soi des économies nationales. « Les programmes de politique populistes comporteront souvent des mesures protectionnistes qui entravent non seulement la liberté de circulation des biens et services mais aussi de la population, de la main-d’oeuvre. »
     
    Les auteurs retiennent que l’intégration de l’économie mondiale dans l’après-guerre a contribué à l’augmentation du niveau de vie moyen. Qu’elle a également soutenu une diminution des inégalités entre les pays industrialisés et les économies émergentes. Mais qu’au sein de chacun de ces pays, la redistribution s’est faite de façon inégale. « Surtout au cours des 30 dernières années […] La distribution inégale des gains de niveau de vie a suscité la désaffection d’une partie plus importante de la population, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, dans le contexte de ralentissement de la croissance économique tendancielle. »
     
    Programmes populistes inefficaces 
 
    Y voyant une problématique de redistribution, la réponse ne peut venir des programmes populistes. Au contraire, les économistes du cabinet spécialisé soutiennent qu’ « après un effet initial favorable, les inefficacités que de telles politiques engendreront pourraient diminuer le niveau de vie global et creuser à nouveau l’écart de richesse séparant les pays riches et pauvres ». Aussi, « les entraves au commerce résulteront en une augmentation des prix. Les gains d’emplois qui découleraient initialement des mesures protectionnistes pourraient bien disparaître en raison de la baisse du pouvoir d’achat ».
     
    Sur la mobilité de la main-d’oeuvre, « l’arrivée d’immigrants, souvent plus jeunes, permet de soutenir le fardeau dû au vieillissement de la population lié notamment aux régimes de retraite publics et aux coûts des soins de santé. Restreindre l’arrivée de nouveaux concitoyens pourrait forcer les gouvernements à revoir l’ampleur de certains programmes sociaux. »

    #économistes_néo_libéraux #journaliste_néo_libéral #pensée #économique #officielle #dogme #populistes_financiers #version_officielle

  • Forcée de recourir à un avocat pour obtenir un avortement Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert - 20 décembre 2016

    Une Québécoise s’est vu refuser une IVG tardive par le CUSM, une décision contraire au droit reconnu en Cour suprême
    Au pied du mur, se sentant forcée de poursuivre une grossesse, une femme a eu besoin de l’intervention d’un avocat pour obtenir un avortement tardif au Québec, plus tôt cette année. Un avis éthique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), où cette patiente était suivie, s’était opposé à l’intervention.
     
    Cette décision bafoue, selon des juristes, les multiples décisions de la Cour suprême du Canada en matière d’avortement. Le plus haut tribunal au pays a clairement statué, dans ses jugements, que les femmes avaient le droit fondamental de ne pas poursuivre une grossesse, peu importe son stade ou la viabilité du fœtus.
     
    Dans le cas de cette patiente, de l’histoire de laquelle nous omettrons volontairement des détails afin de protéger son identité, un avocat et des médecins ont dû trouver un moyen de l’aider à mettre fin à sa grossesse en évitant de passer par les tribunaux ou le comité d’éthique d’un deuxième établissement, alors que le temps pressait.
     
    Pour Me Louise Langevin, c’est la preuve, troublante, que des éthiciens et des médecins se croient « au-dessus de la Charte canadienne » des droits et libertés. « L’avortement est un soin de santé auquel la femme a droit. C’est épouvantable de voir un tel cas aujourd’hui » , déplore la professeure à la Faculté de droit de l’Université Laval. « Le fœtus n’a aucun droit, qu’on soit d’accord ou non. »
     
    Cette femme a accepté de confier son expérience, encore douloureuse, au Devoir. Victoria (nom fictif) et son conjoint préparaient avec excitation l’arrivée de leur enfant jusqu’à ce que leur bonheur vole en éclats. Elle avait atteint le troisième et dernier trimestre de sa grossesse (après 27 semaines après les dernières menstruations) quand une échographie a révélé que le fœtus portait des anomalies.
     
    De test en test, la mauvaise nouvelle se confirmait. Le couple s’est même adressé à un autre hôpital pour obtenir un second avis. Les médecins ne s’entendaient pas tous sur l’avenir de l’enfant à naître. Une chose était certaine : à un certain point, Victoria ne voulait plus continuer et se livrer à davantage d’examens médicaux. C’est alors qu’elle a demandé une interruption volontaire de grossesse (IVG).
     
    « Je ne voulais pas que mon enfant souffre toute sa vie » , confie-t-elle. Sa décision était claire, et son conjoint l’appuyait.
     
    Mais le CUSM a refusé de procéder à l’IVG, affirme-t-elle. Un avis éthique rédigé à la suite d’une demande de consultation en éthique clinique de la part d’un médecin impliqué au dossier, dont Le Devoir a obtenu copie, précise qu’une IVG au troisième trimestre, alors que la santé de la mère et du fœtus n’est pas en danger, constitue une rupture avec les « valeurs du CUSM comme institution » et les pratiques « usuelles » dans la société canadienne dans le cas d’un handicap non mortel.
     
    Le comité multidisciplinaire de l’établissement, cité dans l’avis, aurait conclu à une absence de « justification morale ». Selon les informations contenues dans ce document, le CUSM n’a jamais accepté de procéder à une IVG de troisième trimestre pour des conditions qui ne compromettaient pas la vie.
     
    En conclusion, l’avis recommande d’envoyer la patiente ailleurs si elle maintient sa décision. Or, contrairement à d’autres Québécoises, qui sont envoyées au Kansas, aux États-Unis, pour des IVG après 24 semaines de grossesse, Victoria ne peut pas voyager, pour des raisons que nous tairons afin de protéger son anonymat.
     
    « On voulait me forcer à avoir un enfant. On m’a dit qu’on ne pouvait pas m’aider, que c’était les règles de l’hôpital. Je me suis sentie prise au piège ! » , raconte-t-elle.
     
    L’avocat Jean-Pierre Ménard et des médecins l’ont finalement aidée à interrompre sa grossesse au Québec.
    . . . . . . .

    Source : http://www.ledevoir.com/societe/sante/487463/avortement-un-refus-qui-souleve-des-questions

  • #Amiante : Ottawa n’exclut pas d’en bannir l’exploitation | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/canada/487246/l-amiante-finalement-au-ban


    Photo : Sean Kilpatrick La Presse canadienne
    Les ministres Judy Foote (Services publics et Approvisionnement), Kirsty Duncan (Sciences), Jane Philpott (Santé) et Catherine McKenna (Environnement) ont participé à une conférence de presse conjointe afin d’annoncer le bannissement de l’amiante au Canada.

    Le gouvernement de Justin Trudeau passe à l’action comme promis et interdira d’ici 2018 la production, l’utilisation, l’importation et l’exportation des produits d’amiante. Et si Ottawa insiste pour dire qu’il a écouté les doléances du Québec en autorisant l’exploitation des résidus d’amiante, il ne s’engage pas à tenir cette promesse éternellement, soulignant que des « consultations » auront lieu dans le futur.

    Juste pour le plaisir de la photo…

  • Essais cliniques : Délocaliser dans les pays du Sud, une nouvelle pratique en croissance 5 décembre 2016 - Fabien Goubet - Le Temps

    Economies, démarches facilitées, gain de temps… Les fabricants de médicaments délocalisent toujours plus leurs tests vers des pays pauvres.

    Impossible d’envisager la commercialisation d’un médicament sans l’avoir testé chez l’homme au préalable. Historiquement réalisés dans les pays occidentaux, les essais cliniques sont toutefois de plus en plus délocalisés ( https://www.monde-diplomatique.fr/2007/05/SHAH/14712 ) dans des pays aux revenus plus modestes tels que l’Égypte, l’Inde ou l’Ukraine.
     


    Observé depuis plusieurs années, le phénomène a récemment fait l’objet d’une conférence organisée à Genève par l’organisation Public Eye https://www.publiceye.ch/fr/medias/communique-de-presse/essais_cliniques_en_egypte_roche_et_novartis_enfreignent_les_standards_eth (ex-Déclaration de Berne), afin de faire la lumière sur cette pratique et notamment sur les questions éthiques qu’elle soulève.
     
    Mener des essais cliniques à l’étranger ? Les pharmaceutiques ont commencé à y songer au début des années 2000, notamment dans l’espoir de se positionner dans de nouveaux marchés en pleine croissance. Novartis, Roche, Sanofi, Merck… les plus grands industriels ont ouvert des bureaux dans les pays du Sud afin d’y lancer de grandes études précédant une éventuelle commercialisation de leurs futurs produits. En 2000, à peine 10 % des essais de médicaments étaient réalisés dans les pays du Sud, contre environ 40 % aujourd’hui, estime Public Eye.
 
    Participer à un essai, un moyen de survivre
     
    Pour ces laboratoires ou pour leurs sous-traitants, les avantages sont nombreux. Ils s’implantent à moindre coût dans des pays très peuplés qui leur assurent un accès à une immense réserve de malades potentiels, le tout dans un cadre réglementaire moins contraignant — lorsqu’il existe.
     
    Ce ne sont pas les plus pauvres qui sont visés, mais plutôt des pays dont le niveau de vie s’améliore. La raison : « Ils se dotent d’hôpitaux et d’universités qui intéressent les industriels, sans oublier que les gens qui y vivent contractent peu à peu des maladies chroniques que nous connaissons bien ici : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. qui requièrent des traitements longs, onéreux, et donc très lucratifs pour ces entreprises », détaille Patrick Durisch, qui a mené une étude approfondie sur le sujet pour Public Eye.
     
    Un tel changement de pratique pose des questions éthiques. Ayman Sabae, spécialiste en santé publique et membre de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights, s’est alarmé de la situation de son pays. « L’Égypte constitue un terreau fertile pour les essais cliniques. Il y a beaucoup d’universités et d’hôpitaux, une population nombreuse, les coûts en ressources humaines sont dérisoires et la législation très souple. » Mais avec 73 % des soins payés directement de la poche des patients, bien peu d’Égyptiens peuvent se payer des traitements coûteux lorsqu’ils sont gravement malades. « 54 % des Égyptiens disent avoir une assurance maladie, mais elles sont tellement inutiles que seuls 8 % parmi eux s’en servent réellement », regrette Ayman Sabae. Si bien qu’une grande partie de la population voit les essais cliniques comme un moyen, parfois le seul, de se faire soigner.
     
    Ce phénomène se vérifie d’ailleurs dans le type d’études réalisées en Égypte, où plus de 70 % sont des essais dits de phase III : des tests coûteux qui s’adressent à de larges panels de patients malades. En filigrane de cette statistique apparaît le marché implicitement conclu entre les deux parties. D’un côté l’Égypte, qui accueille à bras ouverts les labos étrangers et permet ainsi à sa population malade d’espérer un traitement normalement hors de portée. De l’autre, les industriels profitent du manquement de procédures de validation éthique des protocoles expérimentaux pour gagner un temps précieux.
    . . . . .

    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/486332/essais-cliniques-delocaliser-dans-les-pays-du-sud-une-nouvelle-pratique-en

    #essais_cliniques #Suisse #Russie #Egypte #médicaments #essais #test #laboratoires_pharmaceutique #medecine #délocalisation #Novartis #Roche #Sanofi #Merck #diabète #maladies_cardiovasculaires #éthique

  • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
    Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

    Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.
     

    En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».
     
    Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

    . . . . .
    La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
    #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

  • IVG : l’extrémisme religieux à l’Assemblée nationale – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/11/27/ivg-lextremisme-religieux-a-lassemblee
    https://www.youtube.com/watch?v=qb_Ya2CQxiU

    IVG : Débat sous haute tension à l’Assemblée »

    « L’examen de la proposition de loi sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG a été interrompu au bout de 10 minutes dans la cohue générale. Le texte – modifié – a finalement été adopté. Il sera discuté dans l’hémicycle le 1er décembre. Récit d’une matinée agitée. »

    « Le député est interrompu par le brouhaha de ses collègues de l’opposition. A 9h42, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton est obligée de suspendre la séance, dans la cohue. Elle n’a commencé que depuis dix minutes… »

    Source (séance complète) :

    http://www.lcp.fr/actualites/ivg-grosse-tension-en-commission-la-seance-suspendue-au-bout-de-10-minutes

    Elle est belle la #laïcité française
    #masculinisme #IVG #domination_masculine #misogynie #sexisme

    • Ce qui est chouette avec ces messieurs de France, c’est que même les pro-choix parlent des femmes un peu comme ils parleraient de leur chiennes.

      Simone Veil effectivement, cette femme politique qui s’est engagé dans le droit à l’IVG et qui a fortement changé la vie de NOS femmes.

    • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
      Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

      Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.

      En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».

      Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

      . . . . .
      La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
      #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

    • Merci @aude_v de cité nos parlementaires (Longuet)
      Ce matin au détour d’un article du e-monde.fr j’ai retrouvé cette même impression que les femmes sont des objets ou des animaux domestiques apprenant à des hommes.
      « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
      http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

      Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

      L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

      Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

      Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
      Un homme de théâtre

      Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

      Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

      Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

      Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

      Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

      Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

      http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

      #invisibilisation_des_femmes

      Je vais en faire un poste à part ici https://seenthis.net/messages/547138

  • #OIF : une sélection d’articles sur l’organisation internationale de la #Francophonie après la fin de son XVIe sommet :
    -- Jean-Benoît Nadeau, L’OIF a sa place en politique , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/481913/francophonie-l-oif-a-sa-place-en-politique ;
    -- Entrevue avec la ministre Marie-Claude Bibeau : le Canada vise un rôle actif dans la Francophonie internationale , http://www.ledevoir.com/politique/canada/482957/entrevue-avec-la-ministre-marie-claude-bibeau-le-canada-de-retour-au-sein- ;
    -- Mollesse militante et pessimisme souriant , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485620/francophonie-mollesse-militante-et-pessimisme-souriant ;
    -- Quel avenir pour le français ? , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485625/quel-avenir-pour-le-francais ;
    -- Faut-il encore élargir la Francophonie ?, http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485692/faut-il-encore-elargir-la-francophonie ;
    -- Couillard ne dit pas non à l’#Arabie_saoudite au sein de l’OIF , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485670/l-arabie-saoudite-seme-la-zizanie-a-madagascar
    -- L’#Ontario devient membre de l’OIF http://www.ledevoir.com/politique/canada/485719/l-ontario-enfin-membre-de-l-organisation-internationale-de-la-francophonie ;
    -- Trudeau en vedette, Hollande en coup de vent http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485769/sommet-de-madagascar-trudeau-en-vedette-hollande-en-coup-de-vent ;
    -- Sommet de la Francophonie, un bilan mitigé http://www.la-croix.com/Monde/Sommet-de-la-Francophonie-un-bilan-mitige-2016-11-28-1200806390
    -- Sommet de la francophonie : un bilan plutôt positif pour Madagascar http://www.rfi.fr/afrique/20161128-sommet-francophonie-bilan-plutot-positif-madagascar-rajaonarimampianina
    -- Francophonie : les crises dans l’espace francophone s’imposent à la fin du sommet http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-crises-espace-francophone-imposent-fin-sommet-madagascar
    -- Francophonie : les réseaux sociaux débattent sur Justin Trudeau et l’Arabie saoudite http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-reseaux-sociaux-debattent-justin-trudeau-arabie-saoudite
    -- Francophonie : un sommet où l’on dénonce « repli sur soi et rejet de l’autre » http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-sommet-marque-declarations-politiques
    -- Le #Canada et l’Afrique : l’aide au développement avec les femmes http://www.rfi.fr/emission/20161127-canada-afrique-trudeau-aide-developpement-femmes-finances-nations-unies
    -- Le Canada omniprésent lors du XVIe sommet de la Francophonie http://www.rfi.fr/afrique/20161128-francophonie-canada-sommet-madgascar-trudeau