Vous avez un e-mail de Nicolas Sarkozy : oui, ce spam est légal

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    Depuis dimanche, de nombreux lecteurs de Rue89 nous contactent, surpris : ils ont reçu un e-mail de Nicolas Sarkozy, qui leur explique le sens de sa candidature. Leurs points communs ? Ils n’avaient rien demandé, mais ne vivent pas en France ou ont eu des contacts avec l’administration à l’étranger.

    « J’ai besoin de vous pour la France forte », annonce le Président-candidat à ses « chers amis ». Son message a été expédié depuis son QG de campagne, avec l’adresse nicolassarkozy@communication.lafranceforte.fr.

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    La Cnil change d’avis en trois mois

    Plusieurs lecteurs nous annoncent pourtant qu’ils ont décidé d’alerter la Cnil. Celle-ci s’était déjà intéressée à la question... et en livrant deux analyses aux différences subtiles à quelques mois d’intervalle.

    Première version : en novembre dernier, la Cnil soulignait « le cas particulier des listes électorales consulaires », qui permettent d’accéder aux adresses e-mail des citoyens concernés. Sa recommandation ?

    « Les conditions d’utilisation de l’adresse électronique des Français de l’étranger doivent être distinguées. Tout comme pour les fichiers de prospection commerciale, la Commission recommande que l’utilisation des adresses électroniques de ces personnes à des fins de prospection politique soit subordonnée à leur consentement. »

    Fin janvier, la Cnil a publié une nouvelle version de ses recommandations sur l’utilisation des fichiers en politique. Elle est revenue au passage sur les adresses e-mail des expatriés. Saurez-vous repérer la nuance ?

    « L’information des personnes doit être renforcée : lors de la collecte de l’adresse électronique des Français de l’étranger par l’administration (sur l’utilisation possible de cette information) et lors de l’utilisation de cette adresse électronique par les partis politiques, élus ou candidats (sur l’origine de cette donnée et sur la possibilité de s’opposer à recevoir de nouveaux messages). »

    Cette fois-ci, il n’est plus question d’obtenir le consentement des destinataires, seulement de faciliter leur désinscription des fichiers du candidat ou du parti, « en insérant par exemple des liens de désabonnement dans chaque message ».