/Le_travail_au_noir,_pas_juste_une_histo

  • Le travail au noir, pas seulement une histoire de fraude
    http://www.swissinfo.ch/fre/societe/Le_travail_au_noir,_pas_juste_une_histoire_de_fraude.html?cid=32060524

    Et le phénomène ne touche pas que les traditionnels secteurs pointés du doigt, soit l’hôtellerie, la restauration ou le bâtiment. Les domaines artistique et culturel, l’artisanat, le dépannage informatique et même des professions intellectuelles (traduction notamment) sont évoqués dans l’étude, plusieurs universitaires figurant dans le panel. « L’accroissement de la précarité et la flexibilisation de l’organisation du travail sont des éléments centraux du recours au travail non déclaré », souligne François Hainard.

    Durant les entretiens, qui ont souvent dévoilé des parcours de vie chahutés, un aspect a particulièrement frappé les sociologues : celui de la dignité, évoqué à maintes reprises pour justifier le recours à une activité non déclarée. Comme Anne*, 35 ans, qui après de nombreuses périodes de chômage et d’aide sociale, a accepté un travail de serveuse dans le but de renouer avec le monde professionnel : « C’était plus pour prendre la main, pour réapprendre certains gestes. Mais également pour mon égo, parce qu’à force d’être aux services sociaux, j’étais devenue aigrie ».

    Je continue à penser que le travail au noir est surtout une aubaine pour le patronat, mais cet article a l’avantage de présenter les personnes privées d’emplois légals comme très volontaires pour travailler, y compris dans des conditions de merde : très loin de la caricature du chômeur profiteur et faignant !