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  • La nationalité de l’ombre - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2020/07/la-nationalite-de-l-ombre-8.html

    « En nationalité, c’est tout comme en géologie, la chaleur est en bas ; aux couches inférieures, elle brûle ». Jules Michelet

    Le temps d’un peu plus d’une semaine a consigné la juxtaposition d’un ministre manqué, bi-nationalisé français et le retour de France d’une mémoire de résistance enfouie dans des crânes entreposés dans l’oubli depuis 170 ans.

    Avait-il eu un chagrin à voir ces probes symboles de dépouilles sans corps venir de si loin, de là où il avait élu statut et domicile ? Certainement, oui. Il doit avoir produit des pleurs intérieurs et silencieux. L’on ne peut d’un revers de signature anéantir ainsi les graines radicales qui ont fait du brin herbacé une tige qui croît joyeusement et croit que tout est permis. L’appel anonyme et incontrôlable vous happe et vous désarme par-devant tous les justificatifs, toutes les parodies et tous les nouveaux rôles. Le « moi », resurgit à chaque instant que l’on y pense.

    Il n’y a pas d’affaire, il y a juste une longue histoire d’antécédents, de légitimité et aussi de casting. Le sieur qui d’ailleurs ne remplit pas l’œil en tous ses angles n’était pas un choix idoine. Il était en face d’un devoir légal. Renoncer à un statut juridique ne disqualifie pas l’attachement intime à la matrice de ce statut. Certes, le patriotisme ne s’exprime pas par un bout de papier. Il ne peut être mis en cause par une quelconque procédure en quête d’un hypothétique bien-être. Le sieur est libre de se positionner dans ce en quoi il est convaincu. S’il cherche l’ombre, il ne peut prévaloir une origine.

    Être ministre c’est avoir une parcelle de souveraineté, c’est faire une partie de l’Etat national, être au parfum des hautes institutions, avoir parfois accès, selon leur classification à des dossiers sensibles. Presque frappés du sceau du secret, quoiqu’en ces temps qui courent tous les secrets finissent par s’éventer. A ce niveau là, on ne na pas à jouer un double jeu. Ou l’on est avec une équipe ou l’on est avec l’autre. Par contre, en dehors de ceci, toute autre attitude est plausible.

    Et puis ce poste ne rime à rien. On la bien essayé avec un certain effacé Sahli. Il correspondait à une lucarne gouvernementale avec vue sur mer. Voire une minuscule succursale sous étreinte restreinte de l’envahissant département des affaires étrangères. Quelques doléances par-ci, quelques couacs consulaires par-là, beaucoup de voyages et de contacts et les grands problèmes de notre émigration sont toujours les mêmes. Ne faudrait-il pas, à ces fins encourager l’instinct associatif, l’esprit du lobbying et la positivité de la diaspora installée ailleurs ? Des associations fortes, comme l’était l’Amicale dans son temps pourrait suppléer à ce besoin de porte-voix d’une frange que l’on n’écoute que lors des rendez-vous électoraux.

    Par principe cardinal l’on ne rentre pas dans la tête d’une république par clandestinité. Le filtre et le scanner se devaient d’agir à priori. La nomination de ce sieur dépasse la simple erreur du formalisme exigible en pareil cas. C’est une question d’enquêtes ou de passer outre. Et puis, y a aucun mal. Il est nommé puis dégommé. Pourvu que l’autre comparse bien introduit dans le règne précédent ne puisse pas donc briguer la lucarne. Pour une grosse « tête » belle ou pas ; c’est dangereux. Elle serait également prise aux filets d’autres trucs, d’autres machiavélismes.

    La confusion que crée ce cas est à écarter de ceux nombreux où l’exclusivité de la nationalité algérienne est de .mise. Il s’agit en fait de certains postes et emplois précis par la loi consécutivement à la constitution. Certains transposent Belmadhi l’entraîneur des verts au cas du Sieur. Quand l’on saura faire la différence entre ce qui est apport technique et ce qui a rapport politique ; la compréhension se facilitera. On avait bien des coachs totalement étrangers, mais jamais de ministres.

    L’anicroche parfois n’est pas dans la couleur d’un passeport ou dans celle de sa dualité le cas échéant, elle réside toutefois dans la symbiose qui doit subsister entre le profil et l’emploi à exercer. Plusieurs de nos compatriotes inscrits à la case de la fuite des cerveaux ont eu de prestigieuses renommées notamment scientifiques en plus des signes de reconnaissances mondiales. S’ils peuvent valablement accomplir une fonction conforme intrinsèquement à leur métier quel que soit leur passeport ce ne sera qu’une une chose salutaire. Leur confier un portefeuille ministériel où la décision n’est que politique et que l’on sait être aussi une administration dévoreuse de compétences, c’est un peu les brûler, voire les émasculer.

    L’acquisition d’une nationalité suppose allégeance et loyauté aux principes fondateurs de l’Etat, de ses éphémérides, de ses référentiels constitutionnels. Il y a là, dans cette relation juridique un engagement solennel pour le respect et l’exécution des obligations civiles prévues par tous les textes en la matière. Une nationalité peut ne pas traduire expressément une identité morale ou ancestrale. Elle ne produit que des effets en termes de droits et devoirs.

    La citoyenneté est ainsi une faculté de pouvoir jouir de tous les avantages qui, toutefois ne seraient pas disponibles dans l’arsenal de la nationalité d’origine. Etre algérien et résider ailleurs sous une autre nationalité c’est éviter les formalités d’un visa d’entrée en Algérie. C’est dire qu’à l’obtention de la nationalité étrangère, l’on ne devient pas étranger dans ses gènes, ses réflexions, ses profondeurs. Y a cette croyance virtuelle, que l’on est dans le club. On a juste un passe-partout. Un masque local. On se moule dans le canevas sociétal, on s’y adapte. Le malheur ce sont ces têtes faites ici, qui d’un tour de spleen vomissent une empreinte matricielle jusqu’aux souvenirs de leur natalité. En dehors d’une religion, d’une idéologie ou d’une politique ; ils tentent de mettre en cause l’existence et la présence sur le globe du sol où ils ont lancé leur premier cri. Ils tirent sur tout ce qui se fait ici. Rien n’arrive à les satisfaire, pourtant s’ils n’ont plus l’Algérie dans le cœur, ils la gardent coincée à l’éternité dans leur tête. Du moins en guise de faire-valoir ; car ils n’ont pas renonce à leur nationalité initiale. Ils en parlent, suivent tout détail, scannent tout mouvement. En fait ils se mettent en permanence en position d’étrangers là où ils se tanguent et algériens aux frontières. Et dire, malgré l’application au point au nouveau prototype citoyen ; ils ne seront jamais dans les pures souches françaises qu’ils désiraient. Les plis acquis, le fond culturel inné, le pesant héritage mémoriel ne peuvent disparaitre, juste en ayant entre ses mains un passeport bleu. Tu peux changer de noms, de lieux et même de peau ; ca ne sera pas pour autant possible de changer de filiation, d’appartenance et de sperma-manufacturiel.

    Il y a l’assimilation à la communauté française comme support axial dans cette immersion. L’accueil dans la citoyenneté française engendre plusieurs protocoles, voire déclaration expresse et officielle et disposition morale et totale adhésion aux conditions du nouveau Club. Il est dit et transcrit quelque part : « L’acquisition de la nationalité française constitue une étape majeure dans le parcours d’intégration d’un étranger à la communauté nationale. Il serait exigé que cet événement soit accentué par une manifestation solennelle et symbolique d’accueil dans la citoyenneté française. Cette manifestation est organisée au niveau de chaque département par le préfet en présence des élus dans les 6 mois qui suivent l’acquisition de la nationalité française. La charte des droits et devoirs du citoyen français est remise à cette occasion à tous les nouveaux Français » n’y aurait-il pas un quiproquo à vouloir entonner kassamen sous le rythme de la marseillaise ? ou de hisser un tricolore dont le bleu ne puisse s’étoiler ? Sauf si tout ceci n’a rien à voir avec tout jurement, contrat, dévouement, patriotisme dans le fond et que ce n’est qu’une comédie humaine de régularisation administrative d’un séjour métropolitain allongé.

    Ainsi cette situation est à clarifier textuellement dans la prochaine constitution. Ne laisser aucune marge pour une éventuelle interprétation. Inclure des dispositions qui sérient, par sensibilité les postes supérieurs conditionnés de la sorte. Oui, je crois de mon avis personnel qu’en fait de hautes fonctions, l’exclusivité de la nationalité unique algérienne est exigible. Il y aussi des avis qui veulent étendre cette « unicité » à la résidence du récipiendaire. La résidence pourrait s’élever en un cas d’empêchement. Il y avait un ministre qui durant tout son âge plus que quinquagénaire, n’a séjourné en Algérie que deux ans de service national et quelques années, période de son office ministériel. Il était déconnecté de la réalité, de la culture du fonctionnement de la société profonde algérienne. Il était partant ; un assidu contribuable du trésor français. Et on ne lui a jamais mis en porte-à-faux son amour pour son pays d’origine. Peu importe le lieu où l’on naisse, l’importance est dans les fibres qui tissent nos souffles. Ceci n’empêche pas que l’apport des binationaux nés ici ou ailleurs est d’une primordialité accrue. Personne ne détient le droit de leur renier l’amour de la patrie à la façon qu’ils conçoivent.

    Pour ce qui est de ce député manquant de peu la peau d’un ministre , je ne pense pas qu’en s’abstenant à renoncer à sa bi nationalité , l’on comprendra un retrait aux âmes de Massinissa ou Benboulaid et qu’il puisse subir un attrait affectif envers Vercingétorix ou Clovis beaucoup plus qu’il le ressente pour le loisir des parcs, les grands boulevards, les terrasses de cafés et l’abri assuré en cas de « on ne sait jamais ». Pas plus. Sauf si les sirènes phocéennes ou les cors franciliens claironnent un son autre que celui de sa source génétique. La constitution est sommée de régler cette dualité au seul profit du pays et de faire éviter à certains de se mettre à l’ombre d’une autre nationalité quand le front les appelle à un devoir hautement sacré.
     

    par El Yazid Dib

  • L’inquiétante tendance derrière le déplateformage de Soral et Dieudonné - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2020/07/l-inquietante-tendance-derriere-le-deplateformage-de-soral-et-dieu

    On peut pouffer du sort de Dieudonné ou de Soral lorsqu’ils se font virer de plateformes grand public. Malheureusement, ceci masque une tendance de fond, le contrôle social à la chinoise.                                                      

    Petites larmes sur les internets interlopes : on apprend par discrète voie de presse qu’Alain Soral vient d’être viré de Youtube sans autre forme de procès.

    Le pauvret, malgré plus de 180 000 abonnés à ses logorrhées vidéastes produites ces dix dernières années, n’a pas échappé à la sanction de Youtube et Google, sa maison mère, qui estiment que l’essayiste a de trop nombreuses fois enfreint les règles en vigueur sur la plateforme : voilà que ses abonnés devront se réfugier sur Daimolytion et autres plateformes qui acceptent encore ses productions pour le moment.

    Du reste, il rejoint en cela Dieudonné qui a fait, il y a une semaine, les frais de l’actuelle vague d’épuration éthique de la part de plusieurs plateformes internet, depuis Twitter jusqu’à Facebook en passant donc par Youtube ou Instagram et autres.

     
    Sans surprise, beaucoup d’associations mensongèrement présentées comme en faveur des droits de l’Homme, comme la LICRA, se sont réjouies du triste sort de ces phares de la pensée moderne :

    Il va de soi qu’en France, personne ne s’étonnera des frétillements de ces associations, massivement subventionnées par le contribuable qu’il soit d’accord ou non avec leurs agendas tortueux et leurs prises de positions délicieusement diaphanes lorsque les victimes ne sont pas de la bonne couleur ou de la bonne religion : pour elles, la lutte pour les droits de l’Homme ne comprend pas celle de la vraie liberté d’expression, qui comprend celle de dire d’immondes âneries.

    Car ces associations ont, elles, compris exactement les limites de cette liberté d’expression qui ne peut s’entendre que largement corsetée par des lois qu’elles aident amplement à écrire, leur subtile sagesse et leur morale d’airain guidant leurs mains expertes et celles des députains qu’elles cornaquent.

    Il va aussi de soi – mais va toujours mieux en le rappelant – que les plateformes en question sont d’autant plus libres de virer ceux qu’elles n’aiment pas que les services d’hébergement qu’elles offrent sont généralement gratuits, que ce sont des entreprises privées et que l’impétrant qui y dépose ses petites vidéos le fait en acquiesçant explicitement aux conditions d’exploitations. Dès lors, à cheval donné, on ne regarde pas les dents et tant pis lorsque le couperet tombe.

    De surcroît, il sera difficile de nier que certains des propos tant de Soral que de Dieudonné, éminemment sulfureux, sont actuellement comme du vitriol sur les nombreuses petites plaies de tout ce que la ouin-ouinosphère compte de guerriers de la justice sociale éparpillés sur les réseaux sociaux et systématiquement en lutte contre les méchants, la haine et ces visions du monde qui heurtent leur sensibilité de fleur frêle : leurs petits cris stridents a fini par atteindre Google qui les aura promptement exaucés.

     

    Malheureusement, tout ceci illustre une tendance fort inquiétante qui culmine ces derniers mois, tendance dans laquelle le mouvement Black Lives Matter n’est que la partie émergée et virulente la plus visible et, paradoxalement, pas la moins difficile à canaliser. La partie immergée, elle, est beaucoup plus grande, pernicieuse et aux conséquences beaucoup plus graves.

    On observe en effet qu’à côté des mouvements violents prétendument antiracistes et qui tournent objectivement au pillage pur et simple, se développent des phénomènes de meutes dans lesquelles l’individu sera gommé au profit d’une pensée unique, extrêmement simpliste et binaire où celui qui émet des réserves, cherche la nuance, sera immédiatement assimilé à l’ennemi : celui qui rappelle qu’un mouvement de défense des Noirs ne doit pas devenir un mouvement d’oppression des Blancs est immédiatement taxé de raciste ; celui qui rappelle que tous les hommes ne sont pas des violeurs sera taxé de machiste ; celui qui rappelle quelques bases évidentes de la biologie sexuelle se voit taxé de transphobe sans nuance ; etc.

    Cette tendance de cliques, de meutes qui s’abattent sur les individus qui émettent des opinions différentes permet ainsi de mobiliser rapidement des troupes pour faire pression auprès des plateformes et d’éjecter ceux qui ont le malheur de penser de travers.

    La subtilité des opérations consiste à choisir d’abord les cibles les plus évidentes, ceux dont l’écrasante majorité ne pleurera pas la disparition des canaux les plus visibles. On commence donc par sucrer les voix les plus désagréables et personne ne dit rien parce que, soyons clair, tout ce qui était dit était outrancier, choquant, vilain, etc. Dieudonné et Soral rentrent admirablement bien dans cette confortable catégorie.

    Après ces voix infâmes, la vindicte populaire – jamais rassasiée – et les minorités collectivistes – jamais satisfaites – se tournent vers ceux qui ne sont pas infâmes mais suffisamment irritants. Bien évidemment, des protestations seront émises, car, voyez-vous, « le débat est sain »… Même si, à la fin, les irritants seront effectivement tus.

    L’étape suivante est évidente, et les mêmes hordes affamées se jetteront sur les opposants seulement vocaux. Ils n’ont pas besoin d’être vraiment irritants, ils ont juste besoin d’être opposés, d’émettre des avis contraires et qu’ils soient vaguement entendus.

    C’est plus compliqué pour ceux qui restent calmes, qui sont construits dans leurs argumentations, en ce qu’ils sont plus difficiles à faire tomber dans l’injure, l’expression malheureuse ou le mot de trop, mais, petit à petit, les uns après les autres tomberont, eux aussi. En appuyant suffisamment fort sur les bonnes personnes dans les médias, les partis politiques, les réseaux sociaux, on finit toujours par y arriver. Pour rappel, Mila n’a toujours pas retrouvé d’établissement scolaire, et ses harceleurs ne sont toujours pas condamnés…

    Et là, les protestations se font de plus en plus discrètes : beaucoup ont compris, à ce moment, qu’un mot malheureux, mal interprété, peut leur couper l’accès. Lorsque le média ou la plateforme représentent une source importante de revenus, la corde est raide et lorsque les meutes s’acharnent aussi sur les employeurs, il n’y a plus guère de marge de manœuvre. Les protestations disparaissent alors complètement, la peur de chacun de se retrouver subitement sans emploi, poursuivi par des hordes de petits kapos sans nuance, aidant grandement à faire passer le message : « taisez-vous, ou sinon… »

    L’étape d’après est malheureusement connue puisqu’il s’agira non plus de dénoncer, poursuivre puis « déplateformer » voire faire licencier ceux qui s’opposent, vocalement ou non, mais de faire cela à ceux dont on soupçonne seulement qu’ils pourraient penser s’opposer…

    Regardez autour de vous, regardez les lois que nos États passent ou tentent de passer, écoutez les discours tenus par les médias officiels : le doute n’est plus permis et la direction prise fait froid dans le dos.

    Oui, par une schadenfreude un peu facile, on peut pouffer du sort de Dieudonné ou de Soral lorsqu’ils se font ainsi virer de plateformes grand public. Malheureusement, ceci masque la tendance de fond qui, elle, s’installe de plus en plus en Occident actuellement qui, à ce train, rejoindra les pratiques chinoises du pire contrôle social qui soit.

  • Entretien de Julian Assange au journal Der Spiegel 2015 - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
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    Assange : De manière plus générale, les États-Unis me poursuivent toujours ainsi que WikiLeaks si on en croit une requête déposée par le gouvernement américain cette année. Une “cellule de guerre WikiLeaks” a été établie par le Pentagone et dotée d’un personnel de 120 agents des services de renseignement et du FBI. Le centre de cette salle a été transféré du Pentagone au ministère de la Justice, le FBI continuant à fournir “des bottes sur le terrain”. Dans leurs communications avec les diplomates australiens, les responsables américains ont déclaré qu’il s’agissait d’une enquête “d’une ampleur et d’une nature sans précédent” - plus d’une douzaine d’agences américaines différentes, allant du Département d’État américain à la NSA, ont été impliquées.

    SPIEGEL : Quelle affaire considérez-vous comme la plus menaçante ?

    Assange : Nous avons une douzaine d’affaires judiciaires différentes en cours. D’un point de vue du journalisme c’est la plus grande charge d’espionnage à l’international de l’histoire lancée contre un éditeur. C’est une affaire très sexy, contre laquelle les médias ont raison de protester chaque jour. Mais il y a une chose qui reste toujours plus sexy qu’un procès pour espionnage, c’est une affaire de sexe, peu importe si elle est bidon ou pas. Il y a une autre enquête en cours, qui concerne le rôle de WikiLeaks dans l’asile d’Edward Snowden. Et il y a la loi anti-terreur en Grande-Bretagne, qui est la raison pour laquelle Sarah Harrison, notre rédactrice en chef des enquêtes, doit rester demeurée basée à Berlin. L’Australie, mon pays d’origine, a également annoncé cette semaine une enquête criminelle contre nous pour avoir révélé un ordonnance de non-publication utilisée pour couvrir une importante affaire internationale de corruption impliquant des chefs d’État.

  • « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak ? » L’enquête-vérité d’Ahmed Bensaada - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
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    Le mythe de la « main de l’étranger » a-t-il été consciencieusement rangé au dépotoir d’insortables outils du régime, dont le FLN des années de plomb a fait un imparable usage ? Souvent, pour prévenir et museler toute révolte en rase campagne. Une jacquerie de paysans dans les terres de Slim, vite jugulée par une escouade de la maréchaussée ? Une vanne qui a sauté dans une usine de Souk Tleta ? Le comité des travailleurs mobilisé, à l’initiative de la cellule du parti, désignait et dénonçait la « main de l’étranger ». Immanquablement, le vénérable « El Moudjahid » signalait le délictueux événement qui enflammait ses éditoriaux. On s’en esclaffait dans les gargotes d’Alger et dans les salons de sidis, partout dans le pays. La folklorisation de la locution ne pouvait qu’ajouter à son étrangeté. Quelle époque !

    Le temps est passé. L’Histoire a-t-elle resservi les plats ? La lente démocratisation du pays, entamée après les journées mouvementées et les morts d’Octobre 1988, eut-elle éveillé et nourri des impatiences, ici et là ? L’Algérie a été exposée, dans les années 1990, à une crise à la fois sociale, économique, politique et militaire, suscitée par un islamisme foudroyant et sanglant : il en reste le bilan de deux cents mille morts et d’un pays profondément déstructuré. Le choc sociologique et psychologique de cette tragédie se prolonge et se répète aujourd’hui encore, près de trois décennies après cette tumultueuse page de notre histoire dans des deuils, des ruptures familiales, des déplacements de populations. Triste tableau d’hécatombes. Qui a financé l’islamisme meurtrier et destructeur ? Des émirs et des monarchies d’Orient. La main de l’étranger existe, elle n’a jamais été aussi frappante. L’Algérie et son peuple n’en ont pas épuisé le traumatisme.

    Cette « main de l’étranger » n’est pas dans son essence visible, ce qui fait douter de sa véracité. Pour la première fois dans l’histoire mouvementée de notre société un travail de recherche d’universitaire, appuyée par une incontestable documentation, lui donne une réalité, des acteurs – connus – et des agendas.

    L’INTÉRÊT ET L’ORIGINALITÉ D’UNE ENQUÊTE

    Cette « main de l’étranger », si terrible et mortelle, peut-elle, toujours, prêter à plaisanterie et goguenardise pour quelques vifs et dédaigneux esprits dans les salons d’Alger ? Était-il compréhensible, qu’à l’orée des années 2010, se répandent dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen Orient des révoltes populaires parfaitement synchronisées avec leurs états-majors et leurs soldats. De la manière la plus visible et la plus cruelle à Tunis, au Caire, et, durablement, à Tripoli, Sanaâ et à Damas, ouvertes à la confrontation militaire de puissances étrangères. Tout changement dans l’ordre de l’histoire des peuples et des nations produit son vocabulaire : on a parlé de « printemps ». Et il était évident de lui ajouter l’épithète « arabe ».

    Cette histoire politique contemporaine, aux impénétrables soubassements, ne s’enseigne pas, nécessairement, dans les instituts de science politique. Ahmed Bensaada s’y est attelé avec l’exceptionnelle patience du chercheur, du déchiffreur. Physicien, diplômé de l’Université de Montréal (Canada), éminent didacticien des sciences physiques, Bensaada est un pugnace publiciste, un fomentateur d’idées attaché à la marche du monde. Pour avoir partagé ses nombreux combats algériens, notamment dans la sphère culturelle, je peux témoigner de la probité intellectuelle et de la rigueur de ses questionnements. L’homme, le chercheur, le passeur d’idées est d’une signalée humilité : il n’impose jamais de réponse. 

    C’est bien cette démarche d’universitaire consciencieux qui a guidé ses enquêtes inaugurales sur les « printemps arabes » dont il a donné les clés dans ses ouvrages : « Arabesque américaine. Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe » (Montréal-Alger, 2011-2012), « Arabesque$. Enquête sur le rôle des États-Unis dans les révolutions arabes » (Bruxelles-Alger, 2015-2016), et dans un ouvrage collectif « La face cachée des révolutions arabes » (Paris, 2012). C’est avec le même élan de pédagogue qu’il se penche, aujourd’hui, sur le « hirak » algérien dans un précieux essai « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien ? » (Alger, Apic éditions, 2020), introduit par Majed Nehmé, un rare continuateur du journalisme tiers-mondiste promu autrefois par Simon Malley et accompagné d’une postface du journaliste Richard Labévière, éminent spécialiste du Monde arabe et des questions de défense, amis sincères de l’Algérie, en parfaite résonance avec l’objet de l’ouvrage.

    Quelques ouvrages ont été publiés ces derniers mois sur le hirak dans une perspective plus propagandiste qu’analytique, dont les auteurs se sont davantage souciés de glorifier le mouvement que d’en expliquer la genèse. Certes, la distance critique et la documentation manqueront à toute écriture concise de l’histoire du mouvement des marcheurs algériens. Cependant, il y a des faits et une certitude observés : peu de jours, avant le 22 février 2019, date de lancement du hirak, le premier ministre Ahmed Ouyahia pouvait sereinement déclarer à la presse que son gouvernement avait les moyens de « maîtriser la rue ». 

    Le gouvernement était probablement informé de ce qui se tramait. C’était, déjà, le cas lors du « printemps algérien » avorté de 2011. Sans aucun ressort, cette fois-ci, sur d’ombreuses manipulations. Beaucoup de commentateurs ont pressenti que le hirak a été rendu possible par une crise au sommet du système, encouragé et maintenu, par le haut commandement de l’armée, notamment le général major Gaïd Salah, chef d’Etat-major de l’ANP et vice-ministre de la défense, menacé par le clan des frères Bouteflika. La fraternisation des foules avec l’armée (« khawa-khawa ») en témoignait. La rupture d’avec l’armée et de son commandement sera consommée plus tard lorsque les marcheurs scanderont « Houkouma madania machi askaria » pour réclamer la sortie définitive de l’armée du jeu politique.

    Ces évolutions dans le hirak ne sont pas considérées dans le travail d’Ahmed Bensaada puisque la reprise du mouvement reste potentielle et sa fin imprévisible. L’intérêt et l’originalité de son enquête est de livrer une connaissance extrêmement fouillée des chefs autoproclamés du hirak, en fait de ses acteurs portés par la presse privée (dite « indépendante »), qui en gardent, jusqu’à nos jours, le magistère.

    DERRIÈRE LE HIRAK, DES ACTIVISTES EN MARCHE

    À Constantine, la marche du 22 février 2019 s’est ébranlée de la Mosquée El Istiqlal après la Grande prière du vendredi. D’où les hypothèses nombreuses sur ses commanditaires, les islamistes au premier plan. Au gré de la marche, la cohorte était augmentée de jeunes des quartiers. Les slogans étaient, à l’unisson, les mêmes que ceux d’Alger, Oran et Annaba. Il y avait-là un remarquable processus de rationalisation qui échappait aux marcheurs. Les mots d’ordre et les attentes de la marche étaient pensés ailleurs. Seul le regroupement de foules était spontané. Cette béance du mouvement, qui n’épousait pas les formes d’une direction démocratique, était-elle voulue ? Ahmed Bensaada en propose une sûre compréhension. Il cite la position, elle sera au fil du temps déterminante, du sociologue lyonnais Lahouari Addi qui déclare au « Quotidien d’Algérie » (publication en ligne), le 19 novembre 2019, que « le hirak n’a pas vocation à être structuré » (p. 22). Il est vrai qu’une structuration du mouvement, révélant d’une ville à l’autre du pays de nouvelles figures d’activistes politiques, échappant à toute tutelle, précisément extérieure, n’était pas souhaitée. 

    L’enquêteur explique cet aggiornamento du mouvement. Le 14 mars 2019, à la veille du quatrième vendredi du hirak, Lahouari Addi donne une déclaration solennelle au journal en ligne « Le Matin d’Algérie » dans laquelle il invite les décideurs – ce qu’il en reste dans un régime chaviré – d’installer en remplacement du président Bouteflika, défaillant, un triumvirat composé des avocats algérois Youcef Bouchachi et Zoubida Assoul et de l’homme politique Karim Tabbou. Il avait, dans le même temps, délimité le cahier de charge de ce groupe présidentiel qui devait « exercer les prérogatives d’une présidence collégiale qui nommera un gouvernement provisoire qui gérera les affaires courantes et préparera les élections présidentielles et législatives dans un délai de six à douze mois » (p. 23). Tout est clairement énoncé et dans ce dispositif l’armée « doit aider à la réalisation de ce scénario », en termes plus pesés rentrer dans ses casernes.

    Lahouari Addi a donc évoqué un scénario, c’est-à-dire un récit parfaitement charpenté, pour conduire une révolution et un changement de régime en Algérie. Et ce scénario, qui vient de loin, de très loin, Bensaada en décortique les différentes phases et, surtout, rend visibles ces acteurs politiques, promus à la tête du hirak. Qui sont, finalement, ces maîtres du mouvement populaire des marcheurs adoubés par Lahouari Addi. Et qui est Lahouari Addi ? Au nom de quelle instance caverneuse s’exprime-t-il ? Tout Algérien croit connaitre un peu, voire même beaucoup, Addi, Bouchachi, Assoul et, en partie, Tabbou dont l’auteur diffère, par probité intellectuelle, son cas tant qu’il est en prison. Il est vrai que ce sont des personnages hyper-médiatisés, dont le moindre mot d’esprit, les papotages, les objurgations, sont répandus dans les diners de têtes de la capitale et les journaux privés, à l’affût, en raffolent littéralement. Ahmed Bensaada les campe sous la lumière crue de leurs intelligences avec des organismes étrangers en vue de changer le cours de l’histoire de l’Algérie avec des méthodes puissamment codifiées, qui ont été testées et attestées dans les pays de l’ancien bloc soviétique, dans ce qu’on a appelé les « révolutions colorées ».

    Cette révélation de l’activisme d’acteurs connus du champ politique algériens, souvent révérés, ne manque pas de troubler. En lisant « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien ? », chaque Algérien saura proprement « qui est qui ». Preuves à l’appui. Tout y est : les organismes qui tirent les ficelles, les financements, les bénéficiaires, les missions et les stages à l’étranger, les participations aux colloques, les collusions avec des acteurs régionaux et mondiaux. Et Bensaada apporte des preuves qui en imposent, dans un patient et méticuleux travail de recoupement des informations inédit dans nos traditions universitaires et journalistiques. Il ne s’agit pas, ici, dans cette courte recension de dévoiler les liens de ceux qui dirigent encore le hirak avec les officines américaines, principalement, de déstabilisation du monde arabe et, dans ce cas particulier, de l’Algérie. Mais, revenons à une indispensable clarification.

    « CHANGE REGIME »

    Dans le cadre du programme du Grand Moyen Orient, l’administration gouvernementale américaine et des organismes non-gouvernementaux (ONG), dépendants des partis républicain et démocrate, en alternance au pouvoir, ont mené différentes opérations de « démocratisation » des républiques arabes, à l’exclusion des monarchies amies préservées. Pour situer nettement le fondement de la démarche américaine, Ahmed Bensaada rapporte le propos éclairant d’Allen Weinstein, un des fondateurs de la « National Endowment for Democracy » (NED), une des instituions primordiales du changement de régimes dans le monde : « Beaucoup de ce que nous [NED] faisons aujourd’hui se faisait secrètement il y a 25 ans par la CIA… » (p. 24). Il n’y a pas d’ambiguïté sur les intentions assignées. 

    Ceux qui ont lu les travaux de Bensaada sur « le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe » sont familiarisés avec quelques acronymes d’organismes promouvant la démocratie dans le monde, particulièrement arabe, aussi nombreux qu’inquiétants : Rand Corporation, POMED (Project on Middle East Democracy, qui a attribué un prix, au mois d’octobre 2019, au chef de parti politique Sofiane Djilali, créateur et chef du parti Jil Jadid), Open Society (du milliardaire George Soros, l’IRI (International Republicain Institute), NDI (National Democratic Institute), USAID, Freedom House, WMD (World Movement for Democracy), MEPI (Middle East Partnership Initiative) ; AFL-CIO, etc. Tous ces organismes américains d’exportation de la démocratie possèdent de fieffés superviseurs (ainsi, des universitaires réputés, comme Francis Fukuyama, théoricien de « la fin de l’histoire ») et des budgets colossaux.

    Outre Addi, Bouchachi, Assoul (dont on apprend qu’elle a été longuement absente d’Algérie, activiste auprès d’organismes financés par les Américains dans les pays du Moyen Orient entre 2000 et 2012, pp. 46 et infra), dont les parcours auprès de ces officines américaines sont largement documentés, les responsables successifs du RAJ, Hakim Addad et Abdelouahab Fersaoui, en sont aussi des clients assidus. Ainsi que la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme et certaines associations de personnes disparues. Et, c’est avéré, de grands directeurs de journaux privés dits « indépendants », parfois couronnés par ces officines, notamment Ali Djerri, ancien directeur du quotidien arabophone « El Khabar » (p. 37). 

    L’intérêt de l’enquête de Bensaada est de rendre lisible des carrières politiques algériennes aux compromissions peu avouables et d’expliquer une des ultimes évolutions du hirak, la jonction contre-nature de « démocrates » et d’islamistes. Addi n’est-il pas le meilleur des amis de l’assassin islamiste Mourad Dhina et de son odieux acolyte Mohamed-Larbi Zitout, activiste du Net, résidant en Suisse et en Angleterre ? Bouchachi est célébré comme l’avocat – pendant trente ans ! – du FIS et de ses satellites terroristes. Zoubida Assoul n’a jamais eu que des mots aimables envers ses amis de la chaîne islamiste « Al Magharibia », créée à Londres puis transférée à Paris par Oussama Abbassi, fils du défunt leader islamiste, dont elle ne rate aucun raout parisien (pp. 46-54).

    Zoubida Assoul est réputée en Algérie pour avoir créé avec Sofiane Djilali (qui fait, désormais, de l’entrisme au sein du pouvoir) le mouvement « Mouwatana », formé aux méthodes dures d’« agit-prop » des officines américaines d’exportation de la démocratie. Il est piquant de noter, pour la petite histoire, que ce mouvement qui avait choisi de passer son épreuve du feu à Constantine, avait été confronté dans la Cité Aérienne aux camions de la voierie municipale, qui ont précipité sa déroute nationale. Que peuvent les consignes les plus ardues de l’« agit-prop » contre un camion de poubelle ?

    L’ALGÉRIE AUX ENCHÈRES 

    L’ouvrage de Bensaada dérange, il est même censuré dans plusieurs titres de presse privée. L’auteur a subi, et continue de subir, des volées de bois vert. Et de ramasser des flots de haine. De politiciens, d’universitaires, de journalistes, d’activistes de toutes engeances, qui l’attaquent sans l’avoir lu. Et, même, le sombre commanditaire du sanglant terrorisme islamiste Mourad Dhina peut, depuis le canton de Genève, appeler sur lui les feux de la géhenne. Comme il l’a fait, autrefois, contre son frère Hocine Bensaada (1973-1992) assassiné par ses sbires. Et, aussi, l’inénarrable Lahouari Addi, compagnon de route de l’intégrisme armé, promoteur de l’inepte « régression féconde », l’autre nom de la « paix des cimetières » et des holocaustes islamistes, qui le menace de la potence de la justice du futur État hirakien. 

    Arrêtons-nous à Lahouari Addi, pour conclure (provisoirement). En vérité, la « mission » du sociologue lyonnais sur le hirak est (presque) réussie. L’avocat Bouchachi, chef de l’instance collégiale qu’il a envisagée, ne vient-il pas de se prononcer dans la presse algérienne, en tant que chef du hirak, pour reculer la date de son retour ? L’accomplissement de son œuvre d’activiste stipendié aux Américains serait de faire marcher « démocrates » et islamistes, la main dans la main. Mais, sur cet aspect-là, il n’y a rien d’assuré.

    Des activistes, à la solde d’agences américaines, ne peuvent prendre en otage la sécurité du pays au nom d’une improbable « démocratisation », menée de l’extérieur, ou du chaos. Ahmed Bensaada le martèle, en conclusion de son enquête-vérité : « Le Hirak, qui a été un événement unique et grandiose dans l’histoire de l’Algérie, se doit d’être intrinsèquement algéro-algérien et de ne permettre aucune collusion avec des intérêts étrangers » (p. 66). Il faudra pourtant en finir. Chaque Algérien sensé, de la plus haute autorité de l’État au simple marcheur, devrait lire le travail d’Ahmed Bensaada pour avoir tous les éléments d’appréciation sur les chefs désignés du hirak, qui mettent l’Algérie aux enchères, et sur leurs visées « révolutionnaires ».

    La « main de l’étranger » n’est plus une fable : elle prend des contours et une consistance inattendus. L’avenir et la sécurité de l’Algérie et des Algériens devraient-ils être soumis aux indicibles expérimentations de laboratoires américains et occidentaux de la « démocratisation » agis par des politiciens algériens qui attendent de prendre le pouvoir par la rue ?

    Abdellali Merdaci

    Photo en vedette : auteur de la photo prise à Béjaïa : Akechii. Source : Wikipédia

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  • Bouteflika, le peuple a décidé : dégagez ! - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2019/02/bouteflika-le-peuple-a-decide-degagez.html

    Enfin ! Depuis le temps qu’on attendait ça ! Je ne pensais pas que je le verrais de mon vivant. Quelle joie ! C’en est fini du culte du portrait dans un cadre doré. Le peuple algérien a montré que c’était lui et lui seul qui décidait, qu’il était l’unique « zaïm », que le pouvoir vient de lui seul et de personne d’autre. Et ce n’est qu’un début ! Ce 22 février 2019, date désormais historique, de nos monts et montagnes, de toutes les vallées, des champs et du désert, la voix des hommes libres s’est levée, le peuple a marché dans les rues de toutes les villes et communes de notre belle Algérie, au nord, à l’est, à l’ouest, au centre et au sud, pour clamer son refus du cinquième mandat du président impotent et de sa clique de truands, les gangsters de la chaise roulante : Bouteflika ya el Maroki makanch el houhda el khamsa(Bouteflika le Marocain, il n’y a pas de 5e mandat) ! Chacun en a pris pour son grade, de Ouyahia à Bouteflika. Et pourtant, tout le monde avait parié dans les salons feutrés et les résidences protégées en zone verte que le peuple algérien était mort et enterré et qu’il ne défendrait pas son honneur face aux agressions multiples et aux violences du régime pourri. Il faut dire qu’il s’est tu pendant si longtemps… Mais ce vendredi 22 février, le mur de la peur est définitivement tombé. Un seul héros, le peuple.

    La fratrie Bouteflika, Saïd, Nacer, et le gang du fauteuil roulant, Ouyahia, Sellal, Haddad, Sidi Saïd, Tliba, Ghoul, Bouchareb, Ould Abbes et Cie, dans quels trous êtes-vous terrés comme des rats ? Je vous avais avertis, vous les voleurs, les perfides, que cette terre n’était pas la vôtre, vous l’avez pourtant saignée à blanc et vendue comme une étoile de mer au marché, indignes usurpateurs, faux dévots, gangsters, crapules, malfrats, traîtres, vauriens ! Cette terre est la nôtre et le fleuve que vous avez détourné de sa voie naturelle est en train de retrouver son lit. Cette jeunesse que vous avez jetée à la mer, que vous avez marginalisée, brimée, opprimée, dédaignée, méprisée, avec le climat étouffant que vous avez installé dans le pays, est en train de recouvrer l’honneur de toute une nation. L’emblème de notre Algérie flottera de nouveau haut dans le ciel pur grâce à ces jeunes gens et à leurs cris de colère qu’ils ont jetés à vos tronches de vieilles épaves faisandées. Désormais, les Algériens ne seront plus obligés de baisser la tête par la honte que vous nous avez infligée avec votre président grabataire qui fait la risée du monde. Kassaman, l’hymne national que vous avez bafoué a retenti dans les rues et sur les places. Le fier Algérien fera de la Mecque des Révolutionnaires la Mecque de la Démocratie ! Personne ne pourra faire reculer le peuple, ni les manipulateurs, ni les pyromanes, ni les traîtres à la solde des puissances occidentales. Écoutez ces voix venant des tréfonds de nos contrées, ces voix de l’honneur et de la dignité : el chaab la yourid Bouteflika wa Said (le peuple ne veut pas de Bouteflika et Saïd). Écoutez ces voix entonner des hymnes à la liberté. Vous, les symboles du régime infect, écoutez ces voix, celle de l’Algérie de demain qui se fera malgré vous et contre vous.

    Pas une vitre n’a été brisée, les quelques rares velléités de violence ont été avortées par le peuple lui-même, aucun détritus n’a été laissé sur le passage des manifestations. Quelle leçon de civisme et de maturité a infligé ce grand peuple d’Algérie à ce régime putride d’une autre ère, complètement dépassé ! L’heure est désormais au renouveau, à la rupture et au changement, le vrai ! Finies les brimades, la hogra, c’est fini la servitude, c’est fini d’être écrasés par un cadre, c’en est fini de vos lâchetés et de vos traîtrises, c’en est fini de votre larbinisme ! Regardez-vous, contemplez la façon dont le peuple a signifié la fin de votre règne, vous êtes conspués dans les rues, insultés, le portrait de votre chef, de votre dieu vivant, est déchiré et piétiné. Non, Ouyahia, vous ne contrôlez pas la rue, vous ne contrôlez rien, tout vous échappe. Pour maintenir un cadavre et un cadre au pouvoir, vous êtes allés jusqu’à conspirer avec l’ancienne puissance coloniale, la France, qui devra assumer elle aussi le fait de vous avoir soutenu avec la complicité des puissances occidentales. Ceux qui ont prédit que le peuple allait sortir et tout casser se sont trompés, c’est ce régime qui a tout cassé, pillé. Le seul danger qui guette l’Algérie, c’est ce pouvoir corrompu. On n’a pas besoin d’un ennemi quand on a un régime destructeur comme celui de Bouteflika, votre prophète de pacotille qui est l’objet de vénération dans cette nouvelle religion du cadre ! Depuis ce 22 février, un vent de libération souffle sur le pays : terminé le colonialisme bouteflikien, c’en est fini de vous, de vos rapines et de vos pillages. Préparez vos valises, faites tourner les moteurs de vos jets privés. Allez rejoindre votre momie qui a pris la tangente en Suisse ou rejoignez son frère Saïd qui est aux USA. Ou à Paris, chez Fafa votre mère patrie que vous aimez tellement. Vous avez l’embarras du choix.

    Dorénavant, un seul agenda guidera la nation algérienne, ce sera l’agenda du peuple algérien qui a décidé de prendre de nouveau rendez-vous avec l’Histoire, comme ses aînés le lui ont montré, et de ne pas accepter la servitude et le despotisme d’un cadre et de quelques cloportes qui l’entourent. Désormais, il y a ceux qui sont avec le peuple et ceux qui sont contre lui, c’est valable pour les médias poubelle. Que chacun prenne ses responsabilités. Le peuple les a prises et il n’a besoin de personne, il vient de montrer qu’il est maître chez lui. L’Algérie bâtie par ses ancêtres lui appartient. Une nouvelle étape s’annonce, celle du rejet du régime et de ses relais politiques et médiatiques. Après avoir combattu ce régime pendant des années comme un homme du peuple et qui se bat pour le peuple, je n’ai jamais douté de ce dernier, contrairement à plein d’autres qui se sont vendus pour une poignée de dollars. En choisissant de servir un cadre et un mort-vivant, ils ont cru qu’ils misaient sur le bon cheval alors que ce n’est juste qu’une vielle rosse, un bourrin. La date du 22 février 2019 sera celle où tout un peuple s’est réapproprié son destin et a libéré son pays du joug des nouveaux colons. Ce jour n’est certainement que le commencement d’un processus qui continuera jusqu’à ce que le peuple obtienne gain de cause, c’est-à-dire jusqu’à ce que ce régime parte. Cette date est la pierre angulaire dans la construction d’un État de droit où personne ne sera au-dessus de la Loi. La machine de l’Histoire est en marche et personne ne pourra l’arrêter. Avec cette journée historique qui a vu tout un peuple se lever, le serment de Novembre s’accomplira et des ruines que vous avez laissées, nous bâtirons une Algérie nouvelle.

    Mohsen Abdelmoumen

    https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2019/02/23/bouteflika-le-peuple-a-decide-degagez

  • SILA : commerce ou culture ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
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    Quels sont donc les paramètres liés à l’importance d’un salon dédié au livre ? Le nombre de copies vendues ou celui des visiteurs ? Le chiffre d’affaires réalisé ou le remplissage des parkings et autres espaces y attenant ? A qui aurait en finalité profité l’organisation d’un tel salon ? Quelle est cette plus-value intellectuelle que va apporter cette manifestation ? 

    Sans oser attenter à la solennité du lieu ou à l’esprit intrinsèque de l’événement, tout salon n’est que confort d’assise et d’abandon aux nonchalances du cuir et du velours des sièges et sofas. Dans une administration, un salon cache un bureau, dans une entreprise, l’exposition dissimule la machine de production, dans une justice il éclipse la balance et que divulgue-t-il enfin dans la vente de livres ? 

    La foire dans le livre comme toute autre est où le premier profit est le profit. Entre l’éditeur et l’écrivain le fossé n’est fait que du nombre de feuillets, du bristol et de l’encre usitée. Ce folklore paginé ne profite qu’aux industriels de la barbotine alfatière. Il y avait autant de livres que moins de lecteurs, autant d’auteurs que moins d’éditeurs. Autrement dit et vu sous un autre angle ce commerce de l’intelligence est aussi un monde où se disputent l’art et l’intérêt, la gloire et le gain. Ainsi un amalgame vient chaque année pour s’instaurer dans l’idée génésiaque présidant à l’organisation d’une exposition commerciale. Le public est confondu. Enfants à la recherche de manuels scolaires, avec une croyance ferme qu’il pourrait s’agir là d’une kermesse à bas prix ; se pressent en compagnie de mères dont le seul souci réside dans l’économie des frais de fournitures scolaires. Les autres, rares mais plus avertis et habitués sont préparés à épier les nouveautés dans le rang des best-sellers nationaux ou étrangers. Les libraires peu nombreux emplissent l’étagère beaucoup plus par du papier-fort et des boites de couleurs que des dernières œuvres littéraires. Chez eux aussi le spectre de l’informel fait ravage. Derrière chaque libraire se cache un éditeur. Derrière chaque grand éditeur se cache une grosse machine d’imprimerie. Le plus gros de l’âme d’un livre ne se situe plus dans le fil romanesque qui ‘anime mais bel et bien dans le vacarme des rotatives toussant de jour comme de nuit. Le réseau de distribution ressemble étrangement à celui qui se pratique dans l’agro-alimentaire. Les retards de livraison, les crédits à la vente, le défaut de paiement, le retour d’invendus font la même scène que s’il s’agissait de pomme de terre ou parpaings bitumeux. Ainsi pour paraphraser un ami en butte à l’édition l’on saura bien dire que « derrière chaque livre, il existe une grosse affaire d’argent » pas pour son auteur, mais pour son fabricant. 

    S’il y a un mérite qui existe dans ce salon, c’est qu’il met en relief timidement de nouveaux noms. Ceux à qui le monde de l’édition demeure un obstacle plus saumâtre et laborieux que l’œuvre elle-même. Par contre les « clients potentiels » sont les eternels convives, les seuls modérateurs et les animateurs privilégiés. Ils sont toujours les mêmes. On les voit un peu partout. Ce sont presque comme ces leaders de partis qui n’apparaissent qu’à l’intermittence des échéances électorales. Il est en toute évidence un vrai salon calfeutré et capitonné pour certains au moment ou nombreux autres sont dans l’antichambre, le patio ou les couloirs poisseux d’un espace qui ne peut dire son véritable raisonnement. C’est une affaire de location du sol. A 6000 dinars le mètre carré, les petites boites on ne les voit pas. Cependant celles appartenant à l’Etat sans y être impliquées directement dans le processus du livre mais gravitant autour comme des scories, y sont majestueusement installés. Juste pour la galerie. Façon de dire, on est là. 

    Les statistiques fournies par les organisateurs ne montrent que des chiffres sur le nombre des éditeurs, exposants, leurs nationalités. Il n’existe aucun renseignement sous forme de bilan dressé au titre du salon précédent. En fait l’on aimerait être édifié sur le profil du visiteur de ce salon. Visiteur, curieux, badaud, lecteur, accrocs, revendeur, libraire ? Son niveau, son rang, ses goûts, ses préférences ? Sa langue de lecture ? Enfin son intérêt, son amour pour la chose culturelle ? 

    Le salon international du livre d’Alger est une circonstance formidable dans la mesure où il participe à la médiatisation de la production littéraire nationale ou étrangère. Il tient à aider les maisons d’éditions dans un travail supplémentaire de marketing qu’elles n’arrivent pas encore à maîtriser sauf par quelques panneaux d’une publicité timide à insérer dans certains quotidiens nationaux. Si ce n’étaient les rubriques culturelles de quelques rédactions, personne n’en saurait davantage sur tel ou tel auteur. Ainsi tous s’équivaudront. Croyez-vous que pour être édité il vous faudrait de l’aptitude ? Le talent devra exister avant la germination du désir envers l’édition. Le piston dans l’édition bat son plein. C’est ainsi que certaines maisons d’éditions à peine de disparaître doivent fournir un grand effort vers la promotion de leur produit. L’ENAG, entreprise publique confond les rôles qui lui sont attribués. Elle se noie dans la complexité de l’édition et du commissariat du salon. Elle oublie ses auteurs. Sinon elle fait dans les deux poids deux mesures. Wacini est invité à déjeuner, l’autre ou les autres en séance de signature pas même une bouteille d’eau. Le grand mal de cette entreprise se situe dans sa politique d’édition, si du moins elle existe. Elle est totalement absente. Un déclic lui doit être administré dans son volet de politique promotionnelle éditoriale, sans ça, c’est l’asphyxie. Sans la subvention publique, elle mourra. Pari. 

    Il fut un temps où le temps était au monopole de l’unique société nationale d’édition et de diffusion (sned) que de rares noms avaient pu émerger des presses politiquement grincheuses et parcimonieuses de cet organisme de l’Etat. Avec l’avènement de la démocratie, conditionnée dans son essence par la liberté d’expression, la chose imposait sans ambages l’ouverture du monde de l’édition. Il n’y a pas plus nostalgique que de revisiter les années passées où la foire du livre, au plan local ou régional constituait un événement. En ces temps là, la révolution culturelle ne manquait que d’une culture révolutionnaire. Sinon, le soutien accordé aux prix du livre importé, sur budget de l’Etat ne rimait pas avec commercialité, rentabilité ou performance des entreprises. 

    Le SILA, devrait à l’aide de ses sponsors (peu nombreux et hors champ culturel) créer l’envie de lire. Il devra entre autre ; de paire avec ses « clients » et patentés que sont les éditeurs inciter à la consommation bibliographique. Il n’est cependant en aucun cas responsable de la léthargie dans laquelle se trouve la situation atrophiée du taux négligeable de lecture actuelle. Le prix est certes déterminant dans la relance de la lecture, mais il ne peut être l’unique facteur de la régression lectorale. Que faut-il attendre pour la politique du livre, que si dans un pays le prix d’un livre de poche dépasse celui de la poule de chair ? Le constat est amer. L’école ne fait plus donner l’envie de lire et de bouquiner. Nos universités ne sont que des débats de restauration, de transport et d’hébergement. Enfin cette reculade face à l’ardeur de dévorer les pages, de connaître les chefs d’œuvres universels, de découvrir les nouveaux talents, les poètes en herbe, les néo-nouvellistes suscite à bien des égards beaucoup d’inquiétude. 

    Le problème en somme n’est donc pas un cas d’édition. Ni encore de production. Il s’agit d’une absence manifeste d’acheteurs. Les éditeurs choisissent, et c’est une légitimité, l’aspect commercial, loin de l’authenticité d’un travail intellectuel. Combien ceci va remporter s’exprime en centimes et non pas en audience. Ceci reste corroboré par la convoitise acharnée pour le livre scolaire, point de fixation des imprimeries privées, car les « acheteurs » sont répertoriés sur les bancs des écoles et bien obligés d’honorer la commande, sinon le ministère de l’éducation ou de la solidarité nationale le fera à leur place. 

    Enfin le Sila ressemble bel et bien à ce monde que nous vivons dehors. Il y ceux qui sont déjà connus et qui semblent rapporter et ceux qui y viennent croyant se faire connaitre. J’ai vu des auteurs dédicaçant tout le long de la semaine leurs œuvres. Ils pointent la journée entière, se fixent derrière l’amas de livres et attendent d’y apposer une dédicace. L’on dirait qu’ils sont recrutés journaliers chez leurs éditeurs. D’autres moins nombreux, à l’instar de Yasmina Khadra ou Daoud qui ont crée une longue file d’attente ou Azzedine Mihoubi doivent leur aura à autre chose. Le talent ? Le statut ? Les médias ? Deux plumes, deux livres. Poids et mesures. 
                             

    par El Yazid Dib

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5268829

  • Le sourire de Ben M’hidi, le regard d’Ali la Pointe, et la déchéance de Bouteflika et sa clique - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/11/le-sourire-de-ben-m-hidi-le-regard-d-ali-la-pointe-et-la-decheance

    Aujourd’hui, 1er Novembre, mes pensées vont aux jeunes révolutionnaires qui se sacrifiés pour une idée de liberté et de dignité. Ce sont des Immortels. J’ai toujours eu de l’admiration pour les gens qui sont morts pour une idée et un mépris sans limite pour ceux qui s’accrochent au pouvoir et les larbins qui les vénèrent. Pauvre Algérie ! Quand on pense à ces jeunes hommes qui ont donné leur vie pour l’indépendance du pays et qui ont écrit leur nom dans le marbre de l’Histoire, cette jeunesse fauchée à la fleur de l’âge qui a voulu rêver d’une nation libre et fière, débarrassée de l’esclavagisme colonisateur, et que l’on voit ce pays qui a vécu une épopée prodigieuse dirigé aujourd’hui par un vieillard léthargique corseté dans une chaise roulante, c’est triste à en pleurer. Ces Braves disparus trop tôt nous manquent terriblement, eux les phares et les repères de notre nation. Nous sommes tous des orphelins en ces heures sombres que traverse l’Algérie ravagée par une cohorte de hyènes qui la dépècent jour après jour. Qu’avez-vous fait de l’Algérie de Novembre, bande de pilleurs, bande de chacals ? Comment fêter un 1er Novembre quand on sait l’avenir de l’Algérie cadenassé comme le Parlement, car oui ! ils ont osé cadenasser le Parlement parce que des « députés » de la chkara, des begarra, ont cru que le siège du Parlement est une boutique appartenant à leurs parents ! Il n’y a plus d’honneur, plus de fierté, ils ont tout saccagé. Comme nous sommes loin des rivages des enfants de Novembre… Comment regarder les portraits de Ben M’hidi, d’Ali la Pointe, de Ben Boulaïd, et tous les autres martyrs, comment penser à ces anonymes si nombreux, sans avoir les larmes aux yeux devant la situation désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui notre cher pays ? Ils nous ont donné une patrie. Qu’en ont fait ces chacals ? Ils l’ont souillée, malmenée, pillée, violée, trahie, et ils osent parler de bilan et d’un cinquième mandat pour leur président momifié. Quel bilan ? Celui d’un président dans une charrette poussée par une horde sauvage avec, à leur tête, le chef d’orchestre Saïd Bouteflika, le frère cadet ? Tels des pharaons, ils refusent de croire à la mort et traînent leurs carcasses d’année en année. Ils se prennent pour des dieux alors qu’ils ne sont que des cloportes, des vieux débris et des épaves dont même la mort ne veut pas. Devons-nous encore assister au lent délabrement de notre Algérie entre les mains d’une cohorte de malfrats qui appellent en chorale à la continuité de la rapine et des détournements alors qu’ils ont tous échoué ? Car l’Algérie ne produit rien et est absente de la scène internationale par la faute d’une clique d’usurpateurs sans foi ni loi. Les martyrs ont signé l’acte de naissance de l’Algérie avec leur sang et un gang de mafieux est en train d’effacer le nom de notre patrie de l’histoire de l’humanité.

    Regardez comment Saïd Bouteflika, ce gnome, joue avec un si beau pays à l’histoire millénaire. Je ne le répèterai jamais assez, si vous considérez l’Algérie comme votre propriété privée, montrez-nous l’acte de propriété. Si non, on vous résistera par la légitimité du sang de nos martyrs et de nos ancêtres. Pour nous, l’Algérie est la terre de nos ancêtres, elle coule dans nos veines. Pour vous, l’Algérie est un compte en banque et des biens immobiliers. Vous êtes coupables de haute trahison, coupables d’avoir sali ce pays, d’avoir bradé ses richesses, d’avoir fait de nous la risée du monde, vous n’avez rien produit, ni valeur ajoutée, ni économie forte, vous n’avez ni institutions, ni état de droit, rien. Que produisez-vous à part vendre les richesses du sous-sol que le bon dieu nous a données ? Vous n’avez rien produit, pas même un clou. Vous êtes des misérables. Vous n’avez ni respect, ni limite, ni honneur. Vous régnez par l’anarchie et le chaos. Je vous défie de montrer votre bilan. Où est-il ? Dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest, dans le scandale de Sonatrach, dans le scandale de la grande mosquée ? Et j’en passe. Non, je ne vais pas ressasser ce que j’ai écrit dans mes nombreux articles depuis des années, j’ai toujours dit que vous nous ramèneriez droit dans le mur. Nous y allons à la vitesse de la chaise roulante d’un vieillard à moitié mort, lentement mais inéluctablement. Vous avez échoué politiquement, économiquement, socialement, et au lieu de vous retirer discrètement, vous avez l’effronterie de vous montrer et de vanter des mérites que votre président n’a pas et n’a jamais eu, de vous incruster et de revenir encore et encore nous saouler avec vos turpitudes et vos ruses dont personne n’est dupe. Vous n’avez aucune honte, aucune gêne. Et vous nous assommez avec vos « Monsieur le Président a écrit », « Monsieur le Président a décidé », Monsieur le Président a signé », etc. en vous prosternant devant un portrait dont la vue nous donne la nausée. Ramenez votre cadavre ambulant avec lequel vous dirigez le pays et faites-lui prononcer une seule phrase devant le peuple algérien ! La Terre entière sait que la momie qui vous sert d’alibi dans votre œuvre destructrice des valeurs de la nation algérienne est incapable de parler depuis des années, et si ce n’était que ça ! On va bientôt citer le règne de Bouteflika comme étant un cas d’espèce, il sera désigné comme le président dont le frère cadet dirige le pays par procuration. L’Algérie va entrer dans le Guinness Book par votre forfaiture comme étant le seul pays au monde dont le président ne parle pas, ne voyage pas, ne représente son pays nulle part et qui, par son handicap et son inaptitude à gouverner, a éclipsé l’Algérie de la scène internationale. Vos effets sur la société sont néfastes, vous avez détruit ce qui faisait la beauté de notre nation. Tout est devenu noir sous votre règne, il n’y a plus ni famille, ni respect, la religion est instrumentalisée et utilisée à des fins politiques, tout est mensonge, vous avez élevé une génération de mutants qui sont à votre image et à celle de votre progéniture. N’avez-vous pas assez pris dans nos caisses, dans nos rêves, dans nos larmes ? Et vous continuez, jamais rassasiés. Quelle image donnez-vous du pays avec votre président avachi dans sa charrette ? Que vous êtes des nouveaux colons, des pilleurs, des malfrats, des corrompus. Les jeunes générations se jettent à l’eau pour vous fuir, sachant qu’elles n’ont aucun avenir dans le pays qui les a vus naître. La planète entière se rit de nous, mais vous voulez quand même un cinquième mandat pour ce qui vous tient lieu de président. Je m’interdis de respecter votre cadavre ambulant. Foutez-la paix à la terre de mes ancêtres, vous êtes une balafre dans le soleil algérien, une plaie dans la terre algérienne, une calamité pour ce pays qui n’a jamais eu de chance, ce pauvre pays qui n’en peut plus de vous. Soyez maudits, vous et votre descendance, pour tout le mal que vous nous faites. Votre place est dans les égouts de l’histoire et, si Dieu le veut, j’irai cracher sur vos tombes maudites. En attendant de vous voir tous crever, je continue à rêver du regard d’Ali La Pointe, du sourire de Ben M’hidi et de notre beau drapeau. Nos martyrs sont morts jeunes, beaux et fiers. Dieu les a aimés. Que c’est beau un martyr, que c’est laid un vieux despote.

    Mohsen Abdelmoumen

    https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2018/11/01/le-sourire-de-ben-mhidi-le-regard-dali-la-pointe-et-la-

  • L’ALGÉRIE EN 1992 : LE PREMIER PRINTEMPS ARABE QUI N’A JAMAIS LAISSÉ PLACE À L’ÉTÉ - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/10/l-algerie-en-1992-le-premier-printemps-arabe-qui-n-a-jamais-laisse

    http://www.middleeasteye.net/#Algérie

    Peter Speetjens
    14 janvier 2017

    La guerre civile algérienne oubliée, qui a tué jusqu’à 200 000 personnes, a donné le ton au « printemps arabe » et au paradoxe de la démocratie

    Ce 11 janvier, cela faisait exactement 25 ans que les forces armées algériennes menèrent un coup d’État visant à empêcher le Front islamique du salut (FIS) de remporter les premières élections multipartites après l’indépendance du pays.

    Ce qui aurait pu être le début d’un printemps algérien – des années avant que quiconque n’ose parler d’un pseudo printemps arabe – a déclenché à la place une guerre civile cruelle et sale pendant une décennie.

    Le meurtre, la torture, les disparitions et le massacre de villages entiers devinrent monnaie courante. On estime que 150 000 à 200 000 personnes furent tuées dans ce qui est aujourd’hui un chapitre largement oublié.

    Un printemps algérien

    Malheureusement, le conflit algérien présente des parallèles remarquables avec les événements qui se sont déroulés dans le monde arabe depuis la fin de l’année 2010.

    Par exemple, tout a commencé de manière très semblable avec une série de manifestations de masse et d’émeutes.

    Alors que les prix du pétrole baissaient et que l’économie algérienne entrait en crise, la jeunesse désenchantée était descendue dans la rue en 1988 pour protester contre l’augmentation du chômage et de la pauvreté. Ceci venait s’ajouter à la croyance largement partagée que les immenses richesses pétrolières et gazières du pays ne retombaient jamais dans les poches des individus lambda.

    En réponse aux manifestations, qui firent des centaines de morts, le Front national de libération (FLN), unique entité politique d’Algérie, modifia la constitution pour permettre des élections multipartites libres pour la première fois depuis l’indépendance.

    Ainsi, en 1989, le FIS fut créé. Fortement influencé par les Frères musulmans, ce parti gagna rapidement en popularité. Il devint le plus grand parti lors des élections municipales de juin 1990 et remporta le premier tour des élections législatives en décembre 1991 avec deux fois plus de voix que le FLN au pouvoir.

    Des partisans du FIS se rassemblent dans les rues d’Alger au lendemain du premier tour des élections législatives libres organisées par l’Algérie le 27 décembre 1991 (AFP)

    Cependant, ce dernier avait toujours été intimement lié à l’armée, qui était alors sérieusement inquiète face à la perspective de perdre son pouvoir et ses privilèges. Les militaires n’étaient pas les seuls à commencer à s’inquiéter.
    Bénédictions de l’Occident

    Les Américains n’étaient pas satisfaits de la vive opposition du FIS à la première guerre du Golfe, ni de sa position pro-palestinienne.

    La France, ancienne puissance coloniale à la tête de l’Algérie qui continuait à avoir une mainmise sur l’économie du pays, s’inquiétait de plus en plus de la rhétorique du FIS concernant l’élimination de la langue, de la culture et de l’influence françaises.

    C’est ainsi que Washington et Paris donnèrent le feu vert à l’armée algérienne le 11 janvier 1992 pour annuler le second tour des élections législatives et déclarer l’état d’urgence. Deux mois plus tard, le FIS fut complètement interdit.

     

    Un membre des forces de sécurité algériennes arrête deux sympathisants du FIS dans le quartier de Bab el Oued à Alger le 31 janvier 1992 (AFP)

    En voyant le coup d’État égyptien de juillet 2013 et l’interdiction subséquente des Frères musulmans, il semble que l’armée égyptienne n’ait pas oublié le début du printemps algérien.
    « Nous avons poursuivi une politique d’exclusion des fondamentalistes radicaux en Algérie alors même que nous reconnaissions que cela était en contradiction avec notre soutien à la démocratie », a expliqué plus tard l’ancien secrétaire d’État américain James Baker.

    Le peuple algérien allait payer un lourd tribut pour cet amour sélectif de la démocratie. Après le coup d’État, des dizaines de milliers de membres et de sympathisants du FIS furent arrêtés. Ceux qui ne se retrouvèrent pas en camp de détention au Sahara s’exilèrent ou prirent les armes.

    Arrivée du mystérieux GIA

    Au début, la lutte fut dominée par le Mouvement islamique armé (MIA), qui était lié au FIS. Mais bientôt, le mystérieux Groupe islamique armé (GIA) fit son apparition.

    Opérant à et autour d’Alger, c’est surtout le GIA qui commit les atrocités les plus horribles. Les décapitations, par exemple, se produisaient régulièrement en Algérie bien avant que l’État islamique (EI) ne les filme et choque le monde à travers YouTube.

    Bien qu’officiellement « islamistes », il est aujourd’hui douloureusement clair que le GIA fut infiltré par les services secrets algériens. Plusieurs anciens officiers des renseignements algériens l’ont admis.

    L’objectif des atrocités était de montrer les islamistes algériens sous un mauvais jour, de briser leur base de soutien et de forcer le peuple algérien à choisir le régime militaire comme le moindre de deux maux. Certains soutiennent que le régime syrien, du moins dans une certaine mesure, a joué un jeu similaire avec l’EI.

    On pourrait arguer que, du point de vue du régime algérien, cette stratégie a fonctionné. Peu à peu, la violence a décliné et la guerre s’est terminée avec la mort du dernier émir du GIA, Antar Zouabri, en 2002.

    Héritage répressif

    Le pays est toujours régi par un triumvirat composé de l’armée, du FLN et des services de sécurité. Bien que l’état d’urgence ait été levé en 2011, ce sont eux qui décident des principales politiques, attributions de postes et sphères d’influence du pays.

    Un exemple de l’état général des choses en Algérie est que, pendant de nombreuses années, l’homme le plus puissant du pays était le général Mohamed « Toufik » Mediène, chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). De 1990 à 2015, le chef de l’espionnage algérien a pu faire ou briser n’importe qui.

    Pendant ce temps, l’Algérie n’a guère avancé sur l’échelle de la liberté. Les libertés d’expression, d’association et de réunion sont strictement restreintes.

    En 2016, un journaliste a été arrêté pour s’être interrogé sur la santé du président Bouteflika, un autre pour avoir remis en cause la corruption.

    La corruption est endémique en Algérie. En 2010, le scandale de la Sonatrach a éclaté. Responsable d’environ 98 % des recettes en devises étrangères du pays, la compagnie pétrolière publique algérienne a excellé dans les pots de vin et les dessous-de-table pour les personnes liées à ceux au pouvoir.

    Une entreprise italienne, par exemple, aurait payé 207 millions de dollars pour obtenir un contrat de 8,4 milliards de dollars. L’autoroute principale du pays reliant l’est et l’ouest est considérée comme la route la plus chère jamais construite au monde.

    Cependant, pendant que des pays comme la Tunisie et l’Égypte étaient confrontés à des soulèvements populaires, l’Algérie est restée relativement calme ces dernières années.

    Un mélange de réformes politiques minimales et une augmentation des dépenses du secteur public semblent avoir suffi à maintenir les gens satisfaits et éloignés de la rue.

    La question est : pour combien de temps ? En termes de liberté, de représentation équitable et de répartition égale, quasiment rien n’a changé dans le pays depuis la fin des années 1980.

    Pourtant, comme à la fin des années 1980, le prix du pétrole a chuté et l’Algérie estconfrontée à une crise économique croissante.

    En 2015, les exportations ont quasiment diminué de moitié, la monnaie locale a diminué en valeur, tandis que le déficit budgétaire a presque doublé et le chômage des jeunes a augmenté à près de 30 %.

    Si les autorités étaient obligées de couper certaines des nombreuses subventions qui maintiennent les pauvres sur leurs pieds, le 11 janvier 1992 pourrait soudainement sembler beaucoup moins lointain.

    – Peter Speetjens est un journaliste néerlandais qui a vécu plus de vingt ans au Liban, voyage régulièrement en Inde et s’intéresse plus particulièrement au rôle qu’ont joué les auteurs du XIXe siècle dans la conception actuelle du monde.

    Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

    Photo : plusieurs milliers de partisans du FIS assistent à un rassemblement de campagne au stade olympique d’Alger, trois jours avant le premier tour des élections législatives, le 23 décembre 1991 (AFP).

    Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

    http://lequotidienalgerie.org/2017/01/22/lalgerie-en-1992-le-premier-printemps-arabe-qui-na-jamais-laisse

  • « Ceux qui disent qu’Idleb est effectivement une zone de désescalade ne savent pas de quoi ils parlent ! » - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/09/ceux-qui-disent-qu-idleb-est-effectivement-une-zone-de-desescalade

    "Ceux qui disent qu’Idleb est effectivement une zone de désescalade ne savent pas de quoi ils parlent !"
    Publié le 11 septembre 2018 par S. Sellami

    Pour mémoire, intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies le 7 septembre 2018 devant le Conseil de sécurité, présidé jusqu’à la fin du mois par la déléguée permanente des États-Unis ; les discussions ayant porté quasi exclusivement sur la situation « humanitaire » à Idleb...

    Merci Madame la Présidente,

    Permettez que je commence par un petit clin d’œil éducatif pour expliquer à mes collègues ce que signifient les accords d’Astana.

    L’Accord d’Astana 4, aux délibérations duquel j’ai participé, avait pour objectif la création de « zones de désescalade » en Syrie, était limité à six mois, renouvelable si les « groupes armés » concernés par l’accord respectaient le cessez-le-feu et se séparaient des « groupes terroristes armés » exclus de ce même accord. Ce qui ne fut pas le cas à Idleb, puisque les groupes armés ont refusé de se séparer des groupes terroristes armés ou, plus exactement, puisque leurs sponsors ont refusé que cette séparation ait lieu.

    De plus, les terroristes d’Idleb ont lancé 400 drones sur la base russe de Hmeimim, à Lattaquié, et ont bombardé quasi quotidiennement la ville d’Alep depuis environ un an et demi, en dépit de ces accords. C’est pourquoi, celui qui dit qu’Idleb est une zone de désescalade est dans l’erreur et ne sait pas de quoi il parle. Cette zone est tombée parce que les groupes armés n’ont pas respecté les conditions de l’Accord d’Astana 4.

    Cette simple introduction devrait donc expliquer aux membres de ce Conseil pourquoi les choses en sont arrivées là où elles sont à Idleb. Mais, naturellement, le problème remonte à plus loin et a commencé avec la « Conférence de Vienne » de novembre 2015, conférence à laquelle la Syrie n’était pas invitée et n’a donc pas participé.

    Pour rappel [*], les participants à cette conférence ont décidé de charger la Jordanie d’établir la liste des terroristes et des non terroristes, puis ont demandé à l’Arabie saoudite de préciser qui était dans l’opposition et qui ne l’était pas. Ce qui n’a toujours pas été fait, parce que les États protecteurs du terrorisme refusent de distinguer le terroriste de l’opposant armé.

    Le processus d’Astana a tenté de résoudre ce problème par la création des zones de désescalade. Mais l’expérience a échoué à Idleb, les groupes armés et les groupes terroristes armés n’ayant respecté ni les conditions de la Conférence de Vienne, ni les accords d’Astana.

    Ma collègue déléguée de la Grande-Bretagne et M. de Mistura ont estimé qu’une faible minorité de combattants armés étaient présents à Idleb. C’est vrai. Mais cette faible minorité correspond à 50 000 terroristes ! Que diriez-vous, chère collègue déléguée de la Grande-Bretagne, si l’un de ces quatre matins 50 000 terroristes se répandaient dans Manchester pour y semer leurs méfaits, tandis que nous en parlerions comme d’une « opposition britannique armée modérée » et que l’OCHA [le Bureau de la coordination des affaires humanitaires] se mettait à leur envoyer des aides pour les garder en vie ?

    Telle est l’exacte absurdité de la situation à Idleb.

    ...suite...

  • Quel horizon pour l’Islam en France ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/09/quel-horizon-pour-l-islam-en-france.html

    Quel horizon pour l’islam en France ?

    On se posait la question. Ça y est. On ne se la pose plus. On a la réponse. En guise d’horizon, trois propositions sont désormais à l’étude.

     

    a- renforcer l’apprentissage de l’arabe à l’école

    b- taxer les produits Hallal

    c- Créer une association pour le financement du culte musulman...

     

    Cela s’adresse bien entendu à tous les incultes...

    Je voudrais attirer votre attention sur l’insulte sous-jacente à cette inestimable main tendue aux musulmans.

    Parce qu’au fond de quoi il s’agit ?

    Ni plus, ni moins que d’argent.

    Faire de l’argent, make money comme dirait notre président !

    Non plus seulement en faisant feu de tout bois mais autant que faire se peut, taxer Dieu... et ses lieutenants.

    De l’argent, de l’argent, de l’argent....

    C’est tout ce qui compte. Qu’importe la source, ce sont les ressources qui importent.

    Après tout, pourquoi pas la religion, si elle remplit les caisses de la nation et donne bonne conscience à ses dirigeants...

    L’argent est propre... rend propre... propriétaire.

    Ce sont les mains qui sont sales... celui qui ne l’a pas compris, ne comprend que dalle !

    Non au terrorisme sauf s’il rapporte de quoi nous permettre de faire comme si...

    C’est ce qu’on appelle l’hypocrisie... ou la nouvelle hérésie.

     

    Réexaminons les trois propositions hérétiques ou polémiques !

     

    a- renforcer l’apprentissage de l’arabe à l’école :

    Pourquoi ? Pour qu’ils se comprennent mieux entre eux ?

    Pour qu’ils réintègrent plus facilement leur pays d’origine ? Ou pour renforcer la tour de Babel décriée ou redoutée par les conservateurs de musée ?

    Et pourquoi ne pas commencer par renforcer les liens de citoyenneté avec ceux qui sont d’origine arabe ? Nos arabes peuvent vous exprimer leur chagrin même en Mandarin... ils ne se sentent pas si vides, mais avides de liberté, d’égalité et de fraternité.... vraie... parce que notre devise est faussée !

    Donnez à quelques arabes des postes de responsabilité et ils vous réapprendront le français !

     

    b- Pourquoi taxer le Hallal ? Parce que tout ce qui est pur et sain doit rester hors de portée ? Et pourquoi ne pas taxer plutôt le Haram, la merde que vous avez dans les yeux, comme la pensée haineuse et calomnieuse qui produit chaque année des best-sellers... Zemmour vient d’en sortir 1 pour vous rappeler votre déclin.

    Pourquoi ne pas taxer la prostitution légalisée des grands esprits qui crève vos écrans et vous fait rêver par-dessus le marché ?

     

    c- Créer une association pour financer le culte des barbares ?

    Mais c’est déjà fait... ici à Paris... avec le PSG et le jus de couleuvre avalé quasiment par tous les présidents de la 5ème République depuis que l’Arabie et les pays de l’or noir ont décidé de vous acheter...

     

    Conclusion

    Ne vous posez plus de questions métaphysiques. C’est sans effet. Cherchez juste d’où vient et où va l’argent et vous saurez pourquoi vous avez la nausée.

    Ils réclament du pain et on leur propose du vain

    https://www.lejournaldepersonne.com/2018/09/quel-horizon-pour-lislam-en-france

  • La Journée de la Terre. La résilience du peuple palestinien abandonné. - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/04/la-journee-de-la-terre.la-resilience-du-peuple-palestinien-abandon

    Photo : Sans abri à Gaza, source : nybooks.com

    « Si cette immigration des juifs en Palestine avait eu pour but de leur permettre de vivre à nos côtés, en jouissant des mêmes droits et en ayant les mêmes devoirs, nous leur aurions ouvert les portes, dans la mesure où notre sol pouvait les accueillir. (…) Mais que le but de cette émigration soit d’usurper notre terre, de nous disperser et de faire de nous des citoyens de deuxième catégorie, c’est là une chose que nul ne peut raisonnablement exiger de nous. C’est pour cela que, dès le début, notre révolution n’a pas été motivée par des facteurs raciaux ou religieux. Elle n’a jamais été dirigée contre l’homme juif en tant que tel, mais contre le sionisme raciste et l’agression flagrante. » (Yasser Arafat)

    Vendredi 30 mars un massacre de plus que celui de 17Palestiniens coupables de protester contre la condition infra-humaine dans la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Toutes factions confondues, les Palestiniens promettent de protester pacifiquement pendant un mois et demi jusqu’au 15 mai mettant à profit la journée de la Terre pour protester contre l’occupation illégale de leur territoire d’où ils furent chassés en 1948 Le 15 mai coïncide avec l’inauguration controversée de l’ambassade américaine à Jérusalem. C’est aussi la commémoration de la catastrophe (Nakba) subie par les Palestiniens lors de la création d’Israël (1948). Ils furent plus de 700 000 à fuir leur terre pour trouver refuge dans la bande de Ghaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie. Leur enfermement et la grave crise humanitaire qui sévit à Ghaza donnent plus que jamais corps à la question du « droit au retour ». Cette demande dont les dirigeants israéliens n’en veulent à aucun prix, au contraire encourageant des juifs de la Diaspora au nom de la loi du Retour de revenir quand ils veulent en Palestine, prendre la place des exclus et pousser de plus en plus les Palestiniens restants à partir.

    Tuer délibérément « grâce aux snipers »

    Pour Ibraheem Abu Mustafa de Reuters : « Des dizaines de milliers de Palestiniens, des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Ghaza d’Israël dans le cadre de ´´la grande marche du retour´´. Ce mouvement de protestation durera six semaines pour exiger le ´´droit au retour´´ des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Ghaza. Des dizaines de Palestiniens se sont approchés à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants contre les habitants de l’enclave par les soldats. Ces derniers ont tiré des balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène. Selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1410 blessés dans les affrontements avec l’armée israélienne. La ´´grande marche du retour´´ a lieu à l’occasion de la ´´Journée de la Terre´´, qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens pendant des manifestations contre la confiscation de terres par Israël. Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur place à la création de l’Etat d’Israël en 1948 » (1).

    Farès Chahine qui intervient à partir des territoires occupés résume la situation : « L’armée israélienne a mis en exécution ses menaces, lancées en début de semaine, d’utiliser des balles réelles pour réprimer les manifestants. Le chef de l’état-major de l’armée d’occupation avait même déclaré à la presse israélienne qu’il allait lui-même superviser la répression de :

    « La grande manifestation du retour », comme l’ont appelée les organisateurs. Les forces israéliennes, renforcées par une centaine de snipers postés tout le long de la frontière avec la bande de Gaza, n’ont ainsi pas hésité à tirer sur les manifestants désarmés qui ne portaient que des drapeaux palestiniens et lançaient des slogans réclamant le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres et dans leurs villages d’où ils ont été expulsés de force en 1948. (…) Au lieu de leur faire peur, les menaces israéliennes ont au contraire galvanisé les citoyens qui se sont rendus en masse vers la frontière pour scander leurs slogans. » (2)

    « L’autre point remarquable poursuit Fares Chahine, de cette journée historique était l’absence des bannières des différentes factions palestiniennes. Celles-ci ont laissé place au seul drapeau palestinien, symbole de l’unité du peuple palestinien. Des centaines de tentes ont donc été plantées tout le long de la frontière à une distance de 700 mètres environ de la clôture. Cette présence féminine remarquable a d’ailleurs apporté un démenti au gouvernement israélien de droite qui fournit de grands efforts pour accréditer l’idée que les Palestiniens sont des terroristes, des tueurs sanguinaires et des misogynes. « Malgré le danger, les Palestiniens de la bande de Ghaza, qui vivent dans des conditions inhumaines depuis de très longues années, promettent que ce 30 mars 2018 n’est que le début d’une insurrection civile contre les autorités de l’occupation. (…) La journée de la Terre, qui est célébrée depuis le 30 mars 1976, a toujours bénéficié d’un large consensus au sein de la population palestinienne. En ce jour du 30 mars 1976, les forces israéliennes ont froidement abattu six citoyens palestiniens communément appelés « Arabes d’Israël », Ces Palestiniens avaient pourtant la nationalité israélienne. Mais elle n’a servi à rien. Il s’agit de la preuve que ces « Arabes d’Israël » sont considérés comme des citoyens de seconde zone. » (2)

    Cyrille Louis du Figaro témoigne et rapporte le contenu d’une vidéo mise en ligne :

    « Une fois le fracas interrompu et la poussière retombée, les participants à cette « grande marche du retour » ont mis en ligne les vidéos tournées vendredi avec leur téléphone. L’une d’elles, filmée à l’est de Beit Lahya, a aussitôt inondé les réseaux sociaux. On y voit un jeune homme vêtu d’un jeans et d’un pull noir qui court, un pneu à la main, pour tenter d’échapper aux balles des tireurs d’élite israéliens. Une détonation claque, puis une seconde et le garçon tombe à terre. D’après ses amis, dont le témoignage a été confirmé par les secouristes palestiniens, Abdel Fattah Abdel Nabi est mort sur le coup. À en juger par ce document, l’homme âgé de 18 ans ne présentait aucun risque immédiat pour les militaires qui l’ont abattu. Pour L’ONG israélienne B’Tselem « Tirer sur des manifestants qui ne portent pas d’armes est illégal » et « tout ordre donné à cette fin l’est également ». (3)

    Les réactions

    Dans un discours le même jour vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu’il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un « usage disproportionné » de la force. La Ligue arabe, l’Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne.. L’Algérie condamne « avec force » et d’un « ton très ferme » la boucherie israélienne commise par les forces d’occupation, à Ghaza, lors de la répression, vendredi, d’une marche pacifique commémorant le quarante- deuxième anniversaire de la « Journée de la Terre », sous le slogan du « grand retour » d’après le communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    Le Conseil de sécurité des Nations unies, pour sa part n’a rien décidé. Réuni en urgence vendredi soir sur les affrontements dans la bande de Ghaza, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence, mais n’est pas parvenu à s’entendre sur une déclaration commune. « Le risque de l’escalade (de la violence) est réel », a estimé devant le Conseil le représentant français. « Il y a la possibilité d’un nouveau conflit dans la bande de Ghaza. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion -la Pâque juive a commencé vendredi soir- synonyme d’absence de responsables israéliens. « Il est vital que ce Conseil soit équilibré » a dit à la réunion le représentant américain..Israël a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante. L’usage de balles réelles par l’armée israélienne est au coeur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme.

    Israël rejette toute enquête

    Vendredi 30 mars a été la journée la plus meurtrière dans la bande de Gaza depuis la guerre de 2014 : 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1400 blessés, dont 758 par des tirs à balles réelles, selon le ministère de la Santé dans l’enclave. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage par Israël de balles réelles, une demande rejetée par l’Etat hébreu. De son côté, le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a qualifié d’« hypocrites » les appels à ouvrir une enquête. « Il n’y aura pas de commission d’enquête », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. « Il n’y aura rien de tel ici, nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête. » (3)

    Pour M.K.Bhadrakumar, l’horrible attaque de 17 manifestants palestiniens non armés et pacifiques vendredi par les forces de sécurité israéliennes a une fois de plus souligné que l’occupation par Israël des pays arabes demeure toujours la cause première de la crise au Moyen-Orient. La revendication des manifestants est qu’Israël devrait accorder le droit aux 1,3 million de réfugiés (selon les chiffres de l’ONU des réfugiés enregistrés) de « rentrer chez eux » d’où ils ont été chassés, (…)Trump entouré, dont l’islamophobie suinte de ses veines, il s’est maintenant entouré de personnes aux vues similaires, en particulier le nouveau secrétaire d’État Mike Pompeo et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton ainsi que l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley. » (4)

    La marche du désespoir des Palestiniens

     Un article du journal Le Monde nous apprend un peu plus sur cette marche pacifique :

    « Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi à quelques mètres de la clôture qui les sépare d’Israël. Au moins 16 ont été tués par l’armée israélienne. Tels des champignons de fer, les casques des tireurs d’élite israéliens se dessinent, immobiles, au sommet des collines. Des officiers assurent la liaison radio à leurs côtés. Une jeep passe dans leur dos. Les manifestants palestiniens, réunis près du camp de Bureij, contemplent ce ballet. La distance qui les sépare des soldats se compte en centaines de mètres. Soudain, une balle siffle, un corps s’effondre. On l’évacue. On continue. Ce face-à-face a duré toute la journée du vendredi 30 mars, le long de la bande de Ghaza. Cette journée marque un succès amer pour les partisans d’une résistance populaire pacifique, qui ont constaté depuis longtemps l’échec de la lutte armée. D’autant que la supériorité technologique de l’armée israélienne ne cesse de s’accroître. La manifestation de vendredi place cette armée sur la défensive, obligée de justifier des tirs à balles réelles sur des manifestants ne présentant aucun danger immédiat pour les soldats. (…) Mais contrairement aux propos calibrés des autorités israéliennes, personne n’a forcé les Ghazaouis à sortir pour réclamer le droit au retour des Palestiniens sur les terres qu’ils ont perdues en 1948, au moment de la création d’Israël. « Je n’appartiens pas à une faction, mais à mon peuple, résume Rawhi Al-Haj Ali, 48 ans, vendeur de matériaux de construction. C’est mon sang et mon coeur qui m’ont poussé à venir. (…) » (5)

    Non loin de lui, dans la zone de rassemblement de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, Ghalib Koulab ne dit pas autre chose, sous le regard de son fils.

    « On veut envoyer un message à l’occupant, résume cet homme de 50 ans. On est debout, on existe. » Dans le conflit israélo-palestinien, les mots aussi sont sacrifiés, vidés de leur sens. Dans chacun des cinq lieux de rassemblement prévus le long de la frontière a conflué le peuple ghazaoui dans sa diversité, et son dénuement. Vieillards et gamins, femmes voilées et jeunes étudiantes apprêtées, mais surtout jeunes hommes sans avenir (…) Mais personne ne contrôlait cette foule éclatée. Il est tentant de dire que ces jeunes défiaient la mort. En réalité, ils défiaient la vie, la leur, qui ressemble à une longue peine : celle des victimes du blocus égyptien et israélien, enfermées depuis bientôt onze ans dans ce territoire palestinien à l’agonie. (…) « On ne sera pas transférés dans le Sinaï égyptien, comme le veulent les Américains et les Israéliens ! On continuera jour après jour, jusqu’à ce qu’on retrouve nos terres. Le processus de réconciliation, amorcé sous les auspices de l’Egypte en octobre 2017, est au point mort, mais personne ne veut signer l’acte de décès. »(5)

    La colonisation continue : personne ne proteste

    Pendant ce temps Israël accentue sa politique de colonisation des Territoires palestiniens. Selon un rapport de La Paix maintenant, le nombre de nouveaux logements a fortement augmenté en 2017. L’an I de la présidence Trump, sans surprise, a été marqué par une poursuite des activités de colonisation en Cisjordanie. Selon le rapport annuel publié lundi par l’organisation anti-occupation La Paix maintenant, 2783 nouveaux logements y ont été mis en chantier en 2017. Ce décompte marque un léger recul par rapport à l’année précédente, mais il traduit une hausse de 17% si on le compare avec la moyenne des 10 années écoulées. Le nombre d’appels d’offres passés pour de nouvelles habitations (3154) a simultanément atteint un niveau…

    Au dernières nouvelles, ce vendredi 6 avril jour de prière. De nouveaux affrontements ont éclaté ce vendredi 6 avril entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Ces heurts interviennent une semaine après des violences sans précédent depuis 2014 qui ont coûté la vie à 19 Palestiniens.

    Cinq Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens. Des manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres sur les soldats israéliens postés à la barrière de sécurité séparant les deux territoires, selon des correspondants de l’AFP sur place. Les militaires ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles (6).

    Beaucoup de commentateurs ont fait une analogie avec les massacres de Sharpeville , sauf qu’à l’époque le monde occidental avait banni l’Afrique du Sud, qui fut par la force des choses amenée à reconsidérer sa politique d’apartheid.

    Pourtant, la conscience humaine devrait retenir le bras vengeur de cette armée qui se dit « la plus morale du monde » car mettre des dizaines de snipers pour un tir aux pigeons, sauf que le pigeon est un jeune envahi par le désespoir, qui veut vivre à en mourir dans une enclave où son horizon est bouché. Il ne lui reste que la solution finale ; offrir sa poitrine et mourir pour une cause de la liberté. Ce qui est encore plus inhumain, c’est ce que doit penser le sniper dont le tableau de chasse est éloquent en fin de journée. Il ôte la vie à des jeunes comme lui qui ne demandent qu’à vivre comme lui sur cette Terre de Palestine dont il est difficile de parler d’ethnie, la science ayant prouvé que les Palestiniens et Israéliens appartiennent au même peuple de Cananéens.

    Que certains sionistes aient fait de la religion judaïque un fonds de commerce au nom de la race élue, ne doit pas porter préjudice à un peuple qui revendique de vivre sur les 18% de la Palestine originelle. S’il est connu que les Palestiniens n’ont rien à attendre des pays occidentaux tétanisés par la faute originelle, qui leur fait accepter toutes les impunités d’un pays qui brave une quarantaine de résolutions, ils sont encore mal barrés concernant la solidarité des pays arabes, encore plus tétanisés qui regardent ailleurs et se fendent de communiqués qui n’apportent rien de nouveau. La direction palestinienne s’est installée dans les temps morts et il n’y a pas de relève à l’horizon. Il est à craindre que la conscience internationale regarde ailleurs pendant qu’un peuple est en train de disparaître en tant que nation.

    « Est-ce ainsi que les Hommes vivent » aurait dit Aragon.

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    Notes

    1.https://www.huffpostmaghreb.com/entry/ghaza-les-palestiniens-poursuivront-leur-protestation-apres-une-pre

    2.http://www.elwatan.com/international/israel-commet-un-massacre-a-ghaza-31-03-2018-365426_112.php

    3.https://assawra.blogspot.fr/2018/04/israel-rejette-toute-enquete.html

    4.http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2018/03/31/palestine-still-remains-core-issue-in-middle-east

    5.http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/03/31/a-la-frontiere-de-la-bande-de-gaza-une-grande-marche-du-retour-pacifique-mai

    6.https://www.nouvelobs.com/monde/20180406.OBS4747/affrontements-a-gaza-5-palestiniens-tues-dans-des-heurts-avec-l-armee-isr

    Article de référence :

    http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/289893-la-resilience-du-peuple-palestinien-abandonne.htm

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca, 2018

  • Du Sarkoprez au Sarkotrou ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
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    Il a fallu plus de dix ans pour que la justice s’invite enfin dans la vie de l’ex-président de la République…même si aujourd’hui, droit dans ses bottes, il affirme que tout ça n’est qu’un infâme tissu de mensonges.

    De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai publié un article sur la question, et, à l’instar de l’affaire Bettencourt, ils étaient nombreux à penser que l’affaire était enterrée.

    Surprise donc lorsque la garde à vue de l’intéressé a été décidée, avec les conséquences que l’on connait, et même si celui-ci a proposé sur TF1 un numéro d’illusionniste, qui n’a rien à envier à celui de Cahuzac, lors de sa prestation : « les yeux dans les yeux »…, il semble bien que certaines vérités sortent du puits.

    Pour bien comprendre, il faut rester dans les faits, et rien que dans les faits.

    Lors de son passage à TF1, Nicolas Sarközi a donc récemment affirmé que les documents produits étaient des faux… or, comme l’a expliqué Edwy Plenel sur l’antenne de France Inter le 22 mars 2018, ces documents ont été authentifiés et validés par la justice française.

    Essayons d’y voir plus clair.

    Tout avait peut-être commencé en 2007 lorsque Kadhafi, le « guide » libyen, faisait des pieds et des mains, et les yeux doux, à la France pour obtenir une centrale nucléaire afin d’obtenir une source énergétique supplémentaire…dans un pays pourtant très riche en énergie fossile.

    Mais qui a oublié que dès 1992 le ministère des affaires étrangères kazakh avait reçu un courrier provenant du leader libyen, lequel voulait créer la « première bombe nucléaire islamique » ? lien

    D’ailleurs, dès les années 70, s’il faut en croire Yves Girard, vice-président de Framatome, le futur Areva, Kadhafi a toujours voulu la bombe atomique, grâce à un réacteur genre Dimona, réacteur à basse température, destiné à « faire du dessalement d’eau de mer », réacteur alimenté en uranium naturel, dont on peut tirer du plutonium de qualité explosive. lien

    Il n’est donc plus question de « survie énergétique »…

    D’après Médiapart, généralement bien informé, il y a eu un échange téléphonique le 28 mai 2007 entre Kadhafi et Sarközi, dans lequel ce dernier lui aurait proposé de se doter d’énergie nucléaire… pourtant sur l’antenne de France Inter, le 17 avril 2012, l’ex-président français a assuré : « il n’a jamais été question de vendre une centrale à Mr Kadhafi ». lien

    Hélas pour l’ex-président français, sa déclaration « émouvante » est démentie par les faits.

    Il suffit de réécouter ses propos du 3 juillet 2008 : « je sais qu’il y a des gens et des pays qui se disent : n’est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l’Algérie, les Emirats arabes unis…ou la Libye ? » ajoutant : « ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de le leur refuser ». lien

    Il faut revoir cette déclaration à la lumière de l’accord de coopération pour le « développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire » signé une 1ère fois le 25 juillet 2007, puis confirmé le 8 juillet 2009, en faveur du ministre libyen des affaires européennes, Abdelaati Ibrahim el Obeidi.

    Voici ci-dessous les 2 photos de ce document.

    Un autre témoignage vient apporter de l’eau à ce moulin, c’est celui d’Anne Lauvergeon, laquelle était à l’époque la patronne d’Areva, expliquant que le projet franco libyen consistait à la mise en place d’un EPR, déclarant : « personne n’imagine trop une centrale nucléaire totalement dédiée à la dessalinisation. D’abord il y a des besoins d’électricité qui sont tels que ce ne serait pas véritablement optimal. Par contre, avoir un système ou une partie de la production est utilisée pour la dessalinisation et une partie en production d’électricité pour le pays, ça, c’est modèle sur lequel nous discutons avec d’autres pays de la région ». lien

    Le 11 décembre 2007, Libération publiait une enquête sur le sujet, évoquant les réticences du groupe nucléaire, lequel cherchait à faire trainer la signature en vue de la construction d’une centrale nucléaire en Libye, doutant de l’argument « dessalinisation », soupçonnant d’autres buts : « une telle usine de traitement de l’eau de mer n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire pour fonctionner, surtout dans un pays dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz ». lien

    Malgré toutes ces preuves, Sarközi, droit dans ses bottes, continue d’affirmer : « entre ceux qui disent que monsieur Kadhafi a payé ma campagne et les autres qu’on voulait lui offrir une centrale nucléaire, est-ce que vous croyez vraiment que j’aurais fait tout cela, si tout ça était vrai ? »

    Sauf que les Inrockuptibles ont pu consulter des dossiers relatifs à l’affaire Kadhafi, lesquels décrivent que l’essentiel de l’affaire s’est soldé en 7 jours, en une succession de bluffs, loin du temps long de la raison diplomatique. Le sort des infirmières bulgares s’est joué sur des missiles français et une centrale nucléaire.

    Quelques mois après on se souvient que Kadhafi était venu planter sa tente bédouine dans les jardins de l’hôtel Marigny, non loin de l’Elysée, avec dans ses bagages une poignée de contrats, des promesses d’achat pour 14 Rafales, 21 Airbus, des contrats pour Vinci, Veolia, la centrale nucléaire, et 50 millions d’euros. lien

    Par la suite, les choses se sont gâtées entre le président français, et le chef Libyen, suite à une fronde menée par Rama Yade, finalement la Libye n’achètera rien, évoquant une arnaque…et la situation se dégradera encore plus lorsque Sarközi soutiendra plus tard le CNT (Conseil National de Transition), lequel veut démettre le dictateur libyen.

    Pas surprenant dès lors que le 16 mars 2011, l’un des fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, numéro 2 de l’état, interrogé par Riad Muasses, journaliste à Euronews, déclarait : « tout d’abord il faut que Sarközi rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne présidentielle. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide pour qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus ». lien

    Il attend encore d’être entendu par la justice. lien

    Ce qui confirme la déclaration qu’avait fait le dictateur libyen le 10 mars 2011, menaçant de « révéler un grave secret qui entraînera la chute de Sarközi », ce qui a été confirmé par l’agence officielle libyenne Jana. lien

    Ceci explique peut-être la décision prise 3 jours après par le président français de lancer 8 bombardiers Rafale avec leurs bombes sur l’armée de Kadhafi… on connait la suite.

    Kadhafi sera tué, un certain 20 octobre 2011 : il aurait été capturé vivant, et les versions sont nombreuses : d’après l’ONG Human Right Watch, il aurait été passé à tabac, et aurait succombé à ses blessures, chargé dans une ambulance alors qu’il semblait sans vie… d’autres sources disent qu’il était encore vivant dans l’ambulance, et que celle-ci aurait été attaquée par des miliciens (lien), comme le montre cette vidéo.

    Pourtant, s’il faut en croire Morice qui s’exprimait dans les colonnes d’Agoravox, la décision du dernier carré de fidèles au leader libyen, fuyant les bombardements, avait été prise de partir vers le sud, avec 45 véhicules, dans lesquels s’étaient entassés près de 200 combattants.

    Il y eut tout d’abord un drone américain qui, tirant un missile, mit 3 voitures sur le flanc… et à 11 h du matin, des avions français attaquaient, larguant 2 bombes au milieu du groupe en fuite, faisant un carnage, blessant Kadhafi, lequel, ne pouvant plus se déplacer se cacha dans un égout, avant d’en être extrait pour être finalement lynché. lien

    Auparavant, Le 1er mai 2011, c’était l’un des fils du « guide » Libyen qui trouvait la mort, suite à un raid de l’Otan. lien

    Petit à petit, toutes les preuves du don des 50 millions s’envolent, sauf qu’il en reste encore quelques-unes s’il faut en croire les derniers rebondissements.

    Il y a Abdallah al Senoussi, ex-chef des services secrets libyens, surnommé « la boite noire de Kadhafi », beau-frère de ce dernier, qui détient les preuves du financement de la campagne présidentielle française, et fut arrêté en Mauritanie le 16 mars 2012, et dont la France demanda en vain l’extradition. lien

    Il a été remis aux dirigeants libyens du CNT, purge ses jours en prison à Tripoli, et, interrogé par la justice, il affirme qu’il y a eu un « pacte de corruption », conclu en 2005 dans un hôtel de Tripoli, entre Sarközi, et lui-même.

    Selon Ziad Takieddine, il s’agissait d’effacer le mandat d’arrêt international qui visait Al Senoussi, condamné par contumace par la France, dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA, au Niger, en 1989. lien

    C’est ce même Takieddine qui, questionné par la justice, affirmait avoir remis à Claude Guéant, puis à Nicolas Sarközi, alors ministre de l’intérieur, 5 millions d’euros en liquide, provenant de Tripoli. lien

    La justice fera-t-elle toute la vérité sur cette affaire pestilentielle ? L’avenir nous le dira, car pour l’instant, les témoins éventuels tombent comme des mouches : on a vu que l’un des fils du leader libyen avait péri le 1 mai 2011, (lien) Béchir Saleh, l’ex-trésorier du dictateur a été blessé par balle à Johannesburg, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri a été placé en coma artificiel, après une « attaque cardiaque »…quand à l’ex-ministre libyen du pétrole, il s’est noyé dans le Danube, à Vienne. . lien

    Ça ne peut être bien sur que des coïncidences…

    Comme dit mon vieil ami africain : « bouche de miel, cœur de fiel ».

    L’image illustrant l’article vient de ripostelaique.com

    Merci aux internautes de leur aide précieuse

    Olivier Cabanel

    Articles anciens

    Quand c’est fini, Sarko-mence !

    La chasse aux « big millions »

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    Woerth, un lapsus révélateur.

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    J’ai fait ça en douce

    Allo, j’écoute

    Vers un dénouement du Karachigate

    Les dessous sales du Karachigate

    Sarközi, présidandidat

    Quand Sarkomence

    Les saigneurs de la République

    Garçon ! L’addition !

    Les folies de Mr Blabla

    L’orchestre jouait une valse

    Allo, j’écoute

    Nous étions au bord du gouffre…

    Main basse sur la République

    Une Ripoublique irréprochable

    La stratégie du toc

    Les vessies pour des lanternes

    Apprenez le « parler creux »

    L’Attila de la République

    Un bonimenteur

    Sarko…verdose

    Pourquoi Sarközi a perdu                                                                                                                                              

    par olivier cabanel (son site) 
    mardi 27 mars 2018
     https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-sarkoprez-au-sarkotrou-202745

  • Interdire le salafisme, disent-ils - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/03/interdire-le-salafisme-disent-ils.html

    Le dernier crime commis par un terroriste présumé [mais assassin en tout état de cause] à Trèbes, une petite commune près de Carcassonne, a ravivé les polémiques sur la « radicalisation » et le salafisme dont certains demandent l’interdiction parce qu’il fournirait l’idéologie par laquelle les criminels justifieraient leurs actes.

    Je ne vais pas me lancer dans une discussion théorique, ni sur la « radicalisation », ni sur le salafisme. Par contre, j’entends bien qu’on nous dit que ces criminels, qualifiés de terroristes, agissent au nom ou se revendiquent de l’organisation Etat Islamique ou Daesh.

    Le terme salafisme renvoie à différents courants de la pensée islamique dont le point commun est de prôner un retour à ce que serait « l’Islam des origines ».  Personnellement, je ne vois pas trop le rapport entre maintes expressions du salafisme, et encore moins les Frères Musulmans qui appartiennent à un courant différent, et Daesh.

    Pour ce qu’on peut en savoir, Daesh est une organisation dont les adhérents se situent plutôt dans le sillage du wahhabisme, la doctrine salafiste en vigueur en Arabie Saoudite. Les financements de Daesh, et d’autres organisations du même genre actives en Syrie, en provenance d’Arabie Saoudite n’ont pu échapper à personne hormis ceux qui font des affaires avec la monarchie des Saoud.

    Ces derniers sont en gros les mêmes, comme par exemple l’ancien premier ministre français Manuel Valls, qui pointent du doigt avec insistance le salafisme qu’ils accuseraient presque de tous les maux. M. Valls est même allé jusqu’à suggérer l’interdiction du salafisme, une demande également formulée par Nicolas Dupont-Aignan, celui qui avait fait alliance avec le front National entre les deux tours du dernier scrutin présidentiel… Dans un esprit semblable, Mme Le Pen propose de faire « la guerre au salafisme« .

    C’est pourtant bien le salafisme wahhabite, dans sa version d’exportation et pro-active, qui anime la plupart des terroristes « islamiques » ou « islamistes » comme on voudra.

    En ce qui concerne les différents attentats perpétrés en France, on aimerait quand même en savoir un peu plus sur l’état d’avancement des enquêtes qui portent toutes sur des délinquants connusauparavant des services de police. Des personnes par ailleurs le plus souvent peu instruites et donc peu susceptibles d’assimiler une doctrine quelque peu élaborée. Parce que l’affirmation salafiste d’un retour aux origines est à la fois le point d’arrivée et de départ d’un cheminement intellectuel et spirituel.

    Mais pourquoi donc ce wahhabisme, à priori à usage unique pour les gens de la péninsule arabique, s’est-il propagé dans différents pays arabes et musulmans, voire même, de manière marginale, dans des communautés musulmanes en Occident ?

    Le prince héritier Mohammed bin Salman, nouvel « homme fort » de la monarchie saoudienne a répondu clairement à la question dans un entretien accordé le 22 mars dernier au Washington Post alors qu’il était en visite officielle dans la capitale des Etats Unis.

    Interrogé sur le financement de la diffusion par l’Arabie Saoudite du wahhabisme, la foi qui est dominante dans le royaume et que certains ont accusé d’être une source du terrorisme dans le monde, Mohammed a répondu que les investissements pour financer des mosquées et des écoles religieuses [madrassat] à l’étranger avaient leur origine dans la Guerre Froide quand les alliés [c’est-à-dire les puissances occidentales : Etats Unis, France et Royaume Uni principalement, NdT] demandèrent à l’Arabie Saoudite d’utiliser ses ressources pour empêcher l’Union Soviétique de prendre pied dans les pays musulmans.

    Les gouvernements saoudiens successifs ont perdu de vue cette entreprise, dit-il, et maintenant « nous devons tout reprendre. » Les subventions viennent maintenant largement de « fondations » établies en Arabie Saoudite, dit-il, plutôt que du gouvernement.

       

    Octobre 2015 : Manuel Valls et le prince Mohammed bin Salman à Riyad

     

    Malgré cette franche déclaration, inutile d’espérer voir le gouvernement français ou d’autres membres de la nomenklatura hexagonale dénoncer directement la responsabilité de Riyad dans la promotion d’une idéologie violente. Cette relation est pourtant connue, énoncée dans les médias et même constatée par le Parlement Européen en 2013. Sans conséquence aucune, pas même symbolique, pour la monarchie saoudienne.

    Novembre 2017 : Emmanuel Macron et le prince Mohammed bin Salman à Riyad

    Normal, puisque les puissances occidentales, celles-là mêmes qui vont jusqu’à faire la guerre pour répandre l’esprit des Lumières, sont aussi responsables de cet état de fait ainsi que l’a rappelé le prince héritier d’Arabie ; et que l’Arabie Saoudite est un gros pourvoyeur de contrats civils et militaires pour les industries des grandes puissances occidentales.

    https://mounadil.wordpress.com/2018/03/28/interdire-le-salafisme-disent-ils

  • Le pivot US vers l’Asie et la balkanisation - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/le-pivot-us-vers-l-asie-et-la-balkanisation.html

    Les Rohingyas, nouvelle cause de l’impérialisme – deuxième partie

    Pendant les années 1990, les États-Unis ont planifié la destruction de la Yougoslavie puis construit la plus grande base militaire US au Kosovo (Camp Bondsteel), un lieu stratégique ouvrant l’accès à la Mer Caspienne riche en pétrole aux USA, et menaçant également les capacités de défense de la Russie. Afin d’atteindre ses objectifs, la CIA avait importé des combattants d’Afghanistan qui se sont livrés à un carnage de tueries et de destructions. Une campagne médiatique massive de désinformation imputa une partie des crimes des combattants appuyés par la CIA à leurs victimes – surtout des Serbes.

     

    Entre 1992 et 1995, les terroristes de la CIA ont assassiné 2383 Serbes à Srebrenica. Quand l’armée serbe bosniaque arriva enfin dans la ville, ils combattirent les terroristes. Entre cinq cents et un millier de Musulmans locaux furent exécutés. Personne ne sait combien d’entre eux étaient des terroristes.

    Les médias occidentaux ont utilisé des images d’hommes musulmans en détention pour affirmer qu’un massacre de jeunes hommes avait eu lieu. L’ignoble nettoyage ethnique de 150 villages serbes fut ignoré. L’ « Armée de Libération du Kosovo » de la CIA est accusée d’avoir massacré tout ce qui se tenait devant eux mais la « communauté internationale » a crié le mot « génocide » quand nombre d’entre eux ont été rassemblés et abattus. Les Serbes chrétiens ont été les boucs émissaires de l’Empire. Srebrenica est encore invoquée de nos jours pour justifier des « interventions humanitaires », et des activistes rohingya dans les capitales de l’Empire appellent désormais au bombardement humanitaire massif des citoyens birmans.

    Les Musulmans qui refusent de confronter de telles réalités historiques devraient se rendre compte qu’ils n’ont aucun monopole sur la souffrance ou sur la victimisation. Quand l’Empire a besoin de boucs émissaires il les trouve, quelle que soit leur religion ou leur ethnicité.

    Les patriotes birmans feraient bien d’étudier la destruction de la Yougoslavie car les états multi-ethniques comportant des divisions religieuses sont facilement écartelés quand l’impérialisme décide que des fiefs impotents sont plus aisément manipulés que des états-nations patriotiques.

    En novembre 2011, le Président Obama a déclaré que la région Asie-Pacifique était une « haute priorité » de la politique sécuritaire US.

    La politique US en Asie consiste à endiguer l’influence chinoise dans la région à travers le contrôle de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN, Association of South East Asian Nations) et l’encerclement de la Chine. Les USA possèdent déjà des bases militaires le long des côtes d’Asie du Sud-Est mais ont besoin de disposer d’une capacité de projection militaire étendue vers l’intérieur de l’Asie. L’éclatement ou la balkanisation d’états stratégiques dont la stabilité est vitale à la sécurité de la Chine servirait les intérêts géopolitiques des USA en Asie.

    Depuis que le Premier Ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra s’est prononcé en faveur du gouvernement du Myanmar, aboutissant dans leur inclusion au sein de l’ASEAN, les sanctions US contre le pays se sont révélées futiles. Contraindre la junte militaire à accepter l’agent des renseignements US Aung San Suu Kyi, comme présidente de facto n’a pas « ouvert » le pays aux intérêts US au rythme ou à l’échelle jugée acceptable par Washington. En fait, Aung San Suu Kyi a jusqu’à présent prouvé qu’elle possède son propre esprit et elle a adopté une ligne de plus en plus nationaliste, au désarroi de ses flagorneurs libéraux occidentaux. L’icône des droits de l’homme semble avoir redécouvert ses racines asiatiques et son portrait a, par conséquent, chu des murs des salles impériales occidentales.

    Des groupes terroristes financés par les Saoudiens et appuyés par les États-Unis entendent inventer un état distinct recouvrant des parties du Bangladesh et du nord de l’État de Rakhine – ce qu’ils appellent l’Arakanistan ou République Islamique de Rahmanland, qui adhèrerait à une stricte idéologie d’état wahhabite. Un document a fait surface en 2012 signé par Amir Ilham Kamil et Farid L. Shyiad, basés à Londres, et proclamant la création d’un tel état.

    Bien que l’authenticité du document cité plus haut ne puisse être vérifiée, le concept d’un état dénommé Arakanistan a depuis quelque temps été ouvertement discuté dans les médias bangladais, ainsi que dans certains livres.

    Le Premier Ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a critiqué le gouvernement britannique pour n’en avoir pas assez fait pour poursuivre en justice les terroristes islamistes recensés sur son territoire. Des critiques de la guerre contre la terreur ont mis en avant la collusion profonde et constante des services de sécurité britanniques avec des terroristes d’al-Qaeda.

    Le gouvernement de Hasina est face à un cauchemar en puissance. Il existe des rapports crédibles selon lesquelles les services secrets bangladais [DGFI, Directorate General of Forces’ Intelligence, Directoire Général du Renseignement des Forces Armées, NdT] entraînent et protègent les terroristes de l’ARSA.

    Cet entraînement serait administré conjointement avec l’ISI, les services secrets pakistanais [Inter-Services Intelligence, Renseignements Inter-Services, NdT].

    Une enclave wahhabite au Myanmar donnerait aux USA une autre base d’opérations pour des jeux de guerre géopolitiques en Asie et troublerait la politique en expansion d’Une Ceinture, Une Route et de Nouvelles Routes de la Soie chinoise. Un tel état, semblable au Kosovo, servirait les intérêts géostratégiques étasuniens puisqu’il permettrait à Washington de contrôler le Golfe du Bengale et de faire obstacle à la voie terrestre pour l’importation chinoise de pétrole du Moyen-Orient. Les USA pourraient alors bloquer l’approvisionnement pétrolier de la Chine dans le Détroit de Malacca. L’exploitation par la Chine du champ gazier de Shwe, découvert en 2004, est un autre tracas majeur pour Washington.

    Le Myanmar s’est rapproché de la Chine ces dernières années avec la construction de pipe-lines devant pomper du pétrole depuis le port en eaux profondes de Kyaukphyu sur le Golfe du Bengale vers Kunming, dans la province chinoise du Yunnan. Le port en eaux profondes de Kyaukphyu doit avoir une capacité de traitement annuelle de 7,8 millions de tonnes de cargo.

    Le projet de pipe-line pétrolier et gazier Teellong chinois, courant du Golfe du Bengale à la province chinoise du Yunnan, a été construit au prix de 2,46 milliards de dollars. Il appartient conjointement à la China National Petroleum Corporation et à la Myanmar Oil and Gas Enterprise. Il est estimé que les pipe-lines seront à terme en mesure de pomper jusqu’à 12 milliards de tonnes de pétrole par an.

    La Zone Économique Spéciale de Kyaukphyu, qui s’étend sur plus de 1 700 hectares, est un autre projet conjoint sino-birman qui vise à industrialiser la région occidentale sous-développée du pays, en particulier l’État de Rakhine. Tel que souligné dans le récent discours de la Conseillère d’État Aung San Suu Kyi à Naypyidaw, le manque de développement économique est un facteur essentiel attisant la violence ethnique et religieuse dans l’État de Rakhine.

    Naypyidaw et Moscou ont signé un accord de défense important en juin de l’année dernière. Le Ministre de la Défense du Myanmar Myint New a dit que son pays espérait renforcer ses liens militaires avec Moscou dans un avenir proche.

    La coopération avec la Russie est un obstacle aux intérêts US.

    La diplomatie russe a corroboré la version des militaires birmans concernant les événements, suite aux attaques terroristes du 25 août. À la récente réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU pour évoquer le Myanmar, l’Ambassadeur russe à l’ONU Vassily Nebenzia a dit :

    Ces derniers jours, nous avons reçu l’illustration du fait que l’ARSA [Armée Rohingya du Salut d’Arakan, NdT] est responsable du massacre de civils. Ce qui a aussi été trouvé, ce sont des caches d’armes explosives artisanales. Il existe des informations selon lesquelles les extrémistes ont forcé des membres de la communauté hindoue à quitter leurs maisons, et à migrer vers le Bangladesh voisin avec les Musulmans. En outre, il y a des informations selon lesquelles les terroristes ont brûlé des villages entiers, et ces preuves ont été confisquées aux combattants.

    Des photographies ont été confisquées aux terroristes qui devaient selon toute probabilité servir de rapports à la direction de l’ARSA ou à ses sponsors étrangers. Ces informations sont confirmées par la déclaration antérieure de Naypyidaw, qui avait dit que les instigateurs de l’éruption de violence dans l’État de Rakhine avaient pour objectif d’augmenter au maximum l’ampleur du désastre humanitaire, et d’en transférer la responsabilité au gouvernement.

    Le Président US Donald Trump a appelé à une « action rapide et forte » de la part du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Président français Emmanuel Macron a également accusé le gouvernement birman de génocide. La Russie a averti l’Occident de ne pas s’ingérer dans les affaires internes d’autres pays. Étant donnée la position pro-Rohingya assumée par les États-Unis, on peut suspecter une forme de soutien de la CIA en faveur des terroristes. Cependant, la réaction de l’administration Trump si l’État Islamique, d’ores et déjà actif en Arakan (Rakhine) parvient à occuper le territoire n’est pas claire. Les USA « assisteront » peut-être Naypyidaw dans la gestion des terroristes de la CIA, tout en continuant à nourrir l’insurrection en catimini.

    Fake news et « iceberg de désinformation »

    De nombreux exemples de fake news publiées par les organisations rohingya ont été démystifiés. Les exemples les plus notoires ont été des photos des suites du séisme cataclysmique de 2010 en Chine, où des moines bouddhistes avaient aidé à l’inhumation des victimes. Ces scènes tragiques furent « photo-shoppées » par des sites Internet pro-rohingya pour prétendre que des Bouddhistes avaient massacré des Rohingyas. Toutes les instances de fake news sont trop nombreuses pour être recensées ici mais la BBC a, pour une fois, fait du bon boulot pour mettre en lumière les exemples les plus connus.

    Toutefois, bien qu’ayant reconnu que des mensonges grotesques avaient été diffusés, pour étayer la théorie selon laquelle le gouvernement birman commettait un génocide contre la minorité bengalie dans l’État de Rakhine, la BBC continue d’affirmer qu’un tel génocide a vraiment lieu ; mais ils n’ont produit aucune preuve pour appuyer ces allégations.

    Peu de temps après les attaques terroristes du 25 août, le Vice-Premier Ministre turc Mehmet Simsek publia davantage de fake news à propos de massacres de Rohingyas par des Birmans, appelant la communauté internationale à intervenir. Après que le caractère frauduleux des informations ait été démontré par les autorités birmanes, Simsek fut contraint de reconnaître qu’il avait diffusé de la désinformation.

    Peu de temps après les attaques terroristes en août, l’Agence France Presse (AFP) publia une séquence vidéo de villageois birmans bouddhistes fuyant la violence, en affirmant qu’ils étaient rohingya. L’agence de presse fut pus tard contrainte d’avouer qu’elle avait menti.

    Il ne s’agissait pas du seul rapport de gens fuyant la violence et faussement étiquetés comme étant « rohingya ».

    De nombreux villageois hindous ont dit à des reporters qu’eux aussi, on les avait appelés « Rohingyas ».

    Il convient de préciser ici que « Rohingya » est un terme employé par des activistes liés à des agences et ONG basées hors du pays. Ce n’est pas un terme usité par les Musulmans bengalis pour se décrire eux-mêmes. Des Musulmans bengalis ont récemment expliqué à des reporters qu’ils ne se servent jamais du terme.

    De nombreux témoignages oculaires, y compris de personnes dont des membres de la famille ont été massacrés par les groupes terroristes, n’ont pas fait l’objet d’enquêtes par les médias de masse occidentaux.

    Une femme hindoue expliquait à des reporters birmans :

    Là-bas, ils [les terroristes de l’ARSA] sont venus, vêtus de noir, seuls leurs yeux étaient visibles.

    Puis ils nous ont attrapé ; ils avaient des bombes, des haches, des machettes, des couteaux, des balles.

    Ils nous ont maintenu d’un côté de la zone.

    Ils ont massacré les membres de ma famille l’un après l’autre. Puis quelques Musulmans ont ordonné – « tuez-les aussi. »

    Mon époux, mon beau-père, ma belle-mère et l’une de mes belles-sœurs furent massacrés devant mes yeux.

    L’un des fils de ma belle-sœur fut kidnappé par les Musulmans [terroristes de l’ARSA].

    Une fois de plus, cet atroce témoignage fut ignoré par les médias occidentaux en dépit de leurs affirmations d’empathie pour les victimes de la violence. Est-ce parce que les assassins ne s’accordaient pas au scénario de propagande éditoriale ?

    Une autre vidéo postée en ligne raconte l’histoire d’un Bouddhiste de Rakhine et de sa famille qui furent attaqués par une meute de terroristes bengalis. Il dit qu’il avait naguère eu des amis musulmans, mais qu’il n’a plus confiance en la communauté musulmane d’Arakan. Il est facile d’utiliser des termes péjoratifs pour décrire ces gens mais la haine commune croît avec chaque appel des communautés musulmanes à travers le monde pour « mettre fin au génocide des Rohingyas ». La vidéo montre l’horrible réalité du conflit ethnique, où la peur et la haine consument les âmes des hommes.

    Le gouvernement birman a accusé les ONG occidentales de collaboration avec les terroristes. Le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU a confirmé que leur nourriture arrive entre les mains des terroristes. Et des photos ont émergé d’ONG rencontrant ces terroristes. Les ONG occidentales se font vraiment du souci pour les civils innocents… La Conseillère d’État birmane Aung San Suu Kyi a défini la propagande occidentale contre son pays comme un « iceberg de désinformation » – peut-être les paroles les plus vraies jamais prononcées par cette Lauréate du Prix Nobel.

    Source : https://ahtribune.com/world/asia-pacific/rohingya-genocide/1972-balkanisation-asia.html

    Traduit par Lawrence Desforges

    https://globalepresse.net

  • "Qui a fait tuer Sankara ? (Partie 5)– Sankara et ses ennemis : ce que disent les archives - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/qui-a-fait-tuer-sankara-partie-5-sankara-et-ses-ennemis-ce-que-dis

    Dans son rapport de fin de mission, en juin 1987, après plus de trois ans dans la capitale burkinabè, l’ambassadeur Jacques Le Blanc loue : « son incontestable bon sens », « son allergie à tout ce qui s’apparente à un culte de la personnalité », « sa réelle intelligence », « ses convictions humanistes », « sa curiosité intellectuelle », « sa capacité à faire marche arrière s’il s’aperçoit qu’il s’est trompé », « son souci de garder le contact avec son opinion », entre autres qualités. L’ambassadeur lui prête aussi, bien sûr, quelques défauts. Sankara ne saurait pas déléguer, s’occuperait de tout dans le détail, travaillant la nuit, sillonnant le pays le jour, essoufflant son entourage. « Il conduit son pays comme une garnison ou un corps de troupe, faisant trembler son monde par ses colères et admettant mal qu’on lui dise son fait », rapporte le diplomate. En matière de défauts, l’Afrique a connu pire… Pour décrire Sankara, un homme inquiet, constamment sur le qui-vive, cet amoureux de la parole et des idées, le diplomate écrit, non sans élégance, « il est de ces hommes qui dorment peu et qui rêvent les yeux ouverts. »

    Sankara l’incorruptible
    Jacques Foccart, qui n’est plus le « Monsieur Afrique » de l’Élysée, mais celui du Premier ministre, Jacques Chirac, réussit lui aussi à nouer de bons rapports avec Sankara. Leur premier tête-à-tête, en 1986, dure… deux heures et demie ! 

    « Le conseiller du Premier ministre pour les Affaires africaines a d’emblée établi un excellent contact avec le président Sankara qui, m’est-il déjà revenu, a été enchanté de cette première rencontre, écrit l’ambassadeur Le Blanc. Le bouillant capitaine a plus particulièrement apprécié de trouver en son visiteur, outre un ancien adepte du parachutisme, un interlocuteur direct et précis auquel il a pu se livrer avec la franchise qu’il affectionne. »

    Une problématique résolution sur la Nouvelle-Calédonie

    Entre Sankara et Foccart, on peut parler d’échange de bons procédés : le premier se chargera de téléphoner au colonel Kadhafi (pour lui expliquer la position de la France sur le conflit au Tchad). En contrepartie, il demande à Foccart de faire pression sur le président Moussa Traoré du Mali (pour lui conseiller de tenir ses troupes à une certaine distance de la frontière avec le Burkina).

    ....suite....

  • Créer le bonheur est une attribution de l’Etat - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/creer-le-bonheur-est-une-attribution-de-l-etat.html

    Si le terme « bonheur » n’est pas cité dans le programme d’action du gouvernement d’Ouyahia, les rédacteurs attentifs l’auraient sémantiquement remplacé par « bien-être ». Ainsi il y est dit que : « le développement de l’économie de l’énergie (…) constitue enfin, un élément principal de l’amélioration du bien-être de la population ». Cependant, le rédacteur constitutionnel, tenu par une lexicologie orthodoxe, aurait évité d’inscrire en calligraphie le « bonheur ». Les mots bonheur, joie, bien-être ou vocables synonymes ne semblent pas avoir un assentiment graphique dans le corpus constitutionnel. Juste cette phrase en préambule de la Constitution qui insinue que le bonheur social semble y avoir élu domicile. « …une société où règnent la légalité et l’épanouissement de l’homme dans toutes ses dimensions ». 

    Pourtant depuis l’émergence de ces lois solennelles, la félicité sociale et populaire a été toujours mise en valeur évidente. Ainsi, l’on retrouve dans la déclaration unanime des 13 Etats unis d’Amérique réunis en congrès le 14 juillet 1776 que « Tous les hommes sont créés égaux…. le peuple a le droit de changer, d’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. ». La Constitution française de 1793 affirme clairement dans son article premier que « Le but de la société est le bonheur commun ». La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 confirmée par la Constitution de 1946 et de 1958 stipule « Les représentants du peuple français […] ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, […] afin que les réclamations des citoyens […] tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous ». 

    Si les constitutions sont établies, les gouvernements installés, les lois mises en exergue, c’est que la seule finalité missionnaire des institutions qui en découlent s’encarte dans la création, la gestion et le maintien permanent de ce phénomène immatériel de faire se sentir heureux sujets ou citoyens. Mais quand la joie s’évade et le sourire quitte les cœurs, seule l’amertume s’impose et s’accouple au désespoir pour devenir un couple maudit à subir. 

    Plusieurs questionnements s’affichent et s’élèvent devant plusieurs impasses. Le pays en ses divers démembrements est-il en mesure de savoir produire des gens simplement heureux ? Il en est de même pour leur gestion laquelle ne doit passer que par l’obligation de rendre en cible attentionnée la jubilation à celles et ceux qui ne l’ont plus. Il suffit d’un petit rien pour faire sourire un homme. Un accueil ordinaire pour obtenir sa paperasse, une petite gentillesse pour transformer une mauvaise humeur en politesse. Le citoyen ne cherche pas de câlins ou des gliglis. Il ne veut pas de clowns. Un p’tit motif pour sourire et une cause pour ne pas mourir bête. Juste de l’impulsion et des égards. A quoi sert la montée sur ses chevaux, bomber son torse ou sentir ses excréments lorsqu’on est condamné un jour de descendre du piédestal et revenir se moudre anonymement dans la masse ? Alors ne vaudrait-il pas mieux créer et donner du bonheur pour l’avoir un jour en fin de course ? 

    C’est à juste titre quand l’on entend se dire que le manager, l’authentique, le capable est celui qui sait donner de la passion au laboureur et de la substance à la semence. La mauvaise mine et la réclusion ne sont-elles pas les parents pauvres des modiques et des craintifs ? L’assurance chez un gouverneur demeure ainsi à l’éternelle estampille de son gabarit. Le citoyen dans ses rapports sociaux, qui n’est ni soumis, ni à-plat-ventriste, croit toujours servir debout son Etat. Il se place volontiers pour servir l’Etat et pas plus. Que dire de ces maires, de ces responsables de niveau, de ces mal-élus ou mal-nommés fraîchement enjolivés, de ces nouveaux apparatchiks, de ces tenanciers d’ascenseurs ? 
                                                          Par El Yazid Dib

    http://www.lequotidien-oran.com

  • Le syndrome séparatiste - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/le-syndrome-separatiste.html

    Carles Puigdemont vient de proclamer “le droit de la Catalogne à l’indépendance” sous les applaudissements des élus régionaux. L’expérience historique enseigne pourtant que ce genre d’aventure se termine rarement dans l’allégresse. Arraché à la Serbie à coups de B52, le Kosovo a proclamé son indépendance en 2009. Sous perfusion de l’UE et de l’OTAN, cet Etat-fantoche a été livré par l’émissaire onusien Bernard Kouchner à une clique mafieuse, l’UCK, qui doit son impunité à cette rente géopolitique. En attendant, la Serbie a été bombardée et dépecée. Quant à la population du Kosovo, elle ne tire aucun avantage d’une indépendance qui a fait de nombreuses victimes.

    Voilà pour l’Europe. Mais en Afrique, c’est pire. La sécession du Sud-Soudan parrainée par Washington a provoqué un désastre sans précédent. D’une pauvreté inouïe, dévasté par la guerre civile, ce nouvel Etat n’a plus que ses yeux pour pleurer. Les multinationales convoitaient ses richesses minières et pétrolières, le Département d’Etat voulait affaiblir le gouvernement de Khartoum, les dirigeants des ethnies méridionales rêvaient d’indépendance, c’était l’équation gagnante ! Hélas le rêve est devenu cauchemar, et les morts se comptent par dizaines de milliers. Kosovo, Sud-Soudan : décidément le séparatisme, lorsqu’il parvient à ses fins, peine à offrir des lendemains qui chantent.

    On répliquera sans doute que l’indépendance du Kurdistan irakien pourrait faire la démonstration inverse. Ce peuple sans Etat, floué par l’inique traité de Lausanne (1923), prendrait alors une revanche historique ! C’est bien le projet du PDK dirigé par le clan Barzani, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Ni l’Irak, ni l’Iran, ni la Turquie n’accepteront ce démembrement d’un Etat souverain, fût-il appuyé en sous-main par le puissant protecteur US. Quant à l’alliance avec Israël, on se demande si les Kurdes réalisent que Tel Aviv les soutient comme la corde soutient le pendu. Prudents, les Kurdes syriens dialoguent de leur côté avec Damas, qui s’est dit prêt à négocier une fois scellé le sort de Daech.

    Véritable cas d’école, la situation des Kurdes syriens illustre l’impasse du séparatisme. Car si d’aventure ils décidaient de proclamer leur indépendance, ils ouvriraient les portes de l’enfer. Pris en tenailles entre les forces turques et syriennes, cet Etat non viable d’1,5 million de Kurdes serait rapidement rayé de la carte. Sans doute ont-ils fini par comprendre que l’autonomie kurde n’est négociable qu’à condition de renoncer au séparatisme et que leur avenir est d’appartenir à une Syrie souveraine et réconciliée. Mais comme au Kosovo et au Sud-Soudan, les velléités séparatistes sont manipulées par des puissances qui ont intérêt à déstabiliser les Etats souverains. Le sort des Kurdes dans la région est entre leurs mains, et ils auraient tort de le confier à leurs faux amis impérialistes.

    Le séparatisme, au fond, est un syndrome qui atteint des populations blessées par l’histoire à qui de faux médecins inoculent de faux remèdes. Les Catalans qui rêvent d’indépendance ont sans doute de bonnes raisons d’en vouloir au gouvernement central espagnol. Ils ont légitimement conservé la mémoire des années noires de la répression franquiste. Mais l’Espagne de 2017 n’est pas franquiste, et la sécession de la Catalogne la déstabiliserait, la blesserait. Violer la loi de l’Etat espagnol, qui est un Etat souverain, n’est pas un acte anodin. Le séparatisme catalan porterait un coup redoutable à la souveraineté nationale en Europe du Sud, et ce sont les “peuples d’Espagne” qui en feraient indistinctement les frais.

    Région développée qui pèse 19% du PIB espagnol, la Catalogne n’est pas le Kosovo. Nourri par la mémoire historique et l’irrédentisme culturel, son séparatisme ne manque pas de panache. Mais il ne faut pas se raconter d’histoires, c’est aussi un égoïsme de riches. Les dirigeants de la Catalogne s’imaginent que sa puissance économique irriguera sa souveraineté politique. Une fois libéré du fardeau espagnol, soulagé du poids de la solidarité nationale, le dynamisme catalan fera des prodiges ! C’est un secret de polichinelle, que même l’extrême-gauche ne peut ignorer : la bourgeoisie locale entend tirer profit de l’indépendance pour instaurer un modèle néo-libéral. Il n’est pas sûr que les jeunes et les ouvriers partagent ce projet, et on compte sans doute sur l’illusion lyrique du 10 octobre pour résoudre toutes ces contradictions.

    Mais ce n’est pas tout. Les dirigeants de Barcelone veulent quitter l’Espagne sans quitter l’UE, ils veulent fonder une “nouvelle nation en Europe”, mais ce projet n’a aucun sens. Car si l’UE acceptait l’adhésion d’un Etat sécessionniste, elle signerait son arrêt de mort. Il est vrai que les européistes ont plus d’un tour dans leur sac, et que certains rêvent d’un démembrement des Etats-nations au profit des Euro-régions. Mais ce serait faire l’aveu que l’UE est une machine à broyer les Etats souverains, tandis qu’elle survit péniblement en accréditant la fiction inverse. Le jour où une région sécessionniste est admise dans l’UE, qui pourra encore nier que l’UE sert à évider la souveraineté nationale par le haut tout en la faisant imploser par le bas ? Le syndrome séparatiste, en frappant l’Europe, aura-t-il pour vertu de faire tomber les masques ?

    Bruno Guigue

    Illustration : Rodrigo Acevedo Musto

    Source : infobae.com

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Bruno Guigue, Mondialisation.ca, 2017

  • Israël bataille contre une liste d’entreprises impliquées dans la colonisation - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/israel-bataille-contre-une-liste-d-entreprises-impliquees-dans-la-

    Par René Backmann

    Malgré l’opposition des États-Unis et d’Israël, l’Onu s’apprête à publier une liste des entreprises internationales qui contribuent, directement ou non, à la colonisation des territoires palestiniens. Cinq groupes français sont concernés.

    Le diplomate jordanien Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein, haut-commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, a adressé il y a une dizaine de jours une lettre à près de 150 entreprises internationales pour leur annoncer qu’elles allaient figurer dans la liste noire des groupes présents dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie et Jérusalem-Est. La constitution de cette base de données a été décidée en mars 2016 par le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu. Il s’agit de recenser les sociétés impliquées dans la construction et le développement des colonies israéliennes. Illégale au regard du Droit international, condamnée par de multiples résolutions des Nations Unies, cette entreprise de colonisation, en opposition ouverte au Droit des Palestiniens à l’autodétermination, est considérée par l’Onu et de nombreux pays comme un obstacle majeur au règlement du conflit israélo-palestinien. En dressant cette liste, l’Onu indique qu’elle ne se contente plus de dénoncer des violations impunies et de dire le Droit. Elle entend placer les États et les entreprises face à leurs responsabilités : être ou ne pas être complice de la colonisation illégale de la Palestine.

    Cette « liste noire », qui a été communiquée fin septembre au ministère israélien des Affaires étrangères, contiendrait pour le moment une trentaine de sociétés américaines (parmi lesquelles Coca-Cola, Caterpillar, TripAdvisor, Airbnb), un fort contingent de sociétés israéliennes (dont les bus Egged, les banques Hapoalim et Leumi, le fabricant de systèmes de sécurité Elbit, la compagnie nationale des eaux Mekorot, le géant des téléphones Bezeq, le laboratoire pharmaceutique Teva). Elle devrait contenir aussi des sociétés allemandes, sud-coréennes, norvégiennes. Elle risque également de comporter un certain nombre d’entreprises françaises. À commencer par cinq grands groupes financiers (les banques BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et la compagnie d’assurances Axa). Ceux-ci figuraient déjà dans un rapport sur « Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation israélienne » publié en mars dernier par huit organisations, dont la CGT, la Ligue des Droits de l’Homme et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.

    Fondé sur l’analyse du cabinet néerlandais Profundo, spécialiste du secteur financier, ce rapport que Mediapart avait analysé (lire ici l’article paru le 29 mars) et dont nous avions publié le texte intégral,établissait les liens multiples entre les groupes français et les nombreuses firmes israéliennes qui ont activement participé à l’intensification de la colonisation depuis les accords d’Oslo, en 1993. En un quart de siècle, cette stratégie a porté le nombre de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est de 268 000 à près de 650 000, détruisant toute possibilité de créer un État palestinien viable. Désignés par le rapport, les cinq groupes français ne peuvent nier ni leur présence active, abondamment documentée, ni le fait que cette participation à la colonisation était en contradiction évidente avec les engagements qu’ils indiquaient avoir pris en matière de Droits Humains. Ils ne pouvaient pas plus ignorer que cette collaboration avec les firmes israéliennes constitue une violation répétée du Droit international. Selon la IVème Convention de Genève de 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, « le transfert de civils dans le territoire occupé par la puissance occupante est interdit ». Ce que rappelait aussi la résolution 2 334 adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité de l’Onu, avec – fait exceptionnel – l’aval des États-Unis qui n’avaient pas opposé leur veto.

    « La colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967, rappelait ce texte après nombre d’autres, n’a aucune validité légale, constitue une violation flagrante du Droit international et un obstacle majeur à la mise en œuvre de la solution à deux États et d’une paix complète, juste et durable. » La même résolution demandait, en outre, « à tous les États de faire une distinction dans leurs échanges, en la matière, entre le territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ». Pourtant, depuis la publication de ce rapport il y a six mois, aucun des groupes français visés n’a amorcé le moindre mouvement de désengagement. Ce qui a amené, le 9 août dernier, la ministre palestinienne de l’Économie, Abeer Odeh, à écrire aux patrons des cinq groupes (Frédéric Oudéa pour la Société Générale, François Pérol pour la BPCE, Philippe Brassac pour le Crédit Agricole, Jean-Laurent Bonnafé pour BNP-Paribas et Thomas Buberl pour Axa) pour leur rappeler que les entreprises « ont le devoir de respecter les Droits de l’Homme » (lire la lettre adressée à Frédéric Oudéa et celle à Thomas Buberl).

    Invitant chacun des groupes français à revoir leurs liens économiques et financiers, Abeer Odeh, qui est passée par la Banque mondiale avant de devenir ministre, rappelle qu’en vertu de leurs propres engagements publics en matière d’éthique des affaires, ces groupes sont tenus au respect des Droits de l’Homme. Elle estime que les liens actuels avec les banques israéliennes et les autres institutions opérant dans les territoires occupés palestiniens sont incompatibles avec leur vision du monde, mais aussi avec la loi. Elle demande à chacun des cinq patrons de « mettre un terme aux opérations et à la coopération » avec les entreprises partenaires israéliennes. Cette offensive de la ministre de l’Économie avait été précédée par l’envoi, le 1er août, d’une lettre du secrétaire général de l’OLP et principal négociateur palestinien Saeb Erekat à Jean-Yves Le Drian (lire le document, en anglais, ici). Après l’avoir félicité pour sa nomination au Quai d’Orsay, Saeb Erekat rappelle au nouveau ministre des Affaires étrangères les liens multiples qui existent aujourd’hui entre cinq groupes français et au moins 28 entreprises impliquées « dans la poursuite et l’expansion des colonies israéliennes illégales ou dans l’exploitation des ressources naturelles palestiniennes ».

    L’offensive israélo-américaine
                                         Rappelant au ministre que la France a voté la résolution 2 334 du Conseil de sécurité, qu’elle est l’une des « hautes parties contractantes de la IVème Convention de Genève qui interdit le transfert d’une partie de la population civile d’une puissance occupante dans le territoire qu’elle occupe », qu’elle est engagée par les directives européennes de 2013 qui prohibent les relations financières avec les territoires occupés, le négociateur palestinien relève que « la France ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967 ». Il demande à Jean-Yves Le Drian de mettre en œuvre une politique destinée à « décourager » les entreprises françaises de nouer des liens avec le régime israélien de colonisation. À ce jour, le Quai d’Orsay n’a toujours pas répondu à cette lettre. C’est d’autant plus surprenant, sinon discourtois, que ce courrier était accompagné d’une « note verbale », un document diplomatique qui, selon les usages, implique normalement une réponse. Cette désinvolture du gouvernement français semble confirmer que sous Emmanuel Macron comme sous François Hollande, Paris n’entend pas s’associer à ce qui pourrait apparaître comme une offensive visant à sanctionner Israël. Les dirigeants français devront cependant clairement choisir leur camp lorsqu’il s’agira de décider, dans le cadre des Nations Unies, si la liste doit être rendue publique ou non.

    En principe, la « liste noire » des entreprises complices de la colonisation devrait être arrêtée et publiée en décembre. Mais depuis des mois, le gouvernement israélien et surtout l’administration Trump ont lancé une offensive diplomatique d’envergure pour torpiller cette initiative. En 2016, déjà lorsque le Conseil des Droits de l’Homme avait décidé l’établissement de cette liste, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait accusé cette instance d’être devenue « un cirque anti-israélien ». Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, avait même affirmé dans un tweet que le Conseil avait « un besoin urgent de se faire soigner mentalement ». Composé de 47 États, renouvelables par tiers chaque année, et actuellement présidé par le diplomate salvadorien Joaquin Alexander Maza Martelli, le Conseil des Droits de l’Homme est, avec l’Unesco, l’une des bêtes noires d’Israël au sein du système des Nations Unies. La stratégie israélienne est simple : présenter cette liste comme un premier pas vers le boycott de toutes les entreprises israéliennes, qu’elles collaborent ou non à l’entreprise de colonisation. Boycott qui relève, selon Netanyahou et ses alliés, de l’antisémitisme.

    En Israël, un comité interministériel spécial comprenant les ministres des Affaires étrangères, des Affaires stratégiques, de la Justice et de l’Économie a même été mis en place pour tenter d’empêcher la publication de la liste. Avec l’élection de Donald Trump, qui se présente en premier défenseur d’Israël, l’offensive a reçu un renfort de taille. La liste noire est « la dernière d’une longue série d’actions honteuses » du Conseil des Droits de l’Homme, déclarait en juin dernier Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’Onu. Forte de ce soutien, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, pour qui « toute la terre, de la Méditerranée au Jourdain appartient à Israël », accusait l’Onu, il y a un mois, de « jouer avec le feu », et menaçait : « Plus les Nations Unies agiront contre Israël, plus leur budget y perdra. Ces activités les frapperont comme un boomerang. Israël et les États-Unis travaillent ensemble à un plan qui mettra un terme au préjugé anti-israélien de l’Onu. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies est la plus hypocrite des arènes, c’est là que la révolution doit commencer. »

    Mais de l’aveu même de ses promoteurs, cette offensive israélo-américaine rencontre de sérieux obstacles. En août, Heather Nauert, porte-parole du département d’État, admettait que l’initiative des deux pays pour priver de ressources financières les experts chargés de dresser la liste avait échoué. Selon des sources israéliennes officielles mais anonymes, citées fin septembre par le quotidien Haaretz, le bureau des Affaires stratégiques du ministère israélien de l’Économie a appris qu’un certain nombre d’entreprises étrangères ont déjà répondu au haut-commissaire aux Droits de l’Homme en annonçant qu’elles ne renouvelleront pas les contrats signés avec des firmes israéliennes et n’en concluront pas de nouveaux. Le gouvernement israélien a déjà pris contact avec certaines d’entre elles en faisant valoir que la liste, même si elle est publiée, ne comporte aucune obligation. Il a aussi mis en garde plusieurs gouvernements étrangers contre toute utilisation de la « liste noire » : cela s’apparenterait à un boycott d’Israël. Les mois qui viennent diront si, en cumulant menaces et chantage à l’accusation d’antisémitisme, les États-Unis et Israël finiront par empêcher la publication officielle de la liste par l’Onu. Et quelle position publique la France adoptera dans cette affaire, alors qu’Emmanuel Macron a affirmé, en juillet, que l’antisionisme est « la forme réinventée de l’antisémitisme » !

    Reste une question : comment s’explique le retrait des entreprises qui ont déjà informé l’Onu de leur décision ? Brutale prise de conscience des violations du droit ? Peu probable. Pragmatisme et prudence stratégique ? Plus vraisemblable. Aucun PDG n’a envie de voir son entreprise figurer dans une liste noire. Surtout si la présence sur cette liste peut mettre en péril des opérations ou des projets dans un pays riche et puissant du monde arabo-musulman, hostile à Israël.

    (Illustration : Derrière le mur, la colonie de Gilo. ©Pierre Puchot)

    mediapart.fr

    http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php

  • LA SCIENCE MODERNE, ATHÉISTE OU THÉISTE ? - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/la-science-moderne-atheiste-ou-theiste.html

    Peut-on croire sans être crédule ? Il s’agit là d’une question récurrente en Occident, où l’on est habitué à opposer foi et raison. Pourtant, un œil attentif ne manquera pas d’observer que ce divorce entre croyance et intelligence est propre à la culture occidentale. Dans aucune autre civilisation, il n’a atteint de telles proportions. Dans aucune autre culture, la religion n’a autant été synonyme d’obscurantisme, c’est-à-dire de la négation de la faculté de l’homme à peser et à juger par lui-même.

    Les fondements de cette pensée ont été jetés au dix-huitième siècle, dit des Lumières. À cette époque, les intellectuels et les philosophes ont insufflé un formidable mouvement d’émancipation vis-à-vis des autorités ecclésiastiques, opérant une délégitimation de l’influence du religieux sur la sphère intellectuelle ; une véritable révolution en somme, inédite dans l’histoire de l’humanité, et dont les conséquences culturelles sont encore perceptibles trois siècles plus tard.

    L’approche critique de cette période a été très peu réalisée, car cette révolution a toujours été présentée comme une victoire de l’homme sur l’irrationnel. Bien que le contexte de cette émancipation ait été celui d’un occident malade de son judéo-christianisme, sans nulle référence, à ce moment-là, aux autres religions ou cultures du monde, cette opposition entre foi et raison a été généralisée à l’ensemble des croyances de l’humanité. C’est le phénomène même de la foi qui a été remis en cause, comme si la moindre pensée religieuse n’était plus que l’expression de la faiblesse de l’homme, de sa peur de l’inconnu.

    La question est de savoir si cette pensée “révolutionnaire” n’a pas été trop radicale, voire extrémiste dans ses conclusions, au point d’ériger des barrières contre toute forme de pensée, dès lors qu’elle était religieuse ou même simplement métaphysique. Il s’agit bien là d’une question fondamentale, puisqu’elle touche au sens de l’existence, de la vie.

    A l’aube du nouveau millénaire, l’ensemble du monde est confronté à de nombreuses crises, écologiques, sociales, politiques, économiques, éthiques… tous en conviennent. Pourtant, les sciences et les techniques sont le domaine d’une évolution proprement vertigineuse. Le paradoxe est de plus en plus marqué entre la science et les connaissances techniques d’une part et l’essoufflement du système qui les engendre d’autre part.

    La question “Où va-t-on ?” revient en force, mettant en perspective les transformations frénétiques d’une société chaque jour davantage mondialisée, composée d’individus désorientés. L’évolution n’est plus maîtrisée, car elle n’est plus conduite que par des découvertes technologiques, sans véritable souci des facteurs socioéconomiques, sociétaux, psychologiques… en un mot tout simplement humains.

    En même temps, et pour d’autres raisons, la question de Dieu est de nouveau d’actualité. En effet, le monde scientifique se trouve plus que jamais confronté à l’extraordinaire organisation de l’univers, de la vie, de l’homme… On sait désormais, et de manière scientifique, que l’univers se trouve avoir précisément, dès l’origine, les propriétés nécessaires pour que nous existions et pour que nous puissions l’appréhender.

    La question d’un Principe Créateur, d’une Cause Première, intelligente et lucide, se pose désormais scientifiquement. Mais l’envisager de manière réflexive est lourd de conséquences. Cela nous entraîne à nouveau dans une véritable révolution culturelle, remettant en cause des postulats vieux de plus de deux siècles.

    Je vais résumer quelques théories scientifiques et leur portée philosophique, ainsi que certains faits, désormais établis scientifiquement, et leur conséquence logique sur notre compréhension du monde. J’entends par là faire la démonstration que l’ensemble de notre Univers est musulman : soumis-pacifié à Dieu, et qu’il témoigne qu’il est créé et agencé par Dieu L’Unique, sans associé. Tout un chacun pourra vérifier l’authenticité de chaque fait que j’avance. Je développerai mon propos en citant plusieurs travaux et découvertes d’illustres scientifiques. Les savants théistes ne cessent de rappeler au monde entier que ces découvertes scientifiques convergent toutes pour témoigner de l’existence d’Un Principe Créateur et Organisateur que nous, croyants, appelons Dieu. C’est ce rappel que j’essaie de transmettre à mon tour.

    « Dis : “Est-ce que vous avez vu s’il [le Qorân] était de Chez Dieu ! Puis vous avez dénigré par lui ? Qui est plus-égaré que quiconque est en un déchirement lointain ?” 52 Nous leur ferons Voir Nos Signes[1] en les horizons et en leurs êtres, jusqu’à ce que s’explicite pour eux qu’il est certes le vrai ; ou n’a-t-il suffi par Ton Maître qu’Il Est certes sur toute chose Témoin ? 53 Ne sont-ils certes en tergiversation de la Relance de Leur Maître ? N’Est-Il certes par toute chose Cernant ? 54 »[2]

    L’Europe a vécu pendant des siècles sous le joug de la pensée unique et de l’Inquisition, qui ne fut abolie définitivement, en Espagne, qu’en 1834. Formuler une idée nouvelle ou déclarer une opinion contraire à la religion régnante exposait alors ses auteurs aux pires persécutions et très souvent à la mort. Après sept siècles de présence musulmane en Espagne et quatre en Sicile, il ne reste aucun autochtone musulman dans ces lieux, au point qu’au début du vingtième siècle, ne demeuraient plus en Europe que des populations chrétiennes et une minorité juive rescapée. Et encore, une grande partie de celle-ci fut pratiquement exterminée pendant la deuxième guerre mondiale. Nulle part ailleurs sur la planète, et dans aucune autre civilisation, ce degré de répression de la différence et de la liberté de pensée et de croyance n’a été atteint. En Chine, en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique et ailleurs, persistent à coexister, dans le même pays, plusieurs communautés ethniques et religieuses. Au dix-huitième siècle, les Américains du Nord, plus que se dégager de l’emprise économique et politique de la couronne britannique, voulaient s’affranchir d’un système séculaire opprimant et oppressant la liberté.

    La science et la philosophie modernes débutent en Europe avec, entre autres, Galilée (1564-1642), Johannes Kepler (1571-1630), René Descartes (1596-1650), Blaise Pascal (1623-1662), Isaac Newton (1643-1727), Edmund Halley (1656-1743), David Hume (1711-1776), Emanuel Kant (1724-1804), Antoine Lavoisier (1743-1794), Friedrich Hegel (1770-1831), Carl Gauss (1777-1855), Charles Darwin (1809-1882), Karl Marx (1818-1883), Louis Pasteur (1822-1895)… Dans leur sillage, l’intelligentsia européenne du dix-huitième et du dix-neuvième siècle commença par réclamer des réformes politico-sociales, puis par se prévaloir des connaissances “scientifiques” de l’époque, pour abattre un système ecclésiastique obscurantiste et étouffant.

    Ces élites, qui n’avaient de concept de Dieu qu’à travers le Christianisme ou le Judaïsme, pensaient que si la Bible, parsemée d’inexactitudes scientifiques, était démystifiée et désacralisée, alors le principe de l’existence de Dieu disparaîtrait. Beaucoup croyaient que l’Univers, avec sa mécanique céleste, n’était pas plus grand que la Voie Lactée, qu’il était éternel et immuable, qu’il avait toujours existé et existerait toujours. Quant à la vie, on croyait qu’elle pouvait émerger spontanément de la matière inerte, sous l’effet de facteurs physico-chimiques. Ainsi, pour beaucoup, tout ce qui constitue l’Univers et s’y constitue est le produit du hasard.

    Les balbutiements de la science à ses débuts, ajoutés à la persécution ecclésiastique en Europe, durant des siècles, vont produire un contrecoup qui se perpétue jusqu’au vingt-et-unième siècle. C’est à partir de la théorie de l’évolution de Darwin, de la dialectique de Hegel et du matérialisme dialectique de Marx que l’athéisme va prendre la forme d’un système idéologique. Désormais, et depuis plus de cent ans, prétendument sous couvert de la science, l’athéisme érigé en système est utilisé pour formater l’humanité à son image, par le truchement de l’éducation, des médias et de tous les moyens possibles de communication et d’information. C’est un fait, le lavage de cerveau athéiste est tel qu’aujourd’hui, la majorité des êtres humains pense que science et foi sont opposées. Consommer, acquérir des biens matériels, boire, manger, prendre du bon temps, se distraire, sont devenus les principales valeurs de la vie de l’homme. La réflexion sur la création des cieux et de la terre, sur “pourquoi je suis, je vis et je meurs”, tout cela est devenu secondaire, et même anormal pour certains.

    Peu de gens savent aujourd’hui que la plupart des scientifiques de notre temps sont croyants, et que le sont devenus beaucoup de ceux qui étaient athées. Cela, on s’abstient, sciemment, de trop le divulguer. Il faut dire aussi que certains de ces scientifiques préfèrent rester discrets par souci pour leur carrière. En effet l’establishment athée a remplacé celui de l’Eglise, et c’est désormais lui qui fait la pluie et le beau temps. Malheur à ceux qui le contestent, ils sont “excommuniés”, vilipendés, dénigrés et muselés si possible.

    Et pourtant Dieu existe bien, et les découvertes scientifiques dans tous les domaines le prouvent chaque jour davantage. Mieux encore, nous pouvons, aujourd’hui plus que jamais, affirmer que ces preuves de l’existence de Dieu sont scientifiquement irréfutables. De fait, la science moderne est beaucoup plus favorable au théisme qu’à l’athéisme. Je dis bien au théisme, qui consiste à admettre l’existence d’un Dieu unique vivant et personnel comme cause transcendante du monde. Mais tout cela aussi on s’abstient, sciemment, d’en informer le grand public, sinon par bribes.

    À la fin du dix-neuvième siècle et durant la première partie du vingtième, beaucoup pensaient que l’Univers était éternel et immuable. Ce modèle cosmologique est appelé “théorie de l’état stationnaire”. Malgré tous les efforts et l’acharnement des théoriciens pour améliorer et maintenir cette théorie, car elle permet de sous-entendre que, l’Univers ayant toujours existé, il n’a donc pas besoin de créateur, de nombreuses découvertes, parmi lesquelles la forme de corps noir[3] du fond diffus cosmologique[4], ont démontré les inexactitudes de ce modèle. Certains persistent à penser que l’Univers est un immense système fermé, qu’il constitue tout ce qui existe à partir de la matière et de l’énergie. Ils avancent comme argument le premier principe de la thermodynamique, le principe de conservation de l’énergie, selon lequel il résulte que la matière et l’énergie ne peuvent être créées ni détruites mais uniquement réarrangées.

    Mais cet argument n’en est pas un, sauf si on fait abstraction du deuxième principe de la thermodynamique selon lequel, avec le temps, tout système isolé se désorganise inévitablement et irréversiblement. Alors comment se fait-il donc que l’Univers ne soit pas dans un état de chaos et de désordre thermodynamique ? La réponse est que l’Univers a dû commencer dans un état entropique extrêmement faible, à un temps précis dans le passé, et depuis, le régulateur de la thermodynamique s’est mis en marche. Ce qui veut dire que le premier principe de la thermodynamique, s’il est confirmé, ne s’applique que depuis la création de l’Univers, à l’intérieur de celui-ci, et non à son origine.

    « Ou ceux qui ont dénigré n’ont-ils vu que certes les cieux et la terre étaient compacts ? Alors Nous les avons Disloqués, et Nous avons Formé de l’eau toute chose vivante ; est-ce qu’alors ils n’assurent (ne croient) ? 30 »[5] ; « Et le ciel Nous l’avons Édifié par des mains, et certes Nous Sommes assurément Amplifiant 47 »[6] ; « Puis Il S’est Ajusté vers le ciel, et il est fumée, alors Il a Dit, pour lui et pour la terre : “Rapportez-vous de gré ou contraints” ; ils ont dit : “Nous nous sommes rapportés obéissants” 11 »[7] ; « Le soleil ne rejaillit pour lui de saisir la lune, et la nuit n’est précédant l’ajourage, et chacun en une orbite, ils naviguent 40 »[8

    Aujourd’hui, la très grande majorité des scientifiques admet que l’Univers a eu un commencement, et qu’avant n’existaient ni le temps, ni l’espace, ni la matière, ni l’énergie, ni quoi que ce soit ; il n’y avait “rien”. Brusquement, voici que l’Univers commence, apparaît et évolue… Certains avancent la mécanique quantique pour dire qu’au commencement il y avait de l’énergie, des particules… et que tout, y compris l’information, a été produit à partir de cela. Si la mécanique quantique nous apprend qu’une particule peut apparaître de rien, on appelle cela les “fluctuations quantiques du vide”, ces fluctuations se produisent à partir des lois quantiques ; celles-ci préexistent donc aux fluctuations.

    Les lois de la mécanique quantique contiennent l’information de la formation d’une particule, de sa transformation en une autre ou de sa destruction. L’énergie et les particules ne sont pas à l’origine de l’information, l’inverse est juste. L’Univers a donc commencé avec l’information, les lois de la physique, de l’énergie, des particules… D’autres[9] concluent, hâtivement et grossièrement, que l’Univers est apparu grâce aux lois de la physique : par exemple, du fait que la loi de la gravité existe, l’Univers aurait pu se créer lui-même à partir de rien.

    En outre, si l’information est en effet à la base de tout[10], cela dit le chiffre 1 ne produit rien ; la loi arithmétique 1 + 1 = 2 m’explique que si, par exemple, je cause l’addition de 1 livre + 1 livre, j’obtiens 2 livres, mais si je ne cause pas l’action de réunir 2 livres, la loi arithmétique seule ne peut la causer. Les lois mathématiques qui permettent d’expliquer, et donc de prédire, des phénomènes naturels ne les créent pas. Pareillement, la loi de la gravité, qui n’explique pas même la gravité, ne crée pas la gravité ou la matière dans laquelle la gravité opère. Elle crée donc encore moins l’Univers.

    Les lois de la physique ne créent rien d’elles-mêmes, elles montrent les relations entre les faits une fois introduits par une cause. Une voiture existe et roule sur une route grâce aux lois de la physique, mais celles-ci n’ont créé ni la voiture ni la route. Les lois de la physique ont été créées par une volonté intelligente et lucide, de même que la voiture et la route. Et il faut une volonté intelligente et lucide pour concevoir, démarrer et conduire une voiture correctement sur une route. Il en est de même pour déterminer les équations et déclencher et conduire la formation et l’évolution du monde.

    Depuis la découverte d’une vingtaine de nombres fondamentaux en physique atomique, les observations en astronomie et en physique quantique nous montrent que l’Univers possède une organisation si complexe qu’elle donne le vertige. Ces nombres, qui sont des constantes cosmologiques, nous décrivent les paramètres de base ainsi que les caractéristiques de notre Univers. On a réussi à déterminer les valeurs de chacun de ces nombres fondamentaux, comme la force de la gravité, la force du champ électromagnétique… Ces valeurs sont équilibrées, ajustées et précises à la perfection.

    Aujourd’hui, il est clairement établi que les lois de la physique se devaient d’être très spécifiques, ajustées et précises, pour permettre l’évolution de l’Univers et l’émergence de la vie. Il est impossible d’attribuer au hasard l’extrême précision du choix des conditions initiales à l’existence de l’Univers. Il est évident qu’une volonté intelligente et lucide a présidé à l’ajustement de ces paramètres. Ainsi la précision requise, à la fin de l’ère de Planck, pour le réglage de la densité de l’Univers, était de 10-60, qui est équivalente à la précision d’un archer qui atteindrait, avec sa flèche, une cible de 1 cm2, placée au bout de l’Univers à environ quatorze milliards d’années-lumière[11].

    « Et l’écrit a été Posé, alors tu vois les criminels préoccupés de ce qui est en lui, et ils disent : “Ô malheur à nous ! Qu’a donc cet écrit, il n’omet ni petite et ni grande qu’il ne l’ait recensée ?” Et ils ont trouvé ce qu’ils ont œuvré présent ; et Ton Maître n’obscurcit aucun 49 »[12] ; « Certes Nous, Nous Vivifions les morts et Nous Inscrivons ce qu’ils ont fait devancer et leurs vestiges ; et toute chose, Nous l’avons Recensée, en un au-devant explicite 12 »[13] ; « Pour qu’il sache que déjà ils ont fait parvenir les Envois de Leur Maître ; et Il a Cerné par ce qui est devers eux, et Il a Recensé toute chose, nombrée 28 »[14] ; « Et toute chose Nous l’avons Recensée, un écrit 29 »[15] ;« Assurément déjà Il les a Recensés et les a Dénombrés, nombrément 94 »[16]

    « Le soleil et la lune par calcul 5 »[17] ; le premier est à près de 150 millions de km de la terre, la seconde est à près de 400 000 km de celle-ci. 400 fois plus proche et 400 fois plus petite que le soleil, la lune, brillamment positionnée et dimensionnée, nous cache entièrement le soleil lors des éclipses totales de celui-ci. Ces rapports donnent l’impression à nos yeux que les deux disques, solaire et lunaire, ont la même taille.

    Penser que ce sont des coups de chance successifs qui seraient à l’origine de l’existence de l’Univers et de nous-mêmes, c’est comme croire qu’on peut gagner au loto systématiquement à chaque tirage, toutes les secondes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans interruption, durant quatorze milliards d’années. Faute de pouvoir expliquer ces ajustements extrêmement précis des lois de la physique par le simple fait du hasard, certains avancent la théorie des cordes ou l’idée qu’il existe plusieurs, voire une infinité d’Univers, dont le nôtre, chacun de ceux-ci ayant ses propres lois, ce qui laisse une probabilité qu’au moins l’un de ces mondes est forcément bien ajusté. Eh bien, par chance “comme d’habitude”, nous sommes dedans.

    Si nous ne pouvons pas affirmer que ces “plurivers” ou “multivers” n’existent pas, nous pouvons encore moins affirmer le contraire. En effet il n’y a pas la moindre preuve scientifique de leur existence, ni par la théorisation, ni encore moins par l’observation, absolument impossible. De plus, cette hypothèse, si elle élargit le champ des probabilités, ne remet nullement en question le constat d’un Principe Créateur et organisateur qui, lui, est prouvé chaque jour par le cumul des observations scientifiques, dans tous les domaines, du macroscopique au microscopique. La théorie des cordes et/ou les multivers, plusieurs dimensions, plusieurs Univers, cela ne diminue en rien quantitativement et qualitativement les probabilités de l’existence de ce Principe Premier.

    Plusieurs propriétés physiques ont été créées pour constituer un Univers permettant la vie. Si l’une d’entre elles était juste un tout petit peu différente, la vie telle que nous la connaissons n’aurait pu apparaître. Par exemple et entre autres, le carbone, sans lequel il n’y aurait pas de vie, est fabriqué à l’intérieur des fournaises nucléaires des étoiles, par un processus extraordinairement fin. Cela n’est réalisable que grâce au phénomène de la résonance, l’effet de renforcement qui rend le processus plus efficace et la quantité de carbone plus grande. Cette résonance se produit en raison de l’extrême précision des lois de la physique nucléaire. Si ces lois variaient de manière infinitésimale, alors il n’y aurait pas de résonance, ou celle-ci serait au mauvais endroit. Il s’agit là, une fois de plus, d’un ajustement extrême et délicat.

    On peut dire que l’Univers possède un langage universel consistant en des instructions mathématiques, qui sont à la base des lois de la physique et de tout ce qui existe dans cet Univers. Tout ce que nous pouvons connaître et observer de ce monde passe par la maîtrise de ce langage, qui s’exprime dans chaque chose. Étudiez le ciel, la terre, l’homme, la fourmi, la molécule, l’atome ou quoi que ce soit et vous verrez la transcription de ce langage. C’est le sceau du Créateur des cieux et de la terre et de ce qu’il y a entre eux.

    « N’as-tu vu que certes Dieu, pour Lui se prosterne quiconque en les cieux et quiconque en la terre, et le soleil et la lune et les astres, et les montagnes et l’arbre et les animés, et beaucoup de gens ? Et beaucoup s’est avéré sur eux le tourment, et quiconque Dieu Simplifie, alors il n’y a pour lui d’abondement ; certes Dieu Fait ce qu’Il Chose 18 »[18] ; « Et Chez Lui les clefs de l’occulte, ne les Sait que Lui ; et Il Sait ce qui est en le sol et l’océan ; et il ne tombe d’une feuille qu’Il ne le Sache ; et ni une graine en les obscurités de la terre et ni frais et ni sec qui ne soient en un écrit explicite 59 »[19]

    Sachez que les arbres, les plantes, les feuilles, les fleurs, les couleurs, se conforment eux aussi aux lois de la nature. Reprenons un exemple souvent cité, la séquence de Fibonacci, que l’on obtient en additionnant les deux nombres précédents : 0 + 1 = 1, 1 + 1 = 2, 1 + 2 = 3, 2 + 3 = 5, 3 + 5 = 8, 5 + 8 = 13, 8 + 13 = 21, 13 + 21 = 34, 21 + 34 = 55, 34 + 55 = 89… Il s’agit là d’une loi mathématique. Eh bien, celle-ci se manifeste pratiquement partout dans la nature. Par exemple, les feuilles du chêne se placent, autour de la tige, à 2/5ème par rapport aux feuilles précédentes, celles du hêtre à 1/3ème, les feuilles et les brindilles d’un orme grandissent et se placent, par rapport à la tige, à mi-chemin les unes des autres ; plus connu, le nombre de pétales d’une marguerite obéit également à cette règle mathématique… Pour pouvoir faire la liste de tout ce qui se conforme à cette loi, il faudrait des centaines de recueils. Quel que soit le sujet traité, nous pouvons distinguer clairement qu’il s’agit bien d’un plan d’instructions, sous forme de structures mathématiques, qui se déroule parfaitement et intentionnellement depuis le début de la création. Toute chose et tout être, petit ou grand, est soumis à ce plan, et par-delà à Celui qui en est à l’origine.

    « Et Votre Dieu Est Un Seul Dieu, il n’y a de Dieu que Lui, L’Origine, L’Arrangeant 163 Certes en la création des cieux et de la terre, et la divergence de la nuit et de l’ajourage, et le navire qui court en l’océan par ce qui profite aux gens, et ce que Dieu a fait Descendre du ciel d’eau, alors Il a Vivifié par elle la terre après sa mort et Il a Diffusé en elle de tout animé, et la variation des vents et des nuages assujettis entre le ciel et la terre ; assurément des signes pour une communauté [de ceux] qui raisonnent 164 »[20] ; « N’as-tu vu que certes Dieu a fait Descendre du ciel une eau, alors Nous avons fait Sortir par elle des fruits, divergentes leurs couleurs ; et des montagnes, des ascensionnels blancs et rouges, divergentes leurs couleurs, et ternes, noirâtres 27 Et des gens et des animés et des troupeaux, divergentes leurs couleurs ? Comme cela, certes qu’appréhendent Dieu les savants de Ses Serviteurs ; certes Dieu Est Considérable, Pardonnant 28 »[21]

    La molécule d’ADN est formée de deux brins s’entrelaçant en spirale ; toutes les informations, tous les détails physiques et physiologiques d’un être vivant sont codés dans les gènes, segments de cette double hélice repliée au sein des chromosomes, à l’intérieur du noyau cellulaire. Les brins d’ADN sont formés par l’enchaînement de nucléotides, composés de trois éléments, un sucre (desoxypentose), un ou plusieurs groupements phosphate, une base azotée.

    L’information génétique est donnée par la combinaison deux à deux de quatre bases nucléotidiques constituant, par leur assemblage, ce que l’on peut appeler la base de données de toutes les informations concernant un être vivant (génome). Pareillement au code morse, composé de trois différents éléments (point, tiret et espace), qui se combinent pour former des lettres, qui se combinent pour former des mots, qui se combinent pour former des phrases ; les quatre bases entrant dans la composition de l’ADN se combinent, aboutissant à la formation de vingt-deux acides aminés, à partir desquels sont fabriquées environ cent mille protéines… Il s’agit bien d’un langage que les biologistes commencent à décoder. Les informations précises contenues dans l’ADN ne peuvent provenir du hasard. D’où proviennent les informations transcrites dans un journal, un livre, un cédérom ou un disque dur ?

    Le corps humain contient plus de cinquante mille milliards de cellules, chacune d’elles travaille seule et de concert avec les autres, sans arrêt, jour et nuit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chaque cellule, de la taille d’environ 1/100ème de millimètre, renferme trois milliards de nucléotides dans environ deux mètres d’ADN compacté. La cellule a un noyau qui abrite les gènes, le génome, lequel contient ces informations qui donnent les instructions à la cellule elle-même, aux organes et au corps entier, pour fonctionner. Il y a donc un manuel d’informations et d’instructions précises dans le génome du noyau de chaque cellule, qui est l’équivalent d’environ neuf cent cinquante livres de cinq cents pages. Il s’agit d’informations et d’instructions. Elles sont donc produites par une volonté consciente et intelligente, tout comme un programme est produit par un programmeur. Le hasard ? Le temps ? L’évolution ? Jeter de l’encre au hasard sur des pages blanches pendant des milliards d’années ne produira jamais une lettre, un mot, une phrase ou un paragraphe, encore moins un manuel d’informations et d’instructions aussi précis et détaillé que celui de la cellule.

    L’organisation et le fonctionnement du corps et de chaque cellule sont plus compliqués et efficients que l’organisation et le fonctionnement de n’importe quelle métropole sur la planète. De plus, il faut imaginer cette métropole se répliquer, pratiquement à l’identique, en quelques heures chaque jour. C’est le cas de la cellule. Aujourd’hui, avec toute notre technologie sophistiquée moderne, nous n’arrivons pas à créer une seule partie d’une cellule réellement fonctionnelle. Chaque cellule possède une membrane, dotée de points d’entrée, avec des gardes constitués de protéines et d’enzymes spécifiques. Ces gardes ne laissent entrer que certains types d’éléments chimiques. Les cellules ont des voies d’acheminement spéciales et des moyens de transport dotés de systèmes de guidage pour que les éléments autorisés à passer se dirigent vers une destination précise. Chaque cellule contient ce que l’on appelle des mitochondries, qui ont pour fonction d’alimenter la cellule en énergie. Dans chaque cellule, il y a des unités de production de protéines, les ribosomes ; ces protéines une fois produites sont emballées de sorte qu’il n’y ait pas de dysfonctionnements durant leur transport. Une fois arrivées, des entités chimiques spécifiques s’occupent de leur déchargement. Dans chaque cellule, hormis les globules rouges, les lysosomes, structures sphériques entourées d’une membrane, ont pour fonction de dégrader, de digérer, les “déchets” intracellulaires… Qui donc est à l’origine de cette création et de cette organisation ?

    « Ô vous les gens ! Un exemple a été Appliqué, alors entendez pour lui : certes ceux que vous invoquez, fors de Dieu, ne créeront une mouche, et [même] s’ils s’assemblaient pour elle, et si la mouche leur soustrait une chose, ils ne la sauvegardent d’elle ; a faibli le demandeur, et le demandé 73 Ils n’ont mesuré Dieu Sa Vraie Mesure ; certes Dieu Est Assurément Fort, Considérable 74 »[22]

    Les scientifiques[23] ont calculé la probabilité d’obtenir, par chance, ne serait-ce qu’une courte protéine fonctionnelle, de cent quarante-neuf acides aminés de long. Pour obtenir une séquence d’acides aminés fonctionnelle, il y a une chance sur 1074. Ce n’est pas fini, car pour constituer une protéine, les acides aminés doivent être fixés ensemble par des liaisons peptidiques ; une liaison seule se produit environ une fois sur deux, et pas systématiquement. Donc, une chance sur deux, exposant 149, 150 pour arrondir, est égale à une chance sur 1045. Et ce n’est toujours pas fini, un acide aminé peut être de conformation isomérique gauche ou isomérique droite ; eh bien pour former une protéine, seule la conformation isomérique gauche peut être utilisée. Donc, on a encore une chance sur deux, exposant 150, qui est égale à une chance sur 1045. Ce qui nous fait au total, en additionnant les exposants : 1074 × 1045 × 1045 = une chance sur 10164. Pour avoir une idée de ce que peut représenter un nombre de cette grandeur, il faut savoir que, depuis le commencement de l’Univers, il s’est passé 1016 secondes, que dans tout l’Univers il y a 1080 nucléons, et que depuis le début de l’Univers il s’est passé 10139“événements”.

    « Lis Par le Nom de Ton Maître, Celui Qui a Créé 1 A Créé l’humain d’une adhérence 2 Lis, et Ton Maître Est Le Plus-Abondant 3 »[24] ; « Et assurément déjà Nous avons Créé l’humain d’une extraction d’argile 12 Puis Nous l’avons Formé goutte en fixation situante 13 Puis Nous avons Créé la goutte adhérence, alors Nous avons Créé l’adhérence mâchure, alors Nous avons Créé la mâchure ossements, alors Nous avons Habillé les os charnellement, puis Nous l’avons Constitué créature autre ; alors S’est Béni Dieu, Le Plus-Excellent des créateurs 14 Puis certes après cela, assurément vous mourrez 15 Puis certes le jour du redressement (résurrection) vous serez Ressuscités 16 »[25]

    Tant qu’on pensait que la cellule était l’unité de base, qu’elle était simple et non complexe et efficiente, on pouvait imaginer une évolution involontaire et spontanée de l’organisme monocellulaire vers des organismes pluricellulaires plus complexes. Mais aujourd’hui, on découvre chaque jour davantage la complexité et l’efficience d’une seule cellule. Même un organisme vivant monocellulaire est doté de capacités extraordinairement complexes. Le matériau utilisé pour fabriquer une porte, une fenêtre, une chaise, une table, une armoire, peut être le même. Mais le plan, le but, la réalisation sont différents, le résultat aussi. L’homme se distingue par une intelligence sans comparaison aucune avec tout le vivant sur terre. Qu’il puisse avoir des liens avec le singe, la mouche ou le ver de terre, cela ne change rien à sa spécificité particulière et exclusive. Et elle ne peut en aucun cas être le fruit du hasard ou d’une simple évolution. Si évolution il y a, et il y a, car tout, et tout le vivant, évolue, la théorie de l’évolution telle qu’on nous l’a inculquée est certainement à revoir, à corriger et à actualiser.

    Tout ce qui a commencé ou commence à exister a une cause, nous avons vu que notre Univers a eu un commencement, et Dieu en est La Cause Première. Il l’a créé et a déterminé toutes les conditions de son existence et de sa réalité. Mais quelle est donc la cause de cette cause ? Pour reconnaître la cause d’un fait, je ne suis pas obligé de trouver la cause de cette cause. Par exemple, pour reconnaître que le pain est fabriqué par le boulanger, je ne suis pas obligé de savoir d’où provient le boulanger. Sinon, c’est dire que je ne reconnais pas que le pain est fait par le boulanger tant que je ne sais pas d’où provient le boulanger. Mais la question est légitime dans un Univers où chaque chose est causée par quelque chose. Maintenant, rappelons-nous qu’avant la création de l’Univers, l’espace, le temps, la matière… n’existaient pas. Avant toute chose, “là” où il n’y a rien de l’Univers que nous connaissons, La Cause Première n’est pas soumise à la matière, à l’espace-temps ou à quoi que ce soit d’autre. Elle ne résulte de rien que d’Elle-Même, puisqu’il n’y a rien qu’Elle-Même, Elle n’a de cause qu’Elle-Même, Elle Existe d’Elle-Même, Elle Subsiste par Elle-Même, Elle se suffit à Elle-Même. Ce Principe Premier Est L’Ultime-Absolu-Réalité, Dieu L’Omnipotent, L’Omniscient, L’Éternel, Le sans-début-ni-fin.

    Tous les Prophètes et Envoyés de Dieu ont accompli des miracles dont leurs peuples furent témoins. Moïse a ouvert la mer avec son bâton, son peuple en était témoin, il était Envoyé pour lui. Jésus a guéri les lépreux et les aveugles, son peuple en était témoin, il était Envoyé pour lui. Mais nous, nous n’avons pas vu ces prodiges, nous n’en avons donc pas de preuve formelle. Le miracle de Mohammed est le Qorân, il était manifeste hier, il l’est encore plus aujourd’hui et il le sera plus encore demain. Toutes les religions présentent leurs textes sacrés comme étant véridiques et par là miraculeux. Mais aucun livre sacré sur la terre ne déclare être lui-même un miracle, à part le Qorân :

    « Dis : “assurément si s’étaient assemblés les humains et les gènes [26] (al-jinn, الجن) sur de rapporter par semblable à ce Qorân (cornant), ils ne rapporteraient par son semblable, et [même] si une partie d’eux était, pour une partie, manifestante” 88 Et assurément déjà Nous avons fait Varier pour les gens, en ce Qorân (cornant), de tout exemple ; alors la plupart des gens [n’]ont opiniâtré que dénigrements 89 »[27] ; « Si Nous avions fait Descendre ce Qorân (cornant) sur une montagne, assurément tu l’aurais vue révérencieuse, fissurée de l’appréhension de Dieu ; et tels exemples, Nous les Appliquons pour les gens ; peut-être réfléchiront-ils ! 21 Il Est Dieu ! Lui, il n’y a de Dieu que Lui, Le Savant de l’occulte et du témoignage, Il Est L’Origine, L’Arrangeant 22 Il Est Dieu ! Lui, il n’y a de Dieu que Lui, Le Possédant, Le Tout-Saint, La Paix, L’Assurant, Le Rassérénant, Le Considérable, L’Impérieux, Le Magnifique ; Gloire à Dieu ! De sur ce qu’ils associent 23 Il Est Dieu ! Le Créateur, L’Exemptant, Le Configurant ; pour Lui les Noms Excellentissimes ; glorifie pour Lui ce qui est en les cieux et la terre ; et Il Est Le Considérable, Le Jugeant 24 »[28

    L’Islâm est la dernière religion révélée, elle est destinée à l’ensemble de l’humanité, hier, aujourd’hui et demain. Cette religion est adoptée à partir d’un témoignage conscient en deux parties : Je témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu, Unique, sans associé, et je témoigne que Mohammed est Son Serviteur et Son Envoyé.

    Lorsque vous entrez dans une maison, vous distinguez les murs bâtis par le maçon, des portes et fenêtres faites par le menuisier, ou encore les fils électriques montés par l’électricien, des tuyaux assemblés par le plombier. L’Univers, lui, nous montre une unicité absolue, de l’échelle quantique à l’échelle astronomique, des lois à l’énergie, la matière, la particule, l’atome, la molécule, la cellule, la planète, l’étoile, la galaxie… L’Univers est un ensemble cohérent et harmonieux, produit d’un Seul Principe Créateur et Organisateur. Il témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu, Unique, sans associé. Et il témoigne également que Mohammed est l’Envoyé de Dieu.

    En effet, nous avons vu que tout l’Univers, tout ce qu’il contient et tout ce qui le constitue, petit et grand, sont musulmans, à savoir soumis-pacifiés à Dieu par ses lois. La science moderne a donc débuté par : « Il n’y a pas de dieu », pour ensuite affirmer et compléter la première partie du témoignage : « Il n’y a pas de dieu que Dieu, Unique, sans associé ». Enfin, elle a démontré la deuxième partie du témoignage, à savoir que tout ce qui est dans les cieux et sur la terre est musulman, soumis-pacifié à Dieu.

    « Dieu a Témoigné, et les anges (possesseurs) et les primés du savoir, que certes il n’y a de Dieu que Lui, Adressant par l’équité ; Il n’y a de Dieu que Lui, Le Considérable, Le Jugeant 18 Certes la créance (religion) Chez Dieu est la Pacification (l’Islâm) ; et n’ont divergé ceux à qui a été Rapporté l’écrit que d’après que leur est venu le savoir, brigue entre eux ; et quiconque dénigre par les Signes de Dieu, alors certes Dieu Est Prompt au calcul 19 »[29] ; « Est-ce qu’alors, différent de la Créance (Religion) de Dieu, ils briguent ? Et pour Lui s’est pacifié (soumis) quiconque en les cieux et la terre, de gré et contraint ; et vers Lui on les fait revenir 83 Dis : “Nous avons assuré (cru) par Dieu et ce qui a été Descendu sur nous, et ce qui a été Descendu sur Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les lignages, et ce qui été Rapporté à Moïse et Jésus et les annonciateurs (prophètes), de Leur Maître ; nous ne discernons entre aucun d’eux, et nous sommes pour Lui pacifiés (musulmans)” 84 Et quiconque brigue, différent de la Pacification (l’Islâm), un créancier (religiosité), alors ce ne sera avancé (accepté) de lui et il est en la dernière [l’au-delà] des perdants 85 »[30] ; « Alors quiconque Dieu Veut Guider, Il Décortique sa poitrine pour la Pacification (l’Islâm) ; et quiconque Il Veut Égarer, Il Forme sa poitrine étroitement embarrassée comme s’il s’escaladait en le ciel, comme cela Dieu Forme l’intempérance sur ceux qui n’assurent (ne croient) 125 »[31]

    Cet exposé ne représente qu’une goutte d’eau d’un immense océan de preuves de l’existence de Dieu. Tout un chacun peut s’en assurer, une vie entière ne suffirait à recenser ces preuves innombrables et colossales. De nos jours, l’existence de Dieu n’est plus une énigme, une déduction, une intuition, et encore moins une croyance aveugle. La Foi jaillit de la connaissance objective des faits résultant de la réalité de notre monde. Elle est paisible, sereine et entière, et n’est pas assujettie aux soubresauts d’humeur et aux événements circonstanciels. Elle ne provoque pas la passion, le fanatisme, la haine, la rébellion et la violence. Elle est paix prêchant La Paix.

     

     

    [1] Dans ma traduction, j’utilise toujours la majuscule en début de mot lorsqu’il s’agit de Dieu, de Ses Attributs et de Son Action, sauf dans certaines formes verbales négatives ; par exemple : « Dieu a fait Descendre le plus-excellent énoncé, un écrit plurivoque dédoublé, duquel s’hérissent les peaux de ceux qui appréhendent Leur Maître, puis s’adoucissent leurs peaux et leurs cœurs vers la Remémoration de Dieu ; cela est la Guidance de Dieu, Il Guide par lui quiconque Il Chose ; et quiconque Dieu Égare, alors il n’y a pour lui de guidant » (chapitre 39, verset 23) ; « (…) Et Dieu ne guide la communauté des obscurantistes (injustes) » (chapitre 61, verset 7).

    [2] Chapitre 41, versets 52-54.

    [3] Dont le spectre électromagnétique dépend exclusivement de sa température.

    [4] Rayonnement électromagnétique.

    [5] Chapitre 21, verset 30.

    [6] Chapitre 51, verset 47.

    [7] Chapitre 41, verset 11.

    [8] Chapitre 36, verset 40.

    [9] Parmi les plus connus, Stephen Hawking.

    [10] Même à l’échelle quantique on peut observer des symétries. Ainsi, les chaînes d’atomes se comportant comme une corde de guitare à l’échelle nanométrique ; il en résulte une série de notes qui résonnent. L’observation des deux premières notes prouve une parfaite relation entre elles, le ratio de leurs fréquences est égal à 1,618. Cf. Ian Affleck, Science, janvier 2010, Nature, mars 2010.

    [11] Trinh Xuan Thuan.

    [12] Chapitre18, verset 49.

    [13] Chapitre 36, verset 12.

    [14] Chapitre 72, verset 28.

    [15] Chapitre 78, verset 29.

    [16] Chapitre 19, verset 94.

    [17] Chapitre 55, verset 5.

    [18] Chapitre 22, verset 18.

    [19] Chapitre 6, verset 59.

    [20] Chapitre 2, versets 163-164.

    [21] Chapitre 35, versets 27-28.

    [22] Chapitre 22, versets 73-74.

    [23] Cf. les travaux de Stephen C. Meyer, Francis Crick, Stanley Miller, Leslie Orgel.

    [24] Chapitre 96, versets 1-3.

    [25] Chapitre 23, versets 12-16.

    [26] La relation lexico-sémantique est indéniable, en les deux langues, concernant les mots suivants : jahannam (جهنّم) / géhenne (abîme, enfer, tourment) ; al-jannah ([le paradis], الجنّة) / la genèse (naissance, formation, génération) ; al-jân ([le djinn], الجان) / le gène (race, genre, espèce) ; ajinnah ([embryons], أجنّة) / génotypes (patrimoines génétiques) ; al-jinnah (الجنّة) / la transgénèse (insertion de gènes) ; majnûn ([possédé], مجنون) / transgénique (génétiquement modifié). Tous ont en commun d’être dissimulés à l’ordinaire.

    [27] Chapitre 17, versets 88-89.

    [28] Chapitre 59, versets 21-24.

    [29] Chapitre 3, versets 18-19.

    [30] Chapitre 3, versets 83-85.

    [31] Chapitre 6, verset 125.
    Par Farid Gabteni

    http://www.scdofg.com

  • L’aura de Sifaoui et Chalgoumi donne le tournis à Kamel Daoud - RipouxBliqueDesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/09/l-aura-de-sifaoui-et-chalgoumi-donne-le-tournis-a-kamel-daoud.html

    Sifaoui -Chalghoumi et leurs mentors
    Dans son dernier "opus", KD "explique" pourquoi il n’est pas "solidaire" de la Palestine ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, ils seraient tentés de croire en "un revirement" de position et de conviction. Mais au fait, c’est un secret de polichinelle. Depuis quand "les chroniqueurs" de la veine de KD se sont souciés (et encore moins solidarisé) des cas des peuples (arabes à fortiori, et palestinien justement) ?

    Avant de continuer, je me dois de clarifier, que nulle n’est mon intention de discuter ses arguments égrenés au fil de son écrit, pour justifier cette position "chevaleresque", en essayant de se bunkeriser derrière le drame de nos frères de Ghardaia ou d’ailleurs, en fait KD n’a pas à s’inventer des arguments pour expliquer ce courage d’être en porte à faux avec les émotions "primitives", qu’il pourrait même trouver "antisémite" du ghachi que nous sommes, lui qui vient de raccorder son violon sur des notes culturellement correctes et adapté au solfège de l’autre rive, et semble en être ébloui au point de "transgresser" tous les tabous, en particulier ceux qui lui prodigueraient les sésames des plateaux TV gaulois.

    Ce genre de plumes, de tous les temps se sont mis du côté des "seigneurs" et se sont acoquinés avec les porteurs des bourses et des baïonnettes, depuis qu’ils ont connu les news rooms. N’a-t-il pas, il y a à peine quelques jours, traité le peuple algérien (incongru à son gout) avec dédain et mépris, sur ces nouveaux plateaux devenus sa prime convoitise ? Veut-il nous faire oublier qu’il n’y a pas si longtemps, il faisait partie du lot de ce qu’on appelle les journalistes "Embedded", enrôlés par les officines du DRS au nom de la lutte antiterroriste, ceux qui signaient des articles rédigés par les officiers du DRS, comme l’a relevé l’ancien journaliste du Matin Ahmed Semiane, dans son écrit "Au refuges des balles perdues", ces plumes ont toujours été de l’autre côté de la barrière, et ce n’est que lorsque le pole unique du pouvoir s’est effrité, que nos KD se sont découvert un courage et un franc parlé "désintéressé" pour abattre leur glaive sur la carcasse de celui qui leur semblait en perte de grâce. On les a vu d’ailleurs, se donner à cœur joie dans du punching ball "sécurisé", sur un président en fauteuil roulant : Bouteflika IV. Seulement, maintenant, à l’ère de la globalisation, qui rime et se conjugue à la vente de conscience et de la plume à l’échelle planétaire, notre KD s’est hissé avec son nouveau art, à une échelle internationale.

    Ne cherchez pas très loin le pourquoi de cette dite "désolidarisation" de KD, elle est de nature humaine, dans son sens basique, celle qui pour glaner certains "satisfécits" s’enfonce dans l’art de caresser dans le sens du poil du pole au commande, surtout quand ceux "qu’on flagelle" se trouvent dans une position "inoffensive", sans risque de nuire. Dans son "opus" on sent ce parfum, qui trahit une volonté hargneuse de la part de KD de concurrencer un certain Sifaoui, qui, depuis qu’il s’est autoproclamé expert "es" antiterrorisme, s’est vu ouvrir devant lui les plateaux des Telavivision comprendre France TV (emprunté à François Burgat), où il est quasi impossible, voire un crime de lèse-majesté , d’entendre une autre version de ce qui se passe à Gaza, autrement que de la manière conforme et agréé par les Enrico Macias, BHL, André Gluksman, Eric Zemour, M Sifaoui, et maintenant KD, à savoir la seule thèse acceptable, celle qui donne "exclusivement" à Israël le droit de se défendre, et la légitimité d’éradiquer des terroristes fussent-ils des enfants ou des femmes, sur des plateaux qui ne laissent pas un iota d’espace à l’autre version, celle du meurtre de population civile, chose que Sifaoui, Chalgoumi et maintenant KD semblent avoir bien "digéré". Certes pour faire dans l’humanisme, on condamnera "subtilement" les "dépassements", on dira "en sibylline", que les coups sont disproportionnés, et autres "stupidités" israélienne (nonobstant des corps d’enfants et de femmes déchiquetés que ces plateaux auront le soin de zapper, pour ne pas choquer les esprits, nous dit-on,), ces images sanglantes arrivent quand même à échapper à la vigilance des gardiens du temple, qui écument la toile, au grand regret de ces "humanistes", qui se seraient bien passés de pareilles "images encombrantes", et face auxquelles ils arborent leur rôle d’équilibriste, en usant du subterfuge bien rodé : la compassion conditionnée, celle de regretter les pertes humaines (qui sont toujours palestiniennes), comme si elles sont le résultat du néant ou de catastrophe, et non de l’hégémonie d’une force aveugle d’occupation, cet équilibrisme va jusqu’à porter la responsabilité de ces "pertes humaines" aux victimes elles-mêmes, qu’on accusera d’avoir provoqué, d’avoir obligé, d’avoir tout fait, sauf d’être des victimes d’un blocus assassin qui dure depuis des années, et d’être des cible "fair game" d’une armada israélienne, et d’être victime d’un "mass murder" sur leur propre sol, en leur déniant tout droit de se défendre (droit exclusif à Israël). Que reste-t-il, (que propose-t-on) au peuple palestinien en blocus, réprimé et privé de tous ses droits, sur son sol, et dont le seul tort est de lutter avec les moyens dont il dispose pour exprimer le refus de son aliénation et de recouvrer son indépendance ? On lui miroite la capitulation, sous un euphémisme reluisant, épousé par KD : une certaine paix, concoctée entre Sissi et Netanyahou.

    KD s’est depuis sa désolidarisation, semble-t-il, avoir rejoint le peloton, pour parfaire son harmonie avec ses nouveaux employeurs potentiels.

    A cet effet il est indispensable pour KD de présenter un CV consistant et convainquant, en "tolérance", comprendre banalisation des crimes sionistes, les réduisant en simple conflit, ce qui expliquerait son courage de la 13heure, pour pouvoir prétendre rejoindre et pourquoi pas détrôner les Sifaoui, Chalagoumi sur les plateaux auxquels il a pris gout, car KD semble ne plus se suffire des apparitions occasionnelles ; monsieur pour gagner son label d’expert en affaire terroriste, et casseur de tabous, est prêt à tout, quitte à puiser profondément dans la surenchère, dont il vient de faire preuve de sa première primeur, sa désolidarisation de Palestine, le reste est question de temps.

    En fait si on décarcasse l’"opus" de KD, de ses "arguments" justifiant sa dite "désolidarisation" on trouve son "opus" réduit à sa forme la plus commerciale, offre/demande : un CV clinquant à l’intention des maitres des plateaux TV, une manière d’étaler son savoir et son aptitude de plume indigène, prête à se surpasser dans l’art qu’il excelle, casser de l’arabe, quitte à justifier platement, leur épuration "salvatrice", d’autant qu’à l’ère de la sionisation globalisante, casser de l’islamo-arabe est devenu une affaire win/win, un sport sans risque et aux dividendes juteux, ça se vent tellement bien que KD s’en est découvert une passion et s’en est converti à cette vague new âge d’or.

    Ce sont en fait autant de pièces nécessaires et pas forcément suffisantes, pour embellir son CV, des prérequis à tout candidat à la banalisation des crimes sionistes et l’art de tordre le cou aux réalités du terrain, comme trouver des vocables visqueux, comme par exemple imputer la responsabilité du drame aux Palestiniens eux-mêmes des crimes dont ils sont victimes, une manière de criminaliser toute velléité de résistance à l’hégémonie sioniste, sous couvert de real politik, et de paix aux connotation de Dahlan et Mahmoud Abbas et en surfant sur les désirs de leurs employeurs et le sang des infra humains que sont les peuples arabes, c’est dans cette ambiance propice que KD a trouvé sa vocation ad hoc, longtemps récessive, et qui fait surface en ce moment de grande opportunité, alors pourquoi s’en priver !

    Alors que Noam Chomsky, Naomi Klein, et autres Finkelstein, affrontent avec magnanimité la machine sioniste à fabriquer le business de l’antisémitisme qui rapporte à ses gourous des milliards, tout en muselant toutes voix dissonantes qui osent condamner le génocide du peuple palestinien, et parce que cette lignée d’hommes et de femmes libres, étant juifs, ne peuvent pas être accusés antisémites, ils se trouvent taxés de "self hating jews", pendant ce temps nos KD et MS et Chalgoumi, se drapent du sceau de la tolérance, et d’un courage polarisé, qui leur permet de légitimer ces crimes sionistes. On serait tenté de leur apposer, le qualificatif de "self hating arabs", mais en fait le terme le plus approprié qui pourrait les qualifier, est un terme bien de chez nous : "rokhs".

    Evidemment il ne faudrait pas s’étonner qu’il nous fasse étaler les lettres de menace qu’il nous dira avoir reçu des "hordes" intégristes salafistes islamistes obscurantistes, et tous les chapelets de qualificatifs dont il détient le secret, et qu’il manie à la pavlovienne, n’est-ce pas d’ailleurs une autre "pièce jointe" toute aussi cruciale à ajouter à son palmarès pour renforcer son CV, et le hisser au rang des "victimes" de crimes de blasphème, tant valorisant, à l’image de Salman Rushdie, Teslima Nesrine et autre Ayann Hirsi.

    Quant au courage de KD et de ses congénères, pour "casser" de l’arabe (le pauvre petit peuple), il n’a d’égal que celui du Tsahal face à l’enclave d’hommes désarmés, d’enfants, de femmes et de vieillards, une situation décrite on ne peut mieux par… Chomsky : "Israël utilise des avions sophistiqués, des navires de guerre pour bombarder les camps de réfugiés surpeuplés, des écoles, des habitations, les mosquées, des bidonvilles, pour bombarder une population qui n’a ni armée de l’air, ni défense aérienne, ni marine, ni armes lourdes, aucune unités d’artillerie, pas d’unités mécanisées, aucune commande au sol, ni armée, et avec cela Israël appelle cela une guerre ; non ce n’est pas une guerre, c’est un MEURTRE".

    Rachid Ziani-Cherif
    20 juillet 2014

    *

    Ce pourquoi je ne suis pas « solidaire » de Gaza

    Non, le chroniqueur n’est pas « solidaire » de la Palestine. Le mot solidaire est entre guillemets. Car il a deux sens. D’abord non à la « solidarité » sélective. Celle qui s’émeut du drame palestinien parce que se sont des Israéliens qui bombardent. Et qui, donc, réagit à cause de l’ethnie, de la race, de la religion et pas à cause de la douleur. Celle qui ne s’émeut pas du M’zab, du Tibet ou de la Kabylie il y a des ans, du Soudan, des Syriens et des autres douleurs du monde, mais seulement de la « Palestine ». Non donc à la « solidarité » par conditionnement religieux et « nationaliste ». Cette « solidarité » qui nuit à la victime et au solidaire parce qu’elle piège la Palestine comme « cause arabe et musulmane », dédouanant le reste de l’humanité par appropriation abusive. La « solidarité » qui se juche sur l’histoire d’un peuple malmené et presque sans terre au nom de la haine de l’autre. Cette « solidarité » concomitante que le chroniqueur a vomi dans les écoles, les manuels scolaires, les chants et l’arabisme et l’unanimisme religieux.

    Le drame palestinien a été « arabisé » et islamisé à outrance au point où maintenant le reste de l’humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine. C’est une affaire « arabe » et de musulmans. Cette solidarité qui a transformé un drame de colonisation entre clashs de religions, de haines et d’antiques mythologies exclusives. Cette solidarité VIP que le chroniqueur ne veut pas endosser, ni faire sienne. Cette « solidarité » qui préfère s’indigner de la Palestine, mais de chez soi, et ne rien voir chez soi de la « palestinisation » du M’zab ou du Sud ou des autres territoires du monde. Cette solidarité au nom de l’Islam et de la haine du juif ou de l’autre. Cette solidarité facile et de « droit public » dans nos aires. Qui au lieu de penser à construire des pays forts, des nations puissantes pour être à même d’aider les autres, de peser dans le monde et dans ses décisions. Cette « solidarité » pleurnicharde et émotive qui vous accuse de regarder le mondial du Brésil au lieu de regarder Al Jazeera. Cette « solidarité » facile qui ferme les yeux sur le Hamas et sa nature pour crier à l’indignation, sur les divisons palestiniennes, sur leurs incapacités et leurs faiblesses au nom du respect aux « combattants ». Au nom de l’orthodoxie pro-palestinienne que l’on ne doit jamais penser ni interroger.

    Non donc, le chroniquer n’est pas solidaire de cette « solidarité » qui vous vend la fin du monde et pas le début d’un monde, qui voit la solution dans l’extermination et pas dans l’humanité, qui vous parle de religion pas de dignité et de royaume céleste pas de terre vivante ensemencée.

    Si le chroniqueur est solidaire, c’est par une autre solidarité. Celle qui ne distingue pas le malheur et la douleur par l’étiquette de la race et de la confession. Aucune douleur n’est digne, plus qu’une autre, de la solidarité. Et solidarité n’est pas choix, mais élan total envers toutes et tous. Solidarité avec l’homme, partout, contre l’homme qui veut le tuer, le voler ou le spolier, partout. Solidarité avec la victime contre le bourreau parce qu’il est bourreau, pas parce qu’il est Israélien, Chinois ou Américain ou catholique ou musulman. Solidarité lucide aussi : que l’on cesse la jérémiade : le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l’humanité. Comment alors prétendre aider la Palestine avec des pays faibles, corrompus, ignorants, sans capitaux de savoir et de puissance, sans effet sur le monde, sans créateurs ni libertés ? Comment peut-on se permettre la vanité de la « solidarité » alors qu’on n’est pas capable de joueur le jeu des démocraties : avoir des élus juifs « chez nous », comme il y a des élus arabes « chez eux », présenter des condoléances pour leurs morts alors que des Israéliens présentent des condoléances pour le jeune Palestiniens brûlé vif, se dire sensible aux enfants morts alors qu’on n’est même pas sensible à l’humanité. Le chroniqueur est pour l’autre solidarité : celle totale et entière et indivise. Celle qui fait assumer, par votre dignité, au reste du monde, sa responsabilité envers une question de colonisation, pas de croyances. Celle qui vous rehausse comme interlocuteur, négociateur et vis-à-vis. Celle qui vous impose la lucidité quant à vos moyens et votre poids, à distinguer votre émotion de vos élans. Celle qui commence par soi, les siens pour justement mieux aider l’autre, partout, dans sa différence comme dans sa communauté. La solidarité avec le chrétien pourchassé en Irak et en Syrie, des musulmans de Birmanie, des habitants de l’Amazonie ou du jeune encore emprisonné à Oum El Bouaghi pour un casse-croute durant un ramadan.

    Les images qui viennent de Gaza sont terribles. Mais elles le sont depuis un demi-siècle. Et nos indignations sont encore aussi futiles et aussi myopes et aussi mauvaises. Et nos lucidités et nos humanités sont aussi rares et mal vues. Il y a donc quelque chose à changer et à assumer et à s’avouer. La « solidarité » n’est pas la solidarité.

    Ce que fait Israël contre Gaza est un crime abject. Mais nos « solidarités » sont un autre qui tue le Palestinien dans le dos.

    Que les amateurs des lapidations se lèvent donc : c’est la preuve que mis à part les jets de cailloux, ils ne savent rien faire d’autre.

    Kamel Daoud
    12 juin 2014
    Publié dans Le Quotidien d’Oran

    Tribune Libre - Ziani-Cherif Rachid

    http://www.hoggar.org