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  • La colère monte à Berne après un don aux Clinton - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    L’ex ministre Calmy-Rey se défile lamentablement en prétendant qu’étant à l’étranger, n’ayant « pas lu l’article », elle ne peut réagir ! [SC.]
     

    L’ex-présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey. Image : Archives/Keystone
    En pleine crise bancaire avec les USA, la DDC a versé un demi-million à la Fondation Clinton. Maladresse ou erreur politique ?
    La Suisse est ébranlée par les polémiques autour de la Fondation Clinton. Hier, la Schweiz am Sonntag révélait que la Direction du développement et de la coopération (DDC) avait versé un don de près de 500 000 francs à cette organisation créée par Bill Clinton et dont les buts humanitaires, philanthropiques et écologiques sont controversés. Un montant destiné à un projet mené au Liberia contre la mortalité infantile.
    Et si l’affaire est potentiellement explosive, c’est que la somme a été versée en 2011. Berne est alors en plein différend politique et judiciaire avec Washington à propos des comptes de clients américains dans les banques suisses. A la tête de la diplomatie helvé­tique, et donc aussi responsable de la DDC, Micheline Calmy-Rey. A la tête de la diplomatie amé­ricaine, Hillary Clinton. Cette somme a-t-elle joué un rôle dans la résolution du conflit ? Cette question est en filigrane de la polémique. D’autant plus que, à l’époque, la secrétaire d’Etat américaine était en contact étroit avec la conseillère fédérale.
    Dans le journal dominical, des diplomates critiquent un don « discutable » d’un pays neutre à une organisation appartenant à un ancien président. La DDC – elle – dément. « Nous n’avons pas d’autres liens opérationnels ou financiers avec la Fondation Clinton. La Suisse n’a pas d’agenda caché et n’instrumentalise pas la coopération au développement à des fins politiques. »
    Très problématique
    Etant à l’étranger, et n’ayant pas lu l’article, Micheline Calmy-Rey n’a pas souhaité réagir. Mais sous la Coupole, la stupéfaction l’emporte. « C’est très problématique, commente Luzi Stamm (UDC/AG). Si cette affaire est avérée, ce n’est pas la DDC qui doit être pointée du doigt, mais Micheline Calmy-Rey. » Même du côté des fidèles lieutenants de la Genevoise, on est emprunté. « Je suis très surpris par ces révélations, commente Carlo Sommaruga (PS/GE). Il n’est pas fréquent que la DDC passe par une fondation dont le but premier n’est pas l’aide au développement. C’est une erreur politique. »
    Ce don a-t-il pu faciliter les relations avec les Etats-Unis ? « Affirmer cela, c’est sous-entendre que Hillary Clinton a pu être corrompue. » Quelles conséquences faut-il en tirer ? « Nous devons dés­ormais contrôler que l’argent a bien été investi, dit Carlo Sommaruga. L’efficacité de ce projet doit être évaluée. Pour la suite, il faut une plus grande attention autour des dépenses de la DDC. »
    L’affaire ne va pas en rester là. Roland Büchel (UDC/SG), président de la Commission de politique extérieure du National, prévient d’ores et déjà qu’il exigera des éclaircissements de la part du Département des affaires étrangères. « Notre prochaine séance est prévue dans une semaine à Genève. Didier Burkhalter devra répondre à nos questions. »
    « Ne pas diaboliser »
    Face à cette agitation, certains élus appellent à un peu de retenue. « Nous ne devons pas partir sur les chapeaux de roues, réagit Manuel Tornare (PS/GE). Ce don n’était sans doute pas judicieux, mais j’ai quand même du mal à croire qu’il est possible d’acheter les Etats-Unis avec 500 000 francs. Les républicains étant désormais au pouvoir à Washington, je ne doute pas que toute la lumière sera faite sur la Fondation Clinton. »
    Cette fondation, Claude Béglé (PDC/VD) la connaît bien. Membre lui aussi de la Commission de politique extérieure, le Vaudois a pris part il y a quelques années à la Clinton Global Initiative. « A titre personnel, je ne pense pas qu’il s’agit de corruption. La DDC a ses propres objectifs. Elle a sans doute estimé que la Fondation Clinton était l’organisation la mieux placée pour aider dans ce domaine. » Et l’élu PDC de conclure : « Durant la campagne des élections américaines, on a diabolisé Trump ; il ne faudrait pas dés­ormais diaboliser tout ce que les Clinton ont fait. » (24 heures)
    Par Florent Quiquerez (Créé : 14.11.2016)
    Source : 24heures.ch

  • Accords Sykes-Picot : Aux origines du chaos au Moyen-Orient. Par Jonathan Lefèvre — 15 novembre 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    La « nouvelle » carte post-Empire ottoman signée par Mark Sykes et François Georges-Picot en 1916. La France s’approprie la partie en bleu, la Grande-Bretagne celle en rouge.
    Dessinez un cercle sur du sable avec un ami. Tracez avec lui une ligne au milieu de ce cercle. Décidez que ce qui est au nord vous appartient et que ce qui est au sud lui revient. Vous êtes la France et votre ami est la Grande-Bretagne. Nous sommes en 1916 et vous venez d’entériner les accords dits de Sykes-Picot qui dépècent l’Empire ottoman.
    « La ligne de partage n’avait pas de rationalité autre qu’une idée simpliste : tout ça, c’est du sable, on trace un trait, on ne tient pas compte des territoires des tribus, des tracés de fleuves, des voies de communication, de la géographie. C’est une ligne purement géométrique. Tout a été fait avec désinvolture. » Voici en résumé les accords Sykes-Picot selon l’historien James Barr.1
    L’Empire ottoman (1299-1923) connait son apogée à la fin du 17e siècle. A l’époque, il compte, outre la Turquie (son cœur), les Balkans, la péninsule arabique, l’Afrique du Nord et une partie de l’Europe centrale. Il n’a rien à envier aux États européens.
    « Bien avant les révolutions industrielles du 19e siècle en Europe du Nord, l’Empire ottoman était très avancé sur le plan agricole et sur le plan commercial, ses réseaux s’étendant jusqu’en Chine, contrôlant l’Afrique du Nord, disposant de bases militaires dans la mer Rouge… », explique Mohammed Hassan, ancien diplomate éthiopien et spécialiste du Moyen-Orient.2
    Mais cette puissance n’allait pas durer éternellement. Depuis 1830, l’Empire perd des territoires. La Grèce déclare son indépendance. La Serbie devient autonome. La France occupe l’Algérie. L’Egypte se soulève… « Depuis un certain temps, ce même Empire ottoman devait se battre pour une politique de centralisation. (…) Cette lutte entre pouvoir central et régions séparatistes a affaibli l’Empire face aux autres grandes puissances. Or, de son côté, la Grande-Bretagne s’était industrialisée très rapidement, elle était même devenue une sorte de superpuissance. (…) De plus en plus endetté, l’Empire ottoman s’est retrouvé étranglé par les prêts accordés par les puissances française et britannique. Alors est apparu un nouvel acteur puissant sur la scène impérialiste : l’Empire allemand », continue Mohammed Hassan.
    Colère sociale au sein de l’Empire
    Qui poursuit : « Le rapport de force évoluait au désavantage des autorités ottomanes : l’augmentation des dettes, la montée d’une bourgeoisie compradore (par opposition à la bourgeoisie nationale, la compradore est entièrement liée aux intérêts extérieurs, NdlR) et l’accroissement du pouvoir financier du système bancaire international, tout cela faisait perdre à l’Empire ottoman son indépendance économique et politique. (…) Tout ceci a augmenté la pauvreté dans l’Empire ottoman, provoquant une véritable colère sociale. » 
    En 1914, c’est donc un empire en déclin qui entre en guerre aux côtés de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. Des nationalistes arabes s’activent depuis un siècle à combattre l’empire de l’intérieur et rêvent d’un État démocratique qui s’étendrait sur toute l’Arabie.
    Les autorités de l’empire veulent à tout prix le sauvegarder et reprendre des territoires perdus au fil des ans. Mais même au sein du peuple turc, des divisions sont là. Des nationalistes, qui porteront Mustafa Kemal Atatürk au pouvoir de la toute nouvelle République de Turquie en 1923, se font de plus en plus nombreux.
    Alors que la bataille de Verdun fait rage (700 000 morts entre Français et Allemands en 9 mois), les Français et les Britanniques pensent déjà à l’après-guerre. Deux diplomates, Mark Sykes et François Georges-Picot, travaillent à un projet qui tient très à cœur aux deux puissances de la Manche : le partage du Moyen-Orient.
    Les deux pays ont depuis longtemps des convoitises sur la région. La France avait été avec les puissances européennes à l’origine du statut spécial de semi-autonomie dont bénéficiait depuis 1864 le Mont Liban (chaîne de montagnes qui traverse le pays et une partie de la Syrie). Ce statut fut mis en place à la suite des massacres de chrétiens en 1860 dans la montagne libanaise. Sous Napoléon III, Paris avait alors dépêché une force navale pour les secourir. Du moins, c’était là la raison officielle de cette première « ingérence humanitaire »…
    Les Britanniques, eux, veulent à tout pris consolider « leur » route des Indes et s’inquiètent de « leurs » frontières égyptiennes et du Canal de Suez.
    Les capitalistes britanniques et français ont donc leurs propres intérêts dans la région. « Les Britanniques exercent une hégémonie stratégique, tandis que les Français ont une implication principalement territoriale et sont à la manœuvre dans les chemins de fer turcs, les ports, les routes, l’électricité. Le modèle français s’exprime dans l’éducation et la culture des élites locales, ce qui induit un autre niveau d’exigence que celui des Anglais. Avant même la guerre, en 1912, la Grande-Bretagne renonce à toute ambition sur la Syrie et le Liban, qui n’ont pas, à ses yeux, d’importance stratégique ; la France, elle, estime avoir sur cette zone des droits historiques qui remontent aux Croisades. En revanche, les Britanniques tiennent tout particulièrement à contrôler la rive orientale du canal de Suez, qu’ils détiennent », explique James Barr.3
    Pour un État arabe indépendant

    Fayçal (à l’avant-plan), fils du chérif de la Mecque, Hussein, mène la « Grande révolte arabe » contre l’Empire ottoman en 1916 mais sera trahi par la Grande-Bretagne. Après avoir été défait par la France, il est nommé roi d’Irak.
    Face au nationalisme turc, les nationalistes arabes pensent pouvoir se servir des volontés britanniques de combattre l’Empire ottoman pour revendiquer un État indépendant. Pour cela, il leur faut un chef qui les représente afin de négocier un tel État avec la superpuissance britannique. « Les leaders nationalistes arabes de Damas et de Bagdad craignent que leurs pays n’échappent à l’oppression ottomane que pour subir un partage entre la France et l’Angleterre. Par le Protocole de Damas (mai 1915), ils précisent leur revendication d’un État arabe unique et indépendant et se placent, pour y parvenir, sous la bannière de la famille Hachémite, dont le chef est le chérif de La Mecque, Hussein ben Ali. Il s’agit de monnayer leur appui total dans la guerre contre la promesse de leur indépendance. De son côté, la Grande-Bretagne, soucieuse de trouver des alliés dans la lutte contre l’armée ottomane appuyée par les Allemands, accepte sur le papier la constitution d’un Empire arabe, sous la conduite de Hussein. L’accord se réalise, tant bien que mal, sous la forme d’échanges de lettres entre Hussein, qui expose ses demandes le 14 juillet 1915, et le Haut-Commissaire britannique au Caire, Mac-Mahon, qui précise ses intentions notamment dans une lettre du 24 octobre 1915. La correspondance se poursuivra afin de limiter les points de divergence. »4
    Chérif Hussein et Lawrence d’Arabie

    Sir Mark Sykes. Ce conseiller diplomatique signera les accords pour la Grande-Bretagne.
    Les accords Sykes-Picot sont conclus le 16 mai 1916. Ils tiennent en fait en un échange de lettres entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays : Paul Cambon et Edward Grey. L’Italie et la Russie tsariste sont tenus au courant de ces accords secrets, qui prévoient deux zones d’influence, dites bleue et rouge, qui seront confiées à la France et à la Grande-Bretagne pour qu’elles y créent des États sous administration directe ou indirecte. L’accord prévoit aussi deux autres zones où serait édifié le futur État arabe indépendant, avec des conseillers français et anglais.
    Le chérif Hussein accepte donc d’engager la lutte. Conduites par l’un de ses fils, Fayçal, et conseillées par Thomas Edward Lawrence (ou Lawrence d’Arabie, voir encadré), des services de renseignement britanniques, les troupes du chérif Hussein entrent dans la bataille le 5 juin 1916. Connue comme la « Grande révolte arabe », la guérilla a pour but de refouler l’armée ottomane vers le nord et de faciliter les manœuvres britanniques dans la même direction, mais à partir de l’Égypte.
    L’URSS dénonce les accords
    Les accords Sykes-Picot, secrets, trahissent la promesse faite aux Arabes qui s’étaient soulevés contre les Turcs. C’est Moscou qui brise le silence diplomatique. Dès leur arrivée au Kremlin en 1917, les communistes découvrent ces accords et les rendent publics.
    L’annonce de ces accords secrets qui tuent dans l’œuf toute possibilité d’indépendance pour les nationalistes arabes met ces derniers en colère.
    Après la fin de la guerre, en 1919, la Conférence de la paix de Paris entérine ces accords. La Société des nations (SDN, ancêtre de l’ONU) confie la Syrie et le Liban à la France pendant que les Britanniques« reçoivent » l’Irak, la Transjordanie et la Palestine. Un an plus tard, le traité de Sèvres confirme le partage au profit des deux puissances occidentales.
    Fayçal, mis au courant de l’accord par la France et la Grande-Bretagne avant que l’URSS ne le rende public, ne peut accepter. Poussé par l’élan de la « Grande révolte », il déclare la guerre à la France qui, en 1920, a pris possession des terres qui lui revenaient selon les termes de l’accord. En juillet, les troupes de Fayçal sont défaites aux portes de Damas (Syrie). Cet échec signe la fin de l’appui des Britanniques à sa famille, les Hachémites, au profit des Saoud, famille encore au pouvoir aujourd’hui en Arabie saoudite. En compensation, les Hachémites reçoivent l’Irak (Fayçal) et la Transjordanie (Abdallah, un autre fils d’Hussein) de la part de la Grande-Bretagne.
    La source de nombreuses turbulences
    « Sykes-Picot appartient au passé. Cependant, les règles qui ont sous-tendu sa rédaction et les conduites qui ont présidé à son application sont plus que jamais à l’œuvre », observe le professeur de sociologie politique et de relations internationales Joseph Maïla.5
    Le peuple irakien, parmi tant d’autres exemples, peut en témoigner. Le 17 janvier 1991, 29 pays (dont la Belgique) envahissent l’Irak. Le but était de chasser l’armée irakienne du Koweït, qu’elle avait envahi en août 1990… et de préserver les intérêts stratégiques des Occidentaux dans la région.
    En 43 jours, cette coalition internationale effectue 100 000 bombardements aériens, lance 450 roquettes Tomahawk et largue 265 000 bombes. Une grande partie des infrastructures sociales et économiques d’Irak sont détruites. Le pays est rejeté dans l’ère pré-industrielle pour une très longue période. Après le retrait irakien du Koweït, le Conseil de sécurité des Nations Unies décrète un embargo jusqu’en mai 2003, après la chute du président Saddam Hussein.
    Le nombre de morts dus à l’embargo est énorme. D’après les chiffres du ministère irakien de Santé publique (chiffre pour fin 2002), 1 806 915 civils, dont 750 000 enfants de moins de 5 ans, sont morts à cause de l’étranglement économique.
    Aujourd’hui encore, des plans américains ou autres pour « refaire » les frontières du Moyen-Orient sont à l’œuvre. Le peuple syrien, irakien, libyen ou palestinien peut en témoigner.
    Lawrence d’Arabie (1888-1935)

    T.E. Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d’Arabie, à gauche. (Photo Thomas Lowell)
    Des millions de personnes ont entendu parler des accords Sykes-Picot sans le savoir. En effet, dans la superproduction hollywoodienne de 1963, Lawrence d’Arabie, le héros se sent trahi par ces accords.
    Thomas Edward Lawrence est un jeune officier britannique passionné d’architecture et d’archéologie qui a passé quelques années en Orient avant le début de la Première Guerre mondiale. Envoyé là-bas, il va rejoindre Fayçal dans son combat pour un État arabe indépendant. Du moins dans le film qui l’a rendu célèbre au monde entier.
    Car, dans les faits, Lawrence d’Arabie, s’il a bien combattu les Turcs aux côtés des Arabes, ne voulait pas d’un État arabe indépendant, mais d’une Syrie indépendante.
    Pour celui qui voua une admiration sans bornes à l’armée britannique jusqu’à sa mort, son pays ne devait pas se désengager de la région.
    Néanmoins, il est resté dans l’histoire comme un des rares Occidentaux à comprendre la révolte dirigée par Fayçal, et il prendra les accords Sykes-Picot comme une trahison de sa hiérarchie.
    La Palestine et la déclaration Balfour
    Dans les accords Sykes-Picot, il y a une zone bleue et une zone rouge. Il y a aussi une zone brune. Cette zone, c’est celle de la Palestine. La « déclaration Balfour », qui suivra en 1917, amorce la création d’un État juif.
    Pour revenir à la naissance d’Israël, il faut retourner au début du 19e siècle. « Quels facteurs expliquent la convergence entre les objectifs de l’Organisation sioniste mondiale, présidée par le Dr Chaïm Weizmann, et les buts de l’Angleterre impériale au Moyen-Orient ? (…) Les sionistes qui, comme Weizmann et ses amis, misent sur la victoire alliée, font le siège du Premier ministre britannique Lloyd George et de son ministre des Affaires étrangères Lord Balfour. Ceux-ci semblent avoir été sensibles à l’argument selon lequel promettre aux juifs un foyer national constitue le moyen le plus efficace pour aider Wilson, fort de l’appui de la communauté juive américaine, à engager les Etats-Unis dans la guerre aux côtés des Alliés ; de plus la création de ce “foyer juif” en Palestine permettrait de renforcer la sécurité de l’accès au canal de Suez et à l’Egypte. Assuré ensuite de l’acquiescement de Paris, Rome et Washington, Lord Balfour cherche une formule acceptable pour ses collègues du gouvernement », explique l’historien et spécialiste du Moyen-Orient Jacques Thobie.6

    « Weizmann avait suggéré à Londres de reconnaître la Palestine “en temps que patrie du peuple juif” qui aurait le droit “d’y établir une vie nationale”. A l’intérieur du Cabinet, Lord Curzon insiste sur les dangers de la réaction des Arabes. Finalement, la lettre de Balfour – dite improprement “déclaration” – à Lord Rothschild, représentant le comité politique de l’Organisation sioniste, se contente d’“envisager favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif”, étant entendu que seront sauvegardés les “droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine”. (…) La relative prudence britannique est liée à ses objectifs mêmes : en offrant des garanties aux immigrants juifs, l’Angleterre s’assure dans la guerre le soutien de nombreux juifs de Russie et d’Europe centrale, alors que se développe en Russie un processus révolutionnaire où des juifs jouent un rôle actif, affermit son implantation dans la province de Palestine, prépare entre Arabes et sionistes d’inévitables conflits imposant la présence de l’arbitre anglais dans cette région charnière des possessions africaines et asiatiques de l’Empire.
    Sykes utilise dans ce sens le mouvement sioniste, ce qui conduira à la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 annonçant l’établissement “en Palestine” d’un Foyer national juif. La stratégie britannique va reposer sur l’occupation du terrain avec l’encouragement donné à la révolte arabe de s’étendre à la Syrie (mais non à la Palestine) et sur une succession de déclarations officielles allant dans le sens de l’autodétermination. Pour Londres, le droit des peuples signifie le droit de choisir la tutelle britannique ».7
    Et les États-Unis dans tout ça ?
    Officiellement, les États-Unis du président Woodrow Wilson se sont tenus à l’écart du morcellement du Moyen-Orient et des accords Sykes-Picot en raison d’une politique étrangère basée sur la « liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Hum…
    « Quand Wilson appelle au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il parle des peuples blancs. C’est quelqu’un de raciste. Un des pires présidents ségrégationnistes de l’histoire des États-Unis. Donc les Arabes poseront problème parce qu’il ne sait pas s’ils sont blancs ou pas », constate l’historien français Henry Laurens.8
    « Le président Woodrow Wilson ne se sent aucunement lié par les accords “secrets” contractés par ses partenaires. Il se pose en défenseur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, bien qu’il ne soit pas très clair dans son esprit si cela vaut aussi pour les peuples non blancs, comme les “bruns” (les Arabes) et les “jaunes” – pour les “noirs”, il n’en est pas question. »9
    Surtout, durant ses deux mandats (1913-1921), il va justement sortir de la logique « isolationniste » pour occuper le Mexique (1914-1917), Haïti (une occupation qui durera de 1915 à 1934), la République dominicaine (1916-1924) ou le Nicaragua(tout au long de son mandat).
    « Aucune nation ne peut vivre longtemps refermée sur elle-même et l’Ouest finirait nécessairement par dominer l’Est. L’Est doit être ouvert et transformé, qu’on le veuille ou non ; les standards de l’Ouest doivent lui être imposés. »10
    Bref, ce défenseur du Klu Klux Klan et du ségrégationnisme défend le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »… quand ça l’arrange …
    Jonathan Lefèvre | 18 octobre 2016
    1.« A line in the sand », James Barr, Simon & Schuster, 2011. Citation parue dans L’Obs le 16 mai 2016 •
    2. « La stratégie du chaos, impérialisme et Islam », Grégoire Lalieu et Michel Collon, entretiens avec Mohammed Hassan, Investig’Action et Couleur Livres, 2011, p. 63 •
    3. « La division du Moyen-Orient fut un calcul stratégique », L’Express, 23 décembre 2014 •
    4. « Ali et les 40 voleurs », Jacques Thobie, éditions Messidor, Paris, 1985, p. 42 •
    5. « Les accords Sykes-Picot, cent ans après », Joseph Maïla, Études mai 2016 
    6. « Ali et les 40 voleurs », Jacques Thobie, éditions Messidor, Paris, 1985, pages 45-46 •
    6. Idem .
    8. « Les Français et les Anglais ont dessiné les frontières, et les Arabes ont colorié la carte », L’Orient-Le Jour, 16 mai 2016 •
    9. « Comment l’Empire ottoman fut dépecé », Henry Laurens, Le Monde Diplomatique, avril 2003 •
    10. Cité dans « American colonial Empire : The limit of power’s reach », Items & Issues (Social Science Research Council)
    Source : Pour la Palestine

  • Des revers en cascade - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Achat d’hélicoptères américains par la Pologne, rejet de la résolution française sur la Syrie à l’ONU, annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris : courant octobre, en quelques jours, notre diplomatie a connu trois revers majeurs, dont elle s’offusque, alors même qu’elle en porte l’entière responsabilité en raison de la politique erratique conduite par nos dirigeants.
    Des revers en cascade

    La « trahison » polonaise n’a surpris que ceux qui ne s’intéressent pas à ce pays, car il est clair que la défense de ses intérêts nationaux – et sa défiance légitime à l’égard de son voisin russe – a toujours conduit Varsovie, depuis 1991, à privilégier l’alliance avec Washington plutôt que la solidarité européenne. On ne peut guère reprocher aux Polonais de nous l’avoir caché, car ils ont montré à plusieurs reprises, sans ambigüité aucune – notamment sur le dossier ukrainien – de quel côté leur cœur penchait. Mais nos politiques se bercent d’illusions. Non seulement ils n’ont pas voulu tenir compte de cette évidence, mais pire, ils se sont persuadés que notre refus de livrer deux navires amphibies Mistral à la marine Russe – sous la pression américaine – conduirait notre partenaire européen à choisir notre offre. Bien sûr, il n’en a rien été et l’annulation de la visite présidentielle à Varsovie comme les critiques du ministre des Affaires étrangères illustrent à quel point nos dirigeants ont pris leurs désirs pour la réalité… laquelle semble totalement leur échapper.
    L’émotion de nos gouvernants au sujet de la bataille d’Alep en est un autre exemple. Leur « révolte » face aux « exactions » des forces russes et syriennes se fonde sur une vision totalement partiale de la situation, diffusée par les médias occidentaux.
    A Alep, tout ceux qui connaissent la situation de terrain savent que les djihadistes d’Al-Nosrah pilonnent quotidiennement depuis plusieurs années les quartiers dont la population est restée fidèle au gouvernement de Damas[1] – ciblant prioritairement les quartiers chrétiens -, faisant de nombreuses victimes innocentes ; mais sans doute ces vies ont-elles moins de valeur que celles de ceux qui soutiennent les djihadistes. En effet, les témoins locaux confirment que tous les quartiers bombardés par les aviations russe et syrienne sont ceux dans lesquels la population a pris ouvertement parti pour les islamistes et où flotte ostensiblement le drapeau de Daech… ce que le médias ne nous montrent jamais[2].
    Cette présentation totalement déformée de la réalité est insupportable. Pourtant elle est à l’origine des envolées lyriques et outragées de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, qui se sont même montrés menaçants à l’égard de Moscou. Voir nos autorités réagir à partir d’éléments aussi faux conduit à s’interroger sur leur connaissance réelle du dossier ou leur indépendance d’esprit vis-à-vis de Washington. De plus, ces positions de Matamore ne sont d’aucun effet. Les dirigeants français ont peut être l’illusion d’être des acteurs entendus et écoutés ; mais il n’en est rien. Ils sont aussi insignifiants qu’inaudibles. Notre proposition de résolution à l’ONU a été rejetée et nous ne sommes même plus invités aux négociations internationales sur la Syrie à Genève.
    En toute logique, devant l’hostilité manifestée à son égard par nos gouvernants, les menaces de poursuivre Moscou devant la Cour pénale internationale (CPI), la surenchère de nos médias qui font du Poutine Bashing leur sport favori et la présentation totalement partiale du conflit syrien, le président russe a décidé d’annuler sa visite dans notre pays, jugeant le contexte peu favorable à des discussions sereines. Cette décision semble avoir pris au dépourvu notre président qui pensait pouvoir tancer son homologue russe sans que celui-ci ne réagisse, puis sans doute l’accueillir pour lui faire la leçon.
    Une perception des faits totalement orientée
    Il n’est pas question de faire l’apologie de Vladimir Poutine ou de Bachar El-Assad, ni de nier que la guerre tue, à Alep ou ailleurs ; mais il est bon de rétablir certaines vérités qui sont délibérément dissimulées par les stratèges de la communication américains et les médias Mainstream à leur service.
    Depuis qu’ils sont devenus l’unique superpuissance, les Etats-Unis n’ont cessé de prendre des libertés vis-à-vis du droit international. Pourtant, rares ont été les médias à dénoncer leurs méfaits et les ONG ou les Etats les ayant menacé de poursuites juridiques internationales ou déclaré qu’ils en porteraient la responsabilité devant l’histoire. Rappelons quelques faits :
    – l’invasion illégale de l’Irak – passant outre le véto de la ONU -, laquelle a permis la naissance de Daesh et a provoqué la mort et la désolation dans ce pays, faisant plus de victimes encore que la dictature de Saddam Hussein. Cette action a tout autant violé le droit international que l’action russe en Crimée ;
    – les nombreuses victimes collatérales des frappes de drones dans le cadre de la Global War on Terrorism (GWOT)[3] ;
    – la légalisation la torture et la multiplication des arrestations extra-judiciaires (Rendition) et des prisons secrètes dans le cadre de la GWOT ; la généralisation de l’espionnage de leur population et de leurs alliés. Pourtant ni l’une ni l’autre de ses mesures n’ont été d’une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme ;
    – le soutien à l’Arabie saoudite et au Qatar – deux Etats qui exportent leur islam radical archaïque dans le monde et soutiennent les djihadistes -, à la confrérie des Frères musulmans – dans le cadre du « printemps arabe » – et aux djihadistes liés à Al-Qaïda pour renverser le régime syrien.
    Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Ces pratiques concernent aussi plusieurs de leurs alliés.
    L’Arabie Saoudite, non contente d’exporter le wahhabisme de par le monde et d’avoir soutenu les djihadistes, est intervenue au Bahrein à l’occasion du printemps arabe (2011) pour mater une révolte populaire sans que personne ne s’en offusque. Elle semble pourtant incapable d’assurer la sécurité des pélerins se rendant à La Mecque pour le hadj, ainsi qu’en témoignent les incidents à répétition survenus ces dernières années ayant entrainé la mort de centaines de croyants. Surtout, depuis dix-huit mois, elle a déclenché une guerre sanglante au Yémen (opération Tempête décisive), laquelle semble ne pas intéresser grand-monde, contrairement au conflit syrien.
    Depuis mars 2015, une coalition internationale[4] menée par Riyad s’attache à remettre au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabo Mansour Hadi, afin d’empêcher l’installation d’un régime chiite à sa frontière méridionale. Dans ce conflit, les Saoudiens sont aidés par les Etats Unis qui leur fournissent armement, renseignements et ravitaillent leurs avions. Les combats ont déjà provoqué plus de 10 000 morts dont beaucoup de civils. L’Arabie saoudite bombarde systématiquement les infrastructures du pays – y compris les hôpitaux – et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de Yéménites n’ont plus de quoi se nourrir ; trois millions ont fui les zones de combat. Le 8 octobre dernier, les avions saoudiens ont pris pour cible une cérémonie funéraire à Sanaa, tuant au moins 140 personnes et en blessant 500. Ces frappes relèvent pleinement d’un crime de guerre ; pourtant aucun Etat occidental ne l’a signalé ni n’a protesté. Tout juste les Américains ont-ils fait savoir qu’ils allaient reconsidérer leur soutien aux Saoudiens dans ce conflit.
    A noter également que plusieurs milliers de véhicules Toyota ont été achetés par les pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis et Jordanie) pour être livrés à l’État islamique,en Syrie et en Irak. C’est le constructeur japonais, accusé à tort de commercer avec Daesh, qui a révélé la liste de ses principaux clients dans la région. Ainsi, 22 500 véhicules auraient été vendus aux Saoudiens, 32 000 aux Qataris et 11 650 aux Emiratis. Puis, selon des informations provenant des services russes – à considérer naturellement avec circonspection -, l’armée jordanienne aurait facilité le transfert de ces véhicules en Syrie et en Irak. Une fois encore, les dénonciations de ce soutien des monarchies pétrolières à l’Etat islamique, sont rares.
    La Turquie est dirigée par un président membre de la confrérie internationale des Frères musulmans, qu’il a soutenu en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie à l’occasion des « printemps arabes ». Erdogan a aussi longtemps laissé à Daesh la libre utilisation de son territoire pour son approvisionnement et ses opérations en Syrie et en Irak. Par ailleurs, il ne cesse de renforcer son pouvoir personnel – dans le but de devenir président à vie – et d’encourager l’islamisation de la société. A la suite d’une tentative avortée de coup d’Etat contre lui[5], il s’est livré à une gigantesque purge afin de liquider ses opposants et d’installer ses affidés. C’est-à-dire que l’un des pays membre de l’OTAN est dirigé par un islamiste radical aux tendances despotiques, bafouant les droits de l’homme, sans que cela ne choque personne ni ne remette en cause notre politique à l’égard d’Ankara. Et l’on parle toujours d’une éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne… Rappelons également, les forces turques ont pénétré illégalement dans le nord de la Syrie et de l’Irak et occupent une portion du territoire de ces deux Etats sans que la communauté internationale ne trouve à y redire.
    Les faits ci-dessus montrent sans ambiguïté que le droit international est, depuis quinze ans, davantage bafoué par Washington et ses obligés que par Moscou ou Damas ; et que les victimes civiles du « camp de la liberté » sont tout aussi innocentes et bien plus nombreuses que celles qui tombent lors des opérations russo-syriennes. Mais dès lors que des actions de force sont américaines ou alliées de Washington, elles sont, par essence, « justes, légitimes et utiles ». Seuls ceux qui n’appartiennent pas à ce camp ou qui ne soutiennent pas cette politique sont coupables : Moscou, Damas, Téhéran, etc.
    Il faut le réaffirmer sans cesse : contrairement aux idées reçues, la société de l’information dans laquelle nous vivons n’a que très marginalement permis d’améliorer la qualité et l’objectivité des données à la disposition du public. Au contraire, en dépit de la multiplication des canaux médiatiques, leur concentration entre les mêmes mains permet encore davantage de manipulation des faits qu’avant son émergence. Les événements actuels en sont la flagrante illustration.
    La provocation délibérée du Russian Bashing
    Pour envenimer la situation, dirigeants politiques, responsables militaires et journalistes occidentaux ne cessent d’évoquer la montée en puissance de la menace russe et le retour d’une nouvelle Guerre froide… voire pour certains, le spectre d’une nouvelle guerre mondiale[6] !
    Mais le Russian Bashing impulsé par les milieux anglo-saxons ne reflète pas la réalité. Rappelons que le budget de la défense des Etats-Unis (près de 600 milliards de dollars) est de très loin le premier au monde et qu’il est supérieur aux budgets cumulés des dix pays qui le suivent ; la Russie (avec un budget de moins de 70 milliards de dollars) n’arrive elle-même que loin derrière la Chine et l’Arabie saoudite. Moscou dépense ainsi pour sa défense huit fois moins que Washington. La « menace » doit donc être fortement relativisée. Elle est pourtant largement utilisée par Hillary Clinton dans le cadre de sa campagne présidentielle, comme si elle cherchait par avance à remettre en cause une éventuelle victoire de Donald Trump… avec le soutien des hackers russes !
    Il convient également de réfuter la soi-disant volonté hégémonique de Moscou. Poutine n’a d’autre but que de mettre fin aux humiliations répétées dont son pays a été victime depuis vingt ans et au grignotage de ses marges. Il n’accepte plus sans réagir que la Russie soit provoquée ou que ses intérêts soient bafoués. Pourtant, c’est aujourd’hui Moscou qui apparaît comme « fauteur de troubles ».
    A l’opposé, il faut être aveugle pour ne pas mesurer le comportement impérialiste croissant de Washington, tant par ses interventions extérieures qui ne résolvent rien, que par l’application extraterritoriale de son droit au monde entier.
    Bien sur, il ne fait aucun doute que de tels propos seront immédiatement qualifiés de « pro Poutine » et que leur auteur sera accusé d’être un relais de l’influence russe. En effet, c’est une technique régulièrement utilisée ces dernières années que de mettre systématiquement en doute l’objectivité et l’indépendance de ceux qui critiquent la politiqueMainstream. Ainsi, les médias nous rebattent régulièrement les oreilles au sujet des réseaux d’influence russes en France – ce qui est une réalité, tout comme l’espionnage de Moscou -, mais sans jamais parler des réseaux d’influence et d’espionnage infiniment plus puissants des Américains
    Nous vivons une période difficile dans laquelle les esprits sont l’enjeu des stratégies des uns et des autres et où les médias sont devenus un véritable champ de bataille. En la matière, par leur maîtrise des canaux de communication mondiaux, les Etats-Unis disposent d‘un net avantage ; ils ont réussi à imposer leur vision du monde, laquelle répond à la promotion et la défense de leurs intérêts… mais en rien à ceux de la démocratie ni de l’Occident – et surtout pas de la France. Ils ont également réussi à convaincre que leur point de vue était « la » vérité objective et que tous ceux qu’ils désignent comme leurs adversaires sont le « mal ». Evidemment, la réalité est quelque peu différente. Mais nos élites ne semblent pas le percevoir.
    Pour nous Français, l’enjeu n’est pas Moscou, Damas ou Alep, ni Poutine ou Bachar. Il est de retrouver une indépendance de vue et une objectivité d’analyse que nous avons abandonnées depuis plus d’une décennie et d’échapper à la vision sectaire du monde qu’imposent les Américains.
    D’autant plus qu’à la différence des Britanniques, nous ne reconnaissons ni ne cherchons à analyser nos erreurs. Le parlement du Royaume Uni a publié, en juillet et en septembre dernier, deux rapports remettant en cause la décision de David Cameron d’intervenir en Libye, jugeant que les informations l’ayant conduit à lancer cette opération étaient infondées. Qu’avons nous fait en France ? Strictement rien ! Interviewé par la presse, Nicolas Sarkozy a persisté, déclarant qu’il avait pris alors « la bonne décision ».
    *
    La très grande majorité des spécialistes de géopolitique, des relations internationales et des diplomates nous répètent à l’envi depuis un quart de siècle que le monde a changé. Certes. Cela est indéniable. Nous le mesurons chaque jour.
    Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la grille de lecture sur laquelle ils fondent leur analyse. Elle est restée, pour l’essentiel, basée sur des critères d’évaluation datant de la Guerre froide : le bien, la vérité et la justice sont américains ; le mal, le mensonge et l’injustice demeurent russes ou iraniens. D’où leurs jugements erronés et leurs conseils inadaptés pour la conduite des politiques étrangères européennes… et les erreurs à répétition de celles-ci.
    Le monde évolue donc plus vite que les analyses qu’en font ces « experts » et les choses ont changé de manière bien plus profonde qu’ils ne l’observent, même si des constantes demeurent. C’est pourquoi il est nécessaire d’adopter une nouvelle lecture de la situation internationale afin d’essayer de redonner à la France – et plus largement l’Europe – la boussole dont elle semble démunie.
    Seule lueur de lucidité dans ce sombre tableau, le remarquable rapport récemment publié par les députés Pierre Lellouche et Karine Berger, relatif à l’application extraterritoriale du droit américain[7]. Voilà enfin une réflexion de fond sur un sujet stratégique pour notre économie et nos entreprises, auquel le gouvernement ne s’est guère intéressé, en dépit des affaires BNP et ALSTOM. A lire absolument.
    Eric Denécé | 04-11-2016
    [1] Il convient également de rappeler que depuis cinq ans la population fidèle au régime n’a cessé d’être ciblée par les djihadistes : coupures d’eau et d’électricité, bombardements, blocus du ravitaillement, assassinats, enlèvements, tortures…
    [2] Voir à ce sujet l’excellente analyse de Richard Labévière : http://prochetmoyen-orient.ch/mossoul-alep-la-diagonale-du-fou
    [3] Outre les frappes de drones – qui créent plus de terroristes qu’elles n’en éliminent – ces frappes ont eu lieu à plusieurs reprises en Afghanistan à l’occasion fêtes de mariage, faisant chaque fois une centaine de victimes civiles. Rappelons également que les forces aériennes américaines ont bombardé, le 3 octobre 2015, un hôpital à Kunduz, en Afghanistan, faisant 42 morts et 37 blessés, parmi lesquels des membres Médecins sans frontières ; et qu’elles ont tué une centaine de soldats syriens, mi-septembre 2016, dans un bombardement effectué « par erreur », ce qui a par ailleurs permis à Daesh de s’emparer d’une position stratégique.
    [4] Elle comprend une dizaine de pays arabes et sunnites : les membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman excepté), le Maroc, la Jordanie, le Soudan et l’Egypte.
    [5] La genèse de cet événement n’est toujours pas claire. De fortes suspicions existent quant à la parfaite connaissance de ce complot par Erdogan, qui pourrait avoir laissé faire afin de procéder à une purge radicale dans tous les domaines de l’appareil d’Etat.
    [6] Cf. Alain Rodier, « Autour des conflits syriens et irakiens : Etats-Unis et Russie, ils sont tous devenus fous ! »,Note d’actualité n°456, www.cf2r.org, octobre 2016.
    [7] Pierre Lellouche et Karine Berger, Rapport d’information des commissions des Affaires étrangères et des Finances sur L’Extraterritorialité de la législation américaine, Assemblée nationale, Paris, 5 octobre 2016.
    Source : http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/une-lecon-meritee.php

  • Le mémorial de Caen annule un colloque sur la Syrie jugé pro Assad - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-memorial-de-caen-annule-un-colloque-sur-la-syrie-juge-pro-assad

    Suite aux pressions du collectif pour une Syrie libre et démocratique, le directeur du Mémorial de Caen a annoncé mardi 15 novembre avoir annulé un colloque sur la Syrie que le musée sur la Seconde Guerre mondiale devait accueillir le 26 novembre.                           

    « On ne pouvait pas laisser les clés du Mémorial à un colloque suspecté de défendre les positions de Bachar el-Assad, lequel depuis 2011 conduit une guerre infâme », a déclaré à l’AFP Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial de Caen. Ce dernier a en outre précisé que le Mémorial n’était pas l’organisateur de ce colloque que le musée n’avait d’ailleurs pas annoncé. 

    Intitulé Les enjeux de la Syrie et de sa région, le colloque, auquel étaient conviés une vingtaine d’intervenants aurait dû avoir lieu le 26 novembre, explique encore le Mémorial. 

    C’est le Collectif pour une Syrie libre et démocratique qui avait demandé le 14 novembre l’annulation de ce colloque jugé pro Assad dans un communiqué, accusant en outre certains participants d’être proches de l’extrême droite. 

    Interrogé par le quotidien Ouest-France, le Collectif pour la Syrie, organisateur du colloque, a fait part de son incompréhension. « Nous ne sommes pas contre l’opposition syrienne, mais contre ces gens, ces djihadistes à l’intérieur de la Syrie. Nous ne sommes pas pro-Assad », a déclaré au journal Alexis Chehib, l’un des organisateurs, président du Collectif pour la Syrie, par ailleurs radiologue à Tulle, selon Ouest-France. « Ce colloque avait pour but de trouver des solutions pour abréger la souffrance du peuple syrien », a-t-il ajouté.

     

    https://francais.rt.com

  • L’armée russe lance une opération massive contre Daech à Idleb et à Homs . - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/l-armee-russe-lance-une-operation-massive-contre-daech-a-idleb-et-

    Aujourd’hui, le 15 novembre, le ministre russe de la Défense a annoncé que la frégate russe Amiral Grigorovitch a atteint avec succès des cibles en Syrie en tirant des missiles de croisière.

    « La frégate russe Amiral Grigorovitch a frappé avec des missiles de croisière des positions des terroristes dans les provinces syriennes d’Idleb et de Homs. L’opération a été soutenue par le porte-avions Amiral Kouznetsov », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Les missiles de croisière Kalibr tirés depuis le navire ont visé des sites industriels des terroristes, en particulier des usines. Selon M Choïgou, la Russie continuera à frapper des cibles industrielles et militaires des terroristes en Syrie. En outre, le ministre russe a fait savoir que l’armée russe a également atteint des cibles en Syrie avec des systèmes de missiles de défense côtière K-300P Bastion-P. Il a ajouté que pour la première fois dans l’histoire de la marine russe le porte-avions Amiral Kouznetsov a pris part à une opération de combat réelle. Ses chasseurs embarqués Su-33 ont en effet effectué plusieurs missions. « Avant l’opération, nous avons effectué une mission de reconnaissance complète et méticuleuse des cibles. Nous avons principalement ciblé des entrepôts de munitions, des centre de formations et d’importants regroupements de terroristes », a raconté M. Choïgou. Au sujet des objets industriels, le ministre russe a souligné qu’il n’était pas question de production artisanale mais d’usines importantes capables de fabriquer de véritables armements dôtés d’une puissance importante. Les navires de la flotte russe avaient déjà tiré des missiles de croisière Kalibr depuis les mers Caspienne et Méditerranée, détruisant des cibles de terroristes à une distance de 1.500 km. Le missile de croisière à haute précision Kalibr-NK est destiné aux navires de surface. Il a une portée d’au moins 2.600 km pour les cibles terrestres et de 350 km pour les cibles navales. La famille des missiles Kalibr (code Otan : SS-N-27 Sizzler) comprend en outre une version pour sous-marins, Kalibr-PL. Le système de missiles de défense côtière K-300P Bastion-P est conçu pour la destruction de différents bâtiments de surface appartenant à des escadrons de débarquement, des convois, des groupes aéronavals aussi bien que des navires isolés ou des cibles basées à terre. Ce système comprend les missiles de croisière anti-navires P-800 Oniks (nom de code OTAN : SS-N-26 Strobile) et a une portée maximale de 300 km, assurant une zone de protection de 600 km autour du lanceur. Samedi 15 octobre, le groupe naval russe, composé du porte-avions lourd Amiral Kouznetsov, du croiseur à propulsion nucléaire Pierre le Grand, des grands navires anti-sous-marins Severomorsk et Vice-amiral Koulakov, ainsi que de navires de soutien, a quitté le port de Severomorsk (région de Mourmansk, nord de la Russie) en direction de la Syrie. Au large de la Syrie, l’objectif principal du groupe est d’assurer la défense antiaérienne des forces aérospatiales russes et de soutenir les troupes gouvernementales syriennes dans leurs combats contre les extrémistes.

  • Un président à deux balles ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/un-president-a-deux-balles.html

    Et même si on maitrise leur solfège, on ne peut pas laisser la France incarner Blanche Neige avec sept nains qui peuvent t’arracher les yeux pour un siège... pour le malsain siège, celui du pouvoir à n’en plus pouvoir accéder à un ciel présidentiel.

    Personnellement je ne tiens même pas à assister au spectacle de sept nains qui se taclent pour nous épargner la débâcle... qui vont nous louer pour se rehausser et se blâmer pour nous épater. L’intrigue est primaire, je dirais même primitive. Chacun a choisi son mot pour y vivre et mourir et il nous invite à le suivre...

     

    Le nain Jean-François a choisi le mot "décomplexé" pour nous simplifier la vie. Il ment comme il respire mais ça ne le fait même pas rougir parce qu’il est décomplexé. Sa bêtise ne le fait pas souffrir... ça le fait rire de confondre les chiffres et les lettres, l’être et le paraître.

     

    Le nain Jean-Frédéric a choisi le mot "frexit" pour en finir avec l’Europe des vingt-huit. Il n’a pas de chez soi mais il veut rompre avec les voisins parce qu’il fait une différence entre les proches et le prochain. Il veut être souverain, gouverner sans se briser les reins. Autrement dit : il joue au plus malin...

     

    La naine Nathalie a choisi le mot "femme", croyant pouvoir ainsi damer les pions à tous les couillons. Se faisant de plus en plus belle à voir elle nous rappelle Beauvoir : « Je suis un intellectuel. Ça m’agace qu’on fasse de ce mot une insulte : les gens ont l’air de croire que le vide de leur cerveau leur meuble les couilles. »

     

    Le nain Bruno a choisi le mot "nouveauté" pour faire du nouveau avec de l’ancien. Du cru pour être cru. Il s’adresse essentiellement aux jeunes cons pour leur dire qu’on peut être jeune et pas con même si ce n’est pas évident pour devenir président. Rajeunissons donc nos conceptions.

     

    Le nain François a choisi le mot "honnêteté" pour être honnête. Il veut faire amende honorable en reconnaissant ses limites, en affichant ses défauts, il croit ainsi les faire disparaître. Dire qu’il a failli n’enlève rien à sa faillite. Même avec de l’huile, sa vérité reste inutile.

     

    Le nain Nicolas a choisi, lui deux mots parce qu’il ne fait rien comme tout le monde : "gros mot" c’est le mot qu’il use et avec lequel il nous abuse ou amuse. Je le cite, je ne le félicite pas. Selon lui Expulsion n’est pas un gros mot... Répulsion n’est pas un gros mot... Impulsif n’est pas un gros mot. Race n’est pas un gros mot même si c’est une sale race. C’est le nain le plus drôle.

     

    Le nain Alain... Alain de loin, le moins drôle qui va probablement décrocher le plus grand rôle, il a choisi le mot"heureuse" parce qu’il a décidé dans son for intérieur de la rendre heureuse, cette France... la faire jouir et se réjouir de la faire jouir... parce qu’il n’y a pas de ménopause chez les hommes mais des métamorphoses dont le bordelais a le secret. Il lui fera l’amour, droit dans ses bottes au pied du mur : alors heureuse ?

  • Pas de pot pour Kamel Daoud : Hambourg relaxe les « violeurs ».Hambourg relaxe les « violeurs ». 15 novembre 2016 - 08:35 Aguelid Source : Mediapart - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/pas-de-pot-pour-kamel-daoud-hambourg-relaxe-les-violeurs.hambourg-

    Une fois la justice passée par là, tout s’est finalement dégonflé comme une baudruche. L’incroyable battage médiatique autour de prétendues hordes sauvages composées de réfugiés musulmans frustrés s’attaquant en masse à la gente féminine allemande, un soir de la Saint-Sylvestre, s’est révélé être un bluff, une grossière manipulation sous-tendue par des considérations internes germano-germaniques, purement politiciennes. Le plus grave dans cette affaire, c’est l’implication des policiers et du ministère public, soutenus par des politiques de droite et une caste médiatique avide de sensationnel et prompte à casser du muzz. Cette décision de justice vient, à point nommé, réduire à néant les divagations de l’homme lige de l’incorrigible sioniste Botul Henri Lévy, le sinistre et funeste homme de paille Kamel Daoud et ses semblables (B. Sansal…). Une sagesse prophétique résume bien leur triste cas : Fa in lam tastahi, faf3al ma chi’ta ! Traduite, cela veut dire : « Si tu n’as pas de pudeur et que tu es réfractaire au sentiment de honte, alors fais ce que tu veux » !

    Dieu sait si tous les racistes et ceux qui se sont sentis libérés par l’info se sont lâchés : les musulmans sont des frustrés qui attaquent les femmes à Cologne le soir du réveillon. Allons bon, voilà que la justice nous dit que cela était une rumeur. Merde alors. BHL s’est encore trompé ! 

    Le tribunal de Hambourg relaxe les accusés de la nuit du Nouvel An à Cologne

    Rarement des événements de l’histoire récente ont provoqué une controverse aussi intense en Allemagne que ceux survenus à Cologne, à Hambourg et dans d’autres grandes villes, le soir du Nouvel An 2015-2016, où des étrangers et des réfugiés auraient harcelé et violé des femmes en masse.

    L’indignation exprimée par les médias et les politiciens avaient fait partie d’une politique délibérée visant à saper la solidarité manifestée par de vastes couches de la population à l’égard des réfugiés originaires de Syrie et d’autres pays où une guerre civile fait rage, et à transformer la culture de l’accueil en une culture de l’hostilité.

    Le WSWS avait prévenu à l’époque que les événements étaient démesurément exagérés. (Voir : « Les agressions de Cologne et l’appel à un État fort », « Nouvel An à Cologne : de plus en plus d’incohérences » et « Les médias allemands incitent à l’hystérie raciste »).

    La décision du tribunal de Hambourg vient maintenant confirmer que les accusations et les preuves avancées avaient été trafiquées par la police. En plus du petit nombre de ceux condamnés pour agression, la décision du tribunal laisse entendre que les « événements survenus la nuit de la Saint-Sylvestre » ont été en grande partie une invention des médias.

    Le tribunal de Hambourg a acquitté les trois derniers auteurs présumés de la nuit de la Saint-Sylvestre. La juge Anne Meier-Göring a décidé qu’il avait été prouvé qu’Alireza N., Abidi A. et Aydub B. n’avaient pas commis les délits dont ils étaient accusés. Le ministère public avait lui aussi préconisé l’acquittement.

    La juge a porté de graves accusations contre l’enquête menée par la police et le ministère public pour avoir maintenu les trois hommes en détention pendant près de six mois durant le temps de l’enquête. Les prévenus furent accusés d’avoir commis ensemble des attouchements sur des femmes dans la rueGroße Freiheit dans le quartier de St Pauli à Hambourg. Ils auraient commis des attouchements sur l’étudiante Merle N. en lui touchant les fesses, l’entrejambe et la poitrine.

    La jeune femme n’avait signalé l’incident à la police que plusieurs jours après la veille du Nouvel An, une fois parus les premiers articles des médias faisant état d’agressions sexuelles. Le soir des prétendues agressions, elle avait continué à participer aux festivités jusqu’à 4h30 du matin. Par conséquent, la victime n’avait pu subir le traumatisme allégué lors du procès.

    La jeune femme avait dit par téléphone au policier ne pouvoir décrire aucun des auteurs. La seule chose dont elle se souvenait était une veste noire et une bague. Au tribunal, elle relata l’interrogatoire de la police. Elle eut d’abord l’occasion d’examiner toute seule et en toute tranquillité des photos prises par un photographe lors de la soirée du Nouvel An.

    La commissaire en charge de l’enquête était alors assise dans une autre pièce. Zeit Online a indiqué que cette procédure allait à l’encontre des règles du code de déontologie des enquêteurs. « Au moment de visualiser des photos d’identité judiciaire au commissariat de police, c’est le tout premier instant qui importe. Comment la jeune femme témoin réagit ? La mémoire revient-elle rapidement ou bien est-elle en train d’affabuler quelque chose ? » Au tribunal, la commissaire a admis après coup que son comportement « manquait de professionnalisme ».

    La juge a reproché à une autre femme policier d’avoir posé des questions pendant l’interrogatoire de façon suggestive en fournissant des « prétextes fallacieux », communément appelés mensonges. C’est ainsi qu’elle avait par exemple demandé à une jeune femme ce que les hommes qui se trouvaient sur la photo avaient fait. Elle n’a pas demandé si, ils avaient vraiment fait quelque chose. Elle avait aussi omis de dire à la jeune femme que les photos n’avaient pas été prises au moment où se seraient déroulés les faits.

    Durant l’interrogatoire, elle a trompé l’accusé par de « fausses preuves ». Selon les documents, la policière a prétendu savoir durant l’interrogatoire que l’accusé avait fait des attouchements aux femmes dans la rue Große Freiheit. C’était un mensonge. En réponse à la question de la juge de savoir comment elle justifiait le recours à de telles méthodes d’interrogatoire interdites, la policière a répondu : « Je ne partage pas ce sentiment d’indignation et je n’estime pas que c’est une méthode d’interrogation interdite ».

    Le seul « crime » commis par les trois accusés a été de célébrer le réveillon du Nouvel An à St Pauli. Ils ont pourtant passé, avec seulement une brève interruption, près de six mois en garde à vue en raison de soupçons. Un avocat a qualifié cet état de fait de privation de liberté.

    Au bout d’environ trois mois, le tribunal régional de Hambourg leva les mandats d’arrêt émis contre les trois jeunes gens faute de preuves suffisantes contre eux. Le tribunal régional supérieur de Hambourg les renouvela pour trois mois après une plainte formulée par le ministère public.

    La juge Meier-Göring qualifie à présent cette décision de « bizarre » et de « faute flagrante ». « Cela a coûté aux accusés trois mois [additionnels] de leur vie et à Hambourg beaucoup d’argent ».

    Les trois personnes mises en cause furent indemnisées pour le temps passé en prison en recevant chacun 4500 euros (25 euros par jour). Outre les trois jeunes gens maintenant acquittés, d’autres innocents furent placés en détention préventive, dont certains pendant plusieurs mois.

    Les accusations qui, pour des raisons de propagande, avaient été portées en début d’année contre des étrangers et des réfugiés par la police, les médias et les politiciens, se sont volatilisées.

    À l’origine, il avait été allégué que 400 femmes avaient subi des attouchements le soir de la Saint Sylvestre à Hambourg. Il y eut 243 plaintes pénales et 21 suspects mis en examen. Dans l’affaire qui vient maintenant d’être tranchée, l’on peut voir comment une suspicion de crime a été créée : au moyen de mensonges et de manipulation par la police et les autorités chargées de l’enquête. À Hambourg, un seul accusé fut reconnu coupable de délit de nature sexuelle et condamné.

    À Cologne, où la campagne contre les réfugiés et les étrangers avait débuté après le soir du Nouvel An, le parquet recensa près de 1300 victimes supposées. 1182 plaintes pénales furent déposées, dont 497 pour agressions sexuelles et cinq pour viols. Sur un total de 183 prévenus, seuls 22 furent accusés, le plus souvent de délits de vol. Un seul procès seulement se solda par une condamnation pour insulte sexuelle.

    Les événements survenus la veille du Nouvel An furent grossièrement exagérés et utilisés comme prétexte pour faire basculer le climat politique vers la droite. D’une manière raciste, les médias et les politiciens ont dépeint une image de hordes criminelles et dangereuses d’étrangers harcelant les femmes les jeunes filles allemandes. Cette propagande servit alors à renforcer l’appareil policier, à étendre la surveillance de la population et à durcir les lois visant les étrangers et les réfugiés dans le but de pouvoir expulser aussi rapidement que possible les réfugiés du pays. Tous ceux qui ont participé à cette campagne de propagande doivent en assumer les conséquences.

    Et pourtant, l’État et les médias ne se contentent pas du résultat. Le journalHamburger Abendblatt a critiqué ce récent acquittement parce que le tribunal avait défendu les principes fondamentaux de l’État. Ces jugements ont un sens lorsqu’ils sont prononcés individuellement, a écrit le journal. Toutefois, conformément à la logique grossière du commentaire, « dans leur totalité » les jugements sapent la « confiance » dans l’État de droit. Finalement, insiste le journal, cela profiterait à l’Alternative pour l’Allemagne (AfD).

    L’auteur de l’article, Matthias Iken, s’en prend vigoureusement à la décision prise par le tribunal à l’égard de la police : « Incontestablement, de sérieuses erreurs ont été commises. Mais, comment appréhender des coupables qui commettent collectivement des crimes en faisant partie d’un grand groupe ? Comment une victime peut-elle reconnaître dans une situation exceptionnelle des visages individuels au bout de plusieurs mois ? »

    Il ne répond pas à sa propre question mais la réponse est pourtant claire : pour lui, des auteurs présumés doivent être appréhendés même sur la base de « prétextes fallacieux ». Des préjugés racistes en lieu et place de faits – telle est en vérité la vision du monde défendue par l’AfD.

    Dietmar Henning

    8 novembre 2016

    (Article original paru le 5 novembre 2016)

  • Comment parler à la « Génération No Bullshit » ? 7 conseils - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/comment-parler-a-la-generation-no-bullshit-7-conseils.html

    Pourquoi la plupart des dirigeants de médias font-ils comme s’ils n’avaient pas d’ados à la maison ?

    Demandez-leur donc si leurs enfants regardent la télé, écoutent la radio, lisent un journal, parcourent un magazine.

    La réponse est quasi toujours la même : « Heu… non ! Ils sont sur YouTube, Facebook, Snapchat, Instagram, Netflix, Spotify … ou un jeu vidéo », via smart phone ou ordi.

    Et pourtant ces dirigeants — qui savent bien que leur monde change très vite – semblent continuer de privilégier leur audience vieillissante aux usages déclinants, en négligeant la génération montante, celle qui s’apprête à prendre les commandes, celle qui est déjà là.

    Comme si une petite voix intérieure cynique, l’emportant sur l’indispensable lucidité, leur disait : « ça tiendra bien jusqu’à ma retraite ! ».

    L’indispensable lucidité leur soufflerait pourtant que ces jeunes ne reproduiront bien sûr pas leur manière de s’informer, se divertir, se cultiver, tant profonde est la mutation actuelle de la société, tirée par la technologie. Elle leur indiquerait aussi que leurs personnels n’ont pas vocation à travailler dans l’accompagnement de fin de vie.

    Alors comment cet étrange aveuglement peut-il persister plus de 20 ans après l’arrivée du web et 10 ans après celle de l’iPhone ?

    Réflexe de repli sur le cœur de métier ? De défense personnelle liée à la fracture numérique ? Déni de réalité face au monde tel qu’il est ? Face à la rapidité des bouleversements ? Incapacité à imaginer des contenus modernes pour renouer avec ces nouvelles générations, à proposer des modèles d’affaires pertinents, à favoriser des écosystèmes générant création et innovation ? Difficulté à saisir le passage d’un monde de ressources rares et régulées à un monde d’abondance sans frontière ?

    Une absence de vista qui encourage aussi les écoles de journalisme à continuer, hélas, d’éduquer des jeunes toujours formatés au tamis des débouchés classiques : presse écrite, TV, radio (et désormais web).

    Bagarre d’anciens contre modernes ? Même pas. Ces jeunes ne se battent pas contre le vieux monde. Pas la peine ! Ils sont en train de le ringardiser. Ils ne sont pas en mode rejet, mais en mode projet.

    Tenez, en France, près de la moitié des parents s’estiment aujourd’hui incapables d’effectuer le travail de leurs enfants, selon une étude de LinkedIn montrant aussi qu’ils méconnaissent tout simplement certains des principaux métiers actuels.

    La vérité, avouent la plupart des responsables de médias dans le monde, c’est que c’est justement cette déconnexion avec les jeunes qui les réveille au milieu de la nuit.

    Contrairement à eux, les milléniaux n’ont pas à s’adapter au numérique : ils n’ont jamais connu la vie sans Internet. Or les responsables médias eux doivent avancer, de manière très inconfortable, sur deux montures à la fois : le format historique qui décline, et le numérique qui, non seulement s’impose, mais continue de muter à grande vitesse, au fil des changements d’écran.

    En 2017, la publicité digitale dépassera celle de la TV. Dores et déjà les 18-35 ans sont devenus la priorité des annonceurs alors que la moyenne d’âge des chaînes de télévisions est en train de dépasser 60 ans. Aux Etats-Unis, la moitié de l’audience de Fox News a plus de 68 ans, essentiellement des hommes blancs dans des maisons de retraite.

    Pas facile de répondre en même temps aux aspirations d’une génération qui porte le monde dans sa poche, qui a la planète au bout des doigts, qui consomme ses contenus quand elle le souhaite et où elle le souhaite. En marche depuis quelques années, la tendance mobile et sociale n’est pas prête de s’évanouir. L’an dernier la majorité des éditeurs ont déjà vu l’essentiel de leur trafic en ligne basculer pour provenir de terminaux mobiles.

    Tunnels de pubs, audiences mesurées par panel, « carpet bombing » de contenus identiques déversés à heure fixe pour tous, bouquet onéreux de chaînes payantes :comment voulez-vous que les jeunes du 21ème siècle numérique, sollicités de toutes parts, se retrouvent dans un paysage TV caduque qui a si peu bougé depuis des décennies ?

    “Les baby boomers ont étranglé le monde des médias et de la publicité pendant toute une génération (…) Leur étau est finalement brisé par une génération très éduquée, diverse ethniquement, difficile à atteindre, et qui pense mondialement. Les médias ont du mal à s’adapter à ce changement rapide », a résumé fin août le patron de Vice Media, Shane Smith, à Edimbourg.

    Comment alors rester pertinent et attrayant ? Quelles sont les clés de l’engagement et de la connexion émotionnelle ? Est-ce donc si difficile de produire des choses qui intéressent cette génération à la demande, puis de les livrer là où ils vivent ? Nous allons voir que ce n’est pas si simple, mais qu’il y a des pistes.

    QUI SONT-ILS ?

    Ils ont entre 18 et 35 ans.

    Aux Etats-Unis, les milléniaux sont devenus majoritaires. Avec 80 millions de personnes ils représentent désormais une catégorie ethniquement et racialement très diverse de la population.

    Volontiers audacieux, optimistes, pragmatiques, dotés d’une forte capacité d’étonnement, d’émerveillement, d’altruisme (réfugiés, figures du pape François et du Dalai Lama), voire de bienveillance (allocation universelle), ils sont avant tout soucieux d’authenticité et de transparence, de plus en plus difficile à simuler.

    Une attitude souvent résumée par les hashtags #nobullshit et #nofilter

    Assurant renifler le « fake » à 100 mètres, ces fans de culture urbaine aiment aussi la surprise, la découverte et sont très « orientés monde ».

    Baby-boomers sur la sellette

    Les milléniaux ne sont pas l’avenir de notre société, ils en sont déjà les principaux acteurs.

    En Amérique du Nord, ils ont élu Barack Obama et Justin Trudeau. Et n’auraient pas élu Trump.

    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)
    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)

    Ils représentent la plus vaste génération dans l’histoire de la population active américaine. Dans les grandes villes d’Asie et d’Afrique, où ils sont brutalement majoritaires et totalement connectés, leurs habitudes numériques se propagent dans le reste de la population. Sur le vieux continent, c’est une jeunesse qui se sent profondément européenne, même au Royaume Uni. En France, ils déplorent un pays « champion du déclassement de la jeune génération ».

    Pour eux, ceux qui sont nés avant 1982 appartiennent à l’histoire.

    Ils sont en opposition avec l’héritage politique laissé par les baby-boomers qui ne leur laissent pas un monde très folichon et dont les choix sont remis en cause. A commencer par l’héritage du Brexit, de l’arrivée de Trump, en passant par les terribles legs environnementaux, de la dette, du chômage, de l’injustice sociale, de l’écart des revenus, des discriminations sexuelles et raciales. Et in fine — et pour la première fois— la perspective de futures générations moins bien loties que leurs aînées.

    Ils rejettent l’ordre établi, les vieux modèles, les corps intermédiaires jugés dépassés, bidons.

    Soucieux de leur impact sur le monde, ils s’engagent volontiers, croient dans l’intelligence collective, prennent au sérieux les mouvements citoyens, n’hésitent pas à transgresser (parti Pirate en Islande) et à défier (parlement de Hong Kong).

    Leur enthousiasme n’est pas uni-générationnel : Bernie Sanders, nouvelle rock star, et Alain Juppé, ont dépassé les 70 ans !

    Co-working, co-locs, co-voiturages

    Mais même s’ils ont la fibre entrepreneur, ils croient de moins en moins dans les vieux logiciels économiques qui ont fait marcher les pays ces 40 dernières années.

    Dans un monde digitalisé et dématérialisé, les attentes des jeunes envers le monde du travail et de l’entreprise ont changé.

    Ils n’attendent pas de travailler dans des bureaux prestigieux en dur et à proximité de leurs collègues. En quête de sens pour leur activité professionnelle, aligné sur leurs valeurs et leurs aspirations, ils n’entrent plus pour faire carrière, mais pour participer à un projet et changent de jobs -tous les trois ans en moyenne- pour avoir plus d’expériences dans leurs vies. La quasi-totalité d’entre eux veut choisir son métier par passion et non par raison, quitte à conserver des boulots alimentaires à côté.

    D’ici 2020, les milléniaux représenteront un tiers de la population active. Ils changent donc déjà l‘entreprise et imposent leurs codes.

    Mais les entreprises ont du mal à faire face aux nouveaux besoins.

    L’essentiel, pour ces jeunes, n’est ni dans l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ni dans la souplesse demandée à l’employeur, ni dans un emploi du temps flexible. Mais dans le sens qu’ils trouveront dans la mission. Ils ne comptent alors pas leurs heures. Ils souhaitent vivre où ils veulent, travailler depuis n’importe où, aller et venir comme bon leur semble.

    A la recherche d’une culture d’entreprise « fun & serious », ils privilégient l’éthique, la confiance, l’intégrité et l’honnêteté. Et ils veulent avant tout apprendre quelque chose de nouveau. Avant le salaire, et préférant l’empathie à l’autorité, ils réclament un mode de management plus engageant et respectueux, voire un leadership partagé.

    Créatifs, collaboratifs, ils ont plaisir à travailler ensemble, mais pas forcément au même endroit, à partager un open space, mais pas forcément avec ses collègues. Un casque et de la musique dans les oreilles ; le travail étant devenu aussi un style de vie.

    Ce sont de plus en plus souvent des « slashers », ceux qui ont plusieurs activités en même temps. Et celui qui n’a pas de profil LinkedIn ou un compte Github n’existe pas, ou n’est pas légitime pour postuler.

    Posséder son appartement ou son automobile n’est plus un signe de réussite. Moins propriétaires, ils louent. Et souvent partagent. Plus qu’une voiture, ils veulent un accès à un mode de transport. L’industrie vestimentaire est aussi victime de leurs nouveaux arbitrages vers le restaurant ou les voyages.

    Leur succès est mesuré désormais dans les expériences : monter sa start-up, bourlinguer, pratiquer des sports extrêmes. Ils travaillent avant tout pour s’offrir la découverte du monde. Aujourd’hui, leurs parents fument plus d’herbe qu’eux !

    La techno pilote leur culture

    Digital natifs, ces jeunes font de la technologie un mode de vie. Ils ont confiance en elle et en attendent beaucoup, notamment quand Internet et le numérique leur donnent plus de contrôle sur leur vie.

    Toujours connectés, accros à leurs smart phones, ils passent plus de 30 heures par mois sur les réseaux sociaux et ont plus d’interactions via leur mobile que physiquement.

    Les marques les plus pertinentes pour les milléniaux américains sont d’ailleurs toutes technologiques : Amazon, Apple, Android, Netflix, Google et Samsung.

    Génération d’« early adopters », ils sont sensibles « au mieux et moins cher », « au good enough is perfect » des géants du web et aspirent souvent à travailler pour eux. Ceux qui réussissent le mieux ont d’ailleurs un bagage technologique.

    Ils privilégient un enseignement en mode projet qui vient du monde des start-ups.

    Les changements liés aux usages vont parfois tellement vite que des jeunes de 25 à 30 ans avouent ne pas parler le même langage que leur jeunes frère ou sœur de 18 !

    La télé vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ...

    Cette révolution en cours dans la manière d’apprendre, de se socialiser, de travailler, s’étend bien évidemment aux nouveaux usages dans la manière de s’informer, se cultiver et se divertir. En d’autres termes, les jeunes dictent aussi - ô combien désormais - leurs nouvelles lois aux médias.

    Une consommation de médias qui segmente aussi la société en réalités parallèles, y compris pour les milléniaux : celles de Fox News vs. MSNBC, de Facebook vs. Twitter.

    Une génération aussi qui en consomme le plus : plus de 6 heures par jour ! Elle a gros appétit mais peu de patience. Et surtout, elle abandonne les médias traditionnels, dans leur forme historique, dont la télévision.

    Le temps dédié à la TV des jeunes Américains s’est effondré de 40% en 5 ans, soit une baisse de plus de 9 heures par semaine, ou près d’une heure et demi par jour, désormais consacrées à d’autres activités. Reste un peu de téléréalité, un peu de sport et de l’info.

    En un an, les 18-24 ans américains ont diminué leur consommation hebdomadaire de TV de plus de 2 heures, selon Nielsen.

    La rentrée 2016 de la TV américaine fut sombre, même pour le football US. Les chaînes de TV payante subissent une hémorragie : -620.000 abonnés pour le seul mois d’octobre pour ESPN, chaîne sportive vedette de Disney. Pour la première fois cette année, YouTube a dépassé les chaînes du câble US en temps passé.

    Les milléniaux étaient ainsi à 86% plus susceptibles de se tourner vers Internet que vers la TV pour apprendre ce que les autres pensaient du débat présidentiel américain, selon un sondage Ipsos pour Google.

    En France aussi, la fuite de la télé des adolescents s’est accélérée à la rentrée 2016. Aux Etats-Unis, les jeunes adultes boudent le câble pour privilégier les plateformes de streaming, qui répondent mieux à leurs attentes. D’après les derniers chiffres de Médiamétrie, les jeunes Français passent une heure et demi moins de temps devant la TV que la moyenne de la population. Le temps télé des jeunes britanniques se fait déjà à 20% en différé. Des audiences qui sont à 20% au moins non pas en linéaire mais en ligne comme Love Island de la chaîne ITV.

    Même le sport est touché : lors des derniers JO de Rio, l’audience TV des moins de 50 ans a plongé de 25%. Et le phénomène est mondial. Aux US, l’âge moyen des téléspectateurs de football américain et de baseball a grimpé respectivement de 4 et 7 années, durant la décennie écoulée, pour atteindre 47 et 53 ans !

    Deloitte
    C’est une génération qui a grandi avec Netflix et Youtube et non avec MTV et Canal+.

    Sans surprise, leurs goûts vont avant tout vers la musique et la comédie.

    Mais leurs passions portent aussi sur des sujets sérieux d’informations :l’environnement, les droits civiques, la justice sociale, l’inégalité des revenus, les droits des minorités, la cyber-sécurité… Ils peuvent ainsi regarder des documentaires de 10 heures sur Netflix.

    Et Netflix arrive d’ailleurs largement en tête de leur consommation vidéo :

    Piper Jaffray
    YouTube de son côté touche plus de 18-49 ans que n’importe quelle chaîne de télévision aux US. Ses budgets pour des séries originales sont désormais les mêmes que pour des chaînes du câble, et, pour les films, équivalents à ceux au cinéma indépendant. Après Los Angeles, la filiale de Google a ouvert des studios de production à Londres, Paris, Tokyo, Bombay et Sydney.

    De la programmation à la curation : pour trouver le bon contenu, les milléniaux se reposent très fortement sur les conseils émanant de leurs réseaux sociaux dans une nouvelle société de la recommandation. Le pouvoir passe ainsi des directeurs de programmes qui décidaient tout à une curation faite par des tiers, voire par des machines (algorithmes). Un tri décentralisé où des individus agrègent des communautés, où d’autres remixent des contenus. Avec le danger de rester enfermés dans ses propres goûts et intérêts, et d’être surpris quand ceux qui ne sont pas dans leur cercle d’amis votent pour l’autre côté...

    L’info reste très importante

    Sous de nombreuses formes, à tout moment, sur de multiples canaux, l’info fait bien partie du régime média des jeunes, surtout si elle est sociale et fun. Mais à l’âge de l’info distribuée (Snapchat, Instant Article de Facebook, Instagram, AMP de Google) si l’actu n’est pas dans leur « newsfeed », c’est qu’elle n’est pas importante. Si ce n’est pas important, pourquoi aller voir ?

    Ils attendent donc que l’info passe sur leur flux social et leur mobile. Les réseaux sociauxviennent ainsi de ravir la 1ère place comme source d’infos pour les 18-24 ans dans le monde. Les acteurs les plus récents dans l’informations l’ont bien compris et adoptent unmodèle de médias distribués sur d’autres plateformes : AJ+, NowThis, BuzzFeed, Melty, etc.. L’info par le jeu (newsgames) se développe aussi.

    Avec son tempérament exalté et brut de décoffrage, Vice, qui entend être « tout à la fois MTV, CNN et ESPN », mais aussi « le Time Warner de la rue », vient de lancer son journal TV sur HBO destiné aux milléniaux et à bouleverser l’info télé. Pas de présentateur, ni de gros titres sur Vice News mais de la musique, des sujets « in your face » décalés, dans l’air du temps, en sur-jouant l’authenticité.

    Enfin les jeunes sont aussi acteurs de leur info : avec leur propre smart phone, ils parviennent à forcer la conversation sur des crimes filmés en direct lors d’incidents ou de manifestations.

    Tri algorithmique préféré au choix d’une rédaction ?

    Les jeunes s’informent avant tout sur Facebook. Et de plus en plus souvent préfèrent que des algorithmes – jugés plus démocratiques - choisissent pour eux les infos plutôt qu’un éditeur en raison de leur supposée absence d’agenda politique, de la variété de leurs sources et de leur capacité à personnaliser l’offre. Des jeunes qui se voient aussi de plus en plus comme éditeurs de leur propre flux d’actualités et qui souvent préfèrent le textepour être informés.

    Après le journalisme mobile, on commence à parler aussi de nouveaux formats : drone-journalism, le journalisme VR, journalisme snap, et même de glance journalism (pour les notifications sur wearables ou smart phone).

    Mais de grosses différences subsistent parmi ces milléniaux : les plus aisés d’entre euxont un penchant plus marqué pour des contenus plus internationaux, plus sensibles aux problèmes environnementaux et aux marques qui redonnent quelque chose à la société. Ces jeunes-là, pus diplômés, n’hésitent pas à aller directement sur les versions en anglais et veulent désormais leurs propres contenus sur la TV de l’hôtel !

    Leurs médias sont des réseaux sociaux : Snapchat, Instagram…

    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)
    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)

     Leurs médias obéissent à trois règles simples : 

    Ils proposent des contenus qui les intéressent
    Ils sont forcément mobiles (donc disponibles partout), sociaux (pour le partage) et contiennent beaucoup de vidéos.
    Leur staff est le reflet de leur audience, et leur audience est le reflet de leur staff.
    L’âge moyen des milléniaux est de 26 ans. C’est aussi l’âge moyen des employés de Facebook, Mic, Vice ou AJ+.

    Leur porte d’entrée du web, n’est plus Google mais Snapchat, Instagram ou Facebook, qui sont en train de gagner la bataille de l’attention. D’ailleurs pour de nombreux jeunes,Facebook EST l’Internet, et non plus seulement une plateforme. C’est aussi le live de tous pour tous !

    C’est toutefois une audience à durée d’attention réduite, qui regarde son smart phone de manière verticale, qui filme en mode portrait, qui pratique le « news snacking », la consommation de nombreuses vidéos d’informations courtes et partageables. Si le snacking est de mise, le temps total s’allonge : la durée moyenne d’une session sur Facebook est supérieure à 30 minutes (contre moins de 3 mn pour un journal) et sur YouTube chacune dure désormais plus de 40 minutes, soit 50% de plus que l’an dernier.

    Leurs codes incluent photos, mini-vidéos, emojis, gifs, infographies, où le sérieux et l’absurde coexistent sur le même écran.

    Les messageries instantanées dominent et sont les nouvelles plateformes de partage de photos et vidéos. A l’ère du tout visuel, cette génération consomme par l’image d’où le triomphe des « visual story tellers ». La caméra du smart phone est le point central de leur vie en ligne.

    Destination vedette de la génération mobile-first, Snapchat, appli de messagerie instantanée, de selfies, et de partage de photos et vidéos souvent remixées, entend, comme Facebook, prendre la place de la TV – et lui piquer les milliards de la pub- avec ses contenus vidéos originaux qui incluent aussi bien les breaking news que des séries de 6 à 8 minutes, des comédies, ou des shows de télé-réalité.

    L’application est aussi encore pour l’instant un refuge « pour jeunes » face à un Facebook envahi par les parents et grands-parents !

    Pour Melty, l’innovante Snapchat, « kiosque des temps modernes » est « une plateforme préfigurant la TV de demain ».

    Snapchat produit et commande aussi désormais ses propres séries aux studios et aux talents professionnels. Elle embarque des programmes courts des plus grandes chaînes de télévision. Pour ses fameux Video Music Awards annuel, la chaîne MTV a vu son audience TV plonger de plus de 30% tandis que son trafic explosait de plus de 75% sur Snapchat où son audience fut trois plus importante qu’à la télé.

    L’information y devient un domaine important avec des mini-reportages de Syrie en coopération avec des médias ou avec l’ONU, ou en reprenant des snaps venant du monde entier. Les universités britanniques ont aussi désormais recours à Snapchat pour communiquer avec leurs étudiants.

    Pour courir après les jeunes, même Facebook et ses filiales Instagram et WhatsApp en viennent à copier les meilleures fonctions de Snapchat !

    Leurs plateformes d’aujourd’hui : jeux vidéo, e-sport, live-streaming

    De nouveaux acteurs rassemblant des milliers de chaînes YouTube sont aussi apparus ces dernières années. Ainsi Machinima et ses près de 4 milliards de vidéos vues chaque mois avec des contenus jeunes et de l’e-sport, nouveau graal de l’entertainment.

    Vécus de plus en plus comme des expériences « live » pratiquées entre milliers de joueurs disséminés dans les quatre coins du monde, les jeux vidéos ne sont plus seulement ludiques, mais des espaces de fantaisie où les genres vont se multiplier, où certains se révèlent en animateurs et réalisateurs qui divertissent des millions de spectateurs sur leurs chaînes Twitch.

    Les nouvelles plateformes : VR, AR, bots….

    Cette période est aussi celle des changements technologiques à très grande vitesse. Au moins deux fois plus vite que la télé qui a volontairement fait l’autruche ! Il ne suffira pas de s’adapter au mobile et aux réseaux sociaux. Demain arrivent les nouvelles interfaces conversationnelles, les bots, l’intelligence artificielle, les équipementiers mobiles de 5ème génération, la 4K et la 8K, les réalités altérées (VR/AR)…

    La VR ne va pas seulement nous permettre d’aller n’importe où et dans n’importe quelle époque, mais aussi de partager des expériences avec n’importe qui dans le monde. Des machines à rêves forcement pertinentes dans l’éducation et les loisirs. Et déjà bien présentes dans les jeux vidéo.

    La folie mondiale Pokemon Go de l’été dernier a montré l’invraisemblable appétit mondial pour ces formats encore plus disruptifs, qui ne se jouent plus dans le salon mais partout dans la ville.

    Dans quelques années, les médias s’inscriront dans une nouvelle ère informatique où règnera la réalité augmentée, dopée à l’intelligence artificielle, activée par voix et geste, où les contenus et les œuvres seront autour de nous et viendront à nous. La course aux armements dans la Silicon Valley pour lancer des labos d’AI bat son plein.

    En attendant ces nouvelles interfaces hommes-machines, les technos immersives de l’image (4 et 8K) en 360° et bientôt en connexion ultra rapide 5 G feront partie de la nouvelle donne.

    Une chose est sûre : nos enfants vont grandir avec ces nouvelles interfaces.

    Alors quid des efforts des vieux médias ?

    Bien sûr les médias historiques adoptent les nouvelles plateformes pour être présents là où les jeunes adultes consomment et partagent l’information. Les deux tiers des téléspectateurs sur d’autres écrans que la TV ont moins de 35 ans.

    Après le web et les mobiles, les vieux médias sont aussi - pour la plupart – présents sur les grands réseaux sociaux où l’audience est plus jeune que celle du web. L’utilisation de Twitter, YouTube, Facebook et même récemment Snapchat, y est désormais quasi de rigueur.

    Les professionnels reconnaissent la nécessité d’experts et d’équipes dédiées pour se familiariser avec tous ces nouveaux outils. Ils créent des postes d’éditeurs mobiles, montent des studios d’innovations mobiles, des équipes plateformes.

    Les groupes de télévision sont en train de lancer avec succès une seconde vague de programmes natifs dédiés « Social TV », sous formats mobiles et sociaux. Notamment via encore Snapchat.

    Exemples :

    CNN se déclare ainsi éditeur social mondial 24/7 (Facebook, Twitter, Snapchat et Instagram), et a choisi le bot de Kik pour s’adresser aux 13-17 ans. La chaîne américaine a débauché une bonne partie du service politique de BuzzFeed à quelques semaines de l’élection présidentielle.

    Sur Snapchat, National Geographic a montré la rentabilité d’un modèle qui attire les annonceurs et permet beaucoup de créativité pour les producteurs. La TV publique américaine PBS y fait aussi des séries. En France, elle attire depuis peu de nombreux éditeurs, anciens et modernes.

    Pour récupérer les screenagers sur leurs mobiles, MTV, jugée aujourd’hui ringarde, lance des shows sur Snapchat avant de les diffuser à la télévision. Al Jazeera a fermé cette année ses activités TV aux Etats-Unis, mais y a renforcé ses activités multiplateformes en ligne très florissantes sous le label AJ+.

    En Suisse romande, la RTS a installé à côté de son JT du soir une émission « Nouvo » qui produit désormais des vidéos courtes uniquement pour les réseaux sociaux. HBO, aux Etats-Unis, propose désormais chaque soir un JT de 30 mn fait par Vice Media et chaque dimanche soir l’excellent programme Last Week Tonight de John Oliver.

    Les télévisions publiques allemandes ZDF et ARD se sont associées pour créer « funk » une chaîne « jeunes » en ligne. La BBC a fait passer la sienne également en numérique et a doublé sa présence sur YouTube en six mois. Elle a aussi utilisé la plateforme Yik Yak pour parler aux jeunes britanniques du Brexit et produit des séries destinées aux mobile comme « Mission Selfie ».

    L’audiovisuel public canadien vient d’ouvrir un labo jeunesse dit « Prochaine Génération », espace de création créé et géré par des milléniaux. La TV publique finlandaise Yle a aussi son espace Kioski, l’américaine PBS fait un spin-off en ligne d’un de ses plus importants formats jeunesse.

    La radio publique américaine NPR conserve aussi un socle solide de jeunes qu’elle accompagne notamment avec ses podcasts très populaires et une nouvelle appli très personnalisée NPR One.

    Même tendance pour les médias locaux. Des journalistes du quotidien Sarasota Herald Tribune passent du temps à remixer leurs articles pour les millenials locaux dans un site à part, Unravel. D’autres grandes villes américaines s’y mettent aussi, comme Philadelphieou Pittsburgh, avec Billy Penn. Le Denver Post a lancé avec succès une section dédiée à l’industrie de la marijuana, The Cannibalist.

    Le Monde en France propose Les Décodeurs. Même Le Figaro arrive à communiquer avec les jeunes via Snapchat. En France, TMC a repris Yann Barthes avec le Quotidien, une nouvelle plateforme d’infos vidéos se lance : Brut pour le journalisme de rue.L’audiovisuel public français se regroupe derrière une nouvelle offre plus moderne, Franceinfo : devenue le 4ème site d’infos.

    Le jeunisme passe aussi par les rachats ou les prises de participation.

    Pour suivre les jeunes dans leur migration, l’autre voie choisie par les médias historiques est de racheter ou d’investir dans leurs médias : Murdoch, qui s’est brûlé les doigts sur MySpace, a pris 5% de Vice, Disney près de 20%, Comcast/NBC/Universal a investi dans Vox et BuzzFeed, Time Warner dans Mashable et Refinery29, pour leur expertise « jeunes », celle qui sait comment viraliser une histoire et la calibrer pour les mobiles.

    Pour séduire les jeunes, le groupe américain de presse et de TV locales Scripps a racheté le site de vidéos Newsy. Turner Broadcasting s’est emparé du site sportif Bleacher Report. Le groupe de TV hispanique Univision a racheté Gawker après The Onion.

    Les médias s’associent aux influenceurs

    Quelques médias commencent également à comprendre l’influence des stars de YouTube ou Snapchat et les font travailler pour eux. Ces joint ventures sont tout profit pour les "anciens" : ils profitent des millions de fans des influenceurs et rajeunissent leur marque. Les médias anciens, avec leur capacité d’analyser et d’expliquer le monde, peuvent, de leur côté, apporter du contenu avec des points de vues complets et objectifs aux YouTubers, qui sera diffusé sous un nouveau format, adapté aux jeunes.

    Nouvel eldorado : l’e-sport

    La génération des milléniaux a aussi grandi avec les jeux vidéo, désormais deuxième pratique culturelle en France derrière la lecture et longtemps délaissée, voire méprisée, par les grands médias. Après plusieurs années de déni, les télévisions se mettent progressivement à diffuser l’e-sport dont les compétitions n’ont rien à envier aux plus grandes rencontres sportives en termes d’audience ou d’émotions.

    QUE FAIRE DE PLUS ? 7 CONSEILS

    1D’abord comprendre ce qu’ils veulent
    La génération « No Bullshit » rejette « la voix de Dieu », celle du présentateur en surplomb qui dit en substance : je parle, vous écoutez. Ils sont déjà au courant ! Ils ont suivi de près ou de loin l’actu toute la journée. Ils veulent juste qu’on leur montre que le monde change et ce que cela signifie.Leur journalisme est sans maquillage, sans pseudo-experts cyniques, sans blabla. Il s’en tient aux faits, aux images, et au décryptage rapide et smart, qui ne cherche pas la petite phrase.

    Ils ont probablement l’un des meilleurs détecteurs de « b/s » de l’histoire. Même si, comme tout le monde, ils se font piéger par des arnaques.

    Mais ce qui compte, à leurs yeux, c’est, une fois encore, l’authenticité, la mise à nu, l’autodérision, la vulnérabilité. Pas les paillettes. Ils veulent souvent une info désintermédiée, entendre l’info de la bouche de ceux qui la vivent, pas du contenu racoleur qui cherche à faire du clic. Les filtres sont bienvenus s’ils sont pertinents.

    Ils ne supportent plus l’intrusion publicitaire, voire le gavage qui fonctionne avec des concepts de matraquage qui n’ont pas évolué depuis l’après-guerre.

    C’est une génération mobile first qui prend le numérique comme un mode de vie culturel.

    2"Place aux jeunes !" Les impliquer, leur donner les clés
    Cette génération nous dit en gros : faites-moi réfléchir, faites-moi rire et donnez-moi la parole !

    Elle entend faire partie de la solution, être un partenaire et non juste une cible marketing.

    Ces jeunes veulent autant créer que consommer. Ils sont d’accord pour faire confiance, mais souhaitent aussi s’exprimer, avoir voix au chapitre.
    Il faut les intégrer dans la fabrique, leur ouvrir un espace de co-création et de co-production. L’intégration de leurs contenus se fait d’autant plus facilement désormais que s’améliore la qualité générale des vidéos, de la bande passante et des technos mobiles ainsi que des logiciels de traitement de l’image.

    Mais ce n’est pas suffisant. Les médias doivent aussi rafraîchir la culture de l’organisation et la rendre plus diverse. En modifier l’ADN.

    Trop souvent ce sont les fils et filles de riches qui travaillent dans les médias.

    Il faut renouveler le recrutement. Leur staff doit mieux refléter la communauté qu’elle sert. Après les vidéos de chatons, BuzzFeed France a décollé avec des sujets plus fouillés et en recrutant des journalistes jeunes et plus représentatifs de la diversité ethnique de la société que les médias traditionnels.

    Mais aussi du côté de la technique. Il faut que ça marche ! Le média ne peut être en retard sur le reste de la société, qui jongle avec le numérique.

    Le média doit donc surtout refléter son audience, ultra connectée, tournée vers les réseaux sociaux. Et savoir garder ses talents.

    Certaines entreprises n’hésitent pas à créer des « shadow comex », comités de direction parallèle composés uniquement de milléniaux qui ont au moins un pouvoir consultatif. Des médias faits par les jeunes pour les jeunes.

    3Apprendre d’eux et de leurs médias
    Il ne sert plus à grand-chose d’opposer médias et pure players. Qu’on le veuille ou non, les médias sont aujourd’hui désintermédiés par ceux qui les distribuent. Il est évidemment sidérant de voir les nouvelles plateformes des jeunes, Facebook, Snapchat, YouTube et autres ne pas hésiter à démarcher les vieux acteurs, TV en premier, pour leur demander leurs contenus, avant de les engloutir ! Mais ont-ils le choix ?

    Au moins peuvent-ils apprendre de leur agilité, rapidité, flexibilité.

    La techno va vite : il faut soigner l’emballage, l’ergonomie, la forme. Optimiser les versions mobiles. Ceux qui ont fait les sites de la dernière décennie ne sont pas forcément les mêmes qui vont faire les applis de demain dont les fonctionnalités changeront toutes les trois semaines.

    Apprendre à prendre des risques avec les idées, les talents, les technologies. Se donner le droit à l’erreur ou à l’essai, si on préfère. Expérimenter et réagir très vite, et être à l’aise à lâcher des versions non finies.

    Etre à l’écoute intime de son audience, apprendre à attraper son attention dès les toutes premières secondes.

    Apprendre aussi des jeunes et de leur culture.

    Une culture du remix où ce qui est viral touche à l’émotion, l’injustice sociale, la simplicité, et l’humour.

    Ne pas avoir peur de l’engagement, le favoriser en rendant les contenus partageable, répondre à toutes les conversations : permettre aux créateurs de se connecter facilement et rapidement avec leurs fans.

    Enrichir les liens dans la société qui n’existeraient pas sans la télé, bâtir ensemble de la culture et de la compréhension face au monde qui vient. Mettre un peu d’ordre dans la confusion et la complexité nées des nouveaux changements permanents de contextes et de l’effacement des frontières entre les genres (vie réelle, vie numérique, réseaux sociaux, messageries, demain réalités altérées).

    Pourquoi les jeunes, et les médias, sont-ils tellement surpris par le résultat du vote Trump, pourtant obtenu dans un processus démocratique ? A force de vivre dans leur bulle ils ont peut être oublié qu’il existe des populations qui ne pensent pas comme eux. Bercés par les algorithmes rassurants et communautaires de Facebook, ils négligent les différences et la multitude de points de vues. Le rôle des médias devrait justement être de remettre l’information dans un contexte, de rester objectif et de prendre en compte tous les opinions, sans filtre gauche ou droite. L’enjeu est de réconcilier deux générations, de faire comprendre la vision du monde des uns aux autres, mais dans les deux sens.A être toujours connectés, ils se sont déconnectés.

    Permettre aussi aux jeunes de former les anciens et contribuer à accorder les générations dans l’entreprise et dans la société. La nouvelle fracture numérique n’est pas dans l’accès ou le prix, entre ceux qui ont ou pas les moyens d’accéder à Internet, mais entre ceux qui veulent y accéder ou pas ! Et le plus souvent ceux qui ne veulent pas sont les seniors ! Et, dans une moindre mesure, les ruraux et les non diplômés.

    A noter aussi que souvent, dans le cocon familial, la manière de consommer les médias des enfants influence les parents, en particulier pour la télé, alors moins regardée. L’influence parentale restant claire quand il s’agit d’autres « vieux » médias : radio, journaux papier, cinéma, livres, CD.

    4Renforcer la valeur ajoutée et la liberté dans les formats d’écriture
    Le copier-coller de contenus ne marche pas dans le numérique. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Même Vice, qui vise pourtant les jeunes, ne décolle pas quand il est diffusé sur le téléviseur.

    Chaque plateforme a ses usages, et donc sa grammaire, ses codes, son ton.

    Ici des vidéos partageables qui expliquent des choses complexes de manière brèves et convaincantes, là des formats plus longs, plus fouillés seront appréciés. Il faut offrir non seulement la consommation sur plusieurs écrans, mais aussi de nouveaux contenus exclusifs à l’acte, des capacités d’enregistrement et de remix sans difficulté, des abonnements ponctuels.

    Contrairement aux idées reçues, les jeunes sont aussi prêts à ne pas considérer le web comme l’eldorado de la gratuité : 55% des milléniaux US paient déjà pour du divertissement en ligne, et ils sont déjà 40% à payer pour des services d’infos.

    Mais attention le modèle de Netflix ou Hulu, appliqué à tout, n’est pas sûr de fonctionner pour des milléniaux dont l’engagement passe uniquement par le social.

    5Améliorer leur expérience
    Soigner l’accès aux contenus, et sa fluidité, est devenu déterminant dans l’expérience de jeunes à l’attention fragmentée et de courte durée.

    Apprendre à mettre en scène des contenus fragmentés, aussi.

    Par leur utilisation massive et leur efficacité, les services comme Spotify, Google, Facebook mettent la pression sur les médias historiques, incompétents en design interactif, en expérience utilisateur (UX), en ergonomie.

    Les jeunes réclament une expérience totale. Un contenu contextualisé mais sans effort : que tout soit à leur portée, tout de suite, au moment même où ils visionnent.

    Avec les formats 360°, de réalité virtuelle et augmentée, qui arrivent, les médias vont aussi devoir se mettre rapidement à apprendre à immerger l’utilisateur dans les contenus.

    Les données et nouveaux outils de mesure deviennent clés dans la gestion des contenus, leur marketing et de plus en plus leur « découvrabilité ».

    Ce sont d’ailleurs désormais les « analytics » qui donnent les indications du succès, de la « fan base ».

    6Personnaliser leur expérience
    Comment faire face aux géants du web si les médias historiques ne sont pas capables de personnaliser et de recommander leurs contenus ? Mais ils ont peur de la personnalisation car ils craignent une dissolution de leur personnalité dans le sur-mesure de masse.

    Pourtant, segmenter son audience et adapter son offre à chaque plateforme est devenu clé. L’expertise va être de savoir quoi proposer à qui et où. Grâce aux data et à la segmentation, il sera possible d’offrir le bon format à la bonne personne au bon moment.

    Les playlists de contenus à découvrir, de conseils de films et d’œuvres seront faits par des éditeurs, des professionnels des programmes, des experts reconnus, des amis et des machines.

    Même la télévision est de moins en moins une activité familiale. Elle se consomme de plus en plus à la demande et de manière personnalisée sur tout écran et de nombreuses plateformes où il est crucial d’apparaître en haut du fil d’un réseau social, ou d’un mur de posts.

    Plutôt que vers des chaînes, les jeunes risquent de se tourner à l’avenir vers des plateformes intégrées verticalement qui offriront un catalogue profond et personnalisé de contenus et d’œuvres à la demande, sur le terminal de leur choix. D’autant que le vieux modèle de la TV payante s’effondre.

    Les opérateurs télécoms, assis sur des montagnes de données, largement encore inexploitées, l’ont bien compris et ont repris leur marche vers la convergence pour combiner contenus, bande passante, accès, spectre,... Les grandes manœuvres battent leur plein, la consolidation est puissante : AT&T avale Time Warner (CNN, HBO, Warner Bro.) après Direct TV, Verizon a racheté NBC Universal, et leurs contenus pour les distribuer sur toutes les plateformes… Le prix des offres en bouquet chute, … En France Altice Media donne l’exemple. Même si ce mouvement ressemble plus à une tentative de regroupement défensif pour intermédiaires menacés.

    Les grands acteurs traditionnels sont en train d’alléger leurs bouquets (le menu), d’offrir des choix (la carte) et baissent les prix. Car en ce moment ce ne sont plus eux les vrais distributeurs de la culture des jeunes, mais Netflix, YouTube, Facebook et consors. Essentiellement sur mobiles, d’ailleurs !

    Le nouveau modèle est désormais bien évidemment une consommation à la demande, à la carte, en différé. A leurs conditions donc et sur leur plateformes.

    7Refonder le contrat de la publicité et du gratuit
    Refusant de plus en plus l’intrusion des messages à caractère commercial, les jeunes, utilisateurs massifs d’ad-blockers, haïssent la pub. L’éviter leur est aussi important que de pouvoir regarder les programmes à la demande.

    Ils entendent être acteurs de leur expérience publicitaire. Ils s’attendent aussi à ce que les marques sachent qui ils sont.

    Face à une génération consciente de son pouvoir de négociation sur l’utilisation de ses données, et exigeant des services de plus en plus personnalisés, les marques feraient bien de tout faire pour utiliser au mieux les outils de mesure permettant d’affiner leurs propositions. Ces jeunes ne sont d’ailleurs pas hostiles au brand content, à la pub native, si le message porte leurs valeurs, ou si le format est innovant, comme sur Snapchat.

    Mais la pub display a disparu, le spot de 30 secondes va mal et le programmatique a fait chuter les prix. Le financement de la TV des milléniaux n’est pas simple.

    Pour capter leur attention, les marques doivent être pourtant au moins aussi intéressantes que les YouTubeurs et les influenceurs qui sont aujourd’hui leurs plus grands concurrents face à des milléniaux devenus des cibles privilégiées pour leur pouvoir d’achat présent et futur.

    Vivement « les perennials » !

    Nous savons tous que nous allons avoir de plus en plus d’informatique dans nos vies. Via différents terminaux. Et peut-être après-demain sans écran. Nous connaissons aussi la difficulté des médias historiques à reprendre de l’attention aux nouveaux médias, bien meilleurs aux yeux des jeunes et qui bougent très vite !

    Mais le nombre de sociétés et de marques média qui obtiennent des succès considérables auprès des 18-35 ans montre qu’il n’y a pas d’obstacle majeur pour atteindre cette cible. 

    Alors, sans céder au fétichisme de la jeunesse, au jeunisme, nous ne pouvons prendre le parti de l’insécurité et de l’ignorance de responsables débordés face au monde numérique. De responsables de l’audiovisuel, du cinéma et de la culture qui n’ont pas une, mais deux générations de retard ! Non seulement sur les Jobs et Gates, hier, mais aussi sur les Zuckerberg, Bezos, Musk, Brin et Page, aujourd’hui. Avec la complicité du secteur publicitaire, ils ont préféré vivre de la rente et livrer des résultats à leurs actionnaires plutôt que d’assurer l’indispensable transformation numérique de leur entreprise. Et parfois encore plus cyniques, soutenir un vieux monde politique et des intérêts où les jeunes n’ont pas encore assez de pouvoir.

    Mais désormais c’est le public qui dicte sa loi. Et ses usages.

    Avant les gens allaient aux médias, aujourd’hui c’est aux médias d’aller à eux ! D’adopter vite le contexte de milléniaux hyper-connectés qui incarnent l’avenir, pas de résister. L’incapacité des médias traditionnels à se réinventer provoque déjà un arrêt de la croissance des emplois numériques dans leur secteur. Demain, le risque est de devenir hors sujet !

    Mais ce n’est pas suffisant. Face à une génération qui évolue dans un monde de choix infinis, de jeunes qui vivent à l’intérieur même de leurs médias, où authenticité et proximité sont des valeurs cardinales, leur faire confiance, lâcher prise, ne paraît pas hors de portée.

    Allons plus loin. Donnons-leur du pouvoir à tous les niveaux : dans la confection d’un JT, d’un magazine, d’un talk show, d’une maquette, d’une fiction, d’une application. Accueillons-les aux comités de direction et au conseil d’administration.

    Laissons aussi plus de place à l’expérimentation, à l’erreur, au tâtonnement que permettent les outils numériques. Avant de se lancer une chaîne demandait une fréquence, des mois de préparation et des millions d’euros. Désormais lancer une chaine sur Facebook ou YouTube se fait en quelques secondes avec un smart phone – profitons-en pour explorer.

    La solidarité intergénérationnelle, le bon sens, et la tension actuelle plaident pour rapidement donner la place qu’ils prendront de toute façon. Ces jeunes sont les hackers de notre vieux monde, les entrepreneurs du changement.

    Aujourd’hui les vieux médias ont aussi besoin des nouveaux médias, et inversement. Car ceux qui vont « bouffer ces derniers sont aujourd’hui en maternelle », prévient le patron de Vice Media. Gare donc à la génération Z, celle qui a grandi dans les années 90, la plus influente et qui constitue la vraie bascule. Une génération qui paiera peut être demain par selfie !

    Déjà se profile encore une nouvelle catégorie, celle des perennials, vieux et jeunes enfin réunis, vivaces de tous âges, qui enjambent les générations, vivent au présent, sont passionnés, créatifs, curieux surtout de têtes et d’idées nouvelles. Il semble d’ailleurs être prouvé que la neuro-plasticité n’est plus une question d’âge. Et qu’après 25 ans, nous pouvons encore recréer des circuits neuronaux.

    Comme toujours, le plus grand défi est donc celui du changement culturel. En d’autres termes, le changement en profondeur de l’état d’esprit de l’entreprise.

    Les médias auront-ils le temps de changer aussi rapidement et en profondeur que nécessaire ? Il y a encore un an, personne de plus de 40 ans n’était sur Snapchat !

    Aujourd’hui les seniors y débarquent, ce qui pourrait faire fuir les jeunes vers un nouvel havre numérique. Où seront les jeunes demain ?

    Eric Scherer

     

    –------------

    PS : nous développerons ces sujets dans notre Cahier de Tendances Méta-Media N°12, Automne Hiver 2016-2017, avec de nombreux témoignages et contributions de créateurs de médias dédiés aux jeunes audiences, en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. Mais aussi des initiatives de vieux médias vers ces nouveaux publics.

    Le cahier sera disponible ici, sur Méta-Media en pdf gratuitement fin novembre, début décembre.

     (Illustration de couverture : Jean-Christophe Defline)

    Par Eric Scherer,Directeur de la Prospective, France-Televisions                                                                            http://www.meta-media.fr

  • Une raclée méritée : 46 ans de prison confirmés pour neuf grands banquiers islandais - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/une-raclee-meritee-46-ans-de-prison-confirmes-pour-neuf-grands-ban

    Pas lu, pas vu, pas entendu dans la presse de propagande franchouillarde cette info publiée par le site Your NewsWire.com. Une punition méritée qui mériterait d’être infligée à nos propres escrocs, et pas seulement banquiers. N’est-ce pas MM Hollande, Valls, Sarkozy, et autres misérables truands… ?

    L’Islande a agi différemment du reste de l’Europe et des États-Unis en permettant que les banquiers soient poursuivis comme des criminels plutôt que de les traiter comme une espèce protégée.

    L’Islande a reconnu neuf grands banquiers coupables et les a condamnés à des décennies de prison pour des crimes liés à la crise économique de 2008.

    Jeudi 6 octobre, la Cour suprême d’Islande a rendu un verdict de culpabilité pour les neuf accusés dans l’affaire de manipulation du marché Kaupthing, après un procès de longue haleine qui débuta en avril de l’année dernière.

    Kaupthing est une grande banque internationale basée à Reykjavik en Islande. Elle s’est développée au niveau international pendant des années, mais s’est effondrée en 2008 sous le poids de dettes énormes, paralysant l’économie de la petite nation.

    En exigeant que les banquiers soient soumis aux mêmes lois que le reste de la société, l’Islande a opté pour une stratégie très différente de celle de l’Europe et des États-Unis, où les banques reçurent des amendes symboliques, mais où les directeurs et patrons échappèrent à toute peine.

    Alors que les gouvernements américain et britannique renflouèrent et cautionnèrent leurs grandes banques avec l’argent des contribuables –- confortant les banquiers dans leur comportement scélérat -– l’Islande adopta une approche différente, déclarant qu’elle laisserait les banques faire faillite, éliminerait et punirait les criminels qui dirigeaient ces banques, et protégerait l’épargne des citoyens.

    L’ancien directeur de la banque Kaupthing, Hreiðar Már Sigurðsson, qui fut déclaré coupable et emprisonné l’an dernier, a vu sa peine prolongée de six mois jeudi.

    Selon l’Iceland Monitor, les neuf banquiers sont reconnus coupables de crimes liés au financement abusif d’achats d’actions –- la banque prêtait de l’argent pour l’achat d’actions tout en utilisant ses propres actions comme garantie pour les prêts.

    Ils sont également reconnus coupables d’avoir suscité une demande déloyale pour les actions Kaupthing par tromperie et faux-semblants.

    L’approche islandaise

    Ces verdicts de culpabilité ne sont que les dernières mesures de répression sans précédent prises par l’Islande depuis le crash économique. Les autorités ont poursuivi les patrons des banques, les directeurs généraux, les fonctionnaires et les pilleurs d’entreprise pour des crimes allant du délit d’initiés à la fraude, au blanchiment d’argent, à l’induction en erreur des marchés, à la violation des droits des fonctionnaires par mensonge.

    Pendant ce temps, l’économie, qui s’effondra de manière spectaculaire, rebondit après avoir laissé ses banques faire faillite, imposant des contrôles de capitaux et protégeant ses propres citoyens plutôt que l’élite patronale des banques responsables de ce gâchis.

    Cette détermination à rendre compte au peuple des actions qui causèrent le marasme financier contraste fortement avec ce qui se pratiqua au Royaume-Uni, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis. Là, des amendes furent bien imposées aux vingt plus grandes banques pour les transgressions telles que la manipulation des marchés, le blanchiment d’argent et la mise en vente de prêts hypothécaires, mais retombèrent finalement sur les actionnaires et, en entravant la capacité des banques à prêter, pénalisèrent également le reste de la société.

    Pendant ce temps, les banquiers coupables, grâce aux renflouements gouvernementaux, continuèrent de faire des profits phénoménaux et d’empocher des bonus obscènes, comme si de rien n’était.

    L’an dernier, le Fonds monétaire international reconnut que l’Islande avait renoué avec la reprise économique « sans compromettre son modèle de bien-être » ou avoir puni ses citoyens pour des crimes commis par ses banquiers.

    L’Islande va incarcérer ses banquiers -– et les États-Unis et l’Europe ont tort de se contenter de tirer quelques oreilles et de donner implicitement un feu vert aux outrages futurs.

    => Source : YourNewsWire.com (traduction par le site Antibanque… mais un peu révisée par mes soins )

    Par Pierrick Tillet le 15 octobre 2016                                                                                                                                  http://yetiblog.org

  • Trump sur Hollande : « Je ne vais pas perdre mon temps à rencontrer un président qui ne le sera plus dans 6 mois » - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Trump sur Hollande : « Je ne vais pas perdre mon temps à rencontrer un président qui ne le sera plus dans 6 mois »
    13 Novembre 2016, 16:17pm | Publié par S. Sellami

    « Je ne vais pas perdre mon temps à rencontrer un président qui ne le sera plus dans 6 mois ! »

    Au delà du titre putalikes assumé de cet article, telle serait la phrase que pourrait prononcer Donald Trump à celui qui avait parlé « d’excès » à son sujet et de « sentiment de haut-le-cœur », et qui avait annoncé avec certitude la victoire d’Hillary Clinton en expliquant que « dans quelques jours, une présidente sera élue ».

    Il est a noté que dans les faits et comme en atteste l’article d’Europe 1 ci dessous, Trump n’est pas pressé du tout de rencontrer François Hollande. Il a tout de même pris 5 minutes pour lui parler au téléphone et c’est sans doute la seule considération que recevra notre invertébré de la part de son nouveau maître fraichement élu.

    Le nouveau président américain s’est entretenu avec François Hollande par téléphone mais ne l’a pas convié à Washington, contrairement à d’autres chefs d’États.
    Deux jours après l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le nouveau président des États-Unis s’est entretenu avec François Hollande vendredi, par téléphone. Le communiqué de l’Élysée se veut positif : "7 à 8 minutes" d’échange entre les deux chefs d’États "dans de bonnes conditions". Un coup de fil "direct mais courtois", "très professionnel" et "sérieux". Objectif : "clarifier les positions" sur la lutte anti-terroriste, la Syrie, ou l’accord de Paris sur le climat.

    Le regard tourné vers l’Asie
    Aux États-Unis, ce coup de téléphone est loin de faire la Une des médias. Là-bas, François Hollande est un dirigeant parmi les dizaines d’autres que Donald Trump a eu en ligne depuis son élection mardi. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a été un des premiers à avoir le nouveau président américain au téléphone. Il a d’ailleurs été invité à Washington, de même que Theresa May et le Premier ministre sud-coréen Hwang Kyo-ahn. Mais le premier à rencontrer officiellement Donald Trump sera le Premier ministre japonais Shinzo Abe, jeudi 17 novembre à New York.

  • L’Amérique devenue folle en couverture du magazine L’OBS - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Le magazine L’Obs (ex Nouvel Observateur) fait la couverture de son numéro du 27 octobre sur les élections aux Etats Unis.

    Le gros titre que nous pouvons lire en gros caractères de couleur rouge (rouge sang ?) pose la question de savoir pourquoi l’Amérique est devenue folle. Un titre qui vient légender un portrait d’un Donald Trump qui occupe toute la couverture, grimaçant et pointant un doigt qu’on peut à bon droit interpréter comme menaçant.

    Les caractères plus petits en blanc nous rappellent quand même que Donald Trump n’est pas le seul candidat au prochain scrutin présidentiel puisque sous le nom du milliardaire candidat nous pouvons lire celui de sa concurrente, Hillary Clinton.

    La différence de traitement réservé aux deux candidats manifeste dans le choix de la photo d’un des candidats et pas des deux se retrouve dans le sous-titrage en caractères blancs et plus petits sous le titre en rouge : Donald Trump est résumé par un aspect de son comportement, celui d’être bonimenteur tandis que pour Mme Clinton on nous parle du regard que portent sur elle les électeurs.

    Un bonimenteur nous dit le Larousse est une « Personne qui tient des propos habiles et trompeurs ».

    « Bonimenteur » contre « mal aimée », on aura compris vers qui penche, avec des réserves ou pas, le coeur de la rédaction de L’Obs.

    Pourtant, pour illustrer un peu mieux cette Amérique devenue folle, L’Obs aurait pourtant pu choisir aussi une photo de Mme Clinton. Par exemple celle ci-dessous qui montre une Hillary Clinton qui exulte à la nouvelle de la mort de Mouammar Kadhafi assassiné dans les conditions que l’on sait suite à l’agression de la Libye par l’OTAN, c’est-à-dire les Etats Unis.

    Hillary Clinton exulte en apprenant la nouvelle de la mort du Colonel Kadhafi
    Cette photo est extraite de la vidéo d’un entretien avec la chaîne de télévision CBS :

    Ce qu’il y a de positif chez Donald Trump par rapport à Hillary Clinton c’est que, à la différence de cette dernière, il n’a pas de morts sur la conscience et qu’il semble nettement moins belliqueux, affichant notamment une volonté de dialogue avec la Russie.

    Et puis L’Obs aurait pu compléter sa une en sous titrant après le « bonimenteur » Trump, la « mal aimée » Clinton, l’oubliée Jill Stein. la candidate écologiste est en effet la grande oubliée des médias américains, mais aussi français et de L’Obs en particulier.

    Le Dr Jill Stein candidate du Green Party
    On peut lire ici une interview acccordée par Jill Stein à Slate.

    Outre Jill Stein, le Figaro nous apprend l’existence de deux autres candidats : le libertarien Gary Johnson et le républicain Evan McMullin

  • L’élection de Trump, doigt d’honneur au mythe américain - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/11/donald-trump-le-9-novembre-2016-a-new-york_5740081.jpg?resize=600%2C421

    Chez nous, la caste politico-médiatique a toujours adoré l’Amérique. Adepte de l’américanisation du monde, elle s’est abandonnée avec délice à son pouvoir d’enchantement. Elle en singe les coutumes et les travers avec une fidélité à toute épreuve. Pour elle, l’Amérique, c’est « New York, New York », Manhattan et la statue de la Liberté. Ce Nouveau Monde est le paradis de la libre entreprise, une nation bénie du Créateur où le génie humain fait reculer les frontières du possible. Qu’elle soit toujours plus puissante, plus rayonnante, et l’humanité ne pourra que bénéficier de sa lumière.
    Comme disait O’Sullivan au XIXème siècle, « les Etats-Unis ont pour destinée de démontrer au genre humain l’excellence des principes divins ». Tout ce que l’Amérique fait pour sa propre gloire ne peut que rejaillir en une pluie de bienfaits sur le reste de l’humanité. Chez nos politiciens professionnels, magnats de la presse et faiseurs d’opinion, l’allégeance à Washington est devenue une seconde nature. C’est le ticket d’entrée exigé pour l’admission dans la caste supérieure. Inconsciemment ou non, elle a toujours adhéré à cette formule d’un héros de Melville : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’égoïsme national est de la philanthropie sans limite : car nous ne pouvons faire du bien aux Américains sans faire l’aumône au monde ».
    Mais ce mythe auquel la caste dirigeante voulait croire parce qu’il lui donnait bonne conscience s’est subitement évanoui le 8 novembre. Pour incarner une Amérique forte, généreuse, et nous irradiant de ses bienfaits, l’oligarchie a commis l’impair de choisir Hillary Clinton. Terrible erreur de casting. S’aveuglant sur sa propre puissance, elle a opté pour le sous-produit le plus frelaté du système politique américain. Elle vomissait Trump parce qu’il était machiste et grossier, mais elle a encensé Clinton malgré les relents nauséabonds d’une corruption sans limite. Elle reprochait à Donald de parler gras, mais elle a préféré oublier le mari d’Hillary dont la castration chimique eût été une mesure de salubrité publique. Plus sérieusement, elle accusait Trump de racisme, mais la jouissance jubilatoire de Clinton devant le cadavre de Kadhafi valait bien toutes les saillies démagogiques du candidat républicain.
    Les bonnes consciences de tous bords qui ont soutenu Clinton n’ont pas voulu le voir, mais la réalité est têtue. On ne fera admettre à aucun esprit sensé qu’il est plus grave de vouloir mettre fin à l’immigration illégale aux USA que de répandre le chaos au Moyen-Orient par terrorisme interposé. Il est odieux de vouloir fermer provisoirement l’entrée du territoire américain aux musulmans étrangers, comme l’a annoncé Donald Trump. Mais il est abject de recevoir dix millions de dollars d’une monarchie dégénérée dont on sait (en le cachant au peuple américain) qu’elle finance le terrorisme. C’est pourtant ce qu’a fait Hillary Clinton, amie de François Hollande et coqueluche des médias.
    Avec Clinton, l’Amérique de Washington et Lafayette s’est vautrée dans la fosse à purin. Qu’ont fait les élites politico-médiatiques européennes ? Elles ont fait comme si de rien n’était en se bouchant les narines. Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’outsider Donald Trump a ravi la mise le 8 novembre. Mais avec lui, c’est une autre Amérique qui est sortie du chapeau. Adieu le jazz, le musée Guggenheim et les sunlights de Broadway. Bonjour les pedzouilles du Kentucky, la NRA et les matchs de catch ! En prenant d’assaut la Maison blanche, Trump a fait un gigantesque doigt d’honneur au mythe américain. Et c’est une Amérique insoupçonnée qui a subitement jailli à la face enfarinée de tous les gogos de droite et de gauche qui se pâmaient devant un modèle qui sentait déjà le moisi.
    Du coup, l’idylle est bel et bien terminée. La caste n’aime plus l’Amérique ! Comme une maîtresse frivole, elle repousse ce prétendant dont elle découvre qu’il aime une musique de plouc et qu’il a l’haleine chargée à la bière vendue en promotion à la supérette du coin. L’Amérique, une « nation exceptionnelle » ? Tu parles ! Des bouseux qui votent pour un démagogue, la voilà la nouvelle Amérique. BHL a même dit que « le peuple américain s’était suicidé ». C’est lui, pourtant, qui avait l’air d’un mort-vivant. Sur sa face hâlée de mauvais acteur, on lisait le désarroi d’un cocu qui aimerait mettre une torgnole à son rival mais qui sait qu’il en est incapable, même en rêve. Ce soir-là, il était le symbole de la caste dont le rêve absurde d’une Amérique virginale vient de se fracasser sur le mur du pays profond.
    Bruno Guigue (11.11. 2016)

  • Corruption : Charles Aznavour raconte comment il achetait des hommes politiques pour échapper au fisc - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Corruption : Charles Aznavour raconte comment il achetait des hommes politiques pour échapper au fisc
    12 Novembre 2016, 19:51pm | Publié par S. Sellami

    POLEMIQUE - Payer un homme politique, en échange d’un service. C’est la définition du clientélisme, voire de la corruption. C’est aussi ce que Charles Aznavour a fait pendant plusieurs années. Le chanteur qui aura 90 ans en mai prochain le raconte aujourd’hui ouvertement même s’il se garde bien de révéler le moindre nom de bénéficiaires de ses largesses.

    « Il y a quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi j’avançais un peu d’argent en liquide pour les votes qu’ils devaient avoir, notamment pour les affiches », affirme-t-il sur France Info. En promotion pour la sortie de son live Tant que battra mon cœur (ed. Don Quichotte), l’artiste affirme que cette pratique lui a coûté beaucoup, beaucoup d’argent. Plus que tous les procès qu’il a pu avoir notamment pour fraude fiscale et pour lesquels il dit avoir été blanchi. (écoutez à partir de 2’)

    Charles Aznavour explique comment il procédait pour donner de l’argent à des partis politiques. « On m’envoyait un ’go between’ qui amenait l’argent en liquide quelque part », précise-t-il. Pour qui ? « De tous les bords, partout. A gauche, à droite et dans le centre aussi », répond le chanteur qui cherchait ainsi à arranger les problèmes qu’il avait avec le fisc. Il a également confirmé qu’il paye aujourd’hui tous ses impôts dans notre pays. Et ceux-ci se sont chiffrés, l’an dernier, à 1,3 million d’euros.

     
     Actualisé 05/10/2016                                                                                                                                                        http://www.huffingtonpost.fr

  • Jean Claude Juncker ou l’arrogance et le mépris - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/jean-claude-juncker-ou-l-arrogance-et-le-mepris.html

    « La politique et l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ». Paul Valéry.
     
    Ce matin, je suis importuné par les radios Françaises. Elles ressassent les ignobles propos tenus par Jean Claude Juncker, président de la Commission Européenne !.
    Son arrogance et son mépris à l’encontre de Donald TRUMP, ils sont intolérables. La déclaration de ce monsieur Juncker reflète-t-elle ce qu’en pense les 27 chefs des Etats de la zone euro ?.
     
    Ce président Juncker, non élu, doit être contredit et sanctionné pour ses élucubrations à l’égard du Président Américain et à l’encontre du peuple américain qui l’a élu.
     
     

    Conclusion empruntée à Talleyrand : " La politique, c’est une certaine façon d’agiter le peuple avant de s’en servir ".
     
     

     
    « Il faudra apprendre à Trump ce qu’est l’Europe, dit Juncker »
     

     
    Extraits :
     
    "Il faudra que nous apprenions au président désigné en quoi consiste l’Europe et quels sont les principes de fonctionnement de l’Europe", a déclaré Jean-Claude Juncker
     
    "Les Américains en règle générale ne portent aucun intérêt à l’Europe. C’est vrai pour la classe politique, c’est vrai pour l’Amérique profonde. Ils ne connaissent pas l’Europe", a déclaré l’ancien Premier ministre du Luxembourg et ancien président de l’Eurogroupe.
     
    "Je crois que nous aurons deux années de temps perdu jusqu’à ce que M. Trump ait fait le tour du monde qu’il ne connaît pas", a déclaré Jean-Claude Juncker
     
    Vendredi 11 novembre 2016 http://www.reuters.fr
     

     
    Spécialités médias, des journalistes Français,
    C’est nager en eau trouble, entretenir le doute.
    Élection Donald TRUMP dévoile leurs excès.
    Le Président Hollande affirme coûte que coûte,
    La future présidente, c’est Hillary Clinton.
    Son chat noir le poursuit même au États-Unis.
    Les sondages et médias avaient le même iPhone.
    Le peuple américain ne vit pas dans le déni.
     
    http://zen-fiatlux.blogspot.fr/2016/11/specialites-medias-des-journalistes.html

  • Le syndrome du Bataclan - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-syndrome-du-bataclan.html

    Je demande pardon
    À ceux qui ont perdu un parent, un amant, un enfant

    Lors des attentats perpétrés sur notre sol, il y a un an...

    Et qui ont mis notre compassion à feu et à sang.

    J’aurais préféré exploser avec tous ces innocents

    Au lieu de figurer parmi la longue liste des impuissants

    Qui auraient dû prévenir le mal en amont

    Les vrais criminels étaient issus de nos rangs

    Le terrorisme n’était qu’un paravent

    Pour dissimuler leur calcul et leur arrangement

    Ils nous gouvernent et nous bernent,

    C’est notre mode de gouvernement qui fut à l’origine de cet effondrement

    Des êtres, des idéaux et des sentiments

    Notre politique étrangère cristallise tous les soupçons

    Nous avons armé nous-mêmes la main du démon

    Au dehors comme au-dedans, par derrière et par devant !

    Nous sommes la cause de la cause de notre tourment.

    À chaque fois que j’ouvre les yeux, je revois le Bataclan

    Le syndrome du Bataclan

    Syndrome de l’aveugle et de l’aveuglement

    De celui qui n’a pas vu d’où vient ni où va le vent...

    En Cisjordanie comme à Paris, le Bataclan

    En Irak, en Libye ou en Syrie, le Bataclan

    L’horreur derrière le concert des nations,

    Qui distingue encore entre les blancs et les blancs

    Qui hurlent à la mort quand on touche à l’Occident

    Et qui ferment les yeux au Moyen-Orient

    Pardon, pardon, pardon !

    D’avoir laissé les vrais coupables agir en mon nom

    D’avoir été piégée par l’impérialisme rampant

    Qui en veut au noir, à l’arabe et au musulman

    Et qui pour les discréditer bruyamment,

    n’hésite pas à sacrifier ses propres enfants

    Sur la terrasse d’un café ou à la promenade des anglais

    La barbarie n’est pas redoutée mais souhaitée par les grands

    Pour diviser puis régner sur les petites gens !

    Pardon

    Je demande pardon à tous les survivants du Bataclan !

     

    Personne

  • Donald Trump m’a « tuer » - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/donald-trump-m-a-tuer.html

    Donald Trump m’a « tuer »
    12 Novembre 2016, 10:40am | Publié par S. Sellami

    #USA. En diabolisant Donald Trump (misogyne-raciste-etc), la presse mainstream a cru avoir fait le plus dur. Elle a surtout corrompu les nigauds et méprisé le peuple...

    Je préfère un membre du KKK à un hypocrite. Je préfère une personne qui avoue ne pas m’aimer qu’une personne qui fait...semblant.

    Jusqu’à preuve du contraire, cet homme, malgré son verbe fleuri, est moins dangereux que Clinton-Obama, des tueurs silencieux...

    « Donald Trump devient l’homme le plus puissant du monde », disent-ils. Faux. C’est Vladimir Poutine. Visiblement, il est encore le seul à le savoir...Cette presse et ses arguties...

      Allain Jules                                                                                 MamAfrika Télévision.

  • VIDÉO – USA. Inconsolable après sa défaite, Clinton accuse le FBI et…Obama - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/video-usa.inconsolable-apres-sa-defaite-clinton-accuse-le-fbi-et-o

    VIDÉO – USA. Inconsolable après sa défaite, Clinton accuse le FBI et…Obama
    12 Novembre 2016, 10:32am | Publié par S. Sellami

    MamAfrika TV | Par Allain Jules

    NEW YORK, Etats-Unis (09h58) – L’auteur Ed Klein, ancien Directeur de publication de New York Magazine participait à l’émission de Steve Malzberg sur Newsmax TV, le Steve Malzberg Show. Il fait des révélations incroyables sur les pleurs d’Hillary Clinton après sa défaite, et surtout son ressentiment injustifié contre le président américain Barack Obama. Jamais, dans l’histoire américaine, un président ne s’était autant engagé dans une campagne électorale e,n faveur d’un candidat. Et pourtant.

    D’après Ed Klein, après sa défaite, Hillary Clinton a appelé un de ses amis et ne pouvait contenir ses larmes. Elle a logiquement blâmé le directeur du FBI James Brien Comey et, surprise, le président Obama qui s’est mouillé en famille pour son élection.

    Petit track-back :

    Ed Klein :

    « Voici ce que je sais, ce n’est pas mon opinion. Vers 6 h 30 ce matin (mercredi dernier /ndrl), elle a appelé un vieil ami. Elle pleurait inconsolablement. Elle ne pouvait cesser de pleurer. Et son amie d’affirmer que, il était même très difficile de comprendre ce qu’elle disait tellement elle pleurait. C’est d’Hillary dont nous parlons. Finalement, son amie a dit qu’elle ne pouvait se rendre compte qu’elle blâmait James Comey, le directeur du FBI, pour sa perte et, je ne comprends pas exactement, le président des États-Unis pour ne pas avoir fait assez pour elle, notamment l’arrêt de l’enquête du FBI. »
    Hillary ne pouvait pas parler à ses partisans la nuit de sa défaite et a envoyé son copain John Podesta affronter le public, a déclaré Gateway Pundit.

    Dans l’ingratitude, on ne peut pas faire mieux. Ceux qui m’ont critiqué quand je révélais les travers de cette dame et la naïveté de Barack Obama en sont pour leurs frais. C’était à la fin du mois dernier, dans un papier sur Facebook, en dessous.

     
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